Il a choisi la solitude,
S’explique ainsi son attitude :
Loin de la compagnie des Hommes
Son esprit prend de l’altitude.

La tombe a été encensée ;
La brume embaumée est sensée
S’élever vers le ciel avec
Nos affectueuses pensées.

De peur qu’ils ne soient qu’en sommeil
Et qu’au tombeau soit le réveil,
Avant de fermer le cercueil
Nous leur croquons le gros orteil.

Il cherche avec une épée ceux
Qui l’ont traité de paresseux,
Quand bien même il souffrait l’enfer
En queue de peloton, est-ce eux ?

Réjouissons-nous, en ces temps
Troublés, ma vie, d’un an s’étend ;
Aujourd’hui, quatorze novembre,
J’atteins les cinquante sept ans.

Un nuage en forme d’indien,
Des vers du porc zen heraldien…
La vie serait moins grande sans
Les petits riens du quotidien.

Tournoyante autant qu’invincible,
Triade aux pouvoirs indicibles,
J’extermine mille démons
Sans jamais me tromper de cible.*

Même en étant forte au possible,
Elle est aux revers accessible,
Mais je m’expose à un sermon
À révéler son point sensible.

*Cochonfucius

Je viens de réduire en cendre un
Confectionneur d’alexandrin.
Pour vider mes yeux pleins de larmes,
Il me faudrait au moins cent drains.

Quand elles coupent avec lenteur,
Il les fait fouetter, le planteur,
Mais qu’elles soient rapides ou pas,
D’esclaves, c’est un violenteur.