Les mustélidés sont des petits mammifères, souvent caractérisés par leur corps allongé, leurs pattes courtes, leurs glandes sécrétant un liquide nauséabond qui leur sert d’ailleurs souvent comme moyen de défense. Ce sont tous des carnivores, certains d’entre eux sont arrivés en France par l’importation de leur fourrure. Ce sont des animaux relativement discrets, qui se déplacent principalement la nuit. Néanmoins, certains mustélidés peuvent causer de nombreux dégâts, et sont donc considérés comme espèces susceptibles d’occasionner des dégâts.
La France compte 10 espèces de mustélidés sur son territoire : la fouine, la martre, l’hermine, la belette, le blaireau, le putois, le vison d’Europe, le vison d’Amérique, la loutre et le furet.
La fouine
La fouine vit dans les campagnes et dans les villes. Elle fait son nid dans des endroits à l’abri comme les granges ou les greniers. C’est une espèce prédatrice, qui s’attaque aux poulaillers et qui y prend plaisir. Mais la fouine cause également de nombreux dégâts et peut vous rendre la vie difficile : nuisances sonores, olfactives, dégâts matériels… Avoir ce mustélidé chez soi peut vous coûter très cher.
La fouine est d’ailleurs considérée comme espèce susceptible d’occasionner des dégâts du groupe 2, ce qui signifie qu’elle n’est pas considérée comme telle sur l’ensemble du territoire métropolitain.
La martre
Cette espèce de mustélidé a pour milieu naturel les forêts feuillues et conifères. Contrairement à la fouine, la martre ne s’approche que peu des habitations humaines. Elle évite de s’aventurer dans des milieux qu’elles jugent trop ouverts, qui sont pour elle des lieux avec une faible chance de trouver de la nourriture.
La martre est également considérée comme espèce susceptibles d’occasionner des dégâts du groupe 2, dû aux dégâts qu’elle peut occasionner sur les grands tétras et tétras lyre, volailles, lapins, ruchers, d’ailleurs, cette espèce chasse tous les jours à n’importe quelle heure.
Martre ou fouine ? Ces animaux sont souvent confondus, bien qu’il est des différences. Pour les différencier facilement, lisez notre article !
L’hermine
L’hermine ressemble beaucoup à la belette, mais est pourtant bien différente. D’ailleurs, malgré une apparence presque similaire, l’hermine est beaucoup plus grande que la belette, le plus petit des mustélidés. Une spécificité de cette espèce est que son pelage est brun au-dessus et blanc en-dessous toute l’année sauf l’hiver, où elle devient toute blanche, sauf pour le bout de sa queue qui elle reste noir. L’hermine se plaît dans les régions fraîches. Cette espèce de mustélidé peut aussi bien chasser de jour comme de nuit.
La belette
C’est le mammifère carnivore le plus petit d’Europe. Dans le nord de l’Europe, la belette voit son pelage viré au blanc tout comme l’hermine. Cette espèce se trouve généralement dans le bord des bois, des broussailles ou des buissons. Ce mustélidé passe beaucoup de temps à chasser, que ce soit de jour ou de nuit.
La belette, quoique ce soit un animal discret, est considéré comme espèce susceptible d’occasionner des dégâts du groupe 2, dû aux dégâts occasionnels qu’elle peut causer dans les petits élevages.
Le blaireau
Le blaireau est l’un des plus grands mustélidés présents sur le territoire français, il peut peser jusqu’à 20kg ! Il est relativement simple à reconnaître grâce aux bandes blanches et noires présentes sur sa tête. Le blaireau aime habiter près de lacs ou d’arbres tombés, il s’établit généralement au pied d’une falaise, d’un talus ou d’une butte. Cette espèce vit surtout la nuit. Par ailleurs, le blaireau n’est plus considéré nuisible depuis 1988.
Le putois
Ce mustélidé a une très mauvaise réputation, il est souvent relié à la puanteur. Pourtant, l’odeur qu’il dégage n’est émise que lorsqu’il a peur ou en situation de douleur, de même que pour l’ensemble des mustélidés ici présent, se composant eux aussi des mêmes glandes. Le putois est un animal nocturne, vivant dans des lieux humides en forêt ou aux bordures des étangs et des marais.
Cette espèce est classée espèce susceptible d’occasionner des dégâts du groupe 2, dû aux dégâts qu’elle cause sur les lapins, levrauts et volailles.
La loutre
La loutre se plaît dans les milieux aquatiques, elle se nourrit d’ailleurs principalement de poisson, de crustacés et de mollusques. D’ailleurs, ce mustélidé a les pattes palmées. Elle se déplace majoritairement la nuit et peut déborder le matin aisément.
La loutre est d’ailleurs une espèce protégée, autrefois présente partout en France, on la retrouve aujourd’hui principalement dans la partie Ouest du territoire métropolitain.
Le furet
Le furet n’est pas un mustélidé comme les autres, puisqu’il ne vit pas à l’état sauvage, mais comme animal domestique. Son alimentation se compose uniquement de viande, c’est un carnivore strict.
Le vison d’Europe
Le vison d’Europe est une espèce menacée non seulement par les ragondins, mais aussi par les visons d’Amérique, tous deux des espèces exogènes. Selon l’ONCFS (office national de la chasse et de la faune sauvage) le Vison d’Europe est classé depuis 2016 comme « en danger critique d’extinction » sur la liste rouge mondiale de l’UICN. Mais également classé « en danger critique d’extinction » sur la liste française depuis 2017. Il s’agit du dernier stade avant de considérer l’espèce comme « éteinte dans la nature ».
Le vison d’Amérique
Le vison d’Amérique est une espèce, qui comme son nom l’indique, n’est pas originaire de France, impactant donc la biodiversité sur le territoire français, notamment auprès des visons d’Europe.
Sa forte présence et sa menace envers les espèces indigènes, et ses dégâts sur les lapins, volailles et œufs, ont conduit à classer ce mustélidé dans le groupe 1 des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts. Cela signifie qu’il peut être chassé sur l’ensemble du territoire français.
On différencie le Vison d’Europe par une tache blanche symétrique sur les lèvres supérieure et inférieure, le Vison d’Amérique quant à lui, présente une tâche généralement présente seulement sur le menton avec parfois quelques poils blancs sur la lèvre supérieure.
Pour reconnaître la fouine de la martre, du putois, de la belette ou du furet, nous vous recommandons de consulter cet article : comment reconnaître une fouine ?
Journal du chasseur
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