Baudelaire voit une montagne
Photographie de Elina Brotherus
Mon ermitage est comme un chalet de montagne,
Où passe, au fil des jours, ma vie sans grande ampleur ;
Je lis les vieux auteurs français dont j’accompagne
Les vers par d’autres vers, comme on plante une fleur
En un jardin fleuri, mais non sans maladresse :
Je n’ai que le talent d’un modeste jongleur.
La langue cependant, généreuse maîtresse,
M’inspire dans le soir (ou le petit matin)
Des phrases que d’inscrire en ce lieu je m’empresse,
Avant de m’endormir dans mes draps de satin.
Ce ne sont que fragments qu’ici et là je glane,
Ça n’a point la grandeur des vieux auteurs latins,
Ni l’étrange douceur des brises océanes ;
Ce sont des mots tracés pour vous faire plaisir,
Vous qui lisez ces vers écrits par un profane.
Voir
http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/epilogue-6
et aussi
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=baudelaire/epilogue
LikeLike
Pingback: Baudelaire voit une montagne – Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)
Tu pètes dans des draps en soie ?
LikeLiked by 1 person
pardon, en satin ?
LikeLiked by 1 person
C’est juste pour la rime, si j’avais mis «en textile» ça le faisait moins bien 🙂
LikeLiked by 1 person
Je n’ai jamais dormi dans des draps en satin ou en soie, j’aimerais bien essayer. Aujourd’hui il fait beau et froid. Déjà hier. Mais hier, j’en ai profité. Je vais au travail à vélo, une vingtaine de kilomètres pour chaque trajet. Je pars à l’aube, il fait encore nuit et je reviens aussi de nuit, la plupart du temps. Je traverse la campagne, quasiment que des petites routes rarement fréquentées, la plupart du temps par des tracteurs. Je m’arrête parfois pour prendre du lait frais et des œufs dans une ferme. La fermière est très sympa. Les gens de la campagne ont souvent une simplicité qui pour moi s’apparente à de la sagesse.
Deux heures par jour, sur mon vélo, je partage un peu de leur univers. J’aimerais éradiquer en moi tout sentiment de haine envers les autres humains, écrire y participe, mais pas seulement, ces longues méditations sur mon vélo, me permettent d’aller puiser au fond de moi un peu de sérénité.
C’est comme si je prenais de grandes bouffées de joie de vivre. Rien que pour voir des vaches brouter paisiblement dans un champ couvert d’une nappe de brouillard dans une lumière pâle, ça vaut le coup de vivre.
LikeLiked by 1 person
Merci pour ce témoignage.
Dans des draps en satin, je m’y suis retrouvé (peut-être) une fois en 1974, en visite chez un camarade de prépa dont le père fut un riche marchand de meubles. Vers dix-huit heures trente, ce personnage vint me voir en disant « Monsieur, vous avez un train bien commode à dix-neuf heures pour continuer votre voyage, je peux vous déposer.»
Mon copain Dominique a répondu: «Papa, Jean-Baptiste est polytechnicien».
Le père :
«Monsieur, je vais vous montrer la chambre d’amis; le dîner sera servi à vingt heures»
Et là, les draps étaient différents du modèle habituel, mais de soie ou de satin, je ne saurais le dire. Faudra que je leur passe un coup de fil.
LikeLiked by 1 person
Pas très commode pour un marchant de meubles !
LikeLiked by 1 person
Je n’avais pas suffisamment meublé la conversation.
LikeLiked by 1 person
LikeLiked by 1 person
🙂
LikeLike