Découvrez la 46ème édition du Festival d'Automne

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FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS 2017 13 sept – 31 déc


une époque où le rapport de force remplace souvent le dialogue et va parfois jusqu’à oublier le sens de l’hospitalité, le Festival d’Automne à Paris est plus que jamais attentif à une création nourrie d’échanges, de rencontres et de différences.

Venus d’Amérique latine, d’Asie, d’Afrique, de Russie, des États-Unis, mais aussi d’Europe et de France, les artistes invités sont, pour certains, liés à l’histoire du Festival (Brian Ferneyhough, Mark Andre, Romeo Castellucci, Boris Charmatz, Maguy Marin, Olga Neuwirth…) ; d’autres sont de nouveaux compagnons de route (Baptiste Amann, Tania Bruguera, Jonathan Capdevielle, Mohamed El Khatib, Milo Rau…). Auprès d’eux, notre engagement est total pour que leurs projets se réalisent, et pour inviter ainsi le public à éprouver de nouvelles expériences et à traverser avec nous d’autres frontières du sensible.

À

Dans un Paris qui devient Grand, embrassant un horizon toujours plus large, le Festival se déploie vers de nouveaux territoires franciliens (Sceaux, Chelles, Noisiel, Saint-Germain-en-Laye…) pour une circulation accrue des œuvres et des publics. En 2017, c’est avec quarante-sept lieux partenaires à Paris et en région Île-de-France (théâtres, salles de concerts, musées, lieux patrimoniaux) que la 46e édition s’invente. Ensemble, nous produisons, coproduisons, accueillons soixante artistes français et étrangers avec le désir partagé de créer un espace de liberté pour le public et les artistes.

En lien étroit avec les artistes, le Festival développe de nombreuses initiatives en direction des publics. Soucieux de la transmission aux jeunes générations, il organise pour elles des rencontres avec les œuvres et favorise la découverte d’autres cultures. Chaque année, le Festival intervient auprès de milliers d’élèves dans des écoles et s’installe dans un lycée pour y proposer exposition, concerts et interventions.

Cette année, deux nouveaux Portraits viennent succéder aux monographies lancées en 2012. Le chorégraphe Jérôme Bel, dont la collaboration avec le Festival débute en 2004, présente huit pièces et une projection emblématiques de son questionnement des codes de la scène et du spectacle. Au cœur de ce Portrait, deux créations sont attendues – dont une avec le Ballet de l’Opéra de Lyon – et deux pièces sont jouées pour la première fois au Festival. Irvine Arditti & le Quatuor Arditti fondé en 1974, invités par le Festival depuis 1984, reviennent en 2017 pour trois concerts aux configurations différentes. Ce Portrait, le premier consacré à des interprètes et non à un compositeur, est l’affirmation de notre reconnaissance. Leur histoire se confond avec l’histoire de la musique de notre temps. En témoigne la présence dans ces trois programmes d’œuvres de Brian Ferneyhough, Mark Andre, Wolfgang Rihm, Salvatore Sciarrino, Clara Iannotta, Iannis Xenakis, György Ligeti.

Parce que l’aventure ne vaut d’être vécue que si elle est partagée, le Festival demeure depuis quarantesix ans un éclaireur qui vous convie à le suivre sur des chemins de traverse, à la rencontre d’œuvres qui sollicitent l’imaginaire et révèlent les plaisirs de l’inattendu et du questionnement. Sans nos partenaires financiers, aucune nouvelle cartographie du Festival d’Automne à Paris ne pourrait être dessinée. Tous nos remerciements vont donc au ministère de la Culture et de la Communication, à la Mairie de Paris, à la Région Île-de-France, ainsi qu’à Pierre Bergé et à l’ensemble des membres de l’association des Amis du Festival d’Automne à Paris. Emmanuel Demarcy-Mota Directeur général 3


Portraits

Arts plastiques & performance

Danse

26

Portrait Jérôme Bel

82 34

36 38 40 40 40 40 42 44 46

Gerard & Kelly Reusable Parts/Endless Love State of Timelining Karla Black

114 meg Stuart / tim etchells Shown and Told

Musique 104 luis Guenel El Otro 108 nicolas Bouchaud / éric didry Maîtres anciens de Thomas Bernhard 110 Jonathan Capdevielle À nous deux maintenant d’après Georges Bernanos Adishatz / Adieu 116 Julie deliquet Mélancolie(s)

Jérôme Bel Gala

126 William Forsythe x ryoji ikeda

Jérôme Bel – theater Hora Disabled Theater

Théâtre

Jérôme Bel Cédric Andrieux

10

Simon mcBurney La Pitié dangereuse de Stefan Zweig

12

Forced entertainment Real Magic

14

Fanny de Chaillé Les Grands

8

noé Soulier Performing Art Wen Hui Red

Jérôme Bel Jérôme Bel

24

rebecca Saunders

64

richard Wagner / Wolfgang rihm / Gustav mahler

76

György Kurtág / Salvatore Sciarrino

86

Claude debussy / Jörg Widmann / luciano Berio / igor Stravinsky

88

Kristoff K. roll À l’ombre des ondes

100 Hugues dufourt Les Continents d’après Tiepolo

118 vincent macaigne Je suis un pays – Comédie burlesque et tragique de notre jeunesse passée Voilà ce que jamais je ne te dirai En manque

106 luigi nono / Gérard Pesson / Claude debussy 120 Salvatore Sciarrino Œuvres des années 1970 et 1980 124 oriza Hirata / toshio Hosokawa / toru takemitsu

Danse

Théâtre / Musique

Jérôme Bel Véronique Doisneau (film)

16

Jérôme Bel Pichet Klunchun and myself

tania Bruguera Endgame de Samuel Beckett

20

18

théâtre du radeau / François tanguy Soubresaut

30

musée de la danse Fous de danse

mohamed el Khatib Stadium C’est la vie Conversation entre Mohamed El Khatib et Alain Cavalier

50

mette ingvartsen to come (extended)

54

dorothée munyaneza Unwanted

Harmony Korine Rétrospective / Exposition

96

matías Piñeiro Pour l’amour du jeu

William Forsythe / trisha Brown / Jérôme Bel – Ballet de l’opéra de lyon

22

Jérôme Bel – Candoco dance Company The show must go on Jérôme Bel Un spectacle en moins précédé de 3 rendez-vous mensuels

32

48

Musique

52

Portrait irvine arditti & Quatuor arditti

66 68 56 70

58

Brian Ferneyhough

60

Clara iannotta / mark andre / György ligeti / Wolfgang rihm

62

olga neuwirth / Salvatore Sciarrino / Hilda Paredes / iannis Xenakis

talents adami Paroles d’acteurs / Jeanne Candel et Samuel achache La Chute de la maison Suzuki matsuo Go-on ou le son de la déraison timofeï Kouliabine Les Trois Sœurs d’Anton Tchekhov laila Soliman Zig Zig romeo Castellucci Democracy in America encyclopédie de la parole / emmanuelle lafon blablabla

74

vincent thomasset Ensemble Ensemble

90

Baptiste amann Des territoires (...D’une prison l’autre...)

92

milo rau Compassion. L’histoire de la mitraillette

94

lucia Calamaro La Vita ferma. Sguardi sul dolore del ricordo

102 mapa teatro La Despedida

4

72 78

70

Cinéma

Boris Charmatz 10000 gestes

80

marcelo evelin Dança Doente

98

Jan martens Rule of Three

encyclopédie de la parole / Joris lacoste et Pierre-Yves macé Suite nº3

112 Harun Farocki / Christian Petzold Rétrospectives / Exposition Harun Farocki

128 maguy marin Création

136 140 145 150 162 163 164 167 168

130 Gisèle vienne Crowd 132 nadia Beugré Tapis rouge 134 marlene monteiro Freitas Bacchantes – prélude pour une purge

10

Projets en direction de la jeunesse abonnement et réservation Calendrier Salles et lieux d’exposition accessibilité Partenaires la boutique du Festival le Festival d’automne à Paris les amis du Festival d’automne à Paris

96

5

130

64


SEPTEMBRE Arts plastiques & performance 26

Gerard & Kelly / Reusable Parts/Endless Love

Théâtre 10 12 14 16 18 22

Simon mcBurney / La Pitié dangereuse de Stefan Zweig Forced entertainment / Real Magic Fanny de Chaillé / Les Grands tania Bruguera / Endgame de Samuel Beckett théâtre du radeau / François tanguy / Soubresaut mohamed el Khatib / Stadium

Danse 8 20

noé Soulier / Performing Art Wen Hui / Red

Musique 24

rebecca Saunders

Ci-contre : Karla Black, Reason Too, 2016 (détail) Coton, papier sucre, peinture, masque d’argile, ruban – 137 x 182 x 30 cm Courtesy Galerie Gisela Capitain, Cologne; Galleria Raffaella Cortese, Milan; Stuart Shave/Modern Art, London; and David Zwirner, New York/London – Photo: Lorenzo Palmieri


DANSE Centre PomPidou Mer. 13 au ven. 15 septembre 20h30 –––––– 14€ et 18€ / Abonnement 14€ Durée estimée : 1h30

NOÉ SOULIER Performing Art noé Soulier a conçu un spectacle pour regarder des œuvres d’art, non en déambulant dans les galeries d’un musée, mais depuis le siège d’un théâtre : les regarder être installées, dialoguer entre elles au fil d’une chorégraphie où les gestes et les œuvres s’interprètent mutuellement.

© Giulio Paolini – Avec l’aimable autorisation de la Fondazione Giulio e Anna Paolini, Turin

Alors que les rapports entre « arts de la scène » et « arts de l’exposition » ne cessent de se transformer, donnant lieu à de multiples formats où les corps envahissent les espaces muséaux, Noé Soulier s’est demandé comment déplacer l’équation : et si c’étaient les œuvres, et non les corps, qui se pliaient à un autre espace ? Si c’étaient les objets qui investissaient le cadre du spectacle vivant ? Faisant glisser le terme « performing arts » des « arts de la performance » à une « performance des arts », Noé Soulier confronte un choix d’œuvres issues des collections du Musée national d’art moderne Centre Pompidou aux contraintes spécifiques de la scène – à sa temporalité, à son appareil de vision. Ce faisant, ce sont également les mouvements du musée, ceux de la manipulation des œuvres, qui changent de statut : au fil de ces gestes précautionneux, qui soulèvent, déplacent, agencent, l’exposition s’invente devant nos yeux comme un montage d’images, de durées, de matérialités, racontant une histoire de l’art parallèle. Comme dans chacune de ses pièces, telles que Mouvement sur mouvement ou plus récemment Faits et gestes, Noé Soulier interroge ce qui fait danse. Cherchant à mettre en lumière le point d’indétermination du regard et de l’objet regardé, il expose ce qui arrive lorsque la visée d’un geste utilitaire est brouillée par son activation performative ; à la lisière, les œuvres et les gestes servant à les révéler performent ensemble.

Création, Noé Soulier // Conseil curatorial, Marcella Lista // Lumières et scénographie, Victor Burel et Noé Soulier Production ND Productions (Paris), Alma Office/Anne-Lise Gobin // Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings // Coproduction Centre de Développement Chorégraphique Toulouse/Midi-Pyrénées ; CND Centre national de la danse (Pantin) ; Musée national d’art moderne Centre Pompidou (Paris) ; Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de la DRAC Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, au titre de l’aide à la structuration

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THÉÂTRE leS GémeauX, SCène nationale de SCeauX aveC le tHéâtre de la ville Jeu. 14 au dim. 24 septembre Mar. au sam. 20h45, dim. 17h, relâche lun. –––––– 31€ et 35€ / Abonnement 24€ et 26€ Durée : 2h – Spectacle en allemand surtitré en français

SIMON McBURNEY La Pitié dangereuse de Stefan Zweig le metteur en scène Simon mcBurney rencontre les comédiens de la prestigieuse Schaubühne de Berlin autour de l’unique roman de Stefan Zweig : une plongée vertigineuse et tragique, à la fois intemporelle et impitoyablement contemporaine, dans les méandres et les mirages de la compassion. C’est, d’abord, une rencontre au sommet : celle du metteur en scène britannique Simon McBurney et de la troupe de comédiens de la Schaubühne de Berlin, l’un et l’autre compagnons de longue date du Festival d’Automne à Paris. C’est ensuite, pour Simon McBurney, artisan d’un théâtre de l’image et du mouvement, une manière d’explorer plus profondément une question qui le taraude : celle de la compassion. Déjà présente en filigrane dans l’adaptation qu’il a faite, avec sa compagnie Complicité, du Maître et Marguerite de Boulgakov, celle-ci est en effet au cœur de La Pitié dangereuse, unique roman achevé par Stefan Zweig, publié en 1939. Cette pitié dangereuse, cette « impatience du cœur » (titre original du roman), c’est celle qu’éprouve, à la veille de la Première Guerre mondiale, le lieutenant Anton Hofmiller pour la belle Edith de Kekesfalva, jeune paralytique fille d’un riche propriétaire terrien, follement amoureuse de lui ; deux êtres, deux mondes, une confusion de sentiments... Narrée sur un mode rétrospectif et polyphonique, l’histoire de cette relation bancale, faussée et forcément tragique acquiert une dimension collective et une résonance sinistrement contemporaine : comment la compassion peut-elle être l’autre visage de la lâcheté et de l’égoïsme ? Comment, bien qu’elle pense avoir conscience du pire, une génération peut-elle courir au cataclysme ? Mise en scène, Simon McBurney // Avec Marie Burchard, Robert Beyer, Johannes Flaschberger, Christoph Gawenda, Moritz Gottwald, Laurenz Laufenberg, Eva Meckbach // Assistant mise en scène, James Yeatman // Adaptation, Simon McBurney, James Yeatman, Maja Zade et l’ensemble // Scénographie, Anna Fleische // Costumes, Holly Waddington // Lumières, Paul Anderson // Son, Pete Malkin // Vidéos, Wild Duke // Dramaturgie, Maja Zade

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© Gianmarco Bresadola

Coproduction Complicité ; Schaubühne Berlin // Coréalisation Les Gémeaux, scène nationale de Sceaux ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de l’Adami // En partenariat avec France Inter // Spectacle créé le 22 décembre 2015 à la Schaubühne Berlin

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THÉÂTRE tHéâtre de la BaStille Lun. 18 au dim. 24 septembre Lun. au sam. 20h, dim. 17h, relâche jeu. –––––– 15€ à 25€ / Abonnement 11€ à 18€ Durée : 1h30 – Spectacle en anglais surtitré en français

FORCED ENTERTAINMENT Real Magic « la télévision trash rencontre Beckett », avait titré la presse. drôle et troublant, Real Magic, le dernier spectacle du collectif anglais Forced entertainment, prend trois acteurs au piège d’une scène sans cesse répétée et transformée, où l’imagination règne. Sur fond de rires et d’applaudissements enregistrés, les personnages de Real Magic, tout droit sortis de l’univers des jeux télévisés ou d’un cabaret absurde, doivent deviner une réponse qui leur échappe. Au fil du spectacle, ils échangent rôles, places et costumes avec une ingéniosité comique qui met à l’honneur la culture pop – non sans une dose de second degré. La compagnie fondée en 1984, originaire de Sheffield, n’en est plus à son coup d’essai à Paris. Régulièrement invitée par le Festival d’Automne à Paris, elle multiplie les propositions surprenantes. Son nom en forme d’oxymore, « divertissement forcé », le dit bien : sous l’égide de son directeur artistique, Tim Etchells, la troupe aime à amuser le public tout en interrogeant le sens de ce qu’il voit sur scène. Achevé dans les semaines qui ont précédé le vote du Brexit en 2016, Real Magic parle en creux du monde dans lequel Forced Entertainment crée. À travers cette partie « où il n’y a que des perdants », ce sont aussi les miroirs aux alouettes du capitalisme à l’ère de Trump qui sont visés. Le jeu, sur scène comme dans la vie, est faussé : Forced Entertainment s’y adonne joyeusement, mais avec lucidité.

© Hugo Glendinning

Mise en scène, Tim Etchells // Conception et interprétation, Jerry Killick, Richard Lowdon et Claire Marshall // Avec la contribution de Robin Arthur et Cathy Naden // Lumières, Jim Harrison // Scénographie, Richard Lowdon // Musique électronique et montage son, John Avery // Loops, Tim Etchells // Grave, issu de la Fantaisie nº1 en si bémol majeur de Telemann (interprétation Aisha Orazbayeva) Production Forced Entertainment // Coproduction PACT Zollverein (Essen) ; HAU Hebbel am Ufer (Berlin) ; Künsterlhaus Moustonturm (Francfort-sur-le-Main) ; Tanzquartier Wien ; Attenborough Centre for the Creative Arts – University of Sussex et the Spalding Gray Consortium – On the boards (Seattle) ; Performance Space 122 (New York) ; Walker Art Center (Minneapolis) ; The Andy Warhol Museum (Pittsburgh) // Coréalisation Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Spectacle créé le 4 mai 2016 à PACT Zollverein (Essen)

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THÉÂTRE Centre PomPidou Mer. 20 au sam. 23 septembre 20h30 –––––– 14€ et 18€ / Abonnement 14€ Durée : 1h20

FANNY DE CHAILLÉ Les Grands Qu’est-ce qu’être enfant, adolescent, adulte ? Sans démonstration ni jugement, la nouvelle pièce de Fanny de Chaillé, sur un texte de Pierre alferi, mêle sur scène trois générations pour évoquer de manière drôle et sensible la construction de soi. Dans la vie réelle, nous glissons, plus ou moins insensiblement, d’un âge à l’autre. Sur le plateau des Grands, trois personnages grandissent à vue. De l’enfant à l’adulte en passant par l’adolescent, trois âges de la vie se superposent, dialoguent, s’interrogent, s’opposent, se retrouvent. Qu’estce qu’être adulte ? Comment en est-on arrivé là ? Avec l’énergie qui lui est propre, Fanny de Chaillé multiplie les situations : enfant seul ou doublé par son adulte, ados en bande, adulte face aux autres, à son « mini-lui » ou à l’adolescent qui lui tient tête... Chacun exprime son point de vue, son état, qu’il soit plein d’espoir ou plus sombre. Sur scène comme dans le texte, le rapport d’autorité n’a pas lieu d’être. Plutôt que de « parler de » l’enfance et de l’apprentissage, Fanny de Chaillé et Pierre Alferi ont choisi de les « faire parler ». Face à nous, sur une scénographie de Nadia Lauro dont les strates permettent jeux d’échelle et traversées du temps, évoluent des enfants et leur rapport empirique aux choses, des adolescents et leur « langue-slogan » pour s’adresser au monde, et des adultes, enfin, oscillant entre joies et peines face à leur responsabilité.

Conception et mise en scène, Fanny de Chaillé // Texte, Pierre Alferi // Avec Margot Alexandre, Guillaume Bailliart, Grégoire Monsaingeon // Chanson originale, Dominique A // Conception sonore, Manuel Coursin // Scénographie et costumes, Nadia Lauro // Lumières, Willy Cessa // Assistant mise en scène, Christophe Ives

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© Marc Domage

Production Display // Coproduction Espace Malraux scène nationale de Chambéry et de la Savoie ; Bonlieu Scène Nationale (Annecy) ; Festival d’Avignon ; La Comédie de Reims – CDN ; Centre chorégraphique national de Caen en Normandie dans le cadre de l’accueil-studio ; Centre de Développement Chorégraphique Toulouse/MidiPyrénées ; Le Carré-Colonnes, scène métropolitaine (Saint-Médard-en-Jalles et Blanquefort) ; Le Parvis, Scène Nationale Tarbes-Pyrénées ; Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Auvergne Rhône-Alpes, de la Région AuvergneRhône-Alpes, du CND Centre national de la danse, du Carreau du Temple à Paris et de Théâtre Ouvert Centre National des Dramaturgies Contemporaines, et l’aimable autorisation de Cinq7/Wagram Music // Spectacle créé le 7 mars 2017 à l’Espace Malraux scène nationale de Chambéry et de la Savoie

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THÉÂTRE nanterre-amandierS, Centre dramatiQue national Ven. 22 septembre au dim. 1er octobre Mar. au ven. 19h30, ven. 22 septembre 21h, sam. 17h et 21h, dim. 15h30 et 19h, relâche lun. –––––– 15€ à 30€ / Abonnement 10€ et 15€ Durée : 1h20 – Spectacle en anglais surtitré en français Pièce pour spectateurs debout

TANIA BRUGUERA Endgame de Samuel Beckett Plasticienne, performeuse ou artiviste, comme elle se définit elle-même, tania Bruguera s’est attachée à écrire sa propre histoire de Cuba, en des termes avant tout libres. C’est avec les mots de Beckett qu’elle entreprend cette fois de jouer, dans un Endgame (Fin de partie) dont le titre est à lui seul tout un programme. Dans un pays où la prise de parole ne va pas de soi, Tania Bruguera a longtemps choisi d’autres voies d’expression, au croisement des arts plastiques et de la performance, pour écrire sa propre histoire de Cuba. Donner la parole plutôt que la prendre, tel est son souci quand elle invite des anonymes à s’installer au micro sur l’emblématique place de la Révolution. Le gouvernement cubain ne laisse pas faire, mais Tania Bruguera n’en reste pas là : en 2015, elle fonde à La Havane l’Institut d’Artivisme Hannah Arendt, souligne le besoin d’une « campagne d’alphabétisation civique » pour regagner une liberté d’expression perdue. En choisissant de porter sur scène la pièce Endgame, elle renoue avec les mots. Des mots qui sont aussi ceux de la tyrannie : « Je te donnerai juste assez pour t’empêcher de mourir », lance Hamm à Clov. Il y a une dizaine d’années, les mots de Beckett lui avaient inspiré une série d’installations rassemblées sous le titre Study for Endgame. Cette fois, l’artiviste prend le texte à bras le corps et lui donne voix. Endgame s’ouvre sur des mots programmatiques : « Fini, c’est fini, ça va finir, ça va peut-être finir. » À présent, c’est à elle de jouer.

Mise en scène et scénographie, Tania Bruguera // Avec Brian Mendes, Jess Barbagallo et deux comédiens franciliens // Architectes, Dotan Gertler Studio // Voix, Jacob Roberts, Chloe Brooks // Lumières, Rui Monteiro // Son, Rui Lima, Sergio Martins // Assistant mise en scène, Mitchell Polonsky

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© Ricardo Castelo

Production BoCA Biennial (Lisbonne/Porto) // Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings // Coproduction São João National Theatre (Oporto) ; Colectivo 84 ; Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ; Kampnagel (Hambourg) ; Estudio Bruguera ; Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de l’Onda // Spectacle créé le 20 avril 2017 à BoCA Biennial

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THÉÂTRE nanterre-amandierS, Centre dramatiQue national Ven. 22 septembre au dim. 8 octobre Mar., mer. et ven. 20h30, jeu. 20h, sam. 19h, dim. 24 septembre et 1er octobre 17h, dim. 8 octobre 15h30, relâche lun. –––––– 15€ à 30€ / Abonnement 10€ et 15€ Durée : 1h20

THÉÂTRE DU RADEAU FRANÇOIS TANGUY Soubresaut avec Soubresaut, François tanguy livre une nouvelle fresque en perpétuel mouvement. S’y croisent Kafka, labiche et dante, Bach et Kagel, mais aussi de multiples personnages et situations, dans une continuelle réinvention des formes désormais indissociable du théâtre du radeau. Figure à part de la scène française, François Tanguy devient en 1982 metteur en scène du Théâtre du Radeau, avec lequel il invente depuis un théâtre unique en son genre. D’abord basées sur des classiques signés Molière, Shakespeare ou Büchner, les pièces de la compagnie s’affranchissent du fil narratif et dramatique en 1991 avec Chant du bouc. Depuis, neuf créations ont emmené le Radeau et ses spectateurs vers une île étonnante, où le théâtre est travaillé comme on travaille une matière, examiné par fragments, pour sa forme, sa sonorité ou son toucher, remis sur l’établi, poli, transformé en bijou et/ou en échafaudage. Dans Soubresaut, une fois encore, la scène devient un carrefour où se croisent corps et décors mobiles autour de fragments de l’histoire du théâtre et des arts littéraires. Poésie, roman, notes de journal ou essai : tous les genres sont invités. Franz Kafka, Paul Celan, Ovide, Peter Weiss, Eugène Labiche et d’autres sont dits. Autant de surgissements associés librement, mêlés à un jeu de constructions et déconstructions permanentes du décor et des postures, au gré de clins d’œil au cinéma, de faux jeux d’instruments et des montées et descentes de toboggans de fortune.

© Jean-Pierre Dupuy

Mise en scène, scénographie, François Tanguy // Avec Didier Bardoux, Frode Bjørnstad, Laurence Chable, Jean-Pierre Dupuy, Muriel Hélary, Ida Hertu, Vincent Joly, Karine Pierre, Jean Rochereau // Élaboration sonore, Éric Goudar, François Tanguy // Construction, Pascal Bence, Frode Bjørnstad, François Fauvel, Éric Goudard, Julienne Havlicek Rochereau, Vincent Joly, Jimmy Péchard, François Tanguy Coproduction Théâtre du Radeau (Le Mans) ; Théâtre National de Bretagne – Centre Européen Théâtral et Chorégraphique (Rennes) ; Théâtre National de Strasbourg ; Centre Dramatique National de Besançon FrancheComté ; Théâtre Garonne – scène européenne (Toulouse) // Coréalisation Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris // Spectacle créé le 2 novembre 2016 au Théâtre National de Bretagne – Centre Européen Théâtral et Chorégraphique (Rennes)

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DANSE tHéâtre deS aBBeSSeS Mer. 27 au sam. 30 septembre 20h30 –––––– 18€ à 30€ / Abonnement 15€ et 20€ Durée : 1h

WEN HUI Red en partant d’une pièce canonique de l’esthétique communiste chinoise, Le Bataillon rouge des femmes, la chorégraphe Wen Hui confronte points de vue et témoignages, dressant un panorama critique de la révolution culturelle où le corps vaut à la fois comme trace, document, présence et geste vivant. Le travail du Living Dance Studio pourrait se résumer à une opération : faire de la scène un territoire mémoriel complexe où manipuler en live les zones troubles de l’Histoire chinoise. Une entreprise de reconstruction, à l’écart du poids de l’histoire officielle, visant à faire parler les sujets marqués dans leur chair et leur conscience. Dans chaque pièce de Wen Hui, comme Memory ou Report on Body, c’est à partir du corps considéré comme archive vivante et sensible que peut avoir lieu le lent travail documentaire, tissant entre eux des matériaux, des vidéos, des témoignages. Pour Red, le point de départ est un ballet, Le Bataillon rouge des femmes, modèle de l’esthétique socialiste portée par la Révolution culturelle – mélange de techniques occidentales et de danses traditionnelles chinoises. Sur scène, deux générations de danseuses cherchent à évaluer cet objet ambigu : véhicule idéologique devenu symbole figé d’un passé glorifié – mais dont le message féministe perdure aujourd’hui. Au fil des photos, des poses, celles qui ont vécu cette période et celles qui n’en connaissent qu’un écho lointain confrontent leurs points de vue : présences muettes ou actives, elles écoutent, racontent, dansent. À travers cette « anatomie d’un ballet », c’est toute la vision d’une société qui afflue : la place des femmes, le rapport entre ville et campagne, le statut des gestes, des souvenirs et des individus face à l’Histoire.

Chorégraphie, Wen Hui // Texte, Zhuang Jiayun // Avec Jiang Fan, Li Xinmin, Liu Zhuying, Wen Hui // Dramaturgie, Kai Tuchmann // Lumières, Edwin van Steenbergen // Vidéo, Zou Xueping // Scénographie, Zhou Jie // Entretiens, Wen Hui, Zhuang Jiayun, Zou Xueping // Musique, Wen Lvyuan

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© Richy Wong

Coproduction Beijing Living Dance Studio ; Goethe-Institut China // Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de l’Adami // Spectacle créé le 25 décembre 2015 au Contemporary Art Museum de Shanghai

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THÉÂTRE

C’est la vie

Stadium

C’est la vie

la Colline – tHéâtre national aveC le tHéâtre de la ville Mer. 27 septembre au sam. 7 octobre Mar. au sam. 20h30, dim. 16h, relâche lun. 15€ à 30€ / Abonnement 10€ à 20€

tHéâtre louiS araGon / tremBlaY-en-FranCe Sam. 14 octobre 19h 12€ et 17€ / Abonnement 8€ et 11€

tHéâtre aleXandre dumaS / Saint-Germain-en-laYe Jeu. 12 octobre 20h45 12€ et 25€ / Abonnement 10€ et 20€

tHéâtre du BeauvaiSiS Jeu. 16 novembre 19h30 et ven. 17 novembre 20h30 5€ à 23€ –––––– Durée estimée : 1h20

l’avant Seine / tHéâtre de ColomBeS Ven. 10 novembre 20h30 12€ à 19€ / Abonnement 8€ et 15€

tHéâtre de CHelleS Ven. 13 octobre 20h30 12€ et 22€ / Abonnement 12€ et 14€

tHéâtre ouvert – Centre national deS dramaturGieS ContemPoraineS Lun. 30 octobre au mar. 7 novembre Lun., jeu., ven. et sam. 20h, mar. et mer. 19h, relâche dim. 8€ à 22€ / Abonnement 6€ à 16€ tHéâtre de la ville / eSPaCe Cardin Ven. 10 au mer. 22 novembre Lun. au sam. 19h, dim. 15h, relâche lun. 13, sam. 18 et dim. 19 novembre 16€ à 26€ / Abonnement 13€ et 17€ –––––– Durée : 1h10

Conversation entre Mohamed El Khatib et Alain Cavalier tHéâtre de la ville / eSPaCe Cardin Jeu. 14 au ven. 22 décembre Mar. au sam. 20h30, dim. 17h, relâche lun. 16€ à 26€ / Abonnement 13€ et 17€ –––––– Durée : 1h

il y a un vide terminologique à l’endroit de ceux qui ont perdu leur enfant, ces « orphelins à l’envers ». C’est la vie marche dans ce désert à la recherche d’un mot, d’un espoir, en invitant deux comédiens à témoigner de cette indicible douleur. une performance-expérience-limite qui tient sur le fil de la délicatesse. En tant qu’acteurs, tout semble séparer Daniel Kenigsberg, 61 ans, et Fanny Catel, 37 ans. Mais il y a trois ans, chacun a perdu son enfant, un jeune homme de 25 ans et une fillette de 5 ans. À partir de là, tout les rapproche, en tant que personnes, notamment cette acuité de ceux qui ont vécu un tel séisme qu’ils savent à jamais qu’il y a un avant et un après. Accompagné des deux comédiens, jouant au sens propre le rôle de leur vie, et de ses complices du collectif Zirlib, l’architecte sonore Nicolas Jorio et le plasticien vidéaste Frédéric Hocké, Mohamed El Khatib confectionne un petit guide pratique à l’usage des vivants. Tordant au passage la question de l’acteur – faire semblant pour s’approcher du réel –, il réalise là une pièce ténue, en équilibre entre pudeur et extrême proximité avec le public, qui nous ouvre à ce que recouvre le mot hébreu Shakoul, « l’ourse à qui l’on a pris ses petits ». Une performance documentaire du Collectif Zirlib // Texte et conception, Mohamed El Khatib // Avec Fanny Catel et Daniel Kenigsberg // Réalisation, Frédéric Hocké et Mohamed El Khatib Coproduction Bois de l’Aune (Aix-en-Provence) ; CDN Orléans/Loiret/Centre ; Le Liberté – scène nationale de Toulon ; Centre dramatique national de Tours-Théâtre Olympia ; Pôle Arts de la scène de la Friche la Belle de Mai (Marseille) ; Théâtre de la Ville-Paris ; Théâtre Ouvert Centre National des Dramaturgies Contemporaines (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Théâtre Ouvert Centre National des Dramaturgies Contemporaines (Paris) ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations à Théâtre Ouvert Centre National des Dramaturgies Contemporaines // Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Théâtre de la Ville / Espace Cardin // Spectacle créé le 14 mars au CDN Orléans/Loiret/Centre

MOHAMED EL KHATIB Stadium mohamed el Khatib réunit 53 supporters du rC lens pour une expérience esthétique inédite. du plus intime au plus politique, cette performance documentaire rend hommage au supporter qu’est son père, met un coup de pied dans la ruche à poncifs sur le monde du football et dresse une carte anthropologique de l’agora du stade. En donnant directement à entendre des personnes qui consacrent une part importante de leur vie au supporterisme, le metteur en scène bouscule la mythologie ouvriériste qu’alimente une certaine condescendance à l’égard des amateurs de football. Trajectoires à l’appui, témoignages à foison, au travers des comportements hyper-codifiés des gradins d’un stade, il butine dans leur inextricable agencement la complexité des valeurs, du lien social, de l’imaginaire que porte cette cérémonie contemporaine du match. Concentré sur la composante chorégraphique et plastique de cette grande famille, il crée une partition gestuelle, documentaire et chorale qui esquisse les portraits multiples d’une foule en mouvement. Focus sur les rapports entre l’individu et le groupe au sein d’un rituel, Stadium congédie toutes les idées reçues pour instiguer une exploration sagace de la définition du « public ». Car qu’est-ce que le public, sinon un agrégat d’individus qu’un concours de circonstances et de déterminations sociopolitiques a rassemblé à un endroit devant une même proposition spectaculaire ?

Conversation entre Mohamed El Khatib et Alain Cavalier mohamed el Khatib et alain Cavalier : dialogue entre deux « documentarisateurs » de leur art. Le cinéaste Alain Cavalier et le metteur en scène Mohamed El Khatib, qui se sont rencontrés à la faveur d’une caméra achetée par erreur, vont se livrer à l’auscultation méthodique de rêves qui les ont occupés et préoccupés. Ce double portrait, de part et d’autre de la Méditerranée, n’aboutira ni à un film ni à une pièce de théâtre, mais à l’esquisse publique d’une micro-histoire de deux vies si différentes mais étrangement croisées. Une proposition de Mohamed El Khatib et Alain Cavalier

Production Collectif Zirlib // Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings // Coproduction Centre dramatique national de Tours-Théâtre Olympia ; Théâtre National de Bretagne – Centre Européen Théâtral et Chorégraphique (Rennes) ; Tandem scène nationale (Arras-Douai) ; Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique (Nantes) ; Châteauvallon – Scène nationale ; Théâtre du Beauvaisis ; Les Scènes du Golfe (Vannes) ; La Colline – théâtre national (Paris) ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation La Colline – théâtre national (Paris) ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations à La Colline – théâtre national // Avec le soutien de La Scène – Musée du Louvre-Lens et de Sylvie Winckler // Accueil en résidence Ville de Grenay, Le Quai Centre dramatique national Angers Pays de la Loire // Spectacle créé le 16 mai 2017 au Tandem scène nationale (Arras-Douai)

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Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Spectale créé le 11 novembre 2017 au Théâtre National de Bretagne – Centre Européen Théâtral et Chorégraphique (Rennes)

Spectacles présentés en partenariat avec France Inter

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Stadium © Frédéric Hocké

Conception, réalisation, Mohamed El Khatib, Frédéric Hocké // Texte, Mohamed El Khatib // Avec une soixantaine de supporters du Racing Club de Lens // Environnement visuel, Fred Hocké // Environnement sonore, Arnaud Léger // Collaboration artistique, Violaine de Cazenove, Éric Domeneghetty, Thierry Péteau


MUSIQUE éGliSe Saint-euStaCHe Jeu. 28 septembre 20h –––––– 14€ à 22€ / Abonnement 12€ à 18€ Durée : 1h

REBECCA SAUNDERS la recherche sur la musique et l’espace est le fil conducteur de l’œuvre de rebecca Saunders, depuis Chroma, une installation à la tate modern en 2003.

Église Saint-Eustache © Louis Robiche

Le défi pour cet automne consistait à imaginer une œuvre qui fonctionne dans deux espaces différents, la Kammermusiksaal de la Philharmonie à Berlin et l’Église Saint-Eustache à Paris. La compositrice les a explorés tous deux, en étudiant les plans, en établissant une documentation photographique, en les parcourant seule, puis avec des techniciens qui en testaient tous les recoins. « Si ma pièce fonctionne dans des acoustiques aussi opposées que ces deux-là, dit-elle, elle fonctionnera partout ». Le noyau de l’œuvre est une pièce notée de manière classique, jouée sur un podium central. Avant et après, les musiciens, en se déplaçant à l’intérieur de l’église, interprètent des « modules » qui forment un collage musical, établi selon un schéma temporel sous forme de graphique. Deux pianos dialoguent à distance alors que la soprano fait résonner le monologue final de Molly Bloom dans Ulysses de James Joyce. Rebecca Saunders s’en était déjà inspirée il y a vingt ans ; en y revenant, riche de ses expériences de « transcriptions spatiales », elle y perçoit aussi bien l’explosion grammaticale et la thématisation radicale de la sensualité que « différents flux d’énergies et de pensées qui apparaissent et disparaissent, une texture de citations, de narrations, d’idées qui remontent et sombrent ». Sa lecture de Joyce s’est elle-même musicalisée.

Rebbeca Saunders : Nouvelle œuvre, pour soprano et ensemble // D’après Ulysses de James Joyce Ensemble Musikfabrik // Donatienne Michel-Dansac, soprano // Enno Poppe, direction (création en France – commande des Berliner Festspiele pour Musikfest avec le concours de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique ; version pour l’Église Saint-Eustache à Paris commandée par le Festival d’Automne à Paris ; matériaux de composition développés durant la résidence de Rebecca Saunders au Campus Musikfabrik avec le concours de Kunststiftung NRW) Production Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien du Fonds franco-allemand pour la musique contemporaine/Impuls Neue Musik et de Diaphonique, fonds franco-britannique pour la musique contemporaine

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PERFORMANCE Reusable Parts/Endless love

State of

Cnd Centre national de la danSe

PalaiS de la déCouverte

Centre PomPidou

Mer. 18 octobre 20h Dans le cadre du Festival Parades for FIAC –––––– Entrée libre dans la limite des places disponibles

Ven. 20 au dim. 22 octobre 11h à 21h En collaboration avec la FIAC –––––– Gratuit sur présentation du billet d’accès au musée et aux expositions (14€ tarif plein, 11€ tarif réduit et abonnés du Festival)

Ven. 29 septembre 19h30 et sam. 30 septembre 15h et 19h –––––– Entrée libre sur réservation auprès du CND Centre national de la danse : 01 41 83 98 98 et reservation@cnd.fr

Timelining

GERARD & KELLY Reusable Parts/Endless Love State of Timelining artistes basés à los angeles, Gerard & Kelly collaborent depuis 2003 pour créer des installations et des performances qui interrogent la formation du couple. tissant des liens entre la danse, le langage et l’architecture, ils nous invitent à une réflexion sur nos relations les plus intimes. Influencés par la danse minimaliste, la critique institutionnelle ou la théorie queer, Brennan Gerard et Ryan Kelly développent un travail à la frontière de la danse et de l’art contemporain, qui intègre volontiers l’écriture, la vidéo ou la sculpture. Dans Reusable Parts/Endless Love, des danseurs « interprètent » la description sonore d’un baiser entre un homme et une femme, inspirée d’une performance de Tino Sehgal en 2010. Ce geste intime et symbolique est décliné, répété et transmis en un enchaînement potentiellement infini, qui en révèle la part mécanique et en déploie toutes les combinaisons genrées. Le rituel amoureux n’est-il pas une performance comme une autre ? Créée à New York en 2014, Timelining explore la manière dont deux proches sont liés par des souvenirs communs. Tournant en cercle, deux interprètes qui partagent des liens familiaux ou amoureux évoquent leurs vies entremêlées, suivant une partition qui favorise les sautes temporelles et les rapprochements imprévus. Que l’on évoque un premier cours de danse, un déménagement ou un deuil, la performance fait émerger l’émotion de ces moments de vie partagés. La subjectivité y apparaît perpétuellement en mouvement et formée par nos relations aux autres. Enfin, State of, créée pour le Festival Parades for FIAC sous la voûte du Palais de la Découverte, confronte la lumière de l’architecture et les résurgences présentes de l’obscurité. La pièce nous invite à rechercher dans « l’état d’urgence » présent des possibilités d’émergence. Reusable Parts/Endless Love : Conception, Gerard & Kelly Une commande de Danspace Project (New York) // Performance créée en 2011 à St Mark’s Church (New York) Timelining © Elisabeth Bernstein. Courtesy of the artists.

State of : Conception, Gerard & Kelly Timelining : Conception, Gerard & Kelly Avec l’aimable autorisation du Solomon R. Guggenheim Museum (New York) // L’œuvre a été acquise grâce au financement de the Young Collectors Council et le financement complémentaire de Josh Elkes, Sarah Stengel et Younghee Kim-Wait (2014). // Performance créée en 2014 à The Kitchen (New York) Production Festival d’Automne à Paris // Coproduction Mona Bismarck American Center (Paris) ; FIAC pour les performances State of et Timelining // Coréalisation CND Centre national de la danse (Pantin) ; Festival d’Automne à Paris pour la performance Reusable Parts/Endless Love // Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris pour la performance Timelining // Avec le soutien de FUSED: FrenchUS Exchange in Dance, un programme de the New England Foundation for the Arts’ National Dance Project, du service culturel de l’Ambassade de France aux États-Unis, et de FACE Foundation, avec le soutien de the Doris Duke Charitable Foundation, the Florence Gould Foundation, et du ministère de la Culture et de la Communication français // Avec le soutien de la Fondation Fiminco

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OCTOBRE Arts plastiques & performance 26 26 82

Gerard & Kelly / State of Gerard & Kelly / Timelining Karla Black

Théâtre 16 18 22 32 48 52 56 68 70 74 22

tania Bruguera / Endgame de Samuel Beckett théâtre du radeau / François tanguy / Soubresaut mohamed el Khatib / Stadium talents adami Paroles d’acteurs / Jeanne Candel et Samuel achache / La Chute de la maison Suzuki matsuo / Go-on ou le son de la déraison timofeï Kouliabine / Les Trois Sœurs d’Anton Tchekhov laila Soliman / Zig Zig romeo Castellucci / Democracy in America encyclopédie de la parole / emmanuelle lafon / blablabla vincent thomasset / Ensemble Ensemble mohamed el Khatib / C’est la vie

Danse 30 50 72 78 80

musée de la danse / Fous de danse mette ingvartsen / to come (extended) dorothée munyaneza / Unwanted Boris Charmatz / 10000 gestes marcelo evelin / Dança Doente

Jérôme Bel, un portrait 36 38 40

Jérôme Bel / Gala Jérôme Bel – theater Hora / Disabled Theater Jérôme Bel / Cédric Andrieux

Musique 64 76

richard Wagner / Wolfgang rihm / Gustav mahler György Kurtág / Salvatore Sciarrino

Irvine Arditti & Quatuor Arditti, un portrait 58 60 62

Brian Ferneyhough Clara lannotta / mark andre / György ligeti / Wolfgang rihm olga neuwirth / Salvatore Sciarrino / Hilda Paredes / iannis Xenakis

Cinéma 54

Harmony Korine / Rétrospective / Exposition

Ci-contre : Karla Black, The Means To Expect, 2016 (détail) Coton, papier sucre, peinture, ruban – 57 x 90 x 10 cm Courtesy Galerie Gisela Capitain, Cologne; Galleria Raffaella Cortese, Milan; Stuart Shave/Modern Art, London; and David Zwirner, New York/London – Photo: Lorenzo Palmieri


DANSE le CentQuatre-PariS aveC le Cnd Centre national de la danSe Dim. 1er octobre 12h à 22h –––––– Entrée libre Durée : 10h

MUSÉE DE LA DANSE Fous de danse initié par le musée de la danse, Fous de danse est une invitation à vivre et à pratiquer la danse sous toutes ses formes : échauffements, chorégraphies participatives, présentations de soli, de duos, spectacles. les corps se succèdent pour former une communauté dansante éphémère. Fondé par Boris Charmatz en 2009 dans l’idée d’un élargissement radical des manières d’envisager la danse – de la montrer, de la pratiquer –, le Musée de la danse est-il un lieu, une idée, un acte, une collection ? Lancé en 2015 à Rennes, l’événement Fous de danse repose ces questions en y ajoutant deux ingrédients : l’espace public comme nœud de problématiques physiques, spatiales, territoriales, politiques ; et l’implication totale du public – tour à tour acteur, spectateur ou masse en mouvement. À michemin entre l’événement festif, la manifestation, le training géant, l’œuvre participative et la sculpture évolutive en temps réel, Fous de danse renoue avec l’utopie de la danse comme geste collectif : le lieu d’une possible fabrique du commun par le mouvement. C’est aussi l’utopie d’une danse où les genres, les styles, loin de s’opposer ou de se dissoudre, pourraient ensemble co-exister, partager leurs approches, dialoguer par porosité. Le ballet classique et la battle hip-hop, le Soul train géant et le solo contemporain, la présentation de duos et l’échauffement forment un territoire éphémère aux frontières fluctuantes, où chacun peut déambuler comme dans un musée sans murs, sans cartels et sans hiérarchies.

Conception, Boris Charmatz

© Richard Louvet

Production Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne // Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings // Coproduction CND Centre national de la danse (Pantin) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Le CENTQUATRE-PARIS ; CND Centre national de la danse (Pantin) ; Festival d’Automne à Paris // La première édition de cette manifestation a eu lieu à Rennes, le 3 mai 2015, sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, en partenariat avec Les Champs Libres. Programme détaillé en septembre sur www.festival-automne.com

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THÉÂTRE CdC atelier de PariS Mar. 3 au sam. 7 octobre Mar. au ven. 20h30, sam. 15h et 20h30 –––––– 11€ et 15€ / Abonnement 11€

JEANNE CANDEL / SAMUEL ACHACHE Talents Adami Paroles d’acteurs La Chute de la maison le Festival d’automne à Paris met une fois de plus au cœur de sa programmation le dispositif talents adami Paroles d’acteurs, accueilli pour la cinquième année consécutive au CdC atelier de Paris. le principe ? inviter un metteur en scène expérimenté à créer un spectacle original, en compagnie de jeunes comédiens. Cette année, le duo Jeanne Candel et Samuel achache relève le défi. Dans Talents Adami Paroles d’acteurs, deux générations de théâtre se rencontrent. L’occasion de nouer un dialogue fort entre l’art de la mise en scène et l’énergie de comédiens débutants. Avec cette création, Jeanne Candel et Samuel Achache transmettent aux comédiens de demain leur pratique de la scène, au croisement du jeu et de l’opéra. Ils créent ensemble un spectacle inspiré de plusieurs lieder, ces poèmes chantés à une voix et accompagnés par des instruments, et de la nouvelle fantastique d’Edgar Allan Poe La Chute de la maison Usher. Dans ce texte très resserré, vivier d’inspiration pour ces deux artisans des mots et des notes, s’entremêlent de nombreux motifs musicaux. Le plateau laisse alors place à une rêverie romantique et fantastique, au plus près de l’âme. Ni narration bien ficelée, ni opéra virevoltant, mais véritable invitation à un voyage intérieur, cette création incite à l’introspection. Le spectateur très proche du plateau plonge dans un espace intime au plus près du grain des peaux, des voix et des rêves.

© Angeline Estrade

Mise en scène, Jeanne Candel et Samuel Achache // D’après des motifs d’Edgar Allan Poe, de Franz Schubert et de Robert Schumann // Avec Margot Alexandre, Victor Assié, Adrien Bromberger, Chloé Giraud, Louise Guillaume, Julie Hega, Jean Hostache, Hatice Öze, Antoine Sarrazin, Vladimir Seguin // Direction musicale, Florent Hubert // Scénographie, Lisa Navarro // Chef de chant, Nicolas Chesneau Coproduction Association artistique de l’Adami ; Festival d’Automne à Paris // En collaboration avec le CDC Atelier de Paris / Centre de développement chorégraphique national, la vie brève et les productrices associées

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est en 2004 que débute l’histoire qui lie Jérôme Bel au Festival d’Automne à Paris, avec The show must go on 2, créé cette année-là et qui le met en scène avec le danseur Frédéric Seguette. Cette pièce met en valeur l’un des thèmes centraux du travail de Jérôme Bel : la dépendance du corps dansant envers le langage qui produit du sens indépendamment des intentions du danseur et du chorégraphe. Depuis, Jérôme Bel a été régulièrement invité par le Festival d’Automne, qui a notamment mis en ligne en 2008 un site Internet intitulé Catalogue raisonné Jérôme Bel 1994-2008 dédié à ses œuvres de la période, rassemblant plus de huit heures de films et d’interviews avec le chorégraphe.

C’

Né en 1964 à Montpellier, Jérôme Bel s’est formé à la danse contemporaine au CNDC d’Angers pendant un an (19841985), avant de danser pour plusieurs compagnies. Bel a entamé sa carrière de chorégraphe en 1994 avec une pièce pour deux danseurs et onze objets : Nom donné par l’auteur objective les codes de la chorégraphie au point de réduire les deux corps humains présents sur scène à des objets. La pièce, qui explore plus les conventions de la danse qu’elle ne représente une danse en elle-même, a marqué les débuts du projet singulier de Jérôme Bel dans la danse contemporaine, considérant le corps dansant comme un produit de la culture plutôt qu’un résidu de la nature. Ses spectacles analysent les codes d’une production de danse, contrecarrant de ce fait les attentes du public et permettant une relation très intime entre les danseurs et les spectateurs. Dans sa deuxième pièce, Jérôme Bel (1995), le chorégraphe examine le physique du danseur en plaçant deux corps nus, féminin et masculin, sur scène, des corps devenant ainsi le lieu d’inscriptions culturelles qui y laissent visiblement leurs marques. Présentée lors du Festival en 2014, cette pièce fait partie du Portrait consacré à Jérôme Bel en 2017. Suite à cela, Shirtologie (1997) porte un regard plein d’humour sur le rôle du costume dans la production de sens sur scène. Alors que ses créations précédentes évitaient de chorégraphier le mouvement, Jérôme Bel a finalement abordé en 1998 cet élément essentiel de la danse avec Le dernier spectacle. En reprenant le début du solo de la danseuse allemande Susanne Linke dans sa pièce Wandlung, il questionne le concept d’originalité du mouvement, si centrale à la danse moderne et contemporaine. En déplaçant son point de vue vers le rôle du public, la pièce The show must go on (2001) invite l’auditoire à suivre un chœur de vingt danseurs soumis aux paroles de dix-neuf chansons pop très connues, jouant exactement ce que les paroles enjoignent. The show must go on sera montrée pour la première fois cette année au Festival d’Automne, dans une distribution réunie par la Candoco Dance Company, troupe londonienne qui associe des danseurs handicapés et valides.

Le travail de Jérôme Bel peut être interprété comme un projet d’émancipation. Sa première série de pièces, de 1994 à 2004, se caractérise par son propre désir de disparaître, à la fois comme danseur et comme chorégraphe. Il transférait ces fonctions au langage et au discours, ou encore aux spectateurs à qui il était continuellement rappelé le rôle de production qu’ils ont à jouer dans la réalisation du spectacle. L’ensemble du travail de Bel s’est distingué, jusqu’à présent, par une analyse du dispositif de la danse, de ses modes opératoires, de ses structures de pouvoir et de ses processus de subjectivation. Le Festival d’Automne a privilégié les œuvres de Bel de ses deuxième et troisième périodes, qui s’intéressent à l’émancipation du danseur individuel et à celle de la danse par rapport à sa propre histoire de la représentation. Dans des productions telles que Véronique Doisneau (créée pour l’Opéra de Paris en 2004), Pichet Klunchun and myself (2005) et Cédric Andrieux (2009), qui a été présentée à trois reprises par le Festival d’Automne à Paris (2009, 2011 et 2014), Jérôme Bel confie la scène à des danseurs de grandes compagnies pour parler de leur travail et de leur relation à l’institution. Les portraits de « danseurs en paroles » par Jérôme Bel fonctionnent sur l’émancipation de ces danseurs pris comme des sujets parlant et abordant leur processus de subjugation. Avec des productions telles que 3Abschied (2010), une collaboration avec la chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker et l’ensemble de musique de chambre Ictus, qui fut montée à l’occasion de l’édition 2010 du Festival d’Automne, un nouvel élément entre en jeu : le risque. Tout comme De Keersmaeker éprouve la relation entre musique, mouvement et voix chantante, les onze acteurs et actrices déficients mentaux du Theater HORA chorégraphient, dans Disabled Theater (2012), leurs propres danses, bien qu’ils ne soient pas danseurs professionnels. Disabled Theater, qui désactive le regard des spectateurs sur le théâtre et ses formes acceptées de représentation, a été présentée lors des éditions 2012 et 2013 du Festival. Le Portrait consacré cette année à Jérôme Bel consiste en huit spectacles et une projection. Aux côtés de Gala, Disabled Theater, Jérôme Bel et Cédric Andrieux déjà accueillies par le passé par le Festival, deux pièces historiques sont pour la première fois présentées : Pichet Klunchun and myself (le duo de Bel avec Pichet Klunchun, danseur thaïlandais formé au khon, la danse traditionnelle de masque) et The show must go on. L’occasion également de voir à l’écran Véronique Doisneau et de découvrir la dernière création de Jérôme Bel réalisée pour le Ballet de l’Opéra de Lyon et une nouvelle pièce expérimentale, Un spectacle en moins, conçue spécifiquement pour le Festival. Gerald Siegmund, traduit de l’anglais par Johana Carrier

La compagnie R. B. Jérôme Bel reçoit le soutien de la DRAC – Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, de l’Institut Français – Ministère des Affaires Étrangères pour ses tournées à l’étranger et de l’Onda – Office National de Diffusion Artistique pour ses tournées en France. France Culture est partenaire du Portrait Jérôme Bel.

Ci-contre : Jérôme Bel © Jasper Kettner


tHéâtre du rond-Point aveC le tHéâtre de la ville

tHéâtre du Fil de l’eau / ville de Pantin Sam. 2 décembre 18h et dim. 3 décembre 16h 12€ et 18€ / Abonnement 8€

Mer. 4 au dim. 15 octobre Mar. au sam. 20h30, dim. 15h, relâche dim. 8 et lun. 9 octobre 16€ à 38€ / Abonnement 15€ à 23€

eSPaCe 1789 / Saint-ouen

tHéâtre de CHelleS

Sam. 9 décembre 20h 11€ et 15€ / Abonnement 9€ et 11€

Sam. 18 novembre 20h30 12€ et 22€ / Abonnement 12€ et 14€

mC93

tHéâtre du BeauvaiSiS Sam. 25 novembre 20h30 5€ à 23€

Ven. 22 décembre 20h30 et sam. 23 décembre 18h30 12€ à 25€ / Abonnement 12€ à 20€ –––––– Durée : 1h30

JÉRÔME BEL Gala Gala, ce sont autant des gens qui montrent leur danse que des danses qui montrent des gens – entre instantané chorégraphique et galerie de portraits. il y a des amateurs, des professionnels, des personnes de tous âges et de tous horizons, tous réunis pour un gala où des corps reprennent possession de leurs représentations. Comment faire entrer dans le champ de la représentation des individus et des corps qui en sont le plus souvent exclus ? Utiliser les ressources de cet appareil unique, le théâtre, pour élargir le périmètre de ce qu’il peut montrer, et en (re)faire un outil démocratique dont chacun puisse se saisir à partir de son désir de danse, de chant, de spectacle ? Jérôme Bel a cherché à poser un cadre suffisamment souple pour pouvoir voyager, déployer une grande variété de formes, accueillir des amateurs de tous horizons et permettre qu’ils l’investissent et se le réapproprient. Pour cela, il est parti du plus « commun » de l’expérience théâtrale : le gala, ce moment collectif, renvoyant aux spectacles de fin d’année. Il l’a détourné afin de parcourir des styles, des fragments d’histoire, et dresser l’inventaire d’une danse « sans qualités », révélant autant de rapports singuliers au mouvement et à la voix. Qu’est-ce qui fait que l’on danse ? Comment regarder une danse parfois fragile, précaire, tout en évacuant la notion de jugement, de « bien fait », de « mal fait » ? Le résultat est un gala troué, rapiécé, traversé par des moments réflexifs. Mélangeant professionnels et amateurs, n’hésitant pas à « rater encore », à « rater mieux », Gala sillonne les théâtres comme un « miroir qui se promène le long d’une route », et renvoie chacun à la fabrique des sujets tout autant qu’à celle des regards.

Conception, Jérôme Bel // Assisté de Maxime Kurvers // De et par (en alternance) Taous Abbas, Cédric Andrieux, Sheila Atala, Michèle Bargues, La Bourette, Vassia Chavaroche, Houda Daoudi, Raphaëlle Delaunay, Diola Djiba, Nicole Dufaure, Chiara Gallerani, Nicolas Garsault, Stéphanie Gomes, Marie-Yolette Jura, Aldo Lee, Françoise Legardinier, Magali Saby, Marlène Saldana, Oliviane Sarazin, Frédéric Seguette // Costumes, les danseurs

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© José Frade

Production R.B Jérôme Bel (Paris) // Coproduction Dance Umbrella (Londres) ; TheaterWorks Singapore/72-13 ; Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ; Tanzquartier Wien ; Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Theater Chur ; TAK Theater Liechtenstein – Schaan – TanzPlan Ost ; Fondazione La Biennale di Venezia ; HAU Hebbel am Ufer (Berlin) ; BIT Teatergarasjen (Bergen) ; La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers ; Tanzhaus nrw (Düsseldorf) ; House on Fire avec le soutien du programme culture de l’Union Européenne ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Théâtre du Rond-Point (Paris) ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Théâtre du RondPoint // Avec le soutien du CND Centre national de la danse (Pantin) et la Ménagerie de Verre (Paris) dans le cadre du Studiolab, pour la mise à disposition de leurs espaces de répétitions // Spectacle créé le 8 mai 2015 au Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles)

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la Commune Centre dramatiQue national d’auBervillierS Ven. 6 au lun. 9 octobre Lun. 19h30, ven. 20h30, sam. 18h, dim. 16h 12€ à 24€ / Abonnement 9€ à 16€ tHéâtre de la ville / eSPaCe Cardin Ven. 3 au lun. 6 novembre Lun., ven. et sam. 20h30, dim. 15h 18€ à 30€ / Abonnement 15€ et 20€ –––––– Durée : 1h30 – Spectacle en suisse allemand en traduction simultanée

JÉRÔME BEL Disabled Theater Theater HORA Frappé par la présence puissante des interprètes handicapés du theater Hora, Jérôme Bel a conçu un spectacle qui puisse les rendre visibles tout en leur laissant la place : place de danser, de s’exprimer, sans chercher à limiter le champ des possibles, ni à voiler la singularité dont leur corps est tout à la fois le signe et l’affirmation. Invité par le dramaturge du Theater HORA à rencontrer les acteurs handicapés mentaux qui y travaillent, Jérôme Bel a conçu un spectacle restituant l’expérience de cette rencontre : un dispositif scénique exposant la singularité de ces comédiens et affirmant la nécessité, politique tout autant qu’esthétique, à inscrire cette présence dans l’espace de la représentation. Comment cet état, d’ordinaire dérobé au regard, vient provoquer les conventions admises – celles du théâtre et celles de la société ? Comment donner à voir la critique immanente et radicale adressée par ces corps ? Afin de montrer sans démontrer, Jérôme Bel a produit un Disabled Theater : « un théâtre faible, ralenti, affaibli, sans savoir-faire ». Altérant l’appareil spectaculaire, le réduisant à sa racine, il cherche à ouvrir la boîte noire pour laisser apparaître ce qu’il contient et tout à la fois retient : les blocs de présence irréductibles qui forment cette expérience que l’on appelle « théâtre » ou que l’on appelle « danse ». Comme pour Véronique Doisneau ou Cédric Andrieux, qui dépliaient à partir d’un individu les pratiques et les discours qui le fondent, l’interprète est placé au cœur du processus : un interprète ici au pluriel, exposé dans son altérité, sa condition de minorité absolue, et où la danse prend le relais d’une parole défaillante.

Concept, Jérôme Bel // Assisté de Maxime Kurvers // De et par Remo Beuggert, Gianni Blumer, Damian Bright, Matthias Brücker, Nikolai Gralak, Matthias Grandjean, Julia Häusermann, Sara Hess, Tiziana Pagliaro, Simone Truong, Fabienne Villiger, Chris Weinheimer, Remo Zarentonello // Dramaturgie, Marcel Bugiel

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© Hugo Glendinning

Production Theater HORA – Stiftung Züriwerk (Zurich) // Coproduction Theater HORA (Zurich) ; R.B. Jérôme Bel (Paris) ; Festival Auawirleben (Berne) ; Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ; dOCUMENTA (13) ; Festival d’Avignon ; Ruhrtriennale ; Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; La Bâtie – Festival de Genève ; Hebbel am Ufer (Berlin) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations à La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers // Coréalisation Théâtre de la VilleParis ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Théâtre de la Ville / Espace Cardin // Avec le soutien de Stadt Zürich Kultur, Kanton Zürich Fachstelle Kultur, Pro Helvetia, Stiftung Denk an Mich, Ernst Göhner Stiftung // Avec le soutien de la Fondation Crédit Coopératif et du Fonds Handicap & Société par Intégrance // Spectacle créé le 10 mai 2012 au Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles)

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Jérôme Bel Cédric Andrieux

Jérôme Bel

tHéâtre de SaintQuentin-en-YvelineS, SCène nationale

tHéâtre de la ville / eSPaCe Cardin

Mar. 17 octobre 20h30 et jeu. 19 octobre 19h30 12€ à 22€ / Abonnement 7€ à 20€ tHéâtre de la ville / eSPaCe Cardin

Jeu. 2 au lun. 6 novembre Lun., ven. et sam. 19h, jeu. 20h30, dim. 17h 16€ à 26€ / Abonnement 13€ et 17€ –––––– Durée : 50 minutes

Véronique Doisneau (film) tHéâtre de la ville / eSPaCe Cardin Dim. 5 novembre 19h Entrée libre sur réservation sur www.theatredelaville-paris.com –––––– Durée : 37 minutes

Pichet Klunchun and myself Centre PomPidou Mer. 15 au sam. 18 novembre 20h30 14€ et 18€ / Abonnement 14€ –––––– Durée : 1h45

Ven. 20 au dim. 22 octobre Ven. 20h30 et sam. 19h Dim. 17h (version jeune public) 16€ à 26€ / Abonnement 13€ et 17€ tHéâtre de CHelleS Mar. 14 novembre 20h30 8€ à 16€ / Abonnement 8€ et 14€ eSPaCe 1789 / Saint-ouen Ven. 15 décembre 20h 11€ et 15€ / Abonnement 9€ et 11€ –––––– Durée : 1h10 Version jeune public dès 9 ans : 50 minutes

anatomie du spectacle, disséquant les mécanismes de la représentation, Jérôme Bel (1995) expose le corps des danseurs dans leur nudité : à la fois comme des sujets singuliers, des organismes et des constructions sociales – modelés par une histoire, marqués par le langage, le regard, l’altérité. En 1995, le chorégraphe Jérôme Bel signait Jérôme Bel, pièce au dénuement radical, ramenant l’auteur à sa signature et la danse à ses conditions de possibilité : de la lumière, de la musique, et des corps. Vingt-deux ans après, le constat résonne avec la même évidence : « on ne peut faire l’économie d’un corps ». Partant de cet « étant donné », Jérôme Bel cherche à en repérer les coordonnées : rendre compte des échanges, des fluides qui le traversent. À défaut de le faire danser, ce corps, il en dresse la cartographie : quelles sont ses dates, ses mensurations, les signifiants qui l’orientent ? Et quel langage scénique pour rendre compte de sa présence littérale ? Avec une économie de moyens réduits à ce que la langue peut dire, il livre une déconstruction de la représentation qui n’a rien perdu de sa force critique.

JÉRÔME BEL trois noms, trois pièces (dont l’une dans sa version filmée) révélant chacune un état de la réflexion portée par Jérôme Bel sur la création chorégraphique. Cédric Andrieux (2009), Véronique Doisneau (2004) et Pichet Klunchun and myself (2005) sont de véritables portraits. Cherchant à cerner la singularité d’un danseur, le rapport qu’il entretient à sa pratique, ces pièces permettent de porter un regard documentaire et incarné sur ce qui fait danse. Le premier portrait s’attache au parcours de Cédric Andrieux : formé à la danse contemporaine, interprète pour Merce Cunningham puis au Ballet de l’Opéra de Lyon, son expérience forme une micro-histoire de la danse. Alternant moments dansés et témoignages, Cédric Andrieux traduit le rapport d’un corps avec les codes, les gestes, les apprentissages qui l’ont façonné. Le deuxième portrait est consacré à la danseuse du Ballet de l’Opéra de Paris Véronique Doisneau. Seule sur scène, au seuil de sa retraite, elle pose un regard rétrospectif et subjectif sur sa carrière de ballerine au sein de cette institution, ramenant par ses mots et par ses gestes tout un horschamp d’ordinaire invisible. Enfin, dans Pichet Klunchun and myself, le portrait se dédouble : la distance culturelle avec cet interprète de danse traditionnelle thaï demande un appareil théâtral laissant place au dialogue et à l’altérité. Tous deux confrontés à cet écart réciproque des codes, des gestes auxquels ils renvoient, Jérôme Bel et Pichet Klunchun se tiennent face à face : pas à pas, ils se parlent, se montrent, expliquent les mouvements, leurs significations, la façon de les voir et de les faire ; d’une tradition à l’autre, ils font émerger une fascinante mise en abyme de la danse telle qu’elle se fabrique, se pense et se conçoit.

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Cédric Andrieux : Concept, Jérôme Bel // De et par Cédric Andrieux // Avec des extraits de pièces de Trisha Brown (Newark), Merce Cunningham (Biped, Suite for 5), Philippe Tréhet (Nuit fragile), Jérôme Bel (The show must go on) // Répétiteurs, Jeanne Steele (Merce Cunningham), Lance Gries (Trisha Brown) Coproduction Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris ; R.B. Jérôme Bel (Paris) // Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Théâtre de la Ville / Espace Cardin // Avec le soutien du CND Centre national de la danse, La Ménagerie de Verre dans le cadre des Studiolabs, Baryshnikov Art Center (New York) // Spectacle créé le 14 décembre 2009 au Théâtre de la Ville-Paris Jérôme Bel : Un spectacle de Jérôme Bel // Avec Eric Affergan, Yair Barelli, Michèle Bargues, Claire Haenni, Frédéric Seguette Production R.B. Jérôme Bel (Paris) // Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Spectacle créé le 1er septembre 1995 à Bruxelles dans le cadre du Festival Bellones-Brigittines Véronique Doisneau (film) : Conception, Jérôme Bel // Avec Véronique Doisneau, Céline Talon, Sujets du Corps de Ballet de l’Opéra national de Paris // Réalisation, Jérôme Bel et Pierre Dupouey // Extraits de ballets Jean Coralli et Jules Perrot (Giselle), Merce Cunningham (Points in Space), Mats Ek (Giselle), Rudolf Noureev (La Bayadère d’après Marius Petipa / Le Lac des cygnes d’après Marius Petipa et Lev Ivanov) // Musiques enregistrées extraites de Le Lac des cygnes (Piotr Illyitch Tchaïkovski) et de Giselle (Adolphe Adam) Coproduction Opéra national de Paris ; Telmondis // En association avec France 2 // Avec la participation de Mezzo, le Centre National de la Cinématographie // Production déléguée Denis Morlière, Antoine Perset // Enregistré au Palais Garnier // Copyright © France 2005 – Opéra National de Paris-Telmondis Pichet Klunchun and myself : Concept, Jérôme Bel // De et par Jérôme Bel et Pichet Klunchun Une commande de Tang Fu Kuen pour le Bangkok Fringe Festival // Coproduction Bangkok Fringe Festival (Bangkok) ; SACD Le Vif du Sujet (Paris) ; Festival Montpellier Danse 2005 ; R.B. Jérôme Bel (Paris) // Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de l’Institut Français (Paris), l’Alliance française de Bangkok, le Service culturel de l’Ambassade de France à Bangkok et « The Flying Circus Project » à Singapour // Spectacle créé le 12 décembre 2004 à Bangkok dans le cadre du Bangkok Fringe Festival

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Pichet Klunchun and myself © Association R.B.

Cédric Andrieux Véronique Doisneau (film) Pichet Klunchun and myself


maiSon deS artS Créteil aveC le tHéâtre de la ville Mer. 29 novembre au sam. 2 décembre 20h –––––– 18€ à 30€ / Abonnement 15€ et 20€ Durée estimée : 1h40

WILLIAM FORSYTHE TRISHA BROWN JÉRÔME BEL Ballet de l’Opéra de Lyon le chorégraphe Jérôme Bel est le maître d’œuvre de ce programme en trois pièces – dont sa dernière création, conçue en écho aux deux autres. d’une forme classique à une approche contemporaine, le Ballet de l’opéra de lyon traverse l’histoire de la danse dans un grand écart stimulant.

Jérôme Bel / Création © Jaime Roque de la Cruz

À l’invitation du Ballet de l’Opéra de Lyon, Jérôme Bel répond en proposant de composer lui-même la totalité de la soirée. Il choisit The Second Detail de William Forsythe en ouverture, puis Set and Reset / Reset de Trisha Brown. Sa propre pièce clôture ce programme. Jérôme Bel compte ainsi mettre en perspective l’histoire de la danse, étant entendu que William Forsythe serait emblématique d’un certain modèle de la danse classique, donc du XIXe siècle, et Trisha Brown de la modernité du XXe siècle. La question pour Jérôme Bel est de voir comment poursuivre plus loin cette Histoire que ces deux chorégraphes ont contribué à écrire. D’abord créé en 1991 par le Ballet National du Canada, The Second Detail a ensuite été intégré à la pièce The Loss of a Small Detail, que William Forsythe créa la même année pour sa propre compagnie, le Ballet de Francfort. Sur les rythmes frénétiques de Thom Willems, treize danseurs vêtus de justaucorps gris électrique rivalisent de virtuosité. Set and Reset / Reset de Trisha Brown, bien que créé huit ans plus tôt, est d’une gestuelle résolument contemporaine. Sa scénographie originelle, due au plasticien Robert Rauschenberg, a été remaniée en 2005 à l’occasion de son entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon. Tout en étant basée sur des consignes rigoureuses, la danse est d’une fluidité incroyable, proche de l’improvisation. Cette pièce-phare fut l’éclatant manifeste de la danse post-moderne américaine.

The Second Detail : Chorégraphie, scénographie et lumières, William Forsythe // Musique, Thom Willems © Boosey & Hawkes Music Publishers Limited // Costumes, William Forsythe et Issey Miyake // Pièce pour 14 danseurs // Pièce créée par le Ballet National du Canada en 1991 à Toronto et entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon le 7 novembre 1995 Set and Reset / Reset : Chorégraphie, Trisha Brown, d’après une idée originale de Robert Rauschenberg // Musique, Laurie Anderson // Scénographie, Michael Meyers // Costumes, Adeline André // Lumières, Patrice Besombes // Pièce pour 8 danseurs // Version originale de Set and Reset créée en 1983 par la Trisha Brown Dance Company // Version pour le Ballet de l’Opéra de Lyon entrée au répertoire le 17 mai 2005 Création : Conception, Jérôme Bel // Assisté de Cédric Andrieux // Pièce créée par le Ballet de l’Opéra de Lyon le 14 septembre 2017 Coréalisation Maison des Arts Créteil ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de l’Adami

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l’aPoStroPHe – tHéâtre deS louvraiS / PontoiSe Mer. 6 décembre 20h30 6€ à 19€ / Abonnement 4€ à 14€ tHéâtre de Saint-Quentin-en-YvelineS, SCène nationale Ven. 8 et sam. 9 décembre 20h30 12€ à 22€ / Abonnement 7€ à 20€

mC93 aveC le tHéâtre de la ville Mar. 12 au sam. 16 décembre Mar. au ven. 20h30, sam. 18h30 12€ à 25€ / Abonnement 12€ à 20€ –––––– Durée : 1h30

JÉRÔME BEL The show must go on Candoco Dance Company 20 performeurs, 19 chansons et un dJ. À partir d’un simple dispositif d’actions/réactions entre des hits et des corps, Jérôme Bel a conçu un spectacle qui fait se rejoindre affect et concept, inconscient collectif et exposition du singulier. repris avec des membres de la Candoco dance Company, le spectacle continue (de continuer)... Formule usuelle, The show must go on est aussi le titre d’une célèbre chanson de Queen. C’est par ailleurs le nom d’une des pièces les plus connues du chorégraphe Jérôme Bel – pièce qui, par la simplicité de ses effets, a valeur de manifeste conceptuel. Mais c’est aussi, recouvert par ces deux couches référentielles qui en feraient presque oublier le sens, un énoncé : « le spectacle doit continuer », où s’affirme la persistance des corps – et de la danse – une fois que l’on a retiré les artifices de la virtuosité ou du beau mouvement. Des chansons, des corps, des énoncés, rien de plus : une sorte de karaoké chorégraphique où les performeurs font exactement ce que (leur) disent les chansons, creusant un décalage entre ce que l’on regarde et ce que l’on entend, ce que l’on attend et ce que l’on reçoit, ce que l’on ressent et ce que l’on perçoit. Comme toujours chez Jérôme Bel, la pièce ne se réduit pas à son concept, mais sert à l’amplifier, à élargir ses combinatoires à tout ce qui advient dans l’instant. Depuis sa création en 2001, The show must go on n’a cessé de continuer. Cette nouvelle version de la Candoco Dance Company, qui réunit danseurs, amateurs, handicapés et non handicapés, produit des échos avec les créations récentes du chorégraphe, comme Disabled Theater ou Gala, attestant sa capacité à absorber d’autres corps : à continuer, envers et contre tout, à faire résonner et à interpréter les signifiants de l’époque.

Conception et direction, Jérôme Bel // Avec Vanessa Abreu, Jo Bannon, Suzie Birchwood, Joel Brown, Jia-Yu Chang, Gary Clarke, Mickaella Dantas, Karim Dime, Olivia Edginton, Robert Eldridge, Linda Fearon, Katy Francis, Andrej Gubanov, Jason Mabana, Tom Morgan, Matthew Morris, Laura Patay, Susan Sentler, Betty Skelton, Mickel Smithen, Toke Broni Strandby // Musique, Leonard Bernstein, David Bowie, Nick Cave, Norman Gimbel et Charles Fox, J. Horner, W. Jennings, Mark Knopfler, John Lennon et Paul McCartney, Louiguy, Galt Mac Dermott, George Michael, Erick “More” Morillo and M. Quashie, Édith Piaf, The Police and Hugh Padgham, Queen, Lionel Richie, A.Romero Monge et R. Ruiz, Paul Simon

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© Pedro Machado

Coproduction Théâtre de la Ville-Paris ; Gasthuis (Amsterdam) ; ICI – Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon ; Arteleku Gipuzkoako Foru Aldundia (Saint-Sébastien) ; R.B. Jérôme Bel (Paris) // Coréalisation MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis (Bobigny) ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations à la MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis // Avec le soutien de la Fondation Crédit Coopératif et du Fonds Handicap & Société par Intégrance // Avec le concours du British Council // Spectacle créé le 4 janvier 2001 au Théâtre de la Ville-Paris et dans sa version Candoco Dance Company le 20 mars 2015 à Sadler’s Wells Theater (Londres)

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la Commune Centre dramatiQue national d’auBervillierS Ven. 8 au dim. 10 décembre Ven. 20h30, sam. 18h, dim. 16h –––––– 12€ à 24€ / Abonnement 9€ à 16€ En amont de la création, 3 rendez-vous mensuels : Dim. 17 septembre, 22 octobre et 26 novembre 16h 5€

JÉRÔME BEL Un spectacle en moins À l’occasion du Portrait que lui consacre le Festival d’automne à Paris, le prochain spectacle de Jérôme Bel s’intitule Un spectacle en moins, parce qu’il y en aurait peut-être déjà trop...

© R. B. Jérôme Bel

Les titres de Jérôme Bel entretiennent avec les pièces qu’ils qualifient une relation singulière, faite de littéralité et d’interprétation. Quand on les relit dans l’ordre chronologique, ils forment également une sorte de phrase – dialoguant entre eux, se commentant, procédant à un constant réexamen de ce qui constitue son objet d’étude principal : le spectacle. Chaque titre forme ainsi un couple logique avec celui qui vient avant ou après lui : Nom donné par l’auteur / Jérôme Bel ; Le dernier spectacle / The show must go on ; Disabled Theater / Gala. Si Gala redonnait les moyens du théâtre à ceux qui en sont privés, sa forme spectaculaire appelait à son tour un état des lieux : une manière de reposer les conditions du spectacle pour en extraire les éléments les moins visibles, les zones d’ombre et les impensés. Cette fois-ci, ce n’est pas Le dernier spectacle – énoncé radical – mais Un spectacle en moins, qu’on peut entendre comme une manière de retrancher, de diminuer les effets de pouvoir de l’appareil théâtral. Dans le cadre de cette création, trois rendez-vous mensuels auront lieu à La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers : des workshops critiques qui permettront à Jérôme Bel de mettre ses idées à l’épreuve du public.

Conception, Jérôme Bel Coproduction La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers ; Festival d’Automne à Paris Programme détaillé des rendez-vous mensuels à partir de septembre sur www.festival-automne.com

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THÉÂTRE maiSon de la Culture du JaPon À PariS Jeu. 5 au sam. 7 octobre Jeu. et ven. 20h, sam. 15h –––––– 22€ et 25€ / Abonnement 19€ Durée : 2h – Spectacle en japonais surtitré en français

SUZUKI MATSUO Go-on ou le son de la déraison le public parisien avait découvert l’univers grinçant de Suzuki matsuo à travers Journal d’une machine en 2013. le metteur en scène et auteur japonais revient en France avec l’une de ses pièces-phares, Go-on ou le son de la déraison, qui conduit avec humour ses personnages sur un chemin semé d’embûches et d’interrogations existentielles. Au moment où une femme trouve une réponse à la question de l’existence de Dieu, elle est renversée par une voiture. Pour que la conductrice prenne ses responsabilités, le mari de la victime décide de la séquestrer. Ainsi débute Go-on, spectacle imaginé en 2002 par Suzuki Matsuo, véritable icône au Japon depuis vingt ans, pour sa troupe d’acteurs. Leur présence physique impressionnante, qui s’éloigne du naturalisme pour évoquer le langage énergique des mangas ou des films burlesques, donne à Go-on son rythme et sa force visuelle. La langue y est crue et loufoque, l’humour foncièrement noir et le tout porté par des protagonistes en marge de la société, comme souvent dans le travail de la compagnie. Pour l’occasion, Suzuki Matsuo est sur scène aux côtés de ses comédiens, dans le rôle du mari. Également reconnu comme cinéaste (Otakus in Love, Bienvenue dans la Quiet Room…), ce touche-à-tout a fait appel à une chorégraphe contemporaine pour compléter sa gestuelle. Si Go-on s’attaque à des questions métaphysiques, il y répond avec une bonne dose d’ironie et de tendresse : « J’espère que le public verra la laideur de ces personnages, mais aussi, parfois, une lueur de noblesse ».

Texte, mise en scène, Suzuki Matsuo // Avec Suzuki Matsuo, Kami Hiraiwa, Shoko Ikezu, Shima Ise, Tom Miyazaki, Sarutoki Minagawa, Seminosuke Murasugi, Miwako Shishido et Elizabeth Marry (danseuse-accessoiriste) // Scénographie, Tomoyuki Ikeda // Lumières, Satoshi Sato // Son, Akame Fujita // Chorégraphie, Masako Yasumoto // Costumes, Kyoko Toda // Maquillage, Kazumi Owada // Vidéo, Taiki Ueda // Assistants mise en scène, Koui Ohori, Ryoko Sato

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© Aki Tanaka

Productrice Makiko Nagasaka // Coproduction Otona Keikaku ; Mochiron Inc. // Coréalisation Maison de la culture du Japon à Paris ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de l’Onda et de la Japan Foundation // Spectacle créé le 9 octobre 2002 au Tokyo Sôgetsu Hall

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DANSE Centre PomPidou Jeu. 5 au dim. 8 octobre Jeu. et ven. 20h30, sam. et dim. 17h –––––– 14€ et 18€ / Abonnement 14€ Durée estimée : 1h10

METTE INGVARTSEN to come (extended) après avoir réalisé 69 positions et 7 Pleasures, spectacles consacrés aux représentations et aux discours sur la sexualité, mette ingvartsen a repris une pièce plus ancienne, to come (2005), pour l’augmenter et actualiser les représentations troublées de plaisir et de jouissance qu’elle génère. Entre to come et sa version « augmentée », douze ans se sont écoulés, pendant lesquels l’hyper-sexualisation de la réalité n’a fait que s’étendre, notamment via internet. Sous une forme de relecture rétroactive, Mette Ingvartsen a élargi à la fois le nombre de performeurs et l’horizon sensible de sa pièce d’origine. Ces images sexualisées qui ne cessent de s’incruster dans nos circuits imaginaires et physiques, quelle place leur donner ? Comment incarner, sur scène, avec des corps réels, les questions soulevées par ce flux ininterrompu de peaux, de sexes, qui formatent nos modes de jouissance ? Comment en faire simultanément le lieu d’une réflexion sur un ordre économique fondé sur la jouissance et d’un processus de réappropriation subjective ? « To come » en anglais, c’est à la fois « venir » et « jouir » – comme un moment qui ne cesse d’advenir : jouant sur ce seuil, cet instant d’acmé recommencé, la pièce travaille sur le mode de l’indistinction, de la porosité. Faisant disparaître les contours des corps, mélangeant leurs surfaces, elle les façonne comme des masses organiques et orgasmiques, dont les vitesses ou les ralentis traduisent la pulsation intime : une extase diffractée d’où émergent des états ambigus d’excitation et de plaisir.

Concept et chorégraphie, Mette Ingvartsen // Avec Johanna Chemnitz, Katharina Dreyer, Bruno Freire, Bambam Frost, Ghyslaine Gau, Elias Girod, Gemma Higginbotham, Dolores Hulan, Jacob Ingram-Dodd, Anni Koskinen, Olivier Muller, Calixto Neto, Danny Neyman, Norbert Pape, Hagar Tenenbaum // Remplacements, Alberto Franceschini, Anuschka von Oppen, Manon Santkin // Lumières, Jens Sethzman // Arrangements musicaux, Adrien Gentizon, avec une musique de Benny Goodman // Scénographie, Mette Ingvartsen & Jenz Sethzman // Costumes, Emma Zune // Dramaturgie, Tom Engels // Professeurs de Lindy Hop, Jill De Muelenaere & Clinton Stringer

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© Jens Sethzman

Production Mette Ingvartsen / Great Investment // Coproduction Volksbühne (Berlin) ; Steirischer herbst Festival (Graz) ; Kunstencentrum BUDA (Kortrijk) ; Dansehallerne (Copenhague) ; CCN2 – Centre chorégraphique national de Grenoble ; Dansens Hus (Oslo) ; SPRING Performing Arts Festival (Utrecht) ; Le phénix, scène nationale de Valenciennes ; Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de The Flemish Authorities & The Danish Arts Council // Spectacle créé le 22 septembre 2017 au steirischer herbst Festival (Graz)

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THÉÂTRE odéon-tHéâtre de l’euroPe / atelierS BertHier Jeu. 5 au dim. 15 octobre Mar. au sam. 19h30, dim. 15h, relâche lun. –––––– 14€ à 36€ / Abonnement 12€ à 28€ Durée : 4h15 avec 3 entractes – Spectacle en langue des signes russe surtitré en français et en anglais

TIMOFEÏ KOULIABINE Les Trois Sœurs d’Anton Tchekhov timofeï Kouliabine, figure-phare de la jeune génération du théâtre russe, met en scène Les Trois Sœurs... en langue des signes. et ce faisant, il réussit le tour de force de nous faire entendre le monumental texte de tchekhov comme pour la première fois, dans toute sa force et sa grandeur. Enfant prodige de la scène théâtrale russe, Timofeï Kouliabine n’aura finalement pas suivi le conseil d’Oleg Koudriachov, son professeur à l’Académie de Moscou, qui suggérait à ses élèves d’attendre vingt ans avant d’aborder Tchekhov. À 31 ans, après notamment un Eugène Onéguine d’anthologie, le metteur en scène du théâtre de Novossibirsk s’attaque ainsi au monument national à travers Les Trois Sœurs, avant-dernière pièce du maître. Et il le fait pour réaliser du même coup un vieux rêve : celui de monter une pièce en langue des signes. Le résultat est sidérant. Pas seulement en raison de la pertinence dramaturgique qu’il y a à associer l’univers clos des sœurs Prozorov, désespérément exilées loin de Moscou, à la perception que peuvent avoir les personnes sourdes-muettes d’un monde extérieur souvent hostile. Mais aussi parce qu’en le réduisant au silence, Timofeï Kouliabine rend toute sa résonance et sa force à ce texte « usé » qui, à force d’avoir été dit par des générations de comédiens depuis sa création en 1901 par Stanislavski, risquait de devenir inaudible. Les gestes des acteurs, suivant la chorégraphie des surtitres qui défilent sur l’écran, permettent à chacun de faire résonner en lui les mots de Tchekhov, et de se réapproprier ce fameux « sous-texte » dont ils sont porteurs. Kouliabine a réussi son pari : au-delà des sœurs Prozorov, il nous offre « un spectacle sur la grandeur de ce texte ». Mise en scène, Timofeï Kouliabine // Avec Ilya Muzyko, Claudia Kachusova, Valeria Kruchnina, Irina Krivonos, Daria Yemelyanova, Linda Akhmetzyanova, Denis Frank, Pavel Polyakov, Anton Voinalovich, Konstantin Telegin, Andrei Chernykh, Alexei Mezhov, Sergei Bogomolov, Sergei Novikov, Elena Drinevskaya // Scénographie, Oleg Golovko // Lumières, Denis Solntsev // Enseignant langue des signes, Galina Nishchuk // Assistante mise en scène, Natalia Yarushkina

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© Victor Dmitriev

Production Théâtre “Krasnyi Fakel” (la Torche rouge) – Novossibirsk // Coréalisation Odéon-Théâtre de l’Europe (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de l’Adami et de l’Onda // En partenariat avec France Inter // Spectacle créé le 11 septembre 2015 au Red Torch Theatre de Novossibirsk

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CINÉMA Centre PomPidou Ven. 6 octobre au dim. 5 novembre –––––– Rétrospective : 4€ et 6€ / 4€ pour les abonnés du Festival Gratuit avec le laissez-passer du Centre Pompidou ou sous conditions (dans la limite des places disponibles et sauf soirée d’ouverture et avant-premières) Exposition : accès libre

HARMONY KORINE Rétrospective / Exposition Harmony Korine, cinéaste et artiste américain, est à l’honneur pendant un mois au Centre Pompidou avec une exposition et une rétrospective de ses films. il sera présent pour accompagner de nombreuses projections ainsi que des événements live.

Harmony Korine / Spring Breakers © Mars Films

Cinéaste issu de la culture underground, Harmony Korine a été propulsé au-devant de la scène à l’âge de dix-huit ans avec son scénario de Kids, tourné par Larry Clark en 1995. Il réalise ensuite Gummo (1997) puis Julien Donkey-Boy (1999) qui font de lui le cinéaste le plus provocateur de sa génération. Fervent observateur de la société américaine qu’il n’hésite pas à railler, il s’intéresse particulièrement à la jeunesse et aux individus qui se marginalisent, comme dans Mister Lonely (2007), Trash Humpers (2009), et dans le détonant Spring Breakers (2012), immense succès critique et public. Il expérimente tout au long de sa filmographie différents styles de narration, mélange diverses textures d’images, de la vidéo au numérique, et réalise également une vingtaine de courts métrages, de publicités et de clips musicaux. Harmony Korine pratique en parallèle la peinture, la photographie, crée des installations et écrit. Ce foisonnement artistique fait l’objet d’une exposition au Forum – 1 du Centre Pompidou. Un livre, coédité par les Éditions Rizzoli, le Centre Pompidou et Gagosian Gallery, abordera les différents aspects de l’univers visuel de Harmony Korine : films, photos, peintures.

Cette manifestation est organisée par les Cinémas du Département du développement culturel du Centre Pompidou avec le Festival d’Automne à Paris. Programme détaillé en septembre sur www.centrepompidou.fr et www.festival-automne.com –––––– Lecture de Sandra Moussempès Sunny Girls, poème inspiré par le film Spring Breakers d’Harmony Korine Centre Pompidou / Petite salle – Jeu. 26 octobre 19h Durée : 40 minutes / Entrée libre

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dès octobre 1984, le Quatuor arditti est invité à jouer au Festival d’automne à Paris des œuvres de iannis Xenakis et de György ligeti. depuis, irvine arditti et les membres de son quatuor auront joué pour le Festival les œuvres de luigi nono, Helmut lachenmann, Brian Ferneyhough à plusieurs reprises, mais aussi celles de luciano Berio, Pascal dusapin, toshio Hosokawa, Brice Pauset, emmanuel nunes, Harrison Birtwistle et bien d’autres. Ce Portrait en trois concerts, qui pour la première fois n’est pas consacré à un compositeur, est çoncu dans des configurations différentes comme un bouquet d’œuvres nouvelles ; en témoignage de notre admiration et de notre reconnaissance pour l’engagement et le talent des quatre musiciens dont le répertoire raconte l’histoire de la musique d’aujourd’hui. e Quatuor Arditti, véritable mythe de la musique de notre temps, a été fondé en 1974 par Irvine Arditti. Au fil de cinq décennies, dix musiciens se sont relayés auprès de lui aux différents pupitres, restant entre deux et vingt-cinq ans. Même si le répertoire contemporain du quatuor n’implique plus de hiérarchie musicale – « toutes les parties sont solistes » –, Irvine Arditti aura porté au fil des années une formation dont la liste vertigineuse de créations et d’enregistrements se lit comme une véritable encyclopédie : « Sans vouloir paraître arrogant, on peut dire que l’histoire de la musique contemporaine aurait été différente si le Quatuor Arditti n’avait pas existé ». Véritable trésor international vivant, ses archives ont été intégrées aux collections de la Fondation Paul Sacher, qui microfilme et classe déjà l’ensemble des documents (enregistrements, parties annotées… sont ainsi accessibles aux chercheurs), témoignant d’une aventure exceptionnelle.

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Irvine Arditti est « tombé » dans le contemporain alors que tous ses camarades étaient fous des Beatles. À l’âge de treize ans, il entend à Oxford un concert de l’Orchestre National, en tournée avec des œuvres d’Olivier Messiaen et de Iannis Xenakis. Il écoute les stations de radio allemandes et s’attache particulièrement aux œuvres de Karlheinz Stockhausen, « plus accessible » que Boulez, et il participe même à une exécution de Hymnen avec aux claviers Jonathan Harvey, qui écrira le premier quatuor destiné aux Arditti en 1977. À quinze ans, lorsque Irvine Arditti va pour la première fois à l’étranger, c’est pour assister au festival de Darmstadt. Ses professeurs de violon ne vont pas au-delà de Bartók ; quant à la composition, étudiée en parallèle, il l’abandonne vite, se sentant trop influencé par Ligeti, encore que l’une de ses pièces d’orchestre ait été créée à l’époque par son camarade Simon Rattle. Premier violon du London Symphony Orchestra, Irvine Arditti décide de quitter le monde de l’orchestre en 1980 et de transformer ce « hobby » qu’est le quatuor, pratiqué entre amis, en profession. Était-ce un risque ? « Non – j’ai toujours pensé que c’était mon destin de jouer la musique de mon temps ! N’aurais-je pas été envoyé sur cette planète pour le faire ? Je ne crois pas en Dieu, certes, mais je crois au Destin, à ce qui peut exister sans qu’il n’y ait personne pour le contrôler ». Le modèle du Quatuor La Salle l’inspire, et il tire son assurance d’un dialogue prolongé avec Iannis Xenakis. « Lorsque je lui ai dit que certains passages de Mikka étaient injouables à cause du tempo, il m’a regardé longuement, car il ne donnait jamais de réponses directes, et a fini par dire : “Vous allez trouver le moyen !”. À l’époque, je ne savais pas combien ces paroles étaient importantes, mais elles résument toute mon ambition ».

L’aventure consiste à faire en sorte que les musiciens et les compositeurs apprennent les uns des autres – l’extension commune de la créativité et de la pratique instrumentale. « Le Quatuor Arditti n’a jamais pris de leçons de personne, sauf des compositeurs. Quand Kurtág vous parle de sa musique, ce qu’il en dit est important pour jouer toutes les musiques ». Hans Werner Henze, insatisfait de ce qu’il avait lui-même écrit dans une de ses partitions, finit par diriger, en silence, les musiciens dans le studio d’enregistrement. Ce qui stimule les Arditti, c’est la variété des mondes sonores, la sonorité sèche et non vibrée de Xenakis, les techniques bruitistes de Helmut Lachenmann, les différents types de vibrato dans une même œuvre, comme les exige Brian Ferneyhough. Krysztov Penderecki fut le premier compositeur à se déplacer pour préparer un concert avec le Quatuor Arditti, puis ce fut le tour de György Ligeti, dont les Arditti étaient à l’époque les seuls à jouer les deux quatuors. La fructueuse collaboration avec Ferneyhough enclenche alors un effet « boule de neige » – on écrit pour le quatuor, on le demande (Carter, Dutilleux…) : « Nous étions devenus des experts ». Le Quatuor Arditti vainc toutes les réticences. Après avoir longtemps hésité, Luigi Nono vient les entendre dans une répétition de Fragmente, Stille…an Diotima et n’a qu’un seul mot : « Bellissimo ! ». L’insistance têtue auprès de Stockhausen portera ses fruits, même si le résultat, Helikopterstreichquartett, s’avère, avec ses quatre hélicoptères, moins commode à interpréter en tournée que prévu… Le son des enregistrements discographiques des années 1980 traduit toute la générosité de cet engagement – parfois un peu al dente, mais toujours précis, la musique étant immédiatement là comme en 3D. « Un son frappant de précision et de virtuosité, avec une large palette de couleurs », dit l’altiste Ralf Ehlers, juste avant de rejoindre lui-même la formation. Maîtriser l’interprétation de centaines de styles – tout ce « polyglottisme » inspiré du Quatuor Arditti – exige de saisir vite, de ne pas être avare de son temps, de préparer la partition à la table, parfois même d’apprendre par cœur. Comment se forge malgré tout un son commun ? « D’une façon subtile, inconsciente, chacun finit par influencer le son des autres », dit le violoniste Ashot Sarkissjan. Ce processus évolue en permanence, ajoute Ralf Ehlers, même si « le son d’Irvine reste le repère ». Et tous de vanter son énergie exubérante, sa chaleur, sa sagesse, un esprit ludique qui défie le temps. Martin Kaltenecker – Propos recueillis le 28 avril 2017 à Londres

Membres du Quatuor Arditti : irvine arditti (violon), ashot Sarkissjan (violon), ralf ehlers (alto), lucas Fels (violoncelle) Ci-contre : Quatuor Arditti © Astrid Karger


radio FranCe / Studio 104 Sam. 7 octobre 18h –––––– 10€ et 25€ / Abonnement 7€ à 21€ Durée : 1h20 plus pause

BRIAN FERNEYHOUGH Pour la première fois dans son œuvre, le compositeur Brian Ferneyhough a recours à un matériau issu d’une époque antérieure de l’histoire de la musique occidentale : les pièces pour violes de Christopher tye (1505-1572), elles-mêmes fondées sur des mélodies médiévales. Né en 1943, anglais exilé outre-Atlantique, autodidacte et professeur de composition d’exception, Brian Ferneyhough a décrit son projet esthétique comme la « réintégration de la musique dans un cadre culturel plus large ». Au cœur de son écriture instrumentale, pourtant, demeurait jusqu’à présent un matériau personnel, quoique bien éloigné du dodécaphonisme ou spectralisme, qui pétrit ou tourmente des objets musicaux versatiles, tant leur notation est complexe. Umbrations rassemble le quatuor Arditti et l’ensemble Modern au long de divers mouvements tous écrits pour une instrumentation différente. Cette rencontre avec Christopher Tye, connu pour sa musique chorale et ses œuvres instrumentales de chambre, ne constitue pas un cycle comparable aux Carceri d’invenzione ou Time and motion studies ; elle forme plutôt un album, au sens mallarméen, spéculant sur les chants utilisés en une lecture presque cabalistique, interrogeant la résistance ou les imperfections d’un « corps étranger ». Préfiguration d’Umbrations par son utilisation fragmentaire d’une messe d’Ockeghem (XVe siècle), Unsichtbare Farben est avant tout un hommage au « brillant très particulier » du violoniste Irvine Arditti, confronté dans Terrain (référence au land-art de Robert Smithson) à la formation de l’Octandre de Varèse. Ces trois œuvres égrènent ainsi « une collection de modèles, difficilement coexistants », non comme une relecture ignorant la nature cinétique de l’Histoire, mais pour en magnifier la vision en perspective.

Brian Ferneyhough © Dylan Collard

Brian Ferneyhough : Unsichtbare Farben, pour violon ; Terrain, pour violon et ensemble ; Umbrations d’après Christopher Tye (c.1505-c.1572) : cycle constitué de In Nomine a 3, pour flûte piccolo, hautbois et clarinette ; Dum transisset I: Reliquary, Dum transisset II: Totentanz, pour quatuor à cordes ; Lawdes Deo, pour piano et percussion ; In Nomine, pour violoncelle solo ; O Lux, pour dix instruments ; Christus Resurgens, pour contrebasse et quatuor à cordes ; In Nomine à 5, pour ensemble ; Dum transisset III: Shadows, Dum transisset IV: Contrafacta, pour quatuor à cordes ; In Nomine à 12, pour ensemble (création en France – commande de Westdeutscher Rundfunk, Ensemble Modern, Festival d’Automne à Paris avec le concours de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique, Huddersfield Contemporary Music Festival & Wien Modern) Irvine Arditti, violon solo // Lukas Fels, violoncelle solo // Quatuor Arditti Paul Cannon, contrebasse solo // Ensemble Modern // Brad Lubman, direction Coréalisation Radio France (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique // Avec le soutien de l’Adami // France Musique enregistre ce concert.

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tHéâtre deS BouFFeS du nord Lun. 9 octobre 20h30 –––––– 12€ à 25€ / Abonnement 10€ à 20€ Durée : 1h30 plus entracte

CLARA IANNOTTA MARK ANDRE ¨ GYORGY LIGETI WOLFGANG RIHM en tressant un programme alternant les nouvelles œuvres de Clara iannotta et de mark andre avec celles déjà historiques de Wolfgang rihm et de György ligeti, le Quatuor arditti offre une variation sur les palettes expressives propres aux quatuors composés de nos jours. Clara Iannotta s’appuie sur une phrase d’un poème de Dorothy Molloy, dead wasps in the jam-jar. L’image de « guêpes mortes dans le pot de confiture » peut paraître pittoresque, mais elle doit engager un rapport autrement littéral à la pâte sonore. Pour la compositrice, une surface n’est rien de plus qu’un concours de réflexions. D’où l’envie d’y goûter. En dialogue permanent avec les possibilités expressives de la formation, les compositions pour quatuor se chargent méthodiquement d’en varier les ressorts : le quatuor que Wolfgang Rihm compose en 2011 (son treizième) amplifie l’individualisation des quatre lignes par une exploitation panoramique – une sérialisation ? – des modes de jeux et d’accentuation. Ce qui installe un climat de lutte, une force de nécessité dans la tension. Au point que la tentation d’épuiser les possibles peut prendre une charge spirituelle. Quand Mark Andre inscrit ses Miniaturen für Streichquartett (iv 13) dans son cycle de musique de chambre et soliste, « iv », il l’entend à la fois comme un acronyme d’i(ntro)version et d’i(ntra)véneuse, et cherche ici à faire une typologie des modes de disparition du son : ces « iv 13 » reviennent sur la disparition de Jésus de Nazareth pendant les épisodes Noli me tangere (Jean 20, 11-18) et Souper à Emmaüs (Luc 24, 13-35). Ce programme est complété par le Quatuor nº2 composé en 1968 par György Ligeti, où une plage pointilliste est suivie d’un temps pour les gestes violents, alors que les pizzicati font ensuite l’objet d’un mouvement dédié.

Clara Iannotta © Luc Hossepied

Clara Iannotta : dead wasps in the jam-jar (iii) (création – commande du Festival d’Automne à Paris avec ProQuartet-CEMC, avec le concours de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique) Wolfgang Rihm : Quatuor nº13 Mark Andre : Miniaturen für Streichquartett (iv 13) (création en France – commande du Quatuor Arditti et de Musica Viva Munich avec le concours de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique, du Festival d’Automne à Paris avec ProQuartet-CEMC) György Ligeti : Quatuor nº2 Quatuor Arditti Coréalisation C.I.C.T. Théâtre des Bouffes du Nord (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique // Avec le concours de la Sacem // Avec le soutien de l’Adami

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tHéâtre deS BouFFeS du nord Lun. 16 octobre 20h30 –––––– 12€ à 25€ / Abonnement 10€ à 20€ Durée : 1h10 plus entracte

OLGA NEUWIRTH SALVATORE SCIARRINO HILDA PAREDES IANNIS XENAKIS Quand le Quatuor arditti accueille d’autres instruments, la formation peut investir des partitions dont la sophistication formelle élève les couleurs sonores en dramaturgies. Les clusters sont longtemps restés associés à la figuration du chaos ou la revendication du désordre. Quand, en 2009, Olga Neuwirth compose in the realms of the unreal, elle cherche dans l’accumulation de quarts de ton un débordement à la mémoire d’un artiste américain reclus et graphomane, Henry Darger, auteur d’un ouvrage de plus de quinze mille pages dont elle a tiré son titre. L’ouverture du quatuor à cordes aux sonorités extérieures prend une valeur dramatique particulière. Ainsi avec Cosa resta que Salvatore Sciarrino compose en 2016 pour quatuor et contre-ténor, énumérant l’inventaire des biens du peintre Andrea del Sarto ; « Ce qu’il reste » présente un décor d’éléments disparates (« un tissu avec un cadre en faux porphyre », « deux coussins en cuir doré, vieux »…), dont l’usure ou le style les met tous hors d’usage. L’œuvre d’Hilda Paredes Sortilegio s’organise autour des combinaisons de relations entre la harpe et le cymbalum, puis avec les possibilités offertes par les transformations électroniques. Si la dramaturgie dépend des procédés, ceux-ci peuvent aussi prêter à des opérations ouvertement architecturales, voire algébriques. Dans Tetras, Iannis Xenakis cherche la transformation continue des hauteurs par des glissandi sur des échelles adaptées à se déployer par variations des rythmes, des nuances et des modes d’attaque.

Hilda Paredes © Graciella Iturbide

Olga Neuwirth : in the realms of the unreal Salvatore Sciarrino : Cosa resta, pour quatuor et contre-ténor (commande du Festival d’Automne à Paris, Musica Viva Munich et Milano Musica, avec le concours de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique) Hilda Paredes : Sortilegio, pour harpe, cymbalum et électronique* (création) Iannis Xenakis : Tetras Quatuor Arditti // Jake Arditti, contre-ténor // Virginie Tarrete, harpe // Laszlo Hudacsek, percussion // Benjamin Miller, réalisation sonore, Experimentalstudio de la Radio SWR* Coréalisation C.I.C.T. Théâtre des Bouffes du Nord (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique // Avec le soutien de l’Adami // France Musique enregistre ce concert.

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MUSIQUE Grande Salle Pierre BouleZ – PHilHarmonie de PariS Mar. 10 octobre 20h30 –––––– 10€ à 50€ / Abonnement 10€ à 42,50€ Durée : 1h25 plus entracte

RICHARD WAGNER WOLFGANG RIHM GUSTAV MAHLER Compositeur nourri de littérature – il a mis en musique ou porté à la scène, avec la plus grande expressivité, Büchner, Goethe, Hölderlin, lenz, nietzsche, artaud et müller –, Wolfgang rihm rencontre, dans Reminiszenz, une autre figure radicale : Hans Henny Jahnn.

Wolfgang Rihm © Astrid Karger

Romancier, dramaturge, facteur d’orgue, éditeur de musiques baroques, architecte, endocrinologue, éleveur de chevaux, opposant au nazisme et militant contre le nucléaire, Hans Henny Jahnn, né et mort à Hambourg (1894-1959), est l’un des écrivains les plus importants de la littérature allemande dont l’essentiel de l’œuvre, baroque, est désormais traduit en français. Après Bernd Alois Zimmermann, Wolfgang Rihm s’empare de ce chantre de l’ambivalence, de la chair putréfiée et de la tension entre classicisme, invention de la langue et angoisse oppressante. Composé pour l’ouverture de la Philharmonie de Hambourg, son triptyque pour ténor et grand orchestre y a été créé, le 11 janvier dernier. Les mouvements « Dédicace », « Réminiscence » et « Neige » empruntent à Jahnn lui-même, au poète Peter Huchel (les recueils Chaussées, chaussées et Jours comptés, dans les sections extrêmes), et dans un ultime adage ou envoi, au critique Walter Muschg, avec qui Jahnn publia de substantiels entretiens. Autour de cette œuvre, le Prélude de Parsifal, par lequel Wagner, entre consonance et chromatisme, ouvre son « festival scénique sacré », et la Symphonie nº 1 de Mahler où, selon Luigi Nono, « on se trouve subitement dans la grande respiration d’une vallée infinie ».

Richard Wagner : Parsifal, Prélude Wolfgang Rihm : Reminiszenz – Triptychon und Spruch in memoriam Hans Henny Jahnn, pour ténor et grand orchestre (création en France) Gustav Mahler : Symphonie nº1 « Titan » Pavol Breslik, ténor // NDR Elbphilharmonie Orchester // Thomas Hengelbrock, direction Coréalisation Philharmonie de Paris ; Festival d’Automne à Paris // Avec le concours du Goethe-Institut // En collaboration avec le NDR Elbphilharmonie Orchester

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THÉÂTRE nouveau tHéâtre de montreuil, Centre dramatiQue national Jeu. 12 au sam. 21 octobre Lun. au ven. 20h, sam. 19h, relâche dim. –––––– 11€ à 23€ / Abonnement 8€ et 10€ Durée : 1h30

LAILA SOLIMAN Zig Zig il y a presque cent ans, un petit village d’égypte était pris pour cible par l’armée britannique. lors du procès, fait rarissime, des femmes prennent la parole pour expliquer que les soldats les ont violées. laila Soliman part de leurs témoignages pour évoquer ce moment historique et la persistance de la violence de genre qui le sous-tend. Née en Égypte, Laila Soliman s’est formée au théâtre à l’Université américaine du Caire puis à Amsterdam. Elle travaille aujourd’hui comme auteure et metteuse en scène dans son pays natal. Dans Whims of Freedom, déjà, elle s’était plongée dans la Révolution égyptienne de 1919, qui avait vu la population se rebeller contre le joug de l’Empire colonial britannique. C’est à cette occasion qu’elle découvre les transcriptions du procès de Nazlat al-Shobak, un village situé près de Gizeh. Dans Zig Zig, elle fait revivre la parole des victimes de viols, venues témoigner en dépit du risque de stigmatisation. Reprises par le mouvement nationaliste de l’époque, leurs histoires sont devenues une cause célèbre, avant de tomber dans l’oubli. Sur scène, cinq actrices s’attaquent à ce matériau historique et aux échos qu’il trouve dans le concept moderne de culture du viol. En laissant libre cours à la parole et à la danse, elles sondent ce qui a changé – ou non – en un siècle. Avec Zig Zig, Laila Soliman, l’une des voix montantes de la scène indépendante égyptienne, invente une œuvre nourrie par une véritable conscience politique et sociale, entre documentaire et réinvention théâtrale.

Mise en scène, Laila Soliman // Avec Mona Hala, Reem Hegab, Sherin Hegazy, Zainab Magdy, Nancy Mounir // Producteur, direction d’acteurs, lumières, Ruud Gielens // Costumes, Lina Aly

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© Ruud Gielens

Production SHISH – Bruxelles – Le Caire // Coproduction Ambassade de Suisse en Égypte, Bureau de la Coopération internationale (Le Caire) ; HAU Hebbel am Ufer (Berlin) ; Kaaitheater (Bruxelles) ; Forum Freies Theater (Düsseldorf) ; BIT Teatergarasjen (Bergen) ; Zürcher Theater Spektakel (Zürich) ; D-CAF (Le Caire) ; Nouveau théâtre de Montreuil, centre dramatique national // Coréalisation Nouveau théâtre de Montreuil, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris // En collaboration avec Mahatat for Contemporary Art, 15/3 Studios et Goethe-Institut (Le Caire) // Spectacle créé le 14 avril 2016 au Jesuit Cultural Centre (Le Caire)

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THÉÂTRE mC93 Jeu. 12 au dim. 22 octobre Mar. au ven. 20h30, sam. 18h30, dim. 16h30, relâche lun. –––––– 12€ à 29€ / Abonnement 12€ à 20€ Durée : 2h15 – Spectacle en italien surtitré en français

ROMEO CASTELLUCCI Democracy in America avec des images d’une étonnante beauté, romeo Castellucci nous emmène sur les traces de tocqueville à la découverte de la démocratie américaine née sous l’égide de dieu et de la foi puritaine, construite dans la violence des conquêtes territoriales et de la guerre civile, cimentée par un socle juridique que nul ne peut remettre en cause. Alexis de Tocqueville a eu conscience qu’un mouvement irréversible allait entraîner l’Europe du XIXe siècle vers la recherche de libertés plus grandes dans tous les domaines de la vie politique, économique et sociale. Il s’engage donc dans une enquête sur un système précurseur né de la révolution américaine et part durant neuf mois à la découverte de ce continent « démocratique ». Il regarde, il raconte, il se questionne avec une lucidité prémonitoire qui a séduit Romeo Castellucci. Pour faire théâtre sur les pas de Tocqueville, ce dernier revient aux sources de la tragédie, cette forme originelle née de la démocratie athénienne. Promesses heureuses d’un régime politique qui se veut égalitaire et dangers possibles d’un système où la majorité a toujours raison au mépris des minorités, poids du puritanisme religieux et violence inhérente aux conquêtes territoriales, tout est ici transposé dans une célébration théâtrale envoûtante.

Mise en scène, décors, costumes, lumières, Romeo Castellucci // Librement inspiré du livre d’Alexis de Tocqueville // Avec Olivia Corsini, Giulia Perelli, Gloria Dorliguzzo, Evelin Facchini, Stefania Tansini, Sophia Danae Vorvila et un ensemble de douze danseuses // Textes, Claudia Castellucci et Romeo Castellucci // Musique, Scott Gibbons // Chorégraphies librement inspirées par les traditions folkloriques d’Albanie, de Grèce, du Botswana, d’Angleterre, de Hongrie, de Sardaigne, avec des interventions chorégraphiques d’Evenlin Facchini, Gloria Dorliguzzo, Stefania Tansini, Sophia Danae Vorvila // Assistante mise en scène, Maria Vittoria Bellingeri // Mécanismes, sculptures de scène et prothèses, Istvan Zimmermann, Giovanna Amoroso // Réalisation des costumes, Grazia Bagnaresi // Chaussures, Collectif d’Anvers

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© Guido Mencari

Production déléguée Socíetas // Coproduction deSingel International Artcampus ; Wiener Festwochen ; Festival Printemps des Comédiens à Montpellier ; National Taichung Theatre in Taichung (Taiwan) ; Holland Festival (Amsterdam) ; Schaubühne Berlin ; Le Manège Maubeuge, Scène nationale transfrontalière ; Teatro Arriaga Antzokia de Bilbao ; São Luiz Teatro Municipal (Lisbonne) ; Peak Performances Montclair State University ; MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis (Bobigny) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis (Bobigny) ; Festival d’Automne à Paris // Avec la participation du Théâtre de Vidy, Lausanne et de Athens and Epidaurus Festival // En partenariat avec France Culture // Spectacle créé le 8 mars 2017 à deSingel International Artcampus (Anvers)

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THÉÂTRE

THÉÂTRE / MUSIQUE

blablabla

Suite nº3

tHéâtre PariS-villette aveC la villette

tHéâtre Paul éluard de CHoiSY-le-roi

tHéâtre de la ville / eSPaCe Cardin

Ven. 13 au dim. 29 octobre Représentations tout public : mer. 18, 25 et jeu. 26 octobre 14h30, ven. 13 et 27 octobre 19h, sam. 21 octobre 17h, dim. 15, 22 et 29 octobre 15h30, relâche lun., mar. et sam. 14 et 28 octobre Représentations scolaires* : jeu. 19 octobre 10h30 et 14h30, ven. 20 octobre 10h30 8€ à 16€ / Abonnement 10€

Dim. 26 au mar. 28 novembre Représentation tout public : dim. 16h Représentations scolaires* : lun. 27 novembre 10h et 14h30, mar. 28 novembre 10h 8€ à 20€ / Abonnement 12€

Mar. 21 au ven. 24 novembre 20h30 16€ à 26€ / Abonnement 13€ et 17€

Centre PomPidou aveC le tHéâtre de la ville Mer. 8 au sam. 11 novembre Représentations tout public : mer. et ven. 19h, sam. 15h et 19h Représentations scolaires* : jeu. 10h et 14h30, ven. 10h 5€ à 14€ / Abonnement 10€

t2G – tHéâtre de GennevillierS Lun. 4 au sam. 9 décembre Représentations tout public : sam. 15h et 18h Représentations scolaires* : lun., mar. 9h30 et 14h, mer. et ven. 9h30, relâche jeu. 12€ à 24€ / Abonnement 10€ et 12€ Enfants 6€ –––––– Durée estimée : 45 minutes *Réservation représentations scolaires : p.tabart@festival-automne.com

l’aPoStroPHe – tHéâtre 95 / CerGY-Centre Mar. 30 et mer. 31 janvier 20h30 6€ à 13€ / Abonnement 3€ à 10€ –––––– Durée estimée : 1h

Suite nº3 Joris Lacoste / Pierre-Yves Macé avec ce nouvel opus des Suites chorales, Joris lacoste et les artistes de l’encyclopédie de la parole poursuivent leur exploration du réel par le prisme du langage ordinaire. avec le compositeur Pierre-Yves macé, ils nous donnent à entendre des paroles violentes (accompagnées au piano) fraîchement cueillies dans toute l’europe. un écho du monde tel qu’il va mal ? Il y a deux ans, Suite nº2 nous faisait entendre un concerto de paroles qui agissent sur le monde. C’est cette fois aux effets des paroles sur nous, et en particulier à leurs effets indésirables, que s’intéresse l’Encyclopédie de la parole. En portant à notre écoute des propos que l’on « préfèrerait ne pas entendre », Suite nº3 avance sur le terrain du paradoxe, avec la musique en plus fidèle alliée : interprétées par deux chanteurs lyriques, ce sont ainsi des paroles négatives glanées dans toute l’Union Européenne qui nous sont restituées au plus près de leur oralité, c’est-à-dire en respectant toutes leurs nuances mélodiques, rythmiques, dynamiques ou timbrales. Cette fois cependant, un piano les accompagne sur scène pour souligner ou relever leurs inflexions, s’inscrire en contrepoint voire en concurrence, ouvrir l’écoute à un endroit inattendu et permettre de les faire résonner comme autant de lieder, d’airs folkloriques, de récitatifs d’opéra, de tubes pop ou de mélodies françaises. Une manière pour Joris Lacoste et Pierre-Yves Macé, qui signe la partition musicale, de trouver la juste distance, la bonne stratégie, le grain d’humour qui nous permettra à la fois d’entendre et d’exorciser les « mauvaises langues ».

ENCYCLOPÉDIE DE LA PAROLE blablabla : Conception, Encyclopédie de la parole // Composition, Joris Lacoste // Mise en scène, Emmanuelle Lafon // Interprétation, Armelle Dousset // Création sonore, Vladimir Kudryavtsev // Création lumière, Marianne Pelcerf // Assistante mise en scène, Lucie Nicolas // Coordination de la collecte des documents sonores, Valérie Louys // Collaboration informatique musicale Ircam, Augustin Muller

Emmanuelle Lafon avec blablabla, Joris lacoste et emmanuelle lafon orchestrent pour la première fois l’encyclopédie de la parole à hauteur d’enfants. Conçu à partir d’enregistrements de toutes sortes, ce solo s’adresse aussi aux adultes. Une centaine de paroles, d’origines les plus diverses, sont prononcées par la même bouche. Tissées ensemble, elles offrent tout un théâtre à l’imaginaire des spectateurs, petits et grands. Dirigé par Emmanuelle Lafon et composé par Joris Lacoste, blablabla se joue au plus près de la prosodie de chaque parole. Le chef de train nous accueille à bord du TGV nº1456, un robot décline son identité, un commentateur sportif égrène les noms de joueurs, Yannis expose les règles du jeu policevoleurs, une youtubeuse ouvre une dispute, la voix du photomaton délivre ses instructions, un rappeur rappe, la reine de cœur veut couper des têtes, Radouane a un fou-rire… Qu’entend-on du sens des mots quand, extraits de leurs contextes, on s’en empare comme d’une matière sonore ? Que voit-on alors de leur pouvoir et du pouvoir qu’ils ont sur nous ? Sonorisée grâce à un dispositif développé par l’Ircam, l’actrice, musicienne et danseuse Armelle Dousset joue avec la collection de l’Encyclopédie de la parole, qui depuis dix ans explore le réel à travers le langage humain. De sa voix, de son corps, elle fait surgir une floppée de personnages et de situations, des plus quotidiens aux plus féériques. C’est la première fois que le collectif crée une pièce tout public, dès 6 ans.

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Production Échelle 1:1 en partenariat avec Ligne Directe // Coproduction La Villette (Paris) ; Le Volcan, scène nationale du Havre ; Théâtre de Lorient-centre dramatique national ; La Bâtie – Festival de Genève ; Théâtre L’Aire Libre ; Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; T2G – Théâtre de Gennevilliers ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Théâtre Paris-Villette ; La Villette (Paris) ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Théâtre Paris-Villette // Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Théâtre de la VilleParis ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Centre Pompidou // Coréalisation T2G – Théâtre de Gennevilliers ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au T2G – Théâtre de Gennevilliers // Avec le soutien de l’Ircam // Accueil en résidence à La Villette (Paris), au Théâtre Paris-Villette // Spectacle créé le 9 septembre 2017 à La Bâtie – Festival de Genève Suite nº3 : Conception, Encyclopédie de la parole // Composition et mise en scène, Joris Lacoste // Composition et création musicale, Pierre-Yves Macé // Interprétation, Denis Chouillet (piano), Bianca Iannuzzi et Laurent Deleuil (chanteurs) // Collaboration artistique, Élise Simonet // Lumières, Florian Leduc // Son, Stéphane Leclercq // Conseil chorégraphique, Lenio Kaklea // Costumes, Ling Zhu // Coordinateurs de collecte, Valérie Louys, Élise Simonet, Marion Siéfert, Joris Lacoste // Partenaires pour les ateliers de collecte, Teatro Municipal do Porto, Festival Baltoscandal (Rakvere) Production Échelle 1:1 en partenariat avec Ligne Directe // Coproduction Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ; La Comédie de Reims – CDN ; Sao Luiz Teatro / Alkantara festival (Lisbonne) ; Le phénix scène nationale de Valenciennes pôle européen de création ; Théâtre Garonne – scène européenne (Toulouse) ; Festival Baltoscandal (Rakvere) ; Gothenburg Dance and Theatre Festival ; Théâtre de la Ville-Paris ; L’apostrophe, scène nationale de Cergy-Pontoise et du val d’Oise ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Théâtre de la Ville / Espace Cardin // Avec le soutien de l’Institut Français (Paris), de la Ville de Saint-Denis – Conservatoire de musique et de danse et de Nanterre-Amandiers, centre dramatique national // Suite nº3 est co-produite par NXTSTP avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne. // Spectacle créé le 10 octobre 2017 au Théâtre Garonne – scène européenne (Toulouse)

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DANSE le monFort Mer. 18 au sam. 21 octobre 20h30 16€ et 25€ / Abonnement 12€ tHéâtre du Fil de l’eau / ville de Pantin Ven. 24 novembre 20h30 12€ et 18€ / Abonnement 8€ le CentQuatre-PariS Mar. 28 novembre au ven. 1er décembre 20h30 18€ et 20€ / Abonnement 15€ –––––– Durée : 1h15

DOROTHÉE MUNYANEZA Unwanted Comment exprimer les répercussions concrètes du viol élevé au rang d’arme de guerre ? la chorégraphe dorothée munyaneza est allée à la rencontre de femmes maltraitées pendant le génocide des tutsis au rwanda et se confronte dans Unwanted à une douleur que nombre de conflits continuent à perpétuer. Entre avril et juillet 1994, alors que les massacres font rage, entre 100 000 et 250 000 Rwandaises sont violées. Cette blessure intime, elles la portent encore : souvent rejetées par leur communauté, certaines ont également eu des enfants – aujourd’hui adultes – de leurs agresseurs. Dorothée Munyaneza, qui a quitté à l’adolescence le Rwanda pour le Royaume-Uni, est retournée dans son pays natal pour y rencontrer à la fois des mères et des enfants. Inspirée par leur vécu et par la permanence de cette violence, l’auteure-interprète et chorégraphe s’est lancée en quête d’un geste artistique capable d’y répondre, ayant pour objet le corps féminin sans distinction de race ou de classe. Interprète de Rachid Ouramdane ou Robyn Orlin, Dorothée Munyaneza, aujourd’hui installée à Marseille, s’était déjà intéressée au génocide des Tutsis dans Samedi Détente. Pour Unwanted, son deuxième spectacle, elle s’associe à l’artiste plasticien d’origine sud-africaine Bruce Clarke ainsi qu’au compositeur Alain Mahé et à la musicienne afro-américaine Holland Andrews. Ces derniers la rejoignent sur scène pour dire sous forme de textes et de chants, mêlés à la danse, les fêlures et la dignité de femmes souvent oubliées.

Conception et chorégraphie, Dorothée Munyaneza // Avec Holland Andrews, Alain Mahé, Dorothée Munyaneza // Regard extérieur, Faustin Linyekula // Scénographie, Vincent Gadras // Artiste plasticien, Bruce Clarke // Lumières, Christian Dubet // Musique, Holland Andrews, Alain Mahé, Dorothée Munyaneza // Costumes, Stéphanie Coudert

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© Bruce Clarke

Production Compagnie Kadidi, Anahi // Coproduction Festival d’Avignon ; Théâtre de Nîmes – scène conventionnée pour la danse contemporaine ; Le Liberté – scène nationale de Toulon ; Pôle Arts de la scène de la Friche la Belle de Mai (Marseille) ; La Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon – Centre national des écritures du spectacle ; Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne ; Théâtre Garonne – Scène européenne (Toulouse) ; Maison de la Culture de Bourges ; Bois de l’Aune (Aix-en-Provence) ; BIT Teatergarasjen (Bergen) ; Pôle Sud – Centre de développement chorégraphique de Strasbourg ; L’échangeur – CDC Hauts-de-France (Château-Thierry) ; Escales danse en Val d’Oise ; Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, Scène nationale ; Théâtre du Fil de l’eau (Pantin) ; Théâtre Forum Meyrin (Genève) ; Tanz im August/HAU Hebbel am Ufer (Berlin) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Le Monfort (Paris) ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Monfort // Coréalisation Le CENTQUATRE-PARIS ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au CENTQUATRE-PARIS // Avec le soutien de la DRAC PACA – ministère de la Culture et de la Communication, de la Région PACA, d’Arcadi Île-de-France, du Fonds de dotation du Quartz (Brest), du Creative Exchange Lab du Portland Institute for Contemporary Art, de l’Africa Contemporary Arts Consortium/USA, du Baryshnikov Arts Center (New York), du CICR – Comité International de la Croix-Rouge, du Fonds SACD musique de scène et du Fonds Transfabrik – fonds franco-allemand pour le spectacle vivant // Avec l’aide de Montevideo (Marseille) // Spectacle créé le 7 juillet 2017 au Festival d’Avignon

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THÉÂTRE tHéâtre de la BaStille Mer. 18 au mar. 24 octobre 20h, relâche dim. –––––– 15€ à 25€ / Abonnement 11€ à 18€ Durée estimée : 2h

VINCENT THOMASSET Ensemble Ensemble Portée par un important traitement spatial et sonore, la nouvelle création de vincent thomasset décale une fois encore notre perception du monde et de la scène. une pièce pour quatre interprètes mais à multiples voix, sur la notion de traversée : traversée d’un texte, d’un pays, d’un siècle, d’une vie. Voir une pièce de Vincent Thomasset, c’est accepter de se laisser guider, sans savoir dans quelle direction. On peut identifier quelques points de départ à Ensemble Ensemble : des carnets intimes trouvés dans un vide-grenier et parlant de la vie quotidienne d’une femme qui a traversé le XXe siècle, des témoignages d’« entendeurs de voix » qui ont décidé de les accepter pour mieux les combattre, ou encore le parcours et la physicalité des quatre interprètes eux-mêmes. Dans le prolongement direct et méandreux de ses précédents spectacles, il y est sans doute, d’une manière ou d’une autre, question de double et de traversée du temps. Écartant l’un de l’autre le sens et la forme, Vincent Thomasset chorégraphie les mots autant que les corps. Le texte, sculpté par un grand travail sonore, crée du rythme et pas seulement du sens. L’espace mental devient alors physique, et inversement, éveillant chez le spectateur des sensations qui le portent au-delà de la réflexion d’ordinaire suscitée par l’écoute de mots.

© Vincent Thomasset

Chorégraphie, mise en scène, écriture, Vincent Thomasset // Avec Aina Allegre, Lorenzo De Angelis, Julien Gallée-Ferré, Anne Steffens // Conseil artistique, Illanit Illouz // Scénographie, Vincent Gadras // Lumières, Pascal Laajili // Son, Pierre Boscheron // Assistante mise en scène, Flore Simon // Costumes, Angèle Micaux Production Laars & Co // Coproduction La Passerelle – Scène nationale de Saint-Brieuc ; Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne ; Le Vivat – scène conventionnée (Armentières) ; La Ménagerie de Verre (Paris) ; Pôle culturel d’Alfortville ; Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de La Chartreuse de Villeneuvelez-Avignon – Centre national des écritures du spectacle, du CDC Atelier de Paris, de Nanterre-Amandiers, centre dramatique national

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MUSIQUE Salle deS ConCertS – Cité de la muSiQue Jeu. 19 octobre 20h30 –––––– 14,40€ et 18€ / Abonnement 12,60€ Durée : 1h20 plus entracte – Introduction au concert 19h45

GYÖRGY ´ KURTAG SALVATORE SCIARRINO György Kurtág et Salvatore Sciarrino partagent un même sens, profond, de la forme. À l’un, la concentration tenant l’existence dans un souffle ; à l’autre, la suspension et l’attente inquiète du son. et, commune, la tension de marcher sur le fil du silence et de l’infime.

György Kurtág, ...quasi una fantasia... opus 27 nº1, manuscrit © Fondation Paul Sacher, Collection György Kurtág

Les Messages de feu Demoiselle R. V. Troussova, qui établirent sa renommée en Europe occidentale mais dont les exécutions en concert sont rares, et …quasi una fantasia… témoignent de l’art somptueux de György Kurtág. L’intensité de ces Messages et leur concision dénotent une absence, un rêve, une ombre ou un deuil, en une forme concentrée à un si haut degré qu’elle ne saurait supporter de trop longs développements. Toujours, le musicien se met à la recherche de l’essence, une essence nue, aux contours terriblement précis. Kurtág aime à citer le poète hongrois Attila József : « Les structures de branches dépouillées soutiennent l’air vide ». Alors le jeu de la soustraction reflète un monde disloqué, entre une forme et un destin. En regard, Salvatore Sciarrino, qui voit en Kurtág un compositeur de la sincérité, rend hommage à deux de ses maîtres, l’un ancien et l’autre moderne. À Alberto Burri, né à Città di Castello, en Ombrie, où réside Sciarrino, à ses Neri (Noirs) ou à ses crevasses blanches (Cretti), dont l’enseignement tiendrait à ceci : « Quand je regarde un long moment le blanc ou le noir, je vois la même chose ». Au cruel Carlo Gesualdo, dont l’histoire retient qu’il assassina son épouse infidèle. Dans son œuvre, aux accents noueux, aux dissonances et aux rythmes inconstants, Sciarrino s’immisce à la manière de Borges et y inscrit une autre logique. Et après plusieurs sonates et de virtuoses parties dans des œuvres instrumentales et vocales, Sciarrino livre enfin une nouvelle composition pour piano et ensemble.

György Kurtág : ...quasi una fantasia..., pour piano et groupes d’instruments, opus 27 nº1 ; Messages de feu Demoiselle R. V. Troussova, pour soprano et ensemble, opus 17 Salvatore Sciarrino : Œuvre nouvelle, pour piano et ensemble (création en France – commande du Saint Paul Chamber Orchestra, du Cleveland Orchestra et de l’Ensemble intercontemporain) ; Omaggio a Burri, pour trois instruments ; Gesualdo senza parole, pour ensemble Ensemble intercontemporain // Natalia Zagorinskaya, soprano // Sébastien Vichard, piano // Matthias Pintscher, direction Coproduction Philharmonie de Paris ; Ensemble intercontemporain ; Festival d’Automne à Paris // France Musique enregistre ce concert.

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DANSE CHaillot – tHéâtre national de la danSe Jeu. 19 au sam. 21 octobre Jeu. 19h30, ven. et sam. 20h30 –––––– 13€ à 37€ / Abonnement 12€ à 25€ Durée estimée : 1h

BORIS CHARMATZ 10000 gestes après l’oralité débridée de danse de nuit (2016), Boris Charmatz revient aux interrogations perceptives à l’origine de Levée des conflits (2010) : dans cette utopie de danse où aucun geste ne se répète jamais, il crée un torrent gestuel ininterrompu, parcouru de tremblements, de soubresauts. un défi sensitif et chorégraphique qui sature l’espace de la perception.

Alighiero Boetti, Tutto (1987-1988) (détail) © Alighiero Boetti by DACS/ADAGP 2017

Inventer un geste, inventer deux gestes, inventer trois gestes, d’accord. Mais inventer dix mille gestes, comment est-ce possible ? Jouant avec les limites de ce qui fait geste – de ce qui distingue un mouvement de bras ou de jambe d’un autre –, Boris Charmatz soumet une nouvelle fois la chorégraphie à une frontière, signifiée, dès le titre, sous forme de défi. À quoi peut bien ressembler une masse de corps déployant une telle quantité de mouvements dans un espace progressivement saturé – un espace où rien ne se répète jamais ? À une sculpture ? À une installation vivante ? À une chorégraphie fantôme ? Comme pour Levée des conflits, il y a à l’origine de 10000 gestes l’horizon d’un fantasme perceptif : créer par les ressources propres de l’art chorégraphique une illusion visuelle, presque subliminale ; un flux où les interprètes seraient en même temps plus et moins que des corps : des atomes, des principes agissant, une pure succession d’états et de variations d’intensité. Dans ce mirage de danse, la profusion cherche à atteindre un état de constante transformation, où la matière physique lutte contre sa propre dissolution. Au cœur d’un torrent éphémère parcouru de contractions, inscrire malgré tout une impression : quelque chose qui reste.

Chorégraphie, Boris Charmatz // Avec Djino Alolo Sabin, Salka Ardal Rosengren, Or Avishay, Régis Badel, Jessica Batut, Nadia Beugré, Alina Bilokon, Nuno Bizarro, Matthieu Burner, Dimitri Chamblas, Julie Cunningham, Olga Dukhovnaya, Sidonie Duret, Bryana Fritz, Kerem Gelebek, Rémy Héritier, Samuel Lefeuvre, Johanna-Elisa Lemke, Noé Pellencin, Maud Le Pladec, Mani Mungai, Jolie Ngemi, Marlène Saldana, Julian Weber, Frank Willens // Assistante chorégraphie, Magali Caillet-Gajan // Lumières, Yves Godin // Costumes, Jean-Paul Lespagnard Production Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne // Coproduction Volksbühne (Berlin) ; Manchester International Festival (MIF) ; Théâtre National de Bretagne – Centre Européen Théâtral et Chorégraphique (Rennes) ; Wiener Festwochen ; Sadler’s Wells (Londres) ; Taipei Performing Arts Center ; Chaillot – Théâtre national de la Danse (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Chaillot – Théâtre national de la Danse (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de l’Adami // Spectacle créé le 14 septembre 2017 à la Volksbühne (Berlin)

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DANSE t2G – tHéâtre de GennevillierS Jeu. 19 au lun. 23 octobre Lun., jeu. et ven. 20h, sam. 18h, dim. 16h –––––– 12€ à 24€ / Abonnement 10€ et 12€ Durée estimée : 2h

MARCELO EVELIN Dança Doente Comme s’il revenait aux origines étymologiques de la chorégraphie – l’art d’écrire la danse par caractères, figures et signes –, marcelo evelin façonne une pièce animale, irrévérencieuse, à la ponctuation rituelle et tribale. Dança Doente est, par-delà la danse, graphie en mouvement. Marcelo Evelin considère ici la danse comme une maladie ou, plus précisément, comme un symptôme de ce moment où le corps altère sa perception de lui-même, se sent infecté par le monde, traversé par des forces qui le vident et le rebutent. L’artiste emprunte au créateur du butô Hijikata Tatsumi quelques écrits, une imagerie surtout, des situations dansées dont émane peu à peu, lovée entre fascination et fiction, une somptueuse fantasmagorie. Le travail sur les costumes et la lumière compose avec le geste et les corps des neuf interprètes, de tous horizons et de toutes générations, une véritable stylistique picturale dans l’espace du vivant. Une langue imaginaire s’élève de l’air qui se lézarde, un chuchotement se glisse dans les fissures pour nous livrer quelques mots de la sœur siamoise de la vie : la mort. Sur une composition sonore de Sho Takiguchi proche de la transe, ce sont différents lieux, plusieurs époques, le monde entier qui affleurent, ainsi qu’un univers invisible, celui des morts qui vivent en nous et nous (é)meuvent. Dans un rapport poreux, sensible et sensitif avec le public, la pièce prend l’allure d’une danse virale et contagieuse, qui advient comme une prémonition de la mort, tout en réaffirmant prodigieusement la puissance de la vie.

Une pièce de Marcelo Evelin/Demolition Incorporada // Concept et chorégraphie, Marcelo Evelin // Création et interprétation, Andrez Lean Ghizze, Bruno Moreno, Carolina Mendonça, Fabien Marcil, Hitomi Nagasu, Marcelo Evelin, Márcio Nonato, Rosângela Sulidade, Sho Takiguchi // Dramaturgie, Carolina Mendonça // Collaboration artistique, Loes Van der Pligt // Lumières, Thomas Walgrave // Son, Sho Takiguchi

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© Mauricio Pokemon

Coproduction Gouvernement brésilien ; Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ; Teatro Municipal do Porto – Rivoli – Campo Alegre (Porto) ; Kyoto International Festival of Performing Arts ; Spring Festival (Utrecht) ; Tanz Im August / HAU Hebbel am Ufer (Berlin) ; Teatro Municipal Maria Matos (Lisbonne) ; Alkantara Festival (Lisbonne) ; Festival Montpellier Danse ; Künstlerhaus Mousonturm (Francfort-sur-le-Main) ; Gothenburg Dance and Theatre Festival ; TanzHaus nrw (Düsseldorf) ; Vooruit (Gent) ; La Bâtie – Festival de Genève ; T2G – Théâtre de Gennevilliers ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation T2G – Théâtre de Gennevilliers ; Festival d’Automne à Paris // Projet co-produit par NXTSTP, avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne // Accueil en résidence Teatro Municipal do Porto – Rivoli – Campo Alegre (Porto), Künstlerhaus Mousonturm (Francfort-sur-le-Main), CAMPO | gestão e criação em arte contemporânea (Teresina), PACT Zollverein (Essen), Vooruit (Gent), Studios C de La B (Gent) // Spectacle créé le 5 mai 2017 au Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles)

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ARTS PLASTIQUES arCHiveS nationaleS

BeauX-artS de PariS

Ven. 20 octobre au lun. 20 novembre Lun. au ven. 10h à 17h30, sam. et dim. 14h à 17h30, fermé le mar. –––––– Entrée libre

Ven. 20 octobre au dim. 7 janvier Mar. au dim. 13h à 19h, fermé le lun. –––––– 4€ / Gratuit pour les abonnés du Festival sur présentation de leur carte ou sous conditions

KARLA BLACK après venise, londres, los angeles et new York, les délicates sculptures de l’artiste écossaise Karla Black sont présentées pour la première fois en France dans deux lieux d’Histoire parisiens : le musée des archives nationales et les Beaux-arts de Paris. Karla Black utilise des matériaux de la vie quotidienne tels que papier toilette, coton, savon, cellophane, cosmétiques, ainsi que des matériaux relevant du champ de l’art comme le plâtre ou les pigments colorés. Si son travail fait référence à la peinture et à la sculpture, ses œuvres défient les limites du cadre et la gravité de la matière. Karla Black se libère de la logique du mur déjà remise en cause aux origines de la modernité puis dans de nombreuses pratiques artistiques des années 1970. Elle pense un champ résolument élargi du pictural en référence aux artistes de l’expressionisme abstrait ou de la color field painting américaine. C’est une recherche subtile sur la lumière, la couleur, la fluidité, l’évanescence des formes. Certaines œuvres relèvent du geste, à la lisière de la performance, et sont de véritables propositions immersives que le spectateur expérimente physiquement et visuellement sans aucun recours à la narration, à la représentation ou à la métaphore. La plupart du temps réalisées in situ, elles prennent en compte leur lieu d’apparition. D’une extrême fragilité, les formes aériennes ou déposées délicatement sur le sol offrent une sensation d’immatérialité. Les couleurs pâles, allant du vert pistache au rose clair, accrochent la lumière et s’approchent au plus près de la vibration picturale. Son intervention dans la Salle Malpomène des Beaux-Arts de Paris fait écho à la collection de moulages en plâtre présentée dans la chapelle de ce site, tandis que sa proposition au Musée des Archives nationales répond à la dimension décorative des salons rococos de l’hôtel de Soubise.

Production Festival d’Automne à Paris // En collaboration avec les Beaux-Arts de Paris et le Musée des Archives nationales // Avec le soutien des galeries Gisela Capitain (Cologne) et David Zwirner (New York/Londres) // Avec le soutien de Lafayette Anticipations – Fonds de dotation Famille Moulin // Avec le soutien de Sylvie Winckler

Ci-contre : Karla Black, Forward In Emphasis, 2016 (détail) Papier sucre, ombre à paupières, ruban – 266 x 390 cm Courtesy Galerie Gisela Capitain, Cologne; Galleria Raffaella Cortese, Milan; Stuart Shave/Modern Art, London; and David Zwirner, New York/London – Photo: Simon Vogel

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NOVEMBRE Arts plastiques & performance 82 114

Karla Black meg Stuart / tim etchells / Shown and Told

Théâtre 22 90 92 94 70 22 102 104 108 110 116 118 118

mohamed el Khatib / C’est la vie Baptiste amann / Des territoires (….D’une prison l’autre.…) milo rau / Compassion. L’histoire de la mitraillette lucia Calamaro / La Vita ferma. Sguardi sul dolore del ricordo encyclopédie de la parole / emmanuelle lafon / blablabla mohamed el Khatib / Stadium mapa teatro / La Despedida luis Guenel / El Otro nicolas Bouchaud / éric didry / Maîtres anciens de Thomas Bernhard Jonathan Capdevielle / À nous deux maintenant d’après Georges Bernanos Julie deliquet / Mélancolie(s) vincent macaigne / Je suis un pays – Comédie burlesque et tragique de notre jeunesse passée vincent macaigne / Voilà ce que jamais je ne te dirai

Danse 98 72

Jan martens / Rule of Three dorothée munyaneza / Unwanted

Jérôme Bel, un portrait 40 38 40 40 40 36 42

Jérôme Bel / Jérôme Bel Jérôme Bel – theater Hora / Disabled Theater Jérôme Bel / Véronique Doisneau (film) Jérôme Bel / Cédric Andrieux Jérôme Bel / Pichet Klunchun and myself Jérôme Bel / Gala William Forsythe / trisha Brown / Jérôme Bel – Ballet de l’opéra de lyon

Musique 86 88 100 106 120

Claude debussy/ Jörg Widmann / luciano Berio / igor Stravinsky Kristoff K. roll / À l’ombre des ondes Hugues dufourt / Les Continents d’après Tiepolo luigi nono / Gérard Pesson / Claude debussy Salvatore Sciarrino / Œuvres des années 1970 et 1980

Cinéma 54 96 112

Harmony Korine / Rétrospective / Exposition matías Piñeiro / Pour l’amour du jeu Harun Farocki / Christian Petzold / Rétrospectives / Exposition Harun Farocki

Théâtre / Musique 70

encyclopédie de la parole / Joris lacoste et Pierre-Yves macé / Suite nº3

Ci-contre : Karla Black, Appears Peripheral, 2016 (détail) Poudre de plâtre, produits cosmétiques, paillettes, papier toilette – 10 x 1017 x 398 cm Courtesy Galerie Gisela Capitain, Cologne; Galleria Raffaella Cortese, Milan; Stuart Shave/Modern Art, London; and David Zwirner, New York/London – Photo: Simon Vogel


MUSIQUE Grande Salle Pierre BouleZ – PHilHarmonie de PariS Mer. 1er et jeu. 2 novembre 20h30 –––––– Entrée libre sur réservation à partir du 15 septembre sur www.festival-automne.com Durée : 1h40 plus entracte

CLAUDE DEBUSSY ¨ JORG WIDMANN LUCIANO BERIO IGOR STRAVINSKY Pour la célébration de son cinquantième anniversaire, l’orchestre de Paris propose un programme de belle ampleur, en associant des voix et des partenaires historiques.

Jörg Widmann © Marco Borggreve

Dès sa fondation en 1972, le Festival d’Automne à Paris a aussitôt engagé une collaboration avec l’Orchestre de Paris ; les chefs qui ont dirigé ces concerts entre 1972 et 1990 étaient Georg Solti, Zubin Mehta, Daniel Barenboim et Bernard Haitink, entre autres. Pour ce grand concert de cinquantenaire que dirige Daniel Harding, l’Orchestre offre un programme d’œuvres taillées pour l’événement. Une œuvre écrite l’année de la naissance de l’Orchestre : c’est en 1967 que Luciano Berio a composé sa Sinfonia dédiée à Leonard Bernstein pour le 125e anniversaire de l’Orchestre philharmonique de New York. En fidélité à ses alliances emblématiques, après les London Voices dans Sinfonia, c’est le Chœur de l’Orchestre de Paris qui se joint à la fête. Comme les anniversaires sont en effet de belles occasions de création, rappelons que la Symphonie de Psaumes a été commandée à Stravinsky par Serge Koussevitzky pour le 50e anniversaire de l’Orchestre symphonique de Boston. Alors qu’on lui demandait une œuvre « populaire » au sens d’« adaptée à la compréhension populaire », Stravinsky chercha à la rendre « populaire » au sens d’« universellement admirée ». Et si l’Orchestre de Paris ne pouvait fêter ses cinquante ans sans le Festival d’Automne, il ne pouvait non plus célébrer la musique sans une création : en résidence auprès de l’Orchestre, Jörg Widmann, compositeur prolifique, ancien élève de Wolfgang Rihm et clarinettiste hors-pair, est depuis 2005 invité du Festival d’Automne. Le programme de ce concert inclut l’une des partitions historiquement fétiches de cet orchestre, La Mer, qui prouve encore que le gigantisme peut venir d’une recherche d’évanescence. Ou, dans les mots de Claude Debussy : « J’entrevois la possibilité d’une musique toute de grandes lignes, qui joueraient dans l’air libre et planeraient joyeusement sur la cime des arbres. »

Luciano Berio : Sinfonia, pour huit voix solo et orchestre Igor Stravinsky : Symphonie de Psaumes, pour chœur mixte et orchestre Jörg Widmann : Œuvre nouvelle (création – commande de l’Orchestre de Paris pour son 50e anniversaire) Claude Debussy : La Mer, trois esquisses symphoniques pour orchestre London Voices // Terry Edwards, chef de chœur // Chœur de l’Orchestre de Paris // Lionel Sow, chef de chœur // Orchestre de Paris // Direction, Daniel Harding Coréalisation Orchestre de Paris ; Festival d’Automne à Paris

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MUSIQUE PalaiS de la Porte dorée Jeu. 2 au sam. 4 novembre Jeu. et ven. 19h30 et 21h, sam. 18h et 20h 9€ et 12€ / Abonnement 9€ la PoP Jeu. 16 au sam. 18 novembre 19h30 et 21h 10€ et 15€ / Abonnement 10€ –––––– Durée : 45 minutes

KRISTOFF K. ROLL À l’ombre des ondes Séances d’écoute au casque des Territoires du rêve le duo Kristoff K. roll propose des improvisations électroacoustiques ponctuées de récits de rêves collectés depuis 2007 qui constituent une bibliothèque sonore. Les récits sont en langue originale (four, croate, pachto, amharique, arabe, bengali, russe…), les traductions sont fragmentaires, les voix sont dans le halo d’une trame sonore et entraînent l’auditeur dans une traversée onirique. Chaque séance est unique, créée in situ et en direct, et révèle deux à trois rêves de la bibliothèque. Les improvisations se laissent bercer par ces récits. Au début de la séance, quelques sons du lieu sont captés : porte, pas, rumeur, puis l’univers bascule dans le monde intérieur de l’auditeur. Dans ce voyage au long cours des langues et des sons, chacun entre en empathie avec la communauté des rêveurs et rêveuses du monde. Pas de frontières : les récits de rêves de migrants collectés dans la jungle de Calais côtoient ceux des étudiants de Zagreb. Récits de rêves et textures sonores, cultures et temporalités se composent mutuellement et s’emboîtent librement. La musique incite chaque auditeur à fabriquer ses images, à inventer sa propre dramaturgie. À l’ombre des ondes est souvent joué en extérieur dans les pays où sont collectés les récits de rêves. Cet automne, les rêves multilingues – traduits en français – sont présentés à l’intérieur d’espaces que Kristoff K. Roll fait vibrer.

Conception, composition, interprétation, Carole Rieussec et Jean-Kristoff Camps // Lumières, Jean-Gabriel Valot // Vidéographie, Jérémie Scheidler // Scénographie, Magali Murbach

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© Jean-Gabriel Valot

Coproduction La Pop (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Palais de la Porte Dorée (Paris) ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Palais de la Porte Dorée // Coréalisation La Pop (Paris) ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations à La Pop // Avec le soutien de la Région Occitanie et de la Spedidam // En collaboration avec Teatro a Corte, Institut Français, Festival D-CAF, Ganz New Festival, Holland Festival, Festival de Brighton, Association Kolone, l’Auberge des migrants, le Channel : scène nationale de Calais, CRR de Paris, Institut des Langues Orientales, Festival de la diversité du Pirée, Festival météo, Terni international performing arts Festival // Avec le concours de la Sacem

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THÉÂTRE tHéâtre de la BaStille Jeu. 2 au sam. 25 novembre Lun. au sam. 21h, relâche dim. et sam. 11 novembre –––––– 15€ à 25€ / Abonnement 11€ à 18€ Durée estimée : 2h30

BAPTISTE AMANN Des territoires (...D’une prison l’autre...) Second volet d’une trilogie au long cours, Des territoires (…D’une prison l’autre…) nous plonge au cœur de la vie d’une fratrie en deuil. lyn, Benjamin, Samuel et Hafiz viennent d’enterrer leurs parents. autour d’eux, une révolte gronde. Baptiste amann confronte alors ses personnages à l’enfermement, à la colère et à la contestation. Baptiste Amann choisit un pavillon de banlieue comme huis-clos de son spectacle. Décor unique de sa première pièce Des territoires (Nous sifflerons la Marseillaise...), cette maison est de nouveau l’espace d’un enfermement : les émeutes interdisent ici à la fratrie orpheline de sortir. Le salon devient une cellule de fortune, lieu de réunion et de discussions. La colère intime rejoint alors la colère sociale et invite Baptiste Amann à s’interroger : quelle révolution connaîtra donc notre XXIe siècle ? Le metteur en scène fait appel à l’Histoire pour mieux éclairer notre époque. Dans le premier volet de la trilogie, la Révolution française se dressait sous le décor d’une banlieue ordinaire, à travers la figure du modéré Condorcet. Avec Des territoires (…D’une prison l’autre…), la Commune fait son entrée fracassante sur la scène du théâtre et au cœur du pavillon familial. Baptiste Amann convoque les morts, de Théophile Ferré à Gustave Courbet, de Louise Michel à Marie Ferré, et les communards font alors écho aux personnages contemporains. Ils partagent leur propre défaite, leurs angoisses face à un avenir incertain. Chez Baptiste Amann, l’histoire ne se rejoue pas pour nous rassurer. Elle fait de l’acte révolutionnaire un territoire à défricher, un état d’esprit commun, un engagement douloureux et fragile.

© Romain Hymonnet

Texte et mise en scène, Baptiste Amann // Avec Solal Bouloudnine, Nailia Harzoune, Yohann Pisiou, Samuel Réhault, Anne-Sophie Sterck, Lyn Thibault, Olivier Veillon // Assistante mise en scène, Sarajeanne Drillaud // Création lumière, Sylvain Violet // Création sonore, Léon Blomme // Scénographie, Gaspard Pinta // Costumes, Wilfrid Belloc Production Compagnie du Soleil Bleu (dans le cadre de la Pépinière du Soleil Bleu) // Coproduction La Comédie de Reims – CDN ; Théâtre Ouvert Centre National des Dramaturgies Contemporaines (Paris) ; Théâtre Sorano (Toulouse) ; Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine ; Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de la Région Île-de-France, d’Actoral, Festival international des arts & des écritures contemporaines (Marseille), du Merlan – scène nationale de Marseille // Spectacle créé le 29 septembre 2017 au Merlan – scène nationale de Marseille dans le cadre du Festival Actoral

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THÉÂTRE la villette / Grande Halle Mar. 7 au sam. 11 novembre 20h –––––– 12€ à 20€ / Abonnement 12€ et 15€ Durée : 1h45 – Spectacle en allemand surtitré en français

MILO RAU Compassion. L’histoire de la mitraillette le Suisse milo rau convoque la violence du monde sur les plateaux dans des spectacles « coups de poing ». À travers les destinées de deux femmes, l’une témoin ou l’autre victime des génocides africains, il pointe les contradictions de nos sociétés mondialisées. la compassion peut-elle avoir des frontières ? Du procès des Ceaucescu à l’« affaire Dutroux », le réel dans son actualité la plus brûlante et la plus violente est au cœur des « spectacles » de Milo Rau et de son International Institute of Political Murder, la société de production qu’il a fondée en 2007. Aujourd’hui, alors que le destin des réfugiés met au défi la cohésion de nos sociétés et leur aptitude à l’empathie, Milo Rau confronte dans Compassion. L’histoire de la mitraillette les destins de deux femmes : la Suisse Ursina Lardi (comédienne de la troupe de la Schaubühne de Berlin) interprète une ancienne membre d’ONG témoin des massacres du Rwanda et du Congo ; la Burundaise Consolate Sipérius, elle, joue pour ainsi dire son propre rôle : celui d’une comédienne survivante du génocide, arrivée tard en Belgique. Entre immédiateté et distanciation, théâtre documentaire et mise en abyme, ce double monologue, nourri d’interviews de membres d’ONG, de prêtres et de victimes de la guerre, se déroule dans le décor d’un bureau jonché de débris, comme mis à sac : manière de figurer nos sociétés sans dessus dessous dans toute leur duplicité, leur passivité et leur pseudo humanité ? « Alors que notre économie est mondialisée, notre compassion s’arrête aux frontières de la Grèce. La mort d’un enfant aux portes de l’Europe provoque une vague d’empathie mais des milliers de morts en Afrique centrale passent inaperçus », quand bien même l’Europe néocoloniale, poursuit Milo Rau, « commence dès l’Afrique centrale ». Le théâtre selon Rau, qui fut l’élève de Pierre Bourdieu, semble n’avoir d’autre but que de nous secouer de notre torpeur face au spectacle de la misère du monde.

© Daniel Seiffert

Conception, texte et mise en scène, Milo Rau // Avec Ursina Lardi et Consolate Sipérius // Scénographie et costumes, Anton Lukas // Vidéo et son, Marc Stephan // Dramaturgie, Florian Borchmeyer // Collaboration dramaturgie, Mirjam Knapp, Stefan Bläske // Lumières, Erich Schneider Production Schaubühne Berlin // Coréalisation La Villette (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // En coopération avec le réseau de théâtre européen PROSPERO : Théâtre National de Bretagne – Centre Européen Théâtral et Chorégraphique (Rennes) / Théâtre de Liège / Emilia Romagna Teatro Fondazione / Schaubühne Berlin / Göteborgs Stadsteatern / Croatian National Theatre, World Theatre Festival Zagreb / Athens & Epidaurus Festival // Spectacle créé le 16 janvier 2016 à la Schaubühne Berlin

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THÉÂTRE odéon-tHéâtre de l’euroPe / atelierS BertHier Mar. 7 au mer. 15 novembre Mar. au sam. 20h, dim. 15h, relâche lun. –––––– 14€ à 36€ / Abonnement 12€ à 28€ Durée : 2h30 plus entracte – Spectacle en italien surtitré en français

LUCIA CALAMARO La Vita ferma. Sguardi sul dolore del ricordo drame de la pensée en trois actes. tranche de vie d’un père, d’une mère et de leur fille face à la perte d’un proche. Conçu comme un espace mental, le plateau est le lieu d’une réflexion profonde sur l’irréductible déchirure entre les vivants et les morts, que seul comble le chagrin. De l’épineuse question de nos morts, de leur présence spectrale en nous, du rapiéçage éprouvant de leur mémoire que nous souhaiterions digne d’eux, du sentiment de culpabilité irrémédiablement lié à la perte, Lucia Calamaro fait le pivot de sa pièce. Dans l’entre-deux, vie-mort, il n’y a qu’un fil : celui de la nostalgie, douloureuse, fil qu’il appartient aux vivants de couper ou de maintenir, comme si ceux qui restaient avaient le pouvoir d’accorder ou de retirer une existence. Les trois actes s’attellent à déployer tous les possibles entre les deux murs d’une implacable alternative : entretenir le souvenir pour sauver nos morts, tenter d’oublier pour se sauver soi-même. La Vita ferma réalise un double morceau de bravoure : dans la dramaturgie, en mettant en scène aussi bien les disparus que les endeuillés, mais aussi dans le ton, convoquant une extrême vitalité et un humour décapant pour parler de la mort. Une strate plus souterraine s’esquisse au creux de cette fresque familiale : partant de la question de la fidélité du souvenir de l’autre, souvent tronqué, fragmentaire, réinventé, l’artiste pointe du doigt notre propre et permanente recherche d’identité.

Texte et mise en scène, Lucia Calamaro // Avec Riccardo Goretti, Alice Redini, Simona Senzacqua // Assistante mise en scène, Camilla Brison // Décor et costumes, Lucia Calamaro // Peintures, Marina Haas

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© Lucia Baldini

Production Sardegna Teatro, Teatro Stabile dell’Umbria/Terni Festival // Coproduction et coréalisation OdéonThéâtre de l’Europe (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // En collaboration avec Teatro di Roma // Avec le soutien de Angelo Mai et PAV // En partenariat avec France Culture // Spectacle créé le 18 septembre 2016 au Terni Festival

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CINÉMA Jeu de Paume Mar. 7 au sam. 18 novembre –––––– 3€ / Gratuit sur présentation du billet du jour aux expositions

MATÍAS PINEIRO Pour l’amour du jeu Pour l’amour du jeu retrace l’évolution de la carrière déjà prolifique de matías Piñeiro, donnant à voir un corpus de films sensuels et originaux, entre création artistique et expérimentation formelle. une œuvre qui ne demande qu’à être découverte en France.

Matías Piñeiro / Viola © Alessio Rigo de Righi

Une dizaine d’années a suffi au jeune cinéaste argentin pour se distinguer comme l’une des voix les plus remarquables du cinéma contemporain. Ses six films novateurs s’inspirent librement du théâtre et de la littérature pour explorer la puissance du désir et du langage. Surgissant de la toujours dynamique Nouvelle Vague argentine, les productions de Matías Piñeiro, ludiques et mystérieuses, héritent largement des maîtres de la Nouvelle Vague française – Éric Rohmer et ses contes tout en philosophie et en séduction, Jacques Rivette et ses puzzles enivrants. L’influence de plusieurs réalisateurs argentins expatriés à Paris, comme Eduardo de Gregorio et Hugo Santiago, se fait aussi sentir. Les films de Matías Piñeiro sont tous tirés de grands classiques de la littérature. Et pourtant, loin de faire de simples adaptations, le cinéaste s’engage en réalité dans un processus de traduction devenu sa marque de fabrique. Qu’il compose à partir des textes de Domingo Faustino Sarmiento (humaniste du XIXe siècle et président de l’Argentine) ou à partir des pièces de Shakespeare (avec sa série qu’il a intitulée « Las Shakespeariadas »), Matías Piñeiro a développé un style dans lequel les langages du théâtre, de la littérature et du cinéma fusionnent. Il nous livre une orchestration où l’art, la musique, l’amour et le jeu des acteurs se fondent avec harmonie dans un univers sinueux.

Une programmation proposée par Andréa Picard et Matías Piñeiro // Rétrospective organisée par le Jeu de Paume en partenariat avec le Festival d’Automne à Paris Programme détaillé à partir du 9 octobre sur www.jeudepaume.org et www.festival-automne.com

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DANSE THÉÂTRE DE LA VILLE / ESPACE CARDIN Jeu. 9 au mer. 15 novembre Lun. au sam. 20h30, relâche dim. –––––– 18€ à 30€ / Abonnement 15€ et 20€ Durée : 1h

JAN MARTENS Rule of Three Inspirée par trois schèmes qui privilégient la forme courte, la création Rule of Three débusque un chemin tout particulier entre concert performé, recueil de nouvelles et mur Facebook ou canal YouTube, naviguant de drames contemporains en faits divers. Dans une ambiance de discothèque hardcore signée live par NAH, aux couleurs métal, avant-jazz, noise, punk ou électro-industrielle minimale, la succession de tableaux dansés promet une surprise à chaque virage. S’ensuivent scènes courtes ou ludiques et friandises iconiques, plus langoureuses et scandées. La dentelle finement écrite de ces scènes éparses mais liées donne la sensation de se perdre dans les pages d’un livre. D’épures en massifs de strates rythme/lumière/mouvement, la variété du paysage peut aussi bien exhaler un parfum de nonchalance chaotique que donner le diable au corps. Rebelle, fougueux, direct, mais rigoureux voire mathématique, le travail chorégraphique de Jan Martens rejoint le style indompté et brut des tambours de NAH pour se cristalliser en une confondante et délicieuse symbiose. Danse et musique, organiquement, s’imbriquent. Servie par deux collaborateurs de longue date, Steven Michel et Julien Josse, et la nouvelle recrue Courtney Robertson, cette œuvre déroule une méditation sauvage sur les contrastes de notre époque, l’engourdissement et l’explosion, le décidé et l’intuitif, le cœur et la raison.

Concept, Jan Martens // Avec Steven Michel, Julien Josse, Courtney May Robertson et/ou Dan Mussett // Musique live créée et interprétée par NAH // Costumes, Valérie Hellebaut // Lumières, Jan Fedinger

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© Jan Martens

Production GRIP // Coproduction deSingel International Artcampus ; Le Gymnase CDC I Roubaix – Hauts de France ; Tanzhaus nrw (Düsseldorf) ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de STUK Arts Centre et Grand Theatre // Avec le soutien financier du gouvernement flamand et de la ville d’Anvers // Avec le soutien de King’s Fountain // Spectacle créé le 28 septembre 2017 à deSingel International Artcampus (Anvers)

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MUSIQUE Centre PomPidou Lun. 13 novembre 20h30 –––––– 14€ et 18€ / Abonnement 14€ Durée : 1h25

HUGUES DUFOURT Les Continents d’après Tiepolo avec ses violences éruptives, l’élégance de ses déferlements, la singularité de ses timbres rares, mais aussi la mélancolie de teintes parfois livides, l’œuvre de Hugues dufourt est celle d’un maître de l’émergence et des alliages instrumentaux, desquels surgit une lumière inouïe.

Escalier d’honneur de la résidence de Würzburg, architecte Balthasar Neumann © akg-images / Bildarchiv Monheim

« Mon œuvre musicale est mon musée imaginaire. Un tableau n’est pas le prétexte ou l’occasion d’un commentaire coloriste, mais un problème de technique picturale, d’invention, et une manière de mieux formuler mes propres interrogations compositionnelles », dit Hugues Dufourt. Seize ans après le Cycle des Hivers, d’après Poussin, Rembrandt, Brueghel et Guardi, ce concert présente un nouveau cycle sur d’autres peintures essentielles de l’histoire de l’art. Entre 1752 et 1753, en un peu plus de deux cents jours, Tiepolo décora pour Balthasar Neumann, l’architecte majeur du baroque tardif allemand, l’immense et splendide voûte de l’escalier d’honneur de la Résidence de Würzburg. Ses fresques monumentales et allégoriques mettent en scène l’Olympe et les quatre continents alors connus. Hugues Dufourt voit dans ces continents de Tiepolo un « théâtre de la lumière » et comme une préfiguration de l’art poétique du XXe siècle et d’aujourd’hui. Une vision télescopée, souvent sombre, aux perspectives multiples, avec torsions, encastrements, enchevêtrements et autres éléments prémonitoires de ce que sera l’art contemporain. Un art dominé par le cinématographe, dont Tiepolo avait pressenti les techniques qu’anticipent ses perspectives et ses montages de peinture, brisant les structures homogènes de l’œuvre, à la faveur de la juxtaposition ou de la simultanéité.

Hugues Dufourt : Les Continents d’après Tiepolo – L’Afrique (2005), L’Asie (2009), L’Europe (2011), L’Amérique (2016), pour piano et ensemble (création en France de la version intégrale) Ensemble Recherche Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le concours de la Sacem

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THÉÂTRE tHéâtre deS aBBeSSeS Lun. 13 au sam. 18 novembre 20h30 –––––– 18€ à 30€ / Abonnement 15€ et 20€ Durée estimée : 1h – Spectacle en espagnol surtitré en français

MAPA TEATRO La Despedida mêlant installation théâtrale, archives audiovisuelles et témoignages écrits, le mapa teatro met en scène les vestiges d’un conflit armé qui dura plus d’un demi-siècle en Colombie. un spectacle qui n’évacue pas la fiction et où le poétique se loge dans le montage des documents puisés dans le réel. La Despedida vient clore le projet « Anatomie de la violence en Colombie », ouvert en 2010 par le Mapa Teatro et consacré à cinquante-deux années d’un conflit armé interne qui prit fin en 2016 avec la signature d’un accord de paix entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC). Après Los Santos inocentes (2010), Discurso de un hombre decente (2012) et Los Incontados (2014), le dernier volet de ce projet aborde la fin d’une guerre signifiant également « la fin d’une utopie, l’au revoir au plus vieux rêve révolutionnaire de l’Amérique latine ». En pleine forêt équatoriale, l’actualité a rejoint l’Histoire, les héros sont devenus des statues, un camp abandonné par la guérilla s’est transformé en musée que l’on peut désormais visiter, en scène de théâtre où le sacré reprend sa place. Dans une démarche transdisciplinaire mêlant installation théâtrale, archives audiovisuelles et témoignages écrits, Heidi et Rolf Abderhalden poursuivent une recherche entamée il y a plus de trente ans.

Conception et mise en scène, Heidi et Rolf Abderhalden // Avec Heidi Abderhalden, Agnes Brekke, Julián Díaz, Andrés Castañeda, Santiago Sepúlveda // Dramaturgie et montage, Mapa Teatro // Musique et création sonore, Juan Ernesto Díaz // Scénographie, Pierre Henri Magnin // Conception lumière, Jean-François Dubois // Création costumes, Elizabeth Abderhalden // Masques, Christian Probst et Juan Alberto Orrego // Vidéo live, Ximena Vargas

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© Mauricio Esguerra

Production Mapa Teatro (Ximena Vargas), Les Indépendances (Camille Barnaud) // Coproduction Théâtre de Vidy, Lausanne ; Festival Sens Interdits ; Next Festival ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Tournée en France dans le cadre de l’Année France-Colombie 2017 // Avec le soutien de l’Adami et de l’Onda // Spectacle créé le 18 octobre 2017 au Théâtre de Vidy, Lausanne

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THÉÂTRE tHéâtre Jean vilar de vitrY-Sur-Seine

tHéâtre de la ville / eSPaCe Cardin

Mer. 15 novembre 20h 8€ et 13€ / Abonnement 6€ et 9€

Mer. 29 novembre au sam. 9 décembre Mar. au sam. 20h30, dim. 15h, relâche lun. 18€ à 30€ / Abonnement 15€ et 20€

tHéâtre Paul éluard de CHoiSY-le-roi, SCène Conventionnée Pour la diverSité linGuiStiQue

tHéâtre Jean arP / Clamart

Ven. 17 novembre 20h 14€ et 20€ / Abonnement 12€

Mer. 13 décembre 20h30 14€ à 24€ / Abonnement 12€ à 16€

la Ferme du BuiSSon, SCène nationale de marne-la-vallée Sam. 25 novembre 18h 14€ et 17€ / Abonnement 10€ et 14€

–––––– Durée : 1h – Spectacle en espagnol surtitré en français

LUIS GUENEL El Otro un spectacle qui met en scène l’amour fou, l’amour hors-normes, l’amour de l’autre. Sur scène, des images entrent en mouvement à travers sept corps balbutiants, en détresse ou en survie, pour inviter le spectateur à une rencontre avec l’autre, l’aliéné, celui que la société préfère tenir à distance. Sur scène, sept corps, parfois chantants, maladroits, amoureux ou en quête d’amour, habitent un espace qui pourrait être un hôpital psychiatrique, quoi qu’il en soit un lieu en marge des espaces normés. Car au commencement, il y avait un livre, L’Infarctus de l’âme : un recueil de photos de Paz Errázuriz auxquelles répondent des textes de Diamela Eltit. Les photos représentent des couples et ont été prises à environ deux heures de route de Santiago du Chili, dans l’asile de Putaendo, où la folie croise l’indigence. Le texte et les images disent l’amour fou, l’amour de l’autre, l’amour hors-normes sociales. Le spectacle de la compagnie Teatro Niño Proletario, mis en scène par Luis Guenel, s’en inspire. Comme le livre, il propose une suite de tableaux, ici incarnés par sept hommes et femmes que notre société désigne comme aliénés. Les images ont pris corps, entrent en mouvement, cherchent à s’arracher au silence ; elles disent la fracture, la détresse, mais aussi la survie, et, surtout, invitent à la rencontre avec l’autre, pour mieux interroger notre regard social.

Inspiré de L’Infarctus de l’âme de Paz Errázuriz et Diamela Eltit // Mise en scène, Luis Guenel // Avec Daniel Antivilo, Luz Jiménez, Ángel Lattus, Millaray Lobos, Francisca Márquez, José Soza, Rodrigo Velásquez // Assistant mise en scène, Francisco Medina // Décors et costumes, Catalina Devia // Lumières, Ricardo Romero // Composition musicale, Jaime Muñoz

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© Paz Errázuriz

Production Teatro Niño Proletario – Santiago du Chili en partenariat avec Ligne Directe // Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Théâtre de la Ville / Espace Cardin // Avec le soutien de l’Onda et de la Direction des affaires culturelles du ministère chilien des Affaires étrangères // Spectacle créé en 2012 au Chili

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MUSIQUE radio FranCe / auditorium Ven. 17 novembre 20h 15€ à 45€ / Abonnement 13€ à 38€ tHéâtre de Saint-Quentin-en-YvelineS, SCène nationale Sam. 18 novembre 20h30 14€ à 29€ / Abonnement 7€ à 20€ –––––– Durée : 1h30 plus entracte

LUIGI NONO GERARD PESSON CLAUDE DEBUSSY la musique de nono cherche des signes de vie dans les échos de présences et vient tisser de nouvelles responsabilités là où les événements tragiques peuvent nous arracher à nos attachements. Par suite, les délicates confections de Gérard Pesson comme les arrangements pour orchestre à partir de l’opéra de debussy sonnent comme des leçons de vie.

Esquisse pour Canti di vita e d’amore, Archives Luigi Nono, Venise © Ayants droit Luigi Nono

Quand il dédiait … sofferte onde serene… à Maurizio et Marilisa Pollini, Luigi Nono cherchait à conjurer une terrible coïncidence, leurs familles respectives faisant en même temps l’expérience de la mort. On peut alors comprendre qu’en se raccrochant aux sons de cloches captés depuis son antre vénitien, sur l’île de la Giudecca, l’œuvre de Nono redistribue les symboles de vitalité dans une circulation nouvelle, autrement apaisée. En 1962, dans Canti di vita e d’amore, Luigi Nono dépouille le texte jusqu’à offrir à la soprano un solo de légende, sidérant de suspension. Entre la soprano Anu Komsi et le ténor Peter Tantsits et un effectif instrumental spécialement coloré, Nono donne à chaque décision musicale le tremblant d’une prudence atomique : à l’heure des armes nucléaires, la responsabilité humaine n’a plus idée de son ampleur. De Pastorale, suite pour orchestre de chambre, Gérard Pesson écrit : « Onze des quarante-deux scènes de l’opéra créé en 2006 ont été choisies, dans l’ordre chronologique original, pour restituer une narration-paysage ; [...] les parties vocales ont été confiées à des instruments. Dans cette suite, l’argument et l’action ont moins d’importance que l’esprit général qui a présidé à l’écriture de l’opéra : les ressorts de la parodie et du détournement. C’est souvent l’opéra baroque français qui est convoqué ici – fanfare, ouverture – ; parfois c’est le caractère de danses anciennes détournées, se résumant à des gimmicks, à des parodies grinçantes – musette, branle du Poitou. » L’Orchestre philharmonique de Radio France interprète également un arrangement symphonique de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy.

Luigi Nono : ...sofferte onde serene..., pour piano et bande* Gérard Pesson : Pastorale, suite pour orchestre de chambre (création en France) Claude Debussy : Pelléas et Mélisande, suite (arrangement) Luigi Nono : Canti di vita e d’amore – Sul ponte di Hiroshima Anu Komsi, soprano // Peter Tantsits, ténor // Julia Den Boer, piano* // Joachim Haas, réalisation sonore/Studio Experimental de la Radio SWR* // Orchestre philharmonique de Radio France // Tito Ceccherini, direction Coréalisation Radio France (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le concours de la Sacem // Concert diffusé en direct sur France Musique

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THÉÂTRE tHéâtre de la BaStille Mer. 22 novembre au ven. 22 décembre Lun. au sam. 19h, relâche dim. –––––– 17€ à 27€ / Abonnement 13€ à 20€ Durée estimée : 1h30

NICOLAS BOUCHAUD / ERIC DIDRY Maîtres anciens de Thomas Bernhard l’avant-dernier roman de thomas Bernhard est une comédie libératrice qui bouscule tout sur son passage, et notamment certains monuments de la culture européenne – de Beethoven à Heidegger, de véronèse à Klimt. nicolas Bouchaud, accompagné d’éric didry et véronique timsit, en révèle la puissance d’interpellation, tout en soulignant l’acuité de son propos sur la transmission.

Thomas Bernhard, Vienne, 1988 © Sepp Dreissinger

Au musée d’art ancien de Vienne, trois personnages se croisent et mêlent leurs propos sur l’art, l’enfance, l’État catholique, la saleté des toilettes viennoises, le deuil, ou encore l’industrie musicale, « véritable massacreur de l’humanité »… Ces trois voix n’en font qu’une dans ce spectacle qui fait la part belle à une langue en constant débordement, tour à tour rageuse, burlesque et érudite. Progressivement, la satire fait place à un roman familial, dans lequel se lisent les biographies fictives des personnages et s’intercalent les pages d’un journal de deuil. Comment se défaire de nos héritages, qu’ils soient collectifs ou intimes, pour vivre au présent – tout en reconnaissant leur indéniable emprise ? Comment éviter de figer nos maîtres en autant de pièces de musées ? Évoquant aussi bien l’influence du mouvement dada que de Johnny Rotten, le spectacle interroge l’essence d’un geste artistique de pure rupture. La mise en scène brouille la frontière entre la salle et la scène pour mieux inclure le public dans le cheminement de la parole. Sortir des voies balisées de l’histoire officielle, voilà ce à quoi Maîtres anciens nous invite, avec une radicalité qui est avant tout une ouverture à la joie et une promesse d’émancipation.

Un projet de et avec Nicolas Bouchaud // Mise en scène, Éric Didry // Traduction française par Gilberte Lambrichs, publiée aux Éditions Gallimard // Adaptation, Nicolas Bouchaud, Éric Didry, Véronique Timsit // Collaboration artistique, Véronique Timsit // Scénographie, Élise Capdenat, Pia de Compiègne // Lumières, Philippe Berthomé // Son, Manuel Coursin Production déléguée Le Quai Centre dramatique national Angers Pays de la Loire // Coproduction Compagnie Italienne avec Orchestre ; Bonlieu Scène nationale (Annecy) ; Espace Malraux scène nationale de Chambéry et de la Savoie ; Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // L’Arche est agent théâtral du texte représenté (www.arche-editeur.com). // En partenariat avec France Inter // Spectacle créé le 7 novembre 2017 au Quai Centre dramatique national Angers Pays de la Loire

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THÉÂTRE À nous deux maintenant nanterre-amandierS, Centre dramatiQue national Jeu. 23 novembre au dim. 3 décembre Mar. au ven. 20h30, sam. 19h30, dim. 17h30, relâche lun. –––––– 15€ à 30€ / Abonnement 10€ et 15€ Durée estimée : 2h

Adishatz / Adieu tHéâtre du rond-Point Mar. 12 décembre au sam. 6 janvier Mar. au sam. 20h30, relâche lun., dim. et mar. 2 janvier –––––– 16€ à 31€ / Abonnement 15€ à 23€ Durée : 1h

JONATHAN CAPDEVIELLE d’après Un Crime de Georges Bernanos Jonathan Capdevielle adapte pour la scène l’intemporelle enquête policière de Georges Bernanos, Un Crime. il désosse les particularismes de nos terroirs français, décortique le francparler et les traditions des villageois. au travers de ces figures authentiques, c’est la condition humaine qu’il examine avec empathie, tendresse et humour noir. Au nœud de l’intrigue, il y a « le curé de Mégère », un nouveau venu qui, paré de l’habit de Dieu, agit à rebours de la religion catholique, mu par un énigmatique dessein mortifère. L’audace, l’astuce et le doigté de l’auteur résident en ceci qu’il laisse le lecteur s’engloutir dans le labyrinthe de sa propre investigation. Perdu dans un polar sans issue, assourdi par la polyphonie des personnages, à chacun d’entendre sa voix et sa voie. Le metteur en scène va droit au foyer de ce volcan d’étrangeté et d’effroi, à la lisière du fantastique, mettant en scène le jeu de rôle de cette figure de prêtre, trouble et attachante, qui bouleverse l’ordre établi de son environnement humain. Dans ce chaos bernanosien, les acteurs voyagent sous la baguette de Jonathan Capdevielle, qui joue de la multiplicité des rôles attribués à chacun d’entre eux et d’une typologie polychrome d’interprétation du texte, déployant l’éventail des possibles entre exaltation et réalisme, pour mieux brouiller les frontières entre réalité, rêve et cauchemar.

Conception, adaptation et mise en scène, Jonathan Capdevielle // Avec Clémentine Baert, Marika Dreistadt, Jonathan Drillet, Michèle Gurtner et un adolescent // Conseiller artistique, assistant mise en scène, Jonathan Drillet // Conception et réalisation scénographique, Nadia Lauro // Lumières, Patrick Riou // Composition musicale, Arthur Bartlett Gillette // Réalisation de la bande son, Vanessa Court // Collaboration informatique musicale Ircam, Manuel Poletti Production déléguée Association Poppydog // Coproduction Le Quai Centre dramatique national Angers Pays de la Loire ; CDN Orléans/Loiret/Centre ; manège – Scène Nationale – Reims ; Théâtre Garonne – Scène européenne (Toulouse) ; L’Arsenic, Centre d’Art scénique contemporain (Lausanne) ; Le Parvis, Scène nationale Tarbes-Pyrénées ; Ircam (Paris) ; Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de King’s Fountain // Avec l’aide du CND Centre national de la danse (Pantin), de La Villette – Résidence d’artistes 2016 et du Quartz – Scène nationale de Brest // Spectacle créé le 6 novembre 2017 au Quai Centre dramatique national Angers Pays de la Loire

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Adishatz / Adieu dans un patchwork de répertoire baroque, hits de discothèque et chants traditionnels, Jonathan Capdevielle nous happe au cœur de ses souvenirs, emportant notre mémoire vers nos propres affres adolescentes. Interprète fétiche de Gisèle Vienne, danseur, chanteur, ventriloque, comédien virtuose, manipulateur d’objets hors pair, le bien-nommé « jukebox vivant » a frappé fort en 2009 avec sa première mise en scène. Émouvant à en défaillir, drôle, écorché, extraverti et extravagant, il agence dans Adishatz / Adieu chansons et imitations, pour frayer une voie introspective épidémique. Autoportrait, confession, théâtre documentaire, autofiction ? Entre vraie vie et vie rêvée, son itinéraire se dévoile par le prisme de chansons qui sont autant de pages fantasmées d’un journal intime, noircies d’émois, cornées de quête d’identité. Son chant a cappella l’offre dans toute sa vulnérabilité, en même temps qu’il brise le silence d’une voix multiple faisant éminemment entendre les paroles. De même, la technique de l’imitation s’élève ici du pur divertissement au rang d’espace de distanciation pour brouiller les pistes entre humour et gravité. Devant une table de maquillage, lors d’un dialogue téléphonique avec son père dont les bribes révèlent l’absence d’une mère, le soliste se travestit en burlesque Madonna de province française, rayonnant tableau d’un adolescent complexe et désemparé. Conception et interprétation, Jonathan Capdevielle // Lumières, Patrick Riou // Collaboration artistique, Gisèle Vienne // Avec la participation d’ECUME, ensemble choral universitaire de Montpellier, direction musicale Sylvie Golgevit, avec (en alternance) Pierre-Yves Bruzzone, Renaud Lebrun, Paco Lefort, Jean-Luc Martineau, Olivier Strauss, Benoit Vuillon Production déléguée Association Poppydog (Bureau Cassiopée jusqu’en janvier 2016) // Coproduction ICI – Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon dans le cadre de ]domaines[ ; Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort dans le cadre de l’accueil-studio (FR) ; BIT Teatergarasjen (Bergen) // Coréalisation Théâtre du Rond-Point (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien du CND Centre national de la danse pour la mise à disposition de studios // Avec l’aide de DACM et l’équipe technique du Quartz – Scène nationale de Brest // Spectacle créé le 12 novembre 2009 à ICI – Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon

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À nous deux maintenant © Arthur Bartlett Gilette

À nous deux maintenant


CINÉMA Centre PomPidou Jeu. 23 novembre au lun. 8 janvier –––––– Rétrospectives : 4€ et 6€ / 4€ pour les abonnés du Festival Gratuit avec le laissez-passer du Centre Pompidou ou sous conditions (dans la limite des places disponibles et sauf soirée d’ouverture et avant-premières) Exposition : accès libre

HARUN FAROCKI / CHRISTIAN PETZOLD Rétrospectives Exposition Harun Farocki Harun Farocki a entrepris, dès les années 1960, une vaste relecture du siècle à travers ses images. Christian Petzold, avec lequel il a collaboré, s’est imposé depuis 2000 comme l’un des cinéastesphares allemands. leurs rétrospectives respectives et les installations de Harun Farocki révèlent les spectres du monde actuel.

Images de prisons, 2000 © Harun Farocki

Harun Farocki, disparu en 2014, lègue une œuvre considérable : plus de cent films, près de trente installations et de nombreux écrits, qui marquent définitivement l’histoire du cinéma et des médias. Ses films sont souvent construits à partir d’images préexistantes, qu’il parcourt et interroge pour analyser les ressorts de l’économie, la politique, la guerre, et leurs manifestations dans la société. Ses installations déploient sa réflexion sur les médias et les dispositifs. Éminemment critique, attachée à rendre aux images une lisibilité menacée par leur instrumentalisation, son œuvre agit comme un révélateur. La rétrospective et l’exposition présentées au Centre Pompidou s’inscrivent dans le cadre d’un hommage qui, après Berlin, passe par Paris et Marseille (Friche la Belle de Mai). Christian Petzold a écrit ses films avec Harun Farocki, qui fut son enseignant. De Contrôle d’identité (2000) à Barbara (2012) et Phoenix (2015), ses fictions s’intéressent, comme les essais et documentaires de son aîné, aux crises et mutations. La rétrospective de son œuvre, qui a fait de lui le chef de file d’un cinéma allemand en plein renouveau, sonde, entre passé et présent, les hantises de l’Europe contemporaine.

Cette manifestation est organisée par les Cinémas du Département du développement culturel du Centre Pompidou avec le Festival d’Automne à Paris, en partenariat avec Harun Farocki GbR et le Goethe-Institut. Programme détaillé en octobre sur www.centrepompidou.fr et www.festival-automne.com

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PERFORMANCE Centre PomPidou Ven. 24 au dim. 26 novembre Ven. et sam. 20h30, dim. 17h –––––– 14€ et 18€ / Abonnement 14€ Durée : 1h – Spectacle en anglais non surtitré

MEG STUART / TIM ETCHELLS Shown and Told Quand la chorégraphe américaine meg Stuart dialogue sur scène avec l’auteur-metteur en scène anglais tim etchells, cela donne Shown and Told. un spectacle-collage nourri des pratiques très diverses de ces deux artistes et construit sur le fil de l’échange.

© Guy Kokken

L’une danse, l’autre parle et inversement ? Meg Stuart et Tim Etchells n’en sont pas à leur première collaboration. L’artiste de théâtre anglais avait déjà travaillé aux côtés de la chorégraphe américaine pour ses créations Alibi (2001) et It’s not funny (2006). Mais c’est leur participation commune à une exposition-performance orchestrée par Boris Charmatz qui les a convaincus de croiser leurs pratiques. Dans un espace dépouillé de tout décor ou musique, sans aucun autre scénario que celui de leur rencontre au présent, l’auteur écrit à partir des mouvements de la danseuse et celle-ci semble improviser des gestes sur ses mots, à moins qu’ils ne poursuivent ensemble la recherche d’un autre langage scénique. Il arrive aussi que Tim Etchells s’aventure dans le mouvement et que Meg Stuart prenne la parole. Adeptes de la performance l’un et l’autre, ils œuvrent à préserver la dimension de défi et de surprise propre à ce type de projets. Installée entre Berlin et Bruxelles, la danseuse Meg Stuart consacre une part importante de sa pratique à l’improvisation. Tim Etchells, lui, mène avec sa compagnie Forced Entertainment un questionnement sans relâche des codes de la représentation.

Création et interprétation, Meg Stuart et Tim Etchells Production Damaged Goods (Bruxelles) // Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Spectacle créé le 30 novembre 2016 au Kaaistudio’s (Bruxelles)

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THÉÂTRE la Ferme du BuiSSon, SCène nationale de marne-la-vallée Sam. 25 novembre 20h45 14€ et 17€ / Abonnement 10€ et 14€ tHéâtre de la BaStille Mer. 29 novembre au ven. 12 janvier Mer. 29 novembre au ven. 22 décembre, lun. au sam. 21h, relâche dim. Lun. 8 au ven. 12 janvier 21h 17€ à 27€ / Abonnement 13€ à 20€ –––––– Durée estimée : 2h30

JULIE DELIQUET Mélancolie(s) Mélancolie(s) met en scène la disparition d’un monde et de ses illusions, au plus près de la vie réelle, de son rythme fragile et imprévisible. Julie deliquet, en compagnie d’anton tchekhov, prolonge sa réflexion sur l’héritage générationnel, amorcée dans son triptyque jubilatoire Des années 70 à nos jours. Dans leur dernier spectacle Catherine et Christian, Julie Deliquet et le collectif In Vitro enterraient leurs parents et, avec eux, toute une génération – celle des utopies d’hier. Nous sommes un an plus tard. On fête l’anniversaire de Sacha, l’une des filles de la fratrie, dans la maison familiale. C’est la fin du deuil et le début d’une nouvelle vie, peut-être. C’est aussi le début des Trois Sœurs d’Anton Tchekhov, dont l’ombre plane sur Mélancolie(s). Julie Deliquet choisit cette pièce ainsi qu’Ivanov comme fil rouge : les rêves de la première croisent la violence de la seconde, la lucidité détruit un à un les personnages et les enferme dans leur solitude. Les figures tchekhoviennes font écho à notre propre mal-être. L’insouciance de nos aînés a laissé place à l’angoisse – celle de ne pouvoir agir sur un réel en plein bouleversement – et à la mélancolie face au désenchantement du monde. Comme toujours avec le collectif In Vitro, la vie et le théâtre se mêlent, l’improvisation épouse la répétition et invite le spectateur à la proximité. Et si le temps passe et abolit les rêves, si la mélancolie effrite les illusions, il reste le théâtre pour se rassembler et capter, avec toujours plus d’acuité, le rythme de la vie, ses maladresses et sa beauté. Création et adaptation collective à partir des Trois Sœurs et d’Ivanov d’Anton Tchekhov // Mise en scène, Julie Deliquet // Avec Julie André, Gwendal Anglade, Éric Charon, Aleksandra De Cizancourt, Olivier Faliez, Magaly Godenaire, Agnès Ramy, David Seigneur // Collaboration artistique, Pascale Fournier // Scénographie, Julie Deliquet, Pascale Fournier et Laura Sueur // Lumières, Jean-Pierre Michel et Laura Sueur // Costumes, Julie Scolbetzine // Musique, Mathieu Boccaren // Film, Pascale Fournier

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© Pascale Fournier

Production Collectif In Vitro // Coproduction Théâtre de Lorient – centre dramatique national ; Comédie de SaintÉtienne, centre dramatique national ; Théâtre Le Rayon Vert, scène conventionnée (Saint Valery en Caux) ; Théâtre Romain Rolland (Villejuif) ; Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // En collaboration avec le Bureau Formart // Accueil en résidence Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis, La Ferme du Buisson, Scène nationale de Marne-la-Vallée // En partenariat avec France Culture // Spectacle créé le 17 octobre 2017 au Théâtre de Lorient – centre dramatique national

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THÉÂTRE Je suis un pays nanterre-amandierS, Centre dramatiQue national Sam. 25 novembre au ven. 8 décembre Mer., jeu. et ven. 19h30, sam. 18h30, dim. 15h30, relâche lun. et mar. –––––– 15€ à 30€ / Abonnement 10€ et 15€ Durée estimée : 3h

Voilà ce que jamais je ne te dirai

En manque

nanterre-amandierS, Centre dramatiQue national Sam. 25 novembre au ven. 8 décembre Mer., jeu. et ven. 21h, sam. 20h, dim. 17h, relâche lun. et mar. –––––– 5€ et 10€ / Abonnement 5€ Durée estimée : 1h Performance immersive parallèlement à Je suis un pays

la villette / Grande Halle aveC le tHéâtre de la ville Jeu. 14 au ven. 22 décembre Lun. au sam. 20h, relâche dim. –––––– 20€ à 32€ / Abonnement 12€ à 26€ Durée : 1h45

Voilà ce que jamais je ne te dirai Parallèllement à Je suis un pays, vincent macaigne invite l’artiste finlandais ulrich von Sidow pour une expérience inédite. Ulrich Von Sidow, connu pour ses propositions aussi imprévisibles que radicales, est ici confronté à une question qui est au centre de Je suis un pays : l’art peut-il sauver le monde ? Reprenant à son compte les thèmes du spectacle, il répond – en collaboration et sur un texte de Vincent Macaigne – sous la forme d’une performance immersive qui joue avec les limites de la représentation et qui interroge les relations entre art et pouvoir, identité de l’artiste et trouble de la création. Chaque soir, une vidéo-conférence de l’un des grands spécialistes de l’art d’Ulrich Von Sidow introduit la performance. Conception et texte, Vincent Macaigne // Performance, Ulrich Von Sidow

VINCENT MACAIGNE

En manque une richissime collectionneuse ouvre une fondation qui contient toutes les œuvres de l’art occidental... tel est le point de départ à partir duquel vincent macaigne confronte ses rêves de jeunesse et ses contradictions d’adulte, entre rébellion et résignation. au nom d’une certaine idée de l’art.

Comédie burlesque et tragique de notre jeunesse passée Je suis un pays, le nouveau spectacle de l’inépuisable vincent macaigne, prend appui sur un texte de jeunesse pour empoigner notre époque à bras-le-corps. Décidément infatigable, Vincent Macaigne poursuit la dynamique qu’il semble avoir esquissée avec En manque : se retourner vers son passé pour mieux empoigner le futur. Le point de départ de Je suis un pays est en effet Friche 22.66, un texte qu’il avait écrit il y a vingt ans, puis mis en scène durant ses études au Conservatoire, avant d’en faire le nom de sa compagnie. Un texte, féerie autant que drame épique, dont il fait aujourd’hui la matrice de cette « comédie burlesque et tragique de notre jeunesse passée » dans laquelle, entre film gore, rêverie gothique et épopée mythologique, entre les rêves passés et le cauchemar à venir (et vice-versa), il confronte ses chimères postadolescentes au monde d’aujourd’hui. Brassant les registres avec une énergie communicative, qui est autant celle du désespoir que de la révolte, Vincent Macaigne brosse le portrait d’une génération et d’une époque tiraillées entre un immobilisme et une insatisfaction de moins en moins vivables. Activant la dialectique qui est au fondement de son travail – l’intime et le politique, l’individuel et le collectif, la résignation et la contestation, l’obscurité et la lumière –, Je suis un pays fait du plateau une puissante machine pour bousculer la société, secouer le monde de sa torpeur. Une machine où le théâtre s’invite même dans le théâtre, puisque le spectacle intègre Voilà ce que jamais je ne te dirai, performance immersive pour laquelle un second groupe de spectateurs monte sur scène. Écriture, mise en scène, conception visuelle et scénographique, Vincent Macaigne // Avec Sharif Andoura, Thomas Blanchard, Candice Bouchet, Thibaut Evrard, Pauline Lorillard, Blandine Madec, Rodolphe Poulain, Hedi Zada // Scénographie, Julien Peissel // Lumières, Jean Huleu // Accessoires, Lucie Basclet // Assistant mise en scène, Salou Sadras Production Compagnie Friche 22.66 ; Théâtre de Vidy, Lausanne // Coproduction Théâtre National de Bretagne – Centre Européen Théâtral et Chorégraphique (Rennes) ; La Colline – théâtre national (Paris) ; Grand Théâtre du Luxembourg ; Théâtre National de Strasbourg ; Holland Festival (Amsterdam) ; La Filature, Scène nationale (Mulhouse) ; Tandem scène nationale (Arras-Douai) ; Théâtre de l’Archipel, scène nationale de Perpignan ; CDN Orléans/Loiret/Centre ; Bonlieu Scène nationale (Annecy) ; La Bâtie – Festival de Genève dans le cadre du soutien FEDER du programme Interreg France-Suisse 2014-2020 ; Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris // Avec le participation artistique du Jeune théâtre national // Avec le soutien en tournée de Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture // Avec le soutien de l’Adami // Spectacle créé le 14 septembre 2017 au Théâtre de Vidy, Lausanne

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La reprise, au sens de Kierkegaard, mais aussi de Beckett (« rater mieux »), semble aujourd’hui au cœur de la réflexion théâtrale de Vincent Macaigne. Avant Je suis un pays, il y avait eu, en 2016, En manque. Un spectacle qui renvoie à l’un des premiers textes qu’il entreprit de monter au début de son parcours. Madame Burini, femme dépressive bien qu’immensément fortunée, ayant amassé toutes les œuvres de l’art occidental, décide d’en faire profiter le commun des mortels, et descend de sa montagne pour ouvrir au bord d’un lac une fondation... où les œuvres sont présentées cachées derrière des reproductions du Caravage ! Ce « pitch » de départ est en réalité la matière sans cesse mouvante à partir de laquelle le metteur en scène réactive chaque soir le plateau. Avec la grâce grinçante et exubérante qu’on lui connaît, il confronte ses rêves et les nôtres à la réalité, célébrant le deuil d’une certaine idée de l’art, d’une lointaine envie de changer le monde – et du désir chimérique d’accorder celui d’« en haut » et celui d’« en bas ». Joyeusement hanté par la difficulté de vivre, En manque est une apocalypse tribale, tripale et trippante, à travers laquelle l’artiste se regarde en face comme il toise le monde. « L’art sert à entendre le monde », disait-il un jour. Idéaliste autant que nihiliste, le théâtre selon Macaigne nous provoque au sens salutaire du terme. Texte, mise en scène et scénographie, Vincent Macaigne // Avec Thibaut Evrard, Clara Lama-Schmit, Liza Lapert, Sofia Teillet, des figurants et des enfants // Collaboration scénographie, Julien Peissel // Lumières, Jean Huleu // Accessoires, Lucie Basclet // Son, Marianne Pierré // Voix, Matthieu Jaccard // Assistants mise en scène, Salou Sadras, Jérôme Chapuis Production ; Compagnie Friche 22.66 ; Théâtre de Vidy, Lausanne // Coproduction Tandem scène nationale (Arras-Douai) ; Holland Festival (Amsterdam) ; Théâtre de la Ville-Paris ; La Villette (Paris) // Coréalisation La Villette (Paris) ; Théâtre de la Ville-Paris // Avec la participation artistique du Jeune théâtre national // Avec le soutien en tournée de Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture // Spectacle créé le 13 décembre 2016 au Théâtre de Vidy, Lausanne

Spectacles présentés en partenariat avec France Inter

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En manque © Mathilda Olmi

Je suis un pays


MUSIQUE tHéâtre de la ville / eSPaCe Cardin Lun. 27 novembre 20h30 –––––– 14€ et 19€ / Abonnement 11€ et 14€ Durée : 1h10 plus pause

SALVATORE SCIARRINO Œuvres des années 1970 et 1980 Salvatore Sciarrino évoque les fascinants croisements de la civilisation sicilienne, lointains souvenirs de cultures déposées par les siècles sur la terre d’empédocle. et sa musique, tendue, dramatique, emprunte l’image d’une activité volcanique, observée de loin, assourdie, subtile. Ce concert propose de retracer une décennie de l’œuvre de Salvatore Sciarrino, entre Siciliano (1975), une sicilienne dite « chamboulée », et Lo spazio inverso (1985), avec en son centre Fauno che fischia a un merlo (1980). L’imaginaire du compositeur regorge alors de divinités issues des recoins les plus sombres de notre esprit, qui hantent les lieux sauvages et inquiètent. Ces créatures, composites, sont toujours porteuses de merveilleux, symboles d’immortalité. Le monstre dénote une hybridation stylistique, où le zoologique, entre faune et merle, se résout dans l’esthétique, et la création naturelle, fabuleuse ou non, dans une poétique. Créer, c’est greffer – ou maintenir la confusion des corps et des sexes, à l’exemple de l’hermaphrodite. Aussi Aspern (1978), comme les opéras de Salvatore Sciarrino d’avant Lohengrin (1982), joint-il deux sources principales : une nouvelle de Henry James, Les Papiers d’Aspern, et des fragments de Lorenzo da Ponte, le librettiste de Mozart, auquel renvoie d’ailleurs le genre de l’œuvre, un Singspiel, littéralement « jeu chanté ». De cet opéra, qui se déroule dans une Venise spectrale, traversée de citations du XVIIIe siècle, Salvatore Sciarrino a tiré une suite, avec arietta, arie, canzonetta, chanson rituelle et mouvements d’une musique aux saisissants raffinements.

Salvatore Sciarrino © Luca Carrà

Salvatore Sciarrino : Fauno che fischia a un merlo, pour flûte et harpe ; Siciliano, pour flûte et clavecin ; Lo spazio inverso, pour flûte, clarinette, célesta, violon, violoncelle ; Aspern Suite, pour soprano, deux flûtes, percussions, clavecin, alto, violoncelle Ensemble L’Instant Donné // Amandine Trenc, soprano Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // France Musique enregistre ce concert.

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DÉCEMBRE Arts plastiques & performance 82 126

Karla Black William Forsythe x ryoji ikeda

Théâtre 108 110 118 118 104 70 110 22 118 116

nicolas Bouchaud / éric didry / Maîtres anciens de Thomas Bernhard Jonathan Capdevielle / À nous deux maintenant d’après Georges Bernanos vincent macaigne / Je suis un pays – Comédie burlesque et tragique de notre jeunesse passée vincent macaigne / Voilà ce que jamais je ne te dirai luis Guenel / El Otro encyclopédie de la parole / emmanuelle lafon / blablabla Jonathan Capdevielle / Adishatz / Adieu mohamed el Khatib / Conversation entre Mohamed El Khatib et Alain Cavalier vincent macaigne / En manque Julie deliquet / Mélancolie(s)

Danse 72 128 130 132 134

dorothée munyaneza / Unwanted maguy marin / Création Gisèle vienne / Crowd nadia Beugré / Tapis rouge marlene monteiro Freitas / Bacchantes – prélude pour une purge

Jérôme Bel, un portrait 42 36 44 46 40

William Forsythe / trisha Brown / Jérôme Bel – Ballet de l’opéra de lyon Jérôme Bel / Gala Jérôme Bel – Candoco dance Company / The show must go on Jérôme Bel / Un spectacle en moins Jérôme Bel / Cédric Andrieux

Musique 124

oriza Hirata / toshio Hosokawa / toru takemitsu

Cinéma 112

Harun Farocki / Christian Petzold / Rétrospectives / Exposition Harun Farocki

JANVIER Arts plastiques & performance 82

Karla Black

Théâtre 110 116

Jonathan Capdevielle / Adishatz / Adieu Julie deliquet / Mélancolie(s)

Cinéma 112

Harun Farocki / Christian Petzold / Rétrospectives / Exposition Harun Farocki

Théâtre / Musique 70

encyclopédie de la parole / Joris lacoste et Pierre-Yves macé / Suite nº3 Ci-contre : Karla Black, Couldn’t Want, 2016 (détail) Coton, papier sucre, peinture, ruban – 73 x 110 x 10 cm Courtesy Galerie Gisela Capitain, Cologne; Galleria Raffaella Cortese, Milan; Stuart Shave/Modern Art, London; and David Zwirner, New York/London – Photo: Simon Vogel


MUSIQUE Salle deS ConCertS – Cité de la muSiQue Ven. 1er décembre 20h30 –––––– 14,40€ et 18€ / Abonnement 12,60€ Durée : 1h15 plus entracte – Chanté en japonais et en anglais, surtitré en français Introduction au concert 19h45

ORIZA HIRATA TOSHIO HOSOKAWA TORU TAKEMITSU depuis le XiXe siècle, la France et le Japon échangent musique et compositeurs. À force d’allers et retours, la curiosité pour les ancestralités lointaines prend de nouvelles tournures. l’ensemble intercontemporain joue deux compositeurs japonais emblématiques de ces échanges. Né au Japon en 1955, Toshio Hosokawa s’est installé en Allemagne en 1976, tout en s’intéressant aux ressources musicales de ses origines, les anciennes musiques du Japon telles que les musiques de cour gagaku ou celles du théâtre nô. Depuis, les œuvres de Toshio Hosokawa témoignent à la fois d’une parfaite connaissance du canon occidental de Bach à Lachenmann, doublée d’un ancrage traditionnel très éloigné des repères européens. Et comme les allers-retours entre les traditions rencontrent des échos spécifiques d’un compositeur, outre Atem-Lied et Futari Shizuka, The Maiden from the Sea, de Toshio Hosokawa, l’Ensemble intercontemporain interprète deux œuvres de Toru Takemitsu. En deuxième partie, la soprano Kerstin Avemo et l’actrice nô Ryoko Aoki rejoignent l’Ensemble pour la création de Futari Shizuka, The Maiden from the Sea. Si « Shizuka » en japonais signifie « silence », c’est aussi un nom de fleur et un prénom féminin. C’est le nom d’une danseuse, épouse d’un guerrier samouraï héros du roman Gengi Monogatari du XIIe siècle. Zeami, le grand dramaturge du XVe siècle, reprend ce sujet pour la scène du théâtre nô. Oriza Hirata, six siècles plus tard, prolonge : le fantôme de la danseuse réapparaît dans le corps d’Hélène qui, échouée sur la plage d’une île, souffre de la perte d’un être cher. Très célèbre au Japon, le dramaturge et metteur en scène Oriza Hirata est aussi bien connu du Festival d’Automne, depuis Tokyo Notes en 2008 jusqu’aux Gens de Séoul en 2016. Associé à Toshio Hosokawa pour faire revivre Futari Shizuka, tous deux organisent la rencontre de deux techniques vocales, celle du théâtre nô et celle de l’opéra occidental. Quand une souffrance en supplante une autre, toutes les conditions poétiques sont réunies pour donner à la voix une charge obsessionnelle encore plus fantomatique.

Ryoko Aoki © Junichi Takahashi

Toru Takemitsu : Archipelago S., pour ensemble ; And then I knew ‘twas Wind, pour flûte, alto et harpe Toshio Hosokawa : Atem-Lied, pour flûte basse Oriza Hirata / Toshio Hosokawa : Futari Shizuka, The Maiden from the Sea, pour soprano, actrice nô et ensemble (création – commande de l’Ensemble intercontemporain) Emmanuelle Ophèle, flûte // Kerstin Avemo, soprano // Ryoko Aoki, actrice nô // Oriza Hirata, livret et mise en espace // Toshio Hosokawa, musique // Ensemble intercontemporain // Matthias Pintscher, direction Coproduction Philharmonie de Paris ; Ensemble intercontemporain ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de la Fondation pour l’étude de la langue et de la civilisation japonaises sous l’égide de la Fondation de France // France Musique enregistre ce concert.

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ARTS PLASTIQUES & PERFORMANCE la villette / Grande Halle Ven. 1er au dim. 31 décembre Mar. au dim. 14h à 20h, fermé le lun. –––––– 5€ et 8€ / Gratuit pour les abonnés du Festival, les abonnés et adhérents La Villette sur présentation de leur carte ou sous conditions

WILLIAM FORSYTHE x RYOJI IKEDA William Forsythe, chorégraphe iconoclaste, et ryoji ikeda, musicien multidisciplinaire, présentent simultanément leur travail plastique. deux installations envoûtantes et monumentales qui engagent le visiteur jusque dans son corps.

Ryoji Ikeda / test pattern © Wonge Bergmann pour la Ruhrtriennale 2013

Le premier est un chorégraphe qui, non content d’avoir révolutionné le ballet « classique », a toujours professé de la chorégraphie – laquelle, dit-il, ne saurait être confondue avec la danse. Le second, l’une des figures-phares de la scène des musiques électroniques, envisage la musique simultanément dans ses dimensions plastique et spatiale. Entre William Forsythe, l’Américain jadis établi à Francfort, dont l’œuvre dit assez la passion de la musique, et Ryoji Ikeda, le Japonais installé à Paris, qui fit ses débuts artistiques au sein du précurseur collectif Dumb Type, la rencontre semblait tomber sous le sens. Après avoir collaboré en 2006 autour de l’installation Antipodes I/II de Forsythe, et présenté conjointement leurs installations à plusieurs reprises, ils confrontent une fois encore leur travail plastique. Nowhere and Everywhere at the Same Time Nº2, basée sur une installation initialement créée dans un bâtiment abandonné de New York et dont la forme s’adapte à chaque nouvel environnement, s’inscrit dans la série des Objets chorégraphiques de William Forsythe : des centaines de pendules disposés dans l’espace obligent le visiteur à repenser le rapport de son corps à celui-ci, et l’invitent à activer l’œuvre pour en devenir le chorégraphe. Quant à Ryoji Ikeda, il présente une nouvelle déclinaison, monumentale, de son projet test pattern, à travers laquelle il traduit et matérialise le flux de données (sons, textes, photos, films) dans lequel nous sommes quotidiennement immergés. Une succession hypnotique de motifs noirs et blancs, codes-barres générés par la conversion en temps réel d’ondes sonores, défile à un rythme vertigineux, en synchronie avec la musique, invite le visiteur autant à s’aventurer aux confins de sa perception qu’à méditer sur les limites de sa condition.

Nowhere and Everywhere at the Same Time Nº2 : Conception, William Forsythe // Réalisation, Julian Gabriel Richter // Conception et réalisation technique, Max Schubert // Construction, Christian Schubert // Programmation, Sven Thöne Coproduction The Forsythe Company ; Ruhrtriennale – International Festival of the Arts // Installation créée le 24 août 2013 dans le cadre de la Ruhrtriennale 2013 test pattern [nº13] : Conception et composition, Ryoji Ikeda // Infographie, programmation, Tomonaga Tokuyama Production Ryoji Ikeda Studio (Paris, Kyoto) // La série des installations « test pattern » a débuté en 2008 à Yamaguchi Center for Arts and Media. Coréalisation La Villette (Paris) ; Festival d’Automne à Paris

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DANSE maiSon deS artS Créteil aveC le tHéâtre de la ville Mer. 6 au sam. 9 décembre 20h –––––– 12€ à 22€ / Abonnement 10€ et 12€

MAGUY MARIN Création Quand un spectacle est éblouissant dans sa forme, c’est déjà une promesse de persistance rétinienne. Quand cette forme existe au service du fond, les images imprimées drainent infailliblement une réminiscence de méditation. échec et mat. Le roi n’a qu’à bien se tenir. Chez Maguy Marin, l’art est avant tout politique. L’artiste réunit ici dix interprètes et, de sa plume qui fait parler la danse, échantillonne les visages masqués du néo-libéralisme omnipotent. De l’insidieuse propagande enjoignant les masses à sacrifier leurs vies pour le bien-être de quelque élite, l’artiste fait le noyau dur de ce nouvel opus. La gouvernance de l’ombre n’a rien de nouveau, mais cette officine de soumission aux stratégies d’asservissement est d’autant plus redoutable aujourd’hui que quiconque ne s’adapte pas aux critères de la rentabilité est systématiquement mis au rebut. D’after-works en happy hours, notre société tout sourire dégage l’odeur pestilentielle de l’hypocrisie. Sous une peau liftée de festivité, elle n’est qu’angoisse refoulée et vide existentiel. Mettre en exergue les sensations confuses qui nous hantent devant ce monde absurde et anxiogène, c’est le chantier auquel se frottent Maguy Marin et ses collaborateurs. Telle un de nos bons vieux rois du burlesque qui, au plus fort de la catastrophe, pointent d’un humour implacable son actualité, elle alevine avec espoir la rivière de nos vraies passions, pour assurer la pérennisation de notre espèce de la façon la plus digne possible.

Conception, Maguy Marin // Avec Ulises Alvarez, Charlie Aubry, Laura Frigato, Françoise Leick, Louise Mariotte, Mayalen Otondo, Cathy Polo, Ennio Sammarco, Marcelo Sepulveda, Adolfo Vargas // Musique, Charlie Aubry // Lumières, Alexandre Béneteaud

© Sally Poulin

Coproduction manège – Scène Nationale – Reims ; Opéra de Lille ; Maison de la Danse de Lyon ; CCN2 - Centre chorégraphique national de Grenoble ; CCN – Ballet de Lorraine (Nancy) ; Théâtre Garonne – Scène européenne (Toulouse) ; MC2: Grenoble ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Maison des Arts Créteil ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // En partenariat avec France Inter // Spectacle créé le 4 octobre 2017 au Centre culturel André Malraux (Vandœuvre-Lès-Nancy)

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DANSE nanterre-amandierS, Centre dramatiQue national Jeu. 7 au sam. 16 décembre Mar. au ven. 20h30, jeu. 14 décembre 19h30, sam. 18h, dim. 15h30, relâche lun. –––––– 15€ à 30€ / Abonnement 10€ et 15€ Durée estimée : 1h30

GISÈLE VIENNE Crowd Pièce pour 15 danseurs, Crowd s’inscrit avec force dans le travail de Gisèle vienne qui, depuis plusieurs années, ausculte minutieusement notre part d’ombre et notre besoin de violence. un cheminement qui, faisant fi des disciplines artistiques, rend à la scène toute sa puissance cathartique. Inclassables, souvent perçues comme « dérangeantes » derrière la perfection de leur facture et de leur forme, les pièces de Gisèle Vienne n’ont eu de cesse de sonder, depuis Showroomdummies (2001), l’éternelle dualité – Eros et Thanatos, Apollon et Dionysos – qui est au cœur de notre humanité, la nécessaire soif de violence que chacun porte en soi, dans toute sa part d’érotisme mais aussi de sacré. Crowd est une nouvelle étape dans cette recherche d’une singulière constance. Chorégraphie conçue pour 15 interprètes réunis le temps d’une fête, cette ample polyphonie met en lumière (noire) tous les mécanismes qui sous-tendent de telles manifestations d’euphorie collective, et « la façon dont une communauté spécifique peut gérer (ou non) l’expression de la violence ». Formée à la musique avant d’être initiée à l’art de la marionnette, nourrie de philosophie et d’arts plastiques, Gisèle Vienne met en scène un univers de la fragmentation, où coexistent plusieurs réalités et temporalités. Un univers où les gestes saccadés empruntent tout autant aux danses urbaines qu’au théâtre de marionnette, où la dramaturgie de Dennis Cooper, le DJset de Peter Rehberg et la musique du duo KTL (Stephen O’Malley et Peter Rehberg) agissent comme autant d’agents perturbant notre perception en même temps qu’ils brouillent la frontière entre intériorité et extériorité, entre rêve éveillé et rave endiablée. À la fois contemporain et puissamment archaïque dans sa dimension cathartique, Crowd est le lieu d’un dialogue « avec ce qui nous est le plus intime ».

Conception, chorégraphie et scénographie, Gisèle Vienne // Avec Philip Berlin, Marine Chesnais, Kerstin Daley-Baradel, Sylvain Decloitre, Sophie Demeyer, Vincent Dupuy, Massimo Fusco, Rémi Hollant, Oskar Landström, Théo Livesey, Louise Perming, Katia Petrowick, Jonathan Schatz, Henrietta Wallberg et Annatyra Wigg // Musique, DJset conçu par Peter Rehberg et musique originale créée par KTL (Peter Rehberg et Stephen O’Malley) // Lumières, Patrick Riou // Dramaturgie, Gisèle Vienne et Denis Cooper // Assistantes mise en scène, Anja Röttgerkamp et Nuria Guiu Sagarra

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© Estelle Hanania

Production déléguée DACM // Coproduction Le Maillon, Théâtre de Strasbourg – scène européenne ; Wiener Festwochen ; manège – Scène Nationale – Reims ; Théâtre National de Bretagne – Centre Européen Théâtral et Chorégraphique (Rennes) ; CDN Orléans/Loiret/Centre ; La Filature, Scène nationale (Mulhouse) ; BIT Teatergarasjen (Bergen) ; Nanterre-Amandiers, centre dramatique national // Coréalisation Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien du CCN2 – Centre Chorégraphique national de Grenoble // Spectacle créé le 8 novembre 2017 au Maillon, Théâtre de Strasbourg – scène européenne

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DANSE CdC atelier de PariS Ven. 8 au dim. 10 décembre Ven. 20h30, sam. 16h et 20h30, dim. 16h –––––– 12€ et 20€ / Abonnement 10€ et 12€ Durée estimée : 1h15

NADIA BEUGRÉ Tapis rouge Que recouvre le tapis d’honneur que l’on déroule, en afrique comme à travers le monde, aux plus puissants ? dans Tapis rouge, la chorégraphe nadia Beugré, née en Côte d’ivoire, met en lumière avec âpreté le monde du « dessous » et les corps des travailleurs exploités. Tapis rouge avait vu le jour parmi les « Sujets à vif » du Festival d’Avignon, comme un corps-àcorps entre Nadia Beugré et le compositeur et guitariste Seb Martel. Depuis, la chorégraphe installée en France a transformé cette matière en forme longue, en associant un danseur supplémentaire. Elle y poursuit une quête chorégraphique en forme de lutte, au service des marginalisés d’Afrique ou d’ailleurs. Le tapis rouge du titre, celui des stars, n’est que l’incarnation moderne d’une longue tradition : celle de tracer une piste sacrée, isolée de la terre, qui permettait déjà au clergé antique d’éviter tout contact symbolique avec le bas monde. Tapis rouge va au contraire chercher du côté de ce que l’on cache sous ce tissu. Marquée par sa rencontre, au Burkina Faso, avec des femmes et des enfants qui se saignaient dans les mines, Nadia Beugré parle, à travers sa danse, de la brutalité exercée à l’égard de groupes souvent invisibles. Passée par les danses traditionnelles ivoiriennes puis par la compagnie Tché-Tché aux côtés de Béatrice Kombé, Nadia Beugré trace aujourd’hui son chemin artistique avec conviction, et collabore en parallèle avec Dorothée Munyaneza ou Boris Charmatz.

Chorégraphie et interprétation, Nadia Beugré // Création musicale et interprétation, Seb Martel // Interprétation, Adonis Nebié // Conseil artistique et dramaturgie, Boris Hennion // Scénographie, Erik Houllier // Création sonore, Thomas Fernier // Figuration, Aurélien Menu

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© Dimas Bontempo

Production déléguée Latitudes Prod. (Lille) // Coproduction Le Vivat – scène conventionnée (Armentières) ; Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne ; Ballet national de Darmstadt ; Théâtre Garonne – Scène européenne (Toulouse) ; BIT Teatergarasjen (Bergen) ; La Bâtie – Festival de Genève ; Festival Montpellier Danse 2017 ; Le Parvis, Scène Nationale Tarbes-Pyrénées ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation CDC Atelier de Paris / Centre de développement chorégraphique national ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de la DRAC Hauts-de-France, de la Région Hauts-de-France et du Fonds Transfabrik – fonds franco-allemand pour le spectacle vivant // Spectacle créé le 24 janvier 2017 au Vivat – scène conventionnée (Armentières)

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DANSE Centre PomPidou Mer. 13 au sam. 16 décembre 20h30 14€ et 18€ / Abonnement 14€ nouveau tHéâtre de montreuil, Centre dramatiQue national Lun. 18 au jeu. 21 décembre Lun. au mer. 20h, jeu. 21h 11€ à 23€ / Abonnement 8€ et 10€ –––––– Durée estimée : 2h20

MARLENE MONTEIRO FREITAS Bacchantes – prélude pour une purge marlene monteiro Freitas ose tout, et les scènes européennes en redemandent. Chorégraphe du mystère et des émotions indomptées, la jeune Capverdienne embarque cette fois treize performeurs dans une intense bacchanale inspirée d’euripide où l’humain se trouve inextricablement écartelé entre raison et folie. Avec Bacchantes – prélude pour une purge, c’est la première fois que Marlene Monteiro Freitas propose une création d’une telle envergure. Ceux qui connaissent le travail de cette jeune chorégraphe ne seront pas étonnés de la voir plonger dans la pièce d’Euripide, elle qui se dit fascinée par l’étrangeté et la transgression des carnavals de rue. Formée chez Anne Teresa De Keersmaeker, à Bruxelles, et à la Fondation Gulbenkian, à Lisbonne, elle a notamment dansé avec Emmanuelle Huynh, Loïc Touzé et Boris Charmatz avant de collaborer avec Trajal Harrell, François Chaignaud et Cecilia Bengolea et de monter ses propres projets (Jaguar, De marfim e carne…, Paraiso, Guintche…) à partir de 2010. L’impureté, l’animalité et l’expression brute des émotions sont au cœur de ses précédentes pièces. Là encore, la folie, le trouble et les corps qui s’entrechoquent traversent ces Bacchantes où la psyché humaine se trouve sous influences contradictoires, entre l’harmonieuse raison d’Apollon et l’appel sauvage de Dionysos. Ce détour par la mythologie grecque n’empêche en rien la chorégraphe, qui danse ici comme dans toutes ses productions, de regarder le chaos du monde contemporain droit dans les yeux.

Chorégraphie, Marlene Monteiro Freitas // Avec Cookie, Flora Détraz, Miguel Filipe, Guillaume Gardey de Soos, Johannes Krieger, Gonçalo Marques, Andreas Merk, Tomás Moital, Marlene Monteiro Freitas, Lander Patrick, Cláudio Silva, Betty Tchomanga, Yaw Tembe // Lumières et espace, Yannick Fouassier // Son, Tiago Cerqueira // Tabourets, João Francisco Figueira, Miguel Figueira

© Rosa Reis

Production P.OR.K (Lisbonne) // Distribution | Key Performance (Stockholm) // Coproduction Teatro Nacional D. Maria II (Lisbonne) ; Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ; Steirischer herbst Festival (Graz) & Alkantara Festival (Lisbonne) avec le soutien du NXTSTP – Programme Culture de l’Union européenne ; NorrlandsOperan (Umeå) ; Festival Montpellier Danse 2017 ; Bonlieu Scène nationale (Annecy) & La Bâtie – Festival de Genève dans le cadre du soutien FEDER du programme Interreg France-Suisse 2014-2020 ; Teatro Municipal do Porto ; Le Cuvier – CDC d’Aquitaine ; HAU Hebbel am Ufer (Berlin) ; Kampnagel (Hambourg) ; Athens and Epidaurus Festival ; Münchner Kammerspiele (Münich) ; Kurtheater Baden ; SPRING Performing Arts Festival (Utrecht) ; Zürcher Theater Spektakel (Zurich) ; Nouveau théâtre de Montreuil, centre dramatique national ; Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) // Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Centre Pompidou // Coréalisation Nouveau théâtre de Montreuil, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Nouveau théâtre de Montreuil, centre dramatique national // Soutien résidences O Espaço do Tempo (Montemor-o-Novo), Montpellier Danse à l’Agora, cité internationale de la danse, ICI – Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon dans le cadre du programme de résidence Par/ICI (Montpellier) // Avec le soutien de l’Adami // Spectacle créé le 20 avril 2017 au Teatro Nacional D. Maria II (Lisbonne)

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DÉCOUVRIR TRANSMETTRE PARTAGER Les projets d’éducation artistique et culturelle du Festival d’Automne à Paris en direction de la jeunesse Chaque année, le Festival d’Automne à Paris mène une politique d’éducation artistique et culturelle innovante et ambitieuse visant à faciliter l’accès du plus grand nombre à la création. Cette politique s’appuie notamment sur la capacité du Festival à créer et tisser des liens entre ses différents partenaires et à fédérer des énergies autour de cette ambition. Riche de ses spécificités – le Festival collabore avec plus de quarante structures culturelles à Paris et en Île-de-France ; il intervient dans le domaine de la création contemporaine française et internationale, qu’il s’agisse de théâtre, de danse, de musique, d’arts plastiques, de performance ou de cinéma –, le Festival développe depuis plus de dix ans des projets donnant aux jeunes spectateurs la possibilité de découvrir différents lieux et disciplines, de rencontrer metteurs en scène, compositeurs, plasticiens et chorégraphes, de participer à des ateliers avec ces artistes et autour de leurs œuvres. Autant d’opportunités leur permettant d’éveiller leur curiosité, de prendre confiance en eux, d’approfondir leurs connaissances et de s’épanouir.

Pages 136-137 : Écoute !, École élémentaire Barbanègre (Paris, 19e arr.) © Vincent Pontet Pages 138-139 : Cours de Re-création, École maternelle Saint-Louis (Paris, 10e arr.) © Sarah Clément-Colas

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COURS DE RE-CRÉATION Cours de Re-création accompagne des élèves de 4 à 20 ans dans leur découverte de l’art contemporain. Le temps d’ateliers, les enfants deviennent les médiateurs de l’exposition qu’ils ont visitée auprès d’élèves d’autres établissements scolaires et d’âges différents. Le partage de leurs impressions et ressentis s’effectue au moyen de supports qu’ils conçoivent et qui revêtent différentes formes. Ce processus engage un travail collectif et amène les élèves à réfléchir à la manière la plus pertinente de partager et transmettre leur perception de l’œuvre. Les objets conçus lors des « passations » font l’objet d’une exposition à la Maison du Geste et de l’Image. En 2017, Cours de Re-création est consacré aux expositions de Karla Black, Ryoji Ikeda et William Forsythe. 24 classes participent à ce programme.

ÉCOUTE ! Écoute ! sensibilise, durant trois années scolaires successives, des élèves de classes élémentaires à l’un de leurs cinq sens : l’ouïe. C’est à l’École élémentaire Barbanègre (Paris, 19e arr.) que le musicologue et compositeur David Christoffel et le percussionniste Maxime Echardour initient les élèves au répertoire musical d’aujourd’hui à partir d’œuvres jouées au Festival. Outre l’écoute « musicienne », il s’agit aussi de sensibiliser les enfants à l’écoute de l’autre. Ils travaillent sur l’expression de leurs goûts et de leurs sensations par le biais de la parole et du chant, puis, à partir des savoirs et des outils acquis, deviennent à leur tour créateurs. En 2017, Écoute ! porte sur les œuvres de Rebecca Saunders, Salvatore Sciarrino, György Kurtág, Wolfgang Rihm... 3 classes participent pendant 3 ans à ce programme.

L’AUTOMNE AU LYCÉE / PARCOURS D’AUTEURS Après le Lycée polyvalent Diderot (Paris, 19e arr.) en 2016, le Festival investit cette année le Lycée Colbert (Paris, 10e arr.) pour L’Automne au lycée. Souhaitant faire du lycée un lieu d’expériences partagées et de découvertes, le Festival s’installe pendant une semaine dans l’établissement avec au programme : une exposition d’affiches du Festival signées par Pierre Alechinsky, Joan Miró, Cy Twombly, Anselm Kiefer… ; une séance d’écoute de À l’ombre des ondes de Kristoff K. Roll ; une série de cours de français, histoire-géographie, langues, etc., imaginée en complicité avec les enseignants et les artistes invités de la 46e édition du Festival. Ainsi, pendant huit jours, les lycéens, les enseignants et les artistes expérimentent de nouvelles formes d’apprentissage et une autre relation à l’art. Puis l’expérience se prolonge hors les murs, dans les musées, les théâtres, les salles de concerts. Depuis 2014, la SACD et le Festival d’Automne co-initient le projet d’éducation artistique et culturelle Parcours d’auteurs, permettant à des collégiens et lycéens de découvrir la scène contemporaine et la diversité de ses esthétiques à travers trois spectacles choisis dans le programme du Festival (théâtre, danse ou musique). Parcours d’auteurs se développe au sein du dispositif L’Automne au lycée. En 2017, 7 classes du Lycée Colbert et des classes des lycées Diderot (Paris, 19e arr.) Maximilien Vox (Paris, 6e arr.) et Adolphe Chérioux (Vitry-sur-Seine) participent à ces deux programmes.

LES ARTS À L’AMPHI Avec Les Arts à l’amphi à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, le Festival organise des rencontres et séminaires avec des artistes de la programmation. Dans le cadre de leurs formations, les étudiants assistent à plusieurs spectacles du Festival, travaillent autour de thématiques abordées et rencontrent les artistes. En 2017, Jérôme Bel, Mette Ingvartsen, Julie Deliquet, Karla Black, Joris Lacoste et Pierre-Yves Macé (liste sous réserve) participent à ces rencontres pensées à l’attention des étudiants de l’Institut d’études théâtrales de l’Université Paris III, du Département des arts du spectacle de l’Université Paris X Nanterre, de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, de l’École supérieure des arts appliqués Duperré, du Master Arts-Lettres et Langues – mention Humanités et industries créatives de l’Université Paris X Nanterre et du département UFR Arts, Philosophie, Esthétique de l’Université Paris VIII – Vincennes-Saint-Denis.

Les actions d’éducation artistique et culturelle du Festival d’Automne à Paris en direction de la jeunesse bénéficient du soutien de la Fondation Aleth et Pierre Richard sous l’égide de la Fondation de France. La SACD est partenaire de L’Automne au lycée / Parcours d’auteurs.

Écoute ! reçoit le soutien de la Sacem.

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BULLETIN D’ABONNEMENT

ABONNEMENT ET RÉSERVATION

SENIOR (PLUS DE 65 ANS) / RÉDUIT (DEMANDEURS D’EMPLOI, INTERMITTENTS) / JEUNE (MOINS DE 28 ANS, ÉTUDIANTS) <---------- JOINDRE UN JUSTIFICATIF

Pages

Un calendrier détaillé se trouve pages 145 à 148

Date choisie

Date de repli

Tarif plein

Abonné

Abonné senior

Abonné réduit

Abonné jeune

à partir du 3 juillet

Total

8

Noé Soulier // Performing Art

18€

…………x14€

…………x14€

…………x14€

…………x14€

………………€

10

Simon McBurney // La Pitié dangereuse

35€

…………x26€

…………x26€

…………x26€

…………x24€

………………€

> EN LIGNE SUR WWW.FESTIVAL-AUTOMNE.COM

12

Forced Entertainment // Real Magic

25€

…………x18€

…………x18€

………..x14€

………..x11€

………………€

Si des spectacles affichent complet sur le site du Festival d’Automne à Paris, nous vous invitons à contacter le service location par téléphone.

14

Fanny de Chaillé // Les Grands

18€

…………x14€

…………x14€

…………x14€

…………x14€

………………€

16

Tania Bruguera // Endgame

30€

…………x15€

…………x15€

…………x10€

…………x10€

………………€

INDIQuER L’HORAIRE

> PAR TÉLÉPHONE AU 01 53 45 17 17 Du 29 mai au 25 août : lundi au vendredi de 11h à 13h et de 14h30 à 17h À partir du 28 août : lundi au vendredi de 12h à 19h, samedi de 11h à 15h

INDIQuER L’HORAIRE

18

Théâtre du Radeau / François Tanguy // Soubresaut

30€

…………x15€

…………x15€

…………x10€

…………x10€

………………€

20

Wen Hui // Red

30€

…………x20€

…………x20€

…………x20€

…………x15€

………………€

22

Mohamed El Khatib // Stadium

30€

…………x20€

…………x15€

…………x10€

…………x10€

………………€

La Colline

> PAR COURRIER EN RENVOYANT LE BULLETIN D’ABONNEMENT AU SERVICE LOCATION Théâtre Alexandre Dumas

Jeu. 12 oct. 20h45

25€

…………x20€

…………x20€

…………x20€

…………x10€

………………€

Théâtre de Chelles

Ven. 13 oct. 20h30

22€

…………x14€

…………x14€

…………x12€

…………x12€

………………€

Sam. 14 oct. 19h

17€

…………x11€

……………x8€

……………x8€

……………x8€

………………€

Ven. 10 nov. 20h30

19€

…………x15€

…………x15€

…………x15€

……………x8€

………………€

Théâtre Ouvert

22€

…………x16€

…………x11€

…………x11€

……………x6€

………………€

Espace Cardin

26€

…………x17€

…………x17€

…………x17€

…………x13€

………………€

26€

…………x17€

…………x17€

…………x17€

…………x13€

………………€

22€

…………x18€

…………x18€

…………x14€

…………x12€

………………€

15€

…………x11€

…………x11€

…………x11€

…………x11€

………………€

38€

…………x23€

…………x19€

…………x18€

…………x15€

………………€

22€

…………x14€

…………x14€

…………x12€

…………x12€

………………€

18€

……………x8€

……………x8€

……………x8€

……………x8€

………………€

15€

…………x11€

……………x9€

……………x9€

……………x9€

………………€

MC93

25€

…………x20€

…………x16€

…………x16€

…………x12€

………………€

La Commune

24€

…………x16€

…………x16€

…………x12€

……………x9€

………………€

Espace Cardin

30€

…………x20€

…………x20€

…………x20€

…………x15€

………………€

Jérôme Bel // Cédric Andrieux Th. de St-Quentin-en-Yvelines

22€

…………x20€

…………x16€

…………x16€

……………x7€

………………€

Espace Cardin

26€

…………x17€

…………x17€

…………x17€

…………x13€

………………€

Mar. 14 nov. 20h30

16€

…………x14€

…………x14€

……………x8€

……………x8€

………………€

Ven. 15 déc. 20h

15€

…………x11€

……………x9€

……………x9€

……………x9€

………………€

Festival d’Automne à Paris – 156, rue de Rivoli 75001 Paris

> COLLECTIVITÉS ET GROUPES DE PLUS DE 10 PERSONNES

Théâtre Louis Aragon

Contact : Philippe Lingat, du lundi au vendredi de 14h30 à 17h – 01 53 45 17 17 / p.lingat@festival-automne.com

L’Avant Seine / Théâtre de Colombes

> FRAIS DE RÉSERVATION

22

Mohamed El Khatib // C’est la vie

Par téléphone et par courrier : 3€ par abonnement et 2€ par commande hors abonnement Par internet : 2€ par abonnement et par commande hors abonnement

S’ABONNER

22

Mohamed El Khatib // Conversation

24

Rebecca Saunders

32

Jeanne Candel et Samuel Achache // La Chute de la maison

Jeu. 28 sept. 20h

INDIQuER L’HORAIRE

36

Jérôme Bel // Gala

INDIQuER L’HORAIRE

Théâtre du Rond-Point

DU 29 MAI AU 15 DÉCEMBRE, LES MEILLEURES PLACES AUX MEILLEURS TARIFS Théâtre de Chelles

Jusqu’à 50% de réduction sur le plein tarif : > à partir de 4 spectacles librement choisis > à partir de 3 spectacles pour les moins de 28 ans et les étudiants

Théâtre du Fil de l’eau Espace 1789

En vous abonnant, vous pouvez : 38

> Compléter votre abonnement durant le Festival en bénéficiant des tarifs réduits > Profiter toute l’année d’avantages proposés par les structures partenaires (tarifs réduits, invitations, vernissages...) > Bénéficier d’une remise de 20% sur l’achat de sérigraphies d’artistes (numérotées et signées) créées pour le Festival d’Automne à Paris (voir pages 164-165)

40

Jérôme Bel // Disabled Theater

Théâtre de Chelles

RÉSERVER

Espace 1789

OUVERTURE DE LA LOCATION Abonnement à partir du 29 mai Hors abonnement à partir du 3 juillet

> SITE INTERNET : WWW.FESTIVAL-AUTOMNE.COM Retrouvez le programme détaillé du Festival, en français et en anglais, les informations de dernière minute, les plans d’accès aux salles, les archives complètes (programmes, photos, vidéos…) depuis la première édition en 1972.

Jérôme Bel // Jérôme Bel

26€

…………x17€

…………x17€

…..……x17€

..………x13€

………………€

40

Jérôme Bel // Pichet Klunchun and myself

18€

…………x14€

…………x14€

…..……x14€

..………x14€

………………€

42

Jérôme Bel / William Forsythe / Trisha Brown

30€

…………x20€

…………x20€

…………x20€

…………x15€

………………€

44

Jérôme Bel //The show must go on L’apostrophe – Th. Louvrais

19€

…………x14€

…………x11€

……………x4€

……………x7€

………………€

Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines

22€

…………x20€

…………x16€

…………x16€

……………x7€

………………€

MC93

25€

…………x20€

…………x16€

…………x16€

…………x12€

………………€

140

Mer. 6 déc. 20h30

46

Jérôme Bel // Un spectacle en moins

24€

…………x16€

…………x16€

…………x12€

……………x9€

………………€

48

Suzuki Matsuo // Go-on ou le son de la déraison

25€

…………x19€

…………x19€

…………x19€

…………x19€

………………€

50

Mette Ingvartsen // to come (extended)

52

Timofeï Kouliabine // Les Trois Sœurs

18€

…………x14€

…………x14€

…………x14€

…………x14€

………………€

(1re Cat.)

36€

…………x28€

…………x28€

…………x28€

…………x17€

………………€

(2e Cat.)

28€

…………x28€

…………x28€

…………x14€

…………x12€

………………€

> RÉSEAUX SOCIAUX

Sam. 9 déc. 20h

40

S’INFORMER

Rejoignez-nous sur Facebook, Instagram et Twitter, suivez l’actualité quotidienne du Festival et partagez vos impressions sur les spectacles, concerts, expositions, projections...

Sam. 18 nov. 20h30

141


BULLETIN D’ABONNEMENT SENIOR (PLUS DE 65 ANS) / RÉDUIT (DEMANDEURS D’EMPLOI, INTERMITTENTS) / JEUNE (MOINS DE 28 ANS, ÉTUDIANTS) <---------- JOINDRE UN JUSTIFICATIF

Pages 58

Un calendrier détaillé se trouve pages 145 à 148

Date choisie

(1re Cat.)

Brian Ferneyhough

Date de repli

Sam. 7 oct. 18h

60 62

Neuwirth / Sciarrino / Paredes / Xenakis

64

PLACES ATTRIBUÉES DANS L’ORDRE D’ENREGISTREMENT DES RÉSERVATIONS

PLACES ATTRIBUÉES DANS L’ORDRE D’ENREGISTREMENT DES RÉSERVATIONS

Richard Wagner / Wolfgang Rihm / Gustav Mahler

(1re Cat.)

Abonné

à partir du 3 juillet

25€

…………x21€

Abonné senior

Abonné réduit

Abonné jeune

…………x21€

…………x21€

…………x21€

SENIOR (PLUS DE 65 ANS) / RÉDUIT (DEMANDEURS D’EMPLOI, INTERMITTENTS) / JEUNE (MOINS DE 28 ANS, ÉTUDIANTS) <---------- JOINDRE UN JUSTIFICATIF

Total

Pages 106

………………€

Un calendrier détaillé se trouve pages 145 à 148

Nono / Pesson / Debussy

Date choisie

Date de repli

Tarif plein

Abonné

Abonné senior

Abonné réduit

Abonné jeune

à partir du 3 juillet

Total

Radio France (3e Cat.)

25€

…………x21€

…………x21€

…………x21€

…………x21€

………………€

15€

…………x13€

…………x13€

…………x13€

…………x13€

………………€

29€

…………x20€

…………x16€

…………x16€

……..……x7€

………………€

10€

…………x10€

…………x10€

……..……x7€

……..……x7€

………………€

(4e Cat.)

Lun. 9 oct. 20h30

25€

…………x20€

…………x20€

…………x16€

…………x10€

………………€

Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines

Lun. 16 oct. 20h30

25€

…………x20€

…………x20€

…………x16€

…………x10€

………………€

108

Nicolas Bouchaud / Éric Didry // Maîtres anciens

27€

…………x20€

…………x20€

…………x16€

…………x13€

………………€

Mar. 10 oct. 20h30

(2e Cat.) Clara Iannotta / Mark Andre / György Ligeti / Wolfgang Rihm

Tarif plein

BULLETIN D’ABONNEMENT

Sam. 18 nov. 20h30

50€

….x42,50€

….x42,50€

….x42,50€

….x42,50€

………………€

110

Jonathan Capdevielle // À nous deux maintenant

30€

…………x15€

…………x15€

…………x10€

…………x10€

………………€

(2e Cat.)

40€

…………x34€

…………x34€

…………x34€

…………x34€

………………€

110

Jonathan Capdevielle // Adishatz / Adieu

31€

…………x23€

…………x19€

…………x18€

…………x15€

………………€

(3e Cat.)

35€

….x29,75€

….x29,75€

….x29,75€

….x29,75€

………………€

114

Meg Stuart / Tim Etchells // Shown and Told

18€

…………x14€

…………x14€

…………x14€

…………x14€

………………€

(4e Cat.)

25€

….x21,25€

….x21,25€

….x21,25€

….x21,25€

………………€

116

Julie Deliquet // Mélancolie(s)

17€

…………x14€

…………x10€

…………x10€

…………x10€

………………€

27€

…………x20€

…………x20€

…………x16€

…………x13€

………………€

La Ferme du Buisson

Sam. 25 nov. 20h45

Théâtre de la Bastille

66

Laila Soliman // Zig Zig

23€

…………x10€

…………x10€

……..……x8€

……..……x8€

………………€

68

Romeo Castellucci // Democracy in America

29€

…………x20€

…………x16€

…………x16€

…………x12€

………………€

118

Vincent Macaigne // Je suis un pays

30€

…………x15€

…………x15€

…………x10€

…………x10€

………………€

70

Encyclopédie de la parole // blablabla

16€

…………x10€

…………x10€

…………x10€

…………x10€

………………€

118

Vincent Macaigne // Voilà ce que jamais je ne te dirai

10€

……..……x5€

……..……x5€

……..……x5€

……..……x5€

………………€

14€

…………x10€

…………x10€

…………x10€

…………x10€

………………€

118

Vincent Macaigne // En manque

32€

…………x26€

…………x26€

…………x20€

…………x12€

………………€

20€

…………x12€

…………x12€

…………x12€

…………x12€

………………€

120

Salvatore Sciarrino

Lun. 27 nov. 20h30

19€

…………x14€

…………x14€

…………x14€

…………x11€

………………€

24€

…………x12€

…………x12€

…………x12€

…………x10€

Ven. 1er déc. 20h30

18€

….x12,60€

….x12,60€

….x12,60€

….x12,60€

………………€

Théâtre Paris-Villette Centre Pompidou INDIQuER L’HORAIRE

Théâtre Paul Éluard

INDIQuER L’HORAIRE

Dim. 26 nov. 16h

T2G – Théâtre de Gennevilliers INDIQuER L’HORAIRE

70

72

INDIQuER L’HORAIRE

………………€

124

Oriza Hirata / Toshio Hosokawa / Toru Takemitsu

ENFANT ACCOMPAGNÉ : 6€ PAR TÉLÉPHONE Au 01 53 45 17 17

Espace Cardin

26€

…………x17€

…………x17€

…………x17€

…………x13€

………………€

128

Maguy Marin

22€

…………x12€

…………x12€

…………x12€

…………x10€

………………€

L’apostrophe – Théâtre 95

13€

…………x10€

………..…x8€

………..…x3€

………..…x5€

………………€

130

Gisèle Vienne // Crowd

30€

…………x15€

…………x15€

…………x10€

…………x10€

………………€

25€

…………x12€

…………x12€

…………x12€

…………x12€

………………€

132

Nadia Beugré // Tapis rouge

20€

…………x12€

…………x12€

…………x12€

…………x10€

………………€

Marlene Monteiro Freitas // Bacchantes.… Centre Pompidou

18€

…………x14€

…………x14€

…………x14€

…………x14€

………………€

Nouveau théâtre de Montreuil

23€

…………x10€

…………x10€

………..…x8€

………..…x8€

………………€

Encyclopédie de la parole // Suite nº3

Dorothée Munyaneza // Unwanted

Le Monfort

INDIQuER L’HORAIRE

Théâtre du Fil de l’eau

Ven. 24 nov. 20h30

Le CENTQuATRE-PARIS

18€

……..……x8€

……..……x8€

……..……x8€

……..……x8€

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20€

…………x15€

…………x15€

…………x15€

…………x15€

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25€

…………x18€

…………x18€

…………x14€

…………x11€

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18€

….x12,60€

….x12,60€

….x12,60€

….x12,60€

………………€

74

Vincent Thomasset // Ensemble Ensemble

76

György Kurtág / Salvatore Sciarrino

78

Boris Charmatz // 10000 gestes

37€

…………x25€

…………x22€

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…………x12€

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80

Marcelo Evelin // Dança Doente

24€

…………x12€

…………x12€

…………x12€

…………x10€

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86

Debussy / Widmann / Berio / Stravinsky

Entrée libre sur réservation à partir du 15 septembre sur festival-automne.com

………………€

88

Kristoff K. Roll // À l’ombre des ondes Palais de la Porte Dorée

12€

………..…x9€

………..…x9€

………..…x9€

………..…x9€

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15€

…………x10€

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…………x10€

…………x10€

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134

INDIQuER L’HORAIRE

Total ………………………... €+ Jeu. 19 oct. 20h30

Frais d’envoi / nombre d’abonnements ………………………... x3 = ………………………... €+ Total général abonnements = ………………………... €+ Mer. 1er et jeu. 2 nov à 20h30

INDIQuER L’HORAIRE

INDIQuER L’HORAIRE

INDIQuER L’HORAIRE

INDIQuER L’HORAIRE

La Pop 90

Baptiste Amann // Des territoires (….D’une prison l’autre.…)

25€

…………x18€

…………x18€

…………x14€

…………x11€

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92

Milo Rau // Compassion. L’histoire de la mitraillette

20€

…………x15€

…………x15€

…………x12€

…………x12€

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94

Lucia Calamaro // La Vita ferma

(1re Cat.)

36€

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(2e Cat.)

28€

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…………x28€

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30€

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18€

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30€

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NOM // Nº //

PRÉNOM // RuE //

CODE POSTAL //

VILLE //

MOBILE //

TÉLÉPHONE //

E-MAIL // Jan Martens // Rule of Three

100

Hugues Dufourt

102

Mapa Teatro // La Despedida

104

Luis Guenel // El Otro

Lun. 13 nov. 20h30

Théâtre Jean Vilar

Mer. 15 nov. 20h

13€

………..…x9€

……..……x6€

……..……x6€

……..……x6€

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Théâtre Paul Éluard

Ven. 17 nov. 20h

20€

…………x12€

…………x12€

…………x12€

…………x12€

………………€

La Ferme du Buisson

Sam. 25 nov. 18h

17€

…………x14€

…………x10€

…………x10€

…………x10€

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30€

…………x20€

…………x20€

…………x20€

…………x15€

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Mer. 13 déc. 20h30

24€

…………x16€

…………x14€

…………x14€

…………x12€

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Ven. 17 nov. 20h

45€

…………x38€

…………x38€

…………x38€

…………x38€

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35€

…………x30€

…………x30€

…………x30€

…………x30€

………………€

Espace Cardin Théâtre Jean Arp 106

Nono / Pesson / Debussy

Radio France (1re Cat.) (2e Cat.)

142 142

Règlement par chèque à l’ordre du Festival d’Automne à Paris Ou par carte bancaire nº |__|__|__|__| |__|__|__|__| |__|__|__|__| |__|__|__|__| Date d’expiration _____ //_____ 3 derniers chiffres du pictogramme |__|__|__| Signature :

98

À retourner au Service abonnement/location – Festival d’Automne à Paris – 156, rue de Rivoli – 75001 Paris 143


145

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Nº de page

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46

Timofeï Kouliabine // Les Trois Sœurs Odéon-Théâtre de l'Europe / Ateliers Berthier Jérôme Bel – Theater HORA // Disabled Theater La Commune Aubervilliers Harmony Korine // Rétrospective / Exposition Centre Pompidou Brian Ferneyhough Radio France / Studio 104 Clara Iannotta / Mark Andre / György Ligeti / Wolfgang Rihm Théâtre des Bouffes du Nord Richard Wagner / Wolfgang Rihm / Gustav Mahler Grande salle Pierre Boulez – Philharmonie de Paris Mohamed El Khatib // Stadium Théâtre Alexandre Dumas / Saint-Germain-en-Laye Laila Soliman // Zig Zig Nouveau théâtre de Montreuil Romeo Castellucci // Democracy in America MC93 Mohamed El Khatib // Stadium Théâtre de Chelles Encyclopédie de la parole / Emmanuelle Lafon // blablabla Théâtre Paris-Villette Mohamed El Khatib // Stadium Théâtre Louis Aragon / Tremblay-en-France

Tania Bruguera // Endgame Nanterre-Amandiers Théâtre du Radeau / François Tanguy // Soubresaut Nanterre-Amandiers Mohamed El Khatib // Stadium La Colline – théâtre national Musée de la danse // Fous de danse Le CENTQUATRE-PARIS Jeanne Candel / Samuel Achache // La Chute de la maison CDC Atelier de Paris Jérôme Bel // Gala Théâtre du Rond-Point Suzuki Matsuo // Go-on ou le son de la déraison Maison de la culture du Japon à Paris Mette Ingvartsen // to come (extended) Centre Pompidou

Octobre

Simon McBurney // La Pitié dangereuse Les Gémeaux, scène nationale de Sceaux Jérôme Bel // Rendez-vous mensuel La Commune Aubervilliers Forced Entertainment // Real Magic Théâtre de la Bastille Fanny de Chaillé // Les Grands Centre Pompidou Tania Bruguera // Endgame Nanterre-Amandiers Théâtre du Radeau / François Tanguy // Soubresaut Nanterre-Amandiers Wen Hui // Red Théâtre des Abbesses Mohamed El Khatib // Stadium La Colline – théâtre national Rebecca Saunders Église Saint-Eustache Gerard & Kelly // Reusable Parts/Endless Love CND Centre national de la danse

Noé Soulier // Performing Art Centre Pompidou

* Vivez l’exceptionnel. ** Ventes Lexus dans le monde à fin avril 2016.

10

Consommations (L/100 km) et émissions de CO2 (g/km) mixtes : CT 200h de 3,6 à 4,1 et de 82 à 94 (A) / IS 300h de 4,2 à 4,6 et de 97 à 107 (B) / RC 300h de 4,7 à 5,0 et de 108 à 116 (B) / LC : en cours d’homologation / NX 300h de 5,0 à 5,3 et de 116 à 123 (B à C) / RX 450h de 5,3 à 5,5 et de 122 à 127 (C) / GS 300h de 4,4 à 5,0 et de 104 à 115 (B). Données homologuées CE.

8

La batterie du système Lexus Hybrid Drive se recharge en roulant et n’a donc jamais besoin d’être branchée. Vous êtes toujours prêt à prendre le volant pour faire l’expérience du luxe version hybride. Plus d’un million de conducteurs** ont déjà choisi notre technologie, faisant de Lexus le leader mondial sur le marché des véhicules hybrides premium.

Septembre

12h > 22h 20h30

20h30 20h30

M 3

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17h

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20h30

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20h 20h30

20h 20h30 19h30

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V 6

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20h30

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J 5

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20h30

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M 4

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D 8

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M 20

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20h45

19h30

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J 12

19h

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V 13

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S 14

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16h

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J 19

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S 21

20h30

20h45

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16h30

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20h

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20h 20h30

Scolaires Scolaires

20h30

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15h30

16h30

L 23

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D 22

20h30

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20h45

20h30

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20h45

Jusqu'au 5 novembre – Programme détaillé en septembre sur festival-automne.com

15h

15h

D 15

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20h30

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17h

15h30 19h

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15h 19h

20h30

20h30

19h

17h 21h

M 31

CALENDRIER 2017

TOUJOURS CHARGÉE TOUJOURS PRÊTE

Nº de page

GAMME HYBRIDE LEXUS


146 147

Hugues Dufourt // Les Continents d'après Tiepolo

Karla Black Archives nationales Karla Black Beaux-Arts de Paris Harmony Korine // Rétrospective / Exposition Centre Pompidou Mohamed El Khatib // C'est la vie Théâtre Ouvert Claude Debussy / Jörg Widmann / Luciano Berio / Igor Stravinsky Grande salle Pierre Boulez – Philharmonie de Paris Kristoff K. Roll // À l'ombre des ondes Palais de la Porte Dorée Jérôme Bel // Jérôme Bel Espace Cardin Baptiste Amann // Des territoires (…D'une prison l'autre…) Théâtre de la Bastille Jérôme Bel – Theater HORA // Disabled Theater Espace Cardin Jérôme Bel // Véronique Doisneau (film) Espace Cardin Milo Rau // Compassion. L'histoire de la mitraillette La Villette / Grande halle Matías Piñeiro // Pour l'amour du jeu Jeu de Paume Lucia Calamaro // La Vita ferma Odéon-Théâtre de l'Europe / Ateliers Berthier Encyclopédie de la parole / Emmanuelle Lafon // blablabla Centre Pompidou Jan Martens // Rule of Three Espace Cardin Mohamed El Khatib // Stadium L’Avant Seine / Théâtre de Colombes Mohamed El Khatib // C'est la vie Espace Cardin Hugues Dufourt // Les Continents d'après Tiepolo Centre Pompidou Mapa Teatro // La Despedida Théâtre des Abbesses

Novembre

Olga Neuwirth / Salvatore Sciarrino / Hilda Paredes / Iannis Xenakis Théâtre des Bouffes du Nord Jérôme Bel // Cédric Andrieux Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Gerard & Kelly // State of Palais de la Découverte Dorothée Munyaneza // Unwanted Le Monfort Vincent Thomasset // Ensemble Ensemble Théâtre de la Bastille György Kurtág / Salvatore Sciarrino Salle des concerts – Cité de la musique Boris Charmatz // 10000 gestes Chaillot – Théâtre national de la Danse Marcelo Evelin // Dança Doente T2G – Théâtre de Gennevilliers Gerard & Kelly // Timelining Centre Pompidou Jérôme Bel // Cédric Andrieux Espace Cardin Karla Black Archives nationales Karla Black Beaux-Arts de Paris Jérôme Bel // Rendez-vous mensuel La Commune Aubervilliers Lecture de Sandra Moussempès // Sunny Girls Centre Pompidou Mohamed El Khatib // C'est la vie Théâtre Ouvert

Octobre

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118

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104

40

10

Nicolas Bouchaud / Éric Didry // Maîtres anciens Théâtre de la Bastille Karla Black Beaux-Arts de Paris Harun Farocki / Christian Petzold // Rétrospectives et exposition Centre Pompidou Jonathan Capdevielle // À nous deux maintenant Nanterre-Amandiers Vincent Macaigne // Je suis un pays Nanterre-Amandiers Vincent Macaigne // Voilà ce que jamais je ne te dirai Nanterre-Amandiers Dorothée Munyaneza // Unwanted Le CENTQUATRE-PARIS

Décembre

Théâtre des Abbesses Jérôme Bel // Cédric Andrieux Théâtre de Chelles Luis Guenel // El Otro Théâtre Jean Vilar / Vitry-sur-Seine Jérôme Bel // Pichet Klunchun and myself Centre Pompidou Kristoff K. Roll // À l'ombre des ondes La Pop Mohamed El Khatib // Stadium Théâtre du Beauvaisis Luigi Nono / Gérard Pesson / Claude Debussy Radio France / Auditorium Luis Guenel // El Otro Théâtre Paul Éluard de Choisy-le-Roi Luigi Nono / Gérard Pesson / Claude Debussy Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Jérôme Bel // Gala Théâtre de Chelles Encyclopédie de la parole / J. Lacoste et P.-Y. Macé // Suite nº3 Espace Cardin Nicolas Bouchaud / Éric Didry // Maîtres anciens Théâtre de la Bastille Harun Farocki / Christian Petzold // Rétrospectives et exposition Centre Pompidou Jonathan Capdevielle // À nous deux maintenant Nanterre-Amandiers Dorothée Munyaneza // Unwanted Théâtre du Fil de l'eau / Pantin Meg Stuart / Tim Etchells // Shown and Told Centre Pompidou Luis Guenel // El Otro La Ferme du Buisson Jérôme Bel // Gala Théâtre du Beauvaisis Julie Deliquet // Mélancolies(s) La Ferme du Buisson Vincent Macaigne // Je suis un pays Nanterre-Amandiers Vincent Macaigne // Voilà ce que jamais je ne te dirai Nanterre-Amandiers Jérôme Bel // Rendez-vous mensuel La Commune Aubervilliers Encyclopédie de la parole / Emmanuelle Lafon // blablabla Théâtre Paul Éluard de Choisy-le-Roi Salvatore Sciarrino // Œuvres des années 1970 et 1980 Espace Cardin Dorothée Munyaneza // Unwanted Le CENTQUATRE-PARIS Jérôme Bel / William Forsythe / Trisha Brown – Ballet de l’Opéra de Lyon Maison des Arts Créteil Luis Guenel // El Otro Espace Cardin Julie Deliquet // Mélancolies(s) Théâtre de la Bastille

Novembre

Nº de Centre Pompidou page Mapa Teatro // La Despedida

10

102

100

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Programme détaillé en septembre sur festival-automne.com

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S

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J 19

19h

M 20

L 20

19h

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L 20

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17h

11h > 21h

16h

D 22

20h

20h

L 23

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M 24

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J 21

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M 21

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19h

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V 24

21h

V 24

19h

S 25

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S 25

D 26

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L 27

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M 28

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M 29

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J 30

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20h

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20h30

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20h30

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L 25

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M 26

16h

16h

15h30 20h

17h

17h30

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20h45

20h30

18h

20h30

19h30

M 27

20h30

J 28

20h30

Scolaires Scolaires

20h30

21h

S 30

21h

20h30

V 29

20h 20h30

20h

20h30

21h

19h30

20h30

20h30

21h

19h30

20h30

Jusqu'au 8 janvier – Programme détaillé en octobre sur festival-automne.com

20h30 19h

J 23

21h

J 23

Entrée libre

Jusqu'au 7 janvier du mardi au dimanche de 13h à 19h, fermé le lundi

20h30

M 22

19h

21h

M 22

16h

Jusqu'au 20 novembre du lundi au vendredi de 10h à 17h30, samedi et dimanche de 14h à 17h30, fermé le mardi – Entrée libre

19h

18h 11h > 21h

11h > 21h

20h30

20h

20h30

S 21

20h

20h30

20h

20h30

V 20

Jusqu'au 8 janvier – Programme détaillé en octobre sur festival-automne.com

Jusqu'au 7 janvier du mardi au dimanche de 13h à 19h, fermé le lundi

19h

M 13

20h30

M 14 20h30

13 20h30

20h30

19h

20h30

20h30

L

20h30

20h30

20h30

20h

Programme détaillé à partir du 9 octobre sur jeudepaume.org et festival-automne.com

20h

21h

20h

20h

21h

J 16

20h30

L 16

Jusqu'au 7 janvier du mardi au dimanche de 13h à 19h, fermé le lundi

Lundi au vendredi de 10h à 17h30, samedi et dimanche de 14h à 17h30, fermé le mardi – Entrée libre

L 6

V 6

D 31

19h

M 31


148 Karla Black Beaux-Arts de Paris Harun Farocki / Christian Petzold // Rétrospectives et exposition Centre Pompidou Julie Deliquet // Mélancolies(s) Théâtre de la Bastille Jonathan Capdevielle // Adishatz / Adieu Théâtre du Rond-Point Encyclopédie de la parole / J. Lacoste et P.-Y. Macé // Suite nº3 L'apostrophe – Théâtre 95 / Cergy

Janvier

Jérôme Bel / William Forsythe / Trisha Brown – Ballet de l’Opéra de Lyon Maison des Arts Créteil Luis Guenel // El Otro Espace Cardin Julie Deliquet // Mélancolies(s) Théâtre de la Bastille Oriza Hirata / Toshio Hosokawa / Toru Takemitsu Salle des concerts – Cité de la musique William Forsythe x Ryoji Ikeda La Villette / Grande halle Jérôme Bel // Gala Théâtre du Fil de l'eau / Pantin Encyclopédie de la parole / Emmanuelle Lafon // blablabla T2G – Théâtre de Gennevilliers Jérôme Bel – Candoco Dance Company // The show must go on L'apostrophe – Théâtre des Louvrais / Pontoise Maguy Marin // Création Maison des Arts Créteil Gisèle Vienne // Crowd Nanterre-Amandiers Jérôme Bel – Candoco Dance Company // The show must go on Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Jérôme Bel // Un spectacle en moins La Commune Aubervilliers Nadia Beugré // Tapis rouge CDC Atelier de Paris Jérôme Bel // Gala Espace 1789 / Saint-Ouen Jérôme Bel – Candoco Dance Company // The show must go on MC93 Jonathan Capdevielle // Adishatz / Adieu Théâtre du Rond-Point Luis Guenel // El Otro Théâtre Jean Arp / Clamart Marlene Monteiro Freitas // Bacchantes – prélude pour une purge Centre Pompidou Mohamed El Khatib // Conversation Espace Cardin Vincent Macaigne // En manque La Villette / Grande halle Jérôme Bel // Cédric Andrieux Espace 1789 / Saint-Ouen Marlene Monteiro Freitas // Bacchantes Nouveau théâtre de Montreuil Jérôme Bel // Gala MC93

Décembre 21h

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Programme détaillé en octobre sur festival-automne.com

Mardi au dimanche de 13h à 19h, fermé le lundi

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Mardi au dimanche de 14h à 20h, fermé le lundi

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Crédit : Sipa Press /Photographe James Andanson

Modification d’horaire de dernière minute, changement de date, annulation ou représentation supplémentaire… Ayez le réflexe www.festival-automne.com

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C’est tout naturellement que la Fondation d’Entreprise Philippine de Rothschild apporte son concours au Festival d’Automne à Paris qui accompagne et produit tant de créateurs venus du monde entier et participe à l’esprit de découverte qui nous anime.

Afin d’honorer la mémoire de la baronne Philippine de Rothschild qui fut pendant plus de vingt-cinq ans la présidente de Baron Philippe de Rothschild, S.A. et transmettre ses passions artistiques et culturelles, l’actionnariat familial et Baron Philippe de Rothschild, S.A. ont décidé de créer la Fondation d’Entreprise Philippine de Rothschild. Cette Fondation se veut à la fois le reflet d’un certain art de vivre qui anime notre entreprise et celui des passions artistiques et des autres vies professionnelles de Philippine de Rothschild, que ce soit le théâtre, le cinéma ou l’art lyrique. La Fondation d’Entreprise Philippine de Rothschild entend valoriser et soutenir l’originalité et les savoir-faire que sous-tend la création culturelle. www.fondation-philippine-de-rothschild.com


47 LIEUX À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE 14

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Val-d’Oise (95)

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Paris (75)

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Hautsde-Seine (92) 8

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SeineSaint-Denis (93)

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Archives nationales Beaux-Arts de Paris CDC Atelier de Paris Le CENTQUATRE-PARIS Centre Pompidou Chaillot – Théâtre national de la Danse La Colline − théâtre national Église Saint-Eustache Grande salle Pierre Boulez – Philharmonie de Paris Jeu de Paume Maison de la culture du Japon à Paris Le Monfort Odéon-Théâtre de l’Europe / Ateliers Berthier

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Palais de la Porte Dorée La Pop Radio France Salle des concerts – Cité de la musique Théâtre des Abbesses Théâtre de la Bastille Théâtre des Bouffes du Nord Théâtre Ouvert Théâtre Paris-Villette Théâtre du Rond-Point Théâtre de la Ville / Espace Cardin La Villette / Grande halle

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L’apostrophe – Théâtre 95 / Cergy L’apostrophe – Théâtre des Louvrais / Pontoise L’Avant Seine / Théâtre de Colombes CND Centre national de la danse La Commune Aubervilliers Espace 1789 / Saint-Ouen La Ferme du Buisson Les Gémeaux, scène nationale de Sceaux Maison des Arts Créteil MC93 Nanterre-Amandiers

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Nouveau théâtre de Montreuil Théâtre Alexandre Dumas / Saint-Germain-en-Laye Théâtre du Beauvaisis Théâtre de Chelles Théâtre du Fil de l’eau / Ville de Pantin T2G – Théâtre de Gennevilliers Théâtre Jean Arp / Clamart Théâtre Jean Vilar / Vitry-sur-Seine Théâtre Louis Aragon / Tremblay-en-France Théâtre Paul Éluard de Choisy-le-Roi Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines


L’-Théâtre des Louvrais Adresse : Place de la Paix – 95300 Pontoise L’-Théâtre 95 Adresse : Allée du Théâtre – 95000 Cergy-centre Réservation : 01 34 20 14 14 www.lapostrophe.net

Adresse : 60, rue des Francs-Bourgeois – 75003 Paris Métro : Rambuteau, Hôtel de Ville, Saint Paul / Bus 29 et 75 Ouvert du lundi au vendredi (fermé le mardi) de 10h à 17h30, le samedi et le dimanche de 14h à 17h30 Information : 01 40 27 60 96 www.archives-nationales.culture.gouv.fr

L’Avant Seine / Théâtre de Colombes Depuis 2011, l’Avant Seine / Théâtre de Colombes repousse les contraintes culturelles et géographiques pour permettre au public local et lointain de venir goûter au plaisir d’une culture variée et sans frontière. Autour d’artistes et de productions émergents ou confirmés de tous styles et univers, une véritable bulle citoyenne et sociale s’est créée saison après saison autour d’un projet artistique et humain qui fait de la culture un réflexe naturel.

Adresse : 88, rue Saint Denis – 92700 Colombes Gare SNCF Colombes (depuis la gare Saint-Lazare) Métro : Asnières-Gennevilliers-Les Courtilles puis bus 304 et 378 Église de Colombes Réservation : 01 56 05 00 76 du mardi au samedi de 12h à 14h30 et de 15h30 à 18h ou en ligne www.lavant-seine.com

Chaillot – Théâtre national de la Danse Situé place du Trocadéro, Chaillot – Théâtre national de la Danse est l’un des lieux les plus prestigieux de la capitale, pour le rôle qu’il joua dans l’histoire du spectacle vivant depuis la création du Théâtre national populaire de Jean Vilar (1951). Il est depuis 2008 principalement consacré à la danse, mais reste ouvert à toute la diversité des esthétiques et se distingue comme un théâtre de création. Le chorégraphe Didier Deschamps en a pris la direction en juillet 2011. Cité de la musique – Philharmonie de Paris La Cité de la musique – Philharmonie de Paris, soutenue par l’État et la Ville de Paris, a pour ambition de favoriser l’accès de tous à la musique à travers ses concerts, son projet éducatif, son musée, ses expositions et ses nombreuses activités ludiques à partager en famille. Ses concerts et activités se déploient dans deux bâtiments attenants : la Cité de la musique, conçue par Christian de Portzamparc, et la Philharmonie, conçue par Jean Nouvel. CND Centre national de la danse Dirigé par Mathilde Monnier, le CND est un centre d’art pour la danse dédié aux artistes, aux professionnels et aux publics. Ses actions sont fondées sur une circulation permanente entre création, diffusion, patrimoine, formation, recherche, conseils aux professionnels et éducation à la culture chorégraphique.

Adresse : Place Georges Pompidou – 75004 Paris Entrée par la Piazza – niveau -1 Métro : Rambuteau, Hôtel de Ville / RER : Châtelet-Les Halles Réservation : sur place ou en ligne Information : 01 44 78 12 33 www.centrepompidou.fr

Adresse : 1, place du Trocadéro – 75116 Paris Métro : Trocadéro Réservation : 01 53 65 30 00 www.theatre-chaillot.fr

Adresse : 221, avenue Jean-Jaurès − 75019 Paris Métro : Porte de Pantin / Tramway T3b Porte de Pantin Réservation : 01 44 84 44 84 www.philharmoniedeparis.fr

Adresse : 1, rue Victor Hugo – 93507 Pantin Cedex Métro : Hoche / RER E Pantin / Bus 170 et 151 Centre national de la danse / Tramway T3b Delphine Seyrig Réservation : 01 41 83 98 98 du lundi au vendredi de 10h à 19h et les soirs de représentations www.cnd.fr

Adresse : 15, rue Malte-Brun – 75020 Paris Métro : Gambetta Réservation : 01 44 62 52 52 ou sur place du mardi au samedi de 11h à 18h30 (le jeudi à partir de 13h30) et une heure avant les représentations www.colline.fr

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La Colline – théâtre national La Colline – théâtre national célébrera en janvier 2018 son 30e anniversaire. Dirigée par l’auteur et metteur en scène Wajdi Mouawad, La Colline consacre sa programmation aux écritures d’aujourd’hui, dans un projet qui prône l’hospitalité, ouvert aux diversités et à la jeunesse.

CDC Atelier de Paris Centre de développement chorégraphique national Lieu spécialement conçu pour la danse à la Cartoucherie, le CDC Atelier de Paris, fondé par Carolyn Carlson en 1999 et dirigé par Anne Sauvage, est devenu Centre de développement chorégraphique en janvier 2015. Il se consacre à l’accompagnement des artistes, dans les domaines de la création et de la formation.Il propose de nombreux spectacles et rendez-vous, dont le festival JUNE EVENTS. Le CENTQUATRE-PARIS Établissement de la Ville de Paris dirigé par José-Manuel Gonçalvès, le CENTQUATRE-PARIS est un espace de résidences, de production et de diffusion. Pensé comme une plateforme artistique collaborative, il donne accès à l’ensemble des arts actuels, par une programmation populaire, contemporaine et exigeante. C’est un lieu à vivre, avec des commerces et des espaces consacrés aux pratiques amateurs et à la petite enfance, ainsi qu’un incubateur de start-up innovantes.

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© Willy Vainqueur

Adresse : 14, rue Bonaparte – 75006 Paris Métro : Saint-Germain-des-Prés Information : 01 47 03 50 00 www.beauxartsparis.fr

Adresse : Cartoucherie – 2, Route du Champ de Manœuvres – 75012 Paris Métro : Château de Vincennes puis navette Cartoucherie Réservation : 01 41 74 17 07 du lundi au vendredi de 10h à 18h ou info@atelierdeparis.org www.atelierdeparis.org Navette gratuite avant et après les représentations (sous conditions)

La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers Le Théâtre de la Commune est le premier CDN implanté en banlieue. Il est dirigé par Marie-José Malis. Elle renoue avec l’affirmation historique de ce CDN : l’intensité moderne de l’art théâtral portée par le lieu et par l’adresse à la population. S’y développe une politique d’association d’artistes et de productions nouvelles selon l’idée que « le lieu est bon pour l’art ».

Église Saint-Eustache Église de la Renaissance, Saint-Eustache fut construite au XVIe siècle. Louis XIV y fut baptisé, l’enterrement de Jean-Philippe Rameau y fut célébré de même que celui de la mère de Wolfgang Amadeus Mozart. Le Te Deum de Berlioz ainsi que son Requiem y furent dirigés par l’auteur. Liszt lui-même y dirigea sa Messe de Gran. Autant d’événements attestant de la grandeur musicale du lieu.

Adresse : 2, rue Édouard Poisson – 93300 Aubervilliers Métro : Aubervilliers-Pantin-Quatre Chemins Réservation : 01 48 33 16 16 ou sur place du lundi au vendredi de 13h à 18h30 ou en ligne www.lacommune-aubervilliers.fr

Adresse : Rue Rambuteau – 75001 Paris Métro : Les Halles Réservation : 01 53 45 17 17 du lundi au vendredi de 12h à 19h et le samedi de 11h à 15h ou sur place 30 minutes avant le concert

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Beaux-Arts de Paris Les Beaux-Arts de Paris, héritiers des Académies royales de peinture et de sculpture, sont à la fois un lieu d’enseignement et de recherche et un conservatoire de 450 000 œuvres anciennes et contemporaines. Ils disposent de deux lieux d’exposition, le Palais des Beaux-Arts et le Cabinet des dessins Jean Bonna, d’une maison d’édition et d’une bibliothèque d’art contemporain. Un doctorat fondé sur la pratique a été créé en 2012 et une classe préparatoire en 2016.

Adresse : 5, rue Curial – 75019 Paris Métro : Riquet, Crimée, Stalingrad / RER E Rosa Parks Réservation : 01 53 35 50 00 ou billetterie@104.fr www.104.fr © Hervé Boutet

© l’Avant Seine © Beaux-Arts de Paris © Patrick Berger © Myriam Tirler

© Centre Pompidou © Marc Domage

Archives nationales Créées pendant la Révolution française, les Archives nationales sont les garantes de la mémoire de la France. Elles conservent plus de 300 km linéaires d’archives:archives publiques des différents régimes politiques, du VIIe siècle jusqu’à nos jours, archives privées et minutes des notaires parisiens. Toute personne peut les consulter gratuitement sur les sites de Paris et de Pierrefitte-sur-Seine.

© Patrick Berger

L’apostrophe, scène nationale de Cergy-Pontoise et du val d’Oise L’apostrophe est un service public ouvert à tous qui permet, au Théâtre des Arts (Cergy), au Théâtre des Louvrais (Pontoise) et au Théâtre 95 (Cergy), la rencontre avec les œuvres et les artistes en résidences théâtre, danse, musique et propose des spectacles en diffusion du monde entier. Sa saison est rythmée par de grands rendez-vous artistiques et par un fort programme d’actions culturelles territoriales.

© DR

© Lionel Pagès

Depuis sa fondation en 1972, le Festival d’Automne à Paris inscrit sa géographie mouvante sur une carte qui dépasse très largement les limites que lui assigne son nom. Le Festival ne pourrait exister sans la collaboration active et généreuse de ces très nombreuses structures. On regrettera de ne pouvoir présenter ci-dessous les multiples théâtres, salles de concerts, musées, galeries et festivals nationaux et internationaux qui œuvrent en production, coproduction ou accueil avec le Festival d’Automne.

© William Beaucardet

LES PARTENAIRES 2017 DU FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS

Centre Pompidou Le Centre national d’art et de culture Georges Pompidou est né de la volonté du Président Georges Pompidou de créer, au cœur de Paris, une institution culturelle originale entièrement vouée à la création moderne et contemporaine, où les arts plastiques voisineraient avec le théâtre, la musique, le cinéma, les livres, les activités de paroles… Il abrite une salle de 400 places dédiée au spectacle vivant et deux salles de cinéma de 315 et 145 places.

Espace 1789 / Saint-Ouen, Scène conventionnée danse Pensé comme un festival permanent, l’Espace 1789 est un lieu où se rencontrent la danse, la musique, le théâtre et le cinéma, avec une attention particulière portée aux chorégraphies. Un Espace où se côtoient artistes reconnus et émergents, et où se rencontrent des publics venus de tous horizons.

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Adresse : 2-4, rue Alexandre Bachelet – 93400 Saint-Ouen Métro : Garibaldi Réservation : 01 40 11 70 72 du lundi au dimanche de 14h30 à 21h www.espace-1789.com


© Thierry-Guillaume © Adrien Chevrot – Jeu de Paume © DR © Gaelle Cloarec © Brossy & associés

HBronx (Paris) www.bronx.fr - Lucie Boujenah, Talents Adami Paroles d’acteurs 2016 © Patrick Berger / Festival d’Automne Oct. 2016

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Adami partenaire du Festival d’Automne à Paris

Talents Adami Paroles d’acteurs > Jeanne Candel et Samuel Achache

La Ferme du Buisson, scène nationale de Marne-la-Vallée Centre de fabrique et de diffusion de l’art, la Ferme du Buisson offre un foisonnement de formes artistiques dans toutes les disciplines : théâtre, danse, cirque, expositions, bande dessinée, concerts, films. Dotée d’un patrimoine unique en son genre, où se côtoient espaces de plein air, salles de spectacles, cinéma et centre d’art, la Ferme du Buisson est aussi un lieu de vie, de résidences artistiques et de débats. Elle organise en novembre le festival « Les Enfants du désordre ». Les Gémeaux / Scène Nationale Le théâtre Les Gémeaux/Scène Nationale, intégralement reconstruit en 1994, offre au public deux salles (500 et 180 places) et un club de jazz baptisé Le Sceaux What. Françoise Letellier, sa directrice, et son équipe, y présentent théâtre, danse, musique et jazz de tous les continents. Les Gémeaux produisent ou coproduisent nombre de spectacles souvent inédits en France ou en région parisienne. Beaucoup d’entre eux y sont des créations. Jeu de Paume Centre d’art et lieu de référence pour la diffusion de l’image des XXe et XXIe siècles (photographie, cinéma, vidéo, installation, création en ligne...), le Jeu de Paume a vocation à produire ou coproduire des expositions, mais aussi des cycles de cinéma, colloques, séminaires, activités éducatives ou encore des publications.

Maison des Arts Créteil La Maison des Arts et de la Culture de Créteil et du Val-de-Marne est une scène nationale ouverte à toutes les disciplines artistiques. Elle est un lieu de production et de diffusion d’excellence, particulièrement insérée dans son territoire, en phase avec les enjeux du Grand Paris. Inaugurée en 1975 et dirigée depuis septembre 2016 par José Montalvo et Nathalie Decoudu, elle présente des œuvres de référence et favorise les formes exploratoires en art. Maison de la culture du Japon à Paris La Maison de la culture du Japon à Paris représente la Fondation du Japon en France. Depuis son ouverture en 1997, elle permet au public français de découvrir toutes les facettes de la culture japonaise grâce à ses différentes activités : expositions, spectacles vivants, cinéma, cours, conférences, promotion de la langue japonaise, et sa bibliothèque.

MC93 La MC93 réouvre après deux années de travaux. Scène nationale dirigée par Hortense Archambault, elle est un lieu important de production du spectacle vivant et accueille des auteur(e)s et metteur(e)s en scène étrangers. Depuis 2015, la MC93 a mis en place la « Fabrique d’expériences », dont l’ambition est de penser avec les publics aux formes et aux espaces possibles de leur rencontre avec le théâtre.

Le Monfort Établissement culturel de la ville de Paris, Le Monfort a pris un nouvel essor depuis l’arrivée en 2009 des directeurs Laurence de Magalhaes et Stéphane Ricordel. Il est devenu depuis un lieu de diffusion, de production et de création pluridisciplinaire à travers une programmation contemporaine à la fois exigeante et accessible à tous, où se croisent le théâtre, la danse et le nouveau cirque.

Adresse : 49, avenue Georges Clemenceau – 92330 Sceaux Réservation : 01 46 61 36 67 du mardi au vendredi de 12h à 19h, le samedi de 14h à 19h www.lesgemeaux.com

Adresse : 1, place de la Concorde – 75008 Paris Métro : Concorde Ouvert le mardi de 11h à 21h, du mercredi au dimanche de 11h à 19h, fermé le lundi Information : 01 47 03 12 50 www.jeudepaume.org

Adresse : Place Salvador Allende – 94000 Créteil Métro : Créteil-Préfecture Réservation : 01 45 13 19 19 du mardi au samedi de 10h à 19h ou sur place de 13h à 19h www.maccreteil.com Retour en navette gratuite (sous conditions)

Adresse : 101 bis, quai Branly – 75015 Paris Métro : Bir-Hakeim / RER : Champ de Mars Réservation : en ligne www.mcjp.fr

Adresse : 9, boulevard Lénine – 93000 Bobigny Métro : Pablo Picasso (puis 5 minutes à pied) / Tramway T1 Hôtel-de-Ville – Maison de la Culture Réservation : 01 41 60 72 72 le lundi et le mercredi de 10h à 14h, le mardi, jeudi et vendredi de 10h à 18h (et jusqu’à 19h les soirs de représentations), le samedi de 14h à 18h ou en ligne www.mc93.com

Adresse : 106, rue Brancion – 75015 Paris Métro : Porte de Vanves Réservation : 01 56 08 33 88 du mardi au samedi de 14h à 18h30 www.lemonfort.fr

© Sileks

CDC Atelier de Paris, du 3 au 7 octobre 2017

Adresse : Allée de la Ferme – 77186 Noisiel RER A Noisiel Réservation : 01 64 62 77 77 du lundi au samedi de 14h à 19h ou en ligne www.lafermedubuisson.com

Gérer et faire progresser les droits des artistes-interprètes en France et dans le monde

adami.fr

© Martin Argyroglo

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Nanterre-Amandiers, centre dramatique national Nanterre-Amandiers est un théâtre de croisements entre les arts, dédié aux écritures scéniques contemporaines et à la recherche. Un lieu de création ouvert sur le monde proposant à un large public les visions stimulantes, nécessaires et audacieuses des artistes de notre époque. Il est dirigé par Philippe Quesne.

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Adresse : 7, avenue Pablo Picasso – 92000 Nanterre RER A Nanterre-Préfecture (sortie Carillon) Réservation : 01 46 14 70 00 du mardi au samedi de 12h à 19h ou en ligne www.nanterre-amandiers.com Navette gratuite avant et après les représentations (sous conditions)


© Johanne Débat Ateliers Berthier © Benjamin Chelly © Mathieu Nouvel © Laurent Noussenbaum © Christophe Abramowitz © Jacques Paray © Huma Rosentalski © Jean-François Bouché

Nouveau théâtre de Montreuil, centre dramatique national Le Nouveau théâtre de Montreuil est un centre dramatique national dont la mission est de créer et de diffuser des spectacles aux esthétiques contemporaines. Dirigé depuis 2011 par Mathieu Bauer, metteur en scène et musicien, le projet artistique s’articule autour de 3 axes : le théâtre musical, le théâtre qui « donne des nouvelles du monde » dans sa dimension sociale et politique, et les spectacles-expériences qui interrogent la place du spectateur.

Adresse : 10, place Jean Jaurès – 93100 Montreuil Métro : Mairie de Montreuil Réservation : 01 48 70 48 90 de 10h à 18h du lundi au vendredi, le samedi de 14h à 18h (les jours de représentations) ou sur place du mardi au vendredi de 14h à 18h, le lundi et le samedi de 14h à 18h (les jours de représentations) www.nouveau-theatre-montreuil.com

Odéon-Théâtre de l’Europe Dirigé par Stéphane Braunschweig, l’Odéon-Théâtre de l’Europe est depuis plus de trente ans au service du théâtre d’art. Il compte deux scènes : la Grande salle au centre de la capitale, les Ateliers Berthier au cœur du Grand Paris et de la Cité du théâtre à venir. Ouvert sur le monde, au carrefour des générations, l’Odéon a pour ambition de donner aux grands artistes d’aujourd’hui ou de demain le temps d’engager un dialogue durable avec un public aussi large que divers.

Ateliers Berthier Adresse : 1, rue André Suarès (angle du boulevard Berthier) – 75017 Paris Métro : Porte de Clichy Réservation : 01 44 85 40 40 du lundi au samedi de 11h à 18h30 ou sur place 2 heures avant les représentations www.theatre-odeon.eu

Palais de la Porte Dorée Le Palais de la Porte Dorée à l’Est de Paris est un lieu de vie et monument Art déco exceptionnel. Il abrite aujourd’hui le Musée national de l’histoire de l’immigration et l’Aquarium tropical. Tout à la fois lieu d’expositions, de rencontres et de débats, le Palais offre également une programmation culturelle foisonnante avec spectacles vivants et concerts.

La Pop Née en mars 2016, la péniche La Pop est un incubateur artistique des musiques mises en scène. La Pop interroge les relations que les individus et la société entretiennent avec le son et la musique. Sa mission est d’accompagner – en accueillant des équipes artistiques en résidence – la fabrique de spectacles où le matériau sonore et l’objet musical sont au cœur du processus de création.

Radio France Radio France, premier groupe radiophonique français, comprend sept radios généralistes et thématiques : France Inter, franceinfo, FIP, France Culture, France Musique, Mouv’ et France Bleu, réseau de 44 radios locales. Elle dispose de quatre formations musicales produisant quelque 200 concerts par an (l’Orchestre national de France, l’Orchestre philharmonique, le Chœur et la Maîtrise de Radio France) et de deux salles, l’Auditorium de Radio France et le Studio 104. Théâtre Alexandre Dumas / Saint-Germain-en-Laye Situé au cœur historique de la ville, dans le Jardin des Arts, le TAD compte 700 places et offre les équipements nécessaires à toutes les manifestations artistiques : plus de 50 spectacles théâtre, danse, cirque, opéra et musique chaque saison. Une programmation diversifiée et de qualité qui lui a permis de devenir un haut-lieu de la vie culturelle de la Ville de Saint-Germain-en-Laye.

Théâtre de la Bastille « Je veux croire que le Théâtre de la Bastille est le théâtre qui équilibre au mieux intimité et espace, permettant une parole poétique comme un propos plus lyrique. De cet équilibre, j’ai voulu faire une histoire : un parcours et sa mémoire. La Bastille, c’est une chaîne impressionnante d’artistes majeurs. Ils en constituent l’identité irremplaçable. » (JeanMarie Hordé)

Adresse : 239, avenue Daumesnil – 75012 Paris Métro : Porte Dorée Réservation : 01 53 59 58 60 ou info@palais-portedoree.fr www.palais-portedoree.fr

Adresse : face au 32-34 quai de la Loire – 75019 Paris Métro : Laumière, Jaurès Réservation : 01 53 35 07 77 ou reservationlapop@gmail.com www.lapop.fr

Adresse : 116, avenue du Président Kennedy – 75016 Paris Métro : Passy, Ranelagh, Charles Michels, La Muette, Mirabeau / RER C Avenue du Président Kennedy/Maison de Radio France / Bus 22, 52, 62, 70 et 72 Réservation : 01 56 40 15 16 du lundi au samedi de 11h à 18h, sur place du lundi au samedi de 11h à 18h ou en ligne www.maisondelaradio.fr

Adresse : Jardin des Arts, Place André-Malraux – 78100 Saint-Germain-en-Laye RER A Saint-Germain-en-Laye (sortie Église-château) Réservation : 01 30 87 07 07 du mardi au vendredi de 13h à 17h, le samedi de 13h à 17h en cas de représentation le weekend, sur place aux mêmes horaires sauf le vendredi et dès 19h les soirs de représentations ou en ligne www.tad-saintgermainenlaye.fr

Adresse : 76, rue de la Roquette – 75011 Paris Métro : Bastille, Voltaire, Bréguet-Sabin Réservation : 01 43 57 42 14 ou sur place du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 17h30, le mardi et le samedi de 14h à 17h30 www.theatre-bastille.com

Théâtre du Beauvaisis, Scène nationale de l’Oise en préfiguration Beauvais – Compiègne Scène nationale de l’Oise en préfiguration Beauvais – Compiègne, Adresse : 40, rue Vinot Préfontaine – 60007 Beauvais le Théâtre du Beauvaisis offre une programmation pluridisciplinaire Réservation : 03 44 06 08 20 s’adressant à tous les publics dès la petite enfance. Le soutien à la www.theatredubeauvaisis.com création contemporaine et l’éducation artistique et culturelle sont au cœur de son projet. Pendant trois ans, cinq compagnies (danse, théâtre, jeune public) et un ensemble musical sont associés au Théâtre.

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© Patrick Tourneboeuf

Rêverie de Debussy

© Valérie Frossard

© Carme Arisa

© DR

© Yann Kersalé

© Sileks

© Théâtre de Chelles

11h57

91.7 + 7 webradios sur francemusique.fr © DR

France Musique partenaire du Festival d’Automne à Paris

Théâtre des Bouffes du Nord Salle historique parisienne et lieu de culture singulier, théâtre, musique et opéra se marient au Théâtre des Bouffes du Nord. Construit en 1876, il renaît en 1974 sous la direction de Peter Brook et Micheline Rozan. En 2010, Olivier Mantei et Olivier Poubelle en reprennent la direction et en perpétuent la tradition, celle d’un lieu de créations.

Adresse : 37 bis, boulevard de la Chapelle – 75010 Paris Métro : La Chapelle Réservation : 01 46 07 34 50 du lundi au vendredi de 17h à 19h et le samedi de 14h à 19h www.bouffesdunord.com

Théâtre de Chelles Dirigé par Frédéric Maragnani, le Théâtre de Chelles propose une programmation pluridisciplinaire à dominante théâtrale et complète cette mission par une attention particulière aux arts de la parole et à l’oralité. Un important travail d’action culturelle et de pratiques amateures y est développé. Le Théâtre de Chelles s’affirme également comme un théâtre de création avec l’accueil en résidence de groupes d’artistes à l’année.

Adresse : Place des Martyrs de Châteaubriant – 77500 Chelles RER E Chelles-Gournay (sortie Boulevard Chilpéric) / Gare SNCF Chelles-Gournay (depuis les gares de l’Est, du Nord et Saint-Lazare) Réservation : 01 64 21 02 10 du mardi au samedi de 13h30 à 19h ou en ligne www.theatre.chelles.fr

Théâtre du Fil de l’eau / Ville de Pantin Situé dans une ancienne usine le long du canal de l’Ourcq, le théâtre du Fil de l’eau est un établissement municipal. Dans cet espace de création et de diffusion, de nombreux spectacles et des expositions d’art contemporain sont présentés. Des artistes y viennent en résidence, offrant ainsi des possibilités de rencontre avec les habitants. Le cirque contemporain, la marionnette, le théâtre contemporain et les projets d’implication avec les habitants sont au cœur du projet.

Adresse : 20, rue Delizy – 93500 Pantin Métro : Église de Pantin Réservation : 01 49 15 41 70 du lundi au vendredi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h (fermé le lundi matin), billetterie@ville-pantin.fr ou sur place au 84/88 avenue du Général Leclerc – 93500 Pantin du mardi au vendredi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h www.ville-pantin.fr

T2G – Théâtre de Gennevilliers Le théâtre de Gennevilliers est un centre dramatique national dirigé depuis le 1er janvier 2017 par Daniel Jeanneteau. Essentiellement consacré à la création contemporaine, son projet s’attache à explorer un présent allant de l’intime au collectif;il s’appuie sur une implantation locale renouvelée et pense le théâtre comme lieu de vie permanent, où la rencontre entre artistes et publics est au cœur du travail de création.

Adresse : 41, avenue des Grésillons – 92230 Gennevilliers Métro : Gabriel-Péri Réservation : 01 41 32 26 26 www.theatre2gennevilliers.com Retour en navette gratuite (sous conditions)

Théâtre Jean Arp / Clamart Situé à Clamart, le Théâtre Jean Arp est une Scène conventionnée pour la marionnette, le théâtre d’objet et autres formes mêlées. Sa programmation est pluridisciplinaire : théâtre, chanson, musique, marionnette, cirque, danse, spectacles jeune public. Le Théâtre accueille des spectacles « phares » et des découvertes, pour une ou plusieurs représentations, des créations et des spectacles en tournée.

Adresse : 22, rue Paul Vaillant-Couturier – 92140 Clamart Métro : Corentin Celton puis bus 189 Centre culturel Jean Arp, Mairie d’Issy puis bus 190 Marché de Clamart / Gare SNCF Clamart (depuis la Gare Montparnasse) puis bus 189 Réservation : 01 41 90 17 02 du mardi au vendredi de 14h à 19h, le samedi de 10h à 13h30 ou en ligne www.theatrejeanarp.com

Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine Le théâtre Jean Vilar est né en 1972. Totalement adaptable, il peut accueillir jusqu’à 1 200 spectateurs, dans des configurations chaque fois différentes. Lieu de création en théâtre, danse, musique, opéra ou cirque, le théâtre propose une cinquantaine de spectacles par saison. Quatre artistes y sont en résidence depuis 2015 : Bouziane Bouteldja, Kheireddine Lardjam, Hugo Paviot et Émilie Le Roux.

Adresse : 1, place Jean-Vilar – 94400 Vitry-sur-Seine Métro : Porte de Choisy, Villejuif Louis Aragon, Liberté RER C Vitry-sur-Seine Réservation : 01 55 53 10 60 du mardi au samedi de 14h à 18h30 (fermeture le samedi pendant les vacances scolaires) www.theatrejeanvilar.com

Théâtre Louis Aragon / Tremblay-en-France Le Théâtre Louis Aragon, Scène conventionnée danse, est un lieu pluridisciplinaire plaçant la création et les résidences au cœur de son projet. Son dispositif Territoire(s) de la Danse s’attache particulièrement aux échanges et aux rencontres entre les populations, les artistes et leurs œuvres. Parallèlement, le Théâtre Louis Aragon co-dirige la belle scène saint-denis chaque été en Avignon, avec une programmation de ses artistes en résidence.

Adresse : 24, boulevard de l’Hôtel de Ville – 93290 Tremblay-en-France RER B Vert-Galant Réservation : 01 49 63 70 58 du mardi au samedi de 14h à 18h ou theatre.aragon@tremblayenfrance.fr www.theatrelouisaragon.fr

Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines Promouvoir le renouvellement des dramaturgies contemporaines, susciter l’émergence de nouvelles écritures par la recherche et l’essai, accompagner leur développement par la production, l’édition, la diffusion de textes et de formes théâtrales, telles sont les missions de Théâtre Ouvert. Ses actions s’articulent entre un travail « souterrain» et l’exposition publique du fruit de celui-ci.

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Adresse : 4 bis, cité Véron – 75018 Paris (l’entrée de la cité se trouve au niveau du 94, boulevard de Clichy) Métro : Blanche, Place de Clichy, Pigalle Réservation : 01 42 55 55 50 le lundi de 11h30 à 13h30 et de 14h30 à 17h30, du mardi au vendredi de 10h à 13h30 et de 14h30 à 18h30 ou resa@theatreouvert.com www.theatre-ouvert.com


© Thibaut Cuisset © DR © Giovanni Cittadini Cesi © Jeanne Roualet Espace Cardin © DR © William Beaucardet

Théâtre Paris-Villette Théâtre de création exigeant, attentif aux équipes et aux formes nouvelles, le Théâtre Paris-Villette est un lieu ouvert aux compagnies où les artistes travaillent et se croisent. Il se donne pour objectif de fédérer les énergies artistiques comme les publics, et de s’adresser à tous : adultes, enfants, adolescents et familles.

Théâtre Paul Éluard de Choisy-le-Roi, scène conventionnée pour la diversité linguistique En lien étroit avec la diversité culturelle et linguistique de son territoire, le projet singulier mené par Cécile Marie encourage la création sans frontière et s’ouvre sur de nouvelles écritures scéniques favorisant la circulation internationale des œuvres. Il soutient la création contemporaine par des coproductions, des résidences d’artistes, et accorde une attention particulière aux enjeux de la traduction des œuvres. Théâtre du Rond-Point Dirigé depuis 2002 par Jean-Michel Ribes, le théâtre est dédié aux auteurs vivants et propose une trentaine de spectacles par an. Avec une librairie et un restaurant, le Rond-Point, par son audace joyeuse, est devenu un lieu de vie et d’envie.

Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, Scène nationale Situé au cœur de la Ville Nouvelle, le Théâtre de Saint-Quentinen-Yvelines, Scène nationale est un important lieu de diffusion et de création artistique de la région parisienne. Il développe un projet pluridisciplinaire foisonnant et pluriel, avec la volonté d’en favoriser l’accès au plus grand nombre sur un large territoire. Près de cinquante spectacles sont proposés chaque saison, témoignant de la vitalité des arts vivants.

Théâtre de la Ville – Espace Cardin / Les Abbesses Le Théâtre de la Ville est un lieu de production et de diffusion de spectacles vivants (théâtre, danse, musique). Emmanuel DemarcyMota, directeur depuis 2008, lui a donné une tonalité plus internationale et l’a ouvert à l’enfance et la jeunesse. Pendant la durée des travaux de son site Place du Châtelet, le Théâtre de la Ville s’installe à l’Espace Cardin, où ses spectacles sont à l’affiche, ainsi qu’au Théâtre des Abbesses et chez 18 scènes partenaires à Paris et en Île-de-France. La Villette La Villette (EPPGHV), établissement public sous tutelle du ministère de la Culture et de la Communication, tire son originalité de l’articulation de ses différentes missions et de l’utilisation polyvalente de ses espaces. Le projet culturel y est pluridisciplinaire, essentiellement tourné vers la création contemporaine. Entre découvertes et grandes figures internationales, la production et l’accompagnement des artistes y tiennent une place importante.

Adresse : 211, avenue Jean Jaurès – 75019 Paris Métro : Porte de Pantin Réservation : 01 40 03 72 23 le mardi de 14h à 18h, du mercredi au vendredi de 11h30 à 13h et de 14h à 18h et le samedi, les jours de représentations, de 15h à 18h ou resa@theatre-paris-villette.fr www.theatre-paris-villette.fr

A Paris 93.5 FM

Vous ne devinerez jamais avec qui vous allez déjeuner aujourd’ hui.

franceculture.fr/ @Franceculture

Adresse : 4, avenue de Villeneuve Saint-Georges – 94600 Choisy-le-Roi RER C Choisy-le-Roi (sortie côté Seine) Réservation : 01 48 90 89 79 ou sur place du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 18h ou reservation.theatre@choisyleroi.fr www.theatrecinemachoisy.fr

Adresse : 2 bis, avenue F. D. Roosevelt – 75008 Paris Métro : Franklin D. Roosevelt, Champs-Élysées Clemenceau Réservation : 01 44 95 98 21 du lundi au samedi de 11h à 19h et le dimanche de 12h à 16h www.theatredurondpoint.fr

Adresse : Place Georges Pompidou – 78054 Saint Quentin Yvelines RER C Saint-Quentin-en-Yvelines et trains lignes Montparnasse-Rambouillet et La Défense-La Verrière Réservation : 01 30 96 99 00 ou sur place du mardi au vendredi de 12h à 19h et le samedi de 14h à 19h www.theatresqy.org

Théâtre de la Ville / Espace Cardin Adresse : 1, avenue Gabriel – 75008 Paris / Métro : Concorde Théâtre de la Ville / Les Abbesses Adresse : 31, rue des Abbesses – 75018 Paris / Métro : Abbesses Réservation : 01 42 74 22 77 du lundi au samedi de 11h à 19h ou sur place du lundi au samedi de 12h à 20h, 19h les jours de relâche (Espace Cardin), du mardi au samedi de 17h à 20h (Les Abbesses) / www.theatredelaville-paris.com

Adresse : 211, avenue Jean-Jaurès – 75019 Paris Métro : Porte de Pantin, Porte de la Villette Réservation : 01 40 03 75 75 ou à la Folie information-billetterie tous les jours de 10h30 à 19h30 (sauf dimanche) ou en ligne www.lavillette.com

LA GRANDE TABLE. 12H Olivia Gesbert

LOCATION EN LIGNE OU PAR TÉLÉPHONE POUR TOUS LES LIEUX, TOUTES LES DATES, TOUS LES SPECTACLES SUR WWW.FESTIVAL-AUTOMNE.COM OU AU 01 53 45 17 17

L’esprit d’ouverture. 160


ACCESSIBILITÉ

PARTENAIRES 2017

Le Festival d’Automne à Paris et l’ensemble de ses partenaires renforcent chaque année leur politique d’accessibilité afin d’offrir à tous, personnes valides ou en situation de handicap, les conditions optimales pour découvrir leurs programmes.

PUBLIC SOURD ET MALENTENDANT

PUBLIC AVEUGLE ET MALVOYANT

Spectacles visuels naturellement accessibles Noé Soulier / Performing Art (p.8) Boris Charmatz / 10000 gestes (p.78) Marlene Monteiro Freitas / Bacchantes – prélude pour une purge (p.134)

Concerts naturellement accessibles Rebecca Saunders (p.24) Brian Ferneyhough (p.58) Clara Iannotta / Mark Andre / György Ligeti / Wolfgang Rihm (p.60) Olga Neuwirth / Salvatore Sciarrino / Hilda Paredes / Iannis Xenakis (p.62) Richard Wagner / Wolfgang Rihm / Gustav Mahler (p.64) György Kurtág / Salvatore Sciarrino (p.76) Hugues Dufourt (p.100) Salvatore Sciarrino (p.120)

Spectacles en langue étrangère surtitrés Simon McBurney / La Pitié dangereuse (p.10) Forced Entertainment / Real Magic (p.12) Suzuki Matsuo / Go-on ou le son de la déraison (p.48) Laila Soliman / Zig Zig (p.66) Lucia Calamaro / La Vita ferma (p.94) Mapa Teatro / La Despedida (p.102) Luis Guenel / El Otro (p.104) Timofeï Kouliabine / Les Trois Sœurs (p.52) – en langue des signes russe surtitré en français

France Culture, France Inter, France Musique, Le Monde, les Inrockuptibles, I/O, Arte sont partenaires média du Festival d’Automne à Paris.

La Sacem, dans le cadre de son action culturelle, soutient la création musicale contemporaine.

L’Adami s’engage pour la diversité du spectacle vivant en soutenant dix spectacles.

Les souffleurs De nombreuses salles partenaires proposent un service de souffleurs sur simple demande. N’hésitez pas à les contacter directement.

Spectacle adapté en langue des signes française Mohamed El Khatib / C’est la vie (p.22) Jeudi 16 novembre 19h Théâtre de la Ville / Espace Cardin

La SACD est partenaire du projet L’Automne au lycée / Parcours d’auteurs.

PUBLIC À MOBILITÉ RÉDUITE

En partenariat avec le Théâtre de la Ville Renseignements et réservation auprès de Claire Bañuls : cbanuls@theatredelaville.com Réalisation Accès Culture

Visites d’expositions traduites en langue des signes française Karla Black (p.82) Samedi 25 novembre 15h – Beaux-Arts de Paris William Forsythe x Ryoji Ikeda (p.126) Samedi 9 décembre 15h – La Villette / Grande halle Renseignements et réservation auprès de Pascale Tabart : p.tabart@festival-automne.com Réalisation Accès Culture

Salles équipées de boucles magnétiques ou casques d’amplification Chaillot – Théâtre national de la Danse (p.78) Odéon-Théâtre de l’Europe / Ateliers Berthier (p.52 et 94) Philharmonie de Paris / Grande salle Pierre Boulez (p.64 et 86) Centre Pompidou / Salles de cinéma 1 et 2 (p.54 et 112) L’apostrophe – Théâtre des Louvrais / Pontoise (p.44 et 70) Nouveau théâtre de Montreuil / Salle Jean-Pierre Vernat (p.66 et 134)

Afin de vous accueillir au mieux, merci de bien vouloir vous signaler auprès de l’équipe accueil/billetterie de la salle partenaire lors de votre réservation puis de votre arrivée. Ceci pour améliorer votre confort sur place et accéder aux places réservées.

L’Onda soutient les voyages des artistes et le surtitrage des œuvres.

Attention : trois salles partenaires ne sont pas accessibles aux personnes à mobilité réduite : la salle du haut du Théâtre de la Bastille (p.108), la Pop (p.88) et le studio de l’Espace Cardin (p.23 et 41).

Le British Council soutient la présentation de The show must go on de Jérôme Bel par la Candoco Dance Company.

Par ailleurs, le dispositif scénographique de Tania Bruguera pour Endgame de Samuel Beckett (p.16) ne rend pas accessible cette pièce aux personnes à mobilité réduite. Il en est de même pour la performance Voilà ce que jamais je ne te dirai de Vincent Macaigne (p.119). L’Année France-Colombie 2017 soutient la tournée en France de La Despedida du Mapa Teatro.

Le Fonds franco-allemand pour la musique contemporaine / Impuls Neue Musik et Diaphonique, fonds franco-britannique pour la musique contemporaine soutiennent le concert de Rebecca Saunders.

L’Ina contribue à l’enrichissement des archives audiovisuelles du Festival d’Automne à Paris.

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46 ANNÉES DE SÉRIGRAPHIES D’ARTISTES Depuis sa création en 1972, le Festival d’Automne à Paris confie chaque année la réalisation de son affiche à un(e) artiste de renommée internationale. Une collection est née (Pierre Alechinsky, Jenny Holzer, Anselm Kiefer…), qui s’est enrichie d’œuvres originales tirées en exemplaires limités, numérotées et signées par Nan Goldin, Ryoji Ikeda, Walid Raad, Anri Sala, Urs Fischer, David Maljković, Ragnar Kjartansson, Sheila Hicks… La sérigraphie de Karla Black, dont l’œuvre est présentée cette année aux Beaux-Arts de Paris et aux Archives nationales, sera mise en vente sur la boutique en ligne du Festival à partir de septembre.

Sigmar Polke, 1988 Affiche, 40 x 60 cm Impression Graficaza / 60 euros

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Jenny Holzer, 2001 Sérigraphie, 50 x 70 cm, tirée à 200 ex. Impression Atelier Éric Seydoux / 300 euros

Pierre Alechinsky, 1989 Sérigraphie, 40 x 60 cm, tirée à 200 ex. Impression Graficaza / 100 euros

Anselm Kiefer, 2000 Sérigraphie, 50 x 65 cm, tirée à 180 ex. Impression Graficaza / 300 euros

Miquel Barceló, 1992 Affiche, 52 x 35 cm, tirée à 200 ex. Impression Graficaza / 50 euros

Tadashi Kawamata, 1997 Sérigraphie, 45 x 65 cm, tirée à 180 ex. Impression Graficaza / 300 euros

Bill Viola, 1996 Sérigraphie, 48 x 68 cm, tirée à 100 ex. Impression Graficaza / 50 euros

DÉCOUVREZ L’INTÉGRALITÉ DES ŒUVRES DISPONIBLES À LA VENTE SUR NOTRE BOUTIQUE EN LIGNE (WWW.FESTIVAL-AUTOMNE.COM) OU EN PRENANT RENDEZ-VOUS AU 01 53 45 17 08. 165


LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS « Le Festival d’Automne est né du vide ambiant. Avec, au départ, ces quelques idées-forces, auxquelles je n’ai cessé d’être attaché : les frontières nationales ne sauraient en aucun cas être des limites culturelles ; la création n’a de sens qu’à se nourrir d’échanges, de brassages, de confrontations ; Paris ne pourrait redevenir un lieu de rayonnement culturel qu’à être, simultanément, un lieu d’accueil et de circulation. » UN ACCOMPAGNEMENT D’ARTISTES ANNIE DORSEN

Michel Guy Fondateur du Festival d’Automne à Paris

EMMANUELLE HUYNH ET NICOLAS FLOC’H PÉNÉLOPE MICHEL ET NICOLAS DEVOS LIZ SANTORO ET PIERRE GODARD SMITH ET MATTHIEU BARBIN KRIS VERDONCK TANIA BRUGUERA

PLURIDISCIPLINAIRE, Théâtre, musique, danse, arts plastiques, cinéma… Le Festival d’Automne à Paris est voué aux arts contemporains et à la rencontre des disciplines. Chaque année, de septembre à décembre, il propose une cinquantaine de manifestations pour plus de cent cinquante mille spectateurs.

© Erwan Fichou & Théo Mercier 2017

BORIS CHARMATZ MOHAMED EL KHATIB NOÉ SOULIER CLÉDAT & PETITPIERRE THÉO MERCIER GAËLLE BOURGES EURIPIDES LASKARIDIS CYRIL TESTE ALAIN BUFFARD

INTERNATIONAL, La programmation internationale du Festival d’Automne à Paris en a fait un acteur majeur de la création artistique en France et dans le monde. Il collabore et s’associe régulièrement avec des festivals et institutions culturelles importants des différents continents, l’inscrivant dans une dynamique internationale. Depuis sa création, il a consacré de grands programmes monographiques aux arts de la scène extra-européens (Corée, Mongolie, Afrique du Sud, Chine, Inde, Iran, Mexique, Japon, Égypte…) et, depuis 2012, à des figures marquantes de la scène internationale sous forme de « Portraits » (Maguy Marin, Robert Wilson, William Forsythe, Romeo Castellucci, Luigi Nono, Unsuk Chin, Krystian Lupa, Lucinda Childs, Ramon Lazkano).

NOMADE ET FÉDÉRATEUR, N’ayant pas de lieu spécifique, le Festival d’Automne s’associe avec les structures culturelles de Paris et de sa région pour présenter les œuvres des artistes qu’il programme, facilitant leur circulation en fédérant différents lieux pour les accueillir. De l’Odéon-Théâtre de l’Europe au Centre Pompidou, de Nanterre-Amandiers à La Villette, du Théâtre du Rond-Point au CND Centre national de la danse, chaque année une quarantaine de lieux partenaires accueille sa programmation, permettant aux artistes de présenter leurs œuvres à un large public.

LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS, DEPUIS 1972, Association régie par la loi de 1901, le Festival d’Automne est fondé en 1972 par Michel Guy, avec le soutien du Président Georges Pompidou. Dirigé par Michel Guy, puis par Alain Crombecque de 1992 à 2009, sa direction est aujourd’hui confiée à Emmanuel Demarcy-Mota. Marie Collin et Joséphine Markovits en assurent la direction artistique.

16 SPECTACLES DU 13/09 AU 21/12 WWW.FONDATIONDENTREPRISEHERMES.ORG

ACCOMPAGNE LES ARTISTES EN PRODUISANT ET DIFFUSANT LEURS ŒUVRES, DANS UN ESPRIT DE FIDÉLITÉ, D’OUVERTURE ET D’INLASSABLE DÉCOUVERTE.

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REJOIGNEZ LES AMIS DU FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS

LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS REMERCIE L’ASSOCIATION LES AMIS DU FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS, SES MÉCÈNES ET DONATEURS INDIVIDUELS, FONDATIONS ET ENTREPRISES, QUI CONTRIBUENT À LA RÉALISATION DE CETTE 46E ÉDITION.

DEPUIS 1992, AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS

GRAND MÉCÈNE DU FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS

L’Association Les Amis du Festival d’Automne à Paris réunit des mécènes et des donateurs individuels, des fondations et des entreprises, qui accompagnent le Festival dans sa politique de création et d’ouverture tant en France qu’à l’international.

DEVENEZ UN PARTENAIRE PRIVILÉGIÉ DU FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS Spectateur curieux et exigeant, passionné par la création sous toutes ses formes, vous souhaitez participer de manière plus étroite à la vie du Festival et faire partie d’un cercle actif et fidèle.

Chaque année, leur soutien généreux contribue de manière décisive à la réalisation de programmes artistiques ambitieux et exigeants qui rencontrent une large adhésion du public. Révéler des œuvres, prendre des risques, accompagner les artistes et les mettre en relations avec tous les publics : les Amis partagent et encouragent ces principes fondateurs.

> Présentation du programme en avant-première > Priorité de réservation > Rencontres avec les artistes, participations à des répétitions de spectacles et concerts > Invitations aux vernissages des expositions > Cocktails exclusifs à l’occasion de certains spectacles, concerts ou expositions du Festival

Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent

MÉCÈNES Fondation Aleth et Pierre Richard Fondation Crédit Coopératif Fondation d’entreprise Hermès Fondation Ernst von Siemens pour la musique Fondation d’Entreprise Philippine de Rothschild King’s Fountain Lafayette Anticipations – Fonds de dotation Famille Moulin Arte Better Brand Better Business Koryo

Le mécénat, intégralement alloué à l’activité artistique et aux projets d’éducation artistique, permet chaque année de financer des projets au cœur de la dynamique internationale et pluridisciplinaire du Festival.

Jean-Pierre de Beaumarchais Olivier Diaz Pâris Mouratoglou Béatrice et Christian Schlumberger Sylvie Winckler

VOS AVANTAGES FISCAUX Tout don versé au Festival d’Automne à Paris ouvre droit, pour les particuliers, à une réduction d’impôt sur le revenu égale à 66% de son montant (dans la limite de 20% du revenu imposable). Si vous êtes résident européen, vous pouvez également bénéficier d’avantages fiscaux, grâce au réseau Transnational Giving Europe. Si vous êtes résident aux États-Unis, les Friends of Fondation de France permettent aux donateurs américains de soutenir le Festival tout en bénéficiant d’avantages fiscaux.

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DONATEURS Frédérique Cassereau, Philippe Crouzet, Aimée et Jean-François Dubos, Sylvie Gautrelet, Ishtar Méjanès, Jean-Claude Meyer, Caroline Pez-Lefèvre, Sydney Picasso, Claude Prigent, Ariane et Denis Reyre, Agnès et Louis Schweitzer, Nancy et Sébastien de la Selle, Bernard Steyaert Fondation Clarence Westbury, Fondation pour l’étude de la langue et de la civilisation japonaises sous l’égide de la Fondation de France, Fondation Fiminco, Fonds Handicap & Société par Intégrance

Le Conseil d’administration des Amis du Festival d’Automne à Paris

AMIS

Pierre Bergé, Président Jean-Claude Meyer, Secrétaire général Alexandre de Coupigny, Trésorier Jean-Pierre de Beaumarchais, Francis Charhon, Olivier Diaz, Axel Dumas, Jacob Grierson, Pierre Morel, Caroline Pez-Lefèvre, Sydney Picasso, Henry Pillsbury, Pierre Richard, Agnès Schweitzer, Sébastien de la Selle, Bernard Steyaert, Marc Vuillermet, Sylvie Winckler, Lionel Zinsou

Annick et Juan de Beistegui, Irène et Bertrand Chardon, Catherine et Robert Chatin, Lyne Cohen-Solal, Hervé Digne, Susana et Guillaume Franck, Agnès et Jean-Marie Grunelius, Pierre Morel, Tim Newman, Myriam et Jacques Salomon, Guillaume Schaeffer, Yves Rolland

Contact : Margherita Mantero Tél : 01 53 45 17 00 m.mantero@festival-automne.com

Le Festival remercie également les Mécènes, Donateurs et Amis qui ont souhaité garder l’anonymat.

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Fondateur directeur : Michel Guy (1972-1990) Directeur 1992-2009 : Alain Crombecque Présidente : Sylvie Hubac Directeur général : Emmanuel Demarcy-Mota Directrices artistiques : Marie Collin (théâtre, danse, arts plastiques) Joséphine Markovits (musique) Directrice administrative et financière : Virginie Puff Directeur de production : Pierre Gendronneau Comptabilité, adjointe à l’administration : Laurence Jacquet Chargé(e) d’administration et de mécénat : en cours Administratrice de production : Sophie Bricaire Attachées de production : Ségolène Curnier, Bénédicte Dréher Coordination technique musique : François Couderd

LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS EST SUBVENTIONNÉ PAR le ministère de la Culture et de la Communication Direction générale de la création artistique DRAC Île-de-France

PRÉFET DE LA RÉGION

Secrétaire générale : Christelle Masure Protocole, attaché au directeur général : Gérard di Giacomo Publications : Clara Guedj Mécénat : Margherita Mantero Relations avec le public : Pascale Tabart Développement des publics : Sébastien Plaza Accueil et site Internet : Isabelle Minssen Presse : Christine Delterme, Lucie Beraha Location : Philippe Lingat, Frédéric Peroli Stagiaires : Clémence Faravel (relations avec le public), Alice Le Diouron (comptabilité), Raphaëlle Le Vaillant (presse), Clotilde Parlos (communication)

la ville de Paris Direction des affaires culturelles

Régie publicitaire : Nathalie Morel d’Arleux Site Internet : Dartea

le Conseil régional d’Île-de-France

Conception graphique : Éric de Berranger Principaux caractères typographiques utilisés : Titres et sous-titres : Natalie (Éric de Berranger – deberranger.fr) Textes : Gotham (Tobias Frere-Jones – typography.com) Impression : Koryo Directeur de la publication : Emmanuel Demarcy-Mota Festival d’Automne à Paris 156, rue de Rivoli – 75001 Paris Tél : 01 53 45 17 00 / Fax : 01 53 45 17 01 info@festival-automne.com Licence 2 nº2-1060403 et licence 3 nº3-1060399

Textes : Gilles Amalvi (pages 8, 20, 30, 36, 38, 40, 41, 44, 46, 50, 78), Maïa Bouteillet (pages 70, 71, 114, 134), Isabelle Calabre (page 42), Laura Cappelle (pages 12, 48, 66, 72, 132), David Christoffel (pages 60, 62, 86, 106, 124), Francis Courtot (page 58), Mélanie Drouère (pages 22, 23, 80, 94, 98, 110, 111, 128), Laurent Feneyrou (pages 64, 76, 100, 120), Martin Kaltenecker (page 24), Agathe Le Taillandier (pages 32, 90, 116), Jean-François Perrier (page 68), Sylvie Pras-Eva Markovits (page 54), Sylvie Pras-Judith Revault D’Allones (page 112), Andréa Picard (page 96), Jean-Marc Prévost (page 82), David Sanson (pages 10, 52, 92, 118, 119, 126, 130), Barbara Turquier (pages 26, 108), Pascaline Vallée (pages 14, 18, 74), Christilla Vasserot (pages 16, 102, 104) Visuel couverture : Karla Black, Forward In Emphasis, 2016 (détail) Papier sucre, ombre à paupières, ruban – 266 x 390 cm Courtesy Galerie Gisela Capitain, Cologne; Galleria Raffaella Cortese, Milan; Stuart Shave/Modern Art, London; and David Zwirner, New York/London – Photo: Simon Vogel

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À

L A

R E C H E R C H E

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L ’ Œ U V R E

L’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É , À C O N S O M M E R A V E C M O D É R AT I O N



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