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Le claustra est un moyen élégant pour séparer deux espaces sans perturber la diffusion de la lumière naturelle. Le fabriquer soi-même permet une véritable adaptation sur mesure aussi bien aux ouvertures à équiper qu’à vos envies.
Principes d'une cloison ajourée
L’étymologie des mots fournit parfois des réponses paradoxales. Il en va ainsi du mot « claustra ». Car si tout le monde s’accorde à l’utiliser pour désigner une cloison légère et ajourée, c’est oublier qu’il dérive du latin clausus (fermé) qui a également donné toute la famille de mots qui définissent l’univers monastique (cloître, claustral, claustration …). Ainsi, à l’origine, le claustra sert d’abord à dissimuler, à séparer le sacré du profane les moines du public.
Cette ambiguïté se pose aussi sur le genre de ce mot. A chacun de choisir entre « la » ou « le » claustra.
Les passionnés qui disposent d’une machine à bois pourront toujours remplacer le vissage par des tenons et mortaises pour un assemblage traditionnel
En bois, le claustra c’est facile
Notre proposition se compose d’un cadre principal, placé dans l’ouverture de la cloison, garni ensuite d’un habillage réalisé en tasseaux de bois. Cette méthode permet de distinguer la fabrication du claustra d’un côté et sa fixation au mur de l’autre. Une variante consiste à ne concevoir qu’un seul cadre et à placer l’ensemble fini dans l’ouverture.
Assemblage traversant
Le montage est très simple puisqu’il s’agit entièrement d’assemblages vissés au travers des planches de support ou de cadre. Les amateurs avertis qui disposent d’une machine à bois pourront toujours remplacer ce procédé par des tenons et mortaises pour un montage sans la moindre vis. Sinon, il s’agira de vis à tête trompette, autoforeuses, d’une longueur comprise entre deux et trois fois l’épaisseur des planches soit de 40 ou 50 mm. Sinon, pour compliquer un peu l’ouvrage, les boîtes insérées dans le claustra sont assemblées par tourillons. Le vissage convient aussi très bien.
L’aménagement à la carte
Le cadre, son remplissage et le mode d’assemblage sont les propositions de base. A vous d’inventer le reste, de choisir l’écartement des tasseaux par exemple ou d’ajouter des traverses horizontales voire d’incliner les tasseaux à 45 °. Vous pouvez aussi jouer sur la section des tasseaux, plus ou moins fins, les remplacer par des planches, de même section que le cadre par exemple et posées parallèles aux côtés latéraux. C’est l’occasion de vous exercer au croquis et de laisser courir votre imagination sur une feuille de papier.
Difficulté de mise en œuvre : 2/5
Temps d'exécution : 1 à 2 jours pour une personne seule
Surface traitée : 6 m2
Personnes : 1
La pose en vidéo
Fabriquer et poser des claustras en 9 étapes
Un cadre de liaison assure l’interface entre le claustra et la cloison. Il permet de masquer l’épaisseur de celle-ci et de faciliter le montage, ou le démontage, du claustra. Un tasseau provisoire à droite permet de caler le cadre.
Différents procédés peuvent être utilisés pour fixer cet ensemble, à choisir en fonction de la nature du support. Ici, le plafond est percé au travers de la planche et le tout est solidarisé grâce à des chevilles à frapper.
Une ligne médiane est tracée au crayon sur les traverses inférieure et supérieure du claustra. Cette ligne sert ensuite à repérer l’emplacement de chaque tasseau et de percer un avant-trou au diamètre de la vis.
Le centre aux extrémités de chaque tasseau est également repéré et prépercé. Mais, le foret utilisé est d’un diamètre immédiatement inférieur à celui de la vis, par exemple 3 mm pour une vis de 4.
Il suffit ensuite de relier les tasseaux et les planches au moyen de vis traversantes. L’avant-trou des premiers évite leur éclatement et celui des secondes permet un assemblage parfaitement jointif.
Lorsque tous les tasseaux sont montés, le claustra est présenté dans le cadre, ajusté et centré avant d’être directement vissé. Le réglage de couple de la visseuse permet d’enfoncer les têtes de vis dans le bois.
Des ouvertures sont pratiquées dans la partie gauche de l’aménagement. Il s’agit de cadres assemblés face contre chant à l’aide de tourillon et de colle à bois. Il est également possible de les visser.
Leur implantation est harmonieusement répartie et les tasseaux sont recoupés en conséquence. Ceux qui sont concernés sont directement vissés dans les cadres de la même manière qu’avec les traverses.
Lorsque l’ensemble est terminé, il est présenté, ajusté et fixé dans son emplacement comme la partie droite de l’aménagement.
Un cadre de liaison assure l’interface entre le claustra et la cloison. Il permet de masquer l’épaisseur de celle-ci et de faciliter le montage, ou le démontage, du claustra. Un tasseau provisoire à droite permet de caler le cadre.
Différents procédés peuvent être utilisés pour fixer cet ensemble, à choisir en fonction de la nature du support. Ici, le plafond est percé au travers de la planche et le tout est solidarisé grâce à des chevilles à frapper.
Une ligne médiane est tracée au crayon sur les traverses inférieure et supérieure du claustra. Cette ligne sert ensuite à repérer l’emplacement de chaque tasseau et de percer un avant-trou au diamètre de la vis.
Le centre aux extrémités de chaque tasseau est également repéré et prépercé. Mais, le foret utilisé est d’un diamètre immédiatement inférieur à celui de la vis, par exemple 3 mm pour une vis de 4.
Il suffit ensuite de relier les tasseaux et les planches au moyen de vis traversantes. L’avant-trou des premiers évite leur éclatement et celui des secondes permet un assemblage parfaitement jointif.
Lorsque tous les tasseaux sont montés, le claustra est présenté dans le cadre, ajusté et centré avant d’être directement vissé. Le réglage de couple de la visseuse permet d’enfoncer les têtes de vis dans le bois.
Des ouvertures sont pratiquées dans la partie gauche de l’aménagement. Il s’agit de cadres assemblés face contre chant à l’aide de tourillon et de colle à bois. Il est également possible de les visser.
Leur implantation est harmonieusement répartie et les tasseaux sont recoupés en conséquence. Ceux qui sont concernés sont directement vissés dans les cadres de la même manière qu’avec les traverses.
Lorsque l’ensemble est terminé, il est présenté, ajusté et fixé dans son emplacement comme la partie droite de l’aménagement.
Les points-clés
1. Les lisses sont dotées de leurs vis dont la pointe dépasse.
2. Cela nous aide à les caler dans les lattes avant de visser.
Pour intégrer un cadre déco, on coupe les lattes et on répète cette opération de vissage.
Le geste pro
La principale difficulté de cette réalisation est de bien centrer les perçages de manière à obtenir un résultat régulier.
Sur les planches de cadre, un axe médian est tracé et les trous de passage des vis sont percés, à intervalle régulier.
A l’extrémité des tasseaux, il suffit de relier les angles opposés par deux diagonales pour repérer le centre à prépercer.
Pour gagner du temps, le même tracé est effectué sur un morceau de carton fort qui sert de gabarit pour repérer le perçage d’un tasseau à l’autre.
En savoir plus sur le claustra
Les finitions
Notre proposition est bicolore, avec des cadres peints et des tasseaux aux tons naturels. Pour simplifier la mise en teinte, il est plus simple d’appliquer une première couche de peinture sur les cadres avant de monter les tasseaux.
La plupart des têtes de vis ne sont pas visibles. Celles qui le sont sont enfoncées de quelques millimètres dans le bois. Puis le trou de passage est rapidement poncé avant d’être remplie de pâte à bois voire de mastic acrylique ou même de plâtre prêt-à-l ’emploi.
Le claustra démontable
Le procédé du double cadre est réversible. En cas de changement dans l’aménagement, le claustra peut être entièrement démonté, sans dégât, et tous les éléments réutilisés dans d’autres applications de décoration
Le claustra maçonné
Le claustre est un élément en terre cuite ou en béton, de la forme d’un demi-cylindre, posé en rangs décalés pour former une cloison ajourée. Aujourd’hui le mot a disparu mais le produit demeure et s’est transformé. Il existe désormais toute une gamme de briques ajourées, à empiler pour former des claustras. Comme ces éléments sont plus gros et lourds, ils sont plutôt utilisés en extérieur. A l’intérieur, ils peuvent aussi servir de range-bouteille.
Le moucharabieh est la version originaire du Moyen-Orient de la cloison ajourée. Il est plutôt fabriqué en bois et servait d’occultation devant les fenêtres, toujours pour voir sans être vu, tout en protégeant de l’ardeur du soleil.
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