de Pierre Assouline

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Mon père, cet anti-héros

Mon père, cet anti-héros

Certain(e)s disent « mon père » ; d’autres, « papa ».  Il en va de même pour la mère, rassurez-vous, mamans. En quoi les un(e)s et les autres se distinguent. Il semble que ce soit une question d’éducation, du moins à l’oral. De circonstances aussi. Deux romans y reviennent en cette seconde rentrée littéraire. Enfin, « romans », on se comprend. Un label de convenance. Une manière de s’autoriser le cas échéant au détour d’un paragraphe erreurs, approximations, oublis, pas de côté, tremblements, émotions, fantasmes. Toutes choses constitutives de ces traces qui disent l’intime vérité d’un être. Dans le cas de Régis Jauffret comme dans celui de Marianne Vic, le géniteur débarque en anti-héros littéraire pour se métamorphoser au fil des pages en héros de sa progéniture. Malgré tout… Comme si, dès lors qu’on se construit contre ou avec lui, on n’échappe pas à son ombre portée et à son emprise.

Dans Papa (200 pages, 19 euros, Seuil), le père s’appelle Alfred Jauffret et son fils Régis. Pas de place au doute. Enfin, son fils : son autoproclamé spermatozoïde, comme il se présente le jour où le Petit Larousse illustré fait l’honneur à l’écrivain de l’accueillir dans ses pages. Jauffret père n’étant pas terrible (gris, indifférent, bipolaire, égoïste, pingre et sourd en plus, enfermé dans la capsule d’une vie sans perspective), Jauffret fils, né en 1955, s’en est réinventé un autre en enquêtant sur lui. Tout ça à cause du passage d’un documentaire sur « La police de Vichy » découvert tout récemment à la télévision : des images d’archives datant de l’Occupation, Marseille 1943 pour être précis. On l’y voit un homme sortir d’un immeuble menotté, encadré par deux gestapistes qui l’engouffrent dans une traction avant. Le narrateur est frappé par la ressemblance de cet inconnu avec son propre père. Il envoie le photogramme du documentaire aux membres les plus âgés de sa famille. Au terme de son enquête, il acquiert la conviction qu’il s’agit bien de son père, Alfred Jauffret, décédé en 1987. Mais quand exactement, pourquoi et comment, nul n’en sait rien. Toutes les hypothèses sont formulées, jusqu’aux plus rocambolesques : collabo ? résistant ? trafiquant ? réfractaire du Sto ? Juif ? et quoi encore ?… Après tout, ce n’était peut-être qu’une reconstitution. On se console comme on peut.

A partir de cet argument se déroule le meilleur Jauffret, celui des délires admirablement maitrisés de Histoire d’amour (1998), Clémence Picot (2000), Asiles de fous (2005) ou des exquises Microfictions (2007 et 2018) plutôt que celui des compte rendus d’audience et des faits divers de Sévère (2010) ou Claustria (2012). Il s’y perd et nous aussi mais qu’importe. Un tremblé, une émotion, une mélancolie sont là magnifiquement restitués avec le grain de folie et l’humour qui font le son et la signature de cet écrivain. « La réalité justifie la fiction » clame l’auteur en exergue. On entend claquer au vent la bannière sous laquelle il place son histoire oscillant entre ces deux pôles, hésitant entre une hostie et des chips.

« Quand on a été éduqué religieusement on conserve toujours dans un repli de son cerveau la terreur de Dieu »

Depuis trente ans que son père n’est plus, l’auteur dit avoir conservé dans son inconscient sa mémoire à l’état de momie ; sans ces images énigmatiques venues le troubler inopinément, il se serait métamorphosé à son tour en momie pour n’avoir pas mis à jour ce qu’on ne peut qualifier autrement, après l’avoir lu, que d’épais myspère. Pendant toutes ses années d’enfance, le père était à peu près là mais « de papa j’en avais pas ». Il est le fils de sa mère. Mais dans la reconstitution de son roman familial façon puzzle, Régis Jauffret s’est employé à rassembler les pixels du couple.

« On ne doit dire de ses parents que le vrai. Nous apparaissons en creux, c’est eux qui nous ont moulé. Je n’invente ici aucun souvenir même si l’imaginaire me soumet à la tentation. Je n’étais pas un enfant menteur, pour la raconter j’essaie de me montrer digne de lui ».

L’écrivain peut se féliciter d’avoir osé sortir son papa (ainsi soit-il) des égouts de sa mémoire. Car sa tentative est si accomplie qu’à l’issue de sa recherche, il découvre rien moins que la note juste de sa propre vie d’écrivain. L’aveu ne pourra manquer de troubler ses fidèles lecteurs :

« Je n’ai peut-être écrit tout au long de ma vie que le livre sans fin de tout ce que nous ne nous sommes jamais dit. Une parole continue, jamais interrompue par l’interlocuteur sourd et indifférent ».

Au fond, si Régis Jauffret s’est constitué depuis une trentaine d’années en un bloc de fictions, c’était pour protéger sa propre biographie de toute indiscrétion tant il avait honte de cette partie de lui-même : papa. Ce n’est pas parce qu’il l’a vu exister qu’il doit se priver d’en faire un personnage de fiction et de le peindre plus beau et meilleur qu’il n’était. Il voudrait tant l’aimer mais que c’est difficile avec un père si peu aimable. Tant pis si cela rouvre des plaies et ressuscite des réflexions si oubliables mais impossibles à chasser. Celle-ci par exemple : « tu nous coûtes cher ». On dit ça à un enfant de sept ans qui ne réclame rien d’extraordinaire ? On peut quand on est Alfred Jauffret, quitte à ce que l’enfant se laisse transpercer par ce couteau jusqu’à la fin de ses jours. Régis Jauffret n’a pas réussi à tuer l’enfant en lui. Il le traine encore et c’est pesant même si on imagine, sans verser dans l’illusion de l’autothérapie littéraire, que la publication de ce livre allègera son fardeau.

« Du souvenir de toi je voudrais faire ce papa adoré dont tu n’étais même pas l’ombre portée ».

Un jour ils ont eu une vraie conversation sans témoin. Une seule. Pour une fois empathique, le père a interrogé le fils sur ses projets d’avenir. En retour, le fils a questionné le père  sur son passé, ses regrets. Celui-ci a avoué qu’il aurait rêvé d’être professeur de français mais le hasard et la nécessité en ont décidé autrement. Puis il s’est renfermé dans sa coquille. Pour le fils, cette « poche de bonheur » vécue de concert et conservée en lui comme un trésor intact suffit à le sauver à ses yeux. A moins que ce soit le fruit de son imagination. On ne sait plus in fine, à l’issue de cette méditation sur le travail de la mémoire, émouvante et drôle, parfois déchirante.

 

D’une toute autre facture est le roman de Marianne Vic Guerre et père (18 euros, 240 pages, Fayard). Ne pas se fier aux apparences : Tolstoï n’y est pas. Dès l’entame nous surprend Marc Bloch, le médiéviste métamorphosé par la circonstance en historien de l’immédiat avec L’Etrange défaite : son évocation occupe les deux premières pages en raison d’une expression qui hante l’auteure depuis qu’elle l’a lue – et qui aurait pu tout aussi bien servir de titre au roman : « Un beau mourir ». Cette fois encore comme chez Jauffret, un père et son enfant qui ratent leur rendez-vous ; et lorsqu’il leur arrive, tout de même, de se retrouver, ça ne sort pas facilement. Comme s’il était écrit que cela devait rester au fond de la gorge. Mais comment font ceux qui n’écrivent pas de livre ?

Longtemps, le père et la fille ne se sont pas vus. Puis une quinzaine de fois. En quarante ans, c’est peu. Difficile dans ce cas de dire « papa » sauf quand on est petite.  D’ailleurs dans le livre elle l’appelle Gabriel. Le nom du père lui importe aussi peu que le nom du mari. Seul compte le prénom, Marianne. Les sept premières années se déroulent dans la propriété familiale près d’Antibes avec de longues échappées du côté de la Corse et notamment de Solenzara où il possède des vignes de même qu’au Maroc et dans le berceau familial du sud-ouest (« Le paysage de mon père, c’est la mer »). La première vie se déroule entre le père, qui ne cesse de voyager, et la grand-mère, socle immuable. La mère est partie. Il en est ainsi jusqu’à ce que le divorce soit prononcé et que le juge confie la garde de l’enfant à l’évaporée. Dès lors le père fait une croix sur sa fille. De toute façon, il est ailleurs. Afrique, Argentine, Brésil.

Comment se construire « une vie sans père, sans repères » avec « un intermittent de la paternité » ? Deux vérités coexistent alors dans la mémoire blessée de la narratrice : une vérité consciente et immédiate et une autre, refoulée, inhibée, tue. Il faudrait un évènement, puissant et inattendu, pour exfiltrer celle-ci et la mettre à nu. Il prend la forme banale d’un SMS. Celui d’une inconnue qui se présente comme sa demi-sœur surgie d’outre-tombe et lui annonce la mort de « papa ». Les deux femmes se retrouvent trente ans après s’être connues.

L’aura-t-elle attendu, ce père… Il est bien là maintenant mais à l’état de cadavre. Une autre tirerait définitivement le rideau. Elle, au contraire, se lance dans une enquête à sa découverte au risque d’ouvrir des placards pleins de cadavres. Sa manière de forcer une transmission qui ne s’est pas faite et qui lui a fait défaut pour se fonder. Car finalement, que sait-elle de ce disparu autant désiré que haï ? Accordant alors une tonalité mythologique à son roman, ce qui lui donne sa véritable ampleur, Marianne Vic en fait son Ulysse. Et tant pis si Télémaque est un fils, elle endosse sa tunique pour se créer un père de papier. Le puzzle se reconstitue sous ses yeux effarés : ce Gabriel est donc né à Oran en 1927 – et ce qui surgit alors lui explique à retardement « pourquoi ma mère n’aimait pas les Arabes et pourquoi mon père ne voyait pas d’objections à les assassiner » ; sur ses photos de jeunesse, il a le masque et la silhouette d’Alain Delon dans La Piscine ; il bascule du côté de l’OAS dans les derniers temps de l’Algérie française ; condamné à mort, sauvé par Michel Baroin, homme de l’ombre, des réseaux, du Renseignement ; il ne cesse de se marier et de se remarier, de faire des enfants, de voyager ; un homme en mouvement perpétuel non pour s’agiter mais pour se déplacer, sensible à la seule musique des moteurs d’avions et de voitures. Un insaisissable toujours en quête de combats à mener même quand il n’y a plus de guerres pour lui. Mais au moins n’avait-il rien d’un nostalgique : jamais il ne se retournait. Toute à l’édification incertaine de son roman familial, l’enquêtrice trouve des documents, exhume lettres et photos, cherche des témoins, mais ça n’est jamais assez.

Sartre enflaubertisé, en proie aux milliers de pages de son idiot de la famille, assurait qu’on entre dans un mort comme dans un moulin. « Ca dépend des morts » lui répond à distance Marianne Vic. De leur père, sa demie sœur avait fait un héros quand elle se le figurait plutôt en monstre, quitte à réprimer en elle « la déception d’une attente trahie ». Elle aurait seulement espéré qu’il fit preuve de bonté et d’empathie. Mais non, rien de tel. Etait-ce trop demander ?

Lu en parallèle avec celui de Régis Jauffret, ce récit coupant (ici un extrait) a la même force dérangeante, troublante car il pose la même question avec des moyens autres mais tout aussi efficaces : peut-on aimer un père coupable ? Les deux auteurs ont été pris de ce désir d’inventaire familial en même temps en 2018, à la suite lui d’un documentaire, elle d’un texto. De quoi bouleverser une vie d’adulte jamais guéri des blessures d’enfance. In fine, après les avoir traduits devant leur tribunal intime, le fils d’Alfred et la fille de Gabriel leur accordent l’absolution. Comme si l’amour devait nécessairement l’emporter à l’heure de juger celui à qui vous devez la vie, malgré tout.

(Photos Passou et D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

2 335 Réponses pour Mon père, cet anti-héros

JiCé..... dit: à

Dans le fond, pour écrire, il faut et il ne suffit pas d’être malheureux dans sa peau…Épargnons nous le partage de ces confessions psychanalytiques de dessous de divan poussiéreux.

Jazzi dit: à

« par la ressemblance de cet inconnu avec son père propre père. »

Un père de trop, Passou.

« Clémence Picot (1000) »

Là, c’est un 1000 en moins ?

Jazzi dit: à

C’est votre père sur la photo du haut, Passou ?

OZYMANDIAS dit: à

« Les gens qu’on aime meurent vraiment quand on les oublie ».
Primo Levi
Il est mort comme il a vécu, humblement et dignement : Mon père. Paix à son âme.

Jazzi dit: à

« Or, il arrive inévitablement dans la vie de chacun un moment où, dans l’image de ce qu’il est, il rencontre de nouveau son propre père. Cette inclination à une vie toute privée et anonyme commence maintenant à se développer en moi, plus forte d’année en année, si contraire qu’elle soit à ma profession même qui, en quelque sorte, me contraint à rendre publics et mon nom et ma personne. Mais par la même secrète fierté, j’ai toujours décliné toute forme de distinction honorifique, je n’ai jamais accepté ni une décoration, ni un titre, ni la présidence d’aucune société, je n’ai jamais appartenu à une académie, ni à un comité, ni à un jury ; le simple fait de m’assoir à une table officielle m’est un supplice, et la seule pensée d’avoir à présenter une requête, même en faveur d’un tiers, suffit à me dessécher la gorge avant que j’aie prononcé le premier mot. »
( Stefan Zweig : « Le Monde d’hier, Souvenirs d’un Européen »)

JiCé..... dit: à

Sans mentir, j’ai du mal à comprendre, non pas qu’ils écrivent ces récits intimes pour qu’ils sortent, mais qu’ils se croient obligé de les publier. Il ne sente vraiment aucune gêne à vomir ces glaires pas claires ? Bizarre, irrespect de malades en souffrance vraie ou simulée !…

Jazzi dit: à

« le roman de Marianne Vic « Guerre et père » (18 euros, 240 pages, Fayard) »

Entre le premier chapitre et l’épilogue, qui nous sont donnés à lire ici, on se demande ce que l’auteure peut bien avoir à nous raconter de plus !
Je n’aime guère le titre : un pastiche peut convenir à un article de presse mais pas à « roman ».
« Guère épais » aurait d’ailleurs mieux convenu, non pas pour la quantité de pages mais la densité littéraire…

Quant à « Papa », misère !

Jazzi dit: à

« ces confessions psychanalytiques de dessous de divan poussiéreux. »

C’est lacanien, JiCé, demande à et alii !

Jazzi dit: à

Pour moi, mon père était plutôt un héros.
Un épisode qui se passe vers ma septième année…

« Le soir, couchés dans notre chambre, Ange (le frère aîné du narrateur) et moi dévorions des livres illustrés. Notamment le périodique Kiwi, dans lequel nous suivions, haletants, les aventures en images de Blek le Roc, un trappeur athlétique. Et aussi Frimousse, que nous achetions chez monsieur et madame Vincent, les libraires du rez-de-chaussée. Là, régulièrement, je chapardais la revue Frimousette, plutôt destinée aux filles, que je n’osais pas payer à la caisse, tenue par le fils unique de nos voisin dans son fauteuil d’handicapé. Je m’y délectais des histoires d’une jolie princesse, dont j’ai oublié le nom, qui se déguisait en paysanne et, par une porte dérobée du château, avec la complicité d’une jeune servante, partait incognito à la découverte de son royaume. Elle rencontrait toujours des familles méritantes, qui l’accueillaient gentiment, malgré leurs problèmes urgents. A chaque fois, un cas insoluble et nouveau : une fille gravement malade, un méchant propriétaire à la vieille de les expulser, une récolte détruite, etc.
Au retour, la princesse envoyait sans tarder, selon les besoins, le meilleur médecin, une bourse pleine de pièces d’or, un acte de propriété, etc., à ses aimables sujets, qui ne se doutaient jamais d’où venait la solution inespérée !
Un soir, alors que Ange s’était déjà endormi, mon père, de sa voix rauque, depuis la chambre voisine, me dit plusieurs fois d’éteindre la lumière. Je l’entendis à peine, tant j’étais absorbé par les derniers exploits de ma généreuse princesse. Soudain, il apparut dans l’encadrement de la porte, restée entrouverte entre les deux pièces. Il était seulement revêtu d’un caleçon long, dans lequel je devinai, pendants, de lourds attributs. Sans un mot, il m’arracha le livre des mains et éteignit la lampe de chevet. Troublé par cette vision, je demeurai un long instant les yeux ouverts, avant de m’endormir.
Le lendemain matin, à la table du petit déjeuner, je retrouvai mon père en train de lire attentivement le livre qu’il m’avait confisqué la veille. Quand il l’eut fini, il me le rendit, sans commentaire. Mais par la suite, il ne manqua jamais de m’emprunter chacun des derniers exemplaires de Frimousette ! »

JiCé..... dit: à

JiBé,
demande lui pour moi, à ET ALII, à propos des lacanneries ! Moi, elle me fait peur. Je te revaudrai ça…

Pablo75 dit: à

7 janvier 2020 à 11 h 53

Quand on ne s’intéresse le moins du monde à Régis Jauffret et Marianne Vic, on se demande pourquoi on devrait s’intéresser à leurs pères.

Clopine dit: à

Bah, ces deux-là avaient cependant rendez-vous avec leurs pères, si l’on en croit notre hôte. C’est déjà un lien, un rendez-vous, non ? … Et Jauffret a eu, en plus, une « vraie conversation » avec le sien. Bref : des petits veinards, oui.

Je doute donc que l’une ou l’autre ait ressenti ce qui, à mon sens, est le plus redoutable quand un père n’a aucune relation avec sa progéniture. Non pas la douleur du manque, le vide qui aspire le ventre, mais au contraire la sécheresse émotive, l’absence de désir en quelque sorte. La non-envie…

Les larmes qui viennent tout de même – au détour de la vie, on peut croiser des couples, le père et son enfant, heureux, et du coup, commencer à apercevoir qu’il vous a manqué quelque chose- sont égoïstes (les miennes n’ont coulé qu’après mes treize ans) : ce n’est pas la relation manquée qui vous peine, mais vous-même, quand vous vous rendez compte que, non seulement vous êtes amputée, mais que vous n’avez pas souffert, ni même vous êtes rendue compte de cette amputation.

Les deux écrivains louangés par notre hôte avaient sans doute des nerfs aux bourgeons plus sensibles que les miens, ou bien ils ont bénéficié, malgré tout, d’échappées où leur père les a considérés ? Je ne sais pas, mais je ne lirai pas leurs livres – de peur, sans doute, que l’indifférence qui m’a servi d’armure ne se fende, et que la douleur entre. Car il y a encore pire que de ne pas être aimé(e) par son père, ou que ce père soit défaillant : ne pas savoir, tout bonnement, ce que cela peut bien vouloir dire, « un père ». Et donc être incapable d’en dire quoi que ce soit.

JiCé..... dit: à

A cause de ce père non-père, on est obligé de se farcir les filles sans père qui pleurnichent.
Quelle vie !
Mort au numérique des blogs qui nous fait frémir de compassion au malheur des vies ratées, car pas de papa, ça va pas, ça va pas !

Jazzi dit: à

Gallimard suspend la publication du Journal de Matzneff !

Marie Sasseur dit: à

« Gallimard a annoncé mardi l’arrêt de la commercialisation du journal de l’écrivain Gabriel Matzneff, qui fait l’objet d’une enquête pour viols sur mineurs et est mis en cause dans le livre d’une éditrice racontant sa relation sous emprise avec lui, quand elle avait 14 ans.

La souffrance exprimée par Madame Vanessa Springora dans Le consentement , fait entendre une parole dont la force justifie cette mesure exceptionnelle, affirme dans un communiqué la maison d’édition qui publiait le journal de Gabriel Matzneff depuis 1990.

Les exemplaires encore présents en librairie du journal de Gabriel Matzneff, dont le dernier volume    « L’Amante de l’Arsenal »  sorti en novembre, vont ainsi être rappelés.

C’est la première fois que Gallimard prend une telle mesure, a indiqué la maison d’édition. »
Ouest France

Il est à noter que Julliard n’avait pas renouvelé les droits d’un bouquin de Matzneff, il y a plusieurs années.
V. Springora s’est interrogée à propos de l’edition de ce journal. Comment de  » prestigieux professionnels du monde littéraire (avaient) pu publier les volumes du journal de G.,comportant les prénoms, les lieux, les dates et tous les details, permettant, du moins pour leur entourage proche, d’identifier ses victimes, sans jamais faire précéder ces ouvrages d’un minimum de prise de distance vis à vis de leur contenu »
op. cit. p 192/193.

Marie Sasseur dit: à

C’est Régis, en photo?
Whaou, quel poseur.

Soleil vert dit: à

Pour moi, mon père était plutôt un héros.
Un épisode qui se passe vers ma septième année…

Un épisode sur le mien. Résidant à Villeurbanne il avait l’habitude, même à l’aube de sa quatre-vingt-dixième année, d’emprunter un bus pour faire quelques courses à Lyon Part-Dieu. Un jour, alors que le véhicule s’approchait du centre commercial, il constate la disparition de son portefeuille. Il en avise le conducteur qui lui propose d’appeler la police.
« N’en faites rien, répondit-il à voix haute, il y a ici des gens qui partent travailler et cela les retarderait. Arrêtez votre bus. Ne faites descendre personne. Que la personne qui m’a dérobé mon portefeuille le restitue. »
On entendit comme un bruit de glissement rapide et le portefeuille fit sa réapparition entre deux sièges.

Jazzi dit: à

Cette « affaire Matzneff » m’évoque de plus en plus « l’affaire Papon »
ou comment un vieillard pétri d’honneurs est mis au ban de la société.
Jamais aimé les jeux du cirque !

Marie Sasseur dit: à

Matzneff n’a jamais rien caché de ses actes, nuance.
Il a revendiqué, absolument très clairement, sa place au rebut,de l’humanité, nuance.

Une orthodoxie de la perversion.

Jazzi dit: à

Nuance… nuance, dit-elle en brandissant ses aiguilles de tricoteuse, prête à les enfoncer dans les globes oculaires de Matzneff !

Jazzi dit: à

Marie Sasseur n’aime pas les pestiférés !

« Il ne vit d’abord que des gens en tas. Ils semblaient piller quelque chose à la façon des poules sur du grain. Ils piétinaient et sautaient quand le cri jaillit encore plus aigu et plus blond de dessous leurs pieds. C’était un homme qu’on tuait en lui écrasant la tête à coups de talons. Il y avait beaucoup de femmes parmi les gens qui frappaient. Elles rugissaient une sorte de grondement sourd qui venait de la gorge et avait beaucoup de rapport avec la volupté. Elles ne se souciaient ni de leurs jupons qui volaient ni des cheveux qui leur coulaient sur la figure.
Enfin la chose sembla finie et on s’écarta de la victime. Elle ne bougeait plus, était étendue, les bras en croix, mais, par l’angle que ses cuisses et ses bras faisaient avec le corps, on pouvait voir qu’elle avait les membres rompus. Une jeune femme, assez bien vêtue, et même qui semblait sortir de quelque messe, car elle tenait un livre à la main, mais dépeignée, revint au cadavre et, d’un coup de pied, planta son talon pointu dans la tête du malheureux. Le talon resta coincé dans des os, elle perdit l’équilibre et tomba en appelant au secours. On la releva. Elle pleurait. On insulta le cadavre avec beaucoup de ridicule. »
(« Le hussard sur le toit »)

Marie Sasseur dit: à

La grande folle et ses fantasmes. Encore un pétard de trop.

rose dit: à

L’absolution au bout de trente ans, ce doit être faisable.

Le seul point où le bât blesse est d’être attaché à ce point là à l’enfance.

Merci Pierre Assouline : billet sensible qui me touche extrêmement.

JiCé..... dit: à

Tu vois, Papa, je ne parle pas de toi. Repose en paix !….

Chaloux dit: à

Jusqu’à ces derniers jours, Antoine Gallimard ignorait que la pédophilie peut être une source de souffrance pour les enfants qui en sont victimes.

On voit le niveau.

Chaloux dit: à

Ni Chardonne ni Morand ne violaient les petits enfants, que je sache.

Brotin le petit, STP, balance le troisième volume de la correspondance.

Jazzi dit: à

Parlez-nous de votre père, Marie Sasseur. Il n’était pas homosexuel au moins !
Cette manie que vous avez de dénigrer les autres (Virginie Despentes ou moi-même) en ne soulignant que leur sexualité !

Clopine dit: à

(Allez, je sors du musée. Soyez soulagés : personne ne vous réclamera de pourboire pour la visite…)

Donc, compte tenu de tout ce qui précède je m’attendais à vivre, au Rijksmuseum comme ailleurs, un moment oubliable.

Il n’en fut rien.

Certes, je suis passée rapidement devant la Ronde de nuit, je l’avoue. Mais tout le reste m’a passionnée – au point que je fantasme d’avoir beaucoup de sous, pour m’installer quinze jours à pied d’oeuvre et passer tout mon temps dans ce musée.

Certes aussi, la simplicité du bâtiment, (les salles sont tout bonnement consacrées aux toiles hollandaises par ordre chronologique, ce qui permet aux explications de l’audio-guide de donner le contexte historique de chaque oeuvre), ses matériaux nobles (et silencieux : comme à la Villette, des centaines, des milliers de pieds arpentent un sol sans dommage pour les tympans), ses circuits parfaitement pensés (l’aménagement du hall est un modèle du genre) rendent possible la gestion de la « masse ». Et donc, fort nombreux mais sans brouhaha ni gêne, les visiteurs vont à leur rythme, choisissant librement d’écouter les explications données sur telle ou telle toile.

Mais mon engouement ne vient pas uniquement de cette aisance, bien sûr. Ce sont les caractéristiques premières de cette peinture hollandaise qui m’ont touchée, et d’abord l’évacuation presque totale de l’art religieux et catholique. Finalement, quelle bénédiction (ahaha) que cette guerre de 80 ans ! Quel bonheur que ce protestantisme si rigide, si frigide ! S’il n’avait pas fallu secouer le joug de Charles-Quint, si Louis XIV n’avait pas révoqué l’édit de Nantes, si Rome n’avait pas si absurdement, à Trente, ourdi la contre-réforme, nul doute que les toiles de Rembrandt, de Franz Hals, de Vermeer, et de tous ceux du siècle d’or auraient été elles aussi gangrenées de rococo, étouffées d’ostentation et parsemées de ce bric-à-brac mystique – si formidablement caricaturé par Fellini dans son défilé de mode vaticanesque https://youtu.be/QMQ4JicUs1A !

Alors que là… Les toiles hollandaises, dans leur quotidienneté, dans la sévérité frugale de leur conception, dans leur économie donc, et dans la forme et dans les sujets, tout me permettait une projection, une proximité, avec ce temps et ces contrées qui se dévoilaient là. Jusque dans les toiles « morales », montrant des fêtes paysannes, des repas trop alcoolisés, des moments débraillés, que les peintres entendaient dénoncer (ou au moins ils voulaient utiliser ces motifs pour rebuter les spectateurs effrayés de tant de débordements), et que nous ne percevons plus que comme des incitations à la gaîté, les détails concrets abondent, la vie, la vraie vie est là… Prenez la leçon de danse de Jan Steen, par exemple : jusqu’au chat, qui sourit ! Et, fait ô combien notable, le musicien… est une musicienne, assise sur la table et dont le pied bat la mesure, passant outre la décence de ces temps.

http://www.1001tableaux.net/peintres/30/jan-steen/enfants-apprenant-a-danser-a-un-chat.html

Mais il n’y pas que les toiles, au Rijksmuseum. IL y a aussi tous les objets du quotidien, l’orfèvrerie, la vaisselle : tout ce que la prédominance économique du commerce néerlandais permettait d’acquérir, avec, là encore, une ostentation très maintenue, très contenue. La richesse ici s’affiche, certes, mais concentrée, solide, durable, presque « discrète » en quelque sorte…

Et le musée s’étend ainsi, inépuisable. On nous dit qu’il y a 8000 oeuvres exposées, contre un million qui dort dans les réserves. De quoi fiche le tournis, mais aussi de quoi s’interroger sur la nature de l’âme humaine, nom de dlà. Car il s’agit bien, au Rikjmuseum comme au musée de la Reine Sophie, des Offices au Louvre, il ne s’agit pourtant, ici ou là, que de représentations…

Jazzi dit: à

« je ne parle pas de toi »

Dommage, j’aurais bien aimé en savoir un peu plus sur papa JiCé !
(Et alii est restée coincée à l’étage au-dessous…)

Clopine dit: à

(tiens, il semble que mon message ne soit pas passé. Je retente, pour clore ma visite au musée sans réclamer le moindre pourboire de guide…)

Donc, compte tenu de tout ce qui précède je m’attendais à vivre, au Rijksmuseum comme ailleurs, un moment… Oubliable.

Il n’en fut rien.

Certes, je suis passée rapidement devant la Ronde de nuit, je l’avoue. Mais tout le reste m’a passionnée – au point que je fantasme d’avoir beaucoup de sous, pour m’installer quinze jours à pied d’oeuvre et passer tout mon temps dans ce musée.

Certes aussi, la simplicité du bâtiment, (les salles sont tout bonnement consacrées aux toiles hollandaises par ordre chronologique, ce qui permet aux explications de l’audio-guide de donner le contexte historique de chaque oeuvre), ses matériaux nobles (et silencieux : comme à la Villette, des centaines, des milliers de pieds arpentent un sol sans dommage pour les tympans), ses circuits parfaitement pensés (l’aménagement du hall est un modèle du genre) rendent possible la gestion de la « masse ». Et donc, fort nombreux mais sans brouhaha ni gêne, les visiteurs vont à leur rythme, choisissant librement d’écouter les explications de telle ou telle toile.

Mais mon engouement ne vient pas uniquement de cette aisance, bien sûr. Ce sont les caractéristiques premières de cette peinture hollandaise qui m’ont touchée, et d’abord l’évacuation presque totale de l’art religieux et catholique. Finalement, quelle bénédiction (ahaha) que cette guerre de 80 ans ! Quel bonheur que ce protestantisme si rigide, si frigide ! S’il n’avait pas fallu secouer le joug de Charles-Quint, si Louis XIV n’avait pas révoqué l’édit de Nantes, si Rome n’avait pas si absurdement, à Trente, ourdi la contre-réforme, nul doute que les toiles de Rembrandt, de Franz Hals, de Vermeer, et de tous ceux du siècle d’or auraient été elles aussi gangrenées de rococo, étouffées d’ostentation et parsemées de ce bric-à-brac mystique – si formidablement caricaturé par Fellini dans son défilé de mode vaticanesque https://youtu.be/QMQ4JicUs1A !

Alors que là… Les toiles hollandaises, dans leur quotidienneté, dans la sévérité frugale de leur conception, dans leur économie donc, et dans la forme et dans les sujets, tout me permettait une projection, une proximité, avec ce temps et ces contrées qui se dévoilaient là. Jusque dans les toiles « morales », montrant des fêtes paysannes, des repas trop alcoolisés, des moments débraillés, que les peintres entendaient dénoncer (ou au moins ils voulaient utiliser ces motifs pour rebuter les spectateurs effrayés de tant de débordements), et que nous ne percevons plus que comme des incitations à la gaîté, les détails concrets abondent, la vie, la vraie vie est là… Prenez la leçon de danse de Jan Steen, par exemple : jusqu’au chat, qui sourit ! Et, fait ô combien notable, le musicien… est une musicienne, assise sur la table et dont le pied bat la mesure, passant outre la décence de ces temps.

Mais il n’y pas que les toiles, au Rijksmuseum. IL y a aussi tous les objets du quotidien, l’orfèvrerie, la vaisselle : tout ce que la prédominance économique du commerce néerlandais permettait d’acquérir, avec, là encore, une ostentation très maintenue, très contenue. La richesse ici s’affiche, certes, mais concentrée, solide, durable, presque « discrète » en quelque sorte…

Et le musée s’étend ainsi, inépuisable. On nous dit qu’il y a 8000 oeuvres exposées, contre un million qui dort dans les réserves. De quoi fiche le tournis, mais aussi de quoi s’interroger sur la nature de l’âme humaine, nom de dlà. Car il s’agit bien, au Rikjsmuseum comme au musée de la Reine Sophie, des Offices au Louvre, il ne s’agit pourtant, ici ou là, que de représentations…

B dit: à

Jicé, vous avez raison, on ne parle pas des absents. La mort est elle une absence comme les autres?

Marie Sasseur dit: à

Ca fait beaucoup de billets rdl sur le père la mère maintenant ; plus sur le pere que sur la mère, d’ailleurs. Bien des occasions de repérer des portraits sensibles de tel ou tel écrivain poète, sur un père d’abord respecté.
Si l’intention est de faire du commentarium un groupe de parole sur le sujet, on voit que les névrosés, sont déjà dans les starting blocs.
je vais plutot continuer cette rentree, – de laquelle je n’attends plus que deux personnes, demain et début février- avec Echenoz.

B dit: à

Jazzi, oui. Que faisait il, qui était-il, qu’ a-t-il réussi à transmettre à l’ami JC, et quelles sont ses conséquences déplorables ou positives… Bref, de quoi se compose l’héritage

Marie Sasseur dit: à

Bien des occasions de repérer des portraits sensibles de tel ou tel écrivain poète, sur un père d’abord respecté.
Le dernier en date , que j’ai trouvé tellement pudique, c’est celui de J-Ph Toussaint, dans « la cle USB »

renato dit: à

Les phases d’une relation lambda fils-père : papa sait tout ; mon père est un con ; papa avait raison.

B dit: à

Vous me faites me souvenir qu’un livre dans la marée montante avait retenu mon attention et c’est d’une femme ce qui est assez rare car j’ai remarqué ne lire que peu de femmes, surement est ce que cela s’enracine dans un manque flagrant de présence masculine dans mon quotidien diurne et nocturne voir vesperal, crépusculaire, auroral.

https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_1977_num_55_3_3158

Crève, mon amour
Ariana Harwicz
Traduit par : Isabelle Gugnon

Jazzi dit: à

J’ai comme le pressentiment que vous allez retrouver la relation père-fils dans le prochain roman de Passou, MS…

louis-ferdinand lévy dit: à

La bandaison, papa, ça se commande pas. C’est tout ce que m’inspire le sujet.

Marie Sasseur dit: à

Il n’était pas homosexuel au moins !

Cette question m’a fait rire, alors que je repense à un truc, d’un coup d’un seul, qui avait été moins marrant, pour celui à qui c’est arrivé.
Mais ne remuons pas la merde, c’est pas le moment. Et pourtant quel sujet, mes aïeux, quel sujet !

B dit: à

Ne réplique point, je connais ton amour,
Mais qui peut vivre infâme est indigne du jour ;
Plus l’offenseur est cher, et plus grande est l’offense.
Enfin tu sais l’affront, et tu tiens la vengeance :
Je ne te dis plus rien. Venge-moi, venge-toi ;
Montre-toi digne fils d’un père tel que moi.
Accablé des malheurs où le destin me range,
Je vais les déplorer. Va, cours, vole, et nous venge.

Janssen J-J dit: à

Pas encore lu ce nouveau post.
Auparavant, j’ai mis un petit message de voeux aux ami.es de la lecture sur l’avant-dernier fil tintinesque de Passoul.
(NB/ pas d’autres moyens de messager aux erdélien.nes qui m’enrichissent sans toujours s’en rendre compte, ils-elles se reconnaîtront : je ne dispose pas de facebook ni de blog perso…)

B dit: à

Si
m.youtube.com/watch?v=tWTBeQnmA0Q

Janssen J-J dit: à

Bon, et bien après cette lecture, on comprend pourquoi Virignie Despentes a démissionné duy comité olympique. Marions Marianne et Régis, feront des gosses haïssant la littérature et oublieux de leurs grands-parents.
A moinsse qu’ila n’aient rien à devoir à ceux à qui ils ne devront pas la vie, vu que les pères coupables…, y’en aura plus trop besoin pour apparaître au monde. Hein, hein !
J’t’en foutrai…, moi, des spermato transgéniuqes, AMS !,

Encore des trucs sur le feuilleton pédo du jour ? Sebastien au débotté ? C pas finite, c’te karnaval ? Marre. Un brin. Et mon père Trump ?… t’en penses quoi, MS ? est-i assez couillu avec les Arables ?

Marie Sasseur dit: à

Le poeme de V. Hugo mérite d’être replacé dans le contexte historique.
Brice Matthieussent en avait fait un usage absolument réjouissant dans la vengeance de traducteur. La encore de mémoire un bel hommage.

B dit: à

3J, Les iraniens ne sont pas des arabes, ils sont perses. On attend un autre scénario pour un _Argo _ bis. La position de Trump n’est pas tres diplomatique. Si c’est bien à cela que Vous faites allusion.

B dit: à

Concernant Jauffret et ses modifications, ne pas espérer en faire un livre de chevet ou vous ferez des cauchemars. Ah Dieu que c’est soigneusement triste . Un bloc compact , indigeste tant il creuse la tombe et peut être drôle à force de cela.

B dit: à

ses microfictions.

renato dit: à

Australie: 183 personnes accusées d’avoir mis le feu. Un milliard d’animaux tués. Parmi les suspects 40 mineurs.

B dit: à

Et pourtant quel sujet, mes aïeux, quel sujet !

De ceux-ci je peux parler, je ne les ai pas connus, ni l’un ni l’autre. Disparus de la circulation familiale bien avant ma naissance. Il y a des familles comme ça et donnent l’impression que le vent à essaimé au hasard en eparpillant les plants . La structure existe sur les registres d’état civil, en cherchant.

et alii dit: à

Australie: 183 personnes accusées d’avoir mis le feu.
SAVEZ-vous qu’en australie, il y a des oiseaux incendiaires qui mettent le feu en ramassant des herbes ou des brindilles enflammées.
Ils transportent ensuite ces dernières au lieu de leur choix, de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres, franchissant parfois des rivières, des routes ou des cols.
Puis ils lâchent leurs torches improvisées, déclenchant ainsi un nouveau départ de feu.c’est le fait-bien connu de trois espèces de rapaces : le milan noir, le milan siffleur et le faucon brun.
c’est sur sciences tips
bonne journée ,appelez christiane qui se languit sur la question du père!

Ed dit: à

Je me disais, Despentes fait ce qu’elle veut mais il paraît qu’il ne fait pas bon vivre à Barcelone depuis qq années. Il y règne une ambiance de merde à cause de la crise politique, du style des gens amis depuis des années ne se parlent plus pour cause de divergence sur la question de l’indépendance. Bref, elle s’en fout, elle va écrire, mais tout de même.

(Pablito va débarquer pour dire que c’est parce que les Catalans sont des c.ons ahah)

Janssen J-J dit: à

J’ignorais tout de ces rapaces pyromanes. Incroyab ! Quelle femme cultivée !
Ougr, les 40 mômes sont hors de cause : Je me disais aussi : toujours accuser les humains plutôt que les oiseaux… Comme disait Manule Valls, vous avez bien raison d’accuser la nature, les hommes sont toujours victimes de ses frasques.
Y compris avec Donald qui n’entendd surtout pas mettre le feu à la poudrière persane. Hein. Pas son genre. Où irait-on ?
(Je préférais le pseudo Bérénice. Pourquoi l’avoir étréci ?)

un internaute avait évoqué avec chaleur le roman de Mircea Cartarescu. Je viens de l’entamer et voudrais le remercier, car les 100 premières pages ont l’air prometteur. Le héros roumain de Solenoïde, un prof ayant raté sa vocation d’écrivian, commence à s’arracher la peau. Il extrait des ficelles de son nombril. 9a a quand même un peu plus d’allure que ces minables romans français sur des Papas.
J’aimerais qu’il se fasse connaître : vedo ? simplicius ? soleil vert ? Ah je ne sais plus…

et alii dit: à

« ces confessions psychanalytiques de dessous de divan poussiéreux. »
mais non , récits controuvés pour blogs d’imposteurs se disant lacaniens

B dit: à

Parce que Bérénice c’est prétentieux, un peu et ça donne l’occasion de s’en moquer alors que B c’est un rappel au B de belle du seigneur, les fonctionnaires envieux, sans talent ni grandeur. Des trous duc.

B dit: à

Avec ce vent et ces brasiers les oiseaux doivent n’être responsables d’aucun feu , compte tenu de l’estimation de l’hécatombe et de la hauteur des murs de flammes qui je le crois ne les ont pas attendus pour s’etendre.

Chantal dit: à

j’ai été écouter JP Thoussaint début décembre, bien discret sur sa clef usb, il présentait ce jour – là un ouvrage intéressant sur Félix Valloton.

pour les excités de la cause Springora, retour d’espadrille, elle sera chez Busnel ce 8 au soir, la grande librairie participe au raout.

Chantal dit: à

Travail remarquable que celui de cette artiste e allii, cet entrelacs de plumes intitulé viscères, j’ai pu les approcher en vrai à la Brafa l’an dernier.

et alii dit: à

avec « un intermittent de la paternité » ?
il y a aussi des papa X ou Y de « familles d’accueil »qui ne sont ni « papa », ni « père » (mais oui, je vous assure), ni papa poule;

et alii dit: à

et encore une:
Performance Artist and Professor Arrested – In a story that seems fit for a Netflix true-crime documentary, the performance artist and Mount Holyoke art professor Rie Hachiyanagi has been arraigned for an alleged attack on a professor in her 60s to whom she confessed her love. When the fellow professor revealed she did not share her feelings, Hachiyanagi is accused of attacking her, stopping only when the woman pretended to have a change of heart, at which point they called for medical help. Hachiyanagi, who has taught at the college since 2004, is known for her installations of handmade paper. (Daily Beast)
https://news.artnet.com/art-world/art-industry-news-january-7-2020-1746969?utm_content=from_newscta&utm_source=Sailthru&utm_medium=email&utm_campaign=Europe%20Afternoon%20January%207&utm_term=New%20Euro%20Newsletter%20List%20%2890%20Day%20Engaged%20Only%29

Passou dit: à

Corrigé ! merci Jazzi

Janssen J-J dit: à

@ sa demie sœur (vers le dernier paragraf)

… mais non, la verrue est restée incrustée dans le post, cher Passo Doble.

@ B… M’enfin, elle s’appelait Ariane, la BDS, non ? Et c’était pas la Lolita de Solal, ça non !… Je crois qu’ils vous ont trop fait souffrir avec ce film méridional. Vous n’auriez pas du… Vous vous rabougrissez encore plus qu’Ed… Faut pas Bisquer ! Et sur les blogs, vous êtes beaucoup mieux de votre personne que vous ne le pensez. Hein !

et alii dit: à

l’annonce sur actuallité
Virginie Despentes. Dans une lettre adressée à ses coreligionnaires, celle qui était arrivée en même temps
est-ce que maintenant les erdéliens sont des « coreligionnaires »?
Je croyais déjà qu’il fallait écrire « distingués contributeurs » :à vous de dire ce que vous souhaitez et ce qu’il en est pour les gens de mon genre qui n’en sont pas

Janssen J-J dit: à

Non Chantal… Ces artistes qui font tuer des milliers d’oiseaux pour récolter qq plumes à coller sur leurs tableaux pour « faire joli », comme jadis Ian Fabre, les ailes d’insectes, ils me dégoûtent personnellement, et CT aussi, je pense… Et cela ne régurgite pas vos émois esthétiques ? Que vient-on nous chanter sur ces milliards de bestioles qui périssent haut et court dans l’hémisphère austral où tout va bien ?… Hein. Vous me désolez de plus en plus, Chantal… Ressaisissez-vous!

et alii dit: à

matzneff suite:

Ce que ActuaLitté a en revanche pu constater, c’est la disparition pure et simple de certains titres sur Amazon.fr. Ainsi, Les moins de seize ans, essai particulièrement controversé, a été supprimé. C’est dans cet ouvrage que Matzneff dépeint ses passions et sa fougueuse envie de frayer avec des garçons ou filles, qu’importe, pourvu qu’ils aient moins de 16 ans.

Il en va de même pour La prunelle de mes yeux, dont Vanessa Springora, l’autrice à l’origine du scandale autour de l’écrivain, compterait parmi les inspiratrices. « On y voit un libertin renoncer à sa vie dissolue, pécheresse, et, grâce à l’amour d’une jeune fille, se transformer en ce qu’il croyait ne plus jamais pouvoir être : un amant fidèle, irréprochable », raconte l’édition Folio. L’ouvrage était dédié, entre autres, à Christophe Girard, actuellement conseiller culture d’Anne Hidalgo.

Jazzi dit: à

« mais non , récits controuvés pour blogs d’imposteurs se disant lacaniens »

Ah, je vois que et alii a trouvé l’escalier de service pour monter au bon étage !
On attendait la réponse.
Vous saviez que vous faites peur à JiCé ?

Janssen J-J dit: à

@ à vous de dire ce que vous souhaitez et ce qu’il en est pour les gens de mon genre qui n’en sont pas

Puisque vous me sollicitez, chère collègue, je vous dirai qu’en tant que futur membre du jury coopté par Passoul, nous ne vous élirons pas. La langue française en pâtirait un brin trop, déjà qu’elle est bien mal barrée, hein ?

Jazzi dit: à

« Christophe Girard, actuellement conseiller culture d’Anne Hidalgo. »

Il est, en alternance, adjoint à la culture à la mairie de Paris ou maire du 4e arrondissement (Le Marais). Tout en ayant conservé son emploie à la direction de LVMH.
Matzneff devait le remercier pour l’appartement de la ville mis à sa disposition ?
Hidalgo étudie la possibilité de le virer. Mais ayant par ailleurs perdu tous ses revenus, il ne pourra plus payer son loyer. La solution est toute trouvée. Clochard ou suicidé à la Romaine…
Après Le Consentement, Les Remords ?

Janssen J-J dit: à

Brotin le petit, STP, l
Il faut déjà l’essuyer, euh… le voussoyer pour être entendu, SVP
Ce que j’en dis, remarquez… Elle est bien bonne celle-là : écrasez le sale pédocriminel, mais rendez-nous chardonne&morand… et surtout céline ferdinand ! On n’en peut pu…

B dit: à

hésitant entre l’hostie et les chips , quels registres ! D’un cote dieu le père, le corps du Christ, l’image pieuse et de l’autre la fiction en tranches huileuses, l’industrie, la fabrication.

Jazzi dit: à

« les gens de mon genre qui n’en sont pas »

Moi je préfèrerais le mot « Camarades », tous camarades de la RDL !

Janssen J-J dit: à

@ appelez christiane qui se languit sur la question du père!

Pourquoi tant de malveillance ? Ch. ne se languit pas du tout de ses parents, voyhons donc ! Elle n’est pas aussi tourmentée, et il y a surtout bien longtemps qu’elle a dépassé son complexe de Jocaste. Pas le cas de plus âgées qu’elle, apparemment…

Janssen J-J dit: à

« en-être »… camarades staline et gros Miko, il y a chez Proust toute une tirade là-dessus. Désopilantre, jzman, je crois que c’est au 4e tome… Quand doit sortir la paresse, au fait.
J’espère que Delaporte s’en verra expédier un exemplaire de presse par mercuriale interposée ! Ce matin en écourant Philippe Martinez, j’ai compris que l’avocat de la CGT luttait pour l’intérêt général de la défense de toutes nos retraites. Le système à points à (re)construire sur les 25 meilleures dernières années !… càd les premières…, celles on en s’en ouf. et où on songe qu’à s’envoyer en l’air… Hein ?

Jazzi dit: à

M. Court, faut-il passer chez les libraires et les bouquinistes parisiens pour rafler tous « Les moins de seize ans » et « La prunelle de mes yeux » de Gabriel Matzneff ? En devenant clandestins, leur cote va exploser !
« Les Amant de l’Arsenal », c’est beau comme un titre de Delly…

Brinqueballe dit: à

la grande librairie participe au raout.

Le bouquin de Vanessa est en rupture de stock!

Jazzi dit: à

Moi je m’en fous, camarade JJJ.
Ma retraite, elle est faite !
Mais je ne veux pas qu’on m’emmerde avec les grèves intempestives et brutalement imposées : j’ai beaucoup de commisération pour les pauvres Parisiens en galère, que je croise, et je ne crois pas à la propagande médiatique qui nous ressasse à longueur de journées que les gens sont bien embêtés mais qu’ils soutiennent néanmoins majoritairement les gréviste…

Jazzi dit: à

« Le bouquin de Vanessa est en rupture de stock! »

Dans quelques semaines il sera dans les bacs des solderies et les bouquinistes, pour trois fois rien, Brinqueballe…
Mieux vaut investir dans du Matzneff, c’est plus sûr !

Janssen J-J dit: à

Je voudrais dire une chose.
A cette époque, je n’avais rien lu de Matzneff, mais compris qu’on en faisait grand cas. Et que son amour des jeunes (pedo-philia) était un hymne à leur émancipation, qu’ils y trouvaient le plaisir que leurs parents leur avait interdit. Personne n’aurait jamais soupçonné que ce type ou les siens pouvaient violenter les jeunes gens et les jeunes filles, ou leur causer des blesseures irréparables, personne ne parlait jamais d’un consentement forcé, ni chez les curés ni chez les artistes. Comment l’idéologie victimaire a-t-elle réussi à transformer le bon pédophile en sale pédocriminel ? La thèse de Machin n’est en rien convaincante. Je connais beaucoup d’ados pour qui tous ces initiateurs furent une libération dans leur milieu étouffoir. Mais aujourd’hui, ils craignent de venir à leur secours, ce qui peut se comprendre vu l’ambiance au lynchage.
La thèse de Machin n’est pas vraiment convaincante, ce n’est pas qu’une affaire de retour à l’ordre moral.
J’en ai ras le bol de ce « faux sujet » truffé de fake news qui détourne l’attention de la lutte des gilets jaunes pour nos retraites.
Et c’est pas les histoires de monpèremodianesque, mon filsmabataille-fallait pas-qu’elle-s’en-aille, qui va nous en distraire 1 brin.

Brinqueballe dit: à

@jazzi,
Je n’ai jamais lu ce type!

Chantal dit: à

ce sont des plumes recyclées, son travail m’a interpellée, ce n’est pas en brossant le poil tjrs dans le même sens qu’on est amené à réfléchir, assez de la dictature icitte.

Marie Sasseur dit: à

« « On y voit un libertin renoncer à sa vie dissolue, pécheresse, et, grâce à l’amour d’une jeune fille, se transformer en ce qu’il croyait ne plus jamais pouvoir être : un amant fidèle, irréprochable », raconte l’édition Folio. L’ouvrage était dédié, entre autres, à Christophe Girard, actuellement conseiller culture d’Anne Hidalgo. »

#Il n’était pas homosexuel au moins !

Vie privée

En juin 2013, il se marie avec le cinéaste Olivier Meyrou avec comme témoins Bertrand Delanoë et Mazarine Pingeot ; Anne Hidalgo célèbre le mariage à la mairie du 4e arrondissement de Paris[15]. Il déclare à cette occasion : « incarner ce que l’on défend, c’est toujours mieux. » Il est également père de deux garçons d’une précédente union avec sa compagne.
Wiki

Janssen J-J dit: à

@ Moi je m’en fous, camarade JJJ. Ma retraite, elle est faite !

Oui vous l’avez dit plusieurs fois. Ne vous enfoncez pas plus en rabâchant, jzmn. Vos pb de marcheur entravé parisien et de propédophilisme péristaltique n’intéressent pas les camarades de la banlieue et de nos provinces.
Les grévistes ont raison de vous emm… un brin, et je les soutiens à donf. Ne me dites pas que vous êtes insensible à la moustache du moustachu, on vous croirait pas ! hein. Vous n’êtes quand même pas comme votre pote markon, si ?

Jazzi dit: à

7 janvier 2020 à 19 h 07 min
J’ai un ami, JJJ, énarque, milieu bourgeois parisien, éducation sévère…
Enfant, dans le fond du bus qui le menait à l’école, il rencontrait souvent un homme qui s’appelait monsieur Seguin.Cet homme de l’âge de son père lui parlait, lui souriait et lui posait pleins de questions sur ses goûts, ses ambitions, ses rêves. Certes, au passage il lui frôlait bien le genou ou laissait retomber sa main sur son épaule !
Cet ami, appelons-le Bastien, me disait que jamais il ne s’était senti le centre d’attention d’un adulte, comme avec M. Seguin ! Il en gardait un souvenir attendri…

Janssen J-J dit: à

@ AMS, oui c’est le destin de tous les pères de famille recyclés… La norme, quoi. Pas de quoi fouetter despentes, vous donnez l’impression d’être un brin obsédée par l’hétérosexualité, AMS, non ? Vous gênerait-elle en tant que « copine » abusée qui n’arriverait pas à percer le bas du plafond de cristal, ou quoi ?

@ Chantal… Réfléchir sur des plumes ? !!!! Remmeber Fabrice paré des plumes de Jean !

Un paon muait : un geai prit son plumage
Puis après se l’accommoda ;
Puis parmi d’autres paons tout fier se pavana,
Croyant être un beau personnage.
Quelqu’un le reconnut : il se vit bafoué,
Berné, sifflé, moqué, joué,
Et par messieurs les paons
plumé d’étrange sorte ;
Même vers ses pareils s’étant réfugié,
Il fut par eux mis à la porte.
Il est assez de geais à deux pieds comme lui,
Qui se parent souvent des dépouilles d’autrui,
Et que l’on nomme plagiaires.
Je m’en tais, et ne veux leur causer nul ennui
Ce ne sont pas là mes affaires.

Chantal dit: à

justement, en mettant les plumes sensées voler, sous une cloche de verre et en leur donnant des formes proches du corps humain ou de son intérieur les viscères, elle représente l’étouffement. Ce fut mon sentiment en voyant cette étrange et monumentale oeuvre, très ambivalente qui ne ressemblait à rien de ce que j’avais déjà vu, belle et obscène à la fois.

Janssen J-J dit: à

Il y a cinq ans, sérieux, nous étions tous en plein désarroi, et d’aucuns se demandaient si Houellebecq n’était pas dans le coup.
Je m’aperçois que le temps ne s’est pas arrêté et a continué sa course folle. Je pense très souvent à Bernard Marris que nous aimions beaucoup, ma compagne et moi. Je ne sais pas pourquoi celui-là en particulier qui n’était pas un humoriste douteux. Je ne pense jamais aux assassins, autrement que comme des pauvres types qui n’ont pas eu la chance de savoir résister à les endoctrineurs sordides, comme nous autres.
Non, sérieux, là, comme dirait H….
Emotion éternelle et respect pour le drame du 7 janvier 2015, à celzéceux qui le vivent au jour le jour comme s’il venait juste d’avoir lieu.

hamlet dit: à

merci passou pour ce très bel article, il est tellement bien écrit qu’il donne envie… je vais m’empresser de les lire.

j’ai été particulièrement sensible à cette phrase : « On ne doit dire de ses parents que le vrai. », pour tout dire cette m’a ému aux larmes, quel courage pour prendre le risque d’oser parler ainsi de ses parents ! dire le vrai !

passou vous nous faites partager ce courage à travers vos articles, se dire que dans ce monde de mensonges et d’hypocrisie nos écrivains restent debout pour continuer, par vents et marées, de dire le vrai, et ainsi de dire le beau et le juste.

pardonnez-moi si j’écris ces lignes bouleversé par ce flot d’émotions qui me submerge, cela montre à quel point il est difficile d’oser dire le vrai.

merci !

Jazzi dit: à

« pardonnez-moi si j’écris ces lignes bouleversé par ce flot d’émotions qui me submerge »

On attend la suite avec grand intérêt, hamlet, quand tu auras séché tes larmes !

et alii dit: à

Ch. ne se languit pas du tout de ses parents, voyhons donc !
non apparemmemt ,elle ne parle pas des siens; elle ne voit les autres que comme des enfants à orthogénitoriser , et ce pourquoi elle cherche les « pères » peintres , poètes , et les autres, de ses amies

hamlet dit: à

je ne veux pas m’imposer en parlant de mes propres souvenirs d’enfance, mais je me souviens, un soir, alors que le chat s’était déjà endormi, mon père, de sa voix rauque (il fumait beaucoup), depuis la chambre voisine, me dit plusieurs fois d’éteindre la lumière ! Je l’entendis à peine, tant j’étais absorbé par les derniers exploits de Mandrake que je venais de lire dans Pif poche. Soudain, tel un monstre sorti de nulle part, il apparut dans l’encadrement de la porte, restée entrouverte entre les deux pièces. Il était revêtu de sa tenue de plongeur, avec les palmes, dans lequel l’on devinait de lourds attributs. Sans un mot, il m’arracha Pif des mains et éteignit la lampe de chevet !!! Troublé par cette vision, je demeurai un long instant les yeux ouverts, avant de m’endormir. Le lendemain matin, à la table du petit déjeuner, je retrouvai mon père en train de lire attentivement les aventures de Batman dans le livre qu’il m’avait confisqué la veille. Quand il l’eut fini, il me le rendit, sans commentaire. Mais par la suite, il ne manqua jamais de m’emprunter chacun de mes derniers exemplaires…

je vous laisse imaginer l’émotion et le chagrin qui m’envahissent en écrivant ces lignes…

et alii dit: à

chantal, feather jamais sans father

Janssen J-J dit: à

Je ne comprends pas le rapport de Bastien enfant dans le bus, et le fait qu’il soit devenu un énarque d’éducation sévère. On a le sentiment que tous les causalités éventuelles sont mélangées.
Moi, mon oncle, le vieux célibataire paysan endurci qui vivait avec sa mère, me prenait sur ses genoux, mes frères et moi, quand nous avions encore les culottes courtes, il nous lisait les BD de Johan et Pirlouit et des Shtroumpfs dans le journal (le Courrier français, on peut vérifier je pense). Il nous caressait le duvet des cuisses sans remonter jusqu’en haut… Nous ne trouvions pas cela désagréable, puisqu’il n’y avait aucune tendresse de la part de papa-maman, nous étions trop nombreux pour cela. A l’age adulte, je me suis bien demandé s’il n’auraita pas été un brin pédophile ce tonton, mais si cette idée nous effleura, il n’eut jamais le loisir de s’en expliquer lui-même dans des bouquins mondains, et qu’il n’alla jamais plus loin. Et nous n’en fûmes jamais traumatisés.
Dois-je en éprouver une souffrance a posteriori, une douleur, un drame; déosmrais ?… Après examen de cnscience, rin de tout cela. Par ailleurs, nous sûmes plus tard qu’il s’accouplait à des chèvres de temps à autre… Et pourtant il ne s’appelait pas M. Seguin, et aucune d’entre elle nimagina devoir l’attaquer en justice de son vivant…
M’enfin…, tout ça est à replacer dans son contexte socio-spatiotemporel, comme dirait Patrick Boucheron, non ? Hein… Et je vous épargnerai le topoï, jzmn et AMS, on a déjà beaucoup donné sur la RDL, non ?

hamlet dit: à

Je voudrais, si vous le permettez, ajouter une chose : à cette époque, je n’avais encore rien lu de Gabriel Matzneff, mais je compris assez vite qu’on en faisait grand cas autour de moi (je pense à ma grande soeur qui partait tous les soir avec lui, enlassés). Je compris que bien plus tard que son amour des jeunes filles en fleur (cf étymologie pedo-philia) était en vérité un hymne chanté haut et fort à leur émancipation ! car elles y trouvaient là, dans ces moments torrides d’une chambre décorée de lourds rideaux jaunes laissant à peine entrevoir la muère de jour à travers des persiennes vert sapin à peine entrecroisées, le plaisir que leurs parents leur avait interdit. Personne, je dis bien personne ! n’aurait jamais soupçonné que ce type ou les siens pouvaient violenter les jeunes gens et les jeunes filles, en l’occurrence ma grande soeur, ou leur causer des blessures irréparables, traumatismes lourds comme les rideaux jaunes de cette chambre humide par l’orage d’été qui grondait encore dans mes oreilles, je dis bien personne ! ne parlait jamais d’un consentement forcé, ni d’ailleurs d’un consentement consenti, ou même d’un consentement laissant percer le doute d’être consenti, ni chez les curés ! ni chez les artistes ! ni chez les boulangers patissiers ! Mes amis, mes camarades, mes frères, comment avons-nous laisser l’idéologie victimaire réussir à transformer le bon pédophile en sale pédocriminel ?

et alii dit: à

« Le roman s’apparente à une symphonie parce que tous les personnages portent des noms de compositeurs », pointe le journaliste Xavi Ayén dans le quotidien La Vanguardia. Vilas se trouve effectivement en bonne compagnie : Wagner, Bach, Vivaldi et Brahms – respectivement sa mère, son père et ses deux fils.
Le romancier poursuit son projet autobiographique avec Alegría, où il est cette fois-ci question de sa relation avec ses enfants et des bouleversements induits par le succès de son précédent livre.

« Je dirais qu’il s’agit moins de la suite d’Ordesa que de la maturation d’une voix déjà puissante » commente le professeur de littérature espagnole Jordi Gracia dans Babelia, le supplément culturel d’El País. Le narrateur d’Alegría –
lettre de BOOKS

hamlet dit: à

avant de vous quitter, j’aimerais, si vous le permettez vous livrer une confidence que je n’ai jamais osé révéler à personne : mon papa à moi – est un gangstère, il fait partie du Ministère Amer, sorti tout droit d’une ambiance folle
mais tôt le matin il m’amène à l’école, fatigué de ses soirées agitées il me dit que c’est le studio mais… c’est vrai qu’il travaille dur,
mais pas quand il a du rouge à lèvres sur les habits ça c’est sûr, dès l’ascenseur il fait des clins d’oeil aux mamans accompagnant leurs enfants. Mon papa il est épatant, il pleure même d’un oeil, de tous les côtés, il n’arrête pas de mater, comma çà, comme si il était recherché.
Je ne suis jamais certain que c’est lui qui viendra me chercher à quatre heures et demie avec un style d’affranchi, une nouvelle petite amie, je vous le dis : mon papa à moi c’est le plus fort !!!

hamlet dit: à

mon papa à moi c’est le plus fort des papas !!!

et alii dit: à

VOUS mentez hamlet Amer n’a jamais eu un ministère:
Ghada Amer : peinture, dessin et broderie, des clichés féminins à la réappropriation de l’érotisme

hamlet dit: à

Régis : mon papa à moi il est tellement fort qu’il monte sur les murs des maisons encore plus vite que spiderman !

Marianne : et moi mon papa il court tellement vite que quand il joue au ballon avec moi je peux pas le rattraper !

Régis : mon papa à moi il est des gros muscles !

Marianne : mon papa il a battu Superman à la bagarre !

Régis : mon papa il a fait la guerre et il a tué beaucoup de méchants !!!

et alii comment on appelle quand un société retombe en enfance, une espèce de régression collective ?

ça porte un nom non ?

Marie Sasseur dit: à

Je comprends que le bouquin de Matzneff qui détaille par le menu sa relation pédophile avec V. Springora n’est plus dispo sur Amazon, selon l’info communiquee.
Cela peut venir de l’éditeur;Julliard n’avait pas renouvelé les droits de « les moins de 16 ans », il y a qq années, comme le raconte V. Springora, souhaitant que ce soit pour la morale, mais envisageant plus « prosaïquelent », un manque de rentabilité financière.

Quel lupanar, on a l’impression d’une partouze géante chez les socialos de Paris.

Le bouquin où Matzneff a enfermé la miss à donc été dédicacé , entre autre, à un conseiller de la mairie de Paris. Lequel s’est marié en secondes noces avec un monsieur, bonjour madame !, avec pour témoin la fille longtemps cachee de Tonton.
Clou de l’histoire, cette dernière est copine avec Vanessa.

Mme Springora, s’interroge dans son livre, sur la réception critique que son recit pourrait avoir, imaginant ceux qui pourraient trouver a redire, les anciens soixantehuitards, et tous « les pourfendeurs du retour à l’ordre moral  » .

Tu as bien fait de partir Athur!

Soleil vert dit: à

Bon là je tente un rapprochement entre les dernières pages du Malheur indifférent de qui vous savez et le fragment, invention du premier romantisme allemand. Raymond, Paul et les autres me goures je ou pas 🙂

Marie Sasseur dit: à

Je n’ai pas le temps de corriger qq fautes.

C’est pas Regis, sur la photo ?

christiane dit: à

Vous avez raison, JJJ, pas de souvenirs à écrire ici. Je regarde parfois des vieilles photos et je n’arrive pas à renouer avec cette enfance-là, ni mettre de la vie dans ces photos jaunies. Je me souviens d’un très beau texte de Barthes écrit après la mort de sa mère : « La chambre claire ». Il regarde des photos d’elle et n’arrive pas à retrouver son visage jusqu’à retrouver une photo où elle est enfant et là, il la reconnaît. Quel Mystère…
Je retrouve quelque mémoire au hasard de la vie. Une odeur de sapins à Noël, celle des marrons chauds vendus des cornets de papier journal ou celle du sucre cuit des fêtes foraines, vaporeuses barbe-à-papa qui collaient aux doigts, des escargots et leur traînée argentée.
Ce qui me frappe dans la présentation de ces livres (billet de Passou) et d’autres, nombreux, lus sur le même thème ou les souvenirs égrenés ici, c’est l’impression que l’écriture permet de revenir à ces souvenirs mais qu’ils sont décalés, refondus pour faire texte.
Je crois que nous sommes incertains de l’enfant que nous fûmes, incertains des adultes que les parents furent.
Proust écrit dans Le temps retrouvé : « Quand nous avons dépassé un certain âge, l’âme de l’enfant que nous fûmes et l’âme des morts dont nous sommes sortis viennent jeter à poignée leurs richesses et leurs mauvais sorts, demandant à coopérer aux nouveaux sentiments que nous éprouvons et dans lesquels, effaçant leur ancienne effigie, nous les refondons en une création originale. »
Imagination et mémoire nouées. « Il était une fois »… Les contes sortent de la bouche ancienne de ceux qui ne sont plus…
L’enfant existait-il, reconnu, représenté avant le XVIIe s. (Rubens,Frans Hals, Van Dyck…) Était-il l’objet de soins attentifs,de précautions, d’activités spécifiques ?
Dans les années 50, vêtements « à la mode », littérature enfantine, abondance de jouets étaient à venir. Au sortir de la guerre les parents essayaient déjà de se loger, de nourrir la famille, d’échapper aux restrictions. les gosses se débrouillaient, acceptaient les fessées sans broncher et les punitions à l’école mais ils étaient autonomes… Les pères ? Pas de dureté particulière mais parfois une distance due aux soucis ressemblant à de l’indifférence. Je me souviens des Dinky Toys et des billes de mon frère, de ses soldats et de quelques poupées, des magazines, des premiers livres…
Nathalie Sarraute est la plus fine à mes yeux pour évoquer dans Enfance ces fragments lumineux qui fêlent la mémoire comme des éclats de lumière dans des vieux films. Ils flottent dans la mémoire avec leur goût de solitude. Il faut vivre avec ce qui est perdu, avec ces récits flottés. Sarraute les fait surgir par l’usage de deux voix (« Tu »- enfant / adulte). Des paroles volatiles, des phrases inachevées, des points de suspension ou d’interrogation.

Marie Sasseur dit: à

Le mieux c’est encore Brutus, dans le genre à se libérer du paternel.

Hamlet, lui, c’est le contraire de Brutus, dans les jupes de sa mere, toujours à vénérer papa.

Marie Sasseur dit: à

Ah pardon, c’etait l’heure de la tisane de penthotal. Qui vous est servie, toujours plus infusée.

Marie Sasseur dit: à

Regis et Marianne.
Le pere collabo d’un côté, et un père pro-nazi de l’autre .
Wesh, ça envoie du lourd.

B dit: à

Hamlet dans les jupes de sa mère, jolie photo, très belle maman accompagnée d’un enfant heureux.

B dit: à

C’est pas Régis, c’est un espion vénézuélien au chômage puisque le pays est une tranchée en attente de ravitaillement.

D. dit: à

On ne fait pas d’hamlet sans casser les bonbons.
Tel sera le dicton du jour.

B dit: à

C’est pas Régis, c’est Robert De Niro.

D. dit: à

Plus exactement sans casser mes bonbons.

B dit: à

Pas mal, en maillot. Qu’en pensez vous Mariejevoussalue? Dans cet état vous ne le trouverez plus mais il vous suffira d’ImaGINER.

B dit: à

Chez nous, le chien nous volait notre chocolat, paraît-il. De ça je ne me souviens pas.

Marie Sasseur dit: à

Le Regis n’a pas été très correct avec l’une de ses lectrices c’est tout ce dont je me souviens si on me demande mon avis.
Sur ce ,
A jeudi !

Patrice Charoulet dit: à

FAYE ET FINK

Il y a quelque temps, j’ai évoqué sur Facebook et sur divers blogs nationaux le livre d’Emmanuel Faye,« Heidegger, l’introduction du nazisme dans la philosophie », paru en 2005. Livre important et décisif.Dans ce livre, des centaines de faits montrent que cet auteur, encensé par une partie des universitaires français, avait été un incontestable nazi , par ses écrits et ses actes.

Là-dessus, un ami me prête un livre qu’il venait d’achever, « A la première personne », d’Alain Finkielkraut, Gallimard, 2019. Mon ami savait que j’écoute l’émission de Finkielkraut, le samedi matin, sur France-Culture depuis des lustres. Dans cette émission, Finkielkraut invite deux penseurs, et on peuty écouter non pas un dialogue, mais un trilogue souvent intéressant. Il est connu non seulement par ses livres, mais par des débats à la télé ou à la radio. Il ne s’est pas fait que des amis.

Le livre en question est très mince, cent pages. Le titre me faisait penser à un écrit plus intime. Ce n’est pas le cas. Finkielkraut croit notamment devoir parler de Heidegger Il est rapide, voire expéditif !
Et il fait une citation du livre de Faye dont je parlais plus haut.. dans les notes à la fin du livre, indique le livre, et la page de al citation : page 518 ! Il ne s’est pas foulé. S’il prétend avoir lu 518 pages de ce livre, accablant pour le penseur allemand, comment ne peut-il citer que ces quelques mots ? Et, comiquement, Finkielkraut se borne à présenter sa citation par «Emmanuel Faye renchérit : « … ». Je l’ai entendu à la radio dire qu’il écrivait lentement et en se donnant beaucoup de mal. Sur le sujet de Heidegger, mon sentiment est qu’il a surtout bâclé son travail !

Je suppose que Finkielkraut a vendu plus de livres que Faye.

Jean Langoncet dit: à

malgré tout, hein

Janssen J-J dit: à

orthogénitoriser ?…
théoriser l’orthogénèse
othographer l’oestrogène ?
génitaliser l’orteil ?

vous aussi taxifofolle vous vous essayez aux mauvais jeux de mots, comme moi ? ou c’est-i votre 2e gastro qui s’rait pas encore soignée ? Savez-vous qu’à Chicago, bruno bettelheim aurait pu vous guérir de votre autisme caulerpien ?

moi, j’ai gardé un souvenir inoubliable d’emmanuel à sa mère hélène, mais ne sais plus dans quel bouquin du fiston c’était, si qq un pouvait me rafraichir, hein… merci.
Un roman russe, peut-être ? Oui c’est ça…
(une critique sur la toile cirée)… « Les plus beaux passages du récit sont consacrés à la mère. Emmanuel Carrère choisit, avec ce livre, d’aller contre ses ordres puisqu’il y révèle tout ce qu’elle veut enfouir. Il lui adresse, à la fin, une lettre magnifique. Il dit nager vers elle comme lorsqu’il était enfant et qu’il apprenait à nager rivé à son regard. Il avait confiance. Mais il a fallu vivre après sans regard extérieur aussi fort. Et comment fait-on lorsqu’à l’intérieur de soi il fait nuit noire ? On ne se dirige nulle part ; on se heurte partout. Le fils dépose un roman russe au pied de sa mère. Récit sombre, ouvert, cruel, choquant. Est-ce qu’Hélène Carrère d’Encausse acceptera ce livre sur une vie aux flots battus ? C’est celui d’un fils, non pas rêvé, mais réel. C’est celui de son fils ».
Quant à faire, hein…
Elle se tenait au bord de la piscine, en maillot noir. Pareille à une Anita Ekberg avant sa descente dans la fontaine de Trévis ! Une splendide naïade sur le retour !
https://www.youtube.com/watch?v=7_hfZoe9FHE

D dit: à

Aujourd’hui dans de nombreux médias des reportages larmoyants ou sensationnels sur les attentats de Charlie Hebdo ou l’Hyper-casher de Vincennes.
Cinq ans après, la France -j’en ai terriblement honte- accueille sur son territoire d’anciennes djihadistes déclarées et leur progéniture.
Quelle incroyable lácheté, quelle extraordinaire faiblesse affichée aux yeux du monde entier, avec toujours et encore des frontières-passoire, des fondamentalistes « surveillés » au lieu d’être condamnés et expulsés pour raison d’intelligence avec l’ennemi, et qui en réalité passent à l’action quand ils veulent la plupart du temps.
Vous vous croyez, Braves gens, en sécurité ?!
Hélas tout peu recommencer à tout moment par la faute de l’inaction de vos gouvernants que vous avez placés au pouvoir. Quand l’un de vos proches sera un jour touché ce que je ne sou pas, mais est hélas bien probable, il sera trop tard, vous pourrez toujours aller brandir vos pancartes et vos autocollants, défiler coude à coude avec Merkel et cie. Il sera trop tard. Souvenez-vous aussi que 4 juifs figuraient parmi les victimes de janvier 2015, ce n’est pas un hasard, souvenez-vous.

Jean Langoncet dit: à

@Hélas tout peu recommencer à tout moment

Peu ou prou connarD

Clopine dit: à

Non. Bien sûr, il reste 24 minutes pour commémorer. Mais je m’y refuse. Car cela ne signifie-t-il pas, quelque part, que les morts de Charlie Hebdo méritent un traitement particulier ? A mon sens, tous les morts, du Bataclan français aux bruxellois en passant par les madrilènes, doivent être traités à égalité. L’égalité funèbre, désespérante, atroce et sordide d’un monde soumis à la folie humaine et dévastatrice qui en appelle au nom de dieu. Le reste n’est pas littérature. Juste grattage de plaie. La solution n’est pas dans le partage d’un jour marqué de sang. Et même si je ne sais pas où elle est, la solution, je me dis qu’avant tout, et pour tous, n’est-ce pas, au moins égaux devant la mort terroriste, il convient simplement d’ensemble la chercher. Enfin, je dis ça, je dis rien.

et alii dit: à

comme moi ?
les distingués contributeurs qui s' »imaginent que je puisse être « comme eux « -elles -sont certainement atteints d’u trouble que je n’oserais nommer :
non, ils n’ont aucune influence sur « moi », et je n’ai aucun souci d’eux (d’elles)puisqu’ils savent très bien où et à qui s’adresser; et qu’à cela,P.Assouline pourvoira,si nécessaire;
je n’ai aucun problème de santé présentement,et je contrôle très bien mes souvenirs d’enfance pour ne pas les raconter n’importe où,à n’importe qui :la toile en est pleine de récits de recherches relatives à des parents ,des pères ,à la suite d’un indice déclencheur:au temps d’internet, ce n’est pas difficile de lancer telles recherches, semble-t-il;quant aux distingués contributeurs de ce blog, qu’ils se rassurent, je ne les cherche pas, je les évite

et alii dit: à

celui à qui vous devez la vie
et ce qui n’arrange rien à la question, on dit aussi « l’auteur de vos jours »

Don Carlo dit: à

Mon père ce héros de la guerre d’indépendance est devenu anti-hero depuis son Alzheimer..perso, je pense que lui et moi sommes deux caractères de part et d’autre du miroir…

renato dit: à

Le temps, le corps, l’évidence 03 :

https://pin.it/ztdzw444of6gjt

[« Agissez de manière que chacun de vos actes soit digne de devenir un souvenir. » Kant, cité de mémoire]

Soleil vert dit: à

Handke, je vais y arriver, que c’est difficile.

« Il n’est pas étonnant dans ces conditions que le récent Prix Nobel allemand retrouve en fin d’ouvrage une forme d’expression inventée jadis par le Cercle d’Iéna, le fragment, ici patchwork de flashs mémoriels et de réflexions spontanées, jaillissements de langage en réponse aux jaillissements de la douleur. Tel quel Le malheur indifférent se lit comme les notes d’un roman en cours d’élaboration et une réflexion sur les limites du langage.

renato dit: à

Si mon souvenir est bon, Dieter Schnebel n’a pas pardonné son père — à cause de son choix politique —. Lorsque je l’ai rencontré, en 77 ou 78, quelqu’un de son cercle m’a raconté qu’il avait accepté de visiter son père mourant, mais qu’il était resté quelques minutes immobile, en silence au pied du lit, puis il était sorti de la chambre sans saluer personne.

Chaloux dit: à

Enfin, je dis ça, je dis rien.

En effet.

et alii dit: à

une vie sans père, sans repères »
pour le dire simplement, j’en ai marre d’entendre ce couplet,qui est comme le « pater » de notre culture que l’auteur semble tenir pour acquis, et à la lumière duquel il s’auto interprète, exercice qu’il n’est pas le premier à faire:et pourquoi pas? « on se console… »
et apparemment, l’Histoire avec H aidant, c’est assez intéressant, et avec le talent et l’expérience de l’auteur réussi:bon, très bien, certains trouveront là une matrice à leur propre histoire,

Petit Rappel dit: à

1h 33; Des visites muséales de Clopine, on croit cependant comprendre que le Rilkjmuseum est un lieu qui l’impresionne parce qu’il y a ou il y a beaucoup de tableaux, ce qui, dans un musée mondialement connu n’est peut-être, à la réflexion, mais elle manque ici cruellement, pas si étonnant que cela. C’est un peu le syndrome du cedre du Jardin des Plantes dans Bouvard et Pécuchet: « ce qui les frappa, c’est qu’on l’avait ramené dans un chapeau.Glissons sur les matériaux « silencieux et nobles » et l’apologie de l’audioguide qui transforme le visiteur en une une sorte de poisson rouge. On croit aussi comprendre que la peinture hollandaise la touche parce qu’elle opère selon elle une « évacuation de l’art religieux et catholique », affirmation qui eut bien étonné le Rembrandt des Pèlerins d’Emmaus et quelques autres de la même veine. Qu’on pense un peu aux grandes machines de Rubens exportées dans toute l’Europe. Qu’elle ne comprenne rien au Concile de Trente est dans l’ordre des choses.Signalons-lui tout de meme l’existence d’Emile Male. Ajoutons aussi que les bambochades et scènes de tavernes ne sont en rien propres au protestantisme. Le seul genre qui n’est pas (mal) traité et que les maitres hollandais ont porté très haut reste les Vanités. Est-ce vraiment un hasard?!
Bien à vous.
MC
MC

vedo dit: à

A propos de la visite de musée aux Pays-Bas, le « joug de Charles-Quint », (né en Flandres), ne devait pas être bien difficile à « secouer », lui qui n’en pouvait mais depuis une dizaine d’années dans sa tombe. Est-ce qu’il y avait une aile de musée sur la Leyenda Negra? 🙂

Petit Rappel dit: à

2H 11

Christiane, la question que vous posez sur l’enfant dans les temps plus anciens trouve une réponse dans la Préface de Philippe Ariès dans son Histoire de la Famille sous l’Ancien Régime (titre de mémoire) Il y mentionne un « infanticide toléré par les autorités ». Je pourrais ajouter le mariage à 11 ans pour les filles. La Coutume l’interdit mais l’existence d’arrêts portant sur ces mariages prouve qu’ils existaient, et pas seulement dans la Bonne Société.
J’ajouterais que La Coutume, de Bretagne ou d’ailleurs, part du principe que le Père est responsable de l’Education et de la Nourriture de ses enfants. Sa mort peut donc être une catastrophe pour les enfants s’il y a remariage et postérité. A la mère revient si le mari est mort ou si le successeur est étranger (« aubain ») sans lettres de naturalité le droit de négocier le mariage. Il est évident que ces mariages parfois forcés peuvent générer des refus très violents,ou le droit canonique n’a pas d’autre recours que de séparer les époux. Le Mariage n’est pas aboli mais ils vivent séparément.Cependant, dans ce cas là, les tettes contractées par le mari sont payables par la femme. Dans le cas d’un mariage à 11 ans, on peut imaginer les dégâts que peut commettre un mari plus âgé et vindicatif sur toute une vie.
Bien à vous.
MC

vedo dit: à

A propos de tableaux aux Pays-Bas, il faut peut-être aussi mentionner que les peintres travaillaient pour être payés. Et aux Pays-Bas du 17e, ce sont les riches marchands qui ont l’argent. Pas grand’chose à voir avec le concile de Trente.

Petit Rappel dit: à

Bien d’accord, Vedo.Il est curieux de voir notre Clopine se pâmer devant une peinture majoritairement destinée à une oligarchie bourgeoise, elle qui se pique de l’être si peu. Enfin…

vedo dit: à

Je ne saisis pas bien non plus la relation entre la révocation de l’Edit de Nantes et les sujets de peinture de Rembrandt, au tombeau depuis près de 20 ans. Ce doit être du lyrisme.

et alii dit: à

le géniteur débarque en anti-héros littéraire pour se métamorphoser au fil des pages en héros de sa progéniture. Malgré tout
excuses , mais ce ci pourrait créer des confusions;
on distingue, dans ladite théorie le géniteur -père biologique-du père qui élève l’enfant -papa en principe

et alii dit: à

. Lacan lui-même ne proposait-il pas des études dont la pointe serait « la mise en question de la routine établie ». [3]
[3]
Lacan J., « Acte de fondation » in Lacan J., Autres écrits, p.…

2Le 12 décembre 1956, Lacan propose aux auditeurs de son séminaire un tableau à trois colonnes [4]
[4]
Je me réfère à la transcription complète du séminaire de Lacan,…. Dans la première, il spécifie les quatre agents de la fonction paternelle : le Père réel, la Mère symbolique, le Père symbolique et le Père imaginaire. Dans la seconde et la troisième colonne, il précise le manque dont ces agents sont la cause et dans la troisième l’objet qui est concerné. On peut ainsi y lire que le Père réel apporte la castration induisant la dette symbolique et que ce manque concerne le phallus imaginaire ; que la Mère et le Père symbolique [5]
[5]
Lacan disait que ces fonctions et instances étaient… apportent la frustration ou le dam imaginaire du sein et du pénis réels.
https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-psychologie-clinique-2011-2-page-47.htm

hamlet dit: à

christiane : « je crois que nous sommes incertains de l’enfant que nous fûmes, incertains des adultes que les parents furent. »

devrais-je en déduire que nous fussassions certain du reste ? certain de voir ce que nous voyons au moment où nous le voyons ? de ce que nous entendons au moment où nous l’entendons ? de ce que nous éprouvons au moment où nous l’éprouvons ?

bien sûr non, ce n’est que le leurre de la littérature et des écrivains.

quand Régis (qui n’est pas un c…) dit que l’important quand on parle de ses parents est de dire le vrai, l’important n’est pas qu’il dise le vrai, mais simplement qu’il dise que l’important de dire le vrai, même si ce n’est pas vrai, d’ailleurs tout le monde sait que ce n’est pas vrai dans la mesure où ce n’est pas réalisable – possible, par contre nous aimons l’enendre.

si Clopine va dans les musées pour observer non pas les tableaux mais les personnens qui le visitent, de même, à une époque, je me tapais toutes les conférences d’écrivains et de philosophes, non pas pour écouter ce qu’ils disaient (je m’en doutais d’avance) mais pour observer les gens, leurs réactions, l’émotion qu’on pouvait lire sur leur visage.

et si dans une de ces conférences un des écrivains avait pondu un phrase du genre : « quand on parle de ses parents l’important est de dire le vrai » alors vous pouviez ressentir un long frissons parcourir le public, un public composé bien sûr essentiellement de femmes, car ce sont bien sûr surtout les femmes aui aiment Flaubert parce qu’il s’est sacrifié pour la littérature, un frisson et une rumeur d’assentiment, un peu comme dans ces messes à Harlem où quand le pasteur dit des trucs du genre « le chemin du Seigneur nous montre la vérité » le public répond, on ne sait trop quoi parce que leurs mots se confondent entre eux, pasteur : « le Seigneur a envoyé son fils pour nous sauvez » – les autres « yé mon frère c’est vrai » – pasteur : « il s’est sacrifié pour nos péchés » – ‘les autres : « that’s true bro! » – « il s’est sacrifié pour nous montrer la vérité » – les autres plus fort : « c’est vrai mon frère !!! » – pasteur : pour nous montrer quoi : les autres : la vérité – pasteur : plus fort mes frères – les autres : la vértié !!! – pasteur : encore plus fort pour que vos paroles soient entendues par notre Seigneur ! – la vérité – quoi ? – la vérité ! quoi ? – la vérité ! le pasteur : alors chantez avec moi « alléluia » les autres reprennent en choeur – ça s’accélère – et la le batteur au fond du temple démarre – et le chouer des femmes s’avancent derrière le pasteur et se mettent à chanter – et au bout de cinq minutes de cri et de chant c’est l’hystérie – le Seigneur est parmi nous christiane !

du coup quand un lecteur dit « Flaubert a sacrifié sa vie pour la littérature », ou « l’important quand on parle de ses parents c’est de dire le vrai », il faut avoir dans la tête ces chants gospel, sinon on perd une partie du message.

hamlet dit: à

« B dit: à

Hamlet dans les jupes de sa mère, jolie photo, très belle maman accompagnée d’un enfant heureux. »

c’est vrai Agnès ! mais dans les jupes : sous les jupes !

enfant j’ai passé mon temps sous les jupes, pas que de ma mère, de ma tante, de ma cousine, de ma soeur, de ma voisine, de la fille de ma voisine.

je voyais dans la jupe un truc qui évitait de faire comme les autres enfants : se construisaient des tentes indiennes pour jouer au cow boy : la jupe était mon tipi.

il y faisait bon, au chaud, ça sentait bon, c’était doux, mieux qu’une chambre dans hotel cinq étoiles…

l’autre chose que j’aimais faire quand j’étais enfant c’était toucher le popotin des femmes, une fois que je marchais dans la rue avec mon père, attendant que le feu passe au rouge pour traverser j’avais tâté le popotin d’une dame qui attendait comme nous, elle aait cru que c’était mon père, elle avait fait un esclandre, alors que mon père lui disait en me montrant du doigt « m’enfin c’est pas moi c’est lui ! ».

je trouve que c’est pas bien de montrer les gens du doigt, même son fils.

Marie Sasseur dit: à

Il y a dans ce billet des sentences définitives insupportables.

JiCé..... dit: à

MUSIQUE Michel Fugain / PAROLES Anonyme

Tous les Lacaniens, toutes les Lacaniennes
Vont chanter, vont danser sur le divan
Sont mal en point, et elles sont en peine
La faute à qui donc ? Ben, la faute aux parents !

Marie Sasseur dit: à

La démarche de Jauffret apparaît absolument pathétique.

Marie Sasseur dit: à

Photo 1, très barthesienne.

No comment.

JiCé..... dit: à

TESTAMENT DE JEAN MESLIER
(magnifique récit, pour 6,33 euros seulement)

Jean Meslier, né à Mazerny (Ardennes) le 15 juin 1664, est un prêtre et philosophe des Lumières français, curé d’Étrépigny où il est mort au début de l’été 1729.
Son existence n’a été connue qu’à partir de la publication en 1762 par Voltaire, sous le titre de Testament de J. Meslier, d’un texte qu’il présentait comme un extrait d’un texte beaucoup plus volumineux, retrouvé chez lui et dans lequel un curé professait avec détermination son athéisme et se livrait à une critique radicale des injustices de la société de son temps.
Ce texte, au titre original de Mémoires des pensées et sentiments de Jean Meslier, est considéré comme le texte fondateur de l’athéisme et de l’anticléricalisme militant en France.
Il est considéré comme le premier prêtre à avoir « abjuré les idées religieuses et déchiré le voile de la superstition ».

Autrement plus sérieux que les gémissements des enfantelets se croyant écrivains, et persuadés que leurs plaintes peuvent nous intéresser en ce début d’année damnée, pétaradante.

Pablo75 dit: à

8 janvier 2020 à 07 h 54

Fin 2019:

vedo dit: à
Pour l’année qui vient, je tournerai la page; ce blog souffre de trop de problèmes

vedo dit: à
le format de ce blog ne se prête pas aux nuances. (Pour l’année qui vient, je tournerai la page; ce blog souffre de trop de problèmes,…).

Début 2020:

vedo dit: à
A propos de tableaux aux Pays-Bas, il faut peut-être aussi mentionner que les peintres travaillaient pour être payés.

vedo dit: à
Je ne saisis pas bien non plus la relation entre la révocation de l’Edit de Nantes et les sujets de peinture de Rembrandt, au tombeau depuis près de 20 ans. Ce doit être du lyrisme.

Mais 007, tu ne devais pas partir pour des nouvelles aventures trépidantes? Je te croyais déjà au Pôle Sud en train de sauver l’Antarctique à la place de Ségolène…

Pablo75 dit: à

« les quatre agents de la fonction paternelle : le Père réel, la Mère symbolique, le Père symbolique et le Père imaginaire. »

Cet nul de Lacan a oublié le Père Noël…

Jazzi dit: à

« les quatre agents de la fonction paternelle : le Père réel, la Mère symbolique, le Père symbolique et le Père imaginaire. »

Quid de la mère réelle et de la mère imaginaire ?

JiCé..... dit: à

Merci, Pablo !

et alii dit: à

Tout ce que nous avons développé concernant l’importance du Père symbolique et du Nom-du-Père pourrait nous amener à penser que peu de ces Moso échappent à la psychose ou à la perversion. Or, ni la lecture des ouvrages des anthropologues, ni les observations que j’ai pu faire sur place, lors d’un séjour il est vrai fort court, une quinzaine de jours, ne permettent de penser que c’est le cas. Examinons donc comment les fonctions dites paternelles par Lacan se réalisent effectivement dans une culture « sans père ni mari ».
Prenons en compte pour ce faire ce qui me paraît être les cinq fonctions paternelles les plus essentielles.

Introduction au langage et à ses lois
lien précédent c’est une mise en garde

Chaloux dit: à

Il faut lire les écrits de Meslier dans leur état brut et authentique. Voltaire disant qu’il écrivait « dans un style de cheval de carrosse », l’a adapté à sa sauce et détourné quand ce qui était dit lui déplaisait. Il y a eu une édition il y a quelques années.

de nota dit: à

Hamlet a eu une enfance Fellinienne, c’est bien mieux qu’une enfance Comencinienne…

et alii dit: à

chez les moso
Autrement dit, les fonctions que nous disons chez nous paternelles se passent d’une organisation patriarcale et machiste de la famille et de la société.

Jazzi dit: à

« ça sentait bon »

Même sous les jupes de ta grand-mère, hamlet ?

Chaloux dit: à

On peut dire le vrai quand on procède par petites intrusions dans le passé, dans de courtes notes ou de très courts chapitres. Le récit continu se nourrit de souvenirs, d’intuitions, mais il est par nature totalement hostile au réel. L’illusion de réalité, comme chez Lazarillo ou Mirbeau, n’est pas non plus une réalité. Rien ne peut se substituer à ce qui est, et certainement pas un discours.

et alii dit: à

rappel:
« Beaucoup de ces collègues et étudiants ne comprennent pas non plus que, lorsque nous parlons du Père, nous parlons rarement du géniteur et que, lorsque nous parlons du Nom-du-Père, nous ne parlons pas du patronyme [40]
[40]
J’ai cru nécessaire de développer ceci dans ma contribution….

et alii dit: à

. Ce silence de beaucoup de psychanalystes lacaniens à ce sujet est d’autant plus étrange que, du côté du désir incestueux et haineux des mères, les publications sont plutôt foisonnantes. »
eh oui!

et alii dit: à

nota bene:
La question suivante m’est souvent posée : une passion artistique ou l’investissement dans une carrière, peuvent-ils avoir le même effet de détournement du désir maternel ? Ceci revient à poser la question de savoir si des jouissances non sexuelles ou désexualisées peuvent avoir le même effet de détournement de la libido maternelle. La chose me paraît possible mais pas certaine. Autrement dit, cela me semble à envisager au cas par cas. Tout comme les effets salvateurs de la jouissance sexuelle avec un ou une adulte. La clinique nous démontre qu’ils ne sont pas non plus automatiques et systématiques. »

Petit Rappel dit: à

Selon Moureau, si ma mémoire est bonne, il y aurait aussi du d’Holbach dans ce qu’on présente comme étant de Meslier…

JiCé..... dit: à

@Chaloux
Testament de Meslier : j’ai la réédition de 2015 imprimée à Leipzig pour Ultraletters/Bruxelles..

JiCé..... dit: à

@JiBé
Il faut que tu sois un Cannois des plus pervers pour ne pas te rendre compte de l’horreur que tu profères !!!

Comme si Hamlet allait de donner des renseignements techniques sur le parfum régnant en force sous la jupe de sa grand-mère lorsqu’il s’y abritait.

Une grand mère, ça ne sent pas, bordel de cul de naine vérolée ! ça sent bon, c’est tout….

renato dit: à

À propos de Meslier, je me souviens de la plainte déposée par Luigi Cascioli contre l’Église catholique pour abus de crédulité populaire.

JiCé..... dit: à

Puisqu’on est les pieds dans le père, le nez dans la mère, qu’il soit clair que si le patriarcat n’est pas l’idéal, nous nous opposerons de toutes nos forces, par les armes càd un Lysistrata à l’envers, à un matriarcat tyrannique !

Les hommes sont hommes parce qu’ils échappent à leur mère, ce que les pères tentent souvent sans succès… Courage amis couillus !

et alii dit: à

mère fille et la haine:
« Notre interrogation porte sur l’énigme du tout premier lien mère-fille, si refoulé qu’il échapperait à la conscience, mais inaltérable malgré les épreuves et décisif pour l’avenir sexuel de la femme ».
Claire SQUIRES
1Au cœur de la clinique, le mystère de la transmission – de la vie et de la mort, de l’amour et de la haine– se pose régulièrement dans la relation psychanalytique dès lors qu’il s’agit de mieux comprendre la genèse des mouvements négatifs, des affects et des émotions rebelles au travail d’élaboration. D’où viennent-ils, que transmettent-ils des fantasmes inconscients, des traces précoces et des problématiques qui organisent très tôt le fonctionnement psychique ? Dans cet article, nous interrogerons la dimension de la haine, comme phénomène central dans la clinique du lien mère-fille et comme obstacle à l’élaboration psychique. La difficulté à penser les fondements, les ressorts, les effets de la haine entretient largement nos résistances. D’un côté, elle se manifeste dans le transfert négatif des patientes, de l’autre, elle nous confronte à ses effets contre-transférentiels, toujours compliqués à métaboliser dans le travail thérapeutique. Pour circonscrire ce vaste sujet, je commencerai par illustrer la place et la fonction de la haine à travers le prisme de l’histoire de Madame de Sévigné et de sa fille. Leur parcours respectif témoignera magistralement des affres de l’ambivalence entre mère et fille, avant que nous discutions de la transmission de la haine à partir de la clinique ordinaire d’une adolescente réputée « difficile ».

UN RAVAGE
2Les écrits relatant sous diverses formes, l’acrimonie au sein des relations entre parents et enfants, occupent une place considérable dans notre patrimoine littéraire et notre imaginaire. Certaines figures d’enfant difficile, tel que Poil de Carotte (Jules Renard, 1894), ou de mère revêche, comme « Folcoche » (Hervé Bazin, Vipère au poing, 1948) en sont devenues des représentations symboliques. Notre patrimoine culturel est également marqué par de géniales artistes dont l’histoire personnelle, d’où émerge leur œuvre, révèle le destin ravageur des relations entre mère et fille.

3Le XVIIe siècle, nous a notamment légué une figure de mère devenue mythique, Madame de Sévigné (1626-1696). La correspondance épistolaire qu’elle adressa à sa fille, considérée comme un véritable chef-d’œuvre de ce siècle, témoigne de l’extraordinaire complexité de son lien à Marguerite-Françoise, devenue après son mariage Madame de Grignan. Dans un bel ouvrage intitulé Entre mère et fille : un ravage (2000) Marie-Magdeleine Lessana nous propose une lecture édifiante des relations entre Madame de Sévigné et sa fille. La marquise de Sévigné écrivit pendant plus de trente ans à son enfant, pour laquelle elle éprouvait un amour violent, paradigmatique des tourments qui de tout temps, ont agité le lien mère/fille. L’ensemble de cette correspondance, si pleine d’amour et d’attention, paraît de prime abord séduisant. Pourtant la qualité supposée de ce lien se dégrade à la lumière d’une lecture plus distanciée qui laisse entrevoir la dimension paradoxale de cet amour quasi sacrificiel. Madame de Sévigné souffre d’une préoccupation obsédante pour sa fille, dont elle est comme rivée au corps et ce, notamment au travers des grossesses répétées de Marguerite-Françoise. Bien sûr, ces inquiétudes sont-elles compréhensibles à une époque où l’accouchement représente un risque mortel pour les parturientes. Toutefois, ces angoisses témoignent aussi d’une épreuve de réalité insoutenable, qui atteste non seulement de la nature sexuelle des liens qui attachent Marguerite-Françoise à son mari et dont la mère est exclue, mais aussi de l’impuissance de la veuve, Madame de Sévigné, à avoir d’autres enfants. « C’est en effet avec son mari qu’elle (sa fille) se sent heureuse » (Duchêne, p.413), constate Madame de Sévigné ce qui renforcera la rivalité dans laquelle elle se tient à l’égard de son gendre.

4Confrontée à l’éclosion à la sexualité de sa fille, la mère est tenue à un double travail de séparation et de deuil, celui de la perte symbolique de son enfant, mais aussi, de la perte réelle de sa propre fécondité. Chez la fille, l’impossible deuil de l’amour de la mère n’entretient-il pas son désir de lui faire un enfant qui la comblerait enfin ? (Faure-Pragier, 2003)

5La tonalité générale de la correspondance entre Madame de Sévigné et Madame de Grignan témoigne de la place centrale qu’occupent la jouissance sexuelle et le corps libidinal, comme agent de séparation et de rivalité entre mère et fille. Seul, « un autre », un amant, peut offrir cette sorte de jouissance à une jeune femme et ce, à l’exclusion d’une mère, fut-elle dans un rapport d’amour passionnel à sa fille. Ici, le conflit entre mère et fille, naît de l’incapacité de Madame de Sévigné à supporter la séparation que lui impose son enfant, par son choix d’être heureuse avec son mari. Mais la haine aussi, comme constitutive de ces liens, sera clairement évoquée par Madame de Sévigné dans une lettre datant de 1667 :

6Je saute aux nues quand on vient me dire : « Vous vous faites mourir toutes deux il faut vous séparer ». Corrigeons-nous, revoyons-nous, ne donnons plus à notre tendresse la ressemblance de la haine et de la division.

7Toutefois, après une période de grand tumulte, mère et fille pourront de nouveau éprouver un attachement sincère dans un contexte de sérénité retrouvée. La traversée et la résolution du « Ravage » (Lessana, 2000) permettront enfin la séparation entre mère et fille grâce à la présence investie du tiers séparateur que fut Monsieur de Grignan auprès de sa femme. « C’est qu’en Provence, elle (Madame de Sévigné) a fait l’expérience de la métamorphose de sa fille. Elle l’y a trouvée dans tout l’éclat que lui apportait son rang d’épouse du lieutenant général faisant fonction de gouverneur, entourée d’une cour et à la tête d’une importante maison » (Duchêne, 2002, p.371)

APPROCHE CONCEPTUELLE
8De la haine dans les relations mère-fille, la littérature nous donne des exemples poignants dont on peut tirer profit pour la compréhension psycho-dynamique des liens qui unissent nos patientes adolescentes à leur mère réelle et imaginaire. La haine occupe une place de choix dans le corpus théorique psychanalytique. De Sigmund Freud, à Donald W. Winnicott en passant par Mélanie Klein, elle est considérée comme une condition nécessaire et indispensable à la construction psychique à travers la distinction qu’elle permet d’opérer entre Moi et non Moi. La haine se trouve inscrite dans la fabrication du corps libidinal et son destin traverse les investissements réels et fantasmatiques des objets externes et internes.

9Déjà, l’œuvre de Freud (1895, 1911) témoigne de l’importance de cette notion dont il chercha à comprendre la genèse psychique ainsi que les conséquences sociales. L’origine de la haine se loge selon lui dans la relation primordiale aux objets externes que le sujet tend à détester chaque fois que ces derniers ne donnent pas satisfaction. Dans cette perspective, la haine prend corps dans la théorie des pulsions, comme conséquence de l’insatisfaction. De surcroît, l’amour et la haine sont particulièrement pris en compte dans la théorisation du complexe d’Œdipe, où la rivalité entre père et fils, constitue la condition de l’intériorisation de l’inceste et de la constitution du lien social. Dans son œuvre, Freud porte plus d’intérêt à la fonction du père qu’aux relations primordiales entre une mère et son enfant, même s’il a pu évoquer la haine primordiale envers les objets de la réalité externe, tel que le sein maternel. Mais c’est à partir de la clinique que Freud proposera l’idée d’une liaison entre pulsion de mort et pulsion de vie à partir de la description du Fort-Da (Freud, 1920). C’est d’ailleurs à la condition même de cette liaison que l’ambivalence ordinaire peut exister. La notion d’ambivalence parcourt toute l’œuvre de Freud et elle est définie comme la présence chez un sujet du couple d’opposés pulsionnels que sont l’amour et la haine. À ce titre l’ambivalence est différente de la haine isolée et déliée qui peut s’exprimer alors dans toute sa destructivité. Plus tardivement, Freud reconnaîtra l’attachement préœdipien entre mère et fille, dont il soulignera la richesse fantasmatique et l’importance dans le développement de la sexualité féminine.
https://www.cairn.info/revue-champ-psy-2011-2-page-125.htm

et alii dit: à

Coup de marteau dans la République des lettres. Hier, la Cour de cassation devait départager Yann Moix et Renaud Camus après que le premier a traité le second d’écrivain « assez antisémite ». Décision de la plus haute juridiction française : l’auteur de B.D repenti n’a commis aucune diffamation, ses propos relevant « de l’expression d’une opinion et d’un jugement de valeur sur la personnalité de la partie civile (…) et non de l’imputation d’un fait précis ». Autrement dit, on peut désormais qualifier quelqu’un d’antisémite sans preuves sur la seule foi de propos prêtés, rapportés voire inventés. Joint par Causeur, l’avocat de Camus Me Yohann Rimokh avoue sa sidération : « En gros, peu importe la vérité, peu importe qu’il soit antisémite ou non » aux yeux du juge de cassation
https://www.causeur.fr/yann-moix-renaud-camus-antisemitisme-171034

JiCé..... dit: à

C’est clair que ce jugement est sain : si on ne peut plus dire/écrire ce que l’on veut/pense, où on va ?

JiCé..... dit: à

« À propos de Meslier, je me souviens de la plainte déposée par Luigi Cascioli contre l’Église catholique pour abus de crédulité populaire. » (renato)

Peut on espérer une plainte du même contre les oligarques européens qui, chacun chez soi, organisent ces supercheries appelées « élections démocratiques et populaires » ?

Jazzi dit: à

Et sur la relation fille-père, il y aurait à dire, et alii !

JiCé, j’aimais beaucoup ma grand-mère, malgré ses relents d’oignon et de poisson pas frais…

Pablo75 dit: à

8 janvier 2020 à 11 h 48

enfant j’ai passé mon temps sous les jupes, pas que de ma mère, de ma tante, de ma cousine, de ma soeur, de ma voisine, de la fille de ma voisine.
hamlet dit:

On comprend mieux maintenant les défaillances mentales du Pétomane, ses jugements délirants et sa fascination pour le nazisme et le stalinisme. À force de se cacher de la réalité sous les jupes des femmes, il a fini par avoir une idée extravagante du monde. Sans compter que l’air respiré trop longtemps là-dedans mélangé aux puissants effluves hormonales a fini par ravager ses neurones.

Tout s’explique.

et alii dit: à

Et sur la relation fille-père, il y aurait à dire, et alii !
mais qui vous dit qu’il y a à dire? EN CE QUI ME CONCERNE, sur ce blog?
P.Assouline a déjà écrit des billets sur ce « cas de figure »:vous n’avez qu’à retrouver les billets ,imposteur

Pablo75 dit: à

mère fille et la haine:
« Notre interrogation porte sur l’énigme du tout premier lien mère-fille, si refoulé qu’il échapperait à la conscience, mais inaltérable malgré les épreuves et décisif pour l’avenir sexuel de la femme ».
Claire SQUIRES
et alii dit:

Ce qu’il y a de bien dans la psychanalyse c’est qu’on peut dire n’importe quoi, tout passe, tout est pris au sérieux par les fumistes eux-mêmes et par les troupeaux de crétins qui y croient dur comme fer.

Si on écrit: « Notre interrogation porte sur l’évidence du tout premier lien mère-fille, si clair qu’il échapperait à la conscience, mais changeant selon les épreuves et pas décisif pour l’avenir sexuel de la femme », il y aura toujours quelques imbéciles pour trouver l’idée intéressante et la commenter sans vergogne.

Jazzi dit: à

« défaillances mentales du Pétomane »

Sous les jupes des femmes, outre la vue, l’odeur et le toucher, hamlet a aussi été initié au son : les pets sont ses premières mélodies, d’où son goût pour la musique concrète ?

Jazzi dit: à

« mais qui vous dit qu’il y a à dire? EN CE QUI ME CONCERNE, sur ce blog? »

Que ressent-on sous vos jupes, et alii ?

Pablo75 dit: à

La psychanalyse est la plus grosse fraude intellectuelle du XXe siècle, encore plus grosse que la philosophie de Heidegger. Et Lacan est l’humoriste le plus drôle du siècle passé.

Moi quand je veux rigoler un peu, je lis les psychanalystes argentins qui commentent dans de séries de gros volumes les séminaires lacaniens à partir de traductions ahurissantes.

C’est hilarant.

JiCé..... dit: à

Clairement, il est plus facile de blablater sans fin sur la psychanalyse foireuse, science des sots mais ayant bonne presse, que d’ergoter sur la résolution par Singh de la Conjecture de Fermat …

Je passe ….

JiCé..... dit: à

Jazzi dit: à
« Que ressent-on sous vos jupes, et alii ? »

Est ce ainsi que tu parles aux dames, crapulet !?…Et, en toute logique, ce sont les visiteurs qu’il faut sonder, non ?

Pablo75 dit: à

« Sous les jupes des femmes, outre la vue, l’odeur et le toucher, hamlet a aussi été initié au son : les pets sont ses premières mélodies, d’où son goût pour la musique concrète ? »
Jazzi dit: à

Ça explique surtout sa surdité !! Maintenant on comprend pourquoi il confond la musique avec les bruits des chiottes.

JiCé..... dit: à

SONDAGE
15% un sentiment de honte
35% une impression d’accueil agréable
50% une confirmation : seul le cheminement compte

Brinqueballe dit: à

, malgré ses relents d’oignon et de poisson pas frais…

Jazzi, et l’odeur de carottes râpées moisies?

D. dit: à

Je devine en Clopine une Vigée-Lebrun cachée.

Jazzi dit: à

Oui, mais ici, Ed, on en apprend beaucoup sur les livres que l’on peut éviter. Un gain de temps pour lire les bon livres !

Moi, un livre titré « Papa » et un autre « Guère et père », je passe…

Pablo75 dit: à

Moi j’ai connu deux psychanalystes: un lacanien qui avait été maître d’école (mais il jurait que ce n’était pas l’argent qui l’avait fait changer de métier) et un autre qui était freudien classique (en plus de travailler à l’Unesco) et qui avait très peu de clients (une « méchante » amie commune disait de lui qu’en réalité c’était lui qui payait ses clients pour qu’ils aillent le voir). Les deux avaient en commun une naïveté intellectuelle et un manque d’humour très étonnants.

hot pepper dit: à

Décès de l’écrivain et peintre Bernard Noël.

hot pepper dit: à

L’annonce de la disparition de Bernard Noël serait une fausse information. Joie…

Alexia Neuhoff dit: à

Il doit y avoir mieux à faire que de gloser sur les affaires d’alcôve d’un écrivaillon n’ayant jamais dépassé le stade du touche-pipi ou les opus nucléo-nombrilistes d’auteurs restés au stade de papa/maman. Pour élargir le champ et sortir de l’infantilisation, pour le bénéfice de l’intelligence, voyez l’excellent documentaire qu’Arté nous a offert hier soir : Décolonisations, de Karim Miské, Marc Ball et Pierre Singaravélou (2019, 3 x 52 min). Disponible jusqu’au 6 mars.

Jazzi dit: à

Profitons de cette fausse nouvelle sur la mort de bernard Noël, 89 ans, pour le citer !

« La « sensure » est une notion construite par Bernard Noël dans son texte L’Outrage aux mots, écrit et publié en 1975. Il indique la privation de sens, non par rapport au nerf sensitif, mais par rapport au sens d’un mot (compréhension, extension, signification). Ce mot est l’homophone de la censure, qui est la privation de parole.
Bernard Noël inscrit cette notion dans le contexte politique capitaliste : « le pouvoir bourgeois fonde son libéralisme sur l’absence de censure, mais il a constamment recours à l’abus de langage. » L’abus de langage est lui à l’origine de la sensure, puisqu’il « violente [la langue] en la dénaturant ». La sensure opère une violence sur la langue par une dénaturation. Employée pour sauver l’apparence, sa volonté est le déplacement du lieu de la censure afin qu’on ne l’aperçoive plus. Les agents à l’origine de la sensure vont donc détourner le sens des mots par le principe des « abus de langage », la société créé une « inflation verbale qui ruine la communication à l’intérieur d’une collectivité, et par là même la censure ».

vedo dit: à

Stasi 75, bon travail! Félicitations.

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