Champ d'oliviers
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| | Pays de Poésie | |
| Auteur | Message |
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Solasido Le Fleuve
| Lien: /t103-pays-de-poesie#681Sam 9 Juil - 20:34 | |
| image de l'auteur Ornement qui va jusqu’aux cieux Et qu’aucun vêtement ne voile, Parure atteignant les étoiles, Grandissant quand tu deviens vieux, Je chante l’éloge sonore, Je célèbre, à sons éclatants, Et demain, vanterai encore La ramure du roi Printemps. Lui qui règne sur nos amours, Je sais bien qu’il me fut propice : Il m’aida quand j’étais novice, Il me détruira, sans détours. |
| | | Solasido Le Fleuve
| Lien: /t103-pays-de-poesie#682Sam 9 Juil - 20:36 | |
| image de l'auteur Le petit cochon-dinde a des pouvoirs magiques : Puisque ses deux parents ne furent point pareils, Plus que l'un, plus que l'autre, il a connu l'éveil, Douceur du chant porcin, dindonnesque musique. Je vous remercie donc, géniteurs séraphiques, Pour vos rapprochements sous un ardent soleil, Ou volant, par les nuits, des instants au sommeil, Car la diversité, c'est chose bénéfique. C'était, peut-être, au son d'un tardif piano, Lorsqu'une âme à une autre en un mystique anneau Se soude par l'effet d'une alchimie secrète. Les dindes vont au ciel, et les porcs sont divins ; Si leur accouplement, presque toujours, est vain, Quelquefois, il en sort un animal-poète. |
| | | Solasido Le Fleuve
| Lien: /t103-pays-de-poesie#683Sam 9 Juil - 20:40 | |
| image de l'auteur Alice voyageant aux lieux de déraison Sur son menu mollet remonte un bas de laine ; Les moutons du miroir sont partis par la plaine, Ils craignent le dragon qui brûle leur toison. J’eusse aimé parcourir, en ma jeune saison, Ce pays des reflets, dessous la lune pleine, Ni le cavalier fou, ni la reine hautaine Ne m’auraient dégoûté d’avoir fui ma maison. J’eusse écrit des sonnets, dans cet étrange monde Qui ma modeste plume aurait rendue féconde, Bâtissant un hommage au maître Mallarmé. Alice ne craint pas la clameur de l’orage, L’absurdité des jours ne me met pas en rage ; J’observe les cailloux qu’en chemin, j’ai semés. |
| | | Solasido Le Fleuve
| Lien: /t103-pays-de-poesie#684Sam 9 Juil - 20:42 | |
| J’ai vu se refléter la huppe de juillet Dans le miroir des rois de la place Pigalle. Cet oiseau, gravement, un soir, déambulait, Ayant pour l’escorter la garde nationale. Elle but à loisir dans le petit jet d’eau, Qui, vous le savez bien, coulait de bas en haut. La douce nuit, bientôt, effacerait sa trace, Et chaque garde, enfin, regagnerait sa place. Un jeu d’échecs veillait, un beau jeu, savez-vous, À l’usage des morts et du rêveur hibou. La huppe l’admirait avec des yeux de flamme ; Mais lui, pourtant, songeait à des hippopotames. |
| | | Solasido Le Fleuve
| Lien: /t103-pays-de-poesie#686Dim 10 Juil - 13:58 | |
| image de l'auteur Ces lords ne savent pas quoi faire : Plutôt le mal? plutôt le bien ? On leur a dit d’être sévères ; Ça, vraiment, ça ne leur dit rien. Or, faut-il que le peuple en rie ? Le berger sourit, s’il les voit ; Il pourrait, par sorcellerie, Rendre autoritaire leur voix. Pour qu’en eux-mêmes ils puissent croire, Le curé a fait leur portrait : Entre eux, un talisman d’ivoire Devenu sacré, par décret. |
| | | Solasido Le Fleuve
| Lien: /t103-pays-de-poesie#732Ven 15 Juil - 6:00 | |
| Image de l'auteur Sainte Vache reçut la grâce, par destin, C'est, du moins, ce que dit un scribe du diocèse ; Pratiquer la vertu toujours la remplit d'aise, Vache de bonne vie et de très bonne fin. Les fidèles sont là pour lui offrir le thym, Le pavot, le lilas, la myrtille et la fraise, Et le tendre poivron qu'on grille sur la braise ; Les fidèles sont là pour fleurir son chemin. Les lions de l'inframonde, à la brûlante haleine, Espèrent que demain sera leur panse pleine, Si la vache était proie de Maître Lucifer ; Or, elle ne craint point qu'un démon la consomme, Car sa chair délicate est réservée aux hommes, Qui ne jettent jamais leur pitance en enfer. |
| | | Solasido Le Fleuve
| | | | Solasido Le Fleuve
| Lien: /t103-pays-de-poesie#785Mer 20 Juil - 11:48 | |
| image de l'auteur Invité chez les trolls, je fis la découverte Du palais seigneurial, sur lequel est posé Un toit monumental aux reflets ardoisés, Demeure magnifique et noblement couverte. Pour y ranger le vin, des souterrains boisés, Ainsi que la prunelle et que l'absinthe verte, Car le seigneur des trolls sait tenir table ouverte Dans le confort feutré d'un salon pavoisé. Les arbres du jardin, déployant leur ramures, De plusieurs bardes-trolls abritent les murmures, Produisant mille fleurs aux pétales cuivrés. Les salles du palais s'ornent de ce poème (Je trouve assez flatteur cet hommage suprême), Qu'aucun troll, cependant, ne daigne déchiffrer. |
| | | Solasido Le Fleuve
| Lien: /t103-pays-de-poesie#786Mer 20 Juil - 11:52 | |
| image de l'auteur Présentant le cochon qu'un blason portraiture, Un ange malchanceux, du haut du ciel jeté, Se console en voyant du monde la beauté, Et du palais du porc la sobre architecture. Car ce dieu des porcins, à la double figure, A son charmant minois d'un franc rose teinté, Son poil est rare et fin, rien de plus velouté, C'est un noble seigneur, d'imposante envergure. Orner un bel écu, ce n'est pour lui qu'un jeu Il sait que sable est noir et qu'azur, c'est du bleu ; Ainsi travaille-t-il, en son manoir d'albâtre. Pour la consolation de cet ange rêveur, Il lui propose un verre, il trinque à son bonheur, Ange et porc veilleront jusqu'à l'aube blanchâtre. |
| | | Solasido Le Fleuve
| Lien: /t103-pays-de-poesie#787Mer 20 Juil - 11:54 | |
| image de l'auteur Le couloir aérien, dans le ciel d’émeraude, Survole les jardins, le village et la mer ; L’ange y va naviguant, par cette journée chaude, Toujours émerveillé de la douceur de l’air. Au terrestre chemin, la brise murmurante Caresse un véhicule, un bijou de splendeur, (Machine d’un grand prix, dont les rouages chantent), Qui suit, dès le matin, la voie bordée de fleurs. La route souterraine est obscure et profonde, Ses trop rares panneaux sont de métal verdi ; On y voit circuler des passants d’inframonde Qui suivent leur chemin, sans crainte de bandits. |
| | | Solasido Le Fleuve
| Lien: /t103-pays-de-poesie#788Mer 20 Juil - 11:59 | |
| image de l'auteur Ce double manoir a deux portes, La basse est pour les âmes mortes ; Rien de ce qu'elles ont souffert Ne franchit ces battants de fer. Mais ceux d'en haut sont languissants, Car leur délire, surgissant Du profond du manoir de flammes, Tourmente leur coeur et leur âme. De ce lieu, l'ange tutélaire Épargne au pécheur sa colère, Qui, depuis si longtemps vivant, Ne s'en soucie, dorénavant. |
| | | Solasido Le Fleuve
| Lien: /t103-pays-de-poesie#789Mer 20 Juil - 12:02 | |
| image de l'auteur À l’auberge, une ribambelle De prélats, dépensant leurs sous, Me disent que leur vie est belle ; Mais je crois qu’ils sont un peu saouls. Le plus joyeux d’entre eux frétille, C’est un évêque in partiibus ; Son crâne luit comme une bille, Car il est tondu rasibus. À la tavernière accourue, Il dit des blagues d’autrefois, Comme on en dit au coin des rues, Comme on les aime, quand on boit. |
| | | Solasido Le Fleuve
| Lien: /t103-pays-de-poesie#790Mer 20 Juil - 12:06 | |
| image de l'auteur Sur cet astre, on s’éprend de la valeur des choses ; Et l’on sait que, parfois, un beau jour est heureux, Même si de tels jours ne sont pas très nombreux. Quelle joie, étant jeune ! et le dire je n’ose. Mais sur les continents, tant de monstres s’exposent, Sous prétexte d’apprendre un discours amoureux De ceux qui, sous le ciel, défilent deux par deux, Qu’on ne sait en parler, ni en vers, ni en prose. Tu les as déjà vus, il faut les oublier. ; En un rêve excellent, ne pas se réveiller D’un songe qui vaut mieux que la lourde pensée. Mais, dormir ou veiller, en avons-nous le choix ? Papillon qui se rêve un charpentier en croix, À qui sera, vraiment, sa prière adressée ? |
| | | Solasido Le Fleuve
| Lien: /t103-pays-de-poesie#791Mer 20 Juil - 12:07 | |
| image de l'auteur Les chartreux ont nourri un grand serpent dans l'ombre ; En ce cloître, il régit les vivants et les morts, Mangeant des campagnols et des lérots sans nombre. D'avoir choisi ce maître, ils n'ont aucun remords, Car il sait veiller sur le monastère blême, Dans le mitan duquel se vautre son vieux corps. En cellule, au jardin, au confessionnal, même, Ils disent, devant lui, leurs joies et leurs chagrins Et je ne jetterai sur eux nul anathème, Car c'est un héritier du fier serpent d'airain, L'habitant du jardin, dont parlent les poèmes, Lucifer, qui d'Adam fut l'oncle et le parrain. |
| | | Solasido Le Fleuve
| Lien: /t103-pays-de-poesie#792Mer 20 Juil - 12:10 | |
| image de l'auteur La lune éclaire mal les sentiers tortueux ; Un figuier, au jardin, se dresse, infructueux. Quelques bicoqs saluent le Maître qu'ils révèrent, Mais on sent qu'il n'est pas ici pour boire un verre. Disciples endormis juste après leur souper, Frileusement au parc, allongés, regroupés, Car, dans leurs rangs, n'est point de vaillant Saint Christophe Qui les aide à veiller avant la catastrophe. Le fils du charpentier les laisse à leur sommeil, Il ira leur parler au lever du soleil ; Il ne peut avec eux partager sa souffrance, Mais ne veut pas, non plus, la passer sous silence. |
| | | Solasido Le Fleuve
| Lien: /t103-pays-de-poesie#793Mer 20 Juil - 12:13 | |
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image de l'auteur
Don Quichotte chevauche un poisson monstrueux. D’est en ouest, une étoile a traversé les cieux, Sa route est rectiligne, et je la trouve étrange ; On peut en soupçonner l’ivresse de son ange.
Voyant le chevalier s’avancer, on sentait L’auguste majesté d’un héros qui se tait ; Dans l’immobilité de son visage blême, On captait la grandeur d’un combattant suprême.
Pança, qui le suivait, sur un congre d’airain, Semblait faire confiance à l’Océan Serein ; L’honorable valet, qui nullement ne tremble, Par l’intrépidité à son maître ressemble.
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