•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Début du contenu

La biographie de Vercingétorix : « Les Français ne descendent pas des Gaulois »

La peinture d'un homme au torse nu, bouclier à la main et glaive à la hanche.
« Vercingétorix », de Jean-Louis Brunaux, Gallimard, 26 mars 2018PHOTO : Gallimard
Publié le 10 avril 2018

« Quand on dit ''nos ancêtres les Gaulois'', il y a là une unité romantique imaginaire qui n'a jamais véritablement existé », précise le doctorant en histoire ancienne Pierre-Luc Brisson. Grâce à la lecture « passionnante » de l'ouvrage Vercingétorix, de Jean-Louis Brunaux, il déboulonne ce mythe persistant qui instrumentalise ce héros de la révolte gauloise.

Vercingétorix, Jean-Louis Brunaux, Gallimard, 26 mars 2018 (Nouvelle fenêtre)

Résumé de l'éditeur :
De Vercingétorix, on connaît surtout le nom, sa lutte héroïque contre Rome, sa défaite à Alésia et le récit biaisé qu’en donnera Jules César. Mais d’autres écrits et les trésors exhumés par l’archéologie invitent à le redécouvrir et, au miroir de ce destin hors du commun, à explorer des pans enfouis de l’histoire de l’ancienne Gaule. Cet adolescent arverne, fils de roi, tôt formé à la chose militaire, s’est hissé tout jeune au commandement suprême de la résistance gauloise au conquérant romain. Revers militaire qui recouvre une victoire politique – l’unification des peuples gaulois – dont il deviendra le symbole.

Une scène tirée de la célèbre BD « Astérix le Gaulois », de René Goscinny (scénario) et Albert Uderzo (dessin)

Les Éditions Albert René

Un extrait du livre :

« Vercingétorix se trouve en effet enfermé dans une histoire qui n'est pas la sienne. Son destin ne vaut pas pour lui-même, il sert seulement d'illustration à deux idéologies, ancienne et moderne. La première célèbre la grandeur de la culture gréco-romaine dans l'empreinte qu'elle a laissée sur la Gaule. [...] L'autre idéologie se trouve aux antipodes de la précédente : elle exalte le nationalisme et blâme toute ingérence étrangère, passée et présente. [...] Dans ces appropriations idéologiques, le chef de la révolte gauloise n'est que le porte-parole de conceptions qui lui sont étrangères et ne sont pas même de son temps […]. »

Le blogue Facebook de Pierre-Luc Brisson (Nouvelle fenêtre)
Deux profs d’histoire détricotent les propos de Nicolas Sarkozy sur les « Gaulois », Violaine Morin, Le Monde, 2016 (Nouvelle fenêtre)

Recommandé pour vous

Consultez notre Politique de confidentialité. (Nouvelle fenêtre)
Ces contenus pourraient vous intéresser