Nef atlante
Composition de Cochonfucius
Ce vaisseau d’un pays qui cessa d’exister
Poursuit en mer d’argent sa course vagabonde ;
Selon les grands devins, cette errance inféconde
Pourra se prolonger pendant l’éternité.
Jamais sur une plage il ne fut rejeté,
Ce témoin d’un antique et bel état du monde :
D’or chimiquement pur on fit sa coque ronde,
Qui semble de soleil sous l’azur de l’été.
Le capitaine en est un ondin translucide
Au point qu’on peut penser que le vaisseau est vide,
Que ce n’est qu’une épave, un objet dérivant.
Il a pour matelots deux ânes solitaires
Dont les sabots, jamais, ne peuvent toucher terre :
Car ils sont condamnés à se nourrir de vent.
Voir
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=laforgue/sonnet-pour-eventail
ainsi que
http://heraldie.blogspot.fr/2015/03/nef-atlante.html
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Nef d’azur et d’argent
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Je vois passer une nef lente
Que construisirent les Atlantes ;
Ils eurent d’excellents vaisseaux,
Mais pas de galères volantes.
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