Sur la Montagne
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Je m’souviens, quand j’avais vingt ans,
Je n’vivais plus chez mes parents,
Et je buvais du bon champagne,
Sur la Montagne.
Nous étions des gens sans façons,
Douze filles, trois cents garçons,
Pour nous ça n’était pas le bagne,
Sur la Montagne.
Nous avions des brod’quins mili,
Un beau chapeau, des beaux habits
Et puis des tenues de campagne
Sur la Montagne.
À présent qu’on fait des métiers,
On fait l’rêve, chaqu’nuit, volontiers,
Qu’on r’trourne en c’pays de Cocagne,
Sur la Montagne.
1973-2023 : vingt pages pour les cinquante ans de ma promo
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3. https://paysdepoesie.wordpress.com/2013/07/13/une-exclaustration/
Voir
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=bruant/a-la-villette
et aussi
https://ferdinandhardekopf.wordpress.com/2016/03/08/a-la-vilette-nach-aristide-buranter-war-kaum-20-jahre-alt-die-eltern-beid-verlor-er-bald-man-nennt-ihn-toto-laripette-und-kannt-ihn-wohl-in-la-villette-er-liess-gerne-etwas-gehn-doch-war-er-ach/
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25-6-13
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Je me revois dans les rues de Moscou avec Marc, Sylvain et quelques autres, réfléchissant à la mise en scène de notre spectacle d’adieu à la Russie.
Je me revois avec Paul, écoutant le refus poli du directeur du Figaro de publier l’appel des 51.
Je revois Yannick prenant d’innombrables photographies de la troupe de théâtre en pleine représentation d’Ecce Homo.
Je me revois à Pékin, où j’eus l’honneur de succéder à André comme prof de français dans un institut brillant mais sympa.
Je me revois avec mon pote Rémy marchant plusieurs dizaines de kilomètres pour aller déjeuner un dimanche à la campagne.
Je me revois avec Pascal sur le toit d’un amphi, pour superposer aux vitrages l’emblème d’une équipe candidate à la Kês.
Je me revois avec Benoît (nous fîmes tourner en bourrique un brave adjudant).
Je me revois avec Jean, découvrant le traitement automatique des langues naturelles à la fac de Jussieu.
Je me revois avec Daniel au judo.
Je me revois avec Bruno à la mine.
Je me revois avec Catherine qui me donnait mes instructions de baby-sitter.
Je me revois avec Christian, découvrant des livres mystiques.
Je me revois avec Gérard, écrivant un livre surréaliste.
Je me revois avec Pierre-Yves, composant une chanson nostalgique.
Je me revois avec un autre Daniel (nous congelions des provisions sur le bord d’une fenêtre, en Allemagne).
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Retrouvailles
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Cinquante ans après
Tout un tas de vieux copains
Boivent en septembre.
Pierrette en Héraldie
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Merci mon capitaine
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1976 : J’étais soldat en Allemagne, et je fus un jour commandant en second sur une manœuvre. Pour midi, tout le monde eut un repas froid, sauf le capitaine qui partit discrètement vers un petit resto, m’invitant à le suivre. Buvant notre café, nous entendîmes l’aubergiste qui offrait un digestif ; le capitaine répondit : « pas pour le lieutenant, il va reprendre le commandement, la pause est terminée ».
Traversant le village, je ramasse une palette d’épicier pour réaliser une séance d’entraînement parachutiste, à partir du toit d’un camion. Le capitaine arrive et veut monter la petite échelle, comme tout le monde. Pour plaisanter, je dis « stop, pas les plus de cent vingt kilos ». Le lendemain au petit déj, il me fait la leçon : un officier ne doit pas faire ça. Je réponds : Attends, l’année prochaine, tu devras gérer un quart de promo à Palaiseau, et ils sont tous pires que moi. Ça ne se peut pas, me dit-il.
En 77, étant à Gif, je vais le voir à Palaiseau et il me confirme que tous ses X sont moins pires que moi. Sortant du bâtiment, j’entends un adjudant qui dit «ne partez pas, un peu plus loin vous verrez un de vos camarades de promo». Je renoue avec cet X 73 et par la suite je passe du temps (quarante-quatre ans) avec une de ses sœurs…
Merci mon capitaine !
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