Les paysages agricoles de l'Astarac- PFE- ENSAPBX

Les paysages agricoles de l’Astarac

S’inspirer des paroles d’agriculteurs pour dessiner des paysages fertiles, vivants et résilients

Marie GHILBERT

Ecole nationale supérieure d’architecture et du paysage de Bordeaux

Marie GHILBERT

Projet de fin d’études de la formation paysagiste DEP

Année universitaire 2022-2023

Ecole nationale supérieure d’architecture et du paysage de Bordeaux

Projet de fin d’études de la formation paysagiste DEP

Année universitaire 2022-2023

“L'agroécologie est pour nous bien plus qu'une simple alternative agronomique. Elle est liée à une dimension profonde du respect de la vie sous toutes ses formes et doit permettre d'instaurer une vision différente de la vie en conciliant nécessités vitales et sauvegarde du vivant pour aujourd'hui et pour les générations futures”

REMERCIEMENTS

Je remercie tout particulièrement les agriculteur.rices rencontrés durant cette exploration : Philippe, Géraud, Anthony, Luc, Marion, Aurélie, Laurent, Simon et Tristan pour leur temps, leur passion et leur transmission. Merci à Guillaume Laizé, Marine Lecardeur et Hélène Soulier, pour leur suivi et leur disponibilité. Merci à Mikaël Akimowicz pour nos riches conversations. L’association du PNR, l’ADASEA 32, la biovallée, pour le partage de savoirs.

Merci à ma maman, Etienne, Sandra, Jean-François et Malou pour leur soutien infaillible. Merci à Antoine, Yohann, Valentin, Andrea, Roxane, Axel, et Margot pour ces six années d’entraide, de réflexions, et d’aventures.

Une tendre pensée pour mon papa.

Les balades en tracteur pour guetter les semences sortir de terre, les jeux d’escalade dans les bottes de foin ou bien les caches-caches dans le blé, les courses dans les labours, l’observation des coquelicots et des tournesols ont rythmé mon enfance. Toutes ces expériences, couplées au plaisir de la gastronomie, sont à l’origine de mes réflexions sur le département du Gers, sur mon amour pour les paysages agricoles et les méthodes de culture qui les façonnent. C’est dans cette optique, que pour mon projet de fin d’études, je souhaitais m’interroger sur la place d’un paysagiste dans les projets agricoles. Le choix des paysages du Gers est apparu comme une évidence.

Situé dans le sud-ouest, il est un des premiers départements agricoles de France. Le projet de création d’un Parc naturel régional au sud du département dans la contrée de l'Astarac est venu donner un cadre à mes réflexions. Situé au pied des Pyrénées, l’Astarac entretient une relation particulière avec ces montagnes, relation qui va au-delà de l’espace géographique. En effet, ce pays gersois a des influences au niveau de la culture, du climat et de la nature des sols. Ces inter-relations nourrissent mes réflexions sur le système terroirs passe en second plan après la quête de productivité

Cette rupture, couplée à la perte de biodiversité, à la disparition des insectes et oiseaux (En Europe, ce sont 80% des insectes volants qui ont disparu en 20 ans à peine, entraînant la disparition de 400 millions d'oiseaux), aux alertes environnementales, sociales et politiques, me questionnent sur l’avenir de nos paysages agricoles.

Comment retrouver des paysages vivants ? La seule promesse moderne, celle d'un avenir viable, réside dans la réflexion sur l'agriculture au cœur des enjeux de biodiversité. De nombreuses alternatives voient petit à petit le jour dans nos paysages, comme l’agroécologie. Ce mouvement interroge les relations entre la société, l’agriculture et la biodiversité, et pourrait, sous l’angle du paysage, questionner l’avenir de nos territoires.

Comment ré-intégrer les valeurs paysagères dans l’accompagnement des transitions agricoles ?

/L’évolution des paysages agricoles

Avant toute chose, revenons aux définitions de paysages agricoles.

L’agriculture, désigne l'ensemble des activités liées à la production, la transformation et la commercialisation des produits végétaux et animaux destinés à l'alimentation humaine, animale ou industrielle.

Les paysages, selon la convention européenne de 2000 “est une partie de territoire, telle que perçue par les habitants du lieu ou les visiteurs, qui évolue dans le temps sous l'effet des forces naturelles et de l'action des êtres humains”.

“Le paysage agricole est une mosaïque de parcelles et d’espaces interstitiels, de tailles, formes et arrangements variables dans l’espace, mais aussi dans le temps, au rythme des successions culturales et activités agricoles”.(Chantal Gascuel,

Agronomiques, 2015, 43, pp.95-106.)

Au fil des siècles, les paysages agricoles en France ont connu une évolution remarquable, se transformant d'un système traditionnel en une agriculture moderne et hautement technologique. Cette remarquable transformation a été influencée par divers facteurs, tels que les avancées scientifiques, les politiques agricoles, les progrès technologiques et les changements économiques, qui ont tous agi de concert pour stimuler ce changement. La priorité accordée à la connaissance détaillée des particularités paysagères de chaque territoire a diminué par rapport à celle des formules d'engrais et de traitements chimiques.

Le Gers est un département rural (classé 2ème département en France) et entièrement marqué par l’influence des pratiques agricoles avec 73% de son territoire en SAU, et 12.4% (en 2014 source : agreste), de l’emploi du département.

Ce territoire, anciennement en polyculture-élevage traditionnelle, a vu ses paysages se modifier considérablement depuis les années 70.La polyculture-élevage est une pratique ancestrale. En s’adaptant au relief, aux expositions et à la terre, ces pratiques permettaient de tirer les meilleurs bénéfices de chaque terroir et de les mettre en valeur. La modernisation, avec l’avènement de nouveaux matériaux, énergies, engrais et l’idée d’accroître la productivité de l’agriculture a uniformisé peu à peu le paysage gersois. Par ce nouveau modèle d’agriculture pétrolière, la polyculture-élevage a changé d’échelle.

/Les paysages astaracais

Tout au long de son histoire, la Gascogne et en l’occurrence l’Astarac a été marquée par un cycle répétitif. Celui d’un territoire qui naît, s’épanouit, s’enrichit, décline et sombre dans l’oubli au gré des hommes et de la nature.

La vie s’est inventée puis réinventée tout le long de ces différents cycles. Mais l’eau a toujours été le fil conducteur de ces perpétuelles inventions. Le paysage gersois est structuré et construit grâce à l’eau. L’eau, source de vie est ici l’architecte et le paysagiste.

C’est elle qui a l’a construit et qui l’a dessiné. Le paysage de l’Astarac est caractérisé par une structure en éventail composée par plusieurs vallées plus ou moins larges. Celles-ci convergent vers le canal de la Neste sur le plateau de Lannemezan. La plupart des rivières naissent depuis ce canal, dans les Pyrénées (La Baïse, le Gers, L’Arrats, la Gimone, La Louge) D’autres prennent leur source sur le territoire.

Ces rivières ont dessiné les vallées structurantes du paysage astaracais. Celles-ci ont un profil dissymétrique. La boubée est le versant long exposé est, et est caractérisé par une pente douce et une dominance céréalière. La serre, est le versant court exposé ouest. Elle se distingue par un relief pentu, et un couvert forestier.

L’ambiance y est plus intime et confinée. La ribère quant à elle est orientée nord-sud, c’est la plaine alluviale. Elle fait la jonction entre la boubée et la serre. C’est le fond de vallée, où la rivière dessine son chemin. Celle-ci sinue sur ce relief plat entre les parcelles céréalières, cachée derrière la ripisylve.

Coupe de principe d’une vallée dissymétrique Ouest-Est

L’Astarac, se divise en 6 sous-unités paysagères.

1) Pays d’Angles

2) Pays Mirandais

3) Vallée et coteaux du Gers

4) Haut Astarac

5) Coteaux et plaines de Baïses

6) Pardiac

/Les paysages astaracais

Egrenage de mares

Relief confu en apparence, très vallonné Dominance de l’élevage

Pays d’angles

Le pays d’Angles, au nord-ouest de l’Astarac, offre un relief confu en apparence. A l’exception de l’Osse, aucune des rivières n’est issue du système Neste. Les paysages agraires sont plus diversifiés, on retrouve moins de céréales/maïs, mais plus d’élevage.

Pays Mirandais

Le paysage plus vallonné mais toujours structuré, offrent de nouvelles ambiances et de nouvelles pratiques. Dans le Pays Mirandais, la dissymétrie est moins régulière Les vallons créés par les ruisseaux affluents sont de plus en plus marqués. Les coteaux sont plus exploités en raison de leur pentes moins abruptes. Le relief s’adoucit.

Vallée et coteaux du gers

La vallée et coteaux du Gers est marquée par une grande plaine alluviale dominée par la céréaliculture et la maïsiculture. Cet axe de symétrie représente le noyau central de l’Astarac

Dominance de la céréaliculture sur les pentes les plus accessibles

Déploiement d’un réseau de haie et de bosquets

Simorre

Valorisation des microversants par l’élevage

Haut Astarac

L’élevage se retrouve aussi densément dans le Haut Astarac à l’est, où les deux vallées jumelles (l’Arrats et la Gimone) offrent de nombreux micro-versants pentus où l’élevage les valorisent. Les vallées s’évasent petit à petit et laisse place à la céréaliculture.

Serre boisée au relief abrupt

Ribère discrète Boubée en pente douce

Saint Aurence Cazaux

La Baïse La Petite Baïse Boubée en pente douce

Coteaux et plaines de Baïses

Serre boisée au relief abrupt

Les coteaux et plaines de Baïses, au sud du département, est le territoire où la dissymétrie est très marquée, les vallées y sont encore le plus resserrées. Cet ensemble homogène est rythmé par les pentes douces des boubées qui se confondent avec les ribères. Les coteaux sont abrupts et boisés.

Au sud du département déploiement de lacs collinaires de grandes ampleurs

Relief de plus en plus cahotique vers l’ouest

Bouès structure la vallée dissymétrique

Aux Aussats

Pardiac

Serre très boisée

Tout à fait à l’ouest, le Pardiac pointe le bout de son nez. Il est situé dans le bassin versant de l’Adour. La vallée du Bouès structure l’unité en vallée dissymétrique, mais plus à l’ouest de nombreux affluents ont découpé le relief de manière plus chaotique. Le Pardiac est un “coin perdu”, on le contourne souvent où le traverse rapidement.

/Les paysages astaracais

L’eau offre au paysage de l’homogénéité et de la diversité. L’eau est partout et pourtant invisible. Elle demeure même un des plus gros enjeux pour l’avenir de ce territoire. L’eau ressource a aussi modelé le paysage, par l’action humaine.

L’égrenage de lacs, de réservoirs, de canaux, de mares a permis la construction d’un maillage dispersé de zones humides dans le paysage. Ces projets, à des échelles totalement différentes avaient et ont toujours le même but : mettre de la vie et du mouvement dans l’agriculture gersoise et répondre à des besoins économiques ou fonctionnels.

La polyculture, caractéristique du département en est le résultat. Bien qu’elle ait changé d’échelle et de méthodes depuis quelques années, celle-ci est toujours présente dans le paysage. Cette mosaïque paysagère vit grâce à ces couleurs, ces cultures et ces pratiques. L’habitat en est une composante essentielle.

En effet, l’Astarac est une campagne habitée. Pays de bastides, de castelnaux, et de villages églises, cette multitude de petits bourgs se juxtaposent dans le paysage. Mais leur emplacement n’est pas le fruit du hasard. Au bord de l’eau ou sur les hauteurs, à l’emplacement d’une ancienne motte castrale ou non, ils constituent avec plus ou moins de force, un pôle d’attraction, de rassemblement pour les fermes aux alentours.

En effet, l’habitat dispersé est une composante essentielle du paysage. Leur implantation a été permise par la présence multiple des ressources en eau dans le département. Ces fermes équerres se retrouvent dans tout l’Astarac.

Seuls les matériaux et les techniques de construction varient : maisons en pisé, en terre crue, en galets, en damier, ou en calcaire. Ces variations sont dues aux différentes caractéristiques des sols et encore une fois lié à l’eau. Invisible mais pourtant indispensable, l’eau reste une ressource importante.

/Un monde agricole en transition

Contexte social, politique et economique

Crise

Contexte envrionnemental +4°C d’ici 2100 en france 98cm de + dans les océans intensification des phénomènes métérologiques extrêmes Episodes de sècheresse 10x plus fréquents et 70% plus longs

Monde agricole en transition

Comment nourrir la planète? Stop aux pollutions

Réduction des gazs à effets de serre

S’adapter au changement climatique

Améliorer

cadre de vie

Developper la biodiversité

Aujourd’hui, ces paysages font face à différentes crises aux enjeux multiples. Le contexte environnemental, politique, et économique questionne les pratiques actuelles et le modèle agricole en place. Les agriculteurs sont les premiers acteurs du territoire gersois. Ils sont les aménageurs, les jardiniers, les gestionnaires de l’environnement et doivent répondre à plusieurs fonctions : produire des aliments (végétaux/animaux) ainsi que des matières premières. Seulenment, aujourd’hui les cultures consomment une quantité non négligeable d’eau.

Source : Agreste

Les différentes prises de consciences concernant l’alimentation, la santé, le cadre de vie et le retour à la terre, ainsi que l’émergence d’initiatives citoyennes, conduisent aujourd’hui le territoire, et le monde dans une période de transition massive et obligatoire

2°C

Débits des cours d’eau - 40 à 50%

Hauteur neige - 35 à - 60%

Eau détournée au profit de la Garonne

Les prédictions environnementales d’ici 2050 dans le gers +

/L’émergence d’un parc naturel régional

En ce sens, il est de notre devoir d’accompagner ces transitions afin de s’adapter au dérèglement climatique, et ce bouleversement social et politique en cours.

C’est dans cette optique de mise en valeur, de protection et d’accompagnement des paysages, que le Parc Naturel Régional de l’Astarac va voir le jour dans le Gers. Initié depuis 2017 par 3 communautés de communes partenaires. Ce territoire s’étend sur 1 668 km2 et comprend 137 communes, pour 35 534 habitants.

Depuis avril 2022, le préfet de région a émis un avis favorable au projet de PNR de l’Astarac. Aujourd’hui l’élaboration de la charte est en réflexion. La gouvernance du parc affiche clairement des volontés axées sur l’accompagnement des transitions paysagères et agricoles.

“Cet avis favorable confirme que le territoire de l’Astarac dispose de richesses naturelles, paysagères et culturelles permettant d’êtrereconnu par un classement en PNR.”

Point d’étape du projet Astarac 2021.2022

Les défis de l’agriculture pour le parc naturel régional de l’Astarac :

-maintien de l’élevage herbagé suite à l’abandon progressif de l’élevage dans tout le département mais plus particulièrement en Astarac par une politique volontariste (aide à l’installation…)

-Encourager le pastoralisme extensif

-Mettre en valeur les races locales

- Développer les systèmes de polyculture-élevage, caractéristiques des paysages.

-Développer les couverts végétaux (gestion du couvert entre 2 cultures) pour préserver la qualité des sols

- Sensibiliser aux haies : plantation, conservation, restauration, mais aussi exploitation

-Élargir les bandes enherbées sur les grandes pentes pour préserver les sols

- Gérer les phénomènes d’érosion

-Anticiper une meilleure gestion de l’eau (modification du régime hydrologique du massif Pyrénéen, L’essor de la population toulousaine pouvant entraîner de nouveaux arbitrages sur les volumes d’eau transférés vers les rivières de Gascogne ) pour les cultures sur un territoire où l’irrigation représente 96% des prélèvements.

- Ouvrir la voie au développement de l’offre alimentaire territoriale, au bilan carbone amélioré (distribution locale, cantines, livraisons repas, restaurants…).

/Le paysagiste dans le milieu agricole

Aujourd’hui, dans le projet de parc naturel régional, le paysagiste n’est pas représenté, que ce soit dans l’élaboration du dossier d'opportunité ou dans le suivi du projet. Il existe aujourd’hui un clivage entre d’un côté le paysage et d’un autre “l'aménagement rural”. Cette différenciation est notamment marquée dans les collectivités territoriales.

Le paysage renvoie à des notions de “beauté”, d’“esthétique”, alors que l’aménagement rural est en lien avec des enjeux dits “plus importants” qui concernent la production et l’économie. Hors jusqu'au 19ème siècle, paysagiste et agronome étaient confondus. Petit à petit les paysagistes se sont spécialisés dans l’aménagement des parcs et jardins alors que les agronomes se sont occupés de la productivité dans les campagnes.

A partir de 1970, les premières alertes environnementales, ont amené les paysagistes et les agronomes à se re-rencontrer dans l’optique de réfléchir aux principes d’aménagement de l’espace agricole afin de composer des paysages harmonieux et identitaires.

Mais d’après Régis Ambroise “à partir des années 2005, alors que les mots d’ordre politiques en faveur d’une agriculture durable se généralisent, les programmes nationaux qui se mettent en place se concentrent sur des problématiques sectorielles : écophyto, directive nitrate, trames vertes et bleue TVB… Curieusement, les paysagistes ne sont plus intégrés”.

Quel serait le rôle du paysagiste aujourd’hui dans les projets agricoles et spécifiquement dans les projets de territoire ?

Comment accompagner, en tant que paysagiste, l'émergence des pratiques agricoles innovantes comme l’agroécologie ?

L’agroécologie, “né du croisement des sciences agronomiques et de l’écologie” est un mouvement politique d’autonomisation des paysans. Intensive en connaissance, ce modèle recherche des solutions fondées sur la nature, sur les services écosystémiques afin de produire tout en maintenant la biodiversité. L’agroécologie est génératrice de valeurs.

Aujourd’hui ce mouvement a déjà des impacts positifs sur la santé mentale des agriculteurs. Cela permet de redonner du sens, d’inventer de nouvelles manières de produire, et imaginer des nouveaux paysages.

L’agroécologie valorise les systèmes de polyculture-élevage afin de tirer profit des cycles et des régulations naturelles, améliorer la qualité de l’eau et la résilience des écosystèmes. Dans l’Astarac, territoire de polyculture-élevage, ce nouveau modèle d’agriculture s’intègre parfaitement aux terroirs et aux paysages.

Comment ré-intégrer les valeurs paysagères dans l’accompagnement des transitions agricoles ?

Agroécologie

solutions fondées sur l’observation de la nature

Services

écosystémiques

Intensive en connaissances

retrouver les systèmes de terroirs

produire autrement

Approche par les formes

Création de valeurs

Mouvement politique d’autonomie des paysans

Dessiner des nouveaux paysages

Changer la vision du territoire

Développer de nouvelles formes de coordination

Développer de nouvelles formes de gestion collectives

/A la rencontre des agriculteurs

Il me semblait tout à fait logique d’aller directement à la rencontre des agriculteurs afin d’échanger, de connaître, et de saisir leurs motivations et leurs doutes dans l’élaboration de nouvelles pratiques agricoles.

Dans un premier temps, j’ai fait des recherches sur internet afin de trouver des agriculteurs qui mettent en place des pratiques agroécologiques sur leur exploitation. Ensuite, je demandais à chaque agriculteur concerné de m’indiquer des personnes à rencontrer.

En suivant ce protocole, j’ai découvert une dizaine d’agriculteurs sur le territoire de l’Astarac. Six exploitations sont développées lors de ce projet de fin d’études. Les six unités de paysage sont représentées. Toutes ces exploitations sont en polyculture-élevage, avec des animaux différents (volailles, bovins, ovins, équins….).

Ces entretiens axés notamment sur les pratiques de gestion de l’eau ont étés soigneusement répertoriés sous forme de brèves. Chaque pratique ou discours est associé avec une pratique agroécologique, un motif paysager, et un paysage projeté et un croquis. Le but était de représenter les influences de ces pratiques sur le paysage. 80 tableaux ont été réalisés suite aux 6 entretiens.

Motifs paysagers mobilisés Fermes

Paysages projetés De plus en plus de petites exploitations voient le jour. Des néoruraux viennent s’installer hors cadre familial >> multiplicité de petites fermes.

1

Titre Des arbres pour les volailles

Localisation Miramont d’Astarac

Pratique ou discours L’agriculteur a trois bâtiments de volailles. Chaque bâtiment a son parcours a volaille. Elles sont tout le temps dehors. Ça fait de la viande de très bonne qualité. Seul les poussins restent à l’intérieur, pour des questions de température. Ça permet de bien valoriser les terres de coteaux. Des plantations d’arbres diffus (1 tous les 10m) vient mailler le par cet faire de l’ombre aux volailles. Lors des canicules, personne n’est dedans, toutes les volailles sont sous les arbres. Elles ont besoin d’espace, si il pouvait il leur en donnerait plus.

Principe agronomique combiné Réduire le nombre d’animaux par bâtiments

Motifs paysagers mobilisés Bâtiments avicoles photovoltaïques

Paysages projetés Développement des bâtiments photovoltaïques sur les fermes avicoles

4 Titre Valoriser les terres les plus pentues

Localisation Miramont d’Astarac

Pratique ou discours L’agriculteur fait son propre foin sur les terres les plus pentues. Ces round baller permettent de nourrir les vaches. Les vaches, elles sont le maximum dehors. Il les vends pour la viande, cela lui fait un complément de revenu, et cela valorise ces terres

Pratique agroécologique associée Valoriser les co-produits Accroître l’autonomie du troupeau

Principe agronomique combiné Diversifier les revenus

Motifs paysagers mobilisés volailles, vaches, céréales, cultures fourragères, roundballers

Pratique agroécologique

associée Accroître l’autonomie du troupeau S’adapter au changement climatique

Principe agronomique combiné Agroforesterie

Motifs paysagers mobilisés Parcours à volailles Maillage arboré

Paysages projetés Retour de la polyculture élevage à plus grande échelle avec différents « produits » qui valorisent toutes les terres : vaches et volailles sur les coteaux, prairies sur les terres les plus pentues, cultures fourragères sur les sols plus secs et cultures céréalières sur les terres les plus faciles.

Croquis associé

5

Croquis associé

Paysages projetés Les bâtiments d’élevage seraient accompagnés systématiquement d’un maillage d’arbre (fruitiers et/ou mellifères) dans les parcs. 2

Titre Du maïs pour les dindes et le sangliers

Localisation Miramont d’Astarac

Pratique ou discours L’agriculteur fabrique lui-même une partie de son aliments à volaille à base de maïs, blé, soja, essentiellement pour les dindes et les pintades. Les parcelles de maïs se trouvent en bordure de rivière, il en avait fait dans les coteaux, mais les attaques de sanglier sont trop nombreuses.

Pratique agroécologique associée Accroître l’autonomie du troupeau

Titre Un camping à la ferme comme source de revenus

Localisation Miramont d’Astarac

Pratique ou discours De l’eau, il en a, la retenue collinaire permet de subvenir aux besoin de ces cultures. Mais si il y en a plus du tout, il envisage une valorisation touristique dans les bois, une construction d’un camping à la ferme.

Pratique agroécologique associée S’adapter au changement climatique

Principe agronomique combiné /

Motifs paysagers mobilisés Camping à la ferme

Paysages projetés Développement de secteurs touristiques dans les fermes : gîte, camping, visites…

Principe agronomique

combiné Polyculture élevage, transformation des aliments

Motifs paysagers mobilisés Cultures céréalières Silos à grains

Paysages projetés Batiments de transformation des aliments dans toutes les fermes en polyculture élevage

3

Titre Diviser lors des confinements

Exemple du travail d’élaboration d’une fresque à partir des paroles d’agriculteurs

Suite à ce travail, j’ai choisi d’élaborer des fresques à partir des croquis de pratiques agricoles afin de dépeindre la richesse de ces paysages. Ces fresques, inspirées du travail d’Afterres 50 par Initial paysagistes (fresques élaborées à partir d’un scénario agronomique pour une europe agroécologique d’ici 2050) permettent de représenter sur une seule image la multitude de détails et de formes à des échelles différentes, en créant un tableau dynamique.

Elles contribuent à créer une nouvelle manière de regarder les paysages agricoles, tout en produisant un paysage à part entière.

/Protocole des projections paysagères

Etats initiaux

Territoire Vallée

Emprise des parcelles agroécologiques

relations symbiotiques

Vallée témoin (sans parcelle agroécologique)

Etats projetés

Territoire

paysages projetés en développant les pratiques agroécologiques de la fresque a l’échelle de la vallée et du territoire

Parcelles

Fresque des pratiques agroécologiques d’une exploitation en polyculture-élevage

3 échelles : Parcelles, Vallées, Territoires

Dans ce projet de fin d’étude, je me place en tant que paysagiste opérante afin de saisir la multiplicité des expériences individuelles dans le but de fédérer une gestion commune dans une optique de gestion durable de la ressource en eau et de la création de paysages vivants.

Ma volonté est de créer des portraits dessinés des pratiques “innovantes” de polyculture-élevage, afin de créer des paysages projetés à l’échelle de la vallée et du territoire. 3 échelles de réflexion entrent en jeu dans cette démarche : la parcelle, la vallée et le territoire.

Ce recueil d’expériences est donc dessiné sous forme de fresques. Elles représentent le paysage agroécologique à l’échelle de la parcelle et de l’exploitation. La vallée témoin représente une portion de territoire sans pratiques agroécologiques. Le territoire dépeint les interrelations entre pratiques agroécologiques et conventionnelles. Grâce au recueil dessiné, nous pouvons imaginer les paysages de 2050 si l’on étendait les pratiques agroécologiques à différentes échelles.

Vallée témoin - sans pratiques agroécologiques

Territoire du pays d’Angles, emprise des pratiques agroécologiques

Valoriser les différents terroirs au maximum de leur

Gestion différenciée autour des champs, entretien plus qualitatif

RENFORCER LES PRAIRIES PERMANENTES

associer les fourragères direct

Réduire les cheptels

Faire valoir les strates arborées arbustives et herbacées

les arbres et arbustes de haies, isolés, de plein champs, les graminées...

Trèfle, fetuque,sainfoin, Mélanges prairiaux, différentes

Création de corridors écologiques

Etats projetés

Mutiplication des pratiques agroécologiques à l’échelle de la vallée Mutiplication des pratiques agroécologiques à l’échelle du territoire

terroirs en tirant profit leur diversité

cultures en semis direct

Des vaches laitières et allaitantes dans le paysage

Des yaourts pour les cantines Entretien des forêts par le pâturage des vaches

Chemins de pâtures

Multiplication des points d’eau en fond de vallon des “Oasis” dans les prairies

enrubanner du méteil pour diverisifer les apports de nourriture

fetuque,sainfoin, Luzerne, dactyle... différentes strates, textures, couleurs

Diversification des assolements

Rotations des cultures entre le blé et les cultures fourragères

Artisan boulanger

Valorisation en circuit court

Fresque des pratiques agroécologiques à l’échelle de la parcelle

Etats initiaux

Vallée témoin - sans pratiques agroécologiques

Territoire du pays mirandais ,emprise des pratiques agroécologiques

des sols toujours

Diversifier les revenus en fonction des terroirs

Test des couverts végétaux et des semis direct

vers une autonomie energetique

des lacs collinaires qui valorisent les zones humides

Maillage arboré dans les parcs à volailles

Vestiges de moulins

Mutiplication des pratiques agroécologiques à l’échelle de la vallée

toujours couverts

végétaux direct

Mutiplication des pratiques agroécologiques à l’échelle du territoire

des haies qui soulignent le relief, et qui ralentissent le vent sur les crêtes

Mise en valeur de la mosaïque paysagère et du point de vue sur les pyrénées

Des pintades dans les bois

Une gestion durable des forêts

Parcelles

Coupler les cultures (orge et soja)

Favoriser la diversité génétique

développer les bâtiments photovoltaïques

Accroître l’autonomie des troupeau

Fabriquer l’alimentation des volailles en interne

Réduire le nombre d’animaux par bâtiments

Fresque des pratiques agroécologiques à l’échelle de la parcelle

/Vallée et coteaux du gers

Vallée

Vallée témoin - sans pratiques agroécologiques

Etats initiaux

Territoire

Territoire du pays d’Angles, emprise pratiques agroécologiques localisées

Association de pratiques culturales

plantation de vignes les coteaux supports pédagogiques

Travail du sol en billon structures en buttes

80% de l’entretien se fait en traction animale

Augmenter la fertilité des sols

Tous les jardins en plaine sont entourés de haies fruitières et champêtres

Trèfle, fetuque,sainfoin, Luzerne, dactyle... Mélanges prairiaux, différentes strates, textures, couleurs

Réhabilitation comblées

Parcelles

Etats projetés

Mutiplication des pratiques agroécologiques à l’échelle de la vallée

Mutiplication des pratiques agroécologiques à l’échelle du territoire

vignes sur coteaux pédagogiques

plantation de vignes sur sous les serres pour pallier au surplus d’ensoleillement

Développer les circuits courts

Gestion de l’engrais en circuit fermé grâce au fumier des animaux

Rotations de cultures pour eviter le tassement des sols et augmenter sa fertilité

Irrigation maîtrisée par goutte à goutte

Réhabilitation des mares et fossés autrefois comblées afin de drainer les parcelles et stocker l’eau

Parcelles

Multiplication d’îlots de biodiversité

Fresque des pratiques agroécologiques à l’échelle de la parcelle

Territoire du Haut Astarac, emprise des pratiques agroécologiques

des sols fertiles, azotés et aérés

Des arbres sous toutes ces formes

Vallée témoin - sans pratiques agroécologiques

des cultures et arbres en corrélation

Choix variétaux pour gérer la ressource

réduire l’érosion des sols par les couverts végétaux

mutualisation de couverts végétaux (légumineuses+crucifère)

associé au labour superciel

157ha, 150 ha en culture, 7ha en bande tampon, 14ha de bois 14km de haies

Etats projetés Vallée Territoire

Mutiplication des pratiques agroécologiques à l’échelle de la vallée

et des corrélation

pour préserver et ressource en eau

de nouvelles cultures dans les rotations

Mutiplication des pratiques agroécologiques à l’échelle du territoire

L’agroforesterie dans les cultures céréalières

couverts (légumineuses+crucifère) superciel

Parcelles

blé-luzerne-blé-epeautre-phacélie-férolles-blé-pois

Des rotations culturales sur 4 ans qui laisse place à des assolements sur 6 ans

Fresque des pratiques agroécologiques à l’échelle de la parcelle

/Coteaux et plaines de baïses

Vallée

Vallée témoin - sans pratiques agroécologiques

Etats initiaux

Territoire

Territoire des coteaux et plaines de baises, emprise des pratiques agroécologiques

Retour à des pratiques de polyculture élevage à taille humaine

La reconquête des estives

Pacage tournant

différentes parcelles dans une même prairie

Des féverolles et des couverts végétaux pour la nourriture animale

Renovation bergeries

Restauration des mares, ouverture de milieux

Utilisation de filets mouvants pour accueillir la faune sauvage

entretenir, observer, gerer

Parcelles

Etats projetés

Mutiplication des pratiques agroécologiques à l’échelle de la vallée

Territoire

Valorisation du bois d’acacias en piquets

Renovation des bergeries

des arbres dans les prairies Des bois pâturés

Développement des lieux de stockage pour les cultures fourragères locales

Rapport à l’équilibre entre les parcelles cultivées/nombre de bêtes

Parcelles

maximiser les espaces de pâturage

Les vertus de l’élevage à l’herbe

Repenser nos régimes alimentaires

Fresque des pratiques agroécologiques à l’échelle de la parcelle

Etats initiaux

Territoire

Vallée témoin - sans pratiques agroécologiques

Associer les revenus

Territoire du Pardiac, emprise des pratiques agroécologiques

Favoriser les cultures sans irrigation dans les coteaux

intégrer au mieux les bâtiments avicoles (couleursb haies, jouer avec le relief) une nouvelle polyculture-élevage

Débit des rivières qui diminue considérablement l’été et qui augmente fortement l’hiver

zero labour, intrants combinés à des couverts végétaux

Produire et transformer aliments des canards

Mise en valeur des infrastructures agroécologiques

Parcelles

Etats projetés

Territoire

Mutiplication des pratiques agroécologiques à l’échelle de la vallée

Mutiplication des pratiques agroécologiques à l’échelle du territoire

introduction du méthaniseur

Valorisation des co-produits en circuit fermé

Des parcs arborés

transformer les canards sur place

Vallée Parcelles

Gérer les apports protéiques

Allongement des rotations

Valoriser le paysage pour l’exportation des produits

multiplication des bandes tampons dans une même parcelle

valorisation des plantes messicoles

Fresque des pratiques agroécologiques à l’échelle de la parcelle

Collage

d’un paysage agroécologique

/Projection des paysages de 2050

Ces paysages, plus résilients, et plus vivants, seront constitués d’une mosaïque de cultures plus variées, avec des rotations de cultures plus longues.

Des nouvelles semences, moins gourmandes en eau, feront leur apparition sur les boubées, alors que quelques cultures irriguées subsisteront sur les terres en plaine. Des prairies humides, des mares et tourbières retrouveront leur place dans les ribères, enrichissant ainsi les sols. L’arbre, sous toutes ses formes (isolé, haies arbustives, haies arborées, agroforesterie ) ponctuera les pentes des différentes unités, permettant de créer des corridors écologiques et d’enrichir les sols. Des forêts plus diversifiées et pâturées remplaceront des forêts monospécifiques. Les parcelles agricoles seront re-découpées, par des haies ou bandes tampons offrant ainsi aux insectes, aux oiseaux et à la faune en tout genre, des habitats multiples (valorisation de la strate herbacée, des plantes messicoles et mellifères…) La terre, moins travaillée, sera enrichie par les nombreux couverts végétaux et par l’engrais naturel des animaux. L’élevage, couplé à la production végétale, fera sa réapparition dans les vallons gersois, ajoutant de cette manière, de la vie dans les paysages.

Ainsi, les parcelles jouent un rôle essentiel en reliant l'analyse agronomique de l'agriculteur à la compréhension fonctionnelle du paysage. Il permet d'appréhender la diversité des activités agricoles, les différentes échelles d’intéractions (pratiques, environnement, ressources, biodiversité) et ainsi explorer de nouvelles voies pour la transition agroécologique.

La connaissance de l’évolution des pratiques individuelles permet d’anticiper la transformation des paysages et ainsi valoriser les singularités des territoires et apporter une attention particulière à la qualité spatiale.

Modifie

Influence

Les pratiques agricoles

Forme et Transforme

Milieu Paysage

Exercent et modifient

Les agriculteurs

Influence

Influence

Influence

L’environnement socio-économique

Groupe de recherches INRA-ENSSAA, 1977

Cette présentation dessinée de l’état des agricultures alternatives et la prospective pour et par le paysage permet de créer des supports visuels pour animer et nourrir la réflexion en amont de l’élaboration de la charte du futur PNR de l’astarac.

La prospective est “l’art de s’immerger dans le futur pour mieux répondre aux questions du présent”. Par cette démarche, la mise en lumière des dynamiques individuelles pour fédérer un projet de territoire, permet d’engager des réflexions sur les axes à aborder pour des paysages vivants, résilients et adaptés aux nouvelles gestion de l’eau.

Les paysages de l’Astarac recèlent de diversité et d’atouts pour engager ces transitions. Cette démarche de représentation et de projection sur 3 échelles, permet de communiquer au mieux la façon dont les pratiques agroécologiques s’incarnent dans le paysage gersois (de manière visible ou invisible).

Cette approche s'inspire de plusieurs projets actuels comme les fresques des paysages d’Afterres 50 par Initial et Solagro, ainsi que sur des projets de territoire comme la Biovallée en Drôme ou bien le scénario Tyfa pour une europe agroécologique en 2050. Comment investir l’agriculture et l’alimentation par le paysage pour repenser notre rapport au monde et façonner notre milieu de vie? Ces projets et scénarios permettent d’envisager la mutation des paysages agricoles par le changement d’habitudes alimentaires et de consommation. Ils ne pourront voir le jour seulement avec une volonté partagée des habitants et des acteurs du territoire : CAUE, ADASEA, PNR, ARBRE ET PAYSAGES 32, COMMUNAUTÉS DE COMMUNES, COMMUNES…

N’est-il pas judicieux de mêler la démarche des plans alimentaires territoriaux avec la charte des PNR dans une optique de transition agricole, sociale, politique mais aussi démographique ? Revaloriser le métier d’agriculteur et attirer de nouveaux exploitants est déterminant dans l’avenir de nos territoires et de nos paysages.L’enjeu est d’autant plus important dans un territoire vieillissant. Comment attirer et accompagner de jeunes agriculteurs de façon durable ?

“Il faut avoir des rêves suffisamment grands pour être sûr de ne pas les perdre de vue en cours de route”

SITES INTERNET

Afterres2050 par Solagro. (2023, 11 janvier). Le scénario - Afterres2050. Afterres2050. https://afterres2050. solagro.org/decouvrir/scenario/

L’agriculture au coeur des Parcs naturels régionaux | Fédération des Parcs naturels régionaux. (2017). Fédération des Parcs naturels régionaux. https://www.parcs-naturels regionaux.fr/mediatheque/ressources/lagriculture-aucoeur-des-parcs-naturels-regionaux

Anne, B. (2023, 22 mars). Publication du 6e rapport de synthèse du GIEC. Ministères Écologie Énergie Territoires. https://www.ecologie.gouv.fr/publication-du-6e-rapport-synthese-du-giec

Conduire une démarche prospective par le paysage dans un Parc naturel régional | Fédération des Parcs naturels régionaux. (s. d.). Fédération des Parcs naturels régionaux. https://www.parcs-naturels-regionaux.fr/mediatheque/ ressources/conduire-une-demarche-prospective-par-le-paysage-dans-un-parc-naturel

Gers, C. D. (2023, 14 février). Chambre d’agriculture du Gers. https://gers.chambre-agriculture.fr/

OSez l’AgroÉcologie : Plateforme d’échanges pour la mise en pratique de l’agroécologie. (s. d.). OSAE. https://osezagroecologie.org/

Paysages agricoles : 40 ans d’études sur le terrain. (s. d.). INRAE Institutionnel. https://www.inrae.fr/actualites/ paysages-agricoles-40-ans-detudes-terrain

Paysages Ingénieux | Reportage Paysages Agricoles Ingénieux. (s. d.). Paysages Ingenieux. https://www.paysagesingenieux.com/

PROJET LIFE COTEAUX GASCONS | Adasea du Gers. (s. d.). https://www.adasea32.fr/LIFE

Publications | Vers un Parc Naturel Régional Astarac. (s. d.). https://www.projet-astarac.fr/demarche/publications/ Solagro. (s. d.). Solagro. https://solagro.org/

ARTICLES

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Ambroise Régis. (2019). Le paysage, outil et projet pour une agriculture en transition Vers un développement durable et harmonieux des territoires, Article 28. http://www.paysages-apres-petrole.org/.

Benoit Marc. (2021). LES AGRONOMES ET LES PAYSAGES QUELQUES OUTILS ET MÉTHODES POUR ENGAGER LES TRANSITIONS, Article 52. http://www.paysages-apres-petrole.org/.

Caillault Sébastien et Marie Maxime, « Pratiques agricoles, perceptions et représentations du paysage : quelles articulations ? Approches croisées Nord/Sud », Norois [En ligne], 213 | 2009/4, mis en ligne le 15 décembre 2011, consulté le 07 mars 2023. URL : http://journals.openedition.org/norois/2995 ; DOI : https://doi.org/10.4000/norois.2995

Collectif des paysages de l’après pétrole, Initial paysagistes (2016) La campagne des paysages d’Afterres 50 [fichier pdf] http://www.paysages-aprespetrole.org/wpcontent/uploads/2016/05/Noteme%CC%81thodologique-la-campagne-des-paysages-dAfterres-V2.pdf

Deconchat Marc. (2022). Les multiples rôles des lisières forestières dans les paysages ruraux, Article 55. http://www.paysages-apres-petrole.org/.

De Schutter, O., Bui, S., Cassiers, I., Dedeurwaerdere, T., Galand, B., Jeanmart, H., Nyssens, M. and Verhaegen, E. 2016. Construire la transition par l'innovation locale : le cas de la Vallée de la Drôme. LPTransition Working Paper 2016-1. Available on line at http://lptransition.uclouvain.be

Guibert Marie Ansart Cédric & Champres Jérôme, Paysages, territoires, transitions, Openfield numéro 9, Juillet 2017 https://www.revue-openfield.net/2017/07/12/paysages-territoires-transitions

Gruit Émilie, Pour un paysage agricole résilient, Openfield numéro 11, Juillet 2018 https://www.revueopenfield.net/2018/07/03/7157

Houet Thomas, Narcy Jean-Baptiste et Poux Xavier, « Apport d’une démarche prospective pour la gestion de l'eau du bassin versant du Blavet (Bretagne) », Géoconfluences, juin 2009. http://geoconfluences.enslyon.fr/doc/transv/DevDur/DevdurScient10.htm

Michelin, Y., 2000. Le bloc-diagramme : une clé de compréhension des représentations du paysage chez les agriculteurs ? mise au point d’une méthode d’enquête préalable à une gestion concertée du paysage en Artense (Massif Central). Cybergo : european Journal of Geography. https://doi.org/10.4000/ cybergeo.1992.

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Pernet Alexis, Agir dans le grand paysage, Openfield numéro 7, Juillet 2016 , https://www.revue-openfield. net/2016/07/12/agir-dans-le-grand-paysage

Livres- Revues

Aubert, P., & Court, M. (2021). Demain, une Europe agroécologique. Éditions Actes Sud.

Collectif. Les Carnets du paysage n° 25 - Nourritures. Éditions Actes Sud. (2014)

Collectif. (2021). Les Carnets du paysage n°40 - Vivants d’abord Editions Actes sud ((2022).

Collectif. (2020). Villes et territoires de l’après-pétrole : Le paysage au coeur de la transition. Le Moniteur. Ingenious landscape. (2022). A journey reportage by Pareto. Scape, 19, p34-38.

Les Greniers d’Abondance, L. G. (2020). Vers la résilience alimentaire : Faire face aux menaces globales à l’échelle des territoires (Yves Michel)

Paysage et agriculture, pour le meilleur !, R. Ambroise, M. Toublanc, Educagri-éditions, 2015

Prairies (Reliefs edition, Vol. 13). (2021)

Projet d’exploitation agricole et paysage, R. Ambroise, M. Toublanc, F. Bonneaud, APPORT, IFV, 2009

Penser le vivant. (2021). Les Liens qui Libèrent/L’Obs.

Toublanc, M. (2004). Paysages en herbe : le paysage et la formation à l’agriculture durable. Educagri Editions.

Tableaux récapitulatifs succincts ( 18/90 brèves) des entretiens liés aux pratiques agroécologiques en place

Titre La traction animale

Localisation SANSAN

Pratique ou discours Aurélie explique que la particularité de sa ferme, est l ’utilisation de la traction animale. 80% de l’entretien se fait ainsi en fonction de la météo et de la santé des animaux. Quand il y a besoin, ils utilisent le tracteur mais dans l’idéal ils essayent de s’en passer. Le principal outil dont ils arrivent pas à se passer si le sol sont trop humides, c’est la herse rotative (travail superficiel du sol et la préparation des lits de semences).

Pratique agro écologique associée Réduire l’érosion et le travail du sol Augmenter la fertilité des sols

Principe agronomique combiné Travail superficiel des sols Limiter la dépendance au pétrole en réduisant le travail mécanique des sols

Motifs paysagers mobilisés Chevaux, Ânes, bœufs associés à des outils traditionnels

Paysages projetés Association du travail de traction animale et des outils mécaniques >> parcelles agricoles plus petites, + d’animaux qui pâturent

Dessin associé

Titre

Localisation Armous et cau

Pratique ou discours Les paysans élèvent que des vaches limousines en agriculture biologique. Depuis 2022, Luc a abandonné l’élevage de veaux sous l a mère au profit de vaches laitières, pour des raisons éthiques. Il a aujourd’hui une trentaine de vaches laitières et une trentaine de vaches allaitantes en extérieur

Pratique agroécologique associée Accroître l’autonomie du troupeau

Principe agronomique combiné Varier les revenus

Motifs paysagers mobilisés Vaches en plein air, salles de traites, chemins de pâtures

Paysages projetés Des vaches laitières qui retrouvent le chemin de près, de + en + de variétés de vaches dans le paysage.

Dessin associé

Titre Les brebis en haute montagne en été Localisation Sarraguzan

Pratique ou discours Les brebis partent en montagne vers le 20 mai. Le 2 Juin ils montent en haute montagne jusqu’à fin septembre. L’estive fait environ 800ha.Il y a une équivalence nombre de brebis/nombre d’hectare d’estive.

Pratique agroécologique associé Accroître l’autonomie du troupeau

Principe agronomique combiné Estivage

Motifs paysagers mobilisés Estives

Paysages projetés Des brebis absentes du paysage en été par la valorisation de l’estivage.

Dessin associé

Titre Polyculture élevage a taille humaine Localisation Sarraguzan

Pratique ou discours En complément de son exploitation de brebis, le berger cultive un peu de céréales, triticale pour faire la paille et le grain pour les brebis. Il y a 6ha de cultures en rotation, et 26ha de prairies. Tout cela sert exclusivement pour l’alimentation. L’été 2022 il n’y en a pas eu assez, mais le berger le met en parallèle avec l’augmentation de son troupeau. Normalement pour l’été 2023 il est à l’équilibre entre son nombre de brebis et ces parcelles fourragères. Il y en aura assez. Pratique agroécologique associée Accroître l’autonomie du troupeau

Principe agronomique combiné Rapport à l’équilibre parcelles cultivées/ nombre de bêtes

Motifs paysagers mobilisés Céréales, triticales, pailles grain

Paysages projetés Développement des lieux de stockage pour les cultures fourragères locales, moins d’export. Transformation sur place . Dessin associé

L’évolution des paysages depuis les années 50 dans les 6 unités

Pays D’angles

Pays mirandais

Haut Astarac