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Jonathan-Wolstenholme-philo

Toile de Jonathan Wolstenholme

Le livre le plus lourd disait : –J’ai la splendeur
De ce vieux Créateur dont nul ne voit la face ;
Toute mythologie auprès de moi s’efface,
Zeus brandissant la foudre, Aphrodite en rondeurs.

Le livre le plus vert : — Moi, je détiens l’odeur
Du jardin suspendu aux magiques terrasses ;
Précarité du sage en ce sublime espace,
Lui, l’auguste semeur et bientôt moissonneur.

Le Larousse disait : — Moi, j’ai des pages roses
Où la sagesse grecque et latine est déclose ;
Sur le plan lexical, je tranche, sans pitié.

Le recueil de sonnets, dans sa folle jeunesse,
Ne pouvait s’exprimer avec tant de finesse ;
Il ne connaissait rien, que trois mots d’amitié.