Les sept lunes
Image de Eliot
Au ciel tu nais, lune d’argent.
Tu viens éclairer les collines
Comme un éclat d’hiver neigeant ;
Il avait une humeur câline,
Héphaïstos, en te forgeant.
Lune de gueules, corps féroce,
Ton reflet parfois est joyeux ;
Tu aimes éclairer la noce
Où l’on boit beaucoup de vin vieux,
Où sourit même Carabosse.
Lune d’azur, coeur féminin,
Digne compagne de Priape,
Clair sonne ton rire bénin
Quand sont les verres sur la nappe,
Pour les géants et pour les nains.
Lune de sinople, sereine
Amante du soleil doré,
D’Aphrodite la riveraine
Et de ses rayons adorés,
Lune-comète à longue traîne.
Lune d’or, bonheur des corbeaux,
Un fil précieux pour les quenouilles
Descend de toi quand il fait beau ;
De leur humble voix, les grenouilles
Te nomment de Dieu le flambeau.
Nul ne te voit, lune de sable :
Nul ne te touche de sa main,
Ta lueur est inconnaissable
Et tu n’éclaires nul chemin,
Lune-démon, lune intraçable.
Sur l’océan, lune d’hermine,
Tu suis les embarcations mortes,
Et ton disque aveuglant culmine
Près de l’Occidentale porte ;
Vers quoi maint trépassé chemine.
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/les-sept-epees
ainsi que
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=apollinaire/la-chanson-du-mal-aime
et aussi
https://paysdepoesie.wordpress.com/2014/10/30/les-sept-pantoufles/
sans oublier
http://heraldie.blogspot.fr/2014/10/les-sept-lunes.html
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Pingback: Les sept lunes – Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)
Portelune
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Dépouillé par plusieurs désastres,
Je n’ai gardé que ce bel astre ;
Comme je ne sais rien en faire,
Les gens me traitent de jobastre.
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