No 10 l'Ecole primaire, 1er Août 1904

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LE FOYER et les CHAMPS

E nsuite on tricote 2 tours à l'endroit, (un tour ajouré altemativcmcnt 2 à l'endroit tricotées em;emble et 1 jeté) deux tours à l'endroit et un à. l' envers; p1ùs on tricote ensemble 3 divisions du dessin et 6 côtes (12 tours à l'endroit) puis on démonte les mailles. On garnit le haut des deux ruches, travaillées au crochet sm la 1re et 4 010 côte comme suit (voir le détail du travail) 5 fois on alternant 1 jeté et 1 maille levée assez lâche sur los 5 mailles les plus proches, puis on termine par une maille, chaque fois, un jeté et un e maille, pour terminer 1 maillc-chainette sur la maille avec laquelle on a terminé les premières boucks puis on recommence toujours. On borde le contour supérieur d'un tom de picots et l'on borde la bande unie du milieu suivant les indications de la gravure. Après avoir assemblé le chausson, on p11 ~sr à t,:averfl le tour ajouré une chainette do maillcfl en élan, terminée par de~ pompons dr laine.

Cuisine

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Lailuc

CD

11urée

Préparez, lavez et fait.es cuire dans de l'eau et du sol, en ébullition, plusicms laitues vertes; lorsqu'elles sont à point do 01ùsson, égouttez, puis· tassez-les avec l'écumoir pout· on fai re sortir l'eau; ensuite hachez-les pas trop fincmrnt: préparez-les cxactemr,nt comme les épinards et dressez-los de même. La laitue peut encore se laisser entière dans ce ca~, elle s'accomode exactement comme les choux et se sert le pltts or:linaircment comme gnrniturc.

Chirorée

CD 1mrée

La chicorée fri ,ée se prépare et se fait mire exactement comme la laitue en pu·ée.

Carolles au beurre La carotte est un des légumes les plus ·afraîchissant et les plus précieux. dans c~ préparations culinaires, clic est d'un roût savoureux et Iégérement sucré. La carotte peut-être employée partout

dans los potages, los ragouts, les purées et los garnitures. Pour la préparer, il faut qu'elle soit ratissée à l'aide d'un couteau et quo la tête et la queue soient coupées, et bien lavées avant et après. Coupez en filet ou en tranches très émincées des carottes crues; mettez-les cuire à !'étouffée dans une casserole émaillée, avec du sel et un morceau de beurre frais quo vous aurez laissé un peu jaunir. Dressez-les ensuite lorsqu'elles sont cuites et de beJle coloration avec tout le beurre où clics ont cuit poUl' qu'elles ne soient pas desséchées. Vous pouvez aussi. los relever avec un filet do vinaigre et un peu do poivre.

Carol.tes en JJUréc Faites . cuire los carottes pr oprement rafo1sées et lavées à l'eau avec du sol, ou à la vapeur comme on cuit los pommes de knr; ensuite vous los passez au t::1miR, pniH vous Cnites un roux blanc ajoutez-y la pmée; éclaircissez-la, sclor1 votre goût, avt·c du lait, du bouillon ou du jus, pour on faire une purée ordinaire que vous relevez avec un peu de poivre et de la noix muscade. Dressez cette pnrée ornée do croûtons do pain frits dans le beurre. Cotte purt''e peut aussi être employée comrnc garn.it11 l'C ùes viandes boui!!ies rôti CR.

DE LA

SOCIÉTÉ VALAISANNE D'EDUCATION

L'Ecole primaire donne de 15 à 18 livraisons de 16 pages chacune, non compris la couver~ur~, et autant d_e suppléments de 8 à 16 pages pendant l'année ordma1re de 12 mois. Prix d'abonnement : Suisse fr. 2.50 Union postale fr. 3 Tout ce qui ccncer-ne let publica;ticn doit être adressé .directement

à M. P. PIQNAT, 1er secrétctire à l'instruction publique, et Sien.

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Variétés Harengs Au conrK d'une de ses dernières traversées do nuit, le paquebot faisant le r;crvice de Cahi.its à Don vrcs a rencontré un banc de harcngK si épai,i, s'avançant en colonne de la. mer du Nord vcrR la Manche, que l'étrave du vapeur a dû littéralement s'ouVTir un passage au milieu des poissons, dont plusieurr, milliers ont été broyées par los palettes des roues. Dés que le paquebot fut passé, lefi deux tronçons de la colonne se r6ssoudèrent pour continuer leur marche.

L'originalité, en fait de pédagogie, c'est le bon sens. (Francisque SARCEY.)


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A NOS LECTEURS Nous avons le plaisir d'apprendre à nos chers et fidèles abonnés que,

dès maintenant, il leur est servi régulièrement et gratuitement, en dehors des suppléments ordinaire~ d_e la feuille, une nouvelle annexe mtltulée

Le Foyer et les Champs

Sommaire du N° 10 de l'Ecole La :r,éunron ,de la Sü1ciété Va1Iia.:i1sa1I1JI1e :d'E\ducaüon, à :St-Ma•rul"ilce, le 4 Mai l904. - :P:roo:nen.aldie S100'1ai.ÏJ.'1e à Tou/J.'\temagnoe p·ar les nonmaJlienne's.

XXIIIme année

SION, 1er Aoftt 1904

ou doit subir forcément le monde scolaire, maîtres et disciples. P. P.

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIETE VALAI8AlUIE D'EDUCA.TIOli

Sommaire du Supplém. N° 10

•P ,riè're de1s pruy,sams (fi.n). - L 'étlumorale de l'-enfamt. - La vaJca:üon Cette publication, qui est illustrée, 1-ée de T1rfam t. - Homs 1die1s c'heviruux. augmentera sensiblement l'intérêt et la matière de l'Ecole primaire et, - Ce 1qu,e do•1t être ,un bon cha['\1"1et.iJe1r. comme les suppléments ordinaires, - La 11éic1ame. - TeIIllps et prionos, elle pourra être collectionnée à son üos. - Les Alpes ,s,orns la neig,e (fin.). tour pour former, à la fin de l'année, - '11rull'te Bencirnse. - P.ropaigaltion ldJe un précieux petit volume compre- Ja foi. - ,L e raJéLiium et l'Eu1cha.r.i.snant une centaine de pages (8Xl2). tie. - L'E,ntfalll,t .et l'école. - iMiaj•O!I"ÏJe. - Les lia:ngues en V1al1a;is. - Srulviain Ce supplément extraordinaire eit s1es envi,r,ons. - JJe P:a:s Ide iCheivilllloe qui entraîne un sacrifice relati~em~i:i.t e't ·les G01rgeis ide 1la Liz.e,l'ne. - 'ü.tmJtle considérable en regard ùu prix deJa Be1•ceus,e. - Le !Li:v.re ,mruuldit. - Qu' modeste de l'abonnement - est ap- e,st-ce q'U,e ,J',enfant? - La lutite c'oo,tr.e pelé à compenser le nombre res- La hois•s,o'Il. - lie ·eihamt die ù.'étié. - 'Les treint des livraisons que nous pu- chalteiu.rs. - Vertus die fa,spe,r:ge. blions pendant les vacances, où la Le:s V a11ai!sarnn es. - Un lffilys,tér:ie ux enpénurie d'articles originaux (les Yoyé de la Sa,i,nte-Vfo1,ge. - H faut des collaborateurs étant en congé) nous p·r êtœs·. - Un ray,o.n id e ,s,01leil. - Rieforce à rendre nos fascicules plus cettes et 1co:IllseHs. - VruriétJês. - Biintermittents en les faisant paraître hli,ogira,ph11e. à des époques indéterminées jusqu'_à Instruction publique. la rentrée des classes. L'Ecole priLe Département respectif s'aocupe maire redeviendra alors hi-mensuelle en ce moment de l'extension des étucomme de Janvier à Avril. Ainsi notre des dans ~es Ecoles normales, par l·e organe ne paraîtra plus qu'une seule moyen de l'adjonction, à chrucune d'elfois d'ici à la Toussaint, sauf à four- les, d'une école d'appHcation destinée nir en revanche, une livraison dou- à former les élèves instituteurs. ble' ou triple du volume ordinaire. Le Déipartement a déposé, en outre, Par là, tout compte fait et malgré ses sur le bureau tdu Conseil d' Etat, un rares visites pendant le semestre projet de loi su,r l'enseignement prid'été proprement dit, notre publica- ma.ü·e P·t un projet id\:i.r,rêté co:n:oerill'allll1l tion n'arrivera pas moins, quant au le remboursement par .les instituteu['s nombre total des pages, à tenir ses des subsides payés par 11'Etat pour promesses du début de la présente leurs frais de pension aux Eicoles noJ'année. males. . Nos bienveillants lecteurs et lec,En Valais, l' Etat ,supporte une part trices comprendront, d'ai!leurs, 9ue des frais ide pension des uorma;Hen,s. a rédaction de leur femlle pmsse Pour le cas où l'i·nstituteur quittera:it Jénéficier, dans une certaine mesure, ,h uit années de pratioque, il ldoit rem1e la trève et du relâche de qnel- bourser le suibside de l'Etat. :iues mois que réclame à bon droit Sont, en outre, à l'étude un projet de

Société valai8anne d'Education à St-Maurice Jeudi 5 Rai Un cri strident retentit ... ,l e t·rain stoppe . .. et nous voilà déversés sur le quai de la gare id e St-Maurke. Le temps est s-pJ,e~:i.1di1de, ,pas un nuage dans ce beau ciel d'azur. La fanfare iae St-Maurice, l'« Agau,noise », sa:lue de ses harmonieux accor,éLs l'arri'>'1ée idu IJ)ersonne1 ·e:nseig~ant vœl~is~n et •des membres honoraires qrn l acc,omp,ag,nent. Les autorités de ·St-Maurice en c01~ps sont là pour nous reeev•oir. C'est 9 ,h. 30, le temps press,e, vite 1e ~ortège se forme ; la musique, les autorité,s ,de la ville, les membres honoraires, p lus les instituteurs, t eil est l'ordre idu cortège. Nous itravers·on,s la ville ,dont les maisons s·o nt pavoi&ées de drapeaux, de banderolles de foutes les cou·1'eu1~s. A l'entrée un bel ar1c ·de triomp1he est dre.ssé arve'c une ins,crip!l:ion portant ces mots: « La viile de SitMaurice à la Société d'EducaUon >> et ,l a .n oble devise de l'institute ur PATRIE, SCI ENOE, ,R,EILIGION ET DÉVOU EiME1NT, devise qui est celle 1du drapeau à la bénédidion duquel nous aJ.lons bientôt ,assist er. Nous arrivons 1dans l'église de l'.Atbbaye où le ser,v ice religieux ,001.mmence imméldiatement. Chwcun admire ce Reqwiern e,t cette ·M esse, tourt: ·en musi,que, si bien ,chautés par la Oho·r ale du Collège sous l' excellente et dévouée dirercmon de M. Sidler. 1

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A'Près l'office funèbre, céMb_ré par S. G. Migr Pa;owlat, M. 'le ,0 hanome Co-

quoz, directeur ,d u pensionnat, dans des paroles vibra:ntes, donne .à •c ette, phalanjge 1d 'in~titutem'.s· deis) 1~sltrucitions ,e-t des consei'ls bil:!n saoluta1res et d'a'c tualiM pour l'heure présente. L'oI·ao·e dit-il o-rnnde à l'hol'i zon; c'est en b ' '::, vous M,M. .J es instituteurs, que le pays mert ' sa eonfia1Uce, c'est à vous qu,··1 1 s'en rcm•et pour la ,conservation de la foi en vous app~iquant à inculquer dans le cœur des enfa,nts l'amour :du bien et ·l 'horreur du mal. Resserr-ezvous a;ufo,ur de ce drapeau et is,o~ez ,se!! dé:fon•seur.s comme vous serez au,s si toujo·urs ftdèl1es à iSa noble d'evise . . . Teil ,est, pâlernen.t i1.,elll<lu, 1e s,en.s ide l'élo,qu:ente et patriotique a Jil,ocuoi:ion d e M:. 'le cban.o.ine Coiquoz. Œ.1e dria.pea1u e,st en·suit,e bénit. Les pal'l'ains, · choisios ,par.mi les all!cie~s préside.nts de la S·o:ciété, :sont M. B10Jey Coms•eililer n.atfona,l et ancien chef d~' Département de l'lnstruction publique, et M. le chanoine Nantermoid, préfet des étu'des. La choraJ.e exécut e encore un chant en.ti,aînant en ·l'hmmeur du drapeau et, 'l'Office ainsi terminé, l'as·si,.i:ance .se reforme en •CQlrt ège poŒr ,s ,e ,rendre au théâtre, où la séance ·proprement dite va avoi,r lieu. 1

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Au théâtre. Bravement porté par M. Ernest Naville instituteur à Ardon et vice-prési1de~•t de la Sociét é, déployé maintenant, il e drapeœu nous Rréseni:e d'un


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côté I'écm's.son du VaJaj,s, et la noble devise don t nous avons déjà parlé, de l'autr.e le porti·ait du B. Nicolas de F 1üe, sous Ia protection ,duquel est p lacée notre &ssociati>on pédagogique. Nous re,pas,s ons sous l'arc de trio,mphe, où il1a mappemonde et le télescope qui ;le couronnent, comme l'e dit très bien M. Ch. Saint -1\fauri,ce dans le ,,Kouvellistie", cons,tituent une délicate attention pour ·une fête 1d'instHuteurs. A la cérémonie religieuse devait succ@der la 1pa·rtie adive et instructive. Pour ]a c.irconstance, le théà.tre était orné de beaux bouquets· de fleurs printanières, de guirlandes de verdure pendant •en festons; à dt-oite es,t placé le dl,aipeau de la Sodété, à gauche celui 1de l' << Agauwo,ise n. }1. de vVerr.a, prési/dent ·de la ville de St-"MaUirice, en te1~mes très émus et bien ,sentis, nous sonhaite la bienvenue. Il se plaît à saluet entl''auti•·e·s participants Mgr. Bourgeois, prMôt du St-Bernard et Mgr Pacicolat, que nous avions déjà eu l'honn·eiur de voir officier Ile matin am servri,ce funèbre, M. Rey, Chef du Dépa,rtement ,de !'Instruction pmbli,q ue, M. H. Biüley, CoD"seiller national et président de la Cour d' Appel , MtM. les chwnoincs. Kantennod et de CO'catrix, membres du conseil supériewr de •l'Instruction publique, puis un nombre respectable de ptêtres et de la'Ïq ues. Après avoir exprimé sa ,satiisfaction, q,ui est ruussi celle de la Ville de Srtl'lfauriice, dont il est .le représentant, de l'honneur de recevofr cette an,née-ci la Société valaisanne d'Eclucation - qui n'aivait p:lus été réuniie dans ses murs depuis 1879 - l'o·rateur rappelle que la fête de ce jour devait s'y célébrer .l'an•née ,de,rnière déjà, mais qu'elle avait été remi•se pour ,dies causes matérieLles indépendantes d<e la v,olonté des A ut01rités locatles. En rappelant à 11'asse.mblée la mort de M. le Consei•ll er d'·Efat A. Cha,nrnaz ·1 .t' .t' ' 1 ,saluie son succes,seur M. L. ·R,ey, dont 1

les débiut•s augurent bien pour ,l'avenir et le pl'Ogrès rde l'instruction en Valais. M. Giroud, rprés1dent de la Société valaisanne d'Education, prenld e,nsuite la paTole pour remercier Jes Autorité'> de St-Maurice ide leur bienveilfant et magni1fri1que aiccueH. •S'rufü-essant à Leur,s GranJdcurs, il leur dit combien la Société est heureuse et fière ,de leur ,préslence qui l'honore. 11 a aussi une ,parole . a~mal:Yle po1Ur les délégués de · F,rfüourg, qui se tr,o uvent êt,re au nom· bre de trois: 1MM. le Dr A J.ex, curé de Bulle, spécialement délégué par le Comit é de la Soc·iété fribourgeoise d'Education, M. R.obadey, rév. curé d' Attalens, M. J. Hauswir;th, inst. à Po,r sel En retir\aç-ant l'histm,j,que de 1a So:cié'té, il flétrit les procédés gros.s.iers et in,dignes de queliques rares instituteurs à l'égard du Vén. Olergé. Il ,He réjouit cepen_dant de la sit uation présente, cax la tpal'lle ,s'est détachée du bon grain. La paro:le est ·e nsuite accovdée à M. E. Na,viHe, vice-p!.îéside,nt, pour la le cture du proto·cole de 11a de,rnière réunion de Chamoson, protoeole bien ré•digé et qui est ad:opté ·sans disrcrnssion. C'est en.suite M. Louis Coquoz ins. tituteur aux Ma1récottes (Salvan),' rapporteur, qui est appelf à lire sou rapport, travail qui 1ui a valu, à j ust,e titre, les app,laudissements de l'auditoire. Les conclu,s ions donnent ;lieu à une discussion dans laquelle on ne relève que quelques paœticularit és sans importance, car dans l'ensemble elles sont aidoptées à l'unanimité et ,le rapporteur félicité pour .son ,excellent travail, lu avec une intonation irrépr oehaible. Il est ensuite donné lecture des comptes, contre le résultat desqueils pers.onne ne récrimine ma,1'gré qu'ils s10Ment en déf1ci.t, vu 1,es dépenses extraordinaires de cette pério.de. On pas,s e ,enfin à l'éledi,on du Co1

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.mité. ::U. Gi110 U1d déclinant une rééloction pour d iverses cwuses ·sérieus,es, propose coa:nme président M. G. De1la1oye, i11spect,e.ur ,s 1colaü,e du d,istri1ct de Monthey, qui est nommé par acclamations. M. BO'chat,ey, ,secrétaire de la So.ciété, est ensui.te élevé à la vice-presidence en rempk1JC'ement de 1\1. Naville, qui se ·r etire du Comit é. M. Fa,rquet Valentin et Rey Fçoiis-Jos. s1ont ensuite a.pipelés à faire pairtie du Co•mité comm,e membres nouveaux, en rempla ,cement de deux démi1ssionnaires. M. Dela loye remerCÏ'e la Société de l'ill!signe honneur qu'elle lui fait en l'appe:lant à sa tête, mais tiout ,en acceptant la présidence qu'on ,lu.i offre, il deman·de à ce que 11. Giroutd, le dévoué président, continue à faire rpartie du Corui'té. 'f.oru1: le monide a;oclame ,c ette pToposiüon •et y a.pplaudit en si,g,n e de reconnaissaince. Le choix du lieu de la future réunion éta·nt mis à l'ordre du jour, M. Gil'ourd rpropose de laisser au nouveau Comité i(: ,soin de l'indiquer ainsi que la tâche de faire les démarnhes nécessaires. Deux districts n' ont .pa·s enco'l''e reçu jusq'll'ici la Société valaisanne d'Ed·ucation, ceux d'Entremont et d'Hérens. On se demande si, malgré leurs conditiou~ topo,grarphiques exceiption,nelles, il n'y aurait pas possibilité d'aUer une fois frappN' à ,leur porte e1: leur faire visite. ·M ais voici l'heure du banquet qui est ,déjà plns que dépassée. Aussi le traiteur com:mence-t-il à se p laindre du retaJ.ïd et les estomacs de faire chorus avec lui. Sur le désir de M. Giro ud, les membres honoraires quittent afors la salle, une proposition ne regardant que l es membl"es actifs devant être dis1cutée par ceux-ci seulement. Il s'agit d'une s•ousoription à organiser parmi 1e corps enseignant primaire pour l'érection d'un monument funèbre sur Ia :tombe de 1\1. û ha,ppaz, en sou,nenir et reconnai,s sance de son inter:v,e ntion 1

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pour la large part qu'H a p,ri,se à faire adopter par le Grand Conserl la loi améliorant la situation matérielle des instituteurs. Cette motion est aJdoptée à l'unanimité, faisalllt ainsi honne'\lJr à nos régents qui prouvent par là qu'ils possèdent la mémoir·e du cœur.

Le banquet. De nouv,e au la m usique se ·p1'ace à notre tête et a;yec vaillance et entrain nous nous dirigeons du côté ,du Stand où un copieux re:pa:s, arrosé -d'un vin génér'e ux, offert par différ,e nts 1donateurs, nous attend et nous regaHlar,dit. Honneur au restaurateur. Entre temps s'ouvre la série des toasts, qu'il serait trop long mê'Il1e de résumer. ~1entionno,ns, en passant , celui ,de M. Pellissier, major de table, à l'Eglise et à '1a Papauté, de )1, François Crettaz, instituteur, à Vex, son habile adjudant-major, à l' Abbaye ,de Sa.int-Maurioe, M. J . Vernay, à la Patrie, M. J. Glémenzo, au ConseH d' Etat, )1. }'Inspecteur Delaloye, a:u bon combat, M. H. Tissières, à St-)faur ice, à. l'union de Fribourg et 1du Valais, de M. Ie nr Alex., rév. curé de Bulll,e, au Valais, de )I. H. Bioley au Haut-Valais, représenté par le chanoine Amherd, qui répond en allemand, de M. J. Luisier, instituteur à Leytron, ·de M. Planchamp, de V ou vry, de )1. R. Vannay, inst., ,à Vionnaz, dont la sant é à la musique et au per•s onnel féJminfa, qui s'•e st dépensé pendant le banquet, •est empreinte de tant de chalem et de délicatesse, qu'une sommetlière •d'occasion affronte la tribune o•r atolre, pour le reme1•cier de ,s es aimables paroles. Après le banquet, les AutoTités nou•s pilotent à ,I,a Grotte des Fées, où un rafraîchisseme·nt nous attend enc0:re. Puis, c'est le retour, puis ,c'est la fin de cette journée dont tous 1'es rpa·rticipa:nts ,gavderon.t un durable s,ou venir. Merci à .Ja ville de St-Maurtce, merci


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à ses Auto'I'ités, merci à S'a fanfare, me1,ci à 1l'a chor aile ,du oollège et en ,p arüculier, son 'hrubile et dévoué di:re.c1,eur M .Sid'ler, merci à la R. A'bbaye de l'accueil qu'ils ont réservé a,u personll'el eillseignant valaisan, ,lequel, dall's la ville des g,Iorieux martyr.s thébéens, a kou,vé une hospifa,lité et une réception ,comme il n'en ,po'U~ait souhaiter une plus ,c.ordiale. Le reporter d'occasion : A. W .

Course à Tourtemagne. (Relation d'une promenade scolaire.) Oh! le beau, J'iinoubliable jour que celui de jeudi 26 mai 1904! A 5 ih. du m., le train emportait vers le HautVa}atls la bande joyeuse des. noŒ"ma'1'iennes ide Sio[l. Ar.rivées à T,ourte1rmgne, nous dfao,ns adie u à la louride machine püu11.· prendre le p,etit senüer qui ,con1duit à la heHe cascade ide ce nom. De retour au village, un mulet, sallls se fai1re trop pri,er, se charge du traI1Jsport de nos provis:ions et nous gravi.s,sons la hauteur. Nous voilà d'abooo engagées dans une grande forêt de sapfos. Au sortir du bois s'offrent •à nous de ·vas,1Jes et beI1es p r,a.i:ries sillo•nillées de paisibles r,urisseaux. Çà et là, dams Ja verdure, émergent de gracieux :chalets et des bouquet•s d'arbres. Après deux bonnes heures de marche, nou s ,sommes à Eischoll. C'est l'heure •du diner, mais •quelqu' un nous malll,qu•e, c'e,st M. Othoa:i Wolf, noti,e cher :profess.e ur de chant et de botanique. Tout à couip le voilà qui arrive; oh! quel bornheur ! Nous courons à s,a rencontre av•ec une joie qui se devine! Un copieux ,l'epas pris eu plein ai,r, a ve1c e<ntrain et gaité, ,nous réconforte, ,Ja ·compa,gruie d·e ,p'lu,s,ieurs de nos maitre,s·ses ,artl'gmente notre plaisir. No's robustes appétits ,s atiisfaits, nous contemip'1o,n s le charmant paysaige qui ,se déroule à no's yeux. A nos pieds ·s'étend la ma;gnifiq ue vaillée du Rhône; 1

à notre d•r oite ,s e mont,rent plusieul\s

viJ.lruges écheloll'nés sur une pente d ouceme1nt inclinée, au milieu de champs fertiles et de gr,~,s pâturaigel'!·; à notre gauche E:is·choH, dans une position charmante; devant nou's la vallée ·de Lot,schen, à l'entrée de Ja,queHe nous distinguo1ns Gampe1l; tout près,. Rarog,ne, avec son a,ntique château, et Loèche; p.Jusieuvs sommités des Alpes ber.uois,es ,s;e rvent de cadre à la scène. Enèhantées par la vue de tant de beautés, nous c,ontiniuons, notre course, ruc1compa,gnée·s idu bOIIl 1curé qui s' éfai,t constitué notre guide; nous arriVO'Il's bientôt à Unterbach, où le paisteur de la paroisse nous a'C'cueille avec non mOÜ.J:lJS de bienveillaince. Après une halte ruu preisbytère, nous nous r,emett,ons en ma;riche pour Büirchen. Le curé de l'eilldroit nous offoe des r aifrai'Chi,ssements, que nous acceptons a.cvec reconrnaissance; un joyeux c orncert commence ensuite ; J•es troi,s hons pasteur,s dies parois,ses citées sont de la partie. Pendant une heure, des chant,s firan çai·s et allema nrds, eX'écutés par tout le monde, 8Jccompagnés de l'haœmonium et du violon, se succèdent sans interruiption. Deux heures plus t ard, nous anrivons à Viège. En atterndamt l'arrivée du train, nous nous empress,ons, au moyien de cartes, d'IÏnformer nos conn.ais,saniees de la ravissa'll.te promenade que n,ous v:enoll's de fai,re. Dan,s le trai,n , de Viège à Sion, les chant s succèdent aux chamts, les rires aux 1·ires, comme d'aiHewrs toute la journée. Me1~ci aux excellent,s curés d·e parois,se ,pour leur accueil et pour leur a:imable soiciété, merci à no,s checr.>1s profes'Seurs et maîtresses qui ont largement contrilbué à nous pNcurer tant de pl,aû,sir, merci au Département ide l'Insi!rrncti,on publique pour sa participation finawcière à notre cour,s e s·coJ.aire, merci enfin à tous ceux q·u i ont co,ncouru à nou·s procure,r une si agréabl,e journée. Une normalienne.

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,décret relatif à la Caisse de retraite fectuées par l'Etat · et les ,communes .des instituteurs et un autre concer- du canton pendant ,ces dernières an: oant l'inventai,re des monuments et cu- nées~ Il s'est agi là d'un travail considéraible ,qui figure poQr ·1a première riosités historiques. · La dépense moyenne, pour l'école fo~s d;ans le com.pte-rerudu de la ges·primaj,re, des cill'q années précédant tion de· 1903. Les ,ca~culs ·ont ,dû ·coml'entrée en vigueur de· la loi sur les prendre les dépenses ef.fectuées de ce 'subventio,ns scolaires ·fédérales, ·s'élèa clief ide 1898 à 1902 irnclusivement, afin ve à 371,038 fr. soit 3 fr. 24 par â.me de ,d'obtenir la Illloyenne des ,cin,q ,derniè•population; l'Etat y ,contribue , pour ll'es années, d'après laquelle devait étire · 77,435 fr., dont 34,682 k . pour les éco- effectuée la répaœtition aux communes les normales ; 29,591 fr. comme subsi- de la subvention fédérale. Les carnets ,d'épargne scolaire accu•des aux Communes pour les traite·ments du personn,el ens·eignant et en- ,sent, en 1903, un~ somme rde 2165 ,fr. Le distrid de Monthey figure da:ns ce ·.fin 13,161 fr. pour autres dépenses. Voici l'estimation, pour l'Etat et les total pour 524 fr., celui de Sierre, pour -di'fférents districts, de la moyenne ide 321 fr., celui de .Sion pour 306 fr. Les leur,s dépense, scolaires pour les cinq di,striicts allemands, ,s auf celui ide Loè,dernières années avec l'indicatinn d.e che, n'ont pas encore introduit ces carla dépense par ·h abita:nt. On verra par nets. La moyenne des examens de· recruee les chiffres et l'ovd1re des distrids in,diqués par ua numéro, •que c',est Sion va sans cesse en s'améliorant. En 1901, ,qui dépense le plus ·pour l'ins,truction ei1e était de 8,45; en 1902 de 8,25; en prima.fre (3.28 pat· hab.) soit relaüve- 1903 de 8,16. ·ment plus que l'ensemhle du ca:nton Ayent. - Nécrologie. (Etat et communes) qui :figure pour ';:Miercrei&i, 22 juin, une uombreu.3.24. s·e assistan,ce wccompagnait à sa de,rEtat du Valais 77,435.43 0.68 'nière 1fomeure la dépouiHe morte'lile de 7 Di1Str. Conches 10,728.25 2.55 l'arncien juge Beney Romain, mort à 10 » Raro,gne-ûr. 5,562.27 2.19 '1'âige de 81 ans. Ce vénérable vieillard 14 » Brigue 16,337.15 · 1.64 laiss•e dans sa commune le ,souvenir ·11 » Viège 16,661.31 2.11 d'un homme de bien. Après avo~r :fait '12 » Rarogne-Occ. 8,442.03 2.07 que'lq ues années de coHèg,e et ensuite ,5 ~) Loèclie 17,932.53 2.69 son' école norma.Je à St-Mauirke, i'l en8 » 1Sierre 29,096.02 2.511 s,eig,na dans ,s,a commun•6' d'origine 1 l> ,Sion 35,660.96 3.28 pendant 22 ans. Les élèves qui 1'0I1t eu Il3 » Hérens 14,330.61 2.06 pour maître en ont garrdé 'le imei'l!,euir G » Conthey 23,207.30 2.60 souvenir. C'était un instituteur dé4 » :l ifürtigny 36,626.26 2.90 voué et capab'le, qui faisait ma;rcber ' 9 l> Eutremont 23,035.64 2.4G de front l'éducation ,et ,l'inistvU'ctfon. 3 » 1St-Maurke 22,463.51 2.96 Persuadé que l'éducation mo.ra:Je et re2 » ,Monthey 33,519.32 3.- }i,gieuise d,oit servir de base à 11'insoruction, tout en instruisanrt bien ses élèves :.Ensemble du canton 371,038.59 3.24 H s'occupait surt-Out avec soin de for(Etat et ·communes) mer leur cara!Ctère et de fortifüer leur Rappelons, à ,c e proipos, que c'est à cœur, en y faisant ge['mer les in.di.nal'occaision d,u swbvenüonnement d,es tions vertueurses, en J,eur incu~quaint -éco1es primaires par la Confédération, ~a fo~ce morale néces,saire pour que, 'que ,Je Dép'a rtement d,e l'Instru'Ction ayarut connaissa,wce du bien et du mal, publique a été appelé ,à procéd,e r à une Hs ,choisissent le bien avec la volonté 1enqu'ête pou<l' étai1:für les dépenses ef- forme11le de le réaliser. rDieu a bénd son 1

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tm1vail et son dév,ouement, en fuiisant de la plupart de ses élèves de bons citoyens et de fervents catholiques. En énumérant les nombreux élèves qui ont passé sous sa directrion, il citait entre autres avec une ce:rtaine satisfaction, sans doute, le nom de om,e qui se ,s ont faits prêtres ensuite. C'est dire ce que peut faire un instituteur qui comprend réelilement son rôle d'éducat,eur de la jeunesse. ~1. Beney, considéré et estimé de ,ses comlbourgeois, occupa pendant pl,us de 30 ans sucœssivemenrt les principale-s pla:ces et fon ctions de ,l a commune. . Doué des quaU,t és d•e fintel'ligen.ioe, du cœmr et d'une .féconde ima•ginatii.on; il possédait ·le don de l'éloquernce. Aussi les membres de l'rudmin~stration de ce temps-là avaient-Us ,groin de le désigner pou,r les discour,s de drcons.ta,nces partri,cu'lières. 1

lnstituteur et service mi- · litaire. Les résolutions suivantes ont été soumises à la confér·ence des institu teurs glarounais: 1. La eonfévenoe con·Sidève que c' est une conséq,uence de 0

l'égailité de droits de tous les citoyeThB, et un principe .découlant ide l'équité,. que d'accorder à l'institut•eur les mê,. mes droits, quant a,ux presitations mi, litaires, qu'à tous les ,autres citoyenlS;; qu'il est juste de l'·rudmettre rdans toutes les armes et à l'avanoea:nemt, soit oomme officier ou sous-off.i,cier; 2, lonsq,u'un service militaire ordinaare (éco1,e de recrues, cours de ,r épétition) tombe rdans la ·périod e scolaire, l'ins,titut•eur sera reu:nplrucé aux fna1s de l'.Etrat ou ·d e la co,mmune - éventuellement· de la Confédération. Par contre, l'inis- · titut,eur dev.ra ,se faii,r e remplaoer à ses frais lonsqu'il ·sera appelé à des s·erviices militaires extraordinaires ,e:n vue · de son avancement. QUESTIONS SCOLAIRES. - · Le Conseil scorlaire de Glaris a pris la décision suivante: « Pour le cas de non-promotion d'un élève, les pa:rents . ont le droit d'aidresser par écrit une ,d emande ,en -vue de faire changer de classe, soit de maitre, }'.enfant non promu. Dans aucun ,c as, les parents n'auront le dr,oit de désigner -le nom du maitre de leur ,ch oix. Il appartient au C-OnseH scolaire de décid,er. » 1

Supplément au Jvo

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de f ,,&cote" (1901t)

E nfin le paysan comprend mieu~ que •l '·e nsemble de,s t ravailleur,s ~a ,s10'nification ,diu nom de Tout-PU:issa1~t Il Apirès avoir imtp~oré la. ~énédicti~~ donné au Maître de ll'Uni,vers; ~ sait dn ~eigueur a u matin,~ nudr ,e t le ·S<OH , la ,f.m;ce fécorudanite et ·réparatr11~e. ?u ~ur les animaux « serviteu,l"s des ·chau- soleil comme il .connait ·l'ilmposs1b1hté mièl'es » et rarppelé que « de ux bêtes, de :r.ésister aux fureurs des élé:ID:ents. a,ntref.oi~, ont de Leur souffle ré~hauf- Tout peul êtœ détruit en une .nunute fé Jésns dans sa cr~che endor~1 », le d a ns ce,s champs a rrosé.s de généreU:S:S pay,s au en prière songe aux siens et sueur·s; tout peut grandir et fleunr sorns, l'inf.luence de la ,chaleur et ides s'écrie: a.verses. Imp ressionné vivement par 'le Bênis le laboureur, l'épouse et la fllllllille, Le fils la f iancée aux regards caressa.nui_, sentiment d e sa dépendance, le labouL'aïeuie et les Œ)etits dont Ja tribu fourmille reul' dit avec ,conviction:

Prière des paysans

Et •l 'aïeul tout cotrnbê sous ,1e fardeau des

[ans.

Qne de peines, de temps ~t ·de sa(:rifices vou,r élever une fan:rull_e a;~ le.s sen'les ressoUI'eies ùu tra.va1l a,gr1c:oile ! llhornrue qui a a:ssnmé u~e _char· ge pareiUe semble h~sit~r et _fa1bh\ùeya1it k fruvdeau. Ma1is br,entot, re d1 essaut sa robu,s1e taille e l retrouvant sa forte yolonté, il ,répète:

Si ta main, déchaîna.nt la grêle et les orages, Détruit en un moment l'espoir de nos tra·

[vaux,

Que ta grace ô mon Dieu, relevant les cou' [rage~ Saintement nous dispose à des effor ts nou[veaux.

La résignation caLme et tenace ca· rn.ctérise le vrai ,p aysan. H _souffre lo~O'LH'-JOent a,va.nt ide se plairud,re, et 11 faut dei:i combles d'injUJS.tice p~ur •l e Maintiens nos cœurs vaillants, Seignem·! [L'année est brève, pousser à la ·révolte. Et comb1e-n ide L'impérieux: labeur nous veut -dès ~e matin. fois presque partout, les percepteui,~ ont ' abusé de cette longanimité pour Pour accomplir la tâche, il f ant pelller sans [trève! impo,ser tl'op de charges pe rsonnell es Epargne à tes enfants la rigueur du destin! f't ,financières, µour prélever snr les Héla;s ! p,rnmi l es peines q·LÙL,IJIJOrle f' nfants et sur les produits rd(• la fer· le des1 in, il n'en est pas ·~e plu~ ùou- 1 rne ~les services excessifs, (VJ'::tnniq~·eil 10111,eu·ses qne ·c enes de lu. Jœlous1_e, d_es même! Combien de fo is aussi 1'bab11eri vu li lés de voi,siu.ige, dt>S i,uumitrés 1n- té humaine a semé de ruines les _cam<:(~Rsa 11 tes s u·scitée::1 pur l'iguoran ce dl'S •pagne-~ t r op confiantes en ,s u sc~tant d1·oit.s récipro4ue-s on ·par un wanque des pro<:ès incomipris ·O'll en souhNmt frop fréquent cll'coi·e de sup,por:t et. de des signatures irréfléc.hie,s ! Ces pr-0cé· <:011tlia1ité. A us'Si le pa.ys,an p1,e ux _et clés ont rendu bien des hommes mat~é~·laii1<é ,l aisse·t-il écha'l:wper cette. plarn- vaif! eit ,détruit de,s familles par centa1: te, corrigée à l'ins1 ant par nne mvoca- ne-s. )fais 1'ensemblf' d(>;s paysa,ns ~.e tiou: t · · u' faiblit pa~ et c'est de tou! cœur _qu 11 La haine, autour de nous rampa,n ams1 q ach~,ye sa prière p,ar· un cri de rés1gna[une ombre, Souffle, bêlas! sa fuxeur à notre pauvreté; ti,on: 1

~ J 1 11~~~,,.~••~~'J~'Pl'JJA:~~ ' Toujours en magasin grand assortiment de Registres, Protocoles, Copies de lettres, Presses à copier Fournitures de bureaux Cartes postales illustrées, Timbres en caoutchouc

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'l'u nous donnas la force en nous donnant le [nombre , Fais planer s ur ce nombre un 1·ayon de [clarté.

Et qu'il jamais par nous soit ton œuvre ho[norêe Dans la fortune heureuse et dans !'ad.ver· [sité!


138 Ca1· tu sais l'avenir, ô sagesse incréée, 0 .J ustice éternelle, ô Dieu de Vérité!

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Réflexions sur la morale de la langue E!!ope, le sage Esope, dis·aiit ,que rien n'est m ei,llleur que la. J.angue et que riPn n'P.st plus funoes,te que la lang-ue. Tout le monde connait l'histoire d e ce f:1mPux banquet où Esope, jncvité par son maître à servir tout ce qu'i l y a d e rn ei'11eur, ne prépara que d,e,s lang iws, et. de cet autre banquet où il ne servit q ue d es langues encore 1pour obéfr a n même maitre q ni a vait vensé prendre 1l'ingéniosité ,d,e son cuisinier ,en défaut en ,lui commandant d'aµprêter tout ce qu'il y a de plrns mauvais. Cette fable montl'e c:ombien il est dififkile de porter un j ugement irréformable sur cet ot'gane à cause des bons usHge.s auxquels H se prête et des ab us 1lont l'homme en fait l'i·nstrument. L:t maJic,e humaine éta.nt portée à a buser plu tôt qu'à foire bon usage des dons de ,l a Providence, il s'e.n suit que l'exercice d' une facu lté qui nou,s est 1lépartie s'accompagne de plus .d'abus q ne son inaction; et partant l' on concl tH a qu'il y a plus sonvent à se louer d·e s'êt re tu que d'avoir parlé. Pa1'Ce que l'homme peut de cent fa çons ,lhuser dn disoour8, d n'a qu'une senle façon de ne rien dire. 1

*•*

l;l y a n·ne différence énorme entre le b:ward rt l'indi;s cret . L'un et l'autre parfont trop, mai,s le,s pro;pos ~ln pl'emier ne sont q u'inutiles, ta.rndi,s qne C<'ux dn s eco nd .sont nuisibles. Le !}aYafld pe1,c1 ,son temp.s e1 dissipe Je temps de.s autres; l'inidi,scrrt t rahit en outre la ronfia.nrP de son confiidPnt.

* * Il y a deux sortes d'indiscrets.

139

Les uns péchent contre la dis crétion, c:'est-à-dire qu'iJs révèilent ce que la probité 1leur faisait une loi d e gardN' pour eiux, puisqu'i,ls ne le tiennent que d r Ia bonne foi de celui qui leu r a confié son secret. Les autres pochent par défaut de dis,cernement, c'est-à-dire qu'en pa,r lant ils ne considèrent pas la natu re de Ct: qu'ils disent ou la qua1lité de ,leurs an di te ul's. Le.s premiers s ont malho,n nêtes et les seconds ·sont ,des imbécîle,:,1. 1

* * Ohien qui aboie ne mord pa,s, dit le prov,erbe. Le bavard ne blesse .pas. Ses diRt;Om·s son t si di lués qu'on n'y trnnve aucune saveur et qu'ils ne peuvent rc,nfermer aucun venin. 11 parle tant que• ses audit enrs ne croient p:a;s l::i moitié de ce qu'il dit et n'écoutent pa:,; l'autre m oitié. Ses propos sont un pPu comme les épitaphe,s trop long1rns et ,trop élogieuse,s: on n'en croit pa,s I1· commencement et on n'en Jit pa,s la fin. Dis·eur de borns mots, mauvais ca.ractèrt>. Cet aphorisme de La Bruyère l'este aussi vrai au xxe sièc,l e qu'a u XVIIe. L'humanité, à cet éga.rd, n'a point ,changé. Alor,s comme aujourd' hui, ce lui dont l'es,prit pétille et dont la (]a,ngue est prompte, sacrifiera diffi . cilement le plai,sir d'nn bon mort sur l'autel de .Ja charité. Et quand bien même il gazerait, st'lon son éducation, sa verve de bonhomie ou d'atticisme; quand bien mênw il serait plaisant sans fiel et sa,ns aigreur, narqnois innocemme,nt ou caustique a v,ec bonn e intention, s'il a lt>s rien1·s de ,son coté, i,l n'en aura pa,s moins dépln. On aimt• se.s l'épartie.s , mais ou eraint d'Pn êtrl:' que·lque jour l'obj,ett. Rien de plus p,laisant que de voir deux d,p ces esprits a.ux pri,ses . La galerie s'en amuse énormément et marq ,w lt\'3 coups ; le vainc u sort du combat .si mol'tifié 4.u'on en a pitié. Si la

défaite ·p ouvait le corriger, ce serait espèce de d uel à favor islé'r .

111_1.1:·

*• * Le franc-pader n'est (Jn·e trop so uyent odieux. On admire cert ains personnages ,dont l'histoire no.us r apporte ,la. fra1tehi,s,e d e langage; on le,s propos,e en exemples aux enfants, on vanrte 1Ji>ur magnanimité, leur intrépiiâité, Jeu,· fière indépendance. Mais qu'un de nos contemporai:ns 1ù1Yise de les prendre pour modèles, 11 u'un ide nos vo i,sins ,s 'a;bandonn1e à s-0n 1wnrhant p our la s incérité, qn'u·n de nos amis se hasarde, même discrètement, ~L uous dire ce qu' il pen se et à parlel' t;Ornme il pense, nous nous révoltons secrètement, nous l'appelons incivil, empêcheur de ,d:::mser en r o1nd, gr.o n,de ur, g 1·inche.ux, agressif, mauvaise ·langu e, méchant g ari,:on, incor1·igiblP, malcontent ... Nons affi,chons nn culte platani.qne pour la sincérité; mais celui qui n le pnrler fran,c est craint en secret . Parfoi,s on lni paridonnt> : par liiicheté s'i I est rkhe, par snobi.smP s'il ·e·s t popn,la.ire; mai,s qn'i:l pcrcl,e sa r i chPSSt· ou sa popul arit r, il srrn el'a int 11<' t o:it le monrle.

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• *

l'i ·existe une manière de l on:pr les g ens qui Pst plus nui sible qu e fl',e n dire du mal: c't>st ccttP ·friponnerie ,de Jang agie qui consis te à Yanter les qua,lités qui ne sont nn1Ue1ment inhérente,s :\. leur é ta t et ù se taire malicieusement s 111· le.s qnafüés q u'ils devra ient avoi r et (Jn'on s up,p ose qu'i1J,s n'ont pa s. ll y a ,t<'lle fa<:on de dire d'tm m:ù?)strnt 11u'il est adroit eha,s se nr, d'un fon·etionnaire f[U 'i l :1 un col'don-bleu Pxpert. d' nn avo,ea.t qu'i,l est un savant lll ns icif:'n, <JUÎ constitue cle véritahles médis ances. fün t endez, en e.ffet, var üP.s éloges q 1n.> le mrngistrat dont on par,l e est un ig norant, le fo nctionna.ire un inca

pable et l'avocat un raté ; car c'est bien là ce que l'oo a voulu insinuer. Ici ce qu'on n'a pa,s ,di,t est plus méchant et plus nocif q.u e ce qu'on a ,dH, et .Je s i,l·en,ce pins coupabl0 q ue .la parole.

*

*

Di.sons :ixee le pnophète: Seign eur, mett('z un frei·n à. ma langue et un scea n à mes lèvres. Modérons l'impétnosi,té qu i nous port e trop ·souvient à mail pariler. Et pour commencer, a bstenons-nous de r•ecb erclwr l'ntre nous à qu i, dans notre ent ourage, peu t s'appliquer tout on en parti·e de ce ,qui 1prtécè:de. Ca:r , en vérité, en le faisant, nolls .parlerions mrul.

L'éducation morale de l'enfant ~ otl'e éipoq ue comiptera, an namb1·e de ses gloi1'Cs, celle :d'a-voir en le soud ,de l'enifa,nce, d'aYoir nnultiplié IN~ ef,fo.i·ts pom· son éclu cation, d'avoir fondé n o·J111b1·e 1tl',é,c:1o·les sa In b1·e;s, a,gréables 111Am e et , ,t;e q ni est mieux, pourynes ù c bons maitres. 1Iais les maîtres nr~ peuyent prus tout. On l,en r ·eon,fie souYl'llt une ,c entaine d'élèves ! Us do·iyeut lès t eni'I' calmes., déveloipper J,e 111 espri t et fo1nner J,eu.r c:onscie,n,c:e: la tàd1e parait srnI"bumaine. .J.iinstru,cüon de l'enlfa nt ne s·eTa jawa.iil qu',ébau·e hée ià J',él:ole; on lu i apprend it lire, ;\ i>e t·i1·e, ;i 0om1p,ter; 011 l'ûns t-.rui,t . Mtti,s cei]a est ,s,uifrfü,s an t ne l'inslrnit. ~füis CPla est s uiffrsa.nt, cat· en s up,posant même qu'i l cesse ses ét u!dPs fort jeun.e, ellPs se eo1mµlètPron t t out fütlu1·ellemen t à me~11ne q u' il vleil11ra. E n est-il ,de même Ide la formation de sa ·conscien ce? Non . O n répète sans -y bieu réflé:ellir que la •(;on~cienice est innée ·à:rns l'hoimme. Ce la n',est ipas vrai. 1


üo •La •cons·cien~e ide l'h'omme se forme dans l'enfant qui s'éveille à la v,ie. Eille est c11éée p,ar les ensei,gnements qu'on nou s donne, elle ,se moldèle par exem·p le, et 1plu,s tard, elle fait si bien pa:rtie ,de ,n otre natu.re,1 que nous croyons vrailille.n t qu e nou·s sommes a.ve1c elle. L'enfant tout jeune n'a pas ide ,c()lnscience. Avec quelle t rimquilité, quel1e joie même, il mairty rise les animaux qui l'entourent . Il les aime m~eux que ses j·ouets .pauce qu'il les ,sent vi:van,t s r t , pe ut -être, par,ce qu'Hs •c irient ,s,onlS ses coups. De,v ant Je ,p lus horribl,e !!,pectaicle, il r e·ste i,m pa,ssi.ble ou s•im·p lement curiPnx. Un acciident .se •pro<lnH-il d::i,ns la rue? La p,hysionOllllie <lPs n.ssis1:a·nts exiprime l a ·pitié, J'tbor rPu r• ou l' inditfiférelllce; ce Ue de l'enfant exprime seulement h1 curi osi,t é. 11 peut s'accoutunner ai.nsi à tous les spe:ctades. Des parents anxieux d'évit er à leurs en,fan.ts des émottions trist es leu r cachent la mort, ·les él•oig,nent d'u ne ,cérémlonie funèbre. Ils ne font qtw ,développer en eux une ipeur mal,adive ,de spectaJCles ,g1rave13, mai,s humains. L'enfa,ut n'a pas pem• de la mort. !Llenrfa,nt e.s.t iniconSlcienrt, isa con scirn ee, - c'est nous qui la fol'imons. Quelle sera don!C la vraie éd11cation. S'il ne faillait qu'une règle pour pré:,ilt.le·r à c·ette édu1C:a.tio,n , j e dira is: ne me1tPz jamais que de belfos 1c hoses dernn't les yeux de l'enfant. C'est pa,r le eultP rl 11 bea'll, sious tontes ses formes, qu',on lui .fera une i\.:rne gr,a.nde, géné1reuse, nu ,esprit libre, ouvert à tontes les granidr.s pensées. L 'enfant ne co,nnaît rien, il est frap1pé vi·vement de ·Ce qu'il vo1t, ide ce q n'il enl en1d, et •fle8 prC'mières ion pressions sont si Yives qu'elle s.ubsi,steut tonte la vie. Il importe idowc qu' il nP voie l'Ît.>n, qu'il n'entenlde rien de la·i,d. ras dP j.onets c1·ia:nds, 1gro.tesques; le goût de l'enfant se fanssP à les contemipler. Pas de musiique bruyante et

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disco1dante, sm1 o!'eille :et son ce,i·Yeau .s'émoussent à les entenldre. Que le père et la mère ne paraissent ja.m a is, moraleill1en t rep onssa,nts, doen nt l'enfant. - Le ,pt•emier •devoir des parents en,Yers l'e.n,fant es t die lP r es.pecter. Puisq ue toutes les irnpre·ssions, bonnes ou mauvai-ses, se .gravent da.ns son âme, ils ne 1do1i:vent jamais aivoir à .se r eprocher d'ruvoir mis une ombre sur ·Cette âme inrnoceute; s'il s s-ont eux-mêmes ,coléreux, paTesseux, · égoïstes, q u 'Us cru0be,nt ces ,défauts -à l'enfant; ce n'es·t :pa,s h.YIPocr,isit>, c'est res,p·ect. I ls ldoiYen.t lui ins,pirer le ig,oùt ùu bea u, ù 1plus forte rai.so·n, ils nr doivent jaimruis 1·éprimel' les éJ.ans int érPssés dP ,son fi.me enthousia.ste. ,L'enfant se pass,ion.ne l)our ,tioutes les i1dées généreuses; certains pè'r es pr'ati,q ue,s, ,q ni Ye ulen t a:rmer leur e.ntfa!Ilt pour la Yie, sr hâtent de eomprime•r ces aspirations, ide sonf,fle r le s,c eiptidsme sur res noble.s folies. - Qu'y .ga,g nentils? Le jeune homme, la jeune fille, s'épa'11gnent ainsi ,de.s désiJ:lusions, ,en ce sen s qu'i1ls n' ont jœmai-s e u d'iJ.lusions, ma is ,d e combien de jo1ies ils se p rivent ! La vi,e, pri sP e·n ,e,J.le-même, ,sans y mettre un peu de nortrP âimP, Rans l' embellir par ,ce que nous y ap1porl,ons 1dp grn.nKI est bien tri'stP t>t Je bonhe 11r ùeYient un Jeune. Il faut la isser une la rge place dans le cœur de J'e,nifant aux sentiments généreux qu'il prati,que ,si aisément; - fra t ernité aibsolue, ,g énéro,s ité o•utréc et s ur tout a,f,fe<:tion déborldante ,pour tous ,ce ux qu'il admire. La vie ne se ,c,b'œr,gera. q ne t ro,p dP ,c.a.lmer ces vertus s,ublinws, mais il .Jui en rest era assez Q)Our ,qu' il y croie, dès l'euifanic e, car rien n'('st plns ùtf\fic1ilr q ue de les fairP naître dans une fi.me sceiptique ,q.ui a. vu la yie d'abord pal' un côté pros,aïq u c r t pratiqn e et q ui ne ~}eut, en dé.pit d'elle-même, se réd uU1f,fe r d'enth ousiasme, s'eniv1·er de bo.n:té. 1

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Le pf>rP r t la mère st• pa rta.gent la tfürihe d'élev,e1· l't~nifant. Le père doit, da,n:; ses conversation s, ne juge'r t1ontcs choses qu'avec la ,plus sicru:puleuse honnêteté, vanter deYant l ui l'bonnenr, ]f' trava H, 'l'éne11gie et toujours mettre la vertu, même si eJ:le reste obS\'.Url', au-dessn,s d u vice üiollll· pbau t. Le rôle de la mèrr est plus important encore, car il dépen1d d'eUe que l'enfa.ut croie à la pa:l'ole de son père. E lle est l'ai/d e, la sn'mr aînée ide ses enfant,s, elle se fait olbéissa•nte, respl~ctueuse, te:nidr·e envers son mari po ur que ses ernfa n:ts soient obéissants, r e,s1pelctue ux, t e.nd,res e·n ve1·s le ul' pè1'1e. L'oosei,gnement mo,r al dau1S 1-a famille e-st surtout fait d 'exemple; c'est là sa for.ce, c'est aussi son !danger. L'inslr u-ction pro1wemenlt ldi te, et la mora.le sero'llt ainsi intimemen,t li'ées; r·c sera 1n·oifi t ·,pour to:utes les de:ux; la morale devierudra chose p-ra,ü quc, vivante, appHqnée à toutes les ibranches id e l'instTuct io,n, s'agranid'ira de toute la ,di1gnité de la morale et tontes },e,s dP.ux formeront à J'e,nfa,nt un e âme fo rte. Suza'llt1e GARON.

La vallée du Trient Il Pst diffi oi.Jc de tl'o11v•r r, mêm e dans le Va la is, pourtant si aocidenté, 11ue vallée dont l a ronfigur-ation offre dPs as1pects pl11s variés que la Va.Bée du 'rric nt. Dès l'abotd, à J.a station de Verna yaz, qui est le point terminus du cours de la rivièr<e, 1puisq ue c'est là q u'clle »e jette dans le Rhône, on trouve des l'hoses intiéres"Santes à visiter. Les célèbrc.s gol',ges du Trient sont trop coi.:ntrns da,ns le monde entiel' pour q ne nous nou·s attardions à les décrire en détail. Ma:is le visiteur qui y entr e pour 1a pre,mière fois, se i,ient vivement

impressionné par cett e sérénité grandioste. Ce.s hauts r ochers qui, depuis des siècles sont rongés par !,es eaux tumultu euses du tor,r ent et qui semblent ~e ress,errer au->de.s,sus de voh e têt e, nie laissant rupericevoir qu'une étr oite bande de ciel bleu; le b1~uit étom,dissiaut de l'ea u profon:de, q ni emprunte aux masses rocheuses leur co11leu,1· .noirâtl'e et ,que l'écume cou ronne d ' un blall'c d'.argent, tout semble réuni pour pr oduire chez le ,sipecta teur une émotion où il e,ll'trc nu pcn d'effroi. C'est donc là l'dissue natu,re1ll!e de la Vallée ,du Trient. Oui, mais vour parYenir dans le ha.nt vallon, le 0hemia qui y mène a to ut a utre caract ère. On le voit de très loin ce joli chemin qui déronle sies 27 lacet s, dans les châta ig neraies d'.a.bo11d, 1mis, plus ·h aut, parmi les rocs .mous,sus et les grands sapins. Il enjambe un t o n cnt qui 11e précip ite du haut de la montagne en casc,atdes écumaint es, et ·~e .p iéto,n qui ruonte à Sal van pendant les jo,nrs dia nds de l'ét é, re~oi t a'n v.isage, en •passaut, la fine poussière d 'eau glacée q ni 11~ rwfraîchi t à ch a·q ue contour du ·cheuün. La V.allée d u 'rrient est con,nue rlevui,s longtemps surtout <les vrais touristes, qu.i passent par là de pl'éfiérence po111· se rendr,e à Oha1mo,nix ; des picintre,s wussi qui y trouvent plus d'un sujet di,gn e de leur p1111cea n, et des t auis tes, des na tura,!is tes, qui fon,t .1 à une ample -µ.ioisson d' observations i.ttéres-santes. Depuis une tiie,uta1ne d'aun,ées, on a pris l'hrubitude d'aUer en viHégiatnre dans ee joli coin de •p ays, et le,s hô· te ls-pensions y out poussé wmme des ·champignons. Il y a à cela des causes divie1~ses: •d' abord l'ail' y est ttès •p nr, cons tamme.nt l'enonvelé par les ra,pides cours ·d'ea'll qui, de tontes parts, descendent des glaciers, puis nn1e exposition abritée des vent& froiids, eofin, un choix


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142 varit'i de stations à des a.ltitu,des qni val'ie,nt entre 650 m., comme Gue,uroz, et 2200 mètres, comme le col de Balme. Dans les stations d'altitude moyenn.e, un ,séjour au pri:n.temrps est plein d'attraits, d'abot•d à cause de la multitude de fleurs qui s'épau.oui,ssen,t de to~1s côtés, et pa1·mi lesq uelles OID trouve des espèces fort int.é1-essa,n tes e n. suite, au printemps, c'est-à-dire' de .àfoi à la fin de Juin, les to,rrents, ali1me-ntés ,p ar }ta. fonte d{'S neig.cs, forment d e maignifiq ues c&s•ca1de,s q ui donnent a u paysage une vie et 11'll reilief extrao1•d~·ua ires. A 11 mois d' Août d'éjà, beaucouJ) d·e ces ton·ents sont à. sec. Pour qui veut vr,ai,mcnt jouir de la. mt· tu'I'e, le mois de Ju,i-11 est la saiso.n pa.r excellerucc. M:al,heureusement eP n'est pas .l'épOlq u~ des vaicancrs; bp,a1u·coup manquent a,i nsi le iplns be-au :moment. Le promencul' a plus d\me s urpl'i,se ,dans ses pérégriootion8 Je long du cours ,dn '!'rient et su r ks hantPn1·s 1~ ni le dominent ·00.1· l'i-en n'est m01ins nniforme quP cette confrée. Les gorg<'s sa:1n•agcs, comme (ielJes d u Dai llcy, près des Grau.ges de .Sa.l van, eellcs .du Tr.iège près de Trel ien, cbc., ont cbaJcune le nr earaictère; le ca,dre dies c1asrailes Vfl.l'ie à. l'infini ; les sites les p lus grain1dio sc1:, Yoisinent avec les riante-s prairies, les grands roc,hp;rs gl:rei,aüie,s eôtoient les bosquets "Ta. ~ c1enx, Pt an-idessns de tont cela do.mi,. . ' ne l 1mpress10n génémle: l'ha,r.mouie, mf'me dans l'ant,ithèse. ~I n'est pa.s jusqn'à la ,·égétation q111 ue fourmsse matière à des con1ra•stes heUL·enx. TJe s ,C'erisiers fleu11is ress~wtent mieux sur les sycomores; le vent sombt·c des sapins se détia.chP e.n telief sur le vert lumineux des pâlnrages brodlés de flie11.rs, e1 les fo.u•g ères, les belles fo~gèl'es, ornement de la Vallée ùu Trient doéiploien,t leurs feuHles finement découpées sur les rochers tarpis1

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sés de mousse où ,el.les mettent la grà. ce à côté de la sévérité. Ainsi, à cba:<JnC conlou r du chemin 1:,'alffit1rr1c la. beauté d'uue nalnre toujours cha,nge.=tntc·, mais toujo·n rs hat·moniou·se da.u s ses manife'sta.ti-011,s. }fous revie:ndrou::; plus ta1,d d.an;:; la Va:llé-e d 11 Tri,e,nt, à Salvan, à Fiusl.Ia,11 ts, e,t 1>lns loi·n c>neo·rc, rai· on ue s-aurnit ~e la.;:;1:wr d'·exiplot·c-r ~,t de d(i. crirc cc eooin de toJ'l'·C inonbli0 ble. 1

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Soins des chevaux OOMM!E ANlMAUX DE TR,A1T

Soins en stations. Lo1r•stp1'il s'arrêfora, le C'O·Cher ou ('haJrretieir se ga.r,der,a bien ,d',ex,po-sN Sf's aruima11x à nn ·soleil ardent, ci fp ra <-"Il so1·,te anssi de lC's mettre à l'abri d·es ronrants d'air. L'avoine q11'.H ,donnera ,à ce moment ,à, s,es chevaux S<'l':t d~o,sée, de ·p1·éf"ércn1ce. da:ns 1d•es m,mgeoi:res portatives, ·s'i l ·n 'en a lJa·s sous l,a main et qu'il ,s,e· serve d e mnseH<· ~·1 ·p_la'C'era ses .;:t urirnaux de mau-ièN> q 11; 1ls pniss,cnt ap,puyP.r 'leur saie s,m· rp1elqne objet ,n aturel, on lem· appot'tcra un haIJJC, nn tonnca'\1 po11r qu'ils ipuis.srut marnger .n. v,eic pi ns de faici1ité. La musette dC'v1r'll. être <>nlP,ée a.usaitôt <JU<' Je,s animaux anron,t fini de rnanO'f't' afiu q n'Hs llui,si,ent J'e spfre1· libir<e'J;{'oll t. 11 dev1:n, leur donner à boil'e en qntllttité su.ffrsanrt:e e.t prendœ "',tvdt> que ·l 'eau . pas trop froid·e,"' s urtout en été. Ile so1t . PenJdaut les g.r andf's ,cha'l<>m·s, il bassm e1·a avec une épong,e les na:sem1x de ses chevaux pom· les débarra,ss-e:t' dPs mou1cherons et leur procurer une salutaire imjpl'ession de fraîcheur. qui les remettra de lewr fatigue et prériendra l~s étmmdissemcnts. Qnan<t aux JU()lu•rhc:s et aux taous q ni harcèlent les animaux, on Ies éloigne ein f.rort:rt:aut les -chevaux e,n m:ünts endroHs. Le bon état des colliers et de.s harnais devra

ètl'1€ aussi un sujet de cont.inne.Uc prP.·

micupation. lls dcwont être bie~ rem· bourt·és afin qne la peau des an.mtaux ne so~t ,pas écorchée par les pr,cs·~ions d ll>.S frotttmie-nts; sj quelqne ,p la1.e i:!C 1H·(1,d111it, H faudra la:i,sscr reposer l'à· uimal et a;p,1l·liq11er s ut· la. par1Ue ma.ladc des médioca.ments antiseptiques et desséeha:nts.

Chcr<WJ! to,nbés snr la voie publique. Précautions à prendre pour les relever.

boit·,e, ce qui Le remettra tout à fai:it, d il ne l'a.ttellem de nouveau qu'au bouit de quelques insL:mts. Si le ch:· val :;'est fait quelqnc,s é<:ol'chut'es, tl fa.uldtia lav,et· d élicatement l es plaie,; pour en fait'C s-0rtiir le gra.viet· et \NI .•ordures q u.i .:i 1u a ient pu s'y introdn1r.e, pwi•s étC'lldt·e snr ces plaies d e la teiutnrc ,d'aloès ipour les faire sécher c'. feit·mer plus vite. ( L'Ami des Aniima,ux" .)

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{] ne faut jamais knter de fa.ire relevN uu cheval à. grands ('O nps ùc fonet. P t·l('l[J)icr soin à prendre darus Lous les Je vois tant de c.hevaux mal atitellés cas: et surtout mal meués qu.e c•ela m'.a 1 Maintenir J.a tête d<' l'ruui mal en saisi-ssa:nit énN·,giqn<'ment la b1·iide, sans suggéré ·l'idée d'émettre ces quelques <'<"la, a près a voir reJ.evé la tête, il la rérfl,e xions: D 'abord -pon,l' se dir,e charrctiei·, il laistie ·r etomber .avec fol'l(:e ·sut· le sol. ne sufifit pas ùe pirenldre un air crâne, ·8a'J1.s abandonner fa têt·e , il .f>an t ·s '·e m· de sarnit· cla,quet· du fouet et de metp1·t>sse1· ,d'en,l'C'Yer les barnajs, ,c,n commr•11çn u L ipa.r ,ceux qui s'atta:cbent au tre Je cha,J)l~au sur l'oreille! -~ e bo~ chanctiocr est nu homme sipécrnl qui véhicll'le ' c'est-à-dfoe les tra its e,t .la dos. ne mérite cette qurulirfi.cation que lorssière; il faut se ,garder de ne Jaima1s <J u'il ,réunit ceri:Ja:iueis qualités et ta· euJever la bcide. lent 8 fort rares. De ·lui ,dépeu1dront eu Le. chevrul une fois ,déba1rras,sé ùu effet la sauté de.s c,hevanx et l'éconD· ha,rnais i'l est prudent d e dégager les mie du fourrag,c sans oubUer la. bonue limons 'to·u1es les fois qu'on le peut, conservation d'u matél"ie'l rouhmt. Un soit e~ recul ant la voituit·c, ,s oit eu la bon charretier d-0iit être doux et calrne, soulevant, soit en déploaça,nt l'·a~iJna;l actif et vigilant, patient et •sobre. Les qu,e l'on fait glisser sur le s10l en tirant ohen1,ux doive-ut obéir à. sa ,oix et non sur fa tête, sur ,sa criniiè1·e ou sur sa à s·Oll fouet car s'il est brusq ue ,et ba t q ueue. les animau~, ceux.ci deviendirout bienBi le ,s ol e,st geM ou ,courvert de nei~e. tôt rétifs et méchants. Les brutaux il sera très utile ,d,e placer une couver- sont du reste généralement le,s ip(lns ture s,ous J,es jambes et les pieds de iig.no.l'alllts, a,lo1~s q.u.e, oope~ant .J.es l'a•n imal afin ,de l'empêcher de glisser. aruimaux se soœme ttent :mieux pair ' è ,. Ces '{Jtiécautions ,p rises, et ,a pr s s e· Iia ·d ouceur que par les cou'l}S ! Le bou tre a,ssnré ,que }es pieds sont bien pla· cha.rr,etiet· ne doi t pense r qu'à s es checés, on emte doTuCement '1·e ,c heval à se vaux, il doit sa,oi,r conduire, labourer, relever, en lie maintenarnt .awta,nt ~ue henier, cha-rg•er et décharg,er un ,char; poss-ible et en le ·s oul,e vant var J.a bride. ïl ,devr,a it connaiü-e les chevaux, leur Le ,colliduicteur regardera si l'anim~l âge ai'nsi que leurs bonnes o·u mauva~n'est pas contusi,onné ou bl,e,s~é. Pms ses qua:Jütés, savoil' les panser ·e t fratil Je rassurera, en lui. parlarnt, ·en l,e ea- t er des quantités ide bobo·s q•ui souvent re,ss,anit: H lui ba,s,s dnera le d'ront, le.fi de,~ennent graves pour n'avoi r pas été naseaux, ,l a bouicbe; iil ,Jui ,do11N1iera à

Ce que doit être un bon charretier

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14:4 soignés dès le début, tels que blessures d1e .h arnairs ou autres, crevas,s•es, clous de vue, etc., etc. Une ides premières q nalités id'n,n bon charr,etier 1est Ide ,savoir ,f ourr.ager et surtout rationner les chevaux sui'Vant les dirfférents triava;nx auxq·uels ils sont employés. Au,gme.n° ter la ration ,d'avoi,ue pendant les gros travaux e.n automne et an printe-mps, se couer le foin avaut de 1'i·ntr01d:uirie dians Je .rât-eli,e.r où il ne devra 1pas séj,ourne,r après le repias, nettoyer régulièrement ,l es mJange'Oireis, crfüle•r l'av,oi,n e 1et ne pa.s laï,sseir le,s chevaux croupit- da,ns Ie fumi•e,r, ce ,sera là so·n oc,cupa,tiolll journailière. L'écnl'Î'e ,doit être tonjom•s en bon Oll'ld re et 'bien 1aiérée. Pour l'ihomme ldu métier, un seul cou,p d'œi.l suffit ,e.n ,entra1n,t da.ms u,ne écurie p,01J1r savoir si •le char1'€tie.r e,st bon ou man,vais. Anta.nt ·es,t ,p récieux nn bon e,ha.r,1·etier sa,t•hia,n t soigne.1·, atbe1J.er •et mener, autamt est à ·craindre un homme maladroit et ini,n1teUig:enrt:. Pour être bon oba,rr.etier i,l faut aussi s1avoh· ifai1r e •u1sa,g e du fouet à bon eseient, ear nn coup de fotret ma1J donné peut ,woic- de ,graves conséquences av.ec :Je,s jewnes cheYaux. Et surtout év.iter « •ces cornp s de brilde » qu'on voit trop sou'V·e nt •employer pour détermin,er les chevaux à avanc1er. << Oes 1coups de brilde >> p.roduis•ent de l'eifrfet par la douleur q,n'li:l,s causent au chevail, mais ils Je gâtent et oc1c1a1sjonnemt souvent ·des b'les·s,u1,es graves et finissent toujouris pair renJd·l'e J.a bowche in1sensiblle. Une qnallité importa·n te pour ,con1dlüre }es chevaux est d'avo'ir la main légère et él<1sti1q ue. Le bon ·chia.rreüer ne doit pas pe1•dre une seule o·ccalSlion de soulag,er ses ch•eva,ux, ,il doit savoi1· ar,r ête r son véhicule à la montée, à l',enidroH le plus 1pr,o1pice ·pou.r repaŒ'tir, en a,y ant ,soin de 'Caler son char, et n'attellld11a pas que les chevaux s'arrêtent eux-mêmes ,n'·e n pouvant ,plurs, comme c'est trop sou~ent !•e cas. A la ièf,escen.t,e il :senrera,. la 1

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mécani1qne grladuellement ju·squ'rà ct que Ies ohevanx donnent Hégèrnmen't dans le cdlli•e1·. A l'entrée de 'l'hiver le <1barr<etier pr·évoyaint et qui aime ses cheva.ux, ·s'arranig.e1•a à füire ajuster en temps vo uI11 de:s ferlS sns,c eptible.s de re"C·evoir d·es crampons afin 1cle pouvolir ipare.r à toute év·e ntualité, il évitera ainsi ces aiffreux sipec.ta,cles de cheiva1.1x g:Jissant -et tombant faute de ferrure à g.Ja1cé. (Jmint an ta.lent de s•avoiT fai!l'r dérnar.1·e.r les c.heva.ux, de le·s forc-er à donner em1s·emble da.Dis 1C"s traits, nre j.a.ma+s r-este·r a l'l'êté 1dans un mauvais ipa•s , diriger l'atelage dn geste et 1de la voix, etc.: ou l'acquiert par l'iexerwph:', :la. pratique et le bon sens, mais il faut surtout et avant to•nt une rlis1po1sition innéie oom, Ja,q ndlc nlll 1homme ne sera jamais nn bo!ll ,c,ha,rretie.r, car j,é' le réJJète, ce.lui q,ui n'a pas l'amonr et le ·sentiment deis chevaux, q,ui ne leur :donnera· rpa s tous les ,soins et ne cbc 1·eihera 1p,as t,ous .J,eis moy.ens ~'a:Hé,ge,r ]en,r tfüc'hc, ne :mérite non seu-leID'en.t pas la. qua,liifka.tio,n de char1retier, mais ne devrairt jamaJs êtve emp!Joyé comme tel. rS. COLLET. 1

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La réclame On ente-nd enicore par.fois mais r,eJa devi-ent ra!'f' - q,ue.lq ne 'llégociant de notre pays dit·e, ave-c nn petit :1i1· saüSlfait: Moi, je n'ai pa•s besoin de rt:>clamc; ma mai,s on est a sscz connue! Ce nég,O('iant-là ne comp11enld pa,s les nécessités .di: l'époque, - (~t celui qui pourrait le sui,vr•e de l'œil ,durant queliques annéeis le ve1'ra,it sûrement dans l'une ou l'a.uke de 1ees alternatives: f,cTmer sa boutiiq ue, onbùï.ée }}eu à. peu de pres,q ue tous ses clients, soHicités ail!eur.s, ou emboîter le pas résolument dans 11'e !domaine de -c ette « réc.Jame >> qu'o,n pouvait ,p eut-être dédai,g ner autrefois, mai·s ayec la1queUe, 1

Un entreipreneur qui se ·c hange de 1débanasser les maisons des r~ts, sou· ris ca.fa1,d·s, punaises, fourm1rs, . et-c., fa-it promener ,en ville une vo1tt11·e peinte en •couleurs éclatant,es et ~ont ies panneaux sont en y,ene. Derrière les vitres s'agitent, vivants, tous. l!'S 1désagréalbile,s animaux dont on vient d·e lire le no'lll. }.. Boston, dans une vitrine, on v~it tc:,ute la jom"'Ilée, assise, dos au pu'bhe, une jolie fillle blonde !dont les chevl'uX, dénoués, tl'aînent ju,s qu'à tene . Un écriteau eX)plique que les nattes blon• des qui o'llt 1 mèh•e 50 de long, olllt * * Les A mé1·i,c ains , gens pleins de SP ns po1;ss•é ainsi grâJce à l'eau Z. Z. Les p,ratique, d'idées, d'originalités, sont ba:dauds, émerve1llés, ,rntrent en foui<! inconteshibleme,nt les maîtres de fa eit: achètent l'eau eu flacons à beaux réelame moderne, et il fant 1·ecoufü1i.- deniers comptant_ trc <Ju'Us orut parfois des trouvam:s, • dans cet ordre ,d'id(>es, rd'une ingémO· * sité surprenante. On en jugera. par. l:es En Amérique, les pbarmacies sont quelques ex,cmple,s ei,~e,s sons! tirés de Hais bazars. Eiles débitent k drs notes d,e \'Oya.gc du Journaihste pa« cream Solda.» , l,a g.ourmandi,s e amé· risien JnHes Huret. rï,caine pa,r exceUcnce, et ont un comp- . Voulez-mus, da•n s le Nonveau-Mun- toi'l' de o-Jaces de confi.serie, d-e tabac, de. lancer une anno·uce ù ,effet"! Entrez ainsi qu: tou; les articles possibles de da•ns une agence (nüPnx outililée, natu- coiffure, de papeterie, de -sport. More.llPrnent, qnc les nôl1·es.) Là nuie fou- yennant 5 à 10 so-us, ,cha<]ue pharmale de rédacteurs, de dessinateurs au- cie met le téléphone à la disposition du ront bientôt ,libellé et iLlnstré votre pnblk. Le pharmacien a souvent che_z texte grav,ement, spirituelllement et foi une sous-succmisa1}e rde la poste; 11 pillol'esqncment, selon vott-~ goût. Il reçoit les pa.ieruents de~ a bon.nés an v a dans ce.s agences des artistes dont gaz, qu'il transmet ensmte a1ux Com1c talent u'cs,t fait q uc d'imagiun tion 'pagnies,. et , à Chicago, chez ce m<'!m? ex<:e·ntriqu,e et gagnent 60,000 fra,n es in1dusüiel on 'l)Cut se procurer gratuipar an. tement des ·l i , re.; de la bibliothèque Ce qui est typiqnf', ce .sont le~ ~opublique. Il suffit de ,m ontrer une eary,eus employt5s par les Aménca.ms te spéci:.ile. 'rout cela, on le compreud pour :ütirer 1'œiJ des passants. IJs ne amène l'e-au à son mo'll[in. se distingneut ni par le goùt m par ,En Caüfornie, un homme d'affail'cs l'a,-t Ainsi un hôtelier dre Ohica~o avait il y a qnelquie,s années, pavé '1e b:;tr a-t-il nne pr-0rpriété ou toute autre ehoide ~on hôtel en doJllars d'a,rgent a.u- se à yen;<l:re dans une localité ou une tbentiq ucs. Plus récemment, Je.s cha- oomprugne ~oisine, et redoute-Ul que peaux c:xipo,sés dan·s ta vitrine ~'un les gens s'O,i ent peu disposés à se déplac.barpe'1ier (artides i't 5 fr.) porta1ent cer? II a:nnonœ par affi.ches et dans les cbacnn un do'llar en papi-c r destiné i't journaux q1U'un trai:n spéci~,J gratuirt coruduira •les amateurs au heu de la l'aicbete,u r.

aujonrld'hui, - j1l est inldis•pensaible d'être eu bons termes. Rcma,rq uons tout•efoi,s (J·n'il y a réclame et réclame_ Ge ,que nours ap.pelons id de ce nom ce n'est }}as le ,charOata.nisme, qui rnéna ge plus d'une déception à ecux qui s·e lais·sent prendre à s,es amorces, mai,s les proc.édés d'une publicité inteJligente, faite avec adresse, à propos, avec .goû.t, - et même une pointe d'e,spdt, si cela ,se pe ut de façon à pif) rne•r la curiosili:é et à retenir l' attention. 1

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146 , vente, et qu'ils y trouveront un déjeuner également grntnit. Les ouvl'i,en; agl'icoles suut 1·a,res en Amérique, cal' cc- sont les moins payé:,; de tous les artisans. Géné1·ale.ment, en Ca·JiJfomie, la récolte des fouits e,st faite pat· des Chinois, qni se contentent de fr. 5 ou fr _ 7.50 par jour pour la cueihlettc dc-s fraises, des oranges ou des prunes. Mrus on manque tonjmws de person,ne L A J01·s les prnpriét,aiires tâichent, par tous les rmoyens possibles, de s'enlever les ouv1•iers les uns aux 11.utres. I1un d'eux fit annonoe'l' dans les journ:iaux franciscains qu'il demandait des ouvriers pour sa récolte à Sa a-José, q n'une voiture attendrait les travaitllen.rs à la gare, et qu'un orchestre jouerait toute la journée dans les champs! Le mercantilisme, là-ba:,;, se glisse d'éJJillenrs j nsque dm1s les affaires rcHgieuses. A 'l'église baptiste du Calvail'e, à New-York, on an.nonce qu'on pa.y era les enfants <Jni seront présents aux services, en ,s ol'te que iles plu1, patients et les plus dévots peuvent, le dimanche, gagner Jeurs vingt sous. 1

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La conclusion de ceci est-elle que les négociants de notre pays d·e,v r-aient imiier les excentricités des Yankees'? Ah! non. Ohaq ne pays a ses mœurs et ses ha:bitudes, et les procédés américains, qui ne seraient guère à noti-e portée, du reste, tomberaient id dans le l'idicule. Mais ce q'Ue nous avons vou}u mettre en évidence, c'est l'aictivité, le ,coup d'œil, l'ingéniosité des ,commeryants et industriels des Etats-Unis. Leurs audaces, qui sans doute sont pro!ductives, portent un bon enseignement pour ceux qui savent observer, qui comprennent qu'aujourd'hui, pout « faire des affaires» il faut se démener un peu et ne pas s'endormir der1·ière son comptoir.

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Temps et pronostics "Nous sommes dans cette 8aison exquise, tant chantée des poètes, où Ili soleil réchauffe la tene, où l'oisea,u bâtit so,u nid, où les arbres pou·s sent leurs fouil1Jes verte,s. Gdlce à Dieu, cett~ arnnée, ,Je printemps a.ura été un vrai ;prinfomps, et non pas - com:me ,cela arr1ve pa11fois,, hélas! - unie se· ,contle édition, revue et ai,g,rie, .de l'hiver soidisan t défunt. AY~s cette satson re-v:i.ennŒlt .Je,s travaux de la ca,mpagne, les promenaides pour le citaidin qui vit tourte la journée entre les quatre murs de son atelier ou de son bnrea,u, les voyages pour le comllllrr<;a,n t ou l'homme q ni a le bonhetur d'avoir des loisirs. Pour les uns et pour les autrc,s , il est utile de savoir, autant que cela se .penrt, quel temps il fora le lendemain. A toute époque, d'-aiHeurs, le·s hommes ont cherché dans ,c e but à sonder les mystères du ciel, et c'est évidemme.nt de là qu'est née la science météorologique, qui rend déjà bien d es services, mais que l'on pourra perfet:· tionner encore, il fant l'es.pérer. Voici, à défaut de scipnce, quelques indications pratiques, bonnes it connaîtt-e relativement au tellllps qu'il fera. Les vents sont une première indication, car on ,s,ait que Je vent d'ouest amène ·l'humidité et le vent d'Est le S{~c .; par contre, le vent dn nord amènP le froid, tallidis que le vent du sud est chaud. Quand le temp1, est calme, souvent cela annonce un changement de temps, tandis qu'nn vent régu lier présagera plutôt un temps sa.os obangement. Les brusques sautes du vent comme disent JP,s m::nins. annoncent anssi nn changement. Les obser,ations pour les vPnts sont antres dans la plaine ou idans les vrullées, ,s uivant que celles-ci vont du nor1d au sud ou ,de l'ouesrt: à

l'est. On ne sent dans les va Hées <l u,e les vPnts qui •s ont dans la dirPctiou des vallées, aussi e,sl-il diffid1e de tirer des cons6q uenccs de la. di•rec tion des vents dau'S les 1·égions basses, il vaut mie ux alors observer 1a direction que sniYcnt les nuages. ·Suivant la forme des nuages, OJJ peut ·pt·ésagee le temps ,qu'il fera. Ainsi Jps nuages lég,ers, quand i,J fait un pPu :de vent de nord-es,t, indiquent le b.ean temips, ta•adis <1ne de grns m1a,ges lourds annonc0nt d0 l'omge et, souvent, maliheureuscment, de fa. g1•êle. Le ciel est-il pa.rsemé de petits nnagPs ou le idit poIIl!Illelé; or, le proverbs dit: Ciel pommelé, femme fa1•dée, ne sont pa,s de du tée. Lc s nuages res,sem· blant· ià des broui.llards et qui conn·ent Je> sommet des mouü,1.gnes annonoent de la plnie s'ils ne se ;di·s•sipent pa,s bien tôt. Quand lrs n ua,g-cs sont ronges an le<v,eT :du solPil on a. ,g-énéra,Jement de la pluie dans la journée. Par contre, le courber d1u soleil tPinté de rouge· est uu signe de beau {e'UlJps. La rosée e,st a ussi une indication dn l< ll1Jps et une fort'C ·rosée le s·oÎl' annon('L' ,du beau t1emps.. L<:!<s oiseaux nous fournissent égo:leruen,t id•e s indkations sui· le temps qn'H va falre. Ainsi LC's hh'ond<' Hes volent bas et sont agitée.s si le te,lllJps doit se mPtt1•e à 1a 1,JuiP. Les ;pinsons, més,anges et autres petits oi•seaux ,se ta.i.sen,t à l'approche dn ma'lrvais temps. Les cana1ids et les oies se baign('nt dans ce eas-1à, et l.e,s volailles se secouent dans la pou s·siè1'C. Nous venons d'éuumérer les signes que la nature nous offre; restent les instruments que l'intell'lige.nc,e <l.e l'homme a imaginés pom l'inidication du temps. Le baromètre, dont tout le monde connait le fonctionnement, ·est un instrument •précieux pour l'indication du temps et que tous les agrkulteur.s de1

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vraient posséder chez eux. L'tbygromètre donne aussi die-s indications sur l'hu'DJi:dité de l'air. I1 nons in,diqu e si ·l'air ambiant est surchargé d',bumidité; da.ns ce cas, la pluie e>st à .pt·éyoÏL', Le thermomètre peut ans,si douncr qnelques indications. S'il a bai,ssé en même t,emps que Je barnmètTe et q ne l'hvrr1~omèhe in,di,qne beaucoup• d'bn, h mifüté dans l'ail'. on pe11 t vrévo1r presque sûrement la pluie. Il y a !Jea,ncoup à fa.it'e au sujet dies vronosti1cs dn t,~mps, ('t les stations météorolo.giques ont au~devant d 'elJe,s un vaste champ d'expériences. 1

••• Les Alpes sous la neige ( Su.ite et fin) - Ainsi, vous, .M. Mauri{!e, vous hisseriez, par exempJe, sui· une paroi à pic, un cle ces Parisiens qui vous agacent, un jeune oisif iucal[)a,ble d'être utile à quelqu' un ou à queJque chose; ce godelureau perdrait pied puur n'avoir pas voulu observer vos recommandations et vous entraînerait infaillib~ement à votre perte; vos efforts pour le retenir seraient vains, et vous, qui êtes pèr~ cl.e famiUe, vous dont la vie est précieuse à bien des exi.stence·s, vous ne couperiez pas la corde? - Il ne m'est jamais arrivé de me trouver dans la situation que vous imaginez, mais s i j e m'y trouvais, je considérais que c'est par ma propre imprud.en.ce. - Vous ne couperiez ,pas la corde"! - Je ne la couperais pas. Cela êtait dit simplement, comme une chose toute naturelle. Un silen.ce se fit. Nous nous sentions tout petits devant un caractère de cette trempe. Avant d'ailler au lit, M. Maur1ce nous conta une légende de la vallée: Il y avait à l'alpe de la Louvie, au-dessus de Fionnay, un dra.g on horrible à voir, que les gens de Lotutier appelaient la << vipère ,>. Ce monstre anêantissait depuis sept ans tout le bétaH qu'on menait à l'a,l page. Les montagna1·ds ne savaient ,plus à quel saint se vouer. {:;ependant, un ancien conseilla de prendre u,u jeune taureau, de Je nourrir .de lait exclusivement, pendant quatre a.ns, et de le lâcher ensuite à la Louvie. Ainsi fut fait. Au bout


us de. la quatrième année, Je taureau, gorgé de 3a plaine qui changent à tous les tournants lut crémeux, bien en point et qui n'avait du chemin. pas.quitté l'étable .depuis .sa naissance, monA Venze, taudis que nous reprenous haleite a l'alpe en bondissant et en mugissant ne ,a u bord du sentier, une jeune montagnarfurieusement. Une caverne frappe sa vue· de nous invite il. voir son métier à tisser. il y flaire un ennemi et s'y Jauce tête baie~ Elle confectionne de belles couvertID·es de sêe. La vipère y était tapie. Un combat ef- laine à grands carreaux noirs et bl3Jlcs. Perfroyable s'engage. Le taureau en .sort vain- sonne ne lui a révélé les secrets de cette luqueur; ses cornes ont éventré la vipère; elle dustrie; elle les a devinés en voyant travailgit à ses pieds. Mais Je noble animal ue sur- ler les autres et elle a aippris de même toute vécut guère à sa victoire; un échauffemem. seule à démonter et à réparer son métier. de sang causé par l'ardeur de la lutte au- Et, afin de nous montrer comme il va bien, tant que par cette brusque sortie après uu elle enlève d 'un tour de main sou ·caraco et, repo~ s i prolougé, amena assez rapidemem ùras nus et en corset, elle fait courir avec sa fm. On se consola toute.fois de cett.e agilité la navette sur les fils de la chaîne. perte, car dès lors le bétail brouta en paix Sa mère, une bonne petite vieille à lunettes le fin gazon de la Louvie. est très fière d'elle et nos ma1·ques ù'admi'. Sur ce beau conte, nous a llons llorwir ration la co1nblent d'aise, si bien qu'ellle ne tout en nous souha,i tant réciproquement u~ nous laisse pas pa,r tir sans nous avofr titit beau lever de soleil sur des sommets éblouis· preu<lrn un verre de vin et des gaufres fusants ùe blancheur dans le ciel bleu. Et M. n_iantes, qu'elle a apprêtées pendant que sa Maurice nous conduira sur les flancs uu fl),)e nous initiait au tissage. Bec ùe Co1·basslère, d'où le Grand-Combin Sous le charme adc cette rencoutre, nous apparait dans toute sa majesté ... Hélas! 14! montons, pensifs, depuis une heure, un raimatin_. pas plus de soleil ui de ciel bleu que dillon JJeigeux, lorsqu' une forme humaine à la veille et pas uuc cime eu vue! Il nei..,e demi nue appar.a ît devant nous. C'est une toujours. Hôtels et chalets sont coiffés de pauvre idiote, vieiHe et ratatinée, qui s'est bonnets fourrés d'uu mètre d'épaisseur. défait de ses vêtements, ùes épaules à la Pouri;uivre notre excul'sion dans le haut de ceinture et qui, assise dans la neige, g1·atte la ~aillée serait, de l'avis du guLde, une té- sa maigre poitrine aux ,pâles ra,yons du so· mérité: nous renonç;oJJs crâneruent à Ja com- lei1l de janvier. On nous dit, à Chem in, que mettre et, après nous être rôti le dos au ~·est un tic de la 1pauvre créature et que, au poêle de i\f. Maul'ice pcudant quelques hèu- heu de de1neure1· chez les sieus, <lans le bas res eucore, nous quittons l•'ionuay et son de la vallée, elle fait des lieues et des lieues bo_n gardien. Et c'est alor'I, chaussés de nos pour mendier une assiette de soupe. skis, une descente merveilleuse sui· Lourtier Les moutagnards chez qui nous nous i,ompuis sur Charupsec. ' mes arrêtés en chem in se trouveut être des A la nuit, a1)rès avoir musé daus Je ùas ùe cousins du guide Maurice. Ils nous traitent la vallée, nous atteignons Vollôges. « Sur- comme s i nous étions de la famille et rendent plus amers les regrets que nous éproutout ne vous arrêtez pas à Vollèges, vou.. ~ serez.!ort mal 1·e1;us » JJOUS avait dit la jeune vons à. descendre de la montagne. hôtehere de Sembrancher. Erreur, mademoiIll. - .AU GRAND-SAIN'l'-BERNARD selle; nous avons trouvé à Vollèges des gens Le ~assage du Grand-Saint-Berna1•d, que fort affables et - le village n'ayiaut pas d'auberge - l'hospitalité la plus farge cbez franchissent dans la belle saison jusqu'à 900 voyageurs par jour, est bien déJ.aissé en M. Je curé Fournier. bivcr. li est telJe semaine de janvie1· où une De Vollèges, on est en une demi-heure tle vingtaine à peine d'ouvriers italiens s'y marche à Sembraneher. Là, Je touriste qui aventurent. La traversée, à vr.ai dire, n'est se rend à Martigny et qui se respecte fausse guère aisée par Ja neige. compagnie à la grande route et prend le Dams la région de la cautinc ùe rroz il chemin de mulets sur la rive droite de ta une lieue et quart de Bourg-St-Pierre, 'oJJ Dranse. On monte par là aux villages de peut ,se servir des skis sur un assez long parVenze et de Chemin, .d 'où l'on tombe sur cours, la pente étant faible, et gagner ainsi Martigny-Bourg par une bonne petite rout~ une fo,rte avance sur les ·piétons, qui patoute neuve. C'est une 1proonena.de charman- taugent atrocement. te, à tra-vers des ,pâturages et des forêts e, Cette cantine de Proz - l'u11ique ,maison avec des échaippées sur les montagnes et sur h abitée toute l'année enti·e Boui,r-St-Piene

et le Graud-Sai,nt-Bemard - est uue auberge confortable. Chose précieuse, une station téllé,phonique y ,permet d'annoncer aux religieux Je départ des caravanes pour l'hospice. li était 4 h. du soir, le 22 janvier dernier, lorsque nous quittâmes ce précieux gtte pour continuer notre ascension. Un jeune homme de Bourg-Saint-Piene s'était joint à nous. Le temps était beau, le ciel sans un nuage. C0pe1Udant un vent âpre souffJ.ait des hauteurs, ehassa.nt à ras du sol une fi.ne poussiè1·e de neige. Ce phénomène ,est quotidien en ces parages; .Ja. neige y est constammwt en mouvement, comme la mer; tel ·rocher à. découvert la veille disparait le Œendemain sous les blanches ondulations, trundi s que tel autre dont ou ne soupçonnait pas ia •présence (>merge tout à cOU!P de la neige. Après avoir traversé l'étroit défilé de )Iarcngo, le long des pentes rapides au pied desquelles coule la Dranse, on anive au refuge de !'Hospitalet, hutte de pierres à moitié remplie de neige et de glace et distante de que'Jques mètres d'une rconstruction du ml!me genre, qui sert de morgue. Notr., colllJJ.rn.gnon nous montre l'endroit oü périt, J'.autoonne dernie1·, un jetme bomme du val <l'Ao8te, qui renh·{lit dans son pays. li cheminait par nue be!Le nuit ·pou1·tant; mais, pris du mal ode montagne, il se laissa c),loir et s'endormit POU!' .ne plus se réveiller. NOlll loin de ·lil. .mourut, l'année dernière, une de ses compatriotes qui descenùait sel!lie du Grond-Suint-Bernard. Retenue depuis deux ou trois jours il. l'hospice par le mauvais lt.•mps, elle avait perdu patience et était partie à la déroùée, de peur de voir lui échaippe1· une ,place qui lui était offerte dans le canton ,de Vaud. An mois de mal, on t1·ouva son cadavi·e à. deux pus d'un chalet. Mais Je plus tel'l'iWe des accidents qui ont rentlu si trl,ateIDf'nt célèùres ces régions désolées, c'est celui survenu en novembre 1874, au· dessus cle -l'Hospltalet; 13 pers onnes furent Pnsevellies lil. sous .une avala:nche; cinq pul'Put être a rrilchées à la mort, grâce il. l'iutPl,ligenŒ des braves saint-berna1xl; au nomhre des vicUmes se trouvaient dewx religieux. Un .peu plus haut, dans la s inistre Com be des Morts, une catastro.ph,e semblable eugloutlt le chanoine Cart. A ces récits lugubres l'arrl,ée, il. gt·andes enjatI11bées du jeune frère ,A ntoine et de Barry fnit la. ,plu~ ngrêaùle cles diversions. Frère Auloiue est ni.ma·ùlP.ment eovoyé :\ notre rencontre. Il nous adminis tre un cor-

diàil, comme si uous étions à demi morts de fro id et de fatigue, et Barry, le bon saintbemard, gambade follement à nos côtés. Nous reprenons notre escalade. Ouvrant la marche, le jeune religieux ya d'un train qui met nos jarrets à une rude épreuve. La bise est plus mordante et sous le fer des bâtons la neige cllante Iamentablmnent. Mais le paysage est d'une beauté merveiJ!euse. Aux rayons du soleil a succédé, sans la transition du crépuscule, la brHlante clarté de .la pleine lune. La cime du Velan bril1e comme · un dôme de cristal. A sa droite se dessine le col de Menouve, passage escal'pé, à 2700 mètres d'altitude, où se risquent par les plus mauvais temps les innoimbra.bles conti·eban· diers italien s. Un épaulement de la montagne nous le masque bientôt .et void qu'.apparaissent les pyramides du Mont-Mort et de la Chena1ette, entre lesquelles dort l'hospice. Nous pénétrons dans la Combe des Morts. Une dernière grimpée sur un roide escalier de neige et nous voilù au but. li est 7 heures. ..... Nous avons passé 48 heures il. l'hospice, comblés de soins et de prévenances. Une dizaine de religieux seulement s'y trouvaiC'Ilt. C'est le moment 'Cle l'année où, malgré leurs tournées jouma,liè1·es 'Cla,ns la neige, les bons Pères ont un peu moins de besogne. Leur joumée n'en est 1pas moins bien remplie. A 5 h. 1/2 clu matin, une cloche carHlonne le lever. Un qua1·t d'Jleure 1)hlS tard, toute la m11iso.nnée assiste déjà au premier office. li y a une hrôve récréation wprês le dine1· et un e antre le soir, entre 7 et 8 heures. Le ma1·di est jom· de demi-délassement, en cette saison du moins. En été, l'aff luence .ries voyageurs empêche toute distraction. Un certnin jom d'aofit, l'hosipice hébergea. 800 ,p ersonnes. Comme il ne possède l))as autant de lits, une bonne .partie de tont ce monde pass,a la nuit comme .Il put; 50 Italiennes durent s'a.ccommo.der d'une cha,mbre de dix lits. Deipuis a été entreprise et menée à. bonne fin la cou.struction d'une spacieuse ùâpoo. dance de l'hospice, où de nombreuses petites pièces 1·ellllIJlacent les vastes do1·toirs a.ctuels. Cela. fait le ùouhem· des fwmilles, des voyagems que la perspective cle dOl\mir en compagn ii> d'inconnus rend malades, et des tout jeunes mariés qui se figurent tl'Ouver là-haut la so.Jitude icléaJe. Ce fut pour le StBernard U'lle grosse dépense. Si encore les rel igieux pouvaient compter sur la généros ité des touristes! Mais la ~llupart de Cl!UX à


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150 qui ils accordent si libéraJement l'hospitalité sont de pauvres diables d'ouvriers, et les autres donnent it ll)eine, par leurs offrandes dans ,l e h·onc de la cha,pelle, la moitié de ce qu'ils débourse1·aient i1 1·aullerge la plus modeste. Cette ingratitude n'arrache pas une plainte aux doux religieux. La règle de leur Ordre est le dévouement sans borne, et ils ne voient rien de méritoire ù l'observer. Dans les rares loisirs de .Jeur rude existe~e. les religieux trouvent le .moyen de se livrer il de savantes études et d'enrichir leur hibliothèque, leurs collections d'.anüquités, de géologie, d'ent}.omo1logie et Jeul' remarquable médailler. L'un d'eux, M. Gross, est un poète délicat. ltls font aussi depuis quelques a,nnées du .paUnage s ur neige. Un An· glais leur a envoyé des skis norvégiens; ils en ont fabt·iqué sur ce modèle une dizaine cle paires en bois de mélèze .et i1s n'ont pas ta1·dé ù devenir d'.incomparables rpatineurs. Nous avons eu la bonne fortune de patiuer ayec eux et d'admirer leur ha.bi1leté, leur hardiesse et leur endurance. C'était le lemdemain de notre arrivée. Chaussés de nos iikls, nous avions entrepris seuls, le matin, par le broumard, une ,partie à l'aveuglette sur le lac recouvert de 3 ou 4 mètres de neige et .sur ~es pentes du Mont-Mort. La meute des saint-bernard saluait de ses hurlementl'I nos foumes spectrales. A notre retour ù l'hospice, ap1·ès 2 1/2 heures de mouvement, Frère Antoine nous propœe pour l'a,près-midi une glissade il. trois jusqn'ù !'Hospitalet. Un saut de 400 mètres! Mais qu'est-ce que cela pour un patineur de sa force. Prenant les de,van ts, la soutane retroussée, notre maitre ~&-skis vole comme un tmit le 10111g des pentes, contournant ,prudemment les rocs à pic, et .'lrrive au but en d ix minutes. Nous mettons nn peu J>lus de temps à l'y rejoindre, les bosses et les creux de cette incroya.ble piste étant loin de nous être familie rs; ruais noh·e plaisir n'est pas moins vif que le sien, et nous voyons une fois de plus tout le parti qu'on peut tirer de cet ingénieux et si simple a.ppnreil de locO'lllotion. Pas moyen, par exelll(Ple, d'y recomir pom· remonter l'étroite gorge, et ce qui a. demnndê quelques minutes il, la. descente exige plus .d'une heure en sens contraire. Après cet entraînement, nous n'éprouvons 11u1lle hé~itiation :l renouveler l'exipêrience, le jour de notre départ. Quelques-uns <les religieux, parti~ de bou m:ltiu. nous ont dC'vancés. lis ont glissé en un clin d'œil au

chalet de la Pierre, à peu de distance du défilé de Marengo, C'est jour de t·écréation. Hs vont se délasser lù quelques instants. Deux heures vlus tard, en coIDJpagnie d'un aimable chanoine, nous suivons leurs traces ou 'Plutôt ce que nous su[>posons être leurs t11aces; car iJ nei,g e et 11 fait un brouillard si é.pais qu'on n'y voit pas .à vingt pas. Ni ombres ni lumières. Aucun reilief ne s'aœuse. La neige et la brume, tou, est au même blanc mat. Le ciel et la montagne ne forment qu'un. Saus les patins qui nous entraînent avec une vitesse ,plus ou moins vertigineuse, selon le degré de la pente, nous ne nous rendl'ions pas com,pte des accidents de l.a couche de neige. Que de cuJJbutes dont cet invraisemblable ipaysage gar dera le secret! Nous atteignons ~a cautine de Proz, 22 minutes a,près avoir quitté l'hospice·. Les religiem: y vont ordinairer<tent en un quart d'heure. A pied, c'est une course d'une be.ure et demie, et encore ne faut-H pas « lanterner )l. De la cantine à Orsières, fül.nerie. Le brouilJ.ard s'est dissipé. Sur la route, la neige est moins blanche et plus rare. A Orsières ml:lme, il n'y a plus moyen de chausser les skis. Adieu les épaisses blancheurs du Saint-Bernard, adieu les ténèbres laiteu~e-~. adieu les glisRades fantasmagoriques. V. F.

C( Tante bct•ceusc! i> C'est le mot chaJ•maut dont on a.ppelle, eu Allerua.gne, a.vt>c bienveillance, ce qu'en F rance on nommt>, trop sonvent avec un dii<laigneux som·ire, une « vieille fille )l ! Quelques vers méchants de nos poètes sati riques ont suffi pour faire ,le ln. vieille fiLle, aux yeux de bien cles gens, peu oùse1·vateurs, 1m type qua.si ridicule. C't>st là, exceptions à ,part, une injustice criante. Le monde, un certain mon<le tlu moins, l.lP. peut comprcutlre la vocation, hors cln oloîh·.e, au célibat volontaire. Il le pardonne ce· pendant au vieux garçon, qui ne pl'éfère tl'OI[) sonvent cette situation que par égoïsme t>t i'ibertinage. Ou su,ppose trop facilement qn' une fille ne se mal:Ïe pa.s qJarce qu'elle u'a rien qui puisse la faire ret!hercher, ni fortn rie ni qirnlités personnelles. : Si l'on voula il b ien jeter· sur notre sori;;til contemporaiue un regard plus attentif, on

s'-ex,pliqÙe aisément que, malg1·é tout, ~e cloître se peuple de ip,l us en p.Jus, et que, dans le monde, 1< Tante berceuse>> devienne légion. Est-ce que le mariage offre d'assel', hem·eu,ses perspectives, assez d'espérance, de fixité, de bonne enteinte et de bien-être pour tenter beaucoup de jeunes filles de s'y embarquer? La traversée est-elle d'ordi-naire si heureuse, alors même que ·Je navire soit ll.ù tl~art couronné de fleurs et porté par un souffle de bon augm.·e? Passe encore les or.ages fréquents; .mais ces ini•mitiés et ces pel'ficlies, cses ,catastrophes et ces ruines, ces ruptures b1,uyantes et ces divo1·ces, toujours suspendus s ur la tête de l'épouse, tous ces scandales, ces désastres et ces malheurs dont eha,qne jour a.pporte la nouvelle, tout cela n'est-il pas fait pour décider l'adoles· cente à ne po·int quitter le port de son tranquille célibat? H en est a ussi qui sont surprises ;par l'ilge tandis qu'elles délibèrent encore; mais, sans compter eelles qui ont entendu la voix du fiancé dlvin les invitant à se vouer, pour son amour, même ·au milieu du monde, à la solitude du cœur, combien qui de bonne heure ont pris, par prudence et par choix, le parti de vivre seules ? Mais le plus grand nombre est ùe celles qui, en restant dans Je célibat, obéissent à des in..'3· tincts de dévouement, à des desseins de charité. Oui, elles sont noru,breuses les saintes filles qui choisissent le célibat par esprit de sacrifice! Il y a les vieux parents à soigner, de jeunes frères à éleve1·, ·les orphelines de la famine à garder. Hors de la mai'son la charité les 1·éclame aussi. EUes. semblent avoir renoncé à être mères pour devenir les mères de tout ce qui souffre autour d'elles. « 'l'œnte berceuse ii a trop de sollicitudes et d'occupations pour songer à prendre un époux et à se donner une nouvelle famille.

*

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Et combien tous ces dévouements, que le monde trop distrait ~rçoit à. .peme, renfe.r.ment so uvent d'héroïsme et supposent <l'élévation morale et de vertu! Reg.avdez donc autour de vous. Vous n'aurez pas ùe tJeine à découvrir de ces admi1·ables victirues ùu célibat volontaire, vierges au cœur d'or, qui ne sont nuHement tentées de se crok e des modèles ni dignes d'aspirer au prix :\Ionthyon. Celle-ci passera ses belles an,nées au chevet d'une mère paralysée, cel· ·le-JfL :auprès du fautel)il de son vieux père ave Ligle on affall..1li d'esprit. Toute la vi-e de ces rie1·ges sublimes est là dans ces pauv1·es

foyers où la douleur et l'infirmité se sont établies en ·pe1,manence. Que d'autres com·ent se déla,sse1· en l'air ,pur, s'égayer aux douces promena,des, s'enlv1·er des joies mondal:ues! Donner à. ces vieillards les soins tendl·es, minutieux, varfois rebutants, que ré· clame leur situation, voilà qui .suffit il. ce~ généreuses filles. Sans murmure, sans impa· t ien.ce, veinant à tout, eUes porteront Je joug de l'assujettissement, parfois du clé· go(lt et de la mi-sère; elles regartleralent comme un crime de songer à leur délivrance plus ou moins prochaine, et alors qu'elles a uront fermé les yeux à ces êtres chéris, c'est alors serulement que les douleUl's et l'épreuve leurs paraîtront commence1· pour elles. Quelquefois même ce n'est vas pour un père, pour une mère que tou te cette tendresse est dépensée. Ce sont de grands-parente dans la décrépitude et au retour d'enfance qui reçoivent les soins les plus assidus et les plus affectueux. Leur fils, leur petit-fils, seraient absolument incapables de ,préparer Iew: nourriture et de remuer leurs couches. A peine ou,n iraient-Hs la bouche pour leur dire un mot de consolation; leur petite-fi;Ue trouvera seule les accents les plus doux pour les encom·.a·ger, les consoler, leur donner espoir contl'e toute espérance, relever v&s 1e ciel les pau!I)ières qui vont se fermer bientôt sur la terre. Les rôles sont alors intervertis: la petite-fi.Ue est devenue la mè1·e, il s'échange eutl'e elle et le veillard des intonations tendr.es et caressantes qui sembilent 1·éservées entre la mère et l'enfant. Le vieillard acca!)te avec attendrissement ce renversement des rôles. 11 berça aun·efois .sm ses genoux la jeune enfant, il l'a.musa, la ravit par de mervei'lleux contes: pour elle i.J eat toujours des joujoux, des trianilises et des caresses. :\1aintenant ce sont les douces représaillles: elle est heureuse et jalouse, la vieille enfant, de lui rendre ses bontés d'autrefois, et •Jul, le vieillard iIDIPotent arvec une la1·me et un demi-sourire plein de mélancolique tendresse, il semble dire :l la « chère petite)) d'antan. « Ce sont lil des enfantmages, il est vrai, ,ru:ais je suis si heu~·eux d'être ton enfant! Jl Homère est ùien touchant lorsqu'il met ces paroles dans la ,bouche du vieux Phénix. gouverneur jadis de l'eufanee ,d ' Acllille, et venu, avec le prudent Ulysse et le bouillant Ajax, sur le vaisseau du héros ulcét'é pa1· l'outrage, pour essayer cw Je .t'Jéohir et de le faire 1·etourner a.u combat: « Acblile, semblable à un dieu, je t'ai toujou,1.·s aimé du


i52 fol.lid de mou cœu1·. Te soruvie11s-tu des soins provoqueut une actiou destructive. Les déqu~ je pris de ton en.fance? Tu ue voulus ja- Cb.al'ges électriques à la tel'l'e, qui se produimais te mettre à table sans moi, prendl•e ton sent fréquemment dUl'runt les or3iges, détrui· ~apas d~ns fa ma.i son de ton père avant que sent souvent ies arbrœ. Je ne t eusse mis sur mes genoux, pour te • préparer les morceaux et porter la coupe il. * * tes lèvres. Plus d'une fols tu !Souillas ma tu* MAUVAIS GOUT DANS LE VIN. nique en rejeta.nt 'la boisson de ta bouche su;r Chacun connaît Je traitement par l'hu!Je ma iPOitrine. Dans ces pénibles années de pour enlever aux vins leur mauvais goOt !',enfance, que de mal ne me suis-je pas don- c?mme cel1Ji de poUl'ri, de moisi, etc. On inné pour toi! » d1q~e un moyeu encore plus efficace pour Ainsi pourrait di1,e plus d'un vlcilllard bri- attemdre ce but, c'est le traitement â. la fasé ~r l'ilge à sa petite-.filJe cheœhant à le rine de moutarde. Pour éviter de donner un distraire par de CU'l'ieux récillS, et par de gotlt de moutarde nu vin, il faut J'ébouillandoux chants, o•u bien assoupir, en ,murmuraut ter. On pl'end chez Je pharmacien de la mou. le 1·osaJre à ses côtés, ses viei1les paupières tarde fraichement moulue, on fait bouillir devenues rebelles au sommeil. un 1/2 I. d'eau par 100 grammes de moutarde pendant une demi-heù.re. On laisse reposer (La fin •p lus loin.) pom· enlever l'eau qui surnage. Ensuite on délaye la moutsrde comme on Je ferait ia.vec de la colle ù raison de 15 à 60 grammes par 10 litres suivant que le goOt est plus. ou moins intense. On verse cette mixtw·e dans * LES ARBRES ET L'ELECTRICITE. - le tonneau par la bonde, on brasse vigoureuLe Collège agl'icole cl'Amerst (Massachu- sement et on remue encore le tonneau 4 ou setts, Etats-Unis) s'est livré en juin 1903 il. 5 fois dans lu journée pour remettl'e en mouune st11·ie d'e:x,périeuces sur les dégùts a~x- vement l'épais qui se dépose. Le lendemain quels sont exposés les arbres ombrageant o~ tr1ansvase et ou colle. Si on n'a pas enles 1·outes, par suite de !'.action ùu coura.n.t t1/lremeut enlevé le go(lt a_e moisi an vm électrique. Nombre ù'a.rbres sOOJ.t 'dêtéc·ioréS 1):81· cette opération, on l'a au moimi fortepar l'arc éJectrique que prnduisent Jes courts ment atténuô. circuits. Les courants dus ·a ux pertes, pa1· Jes ,. * "' isolatew·s peuvent également ·e ndommager * Une bande ae volem·s venait d'arl'êtei· les arbres. On ignore si jamais des ai·brns nn vieux curé, auquel ces aima,'bJes bandits ont étê détériorés par Je courant aJte1·natif; ne de11:1andaient, pour toute l'nnçon, q1H• dt' par contre, pareille avarie a été occasioruiée leur faire un sermon dont ils ,po111Tni~nt compar le courant continu des tramways élech·i- prendre le sens et Ja portée. ques, lorsque le pôJe ,positif se trouve re-Uê - Mes chers amis, commença Je hou prêa ux ra!Ls. La résistance él8Ctrique <les arbres tre, croyez que nul plus que moi ne vous vivants est assez élevée: on n'a donc pas à plaint de tout son cœur. N'êtes-vous pas à redouter d'accidents au cas de contact dil :l l'exemple de Notre Seigneur, ve011s au m~nnne J•nptnre de fil. La plus faible résistance claus un rnisérnble boug,e? Et chnq'l1(' f'St celle dn cambium et les p,a1·tiœ adjacenJ~~n· de voit'e c1,ue'l:le vie ùe sou.ffra uees. tes. On a, à ce ,s ujet, trouvé entre autl'es les n t!tes-vous pa:s iusnltés, maltJrnitéR, jngés valeurs s uivantes: et condrumnés comme Je Sauveut· du moude ? Ol'me: - ~ravo! bravo! cria toute la troupe de~ Eco1·ce extérieure rn2.ooo oh1ms. bandits, flattés comme on pPnt le croi re Aubie,.• 11 ,300 d'une teJJe coonpa1~·isou. ' Cambium 10,698 Enfi~, mes chers am is, comme l<' Cllrist, Bols proprement clit 98,700 vous subissez un supplice horrible, en prêErable: senœ de la vile 1u111titl)]de qui se 1·it cle vos Ecorce extél'ieure 29,000 olims. sonf.frances ; comme le Ollrist, vous descenAubier 18,000 de~ _aux enferR. Pa.1· exem.ple, vons y reRtez; Cambium 138,000 vo1da la sen.Je diffé11ence qui ex1ste en.tre voLes cournnts faibles favoriseut la végéta- trP condition et ceJle <le l'Romme·Dieu. tion, le Pouraut altf'rnatlf plus que ,l e courant cout.Lou. Les courants a.ssez intenses

Vadétés

?e

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nOlIDlbraibles com.mença le salut; a:in,si furent préprurés pour les â.me.s de.s fruits 1eixœ,l1lents 'do.nit œl1ui-lià. .seul apL'Evêché de 1Sion nous œmmu,n:ique1 préciera ju·ste!melllt •le prix, q,ui -con},e texe d',un iréœnt bref de S. S. l·e1 ·Il'ait J.a vertu du •sang ,rélpa,nldu ipaT ~e Pa,pe Pfo X, par lequel l,e •P ère ioom- Ob.r ist; a.in.si, à l'-e<ncontre de ce qu'on mun Ide tous ,1,es fidè1es recomma,n!de à ipouiva:it a.ttendre die la dés1umion die.s êeux-.ci J'œuvrie de fo. ·Propagiation de for,cie.s humain,es, 001 a merv·eHleusela; Foi tout en éleva,ni: au rite ldouible menrt obéi à la ,loi qui ·eommamld e de majeur la fête de s. Françoi·s-Xiarvier, pl'opaiger l' E'vaillgHe. le gtlorieux apôtre des Indes et du Ja·P énétré des mérites de cette aissopon. Voi.ci l1es :prirncipaiux passages du cia üon, ·N ous n'aivons jamais cesse de ,document pon1:ifirca•l qui n,ou,s el!lt C-Oilll· Nous sentir porté vers e:Lle, 1J1i de l'aimuniiqué : der da.lis la mesure restreinte de Noa « Au p·remier ra,ng par .son utilité forces, tout disposé à faire •pour elle et son a,ctio,n se iplaice ·c ette Œuv.re di- ,p lus en,corte, si la g.râ,ce de Dieu Nous gue ,d',u,ne t.ouverai.ne louange, qui a en dou.nait l•e pouvoir. Maintenant, reçu le nom iUustre de <( J.a Propa.ga- pu:i,sque la bonté du Dfo,u Tout-P,uiS'SJaint tio~ de la Foi ». Elle ,semble être ,née Nous a donné de dispenser a,ux fidèe.t a.voir s,urgi .au miil~eu des ·h ommes les, du haut de cette .chaire id1e Piel'lre, par ·une i'lllspiratfon toute •divine; ear des faveur,s s:pirituelles, Nous ne vouil est eo,mforme ,au plan d:e. la ,Provtl- lons pas omettre d'honorer par une dellice Ide Dieu que le peu,ple fidèle de rnariq,u1e de N·o tre ,spécia1e bienveilla:ul'Eglise, qui .n'a •p a,s reçu fa. mis·sion ce l'association que Nous venons de •cle 1prêch<e1r l a doctrine rdu Ohrist, aide louer. C'est pourquoi, en vertu de No<eepen1dant, par ses .secoars et ,ses sub- tre autorité apostolique, ,et afin qu' sides, les. hérauts de 'l'Erva·ngile. Voiaà a.ux apipui•s extérieurs fournis à I'aspourtquoi l'runolllr du Cbdst . Rédemp- sodatioiJl viennent s',ajouter ég,a'leteu,r, pres·sa,nt ile cœur d'·hoIDJIIlleS ex- ment la protection et la grâ.ce ld'EnceJilen t-s, hmr a inspiré Ide réunir en haut, No'Us lui choisisson,s et donn-0ns .une a,ssociation les ftdèle.s d·e tous, les -SAINT FRANÇOIS-XAVIIDR COIJil· peuipl,e,s iet de toutes les na.tions; de me Patron oél-este, et Nous voulons les fai-re conrtriibue!l' de leurs biens aux qu'à ,ce Saint soient aicco,1,dés tous les S·aintes expéd:ition.s des missionnaires; honneu,rs dus aux célestes patrons; de de venir au seeour.s d•è·S rdisip,e:nsa.teuir,s ,plus, pour que 'l'extension d•e so.n culte de diose.s sa:intes, en associa.nt lem.' et un surcroît d'honneurs liturgiques prière, •et a.ins,i d'ohtenlr l'<jbjet de viennernt encore augmenter sa gloire, tous ·lieurs vœux, le .progrès du Tègne Nous élevons !!la fête au .rive double de .Dieu suT La ter.re. ,' l'out·~emonde.sait maj'eur. qu'un:e ,tel'le a,s,sociat.ion a g,ra:nldemen t li existe entre ,ce Haint et l'Œuvre mérité die la propagation de la foi chl"é- ide la Proipaga,t ion de la Foi des raptienne. Si des ·ressou,ree,s permett-e.nt po1,ts s·péciaux e1: pet\soun1e1s. En efaux envoyés de la dodrine catholique fet, F,ramçois, de so,n vivant, ,s.'ap:pliqua d'atteindre Je,s contrée·s I,e,s plu,s éloi- avec ta.nt de zèle et ta:nt ide succès à gnées et 'les ,p lus bar1ba,res et d'y poœ- fa.i.re pénétrer la vér.ité -chrétienne au ter le,s ·bioo!faits de not,r e rel~1gi-0n et ,sein des nations, qu'•ern lui ,semble de la dviilisa1:fon, ,c'est à la gélllérosité ,1,00,pparoître un instrume·n t de choix de ·c etre n11ble a,s,sœfaition qu'-O·n doit de ·Ja pui.ssamiee divine, comme ·dans la l'ait,r.ibuer. Ainsi pour des peuples in- personne même ides Apôtl'es.

Propagation de la Foi


155

154 Aussi, ~ous avons le :f\ennc esp oir qnP ùet tc a,ssodation 1Tt'S niobl(' va ::1e dél'doprpc1· df' .1,J.us en :plus, pa1· l'inlvrees·si,o n ùe Fraur ois, et que bi·~n lôt, pal' l' a1bon•dunec de ses fruits, le nom· bI't-' dt-' ses asso{;iés, la libéralité et Je zèlP l1'e ceux qui e,n cormwun lui rupp0trll:'11t le urs auJIDô nes, elle arriveea à réa.l il'l c-t· cetl,c chose sublime et éclatanl e, il. savooie que, comme J.e Chri st a i.n stitué son Egl ise 'POUT 1pré.pairer ie salut de tous ceux q ni croient, de mê11lt: Dieu, da ns ,S,f'S cles,seins, a fait naiÜ'<' l'association doe la Prnpag,a tion de la Foi, pom· fai,re reaplerudi,r l a lrumière <l~ l'Eva,ngile aux yeux de ceux qui ni· eroient pas encore. E t, sa.ns donte, à ,c e l'ésultat contril,u10 1·0.u t bi:'a ucoup déjù les efforts gén~reux fü•s ,catllol iques, même s'il,s se dépPnsent f'n I i bércllJités i n.diYiiduell cs; 1uai.s ti1Pn ,ne sf'm plus profitahle qne l'o,11gnnisation des dizaines ,parmi les cath o li,ques, selon de très sages règle·menits; car, moi ns les effo1·ts ont de cohésion, moinid,r c est l'effet peoouit, f·I·, au <:o·n ü·türe, les c~ffot'ts unis et ordonn,fi s sont très puiss.a.nts. Agir indivh] u,pJl euwn t, dir.ons-Nous, ,c 'est· ibieu ag-ir: mais, agir avec ensemblf', c'•N;f: a,g-ir comme i l faut. Que le Christ, qu i a sauvé et régéuéré li> gt>m·P humain , p,l'OtègP J'Œ}uvl'~ par s,a. .gril.ce •r t flOil Recours, puisque c'Pst :\ propager le Très ~aint Nom ,dn Cb1·ist· que s'appliq ,w ,l'Miso:cia.tion: on i, n,o ns qu i vivo,n s r.acb etés non pas à. pt·ix <FM· et: d'argent, rnail'l au prix <lu sang pré.cit:'UX <lu Fil•s de Dien, n-0·ns avons le devoir, avant tout, d'a.tti1•n à force d e p rdères l'aide de Dieu.

Le radium et !'Eucharistie La sden.cc est diep nis q uelq ue temps intéressée e t intriguée au p lus haut poi,u t, n n peu trou,b lée mê1DJe, par les

proip,riétfs d' tm corps réremmf'nt drcouvf'f,t , le rmdinm . 1< Les 1pt·op1·iél'és dn radium, Pcrit M. d'A1·sonv:l'l, membre de l'Institut, bonle,~e1·.seu'1. nos idées ,s u 1· le:; fo t'Clt'il et la mat ière. Le radium dégag.P con,;,;. tamment de la lumière et de la cba leUl', éLe l'électricité et une matièL't:' SLtbtiJ.e, impon-déi,aiblc, qu'on pcn t transv,ascr e,t eondenser. l i dépr11:,1l' eonti1nud1cm ent une qna,nlité d'·é n e>r·gi.e con,s•ildérable, en ,consP,t·v,rnt Jp mf>rn~ ét.at Pt le même poi1ds. Ce t:Oqi:,1, qui :s.embüe en co,n .frallicliom ::rvee 1-es lois jus.qn'iici eotJuucs ùe la w,.ll"iè1,e, ré,ülise l1c mouvement per,pétuPI <lont Ja conception mêomL' pa n1,i ssail. a b:s indic aux sa,vanh":l cl aux 11J.iil0S·Oc))hPs. Le rnùium rn•nstitue ,l 'énig11 H~ lu. pins tl'Oublanl,e d e 0e h•mps, pom·tant .~i fé. <'Ouid en éllligmes. >i E,s l -il p1nmis ù'éta bJi.r une compantisou t'(]spee l uem;e euti-e t·-e t:orps ruys tél'Îcnx, énigrua.üq11e, t>t la f;;.1 i ut:> hosti<'? Ll' rnù. ium ,ùégage pe1·pétn:efü>ment <le lu lumièl'P, df' la e l1;,ù eu1· et dt• l'électri(;Hé. li est, so.n nolll l'iruùiquP, le coq,s radio-aietif , ra.yon llJant va·l' w imf>mc; ï.l est lue' L·,1:,0•11 derenu ma1i è1·e. D e même l' b oslie, n't..'6-l-eHc pas JJOUl' nos [unes un foyer 1pet'JJéüwl ùe lullliè1·P, dt• clHl len r ,e t tl'én,e rgie '! Elle t'Cla i1·e .nos l'Sp1·its, PlJ.e ~-p,eha.uffe 110s <.:œu1·s, l"llt! élecüitw nos volontés. Eill" <; ou lient 1:ülui qn'<w a j 1Mtem1t-' DI a.ppe lé l,e rayon, le ra.yo..u fa i l dwiT, t:,H' k \T{'1:b<· n'1•,st-il pa:,1 h~ L,lyou ·? E t ll• VedH~ s't•st fait diai.L', d il a ha.bilé pa1mi nous. Le rra)(] i u m p rod nit nu tl'a rn iJ e t dép,Ms e contiuuellemen.t <le l'6ne1·gie sa.1H; s'épuiser·, saTis ,s·avp:H1 v1•i1·. 8a,n s s'épnise.r, san.s s'a:JJ'JJan•vrfr, ·l' b.o,srt ie d\'i.fi.e lP mon<le t•t aecomplit lt:> ti·:i., a.il pro,digieux ~Jie la sn,n,e;frfie;a:t io,n (l p,4 ,Î.mt's; to njours t>l,1<' gu1·Ùl' sa n·L'l u Pt sa fo 1,c,e infinie:-1. Le raiùinw e·st 1'arissimc, et .pour 1:e1

vues de bons maîtt>es. Miais les .ma1.tl'~S . est très cher, jn:comp,ara1bleme1~t ne peuvent p!i!S tout. On leur eonfl·~ 1a i 1 iplus ch,e1' q11e Il' d'iamaut c t ,le rœb1s . souvent œne .centaine d'élèveB ! 11s ·do1s11bstamce co,û:te vent les teni'l' cal.mes, déve~o~per l,e•u.L· U,n "'o·ra:mme de cette ·,1 1·iom, et a1t:tue'hlPme·nt -près .d' nn: mr, . l'•o n esprit et for.mer ],eUl'. conscie-nœ: la ,di.t qu'i,l n'.Y en a encoee que ,deu~ dan~ tâ•che paraît sœrohumame. l e monlde. L'host1e est ·00 ~~,u ne.' par: •L'ins truicti,o n de l'enifan,t ne ser~ jac:,e que DiE>u a v ou,ln e,n. fawe la fo,1.; "'O't.ÎS qu'ébauchée •à l'école; on lm a ptune iùe tous. Mai,s combien vaul-elle. , ' · à ter· on comp . ' UuP p etite hostie llH' pèS1e guère plus preml à li r e, à écrire, ne l' instruit. Mais cela e~~ suffisant, ,ù,.nu. gram:me, mais ,sa va}eut' d épass: infini. mE>nt l,e vrix ùe ton:s le,::1 •U10D1de:-1, ·car en s·uppo,s ant même qu il ce·s se ses é1 udes fort jeune, elles se cœn,plèt\ id(' tous les saleiils. _ L'bo,~Ii.e, p:ll' ],e mysl~l"P de l; lran~- l'ont tout nat1rnellernent à mesure qu l . ·11· . En est-il \de même id e la for· o é !'lU.bstantiatioll qu'elle impose ..i ,n oh e v1e1 11a. mati.on de ·sa conscienc~? Non. n r . ..< • se et Ji"c:onJoe,rte nos c1·0,_ya,nee, Ù~PLl·S c . , • i{léi:'s Hill' les lois de la matière. Aussi 'Pète sa,ns y bien réfléchir que la ,consderuce est innée dans l'hoimme. Cela J;:1, siei·rlllce u.tbéi> di sait. « C'E>,sl tJ/ll.e ab· :;u11di lé!>> Et, ,goguena11de et su.per-be, n'est 'Pas vrai. La. ,c onseience de l'homme se. fol"ll1e elle i·i>jel"ait la présenee _1·éel'le. '~.~ swi,:;nc:1' v,éei.table répondait: (( C c.,t dans l'enfant qui s'éveille à la vie. ~lle v L·ai il y :t mystèt'e, ruai,s ou 11~ P:eut est créée par les en seignements qu ou ilérn'o1nl iet' qu'il y ait eonha:d10tlo_n. nou,s ,don.ne, elle se mo,d~le ~a.r_ l'~xemNous coruuaissons si peu les propmé- ,p le, et ,plus tard, elle fait s1 b1.e,n pa:rtie ,de ,notre natn.re•l que nous croyons 1f:-1, ,d f',S CO rps ! )) EL voiei qne le t'atdium vi0nt :Jonne:· ,-rai,roent que nous sommes avec elle. lu, ansf;1, L'c,nfan'i: tout jeune n'a pas de consi"I .ISOll a.~ l ; t f·o',· I1c i·atlittlll · ' b~onlcvn·RP ,nos co,1urnis,s,a,n,0f>s die la cience. A,e.c quelle tranquilité, ~uelle wa.tiè1·.e Pt <J.e ·l'é n cl'gie ; .et, eey cnfül:lll~, joie m ême, jl ma,rtyrise les ~mm.aux on u c ·p ent ni.et· l e raidwiu: il ,c,s l là qui l'entourent. Il les a ime m1eu_x que sous nos v,eux ag.is,sa,nt el ·rayouna;~t. ses jouE>Ls pnrce qu'il l es ,s ent vivants J)h~stie ~·es l-~lle pa,s, erle amssi, a,g1:,;- et·, i)eut-êtrc, paT.ce qu'ils orient s:ous s:rnl1· el. n1yo n,nanle à tou,s 1es égaTds, ses coups. Devant le p~us horn?l,e lJ l"Oll Y,ult sa ,tJ:lt,n·f! divine ·~ ar s~ pro- s,peclwcle, il reste impas~1ble ou s,1mp i:iéLés diYi1Joes_'? Toute rntelllig,en,c~ p·lement curieux. Un a cc~d ent _se pr?· duit-il dans la rn e: La p,h?'~ion?mi~ doit doThl' s'inclitn~r d evan,L .c-ll~, l_arlo des as·s istants ex.prnne la p ibé, 1 ~or l 'l'l' l' i ·~'é<·lai1'e1· ÙP ,s,P,H irndéf"i>ct.1•bles r eur ou l'in,di.fiféren ce ; celle de_ 1 :n· 1·llj'-O n.s. fant exprime se ul emen t la cur10süé. Il peut s' acc-0utunner ainsi à tous le~ s-pectacles. Des p arents anxie_ux d 'é.:71t e r à leurs e n,fants des émobons tnstPs lcnr cachent la mo1-t, les éloignent d'une cérémonie funèbre. Ils ne font Notr e époque compte1·a: ::i.o nombre que ,d évelopper en eux une ,p eur_ maladl' sc·s <rloi1-es celle ·d'avo11· eu le sou- diYe de specta.cles g.raves, mais hu,· a· • ?prua:1Jo~~ d 'avoil' 1mul t iplié l~s mains. L'enfa nt n'a pas peur de la Cl l ' t· ,d' VOll' effo.J'ts pour son éduca Hm, a. mort. fondé n ombrP iù'éûoles sa lu b:e·s , agréaVerufant e,s t in conscient, sa ~onsblt:'S même el, ,ce qui est rrueux, pour-

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L'éducation morale de l'enfant


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cience, - c'e.st nous qui la fonmons. s ans y metfre un peu de notre âme, Quelle sera donc la vraie éducatiou. sans l'embellir pat• re {JUf' nons :v ap. S'jJ ue fa11ait qu'une règle p,our pré- poi-tons Ide grnn.d est bieu triste et Je sider à cette éducation, je dirais; ne bonheur devient nn leu·ne. 11 fant mettez jamais que de belles choses de- laisser une large place dans le cœur vant les yeux de l'enfant. C'est pa·r le de l'enfant aux sentime'll'ts o·énéreux cnlte du beau, s•ous toutes ses fol'mes qu'il prati'qne si aisélilent· ~ fraterq u' on ] u1• f era • une• âme inande o-éné-' nité a.bsoluc, généro,sité outrée et sue~ ' b ['euse, un esp1•1t hbre, ouvert à toutes tout affection débordante pou1· tous les grandes pen·s ées. •ceux qu'il admire. La vie ne se chaT·· L'enfant ne connaît rien il est frap- gera que trop de ,calmer ces vertus s,upé viv-ement Ide ce qu'il 'voit de ·ce blimes, mais n lui e n restera assez qu ··1 1 en t end, et ses premières 'imprespour ·qu'il y croie, dès l'enfa.llice, car sions sont si vives qu'elles ,subsistent r ien n'est plus diffic'ile que de les faito~te _la vie. _Il impor1:e donc qu'il ne re naître dans une âme scerptique qui vo1e ·r1en, qu'il n'entende rien de laid. a v•n la vie d'abord par un côté pt'OsaïI'as de jouets criarids, grotesques; le q ue et pratique et qui ne peut en ùégoût de l'enfant se fa:usse à les .conpit d'elle-même, se eéchauffe'r d'en1~mpler. Pas de musique bruyante et t housiasme, s'enivrer de bo,n té. discor1dant,e, son oreille et son ce,rLe père et la mère ,s e partagent la veau s'émoussent à les entendre. Que tfwhe d'élever l'enfant. Le père ,doit, le /lère et la mère ne paraissent ja.- dans ses conversations, ne juger toumai,s, moralement repoussant,s, detes choses qu'avec la ,plus s•crupuleuYant l'ein:fant. - Le ,p remier ,devoir se honnêteté, vanter de,·ant lui l'hon.des parents envers l'enfant est de le neur, le travail, ·l 'én ergie et toujo,m·.s r~specter. Puisque toutes le.s impresmettre la vert n, même -si elle reste sions, ·bonnes ou mauvais·es, se gra- obs:curc, au-dessus du vice teiomvent da,ns son âme, ils ne doivent ja- phant. Le rôle de la mère est plus immais avoir à .se reprocher !d'avoir llll..Îs porta.nt en core, ca1· il dépenod d'elle une ombre sur cette âme inillocente · que l'enfant c1·oie à la pm·ole de son ,·1 ' s 1 s so·nt eux-mêmes ,coléreux parespère. Elle est l'a~de, la sœnr aînée de seux, égoïstes, qu'Hs •caJohent 'ces déses en.fa u ts, ell e se fait o'béiss:mte, f~nts, à l'enfant; ce n'es,t ,pa-s hypocri- respectn<>use, tendre envers son mari SH\ c est res.pect. pour que s·es enfant,s soient obéissants, Ils 'doivent lui inspirer le g.ofrt du rCl'!J)l~ctueux, t endrL'S cnver-s leur pè'I'<'. bean, à iplus forte ·r aison, i].s n e doiL'Anseign-em~nt moit·al darns la fa. Vênt jamaois répl'lllller les élans fotémi!J.e est surtout fa'it <l'exempl,e; c'est ressés d,e son i\,me enthousiaste. L'enlà. sa force, c'Pst aussi .son dan.,.er. . b fant se passionne pour tio utes les idées L,.ms t·rnction propremc..'llt dite et la gé~,éreuses; certains pères pratiq ue.s, morale seront ainsi intimf'.ment' li'ées · q~i veule~t ar.mer J.eur enfant pour la ce sera profit :pour to·utes les deux· 1~ '7e, ~e hatent de comprim er oes asmorale deviewdra .chose pratique 'vipirations, de souffler le scept1cisme vante, appliquée à toutes les bran~hes ~ur ces n_o,ble.s folies. - Qu'y ga,g nentde l'instru,ction, s'agrandira de toute 1ls? Le Jeune homme~ la jeune fille, la ,dignité de la morale et foutes les s'opaorgnent ainsi des désillusions •en deux fo1mel'Ont à l'e,nfa.nt une â.me ce sens qu'ils n'-Ont jam.ais eu d'iJ.luforte. Suzanne CARON. sions, mais <le combien de jo1es ils se pdvent! La vie, prise e·n elle-même,

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L'Enfant et l'Ecole A,mis 1,ede u1·s de .Ja ,,Gaziet~e du Valai,:;1', si vou,s le roulez bien, nous al:lons aujourd'hui 1par.Je.r de l'erufant: L'Enfant, diront ,q uelques politiqiws, vwut-il qu'on en O·C'cnpe les c~lonnes d'·un j,ou·rna:l? Voi ci mon op1uiion sur ce point: j'cs,t'ime ce sujet si sfrienx qu'H ruél'ite,rait qn'ou lwi consaorât u,n ·li V1'e; car l'eJ11fance, 1dains une ·nation, qu\'st-ce sinon l'a:venir ou sombre ou brillant de cette même natio·n? G't:>st dolllC eu ,raison de cette importance que j 'a i en brepri,s de trai: Ü'r ce snjet << L'Enfant et l'Ecole>> quà nécessite1ra assuré ment pins d'u.n articJ.e. !i,·oê 1·e111a1·q uez-,·0 11s pa.s, che11s lcctefft\.S, quelle an~rnentation se pr01d_nit c~utqne a unée tan l ùams la p,01pu'la t1·on lie ttos l"illt>s que de nos ca.mpa,gnes ? .l"'om.· bien \"Oils eu a.sis1u·er, a:Hez, s.u.r ~e 11t1ir, ù. la sortie cle l'école, vous dilt.e!I litlors, comme moi et comme tout *! m.onide d 'aH!em·s: Que d'enfants! l!;n ~rfilé, le lilonde n'est pas près de fi. tnr! .. . et YOus aurez raison. Or, j E:' demande ; A qni sont ces en 'l~'altG? La Nai.iion me .réponJd: Ils sont -. moi ils m'appartiennent; je leu,r ooMm~.nde ils doivent m'obéi:J:: Dans ~ t ans 'üs ,seeont Je Vafai,s , a11ssi Je ..·eux w'e préparer en eux, ra1· l'éd~e&ti-On qu'il me plaîl, l'avenu· que Je

d~ire. ~ ne couteste pas que ces enfants ne 00ienl, en effet, le V,a,}ais d-e l'a:-e· u; j,e ne mécon.nats point ·l es droits de 1"on pays sur eux, car, dans villlgt ou #:J:en1.e ans, ils ser(}nt, comme on cllT... flutrés dans .la vie pratique c.t veiJleJ.'Olllt sur la vieillesse de leurs père1S, paya~1t ainsi la dette de l'hurmanité. Nous entrerons dans la carrière '~and nos ainés n'y seront plus peut~ justement dfoe d 'eux avec un poMe.

~11tefois, devant ,cette .prétention de l':€tat de régler à son gré l'éduca-

tion de ,ses futurs citoyen,s, je vois s'é· left!II', ,maj,estueuse, une autre au tor it4: eelle dn ,père de famille. V,rdd œ qu'il ·dit à la société: . e: Cet enfant qui, selon votre OP'l· nfon vo\llS appartient parce qu'il eist ' 1-e ,sol d·e la Patrie, ,paa.·ce q u··1 né sur .JJ «raudit à ,}',ombre de vos lois, cet en· "'fa.nt est à moi. Il est à moi,. parce que je lui ai ldonué Ja vie; il est à JUO~, parce que j'ai •supporté tous les sa,cr1fices, toutes les douleurs qu'impose son éducation dès l e bertceau. l\Ies droibs sur ,lui primeillt les vôtres, et YOU>S· uc pourrez, sans n·n e ,o dieuse tynmnie 1e somneUre à. nn système d'é· d•u ca:ü~n qui froisse mes seut:iments ou blesse mon auto1·iM. >> Pè11es tle ofamiiHe, vous avez miHe foÎls raison, mais n'y a-t-il pas uue autr-e autorité plus res1}t::etaJble encore que la vôtre et qui la prime à son tour? Vous exigez de la pairt de l'Etat le 1J:,es,p cct de vos droi t,s, resped'C'6· Yous ceux de Dieu? Qui e-st-ce qui v;ous a donné .Je t itre de père, si ce n'•e1st Dieu'! Oui, pères de falllJÏlle, .l'en:f.ant est à l'Etat, mais id'abortd il est à vous; il est à vous, mais aivant tout il est à Dieu. L'enifa,nt n'a pas été donné à son pè1e. Dieu n 'a fait que d~taoher un ange de ·son ciel pour le coillfier à la tend1·esse d'une mère et ù Ja fermeté d'uu père, ·afin qu'Hs 1Jui ens,e i.g,neu•t , d e sa part, l'amour et le respect et prépare.nt aJi,nsi en lui un hoJlllme digne d'eux-mêmes et ,de Lui. La sodété et la famille ont été donnée.s à l'enfant coIDJme des gu,ildes ,q ui ont mi•s sion de le conduir,e à Die:u. Or cette missfon s'accomplit à l'Eco}e 'surtout, car c'est là que ,l'enflllllt apprend à devenir uu homme et qu' H prépare du même coup S·On av~niir teimporiel et ,son éternô.té. V.oHà ·pourguoi ,l''E ioole, o:u· IJ?.:lutôt 1


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l'édulc ation de l'enfant, m'appal'aît fran ç,ais ont paissié notr.e frontière; Ns dans to u.te son im port8fil10e ; gm.lllde l'ont franrchie p a r le Rhin et par le est ,sa mi,s sion, mafa redo,utables sŒlt Jur a.: ils sonit venrns imposer anx desausisi ,les responsabilités qui la cou1ce nda,n ts ,d es WaJJd,statten la .répub'livrent et la diri,gent. qu,e de Dainton et ide Robp,sipierre; e t Cette mission et ces r espionsaibili lés ils l'•0nsei,gne nt ·p ar le seul procéidé nous, les étrndi•et<o,nis, ,a près vous avoi,r qu'ü s con naissent les tribnnia,ux 1•évodit, dams un prochain arliolie c,e q u·e 1ution,n,afr.es et •le~ fnsiJ.laides en masces ' t qu' u n enfan,t, ca,r avant' d e par- SP. Ils n e c·ompre nne nt la r épub'liqu,c lrer d ' une chose, n e d'au.t-B pas d',a:boi,d qu e sou:s .Ja .forme d e Ja Révolution. la conn aitre? A bientôt ido,n1c! ,Le :Pire,ct()ire qu'ils 011t instrulé à Joseph de 'la Rive. B el:.ne ,p our s u,r ve i'ller la ·stricte al])plica.tion de ces m œ urs po liti gn es no•1 velJ.es . n'est f]u ' n,n bureau de poli r,c fra'llç,a1•s. Il n'a ancnnP libr,c in,i tiahve ; il me fait qu 'exé·cut.er humbleM. Kundig, .libraire à Ge.nève vient ment, ~·e,rv:iil•emPn t, .ks 01~dJ,es ,d'nn, go·nde rééditer un ouvrage 1d e Oh. d~ Boi.s- v e1·nern e nt ét l'a nger. Le pPup,le 1<· vrai 1 M.elly, . do!Il.t le s uje t ' ,comme ile titre 1peuple, s'in1d.ig-.ne et pJ·o !·<'·site, ~a•i,- sa l ,.1nldl:qu ·e, imtéres,s,e vivement le Va.- 1'orc·P d e 1,ési.st.a,n r<> q•ui ,n'·e1st (]ne dans lais. L'auteu r Ide ce lirvrP é mouvant e t ,J'opi,n ion d<>s ma,sis'<.'i; m et >d11 temps à traigique est M. Oh. du Bo1s-•l'tfoNy qui ,s'o1·ganise1·. ,L 'a moinld.re tiési,s ta,n ce <'St l'a écr.i t il y a ewviron un deio1i si è cle ·Snivi e d'un<> poosc,ription. On p.Hl,e o n déjà e t qui -est à ·l'he ure artne-lle le d·O· ibnîlc>, o.n tne nn ·pe.n partont a,n ~mn yen d es écr ivains g,en evoi,s, rai- il vit des d1·oits d e- l'homme et dn d f() ven . eneor e. Ce roma n ihis t orique nous fait Tel esl le milieu .1 u sein d11qne l ~o rns l'e-mout,er à .l' invasion franç ruise en Va- tra.m;rporte ce livr·e fait non pas du .Jais en 1798 et 99. « Majorie » no us t?urt pour fvei.11J.e r a1p1·ès ,ccmp ide ta r:tran sporte donc ,e.n une époque odieu- d1res colères, ma.i s pour non.s apprense .. C'ét~it J.c t elll'p,s où ides étran gers, dre re gUJe- w1,Ie nt les libe rl.~s impo,1·,qm a,va1ent foan1ohi notre .frontiè1'e d n t~<>s, 1l{'s libc rl"~s qui 11 c se manjfes tPn t !droit de la for,oe, préte ndaient ensei- que sous 'les traits ·cle la. plu s odieuse g n_er. à no1s popu<latto,n s ,p aisibles l•es t yl"::11nnifl. 1pr1~c1~s de ·l '~tat répwbliicain qu'un A:u déb uf , fos po,p ufotion,s ·mt'ÏY<'s s·<' écnvam ·g enevois l eur ia'Vait enseigné 1ai:~s·en,t prellldrp ;). ,rP,s .gnam1ds m'>'ts, à eux-mêmes, mais qn'j}s 8Jvaient mal m a1~ lor,s,qn'el,Ji:>s vociPnt pen ù pPn 1cfl compris, ,car pour e ux fa républi que 1"~·11 f·-és, le p~l la1gp a1C1,mi111iia;·fTaüf, 1~ n'étai,t pa,s J.a to'lé ran ce, ,e t la libe rté YlO)ene,p SOll•S tontrs S'<'•S .fo•rm P,S, p'Jil0s ,mai,s le libre je u de la viol•ence .s ',exer: l'fststent et airns,si lô f la s·r?>in p riba.ngf'. çaint ,sur. un peup.le p •lus faible, pour La népnbliicJ·n<> id;vlli(lnc se tran sfor~P le con ~ramdre à aid01pter m a:lgré 'lui •la en ch~U·l'IS de s o.Jid-ats éfrain,g-ers q ni pubhq:ue à la mold e ·de Frainrc qui f!·a·n e1Inss;:i nt 1-a frontièrP, vienn en t réa: n e,s t pomt fa nôtre, la r épubJ.i,q u,e fon- Iiis 1e1r •l'.iidfail ide la 1·éip111bliq•n c son~ la dée ,sur la violonce, s ur la proscrip,tion. fo1_-~ P dn m ass,a ,m·e 1de.s , ipo1pinla ti,ou s avec, pour ,sy•mbol e, la permanenee ,cte ,p :u~bles, d-Pjil ruin~es •p ar le.s contriJ'échamaud. buhorns ,q ui dra i,neint jou·r.ncllemen t ~'est au -piein de ce désordre que ,ce ,Je u,1,s ép_a rg:11es :pour l e n.1· fai~e .p r end•!'>€ rée1t Il() ll'IS tra,nspor te, Le.s ,ïaic<Ybin•s le ·chie.mm de Paris. E lles ,fi.uis·sent y a,r .se révolter et p ar

••• Majorie

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prendre les armes pour maintenir 'lenr,s a n·e ie.n•n es fra111cll'ises. E t l'on voif· ,se prndn i,rP 1111 ·p~u ,p :H lont. tlrs r(>s i,:,d.ruee::; 1J.éruïq11 es, to u t{.'.:; s1mn.t.anfr,x. L';mc dl's plns fenn<'s, wais au.s:;i d e,:, pl11s mnlh e111~e 11:s f's fut celle tl n \ ' a laix, où .l<'s q1wslions po,lili(]UPS se l'U llllp]iqll':IUC'llt ,de f'(llt'S!tÏOilS 1:<>!igÎ('II· :;e.s, Dt où )',ou vit une ,populrul1on très p1• 11 nombr·euse fa.i 1·c une _l'ésisbmce qui é tonna l'eun emi el_ le_ fit, p~·es~t'.: 1·<'<·11 ln. Il ue comp ren ait, 1I n a Jam,us rnmpris q ue l'l'S gc,m; c1n i n'avaie n t q11'11nc n'.'pn bli<1nl' d<> paysa.n s e n s·s<>.nt ,l'a 11,d an' d l-' r i>if11 sct· le.s bienfaits q 11c Je111· offrait'n l les sn•ccesseurs de Robe,i;;tpic,rrc rt de Danton. ("est dans ces tem ps f rngiques <Jiu' l'on voit naîtrfl Je.s ·Ji fr·o"ismcs obs,r nt·s qui pro·ll'SÜ'nl ('Oufre le dro it de la. fo1'C.c c f 1·e fnsent d'obéi1· à. d'l'S inlrus qu.i n 'ont :111e11 n ~· <111,a,lit(i •pont· faire v i.o'1eIH·t• à. t<' q 11' il,s a ]}PP lle'D,t les pr6· jngés de popnlation'S libres dont hL liber bé ida l c de ZiOO au s arnnt « la déclara lion d es <11•oi!s de l'l.r·ol.ll'lne ». On l t>s v1it se •cJ.él'o11et· à. la défense de leurs î,nstitu I ions démocra tiq11es, li n-er des 1ba1truHles don.t qtre ll<Jufl!s-nrnes furerut h e u reu ses l't cl(,,fe,u,d re p i e,d i\, .piieid .J enr d roit de ,se g-onvern N' à Jenr gnise, ce <JUi est le Jll'inripr r<.'ip.rubliea i,n p,ar excellen ce. )lais jamœis en Fra,nrce on n,e ,l'a ,compri s ai·ns i et tous ,ceux qui :u.e vou'1aient pas cles droi ts d e l'homme à la m od e ,de France étaien t r eg·ardés ù Pa.ris comme des factie ux . Or, de 'f;ont temps, d.a n s ce p a ys. le go u ver.nem<'nt qu'il soit m ouarchi que ou réprnblicain, s'est r<>connu le droH de ohâ:!1ie,r l e-s factieux. Au milieu de ces brn ves gens qui ne ve nl en,t pas passe r de la co,11dition d'homme~ libres à (;elle de corvéa,bl,e,s françai s, l'aute-u~· d e ce l ivre a f~t aippa raîl:·0 1<nfl figurp étr:1n.ge -- h is toriq u e J'.1i1le ur-:,; - ce;lc: ù',u;1,e Jeanne d' Are rnJ,a1saDllle, iUumi,n ée co mme l'autre pa:r ,la flamme 1d'un, ipatrûortisme

débo.r1cl'a nt ,e,t qui ·parcourt le pays, rplaine, va,llécs et monta1ges, e n pr~ch'an,t la ~11P1TP sa in te ,ro.nlre l'en,-ahi sseur Mrau ger. Cette fi~11re de Maj,orie, é.nig muiii(Jnre toajo nrs? m ai s at~iramte .a 11S1Si, donne à ee récit l a poésie d'nn.e Yie iHc chanson flp ~r&te. Tout<• ·s a inte qu' rllc est, eHr n'est pas fomm<" Pour 1-:i.en · ,son cœur plein d n p,lns pu,t· ' ' . ouvert ,à l' a pa t l"ioüsme, est aus,s1 mour mais il ne s'y montre que sous une f~r1ne la 1plus .hruube, celi1e idu sa:crifi re. Elle p,o ur s nit jusqu 'a u· bo,nt sa mi'ssion de prêl<.:hc n sc de ,libe11té et 1'or:Sqne, à fa. fin 'd u :oilitm~, eille_ la sce,Hr de S'a. lllor t trng iquc, li es•t 1mposs,i•ble de ne p as p leu.rer sur ee sy:mbo,le ,d'un e sit uation h istod 1q'Ue imear·n ée ,l\"ec un art P.xqnis 1<:lans -l a fig.u re d ' une f,emm e . 11 n,e faut pas ou uli et· cette l.ristofre d ïl y a ,cent a,n s, bien qu'el'Je s·oit mortellement ixiste. C'est cel1lc (]Ue nos 1pères ont vue ci vécue; cellie (]a 'ils n ous rn con tèl'enl dans noüe e nfaJirl~ ,p onr nous appl'eorudre il aime,1· n otre pays et .'t rdétes,t e r l es l'·é volutions, surtout cie,lles qu'a,ppol"te l'étrarnger aux pcap-le-s q,rni n'o.nt pas besoin de ses leçon s et qui , v iva n t d~pui·s d es ~i~cI,es sons le Tégime de I_a, hberté polltiqu~, s'iudi•o-n e n,t qu'on v10n ,me la leur ell'se1o·ncr <lu ldeh ors à J',aiikle de fusi1'laides ~u d e coup,s de can on . Cette œ uvrc de to·n tc une vie, œ urvr,e a.rtist iq u e, h istorique et pa tl'iotiq ue, gar1dera d,e l'oubli le n,olll d e so•n véné rabJe auteur.

••••• Les langues en Valais 1> La question d es l a n g ues e n V .rla.ia est deYen u e «actuelle» d epui,s q u el1) Voici les travaux que j'a1 utilisés pour cet essai histodque: << D issertation sur les aaagucs qui ont êté parlées en Valais», d'après les « Mémoi.ros historique >> ,du chlLiloiM A. de Ri vaz et l' « Essai statistîgui! » de


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qu,es ainlIIJées; et, cho.se ourieus,e, oe Tout 1ce11a est :I,oii·n ide res1s,ettuMer à n'.eist pas da;ns .uos pairages 1qu'eMe pré- Ua vérité, et c'esrt pour conrtribuer à occupe le plJius 1le s eSŒJrits. !'_Vatn1dis que,, Œ'·éta.blir que ,nous ,aJHo-ns jetier un coup . nos deux pü'I)urla:tions viv,e nt dans la d'œil su·r fo,s Langues qui on,t été pairplus parfaite ·h arunonie, ide grands lées en Valaiis ida,nis lie o·our,s des âgeis; journamx étvang1evs ,s'elfforoeiJlt de fai- puis, en esq,u'issant la 1s itua.tioo wotue1re oroire •à wrne lutte aiC'ha:rnée du .fran- 'le ifaHe à l'aJ,l'ffiD.iand et au frança1s, çai:s ,coilltre l'aDlemam'<i dans la Val'lé'e nous ;inJdiJquierons les causes qrui, s'elon du Rhône. ,nous, ont amené :la prépo~déranice de « La «sérieuse» ,,Gazetne de Co:lo- l'élémetnt fra·nçails . gne", écrivait dernièrteunent un ·c orresI. :pon1d1ant de Sion au ,,Jouvnal d,e GeNoiu~ ne savons ·rîen ou à peu près mève", embouclhait 1l'autre jour ,sa rien rde notfle pays aiva;nt fa conqœête trompette de gu e,rre pour sonrner l'a- r,omaiine. D'après rPdlybe, i1l faisait larme au miil:ieu des .amis de la ,1 angue partie de la Ga!ule ,ce!liti~ue. Oepetnaillemarude. Le c< Vel'ein für ErhaJltuug 'drant, lie's Vi1béri'ens, qui halbitiaient la des Deuts·o htums » en fuit ému jusque parti,e ,orientrule de la vallée, se ·rattad,arus ·Se's fondements.. Dans le H.aut- chaient aux 1L~0Illtins, pieuip:J.e de ra!ce VaJlais, disait-on, lia 11anigue al'lemM!lde gieirmanique. Ain1si, au début de notre est près de périr, s'i'l 'Ile ae fomne JXi<ti histoi1re, nous tro-uvon,s deux q1a/Jlgue,s uue s01Ciété en sa fo:veur, com'llre à Bâ- ·S'llJr les bords du Rhône: ,le teuton, des le, Zurich, ou dilll!S '1a puissante Alle sou,riceis du fileuve à Brirg•1J1e, et le celmagne. V.aistuc,e welsche entoure de tique, chez 'les S~duniens, le:s Vérrugres tous côtés ila ·bonhomie ~1leman.d1e, eHe et leis N antuates. 1lui tffilld des piège,s continueŒ,s. Le ,gouAu premier siècle avia,nt J.-C., Rome verne1ment en est l,e pire ennemi. Il con1q uit toute la Gaule ,par Ies armes fauldrait se défendre même (Par les ar- de Jules César. Da val:lée pœ;üne mes.» partaigea rJe sort de ce pay,s. Oergiœs Quel eififet prolduisent ces ,signaux Ga:Lba (57) r:e çut l'ond>re de ,l'oc,cœper d'alarme su·r ceux 1qui, foin ldu théMre a,v ec sa '1égiorn et 11n cor,ps de cavaieides événe'Inents, n'ont que leur Jour- ·rie. Né.rurnmoiins IJ.a soumission complènal pour se ,r enseigner? Ev~d·emmoo t te ne se fit que •s ous Augu:ste, ,en 15 i>ls croiront que, dans no.trie pays, la ava,nt J.JC., awec la ,co1niqu~t,e ,de la. '.lan,g,ue aJllemanide v·o'i.t ,sa ,limite sécu- Rhétie, par Tibère. Rome await le gé1laire recu<Jier ·raipidemenrt, et qu'il en nile, ,d e la civi1isart:ion. EHe ,d,on.nait fuut chercher la caus,e, -non dans l,a aiux vai,n cus ,ses ins:titutions, ,sa lamfor,cJe des choses, mais 1druns ·les violen- gue, s·es mœurs même, subju.gua,nt et ce,s ·que lui faH subiT la p,otpulation ro- iI,atinisant '1e mon1de. N',est-ce pas T·amande. cite qui, diams s,a « Vie d' A.gritcio1le, (chrup. XXI) nous aippreD.Jd !Parr quel,s Bride], dans l'ALmanach du Ya,lais de 1843, moyens César im,posait a~x Bretons - « Histoire litt. de na Suisse romande )), 1les rcoutœme,s die ROIIIle? ·S on élO'quent ipar V. Rossel; Neuchâtel 1903. - « Et:udea et saisis,sa,rnit: tailileau ·S'a.ppHque aux bistoriques )> <J:.e Léon Franc; - Dr Sébastien Grüter « Luttes reliigte:uses et politi- Helvètes et aux peuplade,s 1du Valia,i s. ques en Vaiais »; - Dr Jos. Hfubin: « Hand- 'Le 1sig,Il'e .le p1·us appa·r ent, dit Virgile buch der Schweizer Gesdhichte »: - « His- Rosse1l, ·et '1e plus profitrubJle 1d,e la soutoires du Valais » .d e Boccaxd, Furrer, H. misrsion n'était aiutre que l'aibarudon. ide Gay, Rameau. - Petite JuUev.LUe; « His- la langue m.ruterne:He; 0'11 n'aririvait à tolre de 1a. litt. tr. vol., I , » la fortune et .a1ux hooneur,s qu'e,n ~e l10-

rna nisa:nt. Au sur,phts, le celrt:iqu~ ne pouvait ,lutter avec :avantarg e ?ontre fo la-tiin ,enrfohi et p,oh par une httérra ture de pil,u1si,e urs ,siè,cles. Le celtique ,0ependarnt ,s urvivra, niKl dissim u1é dans la riche food.a tion. romaine et ce la jrnsqu'a.ux ir1JVa.sions. ~ partiir dn ve siècle :}a lang_ue et la 01vilisation 1na.tionarles ont d1sipa.ru ch.ez non.s comme dans :Je reste de l'Helvétie comme en Gaule. ' . Le fait d,e 1J'intwduction du la,h? comme langue usn-e.Jile est rnppuyé, ,dl,t le savant ,chanoine de Riva.z, ·,pa,r ,1,es .nombreuses in,s,cription:s 'latiines érig~·S en l'honneur des Ro~ains pa,r lia reconruaiiSsance de ,la Pro:vm1ce de.s A,1pes Pœni1nes. Il est ,cornfÏ'l1mé par l,es parrticu1larité's suivantes : Sylrvius, ,évêqu·e d'Octodure, d6dia _e n 448 à St-Euche,r de Lyon llill ,caJenidrrnr lat-in dont il eut soÎln d'êliJIDiner tous les ~otis grecs, « afin, d it-il, d 'êtTe entenldu du v1ulgaire ». En 517, S. Avit, archevêque de Vienne prononça dans l'égJise du monastè;e ,d' A:ga1un.e, u;ne homélie latine à J'oec31sion d' une dédicace sOilennelle. Le latin que parlait Ie peuple n'~tait pa.s c>1n le pense bien, tout à fait sembla:ble à l.a l1angue polie et châtiée des écrivai,ns. Même à Roone, deux idiomes ,a ssez ,d if,férents avaient e~sté ensemble à toute é,poque : le latin littéraire et 0la.s.sique, tel ·que nows l'.a transmi.s Vivgile ou Ci-céron; le l,a trn •populaire et familier que rpa:rl~i·ent les petites geins, et peut-être ,a us,s1 les le_ttrés daDJs l'usage courant de Ia V1e j o u-r,nailière. · M. Léon Franc ne parta,g e pa.s l'opinion que ;Je celtique fut su,pp.lant~ par le la.tin. D'a1près lui . . . on p,ar1ait ,encore celüque druns les Gaule·s, lorsque ,les Romain,s ,oe.s:sèrent d'en être J,e,s maitre,s ... ,L es Gaulois ne per,dirent pas Ieur .},angue nature:lle: for,sque le~ peutp,lle,s d•u nor'd s'éta:blrr,ent parmi

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eux. Les chos•es durèrent ainsi ju.squ' au onzième ou douzième siècle. . Pour lui, le fralllçais ou nos d1a1l~ctes dérivent ,directement du grl;lllo1s; Il s'élève avec force contre ceux qm os,e nt ruf.firme,r l'origine latine ~u français. ( <c VoTigine du mot Valais n; c< Jn1digérua..t d,e s Celtes» , etc.) Les a1~guments du sa.va,nt ?fonthey,san sont iugénienx et ,s ubhls, peutêtre J'a1mour dH celtique 1l'a-t-B en.trainé un peu loin dans ses conC'lus100 Je m'ein üens à l'opinion pres,~u'_umverts,eJ,Jement suivie que le latm fut parlé ida:ms notre va,llée pendant .pilusicurs sièC'les. Le teuton que les Vibériens, d'après Tite Live, pa,rlaient idu te,mp~ la se,nunique, , p arnnt-1,l à se c,on1d,e .O'uenve b 'l' • • maintenir sous la. domination romaJme ? Oh.-Louis de Bons ( « Di,ss,e rtation ,sur ,le•s la,ngue,s l>, ek.) n '-oS'e se ;prononce1.. le colonel Ril1fot de Cornsfan.t l'ai;fir~e: « Le Ha.nt-Valais d'ut la demeure des Allremani ; ils conservèrent Ja Ia·n gue ,rrer mamique, ta:nrdis que les des,oe.DJda.nt; des Helvétiens et d 1eis Burgondes, dans le Ba.s-Vrulais, adorp' tèrent ,l'.iidiome romamd corrompu. )1 ( c< U,ne armée de !'Histoire dn Va1a.is, p. XI.). J. Zimmerli, dans ~O·? ouv,r<aig,e : cc Die deutsch·fra;nzos1sc~e Spra,chgrenze in der ,S~hwe1z n, crŒt le ·COintrai<re. D',ruprès lm, la va-llée du Rhô:ne était p,rimithsement roma:n,e jusqu'aux somr,ces du fleuve, mais une iurmigm.üon verna,nt de l'Obe,rlanid bernoi,s ramena l'a.llema:DJd d'übe,rwa;ld. à Gampel, sou,s les dernire,rs ,Carlovmgi,en,s. E:n résumé, incertitude ,complète sur cette quesitio.n. . Les invasions de:s B.a:rhaires bnsèrent fa puis,sa,n,ce romairne sans détruire sa 1a:11gue. C'est une foi à peu près .c,onst:a,nte que lors.qu',11n pe1lll)le ,conquiert et 3JS·s<uieHit u:n a:uitre peupJe, .Je plus civHii:sé des de·u x, qu'il soit le vainJqueur ou le vai.n,cu, impoae ,e,a Iam1

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gue au P.lus barbare. Toutefois, ·liv rée le ~en,t a1lleoma:nd·e. Pourtant eHe n'e,s,t :'t ·eJ.l e-meu10, nr se• retl'<'mt1ant pl us J)O'l'lllt DOUTe lle: SC'S partisall's pOIH' an_ drhors, la lang-11 (' Iati.ne <ln 1: l'<'N'' l',ll {:J. t •Cl' IJII(' q 11,cl("JIIP8 IIHS se' UO·lli"?J'' bir11 <lPs mots gC"rma:ni<]llNl, ain- 111Il l~ nt 1':,;r.:lnJJdi , Ch .-Lo11i,'i de' Ho-n ~. J. s i 'JIIP dP;,; mots celtiqnes t•rs[(>s n,11 R. B11 t1ckati<U, (.\.N-hiv. fiil- Selnvc izerfo.nd ,~l<'s sonv<rn irs. Je n'essa;n.wai pais l-(1<'sch .l V), IToppelt'e et ZiU1mc11li. On 11<' Slllïl'P le> bas-latin, Jp romain rn,s ti pPnt.dirt' •Jnf' dcp'ni s J.es tt-an.1nx 'Cie l'<-' ~IH' da.n s lrs ,r hangPmen(s <]Il<' IPs <l <'1·11 1('1- sarn.nt, <'<>tte opi'nion a ralli~ ag-e,s _lui :1p1)0J'tè1·rnt. I,l Nnit tNlrp ·ir- la lJ1111p ar.t ICl~·s s,u.ffrages. •l'Pg'ml1t't', trnp nba,ndo'lJné i\ tous les baPrcuccs ctlt11olo.rJiquc:s. - c·<-'sL J~ ~a·11ù,s po111· d 2-menr('1? stationnai,ve. Fnt> 111.étarno.i.·phosp tolafo lui é bait ré- lllt•nl e _d·e 7,immel'l i de l ('.i:; a voit' lllÎSt:i, SPl'l'Pr. Après plusieurs sièrles d'ull <.·n ln.nnèrt>. l\e .\>'"a•g,a('c ühe rd1 c m· a .pat·· (H'O!rè>s ?" d' un ,rha ngcuw.n t, qu'il -est eo 111·u le Ya J.a is; il ,a. ,r e levé to11s ] {'l:l ,plus Ù\<'l!·C' rle eous la[e r <JllC' rl't>xpli- u o,ms Ide fa rn1IIP:,, d,r .Jor-aht<-s. de tc1·<J _ue r, f101ront paT •se r-0nstit11el' lt's 11c•i; q u·e les dou1111(•n[s l't les ,phtns de d1f.f(iirents plltois quP ,nous reneo,ntro1Ihs l'ada.sü(• nou.s -out c·uns'E'!'Y{is. J,us,qu·Hu X ve sih·IP ces noms sont r oma·nid,s a,banjonT'd'hni. sol ~-,ULJ , H , 11me:ut . pour IN, <lis [r ic·ts d"~ •_Q na od ec dntJ.Jg,,meu-1. •fo t-il arrom_<.".':.~s, ~1','t?·~ ~·[ !·o~dw . L'e 11'L1&t q1ù) rl1 ? On _1w ,sa11rnit .Je dire d'11ne ma,uièn· per.ris·~·: 011 peut no i,1·t• e·<'pcndun,l 1J,1,t tu du X\ c ~1è dt> q 11'-0u y t1·1)u1r e q 11 P 1<-' la I rn fo t ,r:rnlé plrns fong-te.mps 1111t•ol,<1 111•s nvrns d e l <-' l'l'l' (E'l1;·nrn.111e11) a llf'.m:rnids ; ou <.·011Hnenee n us~i à v P.u. V:1.lais <J11':1·illP11rs. Js,olt> rl,an,s le 1·01,11 de tm·1·<· <J1t'il haibile plnfl ,p ersé- l'<'·llCU.H tl'el' des llOillS d•c· fa,tnül es Pl Ùp 'f t·::11.nmrnt qn'•ancun :rntrp p r npJe, Je petsou u,ps (' il •c et te J1au,g uP, rnt·<.•,s .eu 'ala1san :1 eo.nse1·vt> rlP tout temps Sf's 1·01'('_ an X \ "c .si~dt•, e t ·augm', '.nla,uf· ;\ pa1:lu· ,au X \: IL'. R.ie,11 de st~mblalJJ.I:' ,a,11 UHe n,·s, Hrs ,e,011t11111es Pt son km·"'""''~ N l Olli'i rc:tle partiocnlarit(,: tandis ' '"'"'"'· .l <Jm· del.1. dP G-ampel. 1'011t ici irncHqne qu'on foule dans les n ui.t'es part k•s de J,a. S11ii:;s1l! té ù' 11111111 so-1 ' v1·ai11rn'JJ,t allern·1,n'd · ·' t ci'>, Fe i-;i_t llO'lll•br,e de uorns roma nd;;, ro~n~JHle, Jp !ranç-ai~ PSI employé, dès les X:ITe l'i ::S:1 lIP Slèl))es, il.ans }e,s ac- ou e~ h -ouve qui sont ,d'nfü~ o ri,o•iue au,t~r1eine ,\ l'irnmigral'ion allem,a;.de, (('S Mfiei('ls pt·iyés, d ri.ns notre pays a_d1r_s et cha.r tes S·Out écrits en bas~]~/ t~us les a litres sont gc1Ulla'll iq ues. ( ommen,{· '<' xpliquer cc üt.it, sinon en lm Jll SlJll·au XVe Siècle et aiu-de·i à. ~1dme~taut_ ~1te .;le rnrnn:u'll ifüt .J_Jat°'lé II Jlll'HJU a n x," S lt><'IC' CX(',lllSÎ-VCJlle<Ut d,c la )Iorg-e ~t la Lonza? (A HUiV're.) Lt' x_e, o n le XIe s iè-('1le un 1ilns t..nd ( La fin au. proclta in Y 0 . ) 11·011·r a lt' roman co-rnpl ètem ent instar'. 1~ s ur lt's rui!nes du latin en Valais. .... La pin.~ grande pat'fi•2 du diocèse de ~• 1011 ne connaissa'Î t pas d'a 1l'tr.es lanet ses g11es. En effet, ce m'est n i à l a l\Ior,"'e de C'oruth<>y, ni à Siel'l'e, mllis au dP1ft ~ues ~ la plume de celui de nos écride Loèd1e qu'il faut eberc h'er la limit e ~17s deu x langues poul' la scicon.d~ Y.llllis r_i 111 a le mi eux compris et décrit 11~0·.1itié du ,! lfoyen-Age. Ce,I t,e .asser- la montagne, parce qu 'H l 'a a im€e id'un arnmLr profollJid, ces lign,es peuvent faihon su rp,r<'llidra qnf'l<JU{'S •e,srp:rits, faut on_ l es a habitués ià rcgarlder 1,e Va lais i·e c~mi:ren,dre, mie ux qu·e bien d es des•cnp-t10n.s entb ousia,st.e.s le charme ép1sicopa1 comme une ter,re es.se:n.tieltout pui·ssan.t que les A !p'es eœrcen,t 1

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-------·-----Salvan environs

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sur l'inna gi·n ation. Il fia nt s'être élevé s 111· le1, s ommets, aNoir tra,,,e,r ,s é les banbes va'l'l œs, franchi lk's· tor1'lt'nts qni d f'Sl('e nJdent d e,s ,p;'1ad c t,i:;, .pour a.voir ,sP,nti qu e fa mo.nlagne <:>St nn mon:de à exploJ'N' et ·q tN' ', dwus (' PS cxplonut.iou,s, cba,cnn :i:ppo1·t e .s,a. eoncc.ptiou pn 1·ticuliè r e de ,l a b(,au.L6 et d 1e '1a grau1de 11r. Le-s mamifesbations de la naitu1v ·sont inünie,s , e t l'o,n p e ut idire que dans 'les Ail,pes va.J.aisanoucs, 'Par exemp:le, cba, (l U(' ('Ü'll to,~1· du c1.N:'lll1'll VO tLS 1'1é:s,erve unf' sm•vrise: la v,p,g(;t.,l'tion a~pine vou.s r ~vèle la. g râce, J.ei:; ,irnpe1'bes gtLciel'is vous I>aT-leint de l a grandeur, l es gorg,es 1rnoll'ond·es ,e,t sauvages où .geo,nde nt ·Jes ton e-n ts font passer dans vos vei-ne.s l,e friss·ou de la tf'r,rem·, tandis qu,e. la na.pcpe éb'1o11,i,s,s,a ute des cascadeH•, jo11alJ'I avec les ra}uns rdu i:;oleil, offre à vos yeux les cou1l.eu1·s 'thatoyan.tf's du pri:,ane. Oep11 i s q 11'00 .a a11pTis à ,c·ou,nait1,J la, moutag11t', ou a s1u-1'lo11,t a.ppds ù. l'ai mer. La pt·t>11ve cn est dans l'affl.11~net' eroisiswnlc des \'isitl•111·s <Jlli se n'-pa,u.dent ,t,n S ui,sse 11 0 11 -seu 1J<-'lllL'lllt d ail.lis la bl"lle ·saiso,u, 1JU::tis enr.01'e fJ na nra lt•s ·<· imes son1 t i-eco,n ,·m·t.,œ de Je,1a· blanc ta:pii- ide ueig,e . La va 116<' de 'fr.ient, ,avec ses ea,mifi.<·a.tion ~, CR t ·p cn t-êtte ni11c des r égion s où le ,d(>,·do~1vement ,t éM l e plus seni;ible. 1&1:Jvan qui, il y ,a nne tr0n:lainc ù'aunées, ue yoyait g11è1-e qrne des hôtes de '.Passage, en grnill'd nombre, il e,st nai, et q 11,e,l<J ues ra.r es ,séjonrnanbs, jouit a-rtueHement de l a vog L1e. f'eH l' stlltioiu fait romme les bous pro:p,r icé tni1t.·<."s, eJle s':cnTondit. Se:s, envit-ons, s i ·cha rma.nts, éfaient a utrefois pT<:>sq u,e imcounus. A njou1•d'hui; o,n ·séjourne ucm seu•k mcnl· à S n..lvan même, mais encore a ux Gra,nges, au Bio1ey, a nx )fal'écottes, à Triquent et même à SaJenrfe, ce haut pâtUl'age situé à 18!)5 mèti'es d'a:ltitulde .el: ld ont l'aiccès était 6i diffi1cile qu e seu•ls, l•es a;lpÎlnÎS1

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tes ex.périme-ntiés y pa·r venaient et e•n rH1p.po~·tailent 1cl'cnthousiaistes idN,crti.ptions. C'csl q u e, cf'l11i qui fixe sa villégiat ure da,ns cette contrée, y r-e,ucomtr c tant d'atüai,t s qu'i'l y rrv ic.ut, qu'il .Y g uilde ses a.mi s, aux<11w ls il chet•che à if aire pa·d •ag<'J' soJ1 a.dm ir.n tiio-n; c,euxd, à ,le ur tom-, en a mènent d' a ulres, et ·(.;'L'tit a,i1nsi <JlW la v,11B!"e d n T.rielllt S'L' 1Je111ple ·e)..taq tH.' anu(ie, quanld vient 'la b elle sa:ison , d'hôtes qu i lui sont fidèl 0s. ·Sail1nun est un viJlalg·e mon{a,g""na,,d

où l'PilérnPut indigène et I'é1lémPnt 6trnn ge1· se condoiC"llt d·c frp s près s:ms s,e mé la n ger. H y est 1-e~t ~ suilifi·S atnm P.n L <k ees •cbalf'ts valaisans e n bois ,uoit·ci lJM' ·IP'S cmn~~ pour l11i consen·e 1· s a physi onom ie d'l'lllfan t « vieu x va,.rs l>, et , ,(l'an i rn J>.H·t, il y , L as,s,ez d'hôt<"ls et de p'<'n'sioJ..LS: ronofortahlc,s ponr t{>UX q ni ti-e,ullle,mt a ux sa( i1sifaldi ou i:; 1U,l'['C'1·i-elles ide 'la vie, .\ Halv,l'll mêtn<', •ne e,1J ertJw1, pas de ya,stes, hot'bwus, une -v ue étoendLH>, ,0 11s Jh' l <'•H troun•r.iPz v,a.s. En revanche, , ons am·Pz l e s1wd:tcle ,de ht ·vie rn s liC]ll{', t,c.!Je q u 'aiment :'t la r ett'O nYe-t· les d {a1di111s fMi.gués de la Yil'!e. C'est, yp1•s le i:;oi1· qui toml.Jt', la. fonta Îtll'c m111'1U'lll'.ante où rntnl boirsc lp.g bestiaux; le Ron de l a trompe idn berger q ni rmnè<ne se,s C"hèvr es ù le m·s logis t·L>tspPctifs, ta'bJ.ca u dont on es t t ouj ours cui-ienx à Sa,1 ,au. Le gracieux üornpea n défile a.Jo r s, faisant tiinl"cr ·8-l'S eloe'h f"M.es et elha'L'llfü~ ,sait , sans commetfr(• d' e1·J·em·, rert-rou VE'l' l a pu·rte idt' ,s on é table. An müieu de ceHe a.1üma.tion cha:mpôtre, les €t ra.ngt>rs ri't'l'nlent, se ra,s s(".lllohlent par grouipes; on cause, o·n éibMH.:h c de,s p1'o•jets d' Pxcu 1·si o1ms e t ,soin-eu t ·1'011 part pouT fair e la ]_)r omcll'wde classiq ue :1.'ll RO'Chl',r du soil', et l'o·n y reste jusqn'au mom ent où le sol eil a fait ses adieux à l a ,plus ha,ute cime d es montwgnes de l'En.ft:re;mont. 1


165 164 , Le Rocher du ,soir est u·n:e de ces d'él_émewts pour, tenter le pi,n,ceau d'wn r ?ches moutonnœs, derni e11s souvc- a'l' t-lste. ours de l'époque gila:ciafre, qui a:J..>o,nTout le pa,t-eo11•1·s ùe la l'Oute d e VP•rden_t ~ans les en,~irons de ,S,a•lwa,n; son na;rai a11 Ghftte:J.a,·d, ta fro1.1Jtiè1·e frai11élé, a,twn et sa. sitna.tiou a,vaJ11cée rper· m ettoot aux prnmeneu,1\S de voir de là ~a~e est d'une b ca•uté ino•111l>'lia.bJ.e. Si les rn.y ons idu tSOlk•il, oon oonrtriés u,n ·g.ran,d noIDJbre {le ·sommets en~r~ les cibain•e,s de morutag,nies, a~Ajout61ns que le Ro,c ber du -S~1e 'n'est qu1è1 e,11~ une granldP 1>n:issa,n:ce ,c aloriqu'à queJ,q.wes rninnfos du villa,o·c ,Sa,lva,n ao0I1Jde e,n promen·aid:S. ·faci- 1~1~P, l'.u_r, pa1· contr*", eist sains cc.sse _M.1~,ic~ 1 ot -1·e~ouv,c,Jé par les ra:pides les et ,a·grréables ' ' - , ..,' 'C qu1· e,s t ,nu avan,ta.cot~.1 s d, ea n qu.1 desc·.er11dc111. de tontes ge ponr fou,t•es les personnes ·q ui /llJe parts. Les fo,r ets ,e·n ti•eti e111nent a u·s·s i p~u_v,e'llt ·S'e pe1'mcttre tdc,s exploits d'all~ fraklteur, et d e ces ,con!diti001s li}Up11m sites. me~, . rés,n Jte n,n air prn11lic.uliè1,cm ent ~'fl.u-ti,e part, ·Ces de r.ni·eNl on:t u,n rev1d'mnt qu,e l'on p,ent "l't><co1mmanlck~r ch01x d'a·s c~n,s 1ons · presque ilJJépnisapon'I' nue cure <de com,valc-sren•ce. J uilll b_Ie. nu _G~1de mcntiollJl,e 44 a·soP.nt>:st Jà, c'e-s-t iJ.e mo:is ld11 primte.m:ps monswns P!'mc-1pa,le-s, ctt ,on pcwt enco,l'e üigrnm,d; ,r,p.Jui où ·1,cs AJ,pcs m1,ttenr les va1·1cr. lc. 11l's. vêDf'lmen't, . s 'die t·ete; ic,e,J 111· q ne . ~e ~rjmpe ur\ '),e, géofogu,e, le ùotane.n ne_ retient à la ville ·en p,,·o'fi te1·a ms~e ~lOUve.ut l,1 llll H'limeut ;pour ,]eur l:O·nr ,-_o-u· k,s mcm1ta,g.oes •dans le1w pacurws1t6 . lt ·s,c1enitifi.-.n!:' ,, , ta,n'd·i s que ce,1m- .1 n1·e_ na.rrt'P, i·ar pins ütrd, il a •S'évérité ~l lll e '<."r cbe simpJ.emPtn,t, dia'll's un séJon r à Saha.n, le repos et l:1 santé re- domu~e. La natm~, comme D'h um'ani té a ~a Jeun-esse, à latJn,e1le smecède rnn•~ trouve l'u1n et l'autre dans ,sou ai; ré- smso,n plu·s sé1·1·, , "'us,p, m.a3,·s 1.L 11K1.t.lJ're co°:tfortarut, em'ba.umé p a,r fa, s-e.nt-eu•r pJ.n.s heureuse que Vibomme voit le •p ltérésme,n,s e des ,s,arpins. uon!èue se' r!"prOlduire cbaq ne a,n,née. yeut-o·n , au lieu de s·e fixer à Sallva1n S1 lli(m,s n avons pais rnenrtiom,né Fi,nsme,i:ue, g-agne1· ,u•nie a1lititud-e un peu su~a u.ts, mail-g1·é •sa proximité de Sa;Iw.11llJ ·.P_érJ,enre où 1a vu,e, s'éte:nide sui· 1un boc est . q ue eette ,sta ti-on id oit ,avoir so~ rizo~ p'ln·s va,ste, on fronve <.:ela à peu o~p1,tt:e spéda'L Nou·s em par11leron1s Id e d1s~a,n10e. Aux Grmng-es, vo,n,s au.re21 prnchamement. E. V. u~ P'~ llllt de vue s,n,r J,es monfa,grnes et de l'autre ('ôt--",;:;, vo s yeux ·]01 c, l .wtarn'E.''S, P' ·om.,,,er-ont sur le graciie ux w1 Hon, -d·e Sœlva,n. ~s ·) 1at~ot.tes perchent s ur une flllllllRnce (Jlll cs·t un ini'd de verdu,r e ieit a -d·enx pas . ~.1-·.t la,c vous offrj•' r a ' ' , ·Je l)e-Ll Pour le t_ouriste qui redoute d'escad,:m,s su coupe mi:nuis,cn•le, •les plaisi,r~ du ca111otag,e salli! crafoidr<:! d,es t •- lader les pws so urci11le ux et les monern,pc tagn?s réba.rbaitiv0s qu'on ne peut contes. (} nét'll' <] ne le piolet aux mains et Jea Le Triiq lliC·ll t ou 'l're'tieu est aldossé ·cra,mrno . . a ux monts a'brn.ipts qui domiinent 'la .- -i~ :n.s an_x pieds, il exis.te un e ségorge profonde où grOUlidc le Trient 't. ue d excn~srnns tout aussi intéresant ~s, quoique moi-ns danrrereuses et d,~ux pa,s le Trièg·e ·bollldit et ·Se pré;i. ·S où l'on ,_ · · '" , · pe~IL Jouir du spectacle des pJte P0 ·u.r '1e ,re,j,oindre. Un v.ieux ·p ont h rég10ns .:alpestres, s,a:11s avoir unie route haxidie, des g,or.g,es, de,s cais~ ~-:~it;-s 0 lll de s'ex.ténuer. oa:die.s) ides .saipi.ns, d,e.,s fougèr€S, ,a;u,taint Le Coi] de CiherviJle, rde Bex-les ·Ba.ina

Le Pas de Cheville et les Gorges de la Lizerne

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à. Sion, est une des piluis longues excursions de ce genre et a.ussi •l'une d,e s pl11·R c·o nnnC's. E lle comporte, pour le piéton, une dizai ne d'heures de mardH' , pendan t l esquelles il faut sav,o ir sP lllén.ager les arrêts. S ur le parcours, on trouv·e toutes les attru.ctions désirées: Glacier,s, pâ.1uea,ges et forêts, lacs aJpestres, gorges ,sammges, torrents é,cnmeux, profon,d,s précipices, pour arriver enfiu à un oharmaut séjour, point centrœl d'une foule ,d'autres excursions. Nous voulons pa·rler de il'Hôtel des Gorges de .Ja Lizerne, au-0!:'ssus de la st:ition d'Ardon. On peut étre amateur -ùe pittoresque et toutefoi,s ne pas faiee f-i des jouiss11,ruces .d'ol'dre matériel, .comme, par exemp te, les p laisfrs de ,la. truble. ;\ ce point de vue, le touriste qui s'é1nl>lira pour que lqu e temps à. l'extrémité de.s c6lèbres gorges de la Lizern!:' n'au ra aucune décep,tion. Pn1·mi les étrange11s qui Yie1ment en S ui sse p...1s.s<>r leu1·s va,ca n,c0s, il en e.st beaucoup 'l ni r~clout.ent la vie mondain e des .stations :\ iJa mod e; ils ,so,nt heu 1·eux !Ol'squ'on peut le ur indiquer un e11ideoit un pe,u en dehors du grand r·o1niant co.smopo lite. D'autres recherchent les excur,sio,n,s drms les che-mins où ne rouler-0nt pas ·lps voitu·res, où l'on 11,<1 voit ni poteaux ni funiculnir<>s, n i snrtout ,cette plaie ,ln XXe .siècle, les automobiles. E t· pourtant, 11 est pass,é le tem'J)'S où l'on se contentaH d'•un mo1•cpa,n d,e pain noir trPmpé dans une tasse de fait au coin d'une cheminée de chalet. Il faut un confort qui e·s t regavdé comme l: nécessaire; i,l fa urt aussi, pour profltee de sa cure d'air a-lpestre une t abl e soignée. ' C'c.~st :'t. ee,s catégor:ies de visiteurs que nous voulons i nd iquer le.s gorge,s (le la Liz.e1•ne, au-.dess,us ide la strutiou :d'Andon, sur la .ligne de V illeneuv,eBrigue.

* *ce cha:pitre: « Le Nous nv,ons i ntitulé Pas de Ohevi J.le », en l'indiqna,nt comme une excu,rsion ,à, faire. (~u.elques r e,nseignements pourront être uti'le,s à c:cux qui veulent faire ce tour. Le v,oyag·eur qni se rend en Valai-s, vena.nt du ,!a,c Léman, prend ordi,nair eme,n t les chemins de fer fédéraux, co.mme le commnn ,d es mortels, ma1s quelques amateur,s ,de pittores.que aiment à s'écarter des routes banales, pour re,chercber 1es jouissances plus rares qu'.on ne trouve que dains le,s rég·lon,s moutagneuses. A ceis dernier,s, no us consei.llerous de faire un détour, au lieu de continueT par ila voi,e ferrée j11squ'à Sion, - ou p lus .Join, i,ls ne s'en repentir.o nt ,p as. A la station de Bex, ou trouve un chemin de fer électrique, qui snppt·ime !',en nui {l'une mo.ntée de deux heu rets et vous mène à G ryon, joli v1llage des Alpes vaU1doise,s à 1050 m. d'altitude rt où l'on pourra faire iba.J,t,e pour lo. müt, rufin d·e .pa.,rti r aux heures ma.tina les, car, de Gryon ù Sio,n, il y a 10 henre.s de marche. Le p~wcours du chemin d,e fe r électrique da11Js les go1·ges de l'Avanc;--on vau t déjà la peine .d'être fait, car .il est difficile d'en tr-0uver un p lus frais, plns ombreux, plus acdd,e nté. A Gryon, vue magnifique .sur Ie.s deux vaJ.lée.s de !'Avançon, sur la Dent de l\forcle-s et la chaine des Muve.ra.us qui Jn; fail s nil·<', avec, au fond, Je1s Diablerets, ,snpt>t'hPs, s urtout au so leil couchant. De Gl'yon par la vallée de l' Avançon d' Anzeindaz, ju:s.q n'aux pâturage,s de c,} nom; v iHa,ge de cha1ets. A quelque dista:nce, on vis.iite les éboule ments des Diaiblerets, ,où les légendes ,pla,cient les combnt,s épiques (]llt' se livraient entre eux les lé<Yions , ~ d es suppots de l'Enfer. Après, en moutant penidalllt 3/4 d'h eure, on a rriv·e au Pais de Chevi.lle


16G (2049 .m.) et on aiper<;>,oit la chaîne suU)c1·be dC's A l,pes va.laisannes, dominée p:ir lt:> Weisshorn. On ,n 'a, dès loi·s, ]_}Jns qu'à d<'·sc en-

ii1·e, ·cl\1bo1·,ù au x cha!,e,ts lle ChPvill e, pui/o! à C<'l!X de Derborcne0. Un p e u p lu8 loin, da.ns nn site sau•vage et séYè1·<>, on pa·ssc près rlu 1wtit lruc de l>e rho1·é-uce (1432 m.) au-dessus dnq 11 e l, s ur Ja gauche, o,n peut mdmirer li' bt>au g.larie,r de Zen.fl<:!ur~n. A II b?ut de 3/4 d'benrP, on travrrRe la Lizerne et, aprt>.s a voie S1Ui vi ,le Val de Tr iq nent, on arrive brus,q ueHltn t duos une goi·ge profoude où üeJJ1Ji.s dt>_s siècles, ·la Lizer,ne se f{·aie, <·n bomllonnant, un passage. On a compnrP ces gorges 'à ,celles d·e fa. ViaiUala, <'t l'on .assure qn'ellf's peuveufp1·ernù1·e rang parnii l es p,lu.s he lleH de ln. 811isse. En qniittnnt la région df',s « sublinws horrenrs », l'arrivée ,daims unP contré<.' plns ri:10 t 0 prndnit noC' irnp1·t•s.siou ù'autaut JJ'lu,s vive, et lors<p1'o n_ vient de oliemine1· tout le jolll· JJarm,_ l,e,s montagnes .et fos l'OCs, da1is ùes .'31tes fH'ofon,démi>nl e.nraissés, ia VIH' dP la Va,lléc <ln Rl1ône, qn i s'iétend flous le•,; y<>nx dn touri.s1·e, eha1·me pnr lt:> tonfra•stc• an~c te que 1'o.u vü.•n,t de

voi1·. De la cha,pdle llc Sain1-J:i>rnat~ù où !',on ar.riYl' bien,tôt, lë point ,de vue' est fr0~ ht-':ru Hm· .l;t chaînr> llll l\fonlHhrnt·.

C'est <hlrn:i cel'! 1rnrn,<:(·c,s, a n-dessns <lP la Rt:l tion d':\.erlo11~ que se tron1'e I' Hôtfll des Gorges de la Lizer.nc, où l<-' tou~'islc pe-nt faire nne halte pl11.s 011 rn o1u,; .longu-f', mais où se fixera ce-lui_ (]ui vo11dr·.a fail'e p lu,s ample connaissance avec la. ,rontrée, ·car i'J y a, :i11x a lentou,rs, une quantité d'cxcnrsions E'f· môme rl'asce,rn,;i<ms intérc,;sa n f·efl ;) rPrommandcr. Quant a.u VO,YagE> ur qui a nn but détct'nlin,é ,à att-eindi-e, il pourra, de la.

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sta:tio,n d' A11do,11, gagmer .Sfon, SiPnP, Viège-ZE't'lllatt, etc., ett-. Le:s eom:bina.i,son.s d'un Y·oy,a.O'e eu Va,lais sont infini'f'fl et ,nous t:uxon1~ rplns d'U•Il(' -foii-; l'O(''(;lfl.SÎOll de Sf'T"Vfr ile cicPronr> ;) no.;; ]PC'tPm·R dnns leurs pérég-1·ina tions. E. V.

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Berceuse Mais la vieillesse et les infirmités ne 8 ont ·pas les é'l)reuves les plus cuisantes et les plus :1:pres de la vie. Souvent, tlans notre société mal assise, le ma lheu l' a:pfl)ar.aît .tout :l cou,p -au seuil d'une maison prospère, un cou,p de foudre a frappé soudain le chêne élevant dans les airs sa tête haute et fièl'e la misère vient s'abattr.e au foyer oil ré"'n.ait 0 naguère l'opulence et la j oie. Quelles heures ae désolation! La mère pol't.e des r ega rd::; effarés sur l'intérieur de cette maison oil Je vid-0 et Ja gêne ont si vite remplacé le luxe e~ l 'abo_nda·ncc. Le père est harcelé par Je desespoir; mille plans d'un nouvel avenh à_ créer .poul' sa. fam ille se !heurtent dans sn t~t.~ brülaut.c, assaillie peut-Gtre des plus sinistres 1lensées; dfills ces revers et ces désastres qui abattent un cœur d'homme dan~ la .poussiè1,e, où la f::un.il le trouvera.-t-cHe son ange consolateur? Si la (( vieille fille» est l:l, elle sentfra. naîtt·e da.us son cœur des énergies subJi mes. COIIIlrne la v igne cesse cl'cntout·er de ses rameaux cal'essa.nts l'arbre bris{l par la tem11,1ête et d'en r attacher cle ses étreintes les bran,ches fra,cassé~~· ainsi, fidèle JJ1ns que ja.ruais au logis qu il ta1x!c peut-êt.re à ses frf'res de fuir la fille aimante ('Ofiltemple d'un œil 1·ési<>uê le_ vide qui s'est fait :rnlom· (l'cllc; elle ~ub~1e ses parures et ses joy:wx, renonce à ses r~vcs,. clo;rés pour ne plus se fail'c qu 'un sou~1, s msmuer dans tous les 1·eplis doulou1eux du cœul' de sa mère et vel'ser sur ces P_lmes saignantes le baume tle la co11solat10n, soutenir tendrement la. tête JJenchée de son [)ère et la. délivrer des éjpines acé~·ées quf. la cléchirent; elle, dou<:e et délicate Jeune fi ll e quand elle fo ulait les sentier11 de la prospérité; - elle, l'ornement et l'ol'gueil de la f::u.nille, la voilà s·armant d'un bra~ 1·obuste et d'un cœm· ,•iril pour eu devenn· à la fois le charme et le soutien. ~c c:h:rc:haut 1[)om· elle d'allégemeut et d'esJJOH' que dan s les rapi"des moments tPUS'Sés

n,,

aux pieds du Crucifix, devalllt l'image de la Vierge des douleurs ou en face du divin Tab('l'ITU.ele, elle tâ che cle ,c onserver t oujours un sonril'e clevaut les Gtres cbéris dont elle n.vait llevmé la secrète •a ngoisse avant de la hirn connaître. IrutliHérente à cc qui la frappe elle-mf>me et clans son présent et dans ~on avenir, elle met e n œun-e tous ses moye.JJs enjoués et toutes ses tencll•esses pour regagner les siens au boulleur. Peut-être fnt-clle élevée dans les raffinements de l'é· l()ga-nce, entourée, comme une idole, des hommages de la société; mais avec la sit uation des siens son cœm· a changé, son cœm· n'a plus qn'une ambition, celle de clescenclre, de reste1· avec les bicn-aimfs autem·s de ses jours, clans rnrnmiliation, la J)auvreté, la poussière. Que Dieu l n bOnisse, la. généreuse fille!

Rt, dans ce rôle* tle* sœm·, quelle utile rnissiou n'accom.p,lit pas la « vieille fille»! Entre IiJtéocle et Poly,ni.ce prêts à se combattre, elle se jettera, douce Antigone: '1.'a.ntc lwrceuse est le modèle aes frères ses aînéS. E lle les inspire et les clirige dans leurs plans d'avenir. Aux jom·s de révolte et de discorde entre l'un de ses frères et les chefs <le la fami1le, elle c.st choisie pour messagère de réconciliation et de paix, et c'est ayec enl[)ress8lnent et succi's qu'elle s'acquitte de c:e doux miuistère. Le fils, cw porté par sa fougueuse ,colère, va franchir la druneure q'l1'il a juré de quitter pour toujours: de sa douce main, sa sœur le rnmène dans les bras paternels et sous les ca1·csses maternelles. 'l'out cela, dira-t-on, c'est de la fantaisie et de !·"idéal! Sans doute nous nous ganlel'ions bien de copier des portraits vivants et connus. Mais que ceux qui. connaissent biein le mon<le jugent et disent si à cet idéal ne co nfine pas bien souvent la réalité. Oh! ne mé(lisons pas de la Tante berceuse. Alol'S mt-rne que son rôle se bornerait à réaliser son titre, ce r ôle serait cléj â bien honor:11.Jle et son service bien précieux. VeiHcr au sommeil des petits, n'est-ce IJ)as une fonction de mère? Qu'on lui pardonne à 'l'ante t,crce'llsc. les petits défauts qui sont plutôt les torts de sou âge, de sa position et peutêt 1:e de ses épreuves, que des vices de carn,ctère. N'est-ce pas assez pour la sainte fille. qu'au milieu d'un monde mauvais, e1le soit restée pul'c comme le cristal, et qne toujours, comme nn pn1·tene de violettes, elle a il embaumé la maison -du ,pal'fum de ses

vertus cachées? Que son dévouement se1we d'excuse à ses ;petits travers et la rende sacrée à tous les yeux. Il y a mieux à faire qu'à. rega1\cler eu pitié la (< vieille fille >i. Aclmirons sa vnillance et ses vertus, et bénissons la Providence qui a .bien vou-lu accorder ce tréso1· à tant de famUles. Ga1'Clonsuous surtout de reprocher il. la <( vieille dévote >l ae reiportcr au D ieu qu'elle aime- la rueilh'urc part cles tendresses dont son cœur de vierge est rempli. L'abbé Aug. OABANEl. ••• 1

Le Livre maudit 1> Je vous ai promis un e histoire - me dit. Louis Coquoz, le maitre d'école, en s'asseyant sm· le ba,nc où nous respirions l'air frais du soir devant notr,c chalet des ll!aréeottes. - En voici uue que je tiens d.e mou grand-père. li a connu les .persounes: clics étaieut cle la paroisse. Aiusi je ,puis vous gm·autir que tout est vrai. C'était da.us le temps que les gens de Salvan, ,pour gaguer leur vie, passaient la montagne tous les étés et s'en œlla.ï,ent eu sc1•v1ce au pays d'Aoste. Un garçonnel ae ùouzc aus grimpait toul gaillard le sentier llu Gral]ù-Saint-Bcrnarù. En roule il renc:ouire un beau Monsieur qui cheminait avec: une vali se pendue .a u bout de son bras. L'eufa,nt ûte sou bouuet et (Pro,pose au voyagcnr lie lui po1'ler la valise. L'antre ac:c<.'ll)te. - 'l'u seras bien réc:Oirnpensé, dit-il :rn garton. Et ils vout de compagnie. Anivé à la croisée de deux chemius, le Monsieur s'arrête et dit à l'enfant: - .Te 'll'ai pas d'argent à te llOnner; .majs uo fa is pas la grimn•ce; vo•ici qu i vrlllt ,mieux: un livre qui te sera ut.He dans toutes ll's c:il'const.auces cle la vie. Et il tire tk son paquet un gros livre 1·ougc comme du sang frais. L'enfant avau\;:iit 'la main. - Prends garde ajoute l'homme. T u ne peux pas t'en servir mainLenant; tn es trop petit. 'l'u l'ouvriras quand tu auras tes vingt aus. - Mes vingt ::uis! l\fais je n".1urai jamais la pa tience tl'atte:ndre jusque là . .Je l'ouvrirai ou je le venlrai .anll)aravant. 0

'! Extrail de l'onvrnge ,, Guide et Lr-gen<les de Sal va,n >i par Louis Co·quoz, instilutJeur à Salvan.


i68 - R assure-toi. Je le met s ici, sous cette pierre, et, quand tu aurns tes vingt ans révolus, si tu as besoin d 'aide, tu n'auras qu'à souhaiter d'avoir Je livre; qurund même tu s erais en France, en .Aimérique, en Chine, ,Je livre viendra tout seul jusqu'à toi. IDt cela dit, le Monsieur dis,paoot, sans que Je garçon pllt savoir où il avait ,passé. Des .a.nn'êes s'éeoulêrent. L'en!fant ,devint jeune homme. Vous ipensez bien qu'H n'avait pas oublié son étrange ,r encontre du St-Ber· nard : on n'oublie pas des choses pareiJ.les . H avait <déjà 22 ans, mais il n'avait jamais eu d'embarras sérieux; et puis il ,a,vait peur <le ce livre qui venait du diable. Un jour pourtant, le voilà ,pris d'amour pour une fille du pays; et la fille ne l'aimait pas; e1le se moquait de lui; elle e n préférait un autre. Enragé de jalousie, Jean-Pierre (je n e vous di.rai que son nom de baptême, ,parce que la frumH1e existe encore), Jean-Pien e donc Eésolut de ,s e venger de son rival; et ramass ant tout son courage, avec un ,p etit tremblement tout de même, il souhaita d'avoir le livre rouge. J e me sais pas quel satané grimoire H y avait ,dedans; mais je sais bien que huit jours plus tard les vaches de ,l'·autr~. du préféré, étaient toutes alanguies; elles ne mangeaient plus, elles ne do11maient !P').us; el'les ne donnaient plus de lait; elles maigrissaient à fa.ire pitié. Leur maître a,v ait ·beiau les mettre jusqu'au .ventre dans la· litière; il 11,vait beau prier sa.llll1: Maurice et tous aes saints du para'dis; elles s'en allaient grand tt·ajn, les pauvres bêtes . - Bon, lui dit un vieux qui savait bien des choses, c'est quelqu'un qui leur a jeté un sort. Mais de savoir qourquoi elles étaient malades, cela ne les guérisait pas; heureusemant il ex,istait à St-'l'riphon, dans le pays de Vaud, un homme qui n 'avait pas son pareil pour défaire ,les sorts. Le riva.l de Je·anPiene s'en fut le consulte\'. - Je peux t e faire voi.r dans un miroir, lui dit le sorcier, celui qui a donné du mal à t~s vaches. Seulement si tu veux qu' e110B guérissent, jure,moi que tu n'a uras contre lui aucune ,m auvaise pensée. Le peux-tu ? Le veux-tu? C'était dur à jurer, vous comprenez. Enfin il jura à coI1t1•e-cœur; et, dans Je miroir, il vit passer une figm·e qu'il n'eut pas d e peine à reconnaître . Il dut faire un terri•b le

effort pour ne ,p as lui montrer le .p oing: mais aussi, quand il revint clhez lui, si ses vaohes étaient encore alitées, elles wvaient déjà bon aaipétit et ne demandaient plus qu'à se refaire 'bien viite.· A rpartir de cette aventure, Jean-Pier,re, qui savait maintenant sa puissance, en us a largement. Avait-il maille à ,p artir avec un voisin? Craie! Il ouvrait le livre e t aussitôt les avoines «'Il malheureux attrapaient la. rouille, ou bi,en ses pommiers séchaient sur pied, ou bien un mal tombaiit sur les yeux de sas enfants. Et Jean-Pierre devena!-t ma uvais, parce qu'il ipouv.ait l'être sans danger. On le craignait comme la ,peste à trois lieues à. la ronde. il an était fier, ie vaurien, et quand il avait une pointe de vin, il se vantait de posséder un liv1·e qui 'lui permettait d'en remonter aux plus ,m alins. Cependant il eut la fantaisie de se marier. La fille voulait bien de lui, par-0e qu'll n'était ;pas vilain garçon, malgré tout, et les parents consentaient parce qu'ils avaient crainte du fameux livœ. Voi:là dolli! J.a noce qui s'avance vers l'église de Sa:livan! J eanPierre, en tète, faisait le faraud et le j oli cœur. Il ne s'attendait -g,uère à ce qui allait lui arriver! Il trouve les portes de l'église fermées; il frappe en martre; on ouvre'; et M. Je curé, dans sa soutane de tous les jours, sans étole et sans chasub1e, lui dit c1iânement: Il n'y aura pas de mes se de mariage .pour toi, Jean-Pierre, tant que tu ne m'auras pas re mis ton livre magique. Vous pouvez imaginer si Jean-Pien e cria, se f!licha, me:niaça; tout fut inutile: 'la porte de l'église se f,erma sur le nez de M. le marié. On riait dans le vtllage (en se cachant un ,peu) de voir les gens d e la noce s'en retourner, non pas comme ils étafont venus, mais la tête basse et le dos courbé comme un convoi d'enterrement. Quant à J:e a.n-Plerre, i.l écumait de colère : c'était 1a 1P1"0miêre fois qu'il n 'était ,pas ile plus fort. B dut joliment .feuHleter son livre ce jO'IJr-,Jà, mais il faut croire que ces sorcelleries n e 'Pouvaient rten c01I1tre .M. Je curé, qui était de surplus chanoine de l'abbaye de St-Maurice. Car au bout de quatre jours, que vit-on? J ea.n-Pierre, qui se glis ·sait ·Comme un voleur Clhez M. le curé, avec un gros paquet .sous ses habits; il se rendait; il apportait le livre. Vite, on allume le poële e t on y lance le aivre m a udit! - Vous cvoyez peut-ê tre qu'il brfile! Ah bien oui ! on -se r etourne: il étadt fü, sur la table, à nar-

169 de V ail ère a.va:il il'e p as ,sul' ce.lui de ::;ion. Sion l'es~ort était do:nc plus _c-~,1sid,ér able que -le ire,s,sor t de ,1ia.r,c,bi1d,iiacre d e s A1l,l,erna nd s. Du re,ste le fait que dès le {!om me:noemeut ,e t' penda nt p1rès de 1000 an~, rFoqi se de s :on ,erut pour Métl'OiPl·!e M; ~tier-e n-Ta r,ent,a ise, (pui,s Lyon et \"i c one d 'ap rès J . ,i n ,c.h el) q u'elle c11t cons.ta~men.t i\. sa tête d·es évêqu,,s f l·a.n ~ais d•e langue et d'odgine, u'es•til pas un e pri>uve d e la pr,éipond érance infüs,cu1-ée ùe l'-élléme-nt roon3illld? . 0 corc n e ser à·CC: qu'à partir d u _m1l!eu <lu xve s iècle que l e siège ép1s:copaJ. dt~ Si,on sera excüusivement 01Ccn1pé pa.r 1 d(•s pré lats a~l,ema:nds • La p h1ipal't des vi1c aires et of~i,ciaux de~ E v('.l.q_ues, les cn·rés de la. ':tle de Sion, les chai "t ~né.f1c1_ · 1 d e '1::1. Cathédral ......"ien:t d c>s d iocèses d e Laus anne ou ide Genève. Les méde.cins (appelés 1,ea pbysici,ens), tles apo thica ires, ·les maît roes d'école e.t 1'e.s notaires ,éhl'iien.t a ussi, pou1· la pl,npa,~t, Savoyards, Y.al-id' Aostai.n.s ou Van~o1~. La .noblesse du pay,s ,romru111d, qm vitrnlli . )l - P ers onne ne saura j am ais la vérité lil- vai t une grande partie de l'a'Il'n:ée . à. dessus. Ma is ce qui es t s l\r et ~ertalo, c'est Sio.n à la con'r des E vêques, alors prrnque, si vous passez p a r Vallor~me en al1a°:t ,c,eis du Valais, ne contribu ait pas peu à Qhumou ix, vous II)OUlTez voir dlm s le Cl· à :1;SS tll'C''l' l'h égémo.n ie du 1roma,nd. llle1.iêi•e, derrière Ja petite église qui est proM. Zim me r li, tont ,en adimettant r i>s t égée par nue digue de p-lerr es contl'e ·les

er le curé. On le i·ejette dan.s !e feu; on ~ -me la porte du :poële. P.eine IJ)erdue! Il rep ar att sur la ta.b1e, intact comm~ d ev~nt. Il <lev,alt être hab itué ·aux tourna1ses d enfer celui~là. Le curé pensa un peu (c'~ta.lt lill l.Jomme a vi-sé); puis il entra dans l'église, revêti t son costume des gra:ndes f êtes, alluma du fe u s ur les mwrch es mêmes _,d e .:l'autel! et , en · fais ant le s ign e ide la croix, 11 prée1pita dan s les f lammes le livre diabolique. C~tt~ f ois il n 'en sort it ,p as: on l'entendit crêpiter et se pla indre colllme un damné; u;11e fu~ée noire mocta j us qu' à. 1a vollte ; et 11 ne r esta plus qu' un tas d e cendres. . Jean-Pierre avait assisté à l'exocu l10n tout penaud, repentant de ses péchés et fort, en 11eJ,ne de son n.me. Il se confes.sa, r eçut 1 n:b solution, e t il put être ma rié le l en demam. Mals voycz~vous c es 1·apports avec le Malin ça tourne toujours mal. Deux ans plus ta1'.d il fa isait <lu bois près tle la casca,dc ùe 1381,berin e; il voulut jouer avec la montagne, et 1a montagne, qui n'aime pas qu'on qilalsanœ -avec elle, se fllchn: Il roula a u bas œuu rocher, la tete cassée. « On n e m'ôtera pa·S de l' idée, ù is?it touj ours mon grau.ù-pê re, que le Moos1eur a n livre rouge l'a m·a pris en trattr~ e t t.:11~ t ~ . ber mécha mment pom· le 1nm 1r .<le I avoir

avala nches, la tombe ùu malbeure,1x Jea nPierre.

Les langues en Valais (S uite et fin) 2. P rc1111es 11istoriques. - P J.n si·eurs monuments ùe la d c,rniè1·e .moi tié du X ll" sit>cle <·t d e Ja p1·emiè1'e dn :~one, fouit fo i q1w l'E g·]jfle ùe Sion ,é~a}t pl"é· r-; itlée p tH' d e u x ùoyen s o_n i;u 1ch1'll:ia:ur e~~ Le d oyeill ide V:rlèr e éta1 t l'a r'Clndtrt,• ;•.1. d P<s R oma'lli<ls (Decanits Ro ,nan ormn ), ce.l ui d e Sio n, ,l'aircbidiacre d es_ Allem a-niùs ( D . T entoniconnn). ·L a v 11Lei d e Si on faisait pactie d·u déca.nia:t ides R ornan'ds . O r, i l est p roll!Vé qu,e le ùo.y~n

J:

~ l iet de Con stant, se pla!:ant à nn antre J>Oint de vue, conclut aussi ù. la ;prê-pondéran.ce du Bas-Valais s ur le Hauit ~u l X ~ s ièc:'le: 1< Au IXe siècle, le puys entier, qtu plus t in-d devait se p a rt.ager en c10111iuateur:; et eu sujeti:,, le Vahüs, .disou.s-nou1;, rut r<inni sous le scep-tre patt>c1·.Pel <les rois tle la Petite-Bourgogne. Il n 'y avait alors lli naut ni Bas-V.ala,is, dans le sens que. pen ~ant trois s iècles on a attaché à ces dés1gnat1ons; il n 'y avait aucune prédominance d' une pa1·tie su r l'ant ni. La, 7Jrf:somption cln sang, si elle pouva it s'établir 11ar intluctiou, appar· t ien cl r.ait à la. pa1·tie inférieure <le Jo. grande ,aHéc; car \fi .fut fond é le royaume; lit fut couronné Je roi Rodolphe de Strœtliugen, :i St-Maurice en 888; Ht ôtaient les seignem·s les plu s r iches. >> (Op . cit p. X 1V., Introduction),


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170 couolusions, ne croit pas qu'on p1üssc co ntrat est de février 1273. (.A!pud Gre,les délduire de ces faits. Voi'Ci pour- maU1d. Do1cum. relati.f.s à 1'Histoir e du quoi : << Du X IIe à ,l a fin <lu XIVe .s iè- Valais, II., p. 217). cJ.e, ,l es ducs de Savoie ex.erçaie.nt la D'après ce ,document, la 'k t.ngue a.lp!Ius grand•e influence dans Ie Va.Jajs l~ande étai.t pa:rlée sernleme11t à parépi,scopru. Ils y possédaien·t l•e comté ti r id·e Loèche, (term t lt eutonica. Sedud e Morel, et ,le,s seigneur,s les p'l us fi.ers nensis diocesis a Leuca superi11s e:l'cl·uJeur 11en1daieut hommage. J.ls infüuen- sive, e t:c.). çaient ·l'éleotion deis Evêques, qui ,rePeut-on voir dans oe· texte la preuve cevaient d'eux finvestituœe des droits que cet,t,e ville était fra,nçai se? R. HoptemporeJ,s. Voillà comment le siège de pel,e,r , un des savants qui o nt le plus Sion fut occupé par des .n-0ble ,s du Fau- m érité· du Valais, pae ,le urs travaux dgny, de VauJd, d•& Genève d'Aoste hi,s;toriquies, l'affirme da,ns ·l es Blàtet que .Ja Cour, ile Chapitre ' e.t les yj.' 1:er zur Wallise,r GeStChi,cht,e, (v:' I p. caires épistcopanx !fuirent, presque 427). ' •s:rn.s <:>xcep;tio111, 1·oma,nds. » Po·nr reve·n it· à uotr,e ·po'.i1nt ùe déNous r ecou11aissons ,pleini>nwnt oert:- pa1·t, on. mit pa,1· cd exposé qu,e la lant,e 'i•n.flu,ell'(;p pendant les trois siècles g111P alM•man d,p a 1·écUe,ment perdu ùu mentionnés~· mais sll'ffit-e,IJ r, à exp1Ji- t er-mi n ùepuis nu ,siècle; mai,s s i ,l'o.n qn<:>r 8Pnl,e tous :J.i'IS faits c1u <> nou s a- ·P mbra.sse d 'un coup d'œil ,l'lüstoire dn vons ind1•q nés ù la. ,sui.te cl<• O h.-Ls de Yaüds, on dena avouer que l,P eomanù Rous? On ne 1f's PXpHq ne bie,11 qu't>u n'a p{ls f•,nco'l"f' ,1·ckornvé sa limit(~ .séëlldlmf'ttant q·ne ceNtc illif•lnPnJCe .s',exel'- cnla fre d'avant le xve siècl·e. çait dwns u,n. pays :r<>'lll.an:d. En .tou t Qu,e-llPs <·anses faut-il a:ssigne1' a n ,ca,s, on •ne -pcnt nier <Jne ce,la dut :.tn 1·p1·n l ·q U f' subit l".tHem,a-nd depuh, u u moi,ns .singnliè1·.(•mPnt fayo1· ise·r l'f>lé- s ièel.P? LP g onve,r,neme,nt ,o u Ja pa'l'tie rnPn.t t'mnffnd en Va1lais. frllJl('aist• d11 ca1ltol1 ont-i~s osé d e vioAu XIIIe s,iècle, no us trouvoJJs nn lc.· nce? Jp ,n e ,Je pe11,se pais Le !tra,nçais pr,éJCi.eux do•cument dont ~a valeur est ,e l l'al,J.ema,nd so nt ,d~ckt.rés ·k,lllo-nes na:11e1connue p ar tous : ,le contrat passé tio11a,les pa,i· l,a Co.n-stitutio11 ùl·O·us Pntre l,e, oouve.nt des DomÏ!lli cains fra n- régit. Rit>n •tw uwntre qn 'on y ait M r oçais dP L ausrun.ne ·et le oonven t a,) le- gé ù.au•s la q ,rnstio.n qui ·nous occupe. ma:nd du même Ordre, de Berne; il a P l us ju.stemeJ1t. elllJco r e q u'en 1840, pour but dP délimitetr 1es t errain,s ,n ous pouvons dn·e av,e c R itlliet Consda.os lf>squels c.es d e ux maison s reli- hmt: ,c A ucu,n abî me ,n e sépa:l'e les g-ieu,s,cs peu ven.t rxercer leur ministè- SO OOU citoy,e•DJs qn' u.niss·ent de,s soure. _Le diocèse d,e, Sion est adjugé P·ll veni,1·.s commuJ1J:., des ln tét êts :ide,ntientier au con venit ,de Lausa'll'.lle : <l ,mais q uPs, ùes bes oill s sem.blœbl,es, qui out « s'i.J a.t·,ri;vaH que f)C eouvent n'e·ût à ·~ ntt er c,o ntt•e 1er,; rnême1; ,ùi.ftfi cultés, « pojnt ùe frère a ltl eTna11:d, pou 1· visitn q u1 1,1euv1·ut r eeueiHü J.es même:; tré<1 la pa.rtie allemande <lu, diocèse de Sion, sor~. >) ,D0<n,c ;poi.n.t dP violence, poi·n,t 1< de Loèclte en haut, les Frêt~s prê- df" propaga,n de l.~n fa,em· du fraJnçai,s, « eheur~s d,e Ber·n e pe u vent ·la v'isit·er, ma ~s il a. tt-o·n•ré uu prPmi<.:t ,a;ppui da,ns <1 y I'e·cneiillir ·loes aumôn,es, an'!l: .Ja pPirla Constit uliou lJO liti'que ùu pays; ba« mi,s sion toutefoi,s ù u P1·ie1w ,ù.n co u- sa,n t ,! 'élect i,on d es Ù·éputél:I s ur lu. po« wmt de La u,sa.nne, leq ut'I] peut révo- 1,rnla,t1olll, ?Jle a eu,levé, depuir.S 184U, la « qnc•r cette permis•sio11, dès q n'il a.ura s upl'émahe a,u H:a,ut-\ ' a lai,s. « d ams son 1C'Oll'Vent u·u r el}rri.e nx cou• 0 'L e froan c;- a il-1 Pst fa \' Ot·i.-,é &1.1 ou tl'e p ,1.1· « nmssaint l' il!1i.ome theu toni,q ue. » CP kt d6penùa,uce économique du V wlai,s 1

1

qui

vis à vis de la Suisse française. Les Allemands die Sierve et d,e Sion on,t toujows été obligés d'awr,e,.ndre cette .Ia,ngue à oause de .l eurs •l 'elatio,n.s avec ,les commun,es ,environ,nallltes, ·qui ·De:stèrent .r·o maooes. Les .fa:mil,l es ,p atrici,en,n es qui aS'!)i•r aient au gou,ver.nemen:t du Ba.s-V,a:l'ai,s, éta~e.n t dains la m ême situation. Le seirvioe mHitaire e<n Piémdnt et ,e n, Fra!nce mjaintint aussi },a population d'll Haiu.t-Val1ai,s dians un contaot intime avec l'influe·nce r-oman'de. On ccmn,aît le .go\1t du Vailaiosaill pour les ::;,e,rvi0es étra1ng,ers et I,e,s iloi•ntai·nes équipées. Déjà. au Moye.n-0.ge, nous le y,oyons guerroym- s m· les ter,11es ùie F11:11n,ce, ù'•E-spagne ,e t de N~ples. Quanù, sur ses vieux jours, ,la vi,e de gar,ni,s,o,n lui devenait à cb,a rge, il ·r entrait au pays a_v.ec un pe u de fortun,e, des tikes et m11e certa.i.ne oonuaissance du français. A utre ca·use déf.a:vorable a u HautYala,i s: sa topograph ie. Isolé des contrées allemandes p a r· d•e ha,utes mon1ague.'!, ouver t du côté de fa: S uis,se f.ran~aiis.e et 1:le la Sa•vofo, s1lloll'né :pair les Italiens, il ,oit .Jes vi:ùes de ,sa popnla:ti,on S'l.' combler par l'a:p•port que fournissent ù·e s familles ù'origin,e ,r om:rnde. Le IUtnne l du Simplon •n 'est ·pas fait pon1• remédier a:u mal; wmssi M. Zillllll,eJ1li a'Ppe 1le- t-il d•e toUJS ses vœux le c1 Wildstrubel » deistiné à conti,eba1,a ncer l'influence :k anç,aise, s nrtont à Brigu~. A ces ·CauSJes par t iculières a u Vala,i s, ajout-0,ns l'inégalité de la lutte - si je pui•s ,e,mployer .ce mot - ,enga,gée e,nt,r e un diailecte pauvre e:t in±'O'J:>me, et u.ne la:ngu.e pe.r•:fectio·n née et outillée comme Je ,friainçais• Les paloi,s ,rom.and& ten:de,nt à dispa,raitre: ,c,ela est regrettaible à _pl us d 'un, ég.a·rd ; mais, on doit l,e 1'1e'cown:aiü:~, ,le triomphe d'U fra:nça1,s .sur Je,s dlialectes locaux fav,01·ise puis•s amment l'i,nfluen1ce r,om0JJ1de Au contra.ire, iles dfalectes de Ja 1Suisi.se a,l1e·

mamide se so:nt ,ma.i,ntieinus ,partou,t; ils env,ruhis.sen:t eon plus d'un caint0tn, même le prétoire et les a,ssiemblées d élibérantes, Hs .n'ont di•spaa.·u ni de l'eMeig-,nement, ni du liv1'e; l'in·fédoTitf> numéri'que des Romands s'est ai'D:si t,roiuvée oompensée, dan,s les ,oonlflits et~nique.s, par .J'i•n oo n.testrub,le ,supéri~1r1té de la l angue. Même ,J,a très forte 1mm igratio:n gie1,maniiqu,e, da1ns· l'Helvétie -0ccide:nta1le n'est pas pou,r d iminue,r, en Suisse, ,l'intfl'uenc,e et Jte rôle d•e l•a cuJtu,re '1 a1:in·e, oa,r, a,près une .génér a tio:n, d eux tout au plws, ,les BeJ·no1s, les Z,u1,icb0Ls, l,es Airg,o;vi•en,s, J.es Lu,clernois, dit M. Ros·se1, so•n t assimilés par le wilieu roma1J1.d où ils vivent, 1'em· pa to,is oantooal ,n ',aya,n t ,p u résister au fr,aiJlç,ais. E:nfi:n le ·cor,responùa•nt .au ,,J ou,rmLl dé Genève" que j 'a: déjà cité, .r eproche aux Hauts·-Va,laisa[l.s J,a loog,ue i,ncon:séq uence de l•eu,rs députés qui pa1·len.t fralllça.i.s a u -Grand 'Üotllseil. 1 ) ûe der,n.ier motif a ces,sé d'exister depuis ·1'1automu,c• d e:rnie,r, croyonsill'O<us. Il a d Il se fo rmer u·n cc Tiugendbu,nd >> pa,11mi les députéf!. En toQt cas, pa.r un,e s ubit,e v·olte face, les A lJ.e.marn,ds ont excJu.siive ment fait usage de .J.e ur lang·ue ,J-0,r s de la dernière se.ssion. On voy,a it ,q ue c'étaH n,n partipris m a•nMest e. E t depuis CP t,e mps, ils ,exigent que les a ctes officiels paraissf:'lnt da,ns ,les deux lan g ues. C'est leur droit. No ns '11e po uvons que les en ,félicibe,r. Qu'i1s défe.ndent lcu,rs po.sitio.ns; ,qu'üs faivori.sent le u,r la,n gue dans leur collège, d,a,ns leu r s jourma•ux, ·dans J.e u,r.s .assemblées, qu'ils conünue,nt à produire de.s écrivains comm e les Fnr,rer, l,es Rot,ein, les Mescheler, les Cathr,e i,n , et ·iJs tromp eront ain,s i les crain tes ,e xagérées de 1 N'y sont-Hs pa.s un peu moralement :rorcés en présence d'une majorlt.6, q ui ne comprend pas l eur langue?


172 oes pes·simistes qui eroient ,qu,e -l'allemand va mouri-r dams le Haiut -Va.lais. Nous vo.ïci au t er,me de ,cette étude. L'auteur n'a ,e u •qu''lm but: communiquer ce q·u'il a cru être l,a vérité dams cette quesüo•n fatér,ess.ante ,p our tout ValaisanZ . d' A1L -EXIS.

••• Qu'est-ce que l'Enfant? Qu'est-ce que ,l'•E,nfa:nt? E,s01pe a dit e,n parlant de,s· Ja,ngues q u'i'l ,sevvait au festin de son maître: « C'est la meil.l eure et la 1pire ides ,choSJes. » Eih 'bien, je di,s, en pat.ln,nrt de -l'enfant: « O'es~ J.e meilleur et le pire ides êtœes. )> En ·e ffet, apprOIChiez-v,o us douieement du beiicewu où reipo·se •l'1enfa:nit; ,soulevezen déU:ca;temen1 le rideau et ,con templez cette créatm·e, ,ee ,pet<it e-n<f.ainrt ei111dior1mi donit le 'Visage entouré de blonds ,chev,e:ux ,r essemble à une tête d'ang,e danis un ·cadive ld',or. Observateurs ,désiutéressés, que pensez-vous de ae ,petit enfant? Quelis profonds mystères ,ciaiche ,ce 1beu,eau? Il y a 1dans ce t,a,bernaicle paisfüle un effroya:ble chaos: H y a là touit ,c e q u' on peut trouver ,de pire ,e t ide meilleur sur terre, un m~s,térieux ama;J,game de l'angie et du démon, ·de r>ieu et de Sata.I l. Eneore quelques jou~s et ·l'o,n tl'Ouvera dans ·cet ·e nfa,nt tout là. la fois les in,s1üncts les plus élevés et les plus mau,vûs: on y ti,ouv·era une intelligooce qui reconnaÏ!üa le vrai tdu faux, une consicien:ce sachant dis,cerilier le 'bien d'aveic 'le maJ; un cœur q1ri s,era f.almilier avec ·l'amour et caipable 1dans se,s é la:n,s des ·S::tcvif1irces les 1plus ,généreux. Ma·is ou y trouvera a:ussi u,n iin1croyable perrcltant pou,r Ferreur et pour le ,mensonge, un attrait 1presque invin,cible ipour Je mal, les pas·s·ions Je.s plus honteuses, .les vi,ces l,es p lu s idégra,. dant,s. Et ce.s 'deux ·c ourants !Si ,conitmi-res grarudis,san,t eomme l',em1fa;nt de-

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vieuillent touj,ours plus -reidorntaib1es l',1rn à ·l'autr.e, et pari:fois, au 'bout de que·J!ques :mofa, de quel,ques a,nnées, o,n s'effvaiie de voiir l'hor.rible champ de bataille ,q,ue préparait le s,ommeil de eet auge. A lors, 1cher•s lecteurs, la ·11éalité ·nous frappe, et l'·on s' a:perç,oit que c',est ici que doit intervenir I'œuvre Ide l'édu:cation ·que Dieu a voulu -pour la réelle formation de J'·homime. Il faudra sépa· rer darns ,c et ama1'game, le bien du .mal, ·OU plutôt tout le mal au •bénŒrce du bi,e.n, et cette œuvre est d'a:uta,nt plus dél~cate que da•ns ,ce peti,t être ·elle doit êtr,e a10complie s·u·r ·la po,rüon la ,p.Jœs tendre, son ·cœur. Puis ensuit,e, sur ee bi1l',n .s,éipaué du ma:l, :sm ,cette petite natur•e purifiée et élevée ù Di,eu il s'a' ' git de bâitir l'édiid'i,ce des con,naissm11ces néces•safres à l'homme; ·c' est ce ,q u'on a•ppelle l'œu,vre de l'instru ction, instriierc. Dams ces œuvres, deux •condi tions favorables· ,se présentent -et dolllt il famt pa,r dessus fout tenioi· ,compte: La première, qu:i a1de puis,samme,nt à J,a ,f ormatîo,n de l'enfalllt, c'est .qu1e le bien se présente d'abo1id à lui dans ,la, pers,onne du père, de la mère, de •s es frè1~es et sœur,s. Sa ,m ère, :rar sa voix, son rega1id et se:s cruresse•s, lui ,ô nsejg·ne l'amour, la bonté, l'esJpérm1,ce et .la iconsolatio.n; son ,père, dont la. voix es,t ph1s g,rave, le vi•sa,ge plll's sévèt'l', Iui iu,spine la ,c rainte et la gra.nlde notion du œspeet, et ains:i vivau,t entre l'amour et le 1~e·S1p0ct, il gra,ndira sontenu pa,r l'un et l:Ontenu '])a·r l'a.u<tre en même temps. Une autre ·condition, c'est •cette ·naïveté d'in.telligenee 'lJni fait •croire à l'enfant rout ce qu··on lui idit, va1· le seu l fait tJu'on le lui ·dit. Il est né erédu le et confia.nt, elt bien, ,ne le trompez jamais, car v·ous lui 1'eri1ez une blf.'&sure qui ·peut -être ,ne lui tfoerait pas ùe·s lai·mes, mais qui ne guérirait jama:is. A eetite ca,n1deu·r ide 1'1e,s'P'rit 1

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a.joutons eneore la déhc_ate·ss,e d'une con,sdence imma,cu léc, ,q u1 ,ne ,so1uipç. on: ne ·pas même 1'1cxistenl?e 1du ma.J et qm témoig:ne de la répuls10n pour tout C1: qu'on lui dit être mau,vais. Ce ,cœur s1 délicat, s i sensible, ne le scan1daHsez donc ja•mai,s , ·car nn·e p laie ou vert'e da,ns ,cette âme ne s,e fe1·merait cert'a·inellle.n t jamais. Voi lù dollie, amis lecteurs, cre qiu'c:st l'eufant, et dans ides conditions si henrens·es que ne ·pent-o·n •pa:s •aUe,llidre de la ho.une 6dweation <d1e.s enfants'! O'es,t donc ,d,e cette honne édu,catiun que nous parlerons tout ·pro1ohainemen.t. 1

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Joseph de la Rfoc.

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La lutte contre la boisson Avertissement de l' Episcopat suisse La famille et l'école Le ma.lllCur des familles, c'est le ca,baret. Tâche admira.ble du 1·clèveJJDent des familles intempér antes. - Pour p1·ésC1'ver la famiUe, la mèœ doit donner beaucou,p de soins aux· rcJ_1a.s. - Le mari doit renoncer au cabaret, aux habitudes de jeuucssc. - Alors la joie du devoir accompli .Ies soutiendra. - Pour éviter l'ivro· guC'ric, H faut ne .pas amoUir les en[a 1J ts. - Il faut des joie$, des boissons, ja,mai,s d'alcool. - Le wemem· préservai if contre l',abus, c'est l'éducation chréticuue et l'abnégation. J<'a•111Hlc ,et a·u berge, voiiù dciux aid-

Y(·1·sakes nés. Veut-ou le bonheur dans l'inbél'ieur d·e la famiUe, H faut uécessaiL·emcnt mettr,e ,des lianites l'onvena,bles à la fréquentation de l'auùe11ge; autre.ment c'est la vie de famille qni ·comme'J1,ce à déchoir. l\:fo.Jhcurensement l'es,prit chr,é tien et le,s habitudrs chrétiennes sont si aiffaibli,s dans la fami.lle aujourd'hui qu'ils ne peuvent 0ont<1·ebalancer 11es attrait·s ,de l'a nberge. Le monde rete·n tit ,de plaintes : nnio11s ma,Jheureuses, famhl,l e en rninf" ernfants abandonnés ou négli' . gés, etc., et c',cst l'abus <de la b 01s,son. 1

qui est ta•ni.ôt l'unique ou ·du moins le pt'inci"pal auteur du ma'l. Gomment tant de fa.milles malhenr·e·uses, devemues déj,à victime.s de cet ennemi pourraient être relevées! C'est là nn,e 'question que nous n 'avon~ I?a.s à traiter id. Tâ,che en tout ,cas diff1c1le mais riche en bénédictions. Sans ' . u x, ma1s . doute,· ,e lle a .son côté éprn,e. ceux qui ont tmvai,11,é à cette œuvre de salnt assu•rent qu',e lle a été pour ·eux la so11r,ce des joie'S les p!fus p,nires. Un homme qui a bien mérité en ce point, faisait l'a remarque qu'un attrait in:vincible l'attir,ait ver,s cette œnvre de charité, depuis qu'il avait sauvé la prem1è,re famiille de buv,e 1hs. ·Mais qu'y a-t-il à faire ·pour prés·erver de la peste ,d·e .Ja boi1sson une famille ,e ncore saine et bie.n regilée? Que fai re ponr préseir·veir .son ,chef et ,s.e,s mem bre's? F,1,éqiucmmelllt o'est la femme qui est répréhensible, par exemp'le q uarud elle .ne sait pas prépa.rer à ,son mari une nourriture con.v,e,nable, quand cne ne .s'•enterud .pa,s à venldre Lei domicile familial agréable par Ja v1·opreté c,t l'ordre ni ,à retenir ,s on époux par ' . un aborld avenant et des mamères affectITeuscs. De son ,côté, a.v aut de s'engager dans 1'état ,du mariag,e, l'homme ,doit peser fa resiponsa.bHité qu' rn va assum,e,r comme époux et ,coimme pèr,e. Quant aux faiblc~s ses ,et, ,s'il y a lieu, aux habitudes de sa jeunies,se, H doit en faire, en chrétien, le sacrifice à ses ,nonye.a ux devoirs; iJl idoi t, dans son cO'mmerce avec le mond,e et pour ses 1dél1a,ssernents, se tracer une règle ,stable et y tenir fildèJ.ement en homrne de ca,ra:ctère. To,ns 'les deux, époux et épous,e, doivent s'a:ppliqu,e,r, et dans !leurs s,entiments ·e t dans leur vie, à être ,de v'l'ais chrétiens; afoDs la paix et la te:ndres.s e les uniront; a,lors l'un ides conjoints sera ·p our 11'a.utre un aipipui moral; alors le bonheur du foyer ,d,ome:stique, la paix du cœur et de la ,c ons1cieu,cc triompher,ont des divertis· 1


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174: sements du cabaret :e,t des tentation~ de la 'sensualité. Tous les deux doivent s'af.formi,r l'tm sll'r l'autre dans la ·ré1solution d'être de ·b ons pa.rents- cette ·résol ntion les obligera à être' bons 0hrétiens et lem· ,rendra facile tout sacrifice qu'exigeront 'le biein <de la d'amile et l'édrnc.ation chrAfieune des enfants. U1; d~voir important qui ,s'illl!pose pa·rt1cuhèrement de nos jours dans l'édu•ca~ion de la je111., 3Be, c'est della prému,m r à temps contre J'abus 1de la boisison. C'est dès leurs p·1,emières années que iles enfants doivent être habitués à la ,simplicité dau,s leis vêtements et 1~ nour~iture ; fi ne fa.ut pas les amolür, ~nais autant qu,e possible les end?r,c1r et su·rtout les éloigner des frian dlises- Quand 1'es oarents aveug les gâtent ,Jeurs enfants, il en résu lte s<>u!en.t plus tard un goùt fatal pou1· les Jomssances des sens. A plus forte raison est-il i nconvenant de d0:nner des boissons enivrantes à des enfants. ElOes ,sont pour eux, à la lettre, un poi~o_n. Aux enfants il faut aussi des Joie,s e_t des rafraî:chi•ssements, mais on ne doit pas •Je,s leur procurer par J.e mo~e[l du vin ou de 11',ak-001. Ce ·sera.it pécher et ·contre leur âme et contre leur corps, et l,eu·r pr,éparer les voi<es à de mauvaises habitu<les. Le meiJ.leur ~oyen de le:s l)réserver pour !l 'avenir d un,e dégiénération funeste ,c'est nue éd·u·ca1:ion vraim:nt •ûhl"étie~llle; la foi, la ~ramte de DJE>n, la piété et l'albnég.atwn mo ra.l,e. Le jeu.ne •r:hréU,en ainsi élPv~ ,connaît des joi,c,s meiHe1J1res rpie ce Iles ~·e. la se-os ua.tit,é ; il po·ssède da,n s 1s.a .1·ehg1on 1Je,s motifs et la force de domjne r ],es ronvoitis·œ sell!!uelks. Les Yertns morales, en pa1'tieu1licr 1.a ~:mpéran•re>, doivent ê lre ,c ultivées déJa ùa_n~ l'édnca tiou, ,1rnüs p1u'S ta11d, au m1h<'ll des tentations, ses yertus ne pourr?nt subsister que pa,r la foi et la cra}[lte de Dieu. 1

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Le chant de l'été

ta,n t eul:re lr cn,1,LllC d~ l'esprit et du rœur et ,l a pratique con1stainte d,ca cxcun;,i.ous à pi,cd. 1ue. E l de tuuk cell·e ypg(>talio,11 mouc\.11ss.i prof.itonos-J1ot1 S d'en faire dèa trn t de.:; sente 1H'H di rc1,ses d ,ivifia.n- q 11'ar·ri y,e l'été et nos lectenr,s ,ne if.ont t<'·S. la. ba·s e rc1<;tant '1a même. V ,odeur rpa•s n utrement. Avec eux, ·d'e ,} a sorte, dl' rér:;ine et d,c sa-pin d,ornine, mêlée à :nou,s attcig,nons l',a u t-01nne et l'hiV'e.r e1'llc mo irus capitemse des j<'ll'DN! hê- en 1111c sérénité plus eon.fiante de ce tr,rs; mais, pour l'hôte accoutu::~ é tles que semble .nous promettre la de,s tibois, elia:q uc buisson •a. ,son atfr ·:.:,nce née: :;•p éciak, füsti11dC d 1eS a.utt'f>S, (llll' r<>ll Vi,vez eu vos jours sans mesnre 1·eeouu,aH et sa.You,r c en ma1rcha<11t. ·Montagnes, hi.es! Elt toi nature, « 1,·hommc CJ ni aim<· ù se promt•n,or Souris longtemps l)icn 11.près moi - .. .J' adruirC' et ne suis poi.nt jaloux:. :1 pied e>st uu phil{)!sophc et un sage. l\la •,p('.us('e a, vôcu d'avance J){-,taché des g1·and~11rs, des vanités, E t. meurt avec une esp6ra.11ce tl'l',J\(•sl n's il tt·,011'\·e <laus sa dii·s lrnC'tfon Plus i-mpérissa.blc que Vous! favorite répa.nouis·semit~nL et fa récompense dc •Sl'5 ye,i•tus. ·Ra.us ê-tN' dei:! philo1,ophes m1 des sag<"f\ nonf\ aiUIOllH ,]a ,ma r dH' ;.,,a.ÎlH' et fo;·tifia•n.t(' qui fail uaîtr{' -a,alll,t tout Avec l'été et sa I ux u.r iamte végéta.clans )f' cœur ·dl(' SNI ade.pte,s ff'rve nts, üo:n, les cha,leurs torrides et .J,cur·s illl1lf'·::1 Rf'n:;n.1:ions clw d,oncetH et d,e tranronYPni.ents. An poirnt de vnc aanitiai'1 nillil é. Le pi &io•u, N1n11nt .no·ns, ne s·f' pro- re, chacun 1H•ait cine l'hygi?>,ne. les ahl11mène p:.tK ponr fair{' tant de ki l omt>- tions fré<inentes. la sobriété, -0011stit1wni a ut an,t de p·rés·e rvatifs c,on.h'f' •l e tr<'R. Ce qu'il wu! - d n-0b·e belle n,a.llwe 0:-;t polll' ('l'la. lonjon,1"S i\ Ml d1s- d<a•n gcr d'une température ·s urchaufpO•i<\ii. iou - <''e,;t ,r,a n'Sf'r avf'C f'•llc ·et t.i - fée. ,'lfojs, cc .<111c bea·oc<>UP ign,o.renl, rf'1' d(' cette con \"('.!'sati on ~u lime, 111t1s de fon·<' p·o nr la lU'lte d dr eon.flalll.ce c'est Ir moven df' .se débal'l'a.sser de an h'u1lPm:ün, en voy·ant la p«:".relli[lité ruiUc b(>stio]'f's inc,om.ro,o'Clantes qni viieD1uent nous har cc1'e•r de leurs piqûdf'R cho:,,t>s: res ,-enimenises <>u ·t»n·v ahk ton'S ,le,s ·re•rrl omphe, immortelle nature _\. qui la main pleine d,e jours coins d·e n,o.s maisons. Préte des forces s a.os mesure, Or, il est ·nfüe d'indiquer comment Des temps qui renaissent toujonrs. il fa ut s'y prendre pou.r ext,e rmiu.er, Et cc s entimrnt d e la n:a,tul'{', cette pa,l' ex•emple, )es monstiqnes, ces iprojoui,Hs,uH·(~ Yécu,e à ehf1qne reJ1011veau pagatenrs d,e ,]a, fièvre ja,une da1rus Je,s rou::;ti tnen L une ,s-0urce intai·,i::;sa'bl'e de pays chauds, q ni, da·n,s no·s climats :,;onYeuirs précieux. tempérés, s·e eontente.u t d•e oon•s bo•urQna,nd la jet11JJ.e~~e {'é,,l à. '60.U déclin, sou.ffler a:f,f rnnscment le v~soa:ge on ,1u:c k poids de's ;1ns sïmprimf' sur la qu-el(Jne pa,rtic du corps, p endant .Ja t em1w, que lcs folios augmentent aux estivale. tomes clP la vir. le's pa•g,es df' bonben,r sai.s,o,u ÜJI ,n 'ig.nore point que le s égoûts, lc-9 Hi!Î .v ·so·nt :rn,s.si ceHes où, avec Shaéta,ngs, les bassins et le,s mar,es sont kt>spe.a:1~e particulièrement propres à l'éclosion Sur les sentiers ba.ttus marchant d'un d•e ce,s ins,ecte,s. Pour ,],es détruir-e, i.J [pas rapide suffit d,e répan•dre •une légèrie couche nous avons découvert des ~ens exi•

avN', pa'l'foi6 l'uc01·c, des ~uits de cba.u-

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Aujourd',bui les .feuHlages sombres Oü vl,brent les chants des oiseaux Jettent le voile de leurs ombres Elntre le solell et les eaux ...

C'e.st l'été! L'été ·OÙ Jes cieux Sùnt d'azur où la ,nuH est •sf'rei,nie, où, da ns Ill~ frais ya:J,Jons, bientôt, l'ialcy-0n bercera sur ,l'.épi jawnti.ilsant les c.eps prêts à mtiru·IO'est l'été! Ah! Célébrons l'été qui r·epHant le ma,ntea u d es hiYers, émai11e :nos hauteurs de fl eurs et d'ombrages ,la,nça,n t plus .loiai, de •I' Alpe auguste ' ,avec un bruit terrib le, le,s to·rre.nt s ,en -écume et J.es fleuves ·e'n poudre. De quoi dema.i!n .sera-t -il fait? Ni v-0u,s, ,n i moi, ·n 'en1 ,savons rien puisq·ue c'est le secret de la Provi'. dence. Qu'importe du reste pour aujourd'hui, puisque les f,Je,u rs ,so.nt belles et que .le soleil luit. ... , que c'est l'été. Prw1to:ns de l'heure joy,euse et fugitive, sans nou•s montier, sa:n,s ,n ous ca,ss,er la tête, sa,ns nous fortiure.r 1a. cervelle, heure ux de ce que le b-On soleil nous ait ,ramené fa lumière et la rhal~ur, ait déridé J.es fronts et fa1t bondl.r le•s •cœurs. . Les oiseaux cha·nt,eint a;ux ·bocages si. IO'ngtemps secoués par La ibrise, ,les hlro.~dell es ·ne songent pas e.ncore à partJ.r i . l'été, 1~spé1,ons-Je. ,s'a.cbèv,e<ra C·omme 11 débu le -a-,ec d,es car-esses des 1·ayoas, d0·s 1s·o·m·ires. ' . Que •ne s uis-je ·u n poète, pour vons dHc le-s b('auü<s d,11 pays! Voux •S3\'·f'Z, n'e.st-0e pa.s, qu'il Y a. un peu de to ut da·n,s .nos hoiis où les ,ess:n 0t•s .sont va rié,es 0 t voisi~·es: des saprns,. ri e!'; m~lèzes, de-8 hêtres et dea g,enév1•1ers; d,e,s n·oisetiers d,es aJisiers d.u menu tai1Iis et de c·ha.;mamt{'>S ela inères que bla11chiis·s,e.nt des fermes 1

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Les chaleurs


176 d'hu~le ou de pétrole ,à la s u r.face des .~aux ,~tagn a:ntes O'll d·e pr,océder par l ~mpo1·s~o.Il'n~men.t i ntenisn ,dies _pièces d ·eaiu, les po~ssons étant ,J.e.s destructeurs natu r els des moustiq'U€-S et de leurs pa,reil s.

A ce propo.s, i l me .faut r ac-0nter un so?1veni r de Ouba, qui ,r emont e à la pnse de possessfoin· de l'ile 'par les ~méri~afo•s, a u momen t même ,o ù la fièvre Jaune y fai sait des ·r avages, les YaJDkees résolu.i-e.nt de vafocre le fléau et mirent en ·vigueur un ,code ·r igouJ'eux, mais flléces,sair~. Chaque haibitant, posse,s ,s eur d ',une pièce d'eau, fut tenu d'y rép andre men •Sue1J.ement un e oertai-ne ,q uant ité de pétr.ole par les ordonnances. A la pre ~ièr~ infraction , l a négligence 'Cie eclu!l q,n ·n e se sou me·tt'a'i,t .paa a u !'èglement, éiait pu:nie d' u ne amende; " !a seconde, un Jour de peis,ou s'ajou tait ·Ù. cf'ttc pén·alilé. S'il y avait récidi1"{'. Pi mau~ais rnu lo•Î'e pe,.rs1stant, la JJC!ne pouvait aJ.I e r jusq u'à ,six mo·is <le pri son, et l'amende d·evcnaît c·Œ11sidé~a L>_lf'. La police •e t la i;e.nd,a,rmel"ie et~iPut <:hargées d e l'exéc ution de la

!ix~

101.

R~s 11Hat : Eu nwirns d'11u a.n, la fiène Ja un e di:spa·rni et l'île fut pa'l'fa.ftemcnt :salu b re. Point n 'est hes-oi,u L'Il Rni :ss:e de l''<!· co twh· à <'t' H pro.cédés extr ême,:s pui'.s, qn e l e pél'il n'atteiut pais les ~êmc& Propo r I ions et ,1ue no u,s ,I1cm 8 mon. tr~ns t u uj o 11rs elU'pl'essés ,à évite-r ce f j 111 fü) ll'R gên,e. l·udi,1110.m, lliaiu( Pna nt ·1w aulre lUO· for~ -si 111~) l•P, d'·aM<1,utir lf's 1rnce rous (~ 11·1 a ~sa,11,k~ut uos ·pla:u fr,:-; e l les f o nnrn1 s <Jllt e1n·abi s.seu t v,o,Jonti ~r s ·llOS .c,-:.w des:wang-e·1· e t se répwnde,ut partou t ou no11:S rei,;1:,e i-,r·-0us ·n os aliments d·OIJ( CJ/.t>s 11(' l'On.stil11n11·t 11·ts , ' ,, ,,, . nu :sa1·u111eux .a,:s::;.;1i:son1n,e,111'(!,11t l oin .s'm fout. ' Vui·d la L-.C <:e t!e : fa.ill':s tlii;1:,ou dn.! u u ~f"Jt

177

g~mme d ' œloès da!D,s u·n. ,l itre d'eau et l•ot1oninez à p l usieur,s repvises avec une épong e ,o u un g 1·os pinœau. Si vo us sui vez ces prescdptions v,ou s vo·u is é pa,rgn,erez q ue lq·ues désa'. g,rémemts pa,rfoi•s maus,s a:des de la ·belle ,saisan,. 1

Vertus de l'asperge Par ses propriétés très ·per sonnelles, l'asperge mérite de fi xer quelq ue temps ·l'attention ide l'hygiéniste : Oui, faisons-lui fête; .

.

Légume prudent C'est la note ho~ête D'un dîner ardent!

a rn s1 que le ·ch an.te l'euthousfa-st e Monselet. ~ ·ai~·mi l es végétau x du prin t-eirnps, IJ_ui ne.n uen t délasser u os eslomac,s fa. t_igu·é s Ide 'la fort e nourriture de l'hi· , _e 1·, l'aspe r g·e doit, ass uréruent, ê t re signa,Jéc c~ p.remière 1igll'e. L1üa,cée 'l~ota_gère ' ?vace, dont nou s mangeons la tige naissante, l'asperge com mune (asp<trayo officilwlis) , oit ,e,roî-tre dans tou s. ,.·les pays tempérés ses pousses bo_n, gt->onn.an l·es. L L'•s Romain s, qui J'a . ~a '.en t :Pu b a;ut e cs l'irue, m angeaie u t i;e:s I unou:s (c'<"s l le nom <loorn'.\ a ux bon r 10o'('0" . ' ., 8. d e I'·,L81pCt'ge) aYee 1rn.1 e ~aut_ü à l b u1h.',. à l'ail •e t a u ra,ifo r t. S' il fa u t e u. c· t·Olll'"'" J 11 1.t"na ·"- 1, 1L'I'! a:sp(•rges les me 1lle11res renai eut d{>ji'l d e li'r,a u ce, Pt Je fa,menx .f.,wr·n,ll us ![H\'.>fh•ait I s a sp P1·g·eu., b "']" II]o"se (: 1 s aux Jé>rr<·ndnil"es n~~et·~·es de_ R,~vl'nU<.'. <JnP l',o,; rendai t tJ oi~ a la lnTc (Pli:ue J';\ u,·kll). ,t.s·rer gp! semée e t ('Ill'! li \"PP a.vee :so_i?, s wm~l 101·c .siugulih cmeul pa i· la rl_c ·l hc.m11U~; sa us rn'lt 111·e, e lle c~t ,t w e 1·(• Pt co1·1w<·<'. Dc>puis le jon 1• ou le g.rn nid agTonorne ,La Qn inl.. . l'J•o 11 /• l /. ' , ll)tP . ., .1. a ,n1t•,l b ode qui fait 1,0 11ssn ·lei; a.~l K'L"~es so us {'0 11 cllc, on obl .i ent des p1od 1:11,s g1rns? tcu d1·c:s e t 11:nfumés. Q u -elles s·o1eut l>la·u1c,b cs, vertes ou

. !~

J~:11~

violettes, ks as,perges comestililes doivent êt r e tenrdre s, rum:M rément ~eos· ses, e t répau1d,re 1m pa1,fum a romatique sui generis. D élfr,a ,t e et é:miuc/lllmen t sen sibl,e , l'a s•penge de mand e (l e mot de 1a ,,Cuisini ère bo11rgeoise'' ici n'est .pa<E! cru el, puis qu' il s'a.~i,t d'un v{>géta-1), e lle deman1de à être mangée fraic h ement cnei'llie. E.J1c se cuit rpai· u,n, séjour de dix min utes on un quart d' h eure dans l'eau bouillan te. Oh aicun sait qu'e11c se ,prépare, eu ·braUJches, à la san1ce bl a,uc,be o·u à l'huile. 'Les asperges cons·titneu,t ,w aliment déHcieux, surtout à ·Jen t· a1p1p,a.r itio n, a,près Je,s p1,emieŒ eif.lu'Ves printanie1·s. Cefles de l'a 1wiè1·e-·saisou ,sout bien infé rieures, en g~faéra-1, aux pri· meurs, q ni constituent ·po·ur l'cs.tomac un me ts ü ès délicat, ,t rès sa in et de d igestion 1f,acüe. En mêm e temps, e'es,t u n ailimeut no'llni ssa n t pa!r excel'J en cc, et qni, à l'iuve1·sc d e1:, a n lres v(>g{1.aux frais, rcsse-ne le \'en tre. Hippocrate le faisait jusit'lJllt'ul rmn:1,1·quc>1·: 11 Il y a, ùisail-il, dans les a,spc,L"ges, une Yertu as,h,eigmmle. » (.,\ui lc ,\ la , a.peur (1n-uc6tlu ipti l ui coll Sl'l"\·c :son en lit·te sa r e ur) , 1':1s1ierge l'H'l a 1,h·itirl', u o111·1r i1:,:-:,a111t,c; 'il (•::;t à rema1·quc 1· q ue les allima11x ,ean1i1·0.r cs s'e u r1. ·1 e.c te ut µresqnc ,tu la Ht 11ue des cbam1 _,; nous, (( <:e gi'l>ier :,;aus patles >J dont padai t Bct·l i'llon. )lais le::1 proptiétés les plnl:! L"l' ILJ,U"· 1J 1.ral.Jlc::1 .de ·l 'a~pe rg c ont lra it aux organes u-rio;i i t·es. Tout Je lllüllde connaît l'ode ur pa·r lic 11lièn:men t reponssa u Le ']IIC ,c c J6g111IJc rnm1uunique, lo llg,l-eurp:s 1Jal"fois a,p rè:s so,n ing;est i u~J, il la :sétrati on ur:i:n,a.ire. Cel te ode ur, q u i parait duc à uu sel formé (]an,::; 1'01·ganh1-me, « rl'ai:;,pata Le d'a.rn1Uon.i:t(J11e n, se dwn ge en o<le ur de v iokttPs pat· l'addition ùe q ue111 ue,:,; go n ltl'S d 'essen <:e d e té1·ébe nthiu e. L'a spe·1·;;1.• e:,; I, d'.i ilku1·s, vou,r lu u t Je w1.mdc, un a-liment savom·e ux et ~é1

ger, ut ile p ar sa di.ge.sti'bilité et s urtout .par ses pro~riétés e x:eila:ntefi. On sait en effet q ne la ral"Ïue d' as.peri.:;e est rangée ùa n s la vieille matière médi,ca·l P paerni lP's apfril H,s : eadues de fenouil, d'm,IJ.e, de per.sil, d·e :petit· bonx, d'aspe r.ge. C'f'·st doue uu al imeut qu,<.! -l'on peut con seille1· avec a·vautage dans les ('on \'3'!Psee.111cc::s, ù la cou:ditiou tou{cfoi s de l 'a,ssocie r a vee une ·!l<a:t1,ce légè.1'1~ et dige,s ti'l.Jle, po'UI" CJ n'i l rcsle à la foi,s i-ecoll'stituan,t et sédatif. Quau,t aux acciiclPnt::, ea uS"é::; pa,1· ,!,es aspe.rges, on a sig,na.J(' de viYes dou lenrn; ùe r entre avec u l"irues s aug J.a,ules e l cat ba1rPe de ·la Yessi,e, ;µ r Qlduite par 1m nsa•g e illllmolùéré d 'aspel',ge,s mal t nites ·e t cr,or111aut c,:s. ~ous <CL'o· sons toutefois IJII C de :-iemukubles obsct,vati on:s sont ra1·e:-; tlans kt littéra tu.n : m édkaJe . Dr E. ~lORIN.

LES VALAISANNES Cc u·esl voiut (li' ces rohu s les 1iLles duruûc var.s des Y(-rag-rl's qu'il s'ngi t, qni fuUJ('nt la p ipt> en co111luisn ul Icnr 11rnlcl chargé 1](' Liois ,pour le haut chalet ou ûe frui ts p ou r l e m arch é, cl qui s'e n vo n l. l,)ar ll's chemins l)Î\'l'· l"eU X ;Lvec 1t>urs souliC!'S l>as ferrés COlll llH' ceux d es llo.rn m es. Pour uous, pcli l s m o11 I a.;nanb, les Va laisaruuc::; sont les petites v.icltcs brunes, lll'l"· vcn~es, an pas siir, q ni grlm11co l ,tl:1us lrs rocail les tommr d es chamoi s aux: r o(· licr,-; il y eu avait très peu elicz nous; li'r é'ùl'l"i, 11• Bo rg ne, PU possC•dnit lroi,s, :"l lui sPul: sou alpage de l a Lapprairc était il'Ol) t1 hrnpl rv our quïl y rr,Ot f.nire p iltu r er les g r osses 1·a<:11 cs tloleu les ûu pays. Les r:1laiH:rnuc~, au cou traire, s'y trouvaiellt à 111e1·vdllt • 1rni s, eu hi ver , Je Borg-ne n 'en •J..JO u vait g ar<ler ttl'autrcs, car s on éta,ble était s i petite que ses trois ,bêtes la r om11lissaie11t toute; ù'autrn pnrt, son petit amour-propre lui comnuandait clc s'eu tenir à ses rn1aisnlliles: a.Y cc: peu d 'éu geu t il e u pouvait a.c:lletel' trois, et c'était toujour:; un troupeau plu:; gt·a u ù que celui de ses voisins, tout .~1 u:;si l'id i e.t3 qu e lui! Que ·voulez-yous, chacuu 'Ill et s on orgueil où il p e ut !


J 78

179 ~~rê<l<>ri Ù<'Wl'Ura it Jo iu du vUfage, trè,s 10 !11 • "tHless us de la for,·t d e ,;a11ius qui do- fligécs de pis é uor.ru es; les ruoJns favorisés l'~ les relar1lataires preuaieut au ha sard lf's miu e les Yit•ux chak t«. uon >!' u ,• voyious pas ass' i'•"ées bl'tl\S t · nou t·ucore . c·,, • E't ce· n'" " ta , ·t 1 pas souvput ses petites vaches brune:s. OtJJ 0 : 1rs f:Lt·ile tk contra.indre ces vagabon. Jlak; <'U juin. Jors,1ue les nei~s clrns- d('s :t r ester ft,auquillŒ peull:in t un p etit Sl"<'~ par le priuLe mp:; vrùnqueur, ùécou()Uart d' he ure. na, ent h.'8 al[wi;es qu i Yerdi&<;aieu t Yite , ,J'i..r'.·iv.a i'S ru,u ~les deruiers 11,vec un pot tri':s vite, sous le so.Icil cl la ,pluie tiède, Je~ en fcr-bl~nc. ,J .attrape par la q neue uue vatro1tvea11x i:'e iuett.a ieu t en bra nle C''t• · • ~ . . .. . . e. .ueu, , c~~ 11.e ,Je croyais bonne, elle s'arrê te, je Jui ,l ttaHn s le v11Iage, nous évcillaul av:mt le ~·~_Llc ,t1e: ..!eudresse, je )11. caresse, je la s11lu t du -~olcil, del:> sonuC!.r ies :ilcl'tl':; de clo<:hcttes ft<•rement po rtées, et c'ét :tien l. a u~si ,,1 a Ue <le! lll're le:; orei lles. [)ui s tJuaud je 011' tiomvté l'ia,eonoue j e leute d'··tt·'''.'S « youh-l1é '> vibra ut,; des pü trei8. '.l'o:1 PLlllsc .-t;\' ses t c··tou :s, · · · H cas! 'l . 'sa.v.ais à. peiu • , . Je sen allaicut tl' un va s joyeux Ycr.s la wo1ita~ trapcr gnP. tra,rc 1:1 dit'•\Te cl c uofrc voisin et je JIC s u~ pfü; vou·. rllll C ma. n' el1l' ôtait « à ;ou tt e ». i\loiu:, ~ai<'8 et ,woinio; vin-.; uous arrivaien t E IJ . .. l , me annuw:a il :sa manière: dôs que I<'~ ,·,_t11.11sirnn 0s. Parue~ de ,IPut-s vill11gcs lo1uta111 s, cach("S tlaus l:t plaim• il l'aube J ~·u::: t•xer co la LH'e1uière press ion s ur ses W.t wclll·s, clic wc fi t présent à.' Lw charm:inl tl•' la. j ournée, clics voyageaieut t~ut le joui· couv de JJif'<l qui w ·cm·oya. rou.Jer da us la 11a~· les routP~ potttlrflusc,;; quaud k ,soir vcpou,;s1l·rc, an·c mon l)Ot t•n fer-blanc' T • '· n~it. <'t pa1:fo1 ,; la u uit, alors que, n·y:rnt tn- ç:u~ l'U m · t .. c n · erllle ('(U],ps ks moqueries de mes rnm o uoi; Jenx :-; ur la 1>Jace ou au tour fics e,:'."ar:id<:>s. l'l' qui c ul pour ,·aleur rl'ai"uichaœe~. nous l'c utrioni:i au Jogi:::. 1111 bruit ~~ I. ~'?.n cot! rai;c et d<' me faire courir à la eornfu~ et sourd encore (l e ~ouna.il,Ies 'L1,t1'\·e- ice;ll ci che d 11uc rn ellle uro laitière. 1~ait "· uos oreill Ps. Les ,·a ia ,san111~ étaieut ,J'c~ trouva i nue vieille, ,pt-<·sque noire a u :;: .Ja-lw s, nu-llern, du .:;r:iud tourmrnl de la rou1_c; <>lies a,van,;aient le1Jtemcnt; on Yora it us ~a1ilanls. Pe rSOJJUt' uc l' avait rncor~ (1;. \Olet· au-ti esst1s d'elll:'S nu nuage Lle 1)0U;~iè- co uv~l'll', car elle :L,·ait troti vê un 'Coin verd~ ' "· e t, rp:u· de~11t1is Ja haî~. leur.~ tête::; [)runes llP11·1c1\• uu t:rs ,tle pla uches, où e lle brouta it un abou<laut J.l'l:'li uta.iJJ . Ce tt e fois ·e .. :n cc lt•urs iletite-s cornes lllut iu <>:::. Les bourl'i 1' Ill . t ' J ,IJe CaJO· • .· t'.:-; e w c vJanlai bardim~ot sous la uoudou~ cl'~,<:i7r tin taieu l plu:; r31)1H'Ocb.S~. et u e I ieille Y::J Lbc •1ui <:ontiùua rle IDlln"'t'l' ~ans uon,-. ;;:imms •111j u·aviom; vlus :-;o nJwl'il ~-\ ~oucic~· . ~~e ,uoi. I~ol.l! plaigac'2 ;{es u ou~ oot1s vr&nariou,s :l ,ks recC'Voi r ; lt>s plu~ 1~ ,; J)Outu;. lis éfa1c11t trop petits et tro l rrnp,1t1euts part:11cut il leur l'I\ILCOu lrc · les a~1tr es ::itleJJ.daieut vrès <ln 'l )ont clu viÏI..1g~ f;111JI_es l'i Je u c ~lus tiJ'er l] ti'tmc petite tas~~ tic _J.11t. ~-l' »a1s1s alor,; les lé tou:s a,vec la 011 rie troupe:-iu dev:i ,t 1rnsi;er. iu,a1u cutine el je me mis à. traire a-vec viII arrive. Il e»t l:l. gucnr, [)ou t clc• <. ' uc,; . t teillerneut i1u'·111 ' )llC~q No 11 s nom; fa uLilous entre tes ri.LCI.Jes not1,; lcl:l carcssous; quelques-uns cl' e u tre no'u s se m1uu t::;, JJJon vi:;age rui·l:lseaoit de s ueur qu i to1.JJ 1Ju1[ ,tYCt' les rares fi le ts ùe ~a.i t daus no;ant eu nu manè;;e, griw peut ,-; ur Î e ur ,~011 ,pot de f1'1'-ùl:1oc, l't q ue, lassé. je m ·:i 1êch1 ne faüg,née ~t t'ont ain si uu petit tout· 1.e.t~ i, a.r:.int J u ])lu,- t't•,;u trois doigls Lie <lu n;; lo mê lée. l .ut. .Tc Il eu IJ)Ulll'~is Ill . voya1» . lll"S ~. J't ,.. Je - Les ~)3UYrcs 'a,cili l'S. ayant hroute ici et c:i11wra(I<·~ courir ·d'u ne 11'lCÙ (' .- 1· •rc a n'c l . , .. b . 1 • • .1 an, I., . µenda ut de co url,, arr0t ~ ou :l. 1. 1.. 1'11 ··b , l ., a. , 01.e, <l.l K H ous on lc11r,; sea u"- ,<JélJor'ol'l ant cl'éP l c c u bord des routes. va uvre .prôbcnd c <·uwr llla nc'ihe. I~t 1J1oi, je n'aurai.~ tlonc ri u • c<:pc~1'.d a ut, a rn ir ut lt>urs lllawt\lles .;ou flé cs Il 111 e ~a11dr,dt rcutr<T :1 h m:li~ou a,rc c:t'. d~ 1~1 L Pour lc•s en so tlla.ger, le pr(,\priét.aire, te m1serl'! l'lulô t l:1 hoirc et aYouer il me,; b1a., e l~ urn mc de mou tag-u:1r.,1, 1wnueUait <l e p:t:·cnts ou i1ue j'étais arrivé trOJp tard ou le~ _tra ire. Tous a lo1·H, uous <'O urions aux qu une ,·a che n1 écba utc av:iit renver s~ mou <~u-JI~ex ile n os cl.Jalets et nous eu re,euions Ya ~e rewpJi :l pleios bon ls. · ~J? ulot.. avec cft,s ùidou,;, dt·~ l.Ja.<l ue t:s e t d es ,J'aJJais !llf• d1;<:iflcr ·'·l l)J·t1'p ,·it·L'l. ce w ensou-~1llo~s, , tou:; ces u:;tensilcs, transpor(és eu le vieux Bra (zelan un •m JSt'l"a · ,. blC j . . lon,<JUl' • ' , hate , t travers les ruelles, tiUJb,l}.aieut il leur i;e, 00 n ob oe ? 01 tcux que nous voursuivion s tle fa~o u . comme l)O Ut. f aJie · . co ncurreuce aux ~ " no~"' quoli,lJets _et pa ~·fois de nos boules de ,onna1lles rlcs valaisannes C'"t ·t ~ .• . ' . " ai " qm. nei,,e, qu,tud il ava1t r6ussi ,\ faire portf'r ~ emp~·t'S8<'r~1t le plus. Lc-s plus liabi les s'auue 1c..f éd"r . · ~ a le » a- -"3. b onoc jambe, Bratze(:J OLJ[Jt (onna 1cnt sous les vaches ~ages et aflan 'mt a m on secours. Eu qut'lques ins1

?

;iau-

tants il eut trait la va,che et me remit le pot tout débonda.nt d 'écume. Je reme'l:cial Bratzelan du fond de mon cœur, j e le Jui dis et me promis sincèrement de ne plus jamais Je tourmenter. Lo1rl Kltohener, a.pportiant Je Transvaal et !'Orange à ,sa patri e ne fut pas plus fier que moi Jorsque j e pr~ental à mes parent·s wes quatre à. cinq litres de ,lion lait. Bons Valaisans, bonnes valaisannes, colll· bien de pauvres, combien '<le fa milles se couchent heureuses le soir où vous passez au villa-ge monta.gna1'd! Au ,midieu de la nuit, Jo1isque vous avez reposé vos .me mbres 1-as et que vous r epartez, encore engourdis, ~our l'a1pe .lointaine, le tintement des souna!Ues brise des rêves cha.r,mants que votre lait fait monter et mousser à l'esprit des heureux que vous a,y,ez faits. Si vous aviez pu, les jours suivants, lorgner par le col des c'hem in6cs en bois des plus pauvres chalets - et de quelques rich es au ssi - vous ,a uriez vu ,s ur Je feu •le sapin clair bouillir des poêlées de lait s ucré, de chocolat ou de ca,fê 1t·ès blancs, et de riz su cculelilt sentant .bon ,Ja ca:uuelle! Et au tour de 1a ta1ble, vous eussiez réjou i votre cœur pour Jongternps en coutema)lant ces petite.1; bouches a vl'des et ces yeux pêtillants d'aisP., dévorant à beiJles dents et à beaux regards de uourrissantes assiettées. A h! bous Valai Sll u S, bonnes valaisaun~. doD11ez toujours aux pauv1'C11, ,co,mme ja.dis les patriarches, le lai t qui ren<Cl la vie, le la it qui rend joyeux : Dieu b~nir::i. vos pas et mêlera la ,ctouce voix <les anges et la suaVià mélodie des carillons célestes à la rude harmonie de vos sonnaiJles d'acier . Eug. MONOD. ------••>ilH•• • - - -- - --

Or, kt petite ·a to ujours eu nne d-éTotion partiJcuàière à l a Vierge. Là-hau t, sur Ja. codLine, dO'lllinant cette ville dont elle a peur, (•lie voit se d resser l.:L basHique tle Notre-Da.me de Fourvière. Eile p asse le pont, gra,vit les pentes, va s'a.ge.nouillcr devant la bO'llJ1e Vierge, se recom11nanoe à clle dans une ardente prière; pui s, corn.me clle sort de l'égilise, un jeune ho!DIIllc vêtu de noir, dont le. pbysiono1mie r.es,pire la. bonté, s'avance vers elle, 'l ui den.J1ande pourquoi elle a le front soudeux et les yeux rouges. A cet inconnu, q ui lui inspire couiia.11JCe, l:t j eune paysmme avou,c la, caul:le de sou chagrin. «Allez .donc, lui d it alors le jeune horn:mc, chez Madame une telle, qui demeure en ville, à tel ondroit. C'est ma mère. Vous llù direz siU'.l'plement que c'est son fi1s qui vous envoie. Allez, vous serez bien reçue. » La f illette obéit, se rend à l'a dresse indiquée, est d'abol'd intJ:oduite 00,11s un salon où se trouve un portrait fort 1-esserrnblant Ide l'obligeant jeune homme. Puis une d8J!De âgée et en grand o euil la 1·ejoint et l' interro,ge. Mais quand la je une fille lui <J.i l : << Jevien s de -la part de votre fils, » la vieille dame pousse un ·cri de ·d ouleur: « - JHon fils est mort! ... Je le pleure depuis trois ans! >> Alors, la petit e paysanne éperdue e t treml>la.ute, ra,conte son rtventw·c, ,'la pl'ière il Notre-Dame, s a rencontre et ~o u e,ottsetl eJJ, sur le seu,il rle l'église, avec ce jeune homme ,foot voilà. Je porh·ait. On dev-ine le dénouement. Ue n'est 1las comme une se1·vant c, <''.es t com,me une fille d'a.doption qu e la pimvre wère ,~ccueiHe cette pieuse enfant, il e'1le ,a dressée par son fils qui est au ciel. F. COPPEE, de l'Acadé-mie f1'3.u~ise. 1

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Un mystérieux envoyé de la Sainte Vierge

Il faut des prétres

J e veux vous d ire nue jolie 11:iistoire, q ui m e fut coutée à Lyon, il y a quelques années: Une (i!rlette 'de la ca:.w11ag1lc ani re eu ville pal' Je chemin de fer , avec son ip,miet· et ses ,petits paquets, pour en trer eu tondition da.os une famille respectable. Mais, à la gare, elle s'·a,pcr çoit avec terreur qu'elle a égar é l'a'<lresse · de 1a mai son oü cille éta:it at~.n.duc. L'enfant est jeun e, jolie; d la. vollà !"eu~ "· sans argent, perdue dans cette grande cit~, eX'J)osée à bien des pfrils. Que V1a-t-elle devenir?

J,e curê d'Ars, qu·i avai t en sou cœur J.a co uscience (le ce qu e doit être uu ,prêtre, comprruiait l'impo1-tance tle la voca lion sacc11dota lc, lorsqu'il s'écriait: « Si uous n'avion s pas le satremPnl ùe l'Ordrc, nous n'aurions pas Notre-S\'igncur. Qui es t-ce •Jui a reçu votre f11ue :l. ~011 <'lltr6e llllns la vie? Le prêtre. Qui Ia no unit pour lui donner la force de flaire son ,pèler inage? Le prêtl'e. Qui la ,pr(!pare ra à par.aitre rllwant Dieu, ·en lava nt cette ;1rne pour la dernière fois da.os le sang de J~sus-Christ? Le prêtre, toujours le prêtre. Et, si cette


180 ârur vient à mourir, qui fa. 1·.essusc'itera, qui lui l'encira 1Ie calme et la paix? Encore le prê· tre. Vons n e pouvez llas vous r:t'[Jpe,ler un se ul bienlfait de Dieu sans rencontrer ,à ,cOtô de ce sotwenir, J'j.mage du prêtre. <c Aille,1 vo11s confesser à la Sainl·e Vierge ou à uu all'ge. Vous absoudront-ils? Non. Vous donneront-ils .Je corps et le sang de Notre-Seigneur? Nou. La Sainte Vierge ne peut faire descencke son Fils d,a.ns l'hostie. Vous a,uri('z 200 anges là qu'lls ne ,pourraient vous absou(lre. Un ,prêtre, tant stm;pl e soitil, le peut; Ï'l peut vous dir€ : c< A'ilez eu pa'ix; .ie vous ,pal'donnc. » cc Ah! que le prêtre est quelque chose ide gua.nd ! « Le prêfre ne se comprendra bien que dans Je ci el. . .. Si on le comprenait sur 111 tenr, on mourr,ait ·non de frayeur, ma.is d',a· mo11r! « Les antres bien,faits de Dieu ne no,us servfrajent c1e rien sans Je prêfrc. A quoi servirait une maison remplie d'or si vous u 'avie~ J"H't"HOnnc ·pour vous en ouvr,i r la porle? Le prétl'e a la c:lcf des trés ors 0éleste,s. U'cst lu i qui ouvre la porte ; il est l'économe rle Dieu, 1',adminisfra tem· de ses biens. « ~ans le prêtre la mort et la. ,i,ass,iou de No!re-Seig·n e m· ne serviraicllt de ri en. Voyez les :pe u1plos sauvages; à quoi /leur a-t, il servi lJtie Nolrc-Seiguem· fflt mort? Hélas! ils ne pcn11To11t pas avoir part au bie,ufa,it de ,la réclrnl]ptio!l ta.ut qu'ils n'auront pas de prê1n ·tl ,pour leur faire l',aiJ!Jlication de s on .sang.

« L e vrêlre n'·est 11as prêtre pour ,l ui: il ne :::l' 1louue 11as l'absolution, jJ ne s 'admiuistre vas J.cs é':.terE'meuts. Il u 'es t pas pour lui, H r ~t pour ,·otrn. cc A.près Di.cu, le prêtre, c'est tout! . .. )J Lai,ssc·z une paroisse vingt ans sans 11r0!rc: on y allorera .J cs bêtes. « Quaurl on veut c1étrUtire la religion, ou eoU11n1e1tcc par att,,iqn,e r les ,prê!t1es, l)arce 11ue ht oit il n 'y a plus cle prêtr,es, il n'y a l)lu s de sa c:rîfiees; et là où H n'y a ,plus cle sac:ri1ïccs, il n'y a ,plus de religion. >J

* t. '" ,Jocrisse s'es t *fait ~1.voca D epu,is trois helll"es il piaille. lJ s'ugit de la .proiprié !ô d'un puits. - Abrégez! maitre Jocrisse, l'a·tfaire 11'est p:is s i 1ruporlante; il ne s 'agit que ù'un p eu d'eau. - Oui, fait Jocri;;se, H Jle s'agit que d' un vuits, c'es t vrai, mais mon client est marc:hancl ùe viu.

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18:t

Un! rayon de soleil. La religion est une belle chose; c'est e.1le \llli fa:it que 'l'homme trouve tant de foi'.ce et Lle consolation eil'.l. levant les y·e ux au ci·el. J 'ai vu dans un grand danger 'Un touchauî1 exemple d u courage et des res,sources que les iùées r,etligieuses peuvent donne1· à ,J 'homme. J 'avai;; accompag11é tlcs pêcbc'1u·s à :la mer; en partant, le teunrps était c.alme, et lo .ci el ne présentait aucune a;pparen.ee de danger à un marin aussJ ,peu cirpér1menté que moi. ' i\fais, v·crs le mili eu itlu jour, le veut passn b1•u squemcut ,d e 'l'Est au Sud-Ouest, el nom, livra à une horrible telillJ)ête. Notre petit biWment était roulé par les lawes, comme si c'efit été une coquiHe de no•ix, Après de vains et longs offorts, ~es matelots ,pe1,dü-ent courage. Le maître de 1J'équipage suivant les indications de sa boussole, .'' v eruait sans résultat, atleutlu q.ue tout le monde avait abauùonné la manœuv re. Lui-morne ne tarda p,as à voi1" lJ.U'ils étaient p er,ùm;; jJ ûta son ùonne t ùe la1ine et dit : -- Enfants prions! i\Iais 'l e second lui ùit: - l'ourquoi rpder? Voyez c:es nues qui louc!Jeut uos ,mâts et nous s é11arcut du 'Ciel ; nos prières u'arriv,eront pas jusqu'en lhaut. Le maître :ùlait ri\poudrc: c, Une prière faite 111ê-me ùu fouid Lle .s ou cœur, n'es t j :i ma:is pet".llue », Jor.:,qu'jJ in,verç;ut, c11t re ks 11uécs 11oires qui p esaient sur la rner, et oùscm,ciss<aicnt le joui', comllle une tac:he ù' uu lleau !Jleu pur. à travers c c,tte déchirure du n ua.g,e tombait u11 rayon de soleil 15ur la mer loule noire. - J!;u.fuuts ! s'écria-t, il, voki ouvert une fe nêtre au ciel! Diou voit ses pauv1'es créatur es ·e11 danger; il s ait qDe nous avons des femmes et ,d es enifia nts, et ce rayon de so>Ieil est un üe. ses regards. Prions! A lors tous s e toumèreut vers cette betlle fenêtre du ciel, et adressèrent à la Vierge une courte et fervente priè11e. Un r•ayon p.Jus brillant encore ,s embla descendre et porter dans tous Jc.s cccurs l'es.pO'ir e t la coufiance d'avoir été entendus d' en ha.ut.

'l'ont le mon.de se mit à l'œuvre ,ave.c un nouveau courage e t des fo1'ces nouvelles. Quatre !Jeures après, nous étions dans la lJOrt. Alphonse KARR.

Recettes et Conseils utiles • VERTUS DU CITRON. - Les usages de ce fruit sont nombreux et variés. En 'Cas d'angine, il faut, dès les :premières atteintes, se gargariser ave,e le jus d'un citron; pour .Jes enfants, on b'aidigeonne leur gorge avec un taunpon ,d'ouate bydrophi.Je imbiùé d'un jus de citron. Pour avaier un remi:icle gras, tel que l'huile de 1·icin ,on 1111et dans une tasse le jus exprimé d'u{i citron, au-dessus on verse doucement f',huile, ensuite un nouveau jus de citron; on ,avale ,Je tout sans repr·eudre haleine et on n'a pas senti le gofit ae l'huile. Dans le cas d' iufla='ation ·d es gencives, H suffit de se frotter les gencives avec un jus de citron. Une infusion ,de ca:momiLle adiditiouuée de jus ·de citron soulage les maux cl'cstorna.c; une infusion de ,tlhé avec du jus de citron convient aux maladies de foie. Rieu ne nettoie mieux les mains salies par l'e·nere ou par les travaux du ménage qu'un jus de citron; de même, H bl-a.ncllit les cha,p ea.ux de paille blancs salis .par [a poussi~ re et la JJluie ou fa.nés •pa:r ~e soleil. Il ,est ash·ingent et soulage les engelures, les •c revasses, fait dis.paraître les rougeurs et embellit Ja peau. Il ravi,c 1'éclat des rnvres. Ne jetez ,pas les écorces ide citron; un morceau d'écorce rplacé dans nue casserole, avec un peu d'eau que vous fa.ites bouiJJlir ponùa nt quelques minutes, eu fa.e ilite,ra le nettoyage, s i le mets que vous y avez .faH cui·re est resté attruchô au fond. S011vez-'Vous ·de même d'écorces (le citron pour [loiir les ustensiles avec ide la .poudre anglaise. ·Connaiss cz,vous toutes les propriél'és du citron, chères ménagèr es?

* *DU BEURRE. - On * CONSERVATION lave parfaite!Ult'JÜ le lleune, on le ·1:açou.ue l' ll prism e puis on Je vernit. Cc vernis, qui ne rappelle en i'ien celui pou,r les meu!Jiles et Jes ti1lllea ux, se prépare eu faisant ùissoudl'e «- c!Jaud du sucre blanc eu ,pondre dans J'e::tu. Pendant que ,c e sirop est ,ciJau>d, on s'en sert .pour en enduire rapiclement la surface du prisme de bem·1,e avec un pinceau très doux. lia chaleur fait fondre une petite couche superJ'icieHe ,de beurre de fai ble é,pai sseur, laquelle s e refroicUt mi:ilée ayec le sirop de s ucre, e t finalement on a eu.fermé le beurre dans un laquage, o•u' gla-

çage, appétissant pom· ,l 'œil, et efficace pour la conserv ation, puisqu'il s'oJ:)lpo.sc au .contact de l'·air.

..

* * POUR DETACHER

* SAVONS LES TISSUS. - Les savons orùinair·e s ne peu,ent être en:n,ployés pom tous les genres de ü ssus teints ou imprimés; aussi ,l es détacheurs emploient des compositions fL base d-0 savon ùoIJ1t ils gardent jalousement la fo,rmul e. La revue ,,Les corps gras industriels " doune plusieurs recettes de savons ;ponr détacher, dont nous reproduisons .Jes plus intéressantes. Savon pour la .soie et la laine: Térébeinthlne de Venise 0,5 lit. Fiel de bœ uf 0,4 -lit. Savon bkLnc 0,2 kil. Fondre au bain-marie l e savon réduit en copeaux ; s'Ll est trop sec, a jouter un peu d'eau , verser le fiel eu r emunnt, puis la téré!Jen;hin e, de manière à obtenir uu mélangP. bien 1 ~:nogène. Savon pour le coton: Savon blanc 500 grammes. :Fiel de bœuf 250 Térébentine d e Venise 50 AlcoO'l il 90° 200 Fondre comme précé.clemmetut les trois premiers composants, retirer du baiu-marie, puis ajouter l'alcool et couler Je s:won qui fait ,prise rap1dement.

* COLLES

* *

POUR CUIRS. - Prendre cle fa coll e de poisson, ,d.ivi,ser les fctùlles cu morceaux et '1aisser gonfler 24 heures dans une quan.Lité d'eau suffi sante pour recouvrir la colle. Egoutter l'excès d'eau, peser la colle ainsi gonf.lée, et faire fondre cette gélat ine au bain-marie. Ajouter à cha ud par 925 grum. mes de gélatine, le mélange préparé et fondu à part, composé ,de: Résine ordinaire GO grammes. Huile de lin cuite 15 Bien mélanger. Cette colle ne s'emploi e qu'à chaud. 2° Pour 1 kilo de collr, fondre ensemble: Gutta-vcrc!Ja 730 gramm el'l . Poix noire 90 Gomme la que en écailles 90 Huile d':amandes ,d ouces 90 Cette colle s'emploie il. cilaucl: on l'étend avec une spatule en for légèremeut chauffée ; les pièces :l coller étant r:JJpproc·'11ées et maiu. tenues en pla,ce, ou passe 1w ft'r chaud à l' ex1él"ienr des ,plèces à r éunir.


i82 * POUR EVITER LES MOISISSURES. - Les moisissures détériorent beaucoup de choses, colle, encre, cuirs, livres, etc., etc. Il existe un moyen 'bien simple de s'en préserver. Le voici: On a remarqué que les ·p arfums et les huiles essentiel'les les détruisaient ra;pidement. 11 suffit donc de mettre un ,peu de térében· U1ine qui est l'huile e,ssentiedle fa meilleur marché et ht plus comm une, dans un vase oü il y a de la colle et de le recouvrir pour que ceille-ci se conserve ,pal'fa.itoo:ient fraîche. Un peu ù'huile de lavan:de on tout autre essence dans ,l'encre l'empêche de Se! gllter. On évite la moisissure dans l es maga,s ins militaires avec l'huile de térébenthine. Quel. ques gouttes de cette huile, répandues da temps à autre clans une bib.Jiothêque, em(Pêchent les li vres de molsi.r. Une vessie, rempl'ie cle la même essence, suspendue dans un local où se u·ouvent des coHections zoologiques,, ipeut préserver celiles-ci d es ,ravages des insectes. On voit, ,par ces quelques exemples,, les avantages qu'on peut tirer de la -connai,ssa.nce de ·c ette propriété des pa1'fnms.

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Variétés '~ CURE MUSICALE. - Depuis le temps où David apaisait, eu jouant de la ·harpe, l'épilepsie du roi Sai.il, on sait que la musique a des Yertu s ca!Jmantes; ... quelquefois, <·ar il n'est t1as d e remède absolu, et rien n'est 1)eut-être plus propre rt exaispérer l'irritartioo nerveuse qu'une sonate !ntemrpesti've. Voici qne les médecins anglais prétendent avoir trouvé une nouvelle et i,mporta;0,te applicatiou de la ,111éloruanie à la thérapeutiqu e. Ils assureut que la ruusique est sou,vernine pour rendre la ,mémoire aux gens. Us iu~ta'lle'Ilt devant le paitient un de ces orgues mécaniques q ni accélèrent sur les champs de foire le docile galop rdes chevaux de bois, et penc1ant des heures erutiêres, ils mih·ailleu-l à 'bout portant leur malade de valses, de mazui·kas et de polka,s. Une sê,:linoe sutftt le plus souvent. Le ,pire MUD'ésique retrouve d'un se ul coup le sou,venir. La cure musicale ne réussit parS toujom·s; elle peut ruêrue être daug,ereus.e; le médecin doit doue ,a voir un ùiagnostic très fin pour discerner ù temps ,s'il y a lieu ou non de continuer.

183 Cela dépend beaucoup, panatt-1J, de la fortune du patwnt.

•••

• La pomme n'est pas ,s eulement un fruit délicieux, elle est encore, aux dires d'un médecin, un remède des plus efficaces contre fivroguerie, si on en mange il. satiété à chaque repas. La ·pomme se1·ait, en effet, dO(llée de pro,priétés tel'l es que l'ivrogne le plus endurci, qui eu ferait une cousommatlO!ll abondam:e et journalière, sentirait graduellement diminuer ~t ,s'êteinfü:e torut à fait ·en lui sa f:itale passion pour Ies boissons .alcooliques. Ce médecin affirme a'Voir, en mainte circon,stance, obtenu un résultat inespéré auprès de gens adonnés à la boisson ·e t qu',a.ucune autre méthode n'avait pu guérir de leu,r funeste penchnnt. Nos anciens devaient déjà connaître cette merveilleuse propriété Ide la po:mune. Si nous en croyons ce vieux ,pro,ve,rbe: Ai,prês la po~re Vin .tJu .peux boire. Après la ipomme Ga.ride ton vin, ·bonhomme

* * - Un industriel * Une invention originale. cle Ste-Croix vient ,d'inYenter u.u ,curiPux appareil qui 1paraît appelé à rendre ,1,, bons servi1ces. Il s'agit d'une boîte de' t-.,rneauCOOl'l[lteur. La bo!'te en question a pour but de contrôler le dêbit d'un tonneau d(Wu!s la dixi ème partie d'un déci jusqu'à 10,000 litres et plus, si on le désire. Avec .cet ·a ppareil, un cafetier, ,par exem[lle, ,a ura tous. les jours, tous les mois ou ,toutes Jes années, A son grê, le compte de son clôbit. A chaq ue instant il est il même de savoi1· à quoi il en est et ,peut laisser tirer son vin à qui que ce soit sans crai!Ilte d'être volé. D'une ponctu8ilité merveilleuse, la botte-compteur en1,egistre jusqu'à un demi-verre. Cet instrument peut servir pour tous genres de liquides, et on l'utilise mème en pl11111macie. Le compteur étant isolé du liquide ne ris· que pas de se oétériorer.

** *

La municiJPalité de BayreuLh a décidé récemment, à l'unanimité, l'i11trolduction d'un impôt sur les réjouissances. fi n payera idorêna, vaut pour les 110,ces célébrées dans des établisi,e,ments pu,blicii (hôtels, restaurants, etc.) de 3 à 25 m a,rks; pour les cortèges, Jes mascarades, etc., 10 m.; pour les concerts et :Cê"' TARIF DE REJOUISSANCES. -

tes mus.icales 3 m.; pour les rciprêsentations théâtrales et séances de cafés-concerts, de 2 à 10 m.; pour les fêtes et ,soirées diverses organisées dans les auberges ou cafés, te-ls que matchs aux jeux 'de quilles, tomboJa;s, etc., de 1 il 10 marks; pour seances d'acrobatie, l'exploitation c1e carrousels, etc., de 20 pf. à 10 m. Les fêtes de bienfaisance ou organisél!s dans till bnt ll'utilité publique sont exemptées d'impôt.

- Qu'est-ce qu' elle dit? - Moi! Mossieur le chuche! C'hai rien tit. Che .suis ponne. --(}--

*

Un Marseillais, revenant du Ga•bon, est interrogé sur les moyens emp1oyês lt:ans ce pay•s pour se gara_ntir de la cha;leur. - Tous l es moyens po,ssib1es, ·ré[>onù-il ; c'est au point q·u'il arri:ve souvent qu'on jette un froicl. .. ùans Ja conversatiou et qu'on s'abrite à l'ambre ... d'un doute!

*

* laissait * * Naipoléon Ier se parfois a,Uer à des mouvements d'impatience pendant lesquels il employait des expressions peu parlementaires. Un jour, devant l'illllpératrice Made-Louise il s'oublia jusqu'à ail,)pelcr l't•mpereur cl' Autriche (< ganache >>. La j enuP ,femme, qui compr enait peu le fra nr;ais, demruutla il son époux le sens de r-.ette expression. Grand fut l'embarras de l'eU:1/pereur, mais il dura peu. cc Cela signifie, ma chère a.miP, que voLre pèl'C esl. un grnnrl monarque, tlit-il avec uu sourire.>> li;t le soir, d1w:mt de nombœux courtisans, devant les ambassadeurs des puissances étraJ1gèr es, Marie-Louise, fière de sa .'lCiPn.ce de fraîche clate, t1isait d'un ton convaiucu: « Mou pèrP et mon rnH1·i so,n L les deux pins grnncles « gnnachcs >> de l'Burope. »

Bibliographie Dictionnaire géogi·apbiq ue ,le ln Suisse

Cetle Œll'Vre, - entrepr ise il y a. qnelqnes a.unée.s il N eucbflte-1, sous les auspic,es de l a Sociélé neL1chfLtcloise de géogrrnpJüe, ii. laq11ellc elle fait le plus gran'd honn:eur, - est a ujon.1·ü'bu i eu ,p1eine voie tl'av.an<:c.men t et ii. son tL,oisième volume. 'l'outeifois, corn.me ses édileu1·,; ont de .plus eu ,plus il cœur d e dr<'sser lii. uu ,ruonullle'l.lt ,eou11,plet cle notre Snisse, uul u·c saurait s'Mouner qu'en dépit d'nuc proclncliou m ensuelle de 2 livl'a'iso11s, il ,·este Put:ore un (·f•rtnin nombre ,de l,pttres ii ,pm'<·,n11·i1·. « Le Didioum.1i1·e géog,rrupbi(!ue ,ù,e l,i, Suis,<P » est, en effet. nue œnv re eu* * d e ,*c es douces person- tièremc>nt in(·Ll ire, pour la,q11cBe on a dû s'a* 1\ilue B. est une ilresser il '110.s C'oHaborn tenrs de tous les nes qni soul en guene ,a,vec les voisins, cantons ,N fL ,iles spécialistes dans les sdeuBYe•c les voisines surtou t. Elle s'est vengée en rillaut un vase sur la tête d',1rne lo,catai- ccs 1m Lurel1Ps. Son exfcntion rnarohe ainsi rn, mais el.lP se défend comme lille belle nxec mesure, mais cl'nu pas régulier et ('Oil· Uuu, ce qui n'est .p:1s une petite ùifficullé <lia blesse, J. Ja hrn,gue aclmimblement bien si l'on songe qu'à chaque pas uouveuu il agencée, au g.cste animé et expressif. - Mossieur le chuclic, le chcnt:u,rne il L1it famt atteu.tlre l'arrivée, ,au coucert, ù' nne ùas la vél'irlé; chc Ph ure •c'est bns .frai. Si centaine <l'exécntauts éparpillés sur tout Je terr.itoh'e de la Confôdératiou, où tl'antre;i t·'était frai , rnoRsi em: le cheutarme aurait a11Rsi rc<;n s ur la clûd<'. EJ~t-ce qu'il a é.té l>esogues Je!'; reticnn1'nt, qui il ·ruuive1·sité, ruoniJlé, le chenta1'!l1P. Il es t 101it sec. Oh! qui a·u Jal>ol'atoire, (]Ui an presbytère, qui au foHd r1'uu lnmean lle ré:ùaction. ee.s femme;;, ruo~si<'lll' le clinche, c'est clel•_raut .il c,st yrai que, dans cc rlomnine) ile 1ement méclinnl ; je penx ùas tire ·cororne r·'est rnôchant. Moi, je s ui s ponue et trÈ's tou- la conm1issauc-e objective <'le notre 1patr.ie, l·e champ r1'étmc1es s'ôt end aux couuaissauces ce. l<'is ,vlns di verst's, ca.1· ne confinc-t-il pas Comme il est difficile dP faire tah·p la JPrévPnm•, M. le pr{'sLdeut lui ùit de reye- tout à hl fois à l'.agr ieulture pal' le pâturag,~. il l'iudu slriP p,1t· ce qn'ou O><t C'on:veuu d'apnir ave<:: dt'S t6moin s clans huit jours. pe:ler ,, Ja houille ùlaucbe l,, Ml comme rce - Von s eu aruènerPz uu. mais pas cleux. par le.s hôtel s et st:ltious estiva.J,es, à l'admi- Oui, mos,sieur le chuche. Eu partant. Mme B. mangrée. On croit nistra tiou, à la sC'ieuce, aux :ll'ts, à l'hyque, ,s'a'Cll'e~sa.ut dans l e couloir au gr,11,la1·- ~ii'nP par ,cl'antrPs biens infinis et variés. DouC', roilil 1111 ùomaiue qu' il suffit. d'ame. elJe ·a .p1·ono11cé le mot << ;:ml,rnd. >> Le bor•der .l)Our wussitôt se 1·endre comiPte de prés ident croit avoir entendu:


Supplémeoe >1a CO!ll1pl.exité. A p r emière vol', cela paratt tout simple. Mals, l''est c<Jllnme "kt, monœgne qui, vue cle loin, n 'offre qu'un profil unique; il suf,fit de I'esca.Jacler pour en saisir ra,piide<meut Io relief, .Ja structure, les as)lel'ts et quelques-u,n s des my.stères. Qn'ou "'étonne, clês lors, sr, a.yant déeiidê 1n. Jrnblicahio11 d u ,,Diictlonu aire géogrn,plhi11ne ùe lit Suisse", les clirecteurs cle eeotte t>-ntrepr•ise ont aussitôt senti lem· activité se <lis1)ersl:'l' entre des courants plus ou moins i1upre.vus auxquels il eQt ém J.m,poss i1ble ,de résist<'r sa us se résigner à produit'{' q uclq ue chose de très incomll)let ,qui 3urait inévitablement justLfié la publication subséquente rle dictio.nnait·.cs locaux ou, splidanx, c'est-il.dire insuffisants et peut-être informes. Sans doute, ces proùults inco.m,plets auraient pu être Iilvrés à un prix rplus :i_ocessible à tou tes les ibourses, Dlais, so1mne t·oute, il nnratt alo11S fa.J.lu cinq on six dictlonna11·es au lieu d'un; en sol'tc que ,cela -eQt fini iJ.)8.r collter très cher sans satisfaire :pe1·· sonne. 'rel qu'il .e st, sous ses deux magnifiques volum es ·p aru (.A. il E ngnilin e ,et Enga.iline (Alp<.1s) il Langenbe1,g), le .,Dictionn aire güogr.nphique'' .est ù&jil. un urile instnunent <le i>t'icuce et rl.e vulg.arhmtion. Soigneuseme.nt illust,ré, il nou s donne à la. fois des vues de 1:i. ,p.I upart des sites, c:hainons et massir(s mont:ag11eux, des villages o u ,co,m·s ù 'eau; de~ <'a t·tcs locales nomb1'Cuses, des plans de t on les lel:l villes ae quC'lque llll())orta,nce; des lllans hot·s texte cle grantles villes et des caril\'l 'l"arifes des CU!Iltons.

eu d'innonnbra.hl'E'S prorns gê'o'logj.ques et, o i'l que nous nous laissions coodulre, nous rencontrons le boba,niste prêt à lte1,1Joriser à nos <!Otés. Aussi, ancmu homme tl'étude, 111wu u bureau d ' affaires, ùe sdence, cl',aldwinistratiou, :iucun h ùtel ne <levrnit-iJ se ,passer iù'nn conseillet· aussi géuijral que le ,,Di.ctioon aü•ti géo,grrnphiqne àe la. Sulsse", .car la. •plus v ailte b i,bliot11.tèque ne san.mlit le rew[>lacer qu' au Jlrix: ùe longues heu re!! ou <le jo11rnée11 1·épétl;e8. Aussi leA gon vernemeuts canton: naux o.ut-ils tous eneonragé dè.9 longtemps à se mettre nu ùénéfii.ce <le ,ces coudttions. Des conti·ats spéciaux avec le Club alpin suisse et ùiffércntes .,:ocil!tés fédérales 11ssureut à leurs membt·es des avantages iùl!lltiques. ,,... -0--

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NOS MONTRES ET NOS PENDULES et cle:l soins ù leur clonner, lnstL·uctious pmtiques ù l'usage {le f'lrncuo, fl.llH' Willt. Schutz. - :!G gra.vm·l:'s originnks. - Fln vente cltcz Payot et Cie, Lau,saune. ExcCIHeutc petit•, bro<".hlll'e qu,! fait 1Ldruira.blentent oeon~pre_rLre aux lecteurs co.mbiPD l:'i<t rl8icat n u mouvement tl'ltoi·logPrlc, cf quc;IJe,<; .ùoi.vent Nre les con n,a issau,ces et l'bnùiletô ùe l'horloger. Après !l voir parcouru ces ligues. le propriutail'e d'une nnontre on tl'•11ne pendule se rendrn mieux eomrpl.e <lcR soins que l'éclame l'iustr,muent qu i lm reu<l de si grands ser'l"icffl. lil ll)ortera certn.incment uu juge.meu t pin;; ~clalré snr ~e tl'a vai.l cle l'horloger.

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Les saintes femmes au tombeau du Chri et


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LE FOYER et les CHAMPS

Les saintes femmes au tombeau ---=e-

Les saintes · femmes se trouvaient à pou de distance de la ·porte do Nicodè~e lorsque le S~ignem . ressuscita; elles ne s'aperçurent point des prodig·es qui eurent lieu au tombeau, Elles ignoraient môme qu'on y eût mis des gardes car elles n'y étaient pas allées la veille à cause du sabbat. Elles se demandaient avec inquiétude: « Qui nous ôtera la pierre qui ferme l'entrée du sépulcre? v Elles apportaient de l'eau de nard, d'ls parfums et clos fleurs qu'elles voulaient répanclr_c sur le corps du Seigneur désirant lui.offrir ce qu'elles avaient d'e plus riche et de plus précieux. Comme elles éhicnt à la porte du to~beau, c1I_es virent les deux anges aveç des robes re8plcndissi:mtcs ; eifrnyécs el\es se prosternèrent le visage contre terre. Un des angeR lcur dit nlor;,: • Pourquoi cherchez-vous parmi les morts Cc~ui q~1i est vivant? Ne cmignez roint; Je sais que vous cherchez Jésus le cmcifié. Il est ressuscité et n'est poi11t ici; venez e.t voyez le lieu ot1 le SeignelH' était déposé. Allez, dites aux disciples et à Pierre qu'il -vous précède en Galilée· c'est ' l'a l a' que vous le verrez, comme il vous dit lui-môme. Rappelez-vous ses paroles : «Il faut que le ]!'ils de l'homme soit li.vr_é entr~ los mains des pêcheurs, qu'il s01t crucifié, et quo le troisième jour il ressuscite.»

Pauvre mère ---><»--

L'intempérance cxorco partout ses ravages, mais c'est surtout dam, la famille que ses ravages sont oHrayants et tragiques. C'est danR là famille, on off et que se trouvo cc qu,.il y a au monde 'do plus tendre et de plus sacré, de plus doux et de plus touchant, la femme et l'enfant. Quand une femme de cœur unit son

so~·t à l'_époux de son choix et qu'elle ~oit arriver avec joie les premières émotions de la maternité, toutes les ressourses do sa tendresse se donnent libre et joyeuse carrière. La jeuuo mère, quand ell e porte son enfant sur ses bras, a tellement le sentim,e~t de sa haute dignité que, faible et dehcato par nature, elle devient une lionne on face du danger et oublie sa -vie et ses peines pour son enfant. . L'histoire. do tous les temps nous oifre des traits saisissants et bien connus, de l'intrépidité et du collrago surhumain des mères pour arracher leurs enfants au péril. Avec sa sensibilité exquise, sa nature délicato, son besoin do se donner et de se dévouer, la femme possè,lc tout pour foire le bon hem du foyrr, pom met.tro son mari et ses enfants dans la joie la plus pure et la plus noble. Mais, pour atçcindrc cc but si élevé si nécc::i,airc à toU' o Jamillc, il no fout pas qne . la femme soit contr,iriée att1·i.,;tée et persécutée. Il faut au 'con. , ' t 1·a1rc, qu clic soit secondée protéo·ée ' ' 0 ' cncouragee par son cotounige, mais surtout par celui qui, par le serment le plus sacré, a J"tué do l'aimer de la . et de la défendre en face ' secourn· do tous l?s ennemis du foyer. Mais, mal hem! si cet être si doux . ' pom repanc ' l re autour de lui la joie' croc et le bon heur, oui, malheur! Ai la mère st. l''epouse se trouvait sous la domination' d'un tymn inhumain d'un mari brutal ' et d ' un père sans cœur. Malh eur! surtout, et mille foi» malhou~ ! si l'être le plus tendre, le plus sensible et le plus aimant do la création était a,sujdti à un homme que l'intom~ pé!·ancc aurait rendu brutal, grossier, mechant, et Rans cœur. Dans cette fatale occunc nce l'affection de l'épouse, la tendresse de la mère, la sensibilité de la femme seraicl't ho~rt_ées, mécoill;ues: brutalisées et prodmraient la persecution la plus terrible et la plus cruelle de toutes, la persécution

LE FOYER et les CHA'dPS

d'un cœur ·qui ne demande qu'à aimer et dont on refuse les effusions. On · dit partout: pour être heureux, il suffit d'avoir un bon cœur et d'aimer. On peut dire aussi: l'homme sans cœur, qui ne sait pas aimer, est malheureux et fait le malheur de son entourage. . Que de fois, malheureusement, les annale~ de l'ivrognerie Yiennent confirmer ces réflexions! Combien de malheureux i-vrognes, dont la passion a éteint les flammes de l'affection, étouffé la tendresse et mis le froid et l'ainert\lme dans le foyer. Notre pays vient en fournir un exemple de plus, exemple navrant, s'il en fut jn.mais. C'est . un jeune époux dont la brutalité a poussé une pauvre épouse au désespoir. Dernièrement, la population d' A csch, ( Bâle-Campagne), a été secouée crnellement par l'émotion d'un ·drame épouvantable. Duns cotte localit~, un jeune ménage vi-vait dans la désunion et le~ querelles, et la pauvte mère était littéralement martyrisée par un mari brutal et i-vrogne. Chaque jour, c' étaient des scènes révoltantes, et des mauvais traitements. La pau-vre femme, gardant pour elle ses misères et ses malheurs et n'osant chercher de consolations, de pem d'envenimer encore les scènes du foyer, se trouvait souvent dans des angoisses in- · tolérables et dans des désespoirs faciles à · comprendre. L'infortunée mère pleurait à chaudes larmes, trouyant quelques consolations à serrer tendrement son premier-né dans ses bras ; mais ensui.te, la vue du pauvre petit tourmenté par los privations et les mauvais traitements, attri'3té par le besoin, le désir des joies si nécesflaircs au jeune âge, replongeait Yite cette femme dans le découragement et le chagrin. Souvent, la malheureuse avait pensé au suicide comme une déliv1;ance, mais les pensées de la foi et la yue de son pau-vre petit innocent l'avaient arrê~

tée sur la pente fatale. Un certain -vendredi, l'ivrogne était rentré plus furieux que jamais, jurant, frappant, menaçant. Poussée à bout, folle de désespoir et comme hc:n·s d'elle-même la mère saisit son enfant; se sauve, aveuglée par la frayeur et, dans· cette extrémité, se jeta dans la Birse, tenant son enfant dans ses bras. Ce n'est que trois jours après que le cadavre de cette infortmiée a été retrouvé, mais on n'avait aucune trace de ·. l'enfant. .Après cela, on comprend la réprobation générale qui s'élevait do toutes parts contre le triste époux et père. Oui, il faut le reconnaître et le redire bien haut, à. cause de l'ivrognerie, il y a des mères, des épouses qui sont traitées avec la dernière inhumanité . Il y a, dans nos contrée~ civilisées, de pauvres femn;ies qui subissent 11I1 escla-vage bien plus avilissant et bien plus cruel que celui des pays encore dans la barbarie. Si, du moins, le . sort affreux de ces malheureuses ouvrait les yeux à ceux qui sont sur la pente du vice pour les arrêter définitivement; si les parents savaient profiter de ces mâux pour préserver leurs enfants, ·on aurait la consolation de penser que ces tristes spectacles disparaîtront un jour, avec le triste fléau qui les produit.

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Cullure intellectuelle

L 'esprit peut recevoir des impressions presque inconsciemment; mais ces impressions ne sont pas toujours durables. Si nous voulons avoir l'esprit bien développé, il faut le discipliner et l' habituer à réfléchir. Celui qui dévore des- volumes sans savoir ce qu'il lit, ne conserve que peu de chose de ses lectures; celui qui parcourt la moitié moins de pages et réfléchit jusqu'à ce que les pensées do l' auteur se ·soient gravées dans son esprit, tire profit


~====~-=~============ LE FOYER et les CHAMPS de ce qu'il lit. En s'habituant à la réflexion, on disci~line son intelligence et on se rend pratique dans les choses de la vie journalière. « Tel un homme pense, tel il est, dit ·le proverbe. » Nos pensées déterminent notre caractère, ou tout au moins en grande partie : si nous occupons nos pensées de choses légères, notre caractère sera porté à la légèreté ; si par contre nous meublons notre cerveau de choses nobles et pures, et que nous soyons constamment occupés, noh:e vie sera une vie de justice et de dévoûment. Les pensées, comme les muscles, ont besoin d'aliments. Si les aliments sont purs, les pensées seront pures également. Si l'on nourrit le cerveau de romans ou autres lectures sensationnelles, ces choses imaginaires finissent par paraître réelles; mais l'esprit qui se nourrit de cc qui est réel et utile devient plus larg-e, plus perspicace, pondéré, à même <le r.;Roudre les problèmes de la vie et de faire servir son existence au bien commun.

plus ~rande que leur propre poids et sans prodmre aucun effet nuisible, tandis qu'au contraire une injection s~rabondante d'eau pure entraîne rapidement la mort. L'eau de mer semble être ainsi le fluide nourricier des animaux leur plasma naturnl. '

Quetions sociales

Sciences Le sang remplacé par l'eau ~e mer M. Perrier, de l' .Académie des sciences de Paris, a donné récemment lecture d'une intéressante communication de M. Quinton sur les propriétés de l'eau de mer qui serait, dansl'opinion de Hreckel, la source naturelle des corps élémentaires, ceux-ci, dans leur développement ultérieur, produisant tous les autres êtres sans en excepter l'espèce humaine·. Jusqu'ici le nombre des éléments entrant dans la composition des corps vi. vants est évalué à 15. Or, M. Quinton a compté 14 d'entre eux dans l'eau de mer. En outre, il a constaté que lorsqu'un animal est saigné jusqu'à l'épuisement en substituant de l'eau de mer au sang perdu, il reprend ses forces et, au bout de cinq à six jours, les a recouvrées complètement. M. Quinton a injecté à des animaux une quantité d'eau de mer

en se nourrissant exclusivement d'insectes, de limaces, de lombrics ... ;La superstition a voulu croire jadis que la vue d'un orvet suffisait à démonter un cavalier, on ajoutait que "l'orvet, dont la piqûre était mortelle, pouvait en outre lancer à distance un poison subtil dans les yeux des personnes qui l'examinaient de trop près. En réalité, ce sont là, autant de fables dont rien ne justifie la donnée première. L'orvet est commun chez nous le long des haies qui bordent les près, sur les chemins herbeux, à la lisière des bois, dans les tas de feuilles sèches, et plus rare dans les landes pierreuses.

L'orvet

LE PÉHIL JAUNE La guerra qui ensangl mte !'Extrême-Orient est? elle le prélude d 'évènements plus graves encore On peut le redonter car le "Péril J anne» est peutêtre à la veille de devenir une réalit~. ~~

Histoire naturelle L'Orvet. L'orvet, anguis fragilis à qui le po1 aa:i:;1!, â~a:~::,dâeb~:f;ee~t verre, à cause de l'extrême fragilité de sa queue, l'orvet est un reptile qui, par son organisation, participe, selon Cuvier des sauriens (lézards) et des ophidien~ (serpents proprement dits). Quoi qu'il en soit de ses noms vulgaires ou scientifiques, il est bon de dissiper les erreurs qui vouent à la repr0,bation et à l'extermination un animal qtlj fait mieux que d'être pour nous d'une \ innocence absolue, car il nous devient\ utile

;~~~~et

LE FOYFR et les CHAMPS

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Son corps est noirâtre en dessous et par dessus d'un jaune argenté. Il n'atteint jamais plus .de 35 à 40 centimètres de longueur. Très craintif, il fuit au premier bruit et se cache ordinairement dans un trou qui est son asile coutumiet et dont il ne s' éloigne guère. L'hiver il s'y enferme et y reste engourdi jusqu'au retour de la belle saison. L'orvet est ovipare comme les serpents, mais los amfs éclosent dans le corps de la femelle qui semble ainsi être vivipare.

Bateau glissant La résistance qu'éprouve le bateau à avancer et qui diminue sa vitesse est en rapport direct :1vec son tirant d'eau. Plus il s'enfonce dans l'eau, plus la résistance

sera grande et moins vite il marchera. Le problème consisterait donc à le faire 9 lisser sur l'onde. M. .A.der a construit un bateau qui remplit cette condition. Il est à fond plat; et, de plus, il C8t armé à l'arrière, d'une longue queue, et sur les côtés de deux grandes ailes métalliques articulées, très concaves. Queue et ailes sont ordinairement relevées, et appliquées contre la coque. Mais quand on veut progresser en grande vitesse, on abat ces organes au niveau de l'eau, et voici co qui se pas,se. Une machine motrice, installée dans l'embarcation, projette de l'air sous les ailes et sous la queue; il se forme aiusi, entre les sudaces extérieures et l'eau, un matelas d'air comprimé. Lo batean se soulève de la hauteur nécessaire pour que son fon,1 ne touche plus i'cau: la ré,;istanc,i à la marche est très diminuée et l'cmL.trrn1 i1111 prngre~so naturellem cnt avec une vitesse beaucoup plus grande quand l'eau c:it, trnnc;uille. Eu somme, c'est ltt couche <l'ait· conprimé qui HCl't de i,upport au bate.m. Mais enuore une fuis, ce sy::1tèmc curi rnx exige une eftu tranquille: C'est original, voilà tout. ~~

Hygiène

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Les moyens de se reposer . Le premier et le plus impol'tant de tous, c~t Ir. hif'nfai<mnt sommeil. Le temps qu'on y eonsacl'o doit être basé moins sur le nnrnl1rr, d'hcureR de sommeil que sur les boi:iOÎfü indi viducls. Quelqu'un a dit qu'il fant six henrcs pour une femme et sept I ou 1· 1111 11,nnme. En admettant que les nns dor111c11t trop, il n'en est pas moins certain que la majorité ne dort pas assez. Le Rommcil doit être pris à des heures régnlièro!>, et être exempt de troubles et de soucis. Les nuits sans sommeil sont dues souvent à ce qu'on s'est trop fatigué ou trop tourmenté dans la journée. Il faut s'arrêter de travailler; longtemps avant de se préparer à dormir. La faim aussi chasse le sommeil


LE FOVER et les CHAMPS

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LE FOYER et les CHAMPS

nou~ ne c~nseillerons pas des soupers tardifs, mais, s'il était nécessaire un aliment très digestif à l'heure de ~oucher. Une bonne conscience assure aussi un Il vaut mieux racçommodcr un jour que Lo~ s_ommeil que ne goûtent pas ceux de filer un an. · qm v10lent les lois de la nature. Une courte sieste au milieu du jour * * * est favora.~l~ à bien des gens. Elle parFemme économe est un trésor et femtage les penodes de travail, redonne de me alerte vaut son pesant d'or. la. fraîcheur au système nerveux et ravive les forces. * * L'économie nous met en état de faire Mais il faut se garder de dormir trop longtemps pe;11dant la journée, parce que l'aumône; et c'est là le motif qui doit nous la faire aimer. les longues siestes amolissent. On a beaucoup discuté sur l'utilité de * • la _si.este après le repas : cette sieste est . Maison à réception, maison à consompmusible aux ~ns et bienfaisante pour les tion. nntrcs. Il est important d'utiliser penclnnt qu'on travaille, toutes les odcasions <Jni se prése1:1-te~t de prendre du repos. 1,c grand prmmpe qui doit réofr le traYail c'est qu'il faut alternativ~ment reposc1· chariue organe tandis que les autres Pouding au 11ain ~ont exercés. Lorsque les muscles sont Metti-e de côté les morceaux de pain fatigt1és par un travail mécanique qui exic_o~pés, quand on a une certaine quan~c ~eu d'attention cérébrale, suspendez 1 ac:1on musculaire et exercez le cer- tite, on les met dans une soupière avec ,·eau. sucre, écorce d'orange coupée en petits . L'ouvrier peut lire, penser, parler, tan- morceaux et. de la .cannelle. Verser par dis q11e ses membres fatigués se repo- de~sus du lait bouillant et couvrir vite. sent. Il n 'est pas nécessaire que son cer- L~i~ser refroidir, puis ajouter deux amfs, vca:1 soit oisif, parce que le marteau ou ra1sms de Corinthe pour 10 centimes le ctseau sont tombés de la main· au ou un peu de fruits cuits. Graisser u~ contraire, on peut travailler des ~ains m~ule, verser le tout bien remué et faire cmre au four. <JUand la tête est fatiguée. ~e ~eneur de livres qui a le cerveau l'ouding au chocolat ~~tigue de comptes, doit, le soir, chanter, Râper très fin le chocolat avec un peu Jouer, danser, et, dans ses moments de . de sucre, le faire cuire en remuant loisirs, jardiner, cirer ses souliers, etc. jusqu'à ce que le .cho?olat soit complèteUn excellent moyen de se reposer, c'est m~nt f~nd~, ensuite Jeter en pluie trois ile passer d'une occupation à une autre. cuillcrees a soupe de grosse semoule et ~,e batteur d'or adroit, lorsqu'il sent que ~e111;uer jusqu'à que cc soit de bonne 1 un de s~s bras se fatigue, prend le mar- -epaisseur, verser dans un moule et laisteau de 1 autre main. ser refroidir. Il faut avoir Aoin de bien Il en est de même pour les fonctions beurrer le moule. <le 1:~sp.rit; on se re~ose de la lecture Châtaignes. par l ecntute, et du dessm par l'enseigneLes peler, verser de l'eau bouillante ment. etc. D poey enlever la seconde pelure les cuire avec de l'eau, un grain de sel.' Un peu avant ·de les Pervir, ajouter un morceau de beurre frais. Elles sont

Prov:erbes du ~énage

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Cuisine

plus nourrissantes cuites ainsi et digère plus facilement.

se

face la bouillie du fond, de manière à cc qu'elle ne bnîle pas. An bout de ce temps la polenta est faite ; mai,1 presAC'z-la enRiz au chocolat Prenez trois-quarts livre de riz ordi- core au fond de la marmite afin qu'elle naire, le faire crever à l'eau; ajoutez peu en prenne la forme; couvrez-la pendant trois minutes jusqu'à ce que vous sentiez à peu un litre de lait, un peu de sel, un quart livre sucre déchet. Remuer une légère odeur de brûlé. Renversez constamment pour éviter que le riz ne ensuite votre marmite sur une planche à s'attache, cuire trois-quarts d'heure; au gâteau ; la polenta tombera èomme un dernier moment, mettre le chocolat râpé, pain doré. Laissez la marmite refroidir sans y un quart de livre. mettre d'eau, car il reHte au fond 11nc Choux-fleurs milanaise Retrancher la tige à 2 ou 3 têtes de croûte durcie q_ui se détachera d'elle mêchoux-fleurs que l'on divise en petits me et' qui est un régal pour les enbouquets, de façon à en avoir 750 gram- fants. On coupe la polenta en tranches au mes environ que l'on fait blanchir à l'eau bouillante et salée; et lorsqu'on peut les moyen d'un gros fil, car elle noircit l'11cicr écraser sous la pression des doigts, on les des couteaux. E lle se mangJ avec 011 égoutte et on les éponge. D'autre part, bcmT<', du fromage, de la mél:isse 011 il e!'. mélanger ensemble 20 grammes de par- confihu cA, ou saupo11drée de ,:uc1·e 011 mesan, et 30 grammes de gruyère ràpé. i;impkmont avec du lait froid. Ellr constiAvec ce mélange de fromage, saupoudrer tue un excell ent déjeuner. Pom q1rnnnte la partie intérieure du plat beurrer ainsi · centimes, on aur:1, outre le déj,.uner, 11n que les bouquets de choux-fleurs que l'on bon plat pour le souper, car l<',A tran,· li eA qui restent peuvent être frites ilans rlu y range par couches. Sur la superficie de la dernière couche beurre fondu et du saindoux. Comme la polenta ne contient paf'. de y saupoudrer le restant du fromage râpé et y déposer 40 grammes de beurre di- ~rnisse, il en faut passablement pom ln visé en petits morceaux. Faire gratiner faire, et les tranches (d'un ccntim.'·tre au four le. plat et au sortir du fom, l'ar- environ d'épaisseur) ne deviennent -hrnroser avec 60 grammes de beurre clarifié nes qn'après dix: à qninze minutes de rniset cuit noisette. Servir bien chaud en pla- son sur un feu vif. çant le plat sur un autre plus grand et dont on a garnit le fond avec une serviette.

La polenla Pour faire la polenta, on prend un kilo de grosse farine de maïs. On met dans une marmite en fonte assez profonde deux litres et demi d'eau et une forte poignée de sel. Aussitôt que l'eau bout, on y verse les trois quarts de sa farine et l'on remue avec un bâton ou une petite pelle on bois .Comme la bouillie est aussitôt très épaisse et très lourde, on risquera d'y casser sa petite pelle si le manche n'en est pas très solid"e On lai:;scra bouillir cinq minutes, puis on ajoutera le reste de sa farine. Laissez encore cuire un bon quart d'heure en r emuant cvnstamment, et en ramenant à la sur-

Variétés

L 'engraissement des écreviss,s oL'Elevcur ,, norn, apprend de q11<'ll e manièr e on 'il'y prend, à, Rome, potu· produire des écrevisses tout à fait '311cc11lcntes et réputées. On irn;tall c cl e8 (nçons de rayorn; 1,uperpos61,, sur leRqnch, on clispose des millierR de petits pots en te rr<', communiquant cnh·c eux par un cornluit oü circnle inces1:1ammcnt de l'eau fraîch<'. Dans chaque pot, une seule écrcvis~c: :\, deux, elles se battraient au détriment de leur engraissement. Onles parq_ue en mni A ce régime, elles engraissent très vite et acq uièrentune saveur excellyntc. Cette


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septembre 1904

8upplémeot gratnit à l'Eeole prima•~.--~~-----

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LE FOYER et les CHAMPS

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méthode paraît donner les meill eurs résultats. l'nc n chc qui a des cornes Cela n'est pas bi<'n extraordinaire dircz--vou8. Fort bien, mais cc sontdos cornes comme on cn voi.t pou , probablement les plus longues qui aient ja.mai.s orné la tête d'une -vache. E lles ont chacune près do 2 mètre8 de longueur . .A-voc do tels éléments de défense on pourrait craindre quo cette vach e ne soit un danger pour ses gardiens et ses congénères. MaiH elle est, paraît-il, d'une donceur parfaite. Cette vach e phénom~ne est la propriété de M. Gison, de vV aterfall F arrn, ville située à 12 milles de Johann esburg, dans Je Trfl.ns-vaal. Si, nu lieu de naître au Trami-vaal, elle avrtit vu le jour en Am ériqur où en E nrop<', nul don t e qu 'elle n'e ût été :1.ussitôt acl1c1 éc par quelque barnum qui, en l' exli ih:rn t da:1:, lm, foires en aurait tiré dt• s 1·0 ;:;es 8C>ffilll 08 d'argen t. . Tabac jaJlonais On ignore gô n.' ;-a.le ment que le tabac est cn]tivo l'II l110 1J1() tempH que consommé sur unrJ g rnnd e éc]1elle a.u J apon. La plan te', d n reste, y e8t d'impor tation étrangère. Ell e y fut inh·oduite au commcncomeut dn ~V.D e siècle par les Portugais. L'habitnùe do fwucr se répandit rapidement, eu dépit dos effor b:; et des édit.~ comminatoires d'un souverain qui vivait en 1612. Ce qu'on fume surtout, c'est une pipe à fourreau mimuwule, qu' il faut secouer et rebourrer à chaque instnnt. Imitant maint autre pay,; elU'opéen, le Japon s'eiit réservé un monopole en la matière, ayant seul le droit d'introduire dC's tabacs étrnn~t·rs, ach etant toute la récolte des plante urs indigè nes, et revendant le fa.bac en i:c:1ill e8 nux fabric::w t:; et marchand:; spéci::mx. La culture du tabnc, trôs inéptl cment répar tie da.ns l'archipel , d' une prcmicre récolte on aoù t et une seconde en He ptembro; la meilleure qualité, qui -vient de Kiou-Siou, est jaune clair et légère C' t convient à la fabrication des ciga.r ottes, dont l'usage commence à se répandre parmi les sujet8

du mikado. D 'après les dernières statistique8, la superficie consacrée à la culture du tabac serait do 37 000 hectares, lesquels donnent de 3G à 38 millions de kilos de feuilles. D es variationR se prod uiRcnt aisément clans ces chiffres, ca.r le gouvernement a le droit d'imposer la diminution dos surfaces cultivées en tabac, quau<l il le juge utile. Comme pour les allumetteA, Je:; Japonais ont fondé d'importante,, uRines pour la fabrication deH cigai."ettos, qu'ils expor tent déja en grande · qunntité.

Foyer et l~~...~~~~~~1

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Gnerre-Rosso-Japooai~e

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·Poésie ~

Pa r tez, les jours sont purs; p ar tez les [nuits sou l belles, 0 mes a mis! par tez; vou s q ui sen lez vos [ailes Déjà battre et se déplier Au souffle encha nteur de la belle nat ure; Partez, le vent plus do ux se réveille e t lmurmure Dans les fe uilles d u p eupli er

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Pensées

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La musique n e change pas la disposition de notre âme; ell e nous fait sentir ce que nous p eneions. * * • La fra nchise parle spontanén1ent, la sincérité attend qu'on l'inte rroge. * * Agiasons ch aque jour *comme si c'était Je dernier do nos jonrs.

* * * On est reconnaissan t tant qu'on aime, mais le cœu1· qui n 'ai mo plus n'a plus de mémoire. * * * L os grandes intell igences se chercb t nt parmi la foule comme des compatriotes à l'étranger.

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L e Gcncral

A L'ASSAUT DE PORT-AH.THUR. . ' -~ • o· u erbe et un bonheur rnesp ere KOUDRADJENKO traverse avec un com aoe s p

une vallée b alayée par 1oH obus.

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=================== - - ------ LE FOVER et les CHAMPS

L'humanité à la guerre

même un devoir négligé pom lesquels il --a suffi d'un instant, ne sont point demeuLouis XV, le Sardanapale de la rés sans châtiment. France, est un des plus tristes monarDans un moment où il était affamé ques qui aient régné sur la F rance. Mal- Esaü vendit son droit d'aînesse pour u~ gré ses vices, cc prince aura du moins la mets; des milliers de jeunes gens se laisgloire de s'être montré plus humain et sent enlever le meillem d'eux-mêmes plus scrupuleux que certains gouverne- plus légèrement encore; do nombreux ments de nos jours, plus moraux et pauvres diables se voient dépouillés par plus civilisés en apparence. Voici un trait des gens sans cœur et sans charité vériqui le prouve. tables oiseaux de proie, qui les cns'errent Un joaillier du Dauphiné, nommé dans leurs griffes puissantes. 1!ne :1ction malhonnête peut tellement Dupré, avait découvert un nouveau feu grégeois. Il fut admis à faire l'essai de souiller; ?'est si ignoble, qu'un océan son invention devant le roi. Epouvanté Y passerait sans laver cotte tâche, et que des ravages que causerait l'introdud ion pour perdre votre réputation il ne suffit de ce nouveau moyen de détruire le8 que de cinq minutes à une mauvaise lanhommos, Louis XV consentit à récom- guo mal intentionnée. penser largement l'inventeur mais à .Si tant do mal peut se fail'e en cin'l condition qu'il ensovolirnit d~ns le si- m~nutes, elles suffisent en revanche pom lence l'horrible instrument do destruc- faire beaucoup de bien, pour rendre de tion qu'il avait cre'e'. Dupre' accep t a l e C' bonst services et ,faire acte de charité. , marché et reçut le cordon do St-Mi.es par 1 . a que 1 on reconnaît - en cinq J 1~mut~s ?ren souvent, - ~'esprit méchant chel avec une forte pension. romph ~ astuce et. ~e hamo, rt l'eAprit ~ bon, plom de char1to, do bonhomie et do serviabilité. No prodiguez jamais cinq minute,; de votre temps et ne les enlevez jamaii:l à . En ~i~q minute.s, une ville peut être d'~utrcs e~ leA fai~ant attendre. Cinq mcondiec, un tram peut dérailler un na- mu.m tes sorr et matm suffüont pour ap. . ' VITO peut couler, une voitlll'e peut verser prendre en doux ans une lanO'ueétrangèro. un v~lo? une automobile peuvent fair~ Cinq minutes de perdues ~o se retroudos victimes, une vie peut-être perdue. vent pluR. Ne méconnaissez jamais la va. L ' errem d' un rnstant peut tuer ou empoi- leur de cinq minutes, et employez-là au sonner toute une vie. bien et à de bonnes œuvrcs. Il est arrivé à plus d'une personne dont la vi.gilance J'é~ait endormie ou qui se trouvait exposee a une forte tentation L'habitude est une seconde nature • de ruiner en un moment tout son avenir. Il est arrivé à plus d'une autre, de s'acDans tout homme se trouvent dos discapar~r. o_u de s'approprier par .tels 1~0- positions natives résultant de la constiycns.. ilhc1trs, des biens qui ne lui appar- tution et du milieu où se passent les tenarent pas. - Ceci malheureusement années de la premi ère enfance. Les auest la vie du monde. L'argent, ce démo~ tres dispositions s'acquièrent surtout par de tous les temps et de nos jours, joue le l'éducation. plus grand rôle. Ce n'est donc pas étonTout homme qui réfléchit comprend nant qu'aujourd'hui, il s'élève du côté de quelle importance il est de fortifier . de l' o_nvner et du petit paysan' des pro- les bonnes dispositions, de détruire les testat10ns contre le capitalisme en O'éné- mauvaises. ral. - Un crime, un péché, une f°aute, D'où viennent les dispositions natives?

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Cinq minutes

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LE FOYER et les CHAMPS

Il est hors de doute que les parents y ont une une large part.

Ce qui est différé n'est pas perdu Est malheureux celui qui perd l'espérnnce par suite d' un premier échec. L'effort persévérant finit presque toujours par triompher. Les locution:; proverbiales atte8tant cette vérité se comptent par centaines. P lus malheureux encore est celui qui ayant fait une action mauvaise, s'enhardit dans le mal parce qu'il n'a pas été puni. Le sage des livres saints mentionne cette criminelle témérité : .« J'ai commis l'iniquité, dit le méchant et il ose ajouter : quel mal m'est-il arrivé? Insensé! la divine justice a son temps, elle arrivera et vous surprendra au moment inattendu! » Consultez les annales des nations, toutes attestent celte terrible vérité. ~

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Education Aux parents L'école et la famille concourent au même but: élever l'enfant. De même que l'école ne peut se contenter de donner à l' enfant une instruction matérielle : lecture, écriture, histoire, etc ... , de Ip-ême la famille ne peut se contenter de donner à l'enfant la nourriture, le vêtement, le loo-oment... Il faut donc que parents et 0 • in.~tituteurs se donnent la mam et s ' entendent pour mener à bien l'importante a.flaire de l'éducation. Elever un enfant, ce n'est pas seulement lui procurer les moyens de croître en stature et on force, d'acquérir des capacités manuelles et intellectuelles; c'est l'aider à grandir en sagesse, en vertus sociales, civiques, morales; à s'élever au rang d'homme, de femme, digne de ce nom. Mais il est évident que souvent l'œuvre de l'école est détruite par la famille, la rue, los ateliers, les cafés, les journaux,

les: propos publics ou privés, Partout, en tous lieux, l'enfant se trouve exposé durant un temps bien plus long, plus continu qu'à l'école. Au dehors, seul devant les leçons et les exemples nombreux et sans cesse renouvelés de la foule indifférente, anonyme et puissante pour le mal, il subira les influences mauvaises qui détruiront les principes Romés en clas::;e. Mais ici la famille peut réagir: si elle est bonne, l'enfant restera bon. Il est nécessaire, il est urgent que toute la société, que tous les individus soient bien convaincus qu'il est de leur devoir strict de contribuer à l' éducation de l'enfant et qu'ils sont responsables de l'influence de leurs paroles, de leurs écrits, de leurs exemples sur l'éducation pubUque. Devoir des parents L' enfant est un être essentiellement imitateur, il copie instinctivement tout ce qu'il voit faire. S'il a sous les yeux les leçons du travail, de la sobriété, de l'ordre, il aimera ce genre de vie, l'adoptera, tout naturellement. S'il voit, le contrnire, il fera le contraire. Aux parents donc à leur donner de bons exemples.

Politesse Décès

Lorsqu'une famille a eu la doulem de perdre un des siens, elle envoie une lettre de faire part et d'invitation à tous ses amis. Coux-ci assistent à la cérémonie et offrent, en sortant de l'église leur~ condoléances aux parents. Ces derniers leur envoient quelques jours après une carte de remerciement pour s'être dérangés. Les amis invités qui n'ont pas assisté à la triste cérémonie envoient une carte avec des excuses. Pour les personnes habitant au loin, il leur est envoyé simplement une lettre de faire part et elles répondent par une carte.


==============~========----------LE FOYER et les CHAMPS

Histoire nàturelle

Les oiseaux Les culti vat<'Ul'8 ont des craintes exagérée1, au sujet du pillage auquel so livrent les moineaux sur leurs champs enscmeucéR. L e:, oifieanx ne mangent presque jamais de graines qu'en automn ~ et en l1i ver, alorn qu'ils ne trouvc11t pa8 d'insectes de tous genres qui sont extrêmement nuisibles aux semis et aux J OU~ ne:; pou:;ses.

Sciences JUouvemenl 1>crpétn!'l Là pierre philosophale n'est pas encore trouvée, mais le fameux mouvement p erpétuel, dont Zamboni, avec de ux piles :;èchel'l et" une petite boule creuse d e métal, fit une manière do réduction, n'est plus une fiction. Nou;; le devons an radium. L'horloge au rad'üun, do Hani,;r-;011 Martindalc, pratiquement a résolu cet intéressant problème. Une petite quantité de ntdium c,;t enfermée dans 1111 tube d e verre où on a fait le vide, et supporté p ar une baguette de quartz. A l'cxhémité inlérieuro du tube e~t attaché un électroscope de deux longues lames d'argent. L'activité <ln radium produit un courant négatif qui se transmet aux lamelles d'argent, qui s'étendent et viennent toucher les pn;roj,; du vase. Par cc contact, l' électricité est déchargée et les lam ell es r etombent. Ceci se répète toutes les deux minute~, pa1· une pendule oscillant pendant .cette durée, et is'il n'arrive aucun accident fâcheux, choc imprévu et violent, t héori1~en~cnt l'action doit i:,c continuer jmqu'à 1 epu1t1cment du radium, calculé dans co cais comme devant :,;o produire dam, trente mille ans.

Le lait en poudre Il y a arlHez longt<m1pci que l'on est arrivé à donner au lnit 1,ne forme solide mais on n'avait jusqu'ici obtenu ce chan~

g~,ment d'ét_at qu'en altérant seilpropiiétes et en lm enlevant sa valeur a limentaire._ Le procédé Ju:,;t-llatmakor d'in. , ' vcn t JOn reconte, permet do tran~formcr le lait en ]'Oudre, tout en lui laissant ses qualité:; nutritives. C'est une véritable ré;olution dallS l 'industrio laitière ·qui se prcpare. Ce procédé con., istc à faire arriver à froid dn l11i t naturel sur deux · cylindres creux : tournant en seni,; .in verse l'un de l'autre, séparés par un écart de 2 millimètres et chauffés à l'intérieur par de la vapem à haute pression, de· manière à porter leur s mface extérie ure à une tcm~ér~ture voisine de 120 deg1·és. Le lait hqmdc tombe on -. pluie sur la surface des

LE FOYER et les CHAMPS

Un insecte aéronaute Disons tout de suite, pour calmer l'étonnement do nos lecteurs, que c'est en Amérique qu'évolue cc << San•o:- -D umont au_x petits pieds", dans le pays des excentncités de toute natme, et même, comme on voit, des excentricités dans la nature. Car cc n'est pas une invention. »L'empis politca,, - c'est le nom de l'insecte, avant de s'élevet· et pour ~' rlevçr dans los airs, se gonfle une sorte de ballon dont la nature l'a pourvu.

que l'on connaiRsc, au dou hlo point de vue de sa structure et de son hi stoire. U ne grande Compagnie de cherninR de fer avait formé le projet de faire p:isscr une nouvelle ligne par cette petite ville, qui ne comptait pas alors 4 000 habitants: c'était la prospérité de Ha1,tings assurée. Mais les ingénieurs reconnurent bientôt qu'en raison de la différen ce de ni.vcm1x entre les rives du MÎ8SÜ,sipi, dans le:- environs immédiats de la localité, la construction d'un pont présentait des difficultés insurmontables. Pour Hastings, cette décision équivalait à un anêt .de mort.

L'Ernpis politea

Appar,il à pulvé,·iser Je lait

cylindres surchauffés; l'eau qu'il ren.fci-me s'évaporant aussitôt, il est immédiatement séché sans avoir eu le temps de bouillir. Par le mo_uvement de roi ation des cylindres, l_e l~it se trouve amené, pom y être comprnne, d_ans l'inter vall e qui les sépare. C.hiacun d'eux, par le fait se couvre d'une pellicule blanchâtre, ql;i se détache en passant sous une lame disposée à cet effet et.tombe _dans un tamis placé sous la machme; on la recueille sous la forme d'une poudre très fine, semblable à de la farine. Le procédé, on le voit est d'une sim pl ici té remarquable. -Nous' donnons une figure de l'appareil Hatmaker. S'agit-il de reconstituer ensuite le lait liquide pour la consommation ? Mettez ~a~;; ~n va.~e ,la poudre de lait en quantite determrnec; versez dessus, on r emuant, de l'eau chauffée entre 70° et 80° en quantité Hutfisante, et vous obtenez un lait excellent et parfaitement 8térilisé

Cc ballon, com,titué par des bulles juxtaposées en couc he unique et formant des cerélosi'<\guliëri, perperidici.Ilaircs à l'axe du ballon, cube environ 7 millimètreH de diamètre, alors que l'insecte luimême ne mesure guère que 0"',0034 de longueur. Les bulles dont ce ballon est formé sont visqucu~es, étincelantes au soleil, et doivent être le prnduit d'une sécrétion. L 'insecte l'obtient comme le bombyx et l'nraignée obtirnnent leurs soies. Un certain M. TLU·loy, qui a étudié los rnœurs de cc d yptèr<', assure qu' au contr e de ce ballon gic toujours une moud10 morte, et c'ellt Hi le côté le plus cnricl1x de la question. Cette mouche sert-l'ile de noyau pour g,rnfi er le ballon? Ou bien cc ballon est-il au contraire la cao-o nécessaire pour prcnJrn et retenir . ? C' loso proies dont se nomrit I, emp1s . est là qu'est l'énigme; mais fort heureusement elle n'est pas cruelle.

Un pont en spirale

C'est alors qt1'un habitant de la ville, M. Jean Meloy, conçut le hardi projet d'un pont en spiral e, Sur la rive occup6e par Has tings, le pont se termine par une plate-forme on spirale qui permet aux trains les plus lourds de descendre vers la ville ou d'en remonter aussi aisément que s'ils circulaient sur une voie horizontale. La plate-forme suspendue est longue de 512 mètres, et large de 7m,50; comme le pont proprement dit, elle est toute en acier. L'ensemble de la construction a coûté 300 000 francs. Grâce à l'ingéniosité et à la générosité d'un de ses habitants, Hastings, puissamment fa vori,éc par le passage de la voie ferrée, voit son com merce et son industrie se développer rapidement. ~

Hygiène Un pont en l'orme de·s11irale Le pont qui traverse le MissiRsipi, à dans l'Etat de Miennesota llasti11as, 0 • ( E tat8-Unis), est l'un des plus currnux

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La marche el les vm·ices

La physiologie nous apprend que la marchc ,cxerce une influence heureuse


-=============~~!=====~ LE FOYER et les CHAMPS sur le cours du sang dans les veine8 des membres inférieurs. Utilisons donc la marche en la réglementant bien entendu. Un docteur médecin prétend qu'il n'y a p(ls de cas de varices chez l es facteurs rurnux qui marchent beaucoup. La tisane de blé Voici une tisane qui fait merveille dans la diarrhée des chers petits: Blé : une cuillerée à soupe ; gruau d'avoine: demi-cuillerée à soupe; orge: demi-cuiller ée à soup e. On fait bouillir ces trois céréales dans un litre d'eau. On laisse réduire d'un quart après avoir sal é légèrement, enfin on passe et on sucre. Cette tisane no doit jamais se réchauffer. II fau t la préparer au fur et à mesure du besoin.

Grippe, appendicite et régime A l a dernière séance de l'Académie de médecine à Pari s, M. L ucas Ch aponnièrc a entretenu ses confrères des origines et de la prophilax ie de l'appendicite. L'appendicite, a-t-il dit, paraît en certaines régions, en certaines familles. E lle suit la grippe et elle coïncide avec un e fréquence infiniment p lus considérable' des infections intestinales. La grippe paraît bien être le point de départ de l'appendicite. Mais, même due à la grippe, celle-ci se développe à p eu près uniquement dans les pays où on n,.e et on abuse de l'alimen tation carnée. E lle est toujours p lus grave chez cenx qui en abusent. Quand l'appendicite existe, un seul r emède nous en débarrase, l'opération. Mais on pourrait la prévenir par le régime semi-végétarien et par le retour à l'u age périodique d e la purgation. ~~

Economie domestique Pour préserver la v:ande des mouches On sait que l'huile de laurier suffit, par ~on odeur, à éloigner les m011ches de la viande,

A Vie nn e, on a imaginé d'ei!.duire les murs d'une boucherie avec cette huile mélangée à de la couleur blanche. Le succès a été complet. Pour dégraisser le col et le bas des manches des Yacments Mélangez dans une tasse, parties égales · d'eau froide et d 'ammoniaque; étendez sur une table la partie à nettoyer, humectez au moyen d'une petite éponge ou d' une brosse, puis, avec un couteau à papier en bois ou en ivoire, grattez l a partie bien imbibée; essuyez le couteau sur un linge à mesure qu'il se charge de saleté. P rocédez ainsi à plu~ieurs reprises en humectant de nouveau; pu is rincez et essuyez, sans tordre, et étenriez. Quand c'est sec, brossez.

LE FOYFR et les CHAMPS mer en un rond. Sur ce rond faire: 1e1· toUl': 2 m. s. à cheval, 17 m. en l'air passer 1 m ; faire 3 m. s., 1 m . d., 2 br'., 5 d. br., 1 br. 2 m. d. 1 2 m. s. E nsuite entourer cette fcmlle par 30 m. tirées, ' ornées d o 5 picots, puis 2 m. serrées sur le rond, . R épé ter encore_ ainsi 7 f~is. Au 2• picot d es feuilles sm vantes, fall"e 16 m: en l'air 1 m s. sur la 10°, 10 m . en l'all', l m ;_ pr ès de la maille précédente, 3 m., 1 m. s., 3 m . . , , 20 tour : 1 br., 10 m. en l' air; repeter encore ainsi 23 fois. 3° tom : sur chaque groupe de 10 m., faire ll m. s. à ch eval. 4e tour : 5 fois une triple brid e séparée par 3 rn. en l'air et piq~t '.·e; ensemble au milieu des 11 m., puis b m., e n l'ait· 1 m . s. sur l es ll m . suiv~ntcR, 5 m. en l'air ; r é péter encore ll fms.

_,,..,---.oo~:..•---

La Poste au Deccan

Monter 20 m . on l'air, les fe rm er en un rond ; sur cc rond ) faire 32 m . ~, à cheval. 20 tour : 7 m . en l'air, puis 31 fois 1 d. br séparée par 3 m. 3e tour : sur chaqu e groupe c1e 3 m., fair e 1 m. s., 3 m . d ., 1 m. s.

Cuisine l'otage à la PanncnlÏ<'r · Fair'e bouillit·, clanR du bo uillon, des pommes de terre. LrA pas~cL" rt ~e,; 11Jct~ tre d:rns un li tre de bou1llon. Tnu I nP:1 jusqu' à ébullition (~t faire ct:irc u n e _di:_:mh cu re. Mettre, dam, la so upiè re, troll'l ..• mn eH cl'œufs, un '\'l'JT C de c:·èrnr, u,n rnurccau do bourre, du cerfeml h:wh e ci ,les croûtons cuits. Verser le potage des ms. Tournedos ,le bœuf à l'indic1111r! Prtrcz Je petites ti:anche:-;_ de ?œuf l,ie!1 mincl)K, <pic vous fa.itl'S etu re a fo l! v,E avec sel et poinc. Prenez do:, ron<l~ll~s d'auLcro·incs, ép aisHe:-; de deux: ccnt1:netrcs, qu~ vous fai tes cuir e au beurre rl_a.nR une nautcnsc. ]Jn:f-lscr sm· chaque I o>.ndell c (ra11bngino \'OS fil etfl Ot UTIOpd ~te tomate farcie à l'œu f, à ln, mw de J•:un, que , 011,; poncz ,;111· vos filets. 1\no:,; <'1. le fout d'un bon jns li é avec 1rn pc'.11 de b emr c frnis et sol' vez bien ch a:H1_. , . . Co pln1 e:-;t aussi délicut, que JOii al ,e1l. Jlis d'agneaux à l'osl'il!e Prcnilre dPs ris d'agneaux, le.~ bl:inehir à l' eau bo11ill:1nte. Les faire ~autt:r dan~ le Leurre et les servi r sur une lnrcu a l'oseille. Biftecks aux oliws

Etoile au cr0chet ( ~

Travaux féminins Étoile au crochet pour Yoile de fauteuil, dessus de chaise, etc. Cette jolie étoile est exécutée avec du cordonnet n° 80. Commencer par le milieu. Monter 10 mailles en l'air, les foi·-

5e tour : sur chaque groupe ~e 3 m_., faire 1 m. s. 3 m. d., 1 m. s., pms 2 fois , 2 groupes d e :::>.- m . en l' mr; . 2 rn s. sur les répéter encore ainsi 11 fois. La petite étoile qui ,se~t à combl_er les vides que fo rment les etmles uncfo1s ras semblées se fait ainsi :

Fail'C revenir lefl biftccb dans la poël_e a vcc sel et poivr e. Faire d essaler de s ~ltvcs rnndes et enlever l es noyaux. Faire un r oux et mouiller de bouillon. Mélanger le tout et faire cuire. Servir très ch and.

Omelette aux rognons Prcndrr un rognon de veau, l e coup er en p etits dès et le faire sauter . Batti:e ses œufs comme pour une omelette ord1-


LE FOYER et les CHAMPS

no.ire et les jeter dans la poële sur les rognons.

Pudding au pain Pour faire cc pudding, on peut tirer parti dos rostcR de pain, pourvu qu'on les ait séchés dans Je four au fur et à mesure et qu'on los ait gardés dans une botte bicm fermée, à l'abri de la poussière. CasHcz 011 petits morceaux un e demilivre de ce pain i;éché, qui est très friable, versez dessus deux tasses de lait bouillant bien sucré. Plui; tard , quand le pain eAt tendre, écrasez le avec une cuiller en fer, ajoutez à cotte ptLte trois œufs bien bnttus, des raisins confits, un reste de pommes cuites ou d'un autre fru it cwt 011 cinclqucs cuillerées de confiture, tous ces iogl'édients à volonté; mélangez bien le tout, mettez le danA un moule be11 né ; lai:-scz cu ire une heure au four chaud, paK trop chau1l. Vous pouvrr. foire cc pudd in g quand vous (· ui:,cz k matin n n rôti ou un bouilli, et voui,; le ser ve:;; froid ?t so uper, avoc nn jus au sirop. Il c::;t très économique et n ourrissant.

Recettes Ungc roussi Si I<' dcvrrnt d'1rne chrmisc ou unr auLt·c pic\~c Ù<' lingf'l'ic a été roussi <111 L'Cpassag-r, on pont r nl cvcr cotte tnch c en l 'cxpo~an t au ~olei l do manière à cc qu'i l tombe en li~1w drnito sut· l:t tache.

llr.strucfion des J'm rmis Comnwnt pe11t-on chasse,· les fourmi,; de;; rncuùl1•:-1 q11'C'IIPH ont Pnvahi~? Voici la rrcl'ttc: M(,ttez, dan,; nn <' as-,icl.t.<' crC'u:-c, des frui llrs d 'absintlt l' verte; Lltipos<'Z-la dau:,; le bas cln m1• ublc• et VC'l'sez dc,,,,us 1rne légère ondée d'eau bouillante, pniH krrne%; IC' m 0ublP. Les folU'rnis décamperont anssitM, et com lllc cette gent a bonne m émoire rt qu'<'llC' est fort Hcnsibl(• aux mauvaii; procédés, von s pou V<'Z êtr e certain qu'cllo,; n e vom, fe ron t jam ai~ p lus l 'honneur de vouH viHiter.

N° 11

XXIll8 année

1904:

Si vou:, n'avez pas d'ab sinthc, m ottez dans le compartiment inférieur du meuble un citron, saupoudrez-le d e marc de café.

Limonade Breuvage ra.fraîchissant à faire dans la proportion de 70 gramme:- do Ru cr e, et un domi-cifron coup é en rondelles, par demi-litre d'eau. Faites fond.t·c le sucre dans l'eau que vous placez en w1 large récipient; puis ajout ez le cit ron .

Pour cm112cl1er les fers de coller Mélangl'r un p ou do térébenthin0 avec de l'amidon chaud. On peut y a.jouter un pou de borax.

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DE LA

Va,•iété

Una oie ce 144 i,vres clc Story- Uity (Iowa): Un fermier d li comté ck Story est po~scsse II r d'nno oie cfo Toulouse q 11i f:1it l 'ad11Ji n1tion do totis KCS voüii ns, en,· clic no pèHn pas moinH clc 144- li vres. De toutcH les parties du comté des f<ll'miers v icnn<'f1t rendre vi,,ito :'t cette oi,·, qui est fLg.:c de 2 a ns sen lenwn t. E ll e pond un œnf par jour et est p om ~on p ropriétaire 11110 vérita bic "oi1• lHL'I: œu fs d'or,,, ca.r il lt•H vcncl trèH t·.hcr. L es œ11 f~ d e c!'tto oie ~ont 3 ou 4 fois pin:- gro,, qu0, ceux des n.nim n11x de son c,.:pècc, cl son propriétnirc intc>rrogé p nr un joumrrlistc sur sa bonne f, rhmc !ni a répondu: " .Alt! 1110111-,ie m , cll o en pond un pa.r jonr, m11ü; si am;si bien clic pournit on f:tirc' n nc douzaine, je s0rni,, bi t' ntôt riche.,, L e fermier entame son oie do Roin;, d<' toutes espèce:,;. Ln, m eill m1rc nourriture lu..i Ct;t pl'Odig :•éc, et co111 mo cet hi vot·, étant donn é son poidH é norm e, elle K'ôt:1i t légèremen t blessée aux pattes en marchant sur le sol qui était gelé, lo ferm ier lui fi confectionné une paire d e "soulierR,, en caoutchouc. Cotte oie connait très bien son maître qu'elle suit comme un chien et, différente de ses scm b lablcs, affectionne les enfants.

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