Transsubstantiation
Toile de Rembrandt
Le fils du charpentier se tient dans son calice,
Ressemblant à ce vin qu’il fit avec de l’eau.
Églises par millions, quel gigantesque flot
De présence liquide, objet de nos délices !
Satan, depuis longtemps, ne monte plus en lice ;
Le dimanche, il sommeille en un vieux jardin clos,
Tout content, ce jour-là, d’échapper au boulot,
Et les heures sur lui, comme du bon vin, glissent.
Le démon et le dieu importés d’Orient,
Chacun sur son terrain, pensent en souriant
Aux temps où la magie était si fort prisée.
Tous les deux, rassemblant leurs souvenirs épars
En concluent, de façon quelque peu malaisée,
Que le sens du sacré s’est perdu, quelque part.
Voir
https://paysdepoesie.wordpress.com/2013/07/22/le-dieu%C2%AD-corbeau-et-le-demon-%C2%ADrenard/
ainsi que
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/ariane
et aussi
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=banville/ariane
LikeLike
Pingback: Transsubstantiation – Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)