Le réalisateur français Cédric Klapisch est à Montréal à l'occasion du festival Cinémania, pour lequel il présente une classe de maître. Avec Pénélope, il passe en revue sa carrière cinématographique, du Péril jeune à Un air de famille, avec Jean-Pierre Bacri, en passant par L'auberge espagnole et En corps, un de ses films les plus récents. Cédric Klapisch souligne un de ses possibles talents : mettre des jeunes acteurs sous les projecteurs. On peut bien sûr penser à Romain Duris, Cécile de France ou même, plus récemment, Aliocha Schneider.
Cédric Klapisch réalise, avec entre autres ce jeune acteur, Salade grecque, une série dont la diffusion est prévue pour 2023 sur la plateforme Amazon Prime. On y raconte les aventures des enfants du couple de L’auberge espagnole formé des personnages de Romain Duris et Kelly Reilly. Cela lui permet de donner un nouveau regard sur la jeunesse 20 ans après le premier film, comme il l’explique.
« La jeunesse a énormément changé. Elle est beaucoup plus militante. Mais le cynisme est positif, car il est révolté. [Les jeunes] acceptent moins le monde tel qu’il est, car ils savent qu’ils vont devoir le changer. »
Cédric Klapisch a eu deux formations de cinéaste, une en France, qui lui a appris l’analyse de films, et une aux États-Unis, qui a été plus pratique. Il se sent donc dans un « mélange des deux », avec une façon différente du cinéma français classique de raconter des histoires.
Le réalisateur raconte son amour pour C.R.A.Z.Y., de Jean-Marc Vallée, un film qui l’a bouleversé et duquel il retient ce sentiment d’un tout et de quelque chose de différent.
Il s’inquiète aussi de voir une certaine hégémonie du cinéma où il y a la mainmise de certaines marques comme l’univers Marvel.
« Plus il y a de films différents, mieux le cinéma se porte. »