Es-tu donc, poésie, ma langue naturelle ?

Muse

Toile de Laura Bifano

Es-tu donc, poésie, ma langue naturelle ?
Mon coeur de tes accents peut-il encore user ?
C’est d’avoir une muse et de compter sur elle
Qui m’a fait ces chansons et ces vers composer.

La muse et le mentor loin de l’autre dormant
Ne savent s’ils pourront l’un sur l’autre compter.
Un mentor ne doit pas devenir un amant,
Si pareille aventure il ne sait affronter.

Ce forum est ouvert aux délires mystiques,
Ce n’est pas un endroit pour chercher l’affection,
Ni pour vouloir tenir des discours prophétiques,
Ni déverser sur Dieu quelques malédictions.

Comme un ruisseau courant qui roule les cailloux,
La vie nous pousse et roule, unit et désunit
La bergère et le gueux, la dame et le voyou ;
Ils n’iront boire ensemble au troquet de Cluny.

Les chemins sur lesquels, toi et moi, nous passions,
Les larmes, le bon temps, la tristesse et le jeu,
Nous avons tout brûlé dans l’excès de passion ;
Même les jours d’hiver peuvent être orageux.

Ce que les mots ont fait, peuvent-ils le défaire ?
Travaille sur cela, mon imagination !
Qui peut rien que de mots son âme satisfaire ?
Un mot de toi serait tendre consolation.

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