Piano sauvage
Assemblage de Cochonfucius
La justice, des droits des papillons jalouse,
Défend de rebondir sur la moindre pelouse :
Les habitants du « N » à cette liberté
Ont renoncé, ainsi qu’un barde l’a chanté.
Mais Philémon survint, et, sans prendre la peine
De lire l’écriteau, rompit la paix sereine,
Rebondissant ainsi que fait un bateleur
Sur le gazon semé de printanières fleurs.
Au tribunal perché, un juge au crâne chauve
Sommé d’une perruque et d’une toque mauve
Examina comment pourrait être puni
Un tel contrevenant. De son code muni,
Le magistrat en lut des mots d’une voix sombre,
Pendant que l’accusé se recueillait dans l’ombre,
Peu conscient d’avoir fait à ce code un affront.
Or, le juge conclut : « De la loi nous tirons
Que tel, qui d’un rebond profana nos rivages,
Est tenu d’affronter notre piano sauvage. »
Voir
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=hugo/un-jour-au-mont-atlas-les-collines
et aussi
http://www.planetebd.com/bd/dargaud/philemon/le-piano-sauvage/6200.html
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Pingback: Piano sauvage – Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)