Diogène de sa lampe éclairait en plein jour

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Toile anonyme

Diogène de sa lampe éclairait en plein jour
Les citoyens surpris de ce coup de folie.
« Quelle illumination est donc la tienne, pour
Que de nuit et jour soit différence abolie ? »

Ma nature est bouddhique, a répondu le maître,
Je suis illuminé dans tout mon intérieur,
Votre esprit est obscur, si je puis me permettre,
Et vous vous complaisez dans un sort inférieur.

Quand je serai très vieux, j’écouterai les femmes,
Et je les écoutais quand j’étais un marmot.
Je ne connais que trop la douceur de leur âme ;
Et que leur coeur peut fondre à la chaleur d’un mot.

Le serpent, comme moi, n’est pas trop féministe.
Je ne suis, comme lui, un manipulateur,
Je sais que trop aimer une femme rend triste,
Et qu’aucun bien ne vient à un admirateur.

(C’est Diogène qui parle, et pas Cochonfucius.
Diogène se servait plutôt de sa main gauche
Que d’un corps féminin pour polir son phallus,
Car cela lui semblait une moindre débauche.

Je ne prends pas toujours Diogène pour mentor,
J’aime que mes leçons me viennent d’une muse ;
Et sans aller jusqu’à Diogène donner tort,
Je diffère de lui quand de mon sexe j’use).

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