Le temps perdu / Jacques Prévert

/ barbara Auzou


Devant la porte de l’usine

le travailleur soudain s’arrête

le beau temps l’a tiré par la veste

et comme il se retourne

et regarde le soleil tout rouge tout rond

souriant dans son ciel de plomb

il cligne de l’œil familièrement

Dis donc camarade Soleil

tu ne trouves pas que c’est plutôt con

de donner une journée pareille à un patron ?

6 réflexions sur “Le temps perdu / Jacques Prévert”

  3. visionnaire parce qu’à l’époque ce genre de chose ne se disait pas ouvertement. Le travail c’était sacré au sens religieux du terme. Maintenant on nous dit qu’on est inutile, redondant, non essentiel et dans le meme temps on ne peut plus vivre de son travail quand on a un revenu modeste. Voire ca coute plus cher de travailler que de ne pas travailler (meme sans subsides du gouvernement) avec tous les frais comme essence, voiture, garde d’enfants frais vestimentaires etc. C’est ce qui se passe par exemple aux Etats-Unis depuis la pandemie : les bas salaires sont mieux lotis sans travailler qu’en travaillant parce que dans ce cas leur revenu peut etre négatif avec les frais nécessaires pour travailler. Ne rien gagner c’est toujours plus que d’être obligé de dépenser plus que son salaire pour pouvoir gagner ce salaire ! On en est arrivé au comble du capitalisme carnassier. Cela fait un moment que je veux ecrire un article sur ce sujet.

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