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Immunothérapie : le nouvel espoir pour guérir le cancer du poumon

Modélisation par ordinateur de poumons atteints du cancer.
Pour la moitié des personnes qui reçoivent un diagnostic de cancer du poumon, il est déjà trop tard.PHOTO : iStock
Publié le 7 avril 2019

Un nouveau médicament contre le cancer le plus mortel chez l'humain permettrait désormais de guérir 20 % des patients, même lorsque le cancer est à un stade avancé. Ce taux de guérison pourrait être appelé à augmenter en fonction des recherches futures, explique le Dr Normand Blais, oncologue au Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM).

Ce spécialiste se rappelle ne plus revoir, il y a quelques années à peine, la grande majorité de ses patients après quelques mois en raison du taux de mortalité élevé chez les personnes atteintes de ce type de cancer. En moyenne, 58 personnes meurent du cancer du poumon chaque jour au Canada, rapporte la Société canadienne du cancer. Environ 28 600 nouveaux cas auraient aussi été diagnostiqués en 2017, et ils ont entraîné 21 100 décès la même année.

« C’était ma réalité d’il y a 5 ou 10 ans, mais maintenant, j’ai plusieurs patients qui reviennent me voir pour des suivis aux 6 mois, de 2 à 3 ans plus tard. Les choses ont changé depuis [l’arrivée de] l’immunothérapie. »

— Une citation de  Dr Normand Blais, responsable médical de l'équipe interdisciplinaire d'oncologie thoracique du CHUM

Une des difficultés dans le diagnostic du cancer du poumon est que ce cancer ne présente pas de symptômes à un stade précoce. Il est souvent diagnostiqué seulement lorsqu’on a une douleur dans le dos, une perte d’appétit ou une paralysie causée par une métastase aux os, au foie ou au cerveau. « Cinquante pour cent (50 %) des cancers du poumon se présentent à un moment où l’on ne peut pas les opérer », explique l’oncologue.

« On sait maintenant que le dépistage des fumeurs avec le scan thoracique nous permettrait de diminuer la mortalité par cancer du poumon de façon encore plus grande que ce que la mammographie peut faire pour le cancer du sein », ajoute le Dr Normand Blais, qui est également professeur au Département de médecine de l'Université de Montréal.

Un algorithme permet de mieux traiter le cancer du poumon.

iStock

Dans le cas de la moitié des personnes diagnostiquées avec un cancer du poumon, il est déjà trop tard pour intervenir avec un objectif de guérison. Pour les autres, une opération est toujours possible, sinon, il faut tenter un traitement de chimiothérapie ou de radiothérapie.

Le nouveau traitement à l'aide d'un médicament, le pembrolizumab, est offert au prix mirobolant de 100 000 $ par année et remboursé dans certains cas seulement par la Régie de l'assurance maladie du Québec. Il renforce certaines dispositions du système immunitaire afin que celui-ci combatte lui-même les cellules cancéreuses.

« Ça fait longtemps qu’on pense que le système immunitaire a un rôle important à jouer dans le traitement du cancer. »

— Une citation de  Dr Normand Blais, codirecteur et cofondateur du Groupe d'étude en oncologie du Québec

Découverte par hasard, cette nouvelle façon de moduler le système immunitaire serait efficace pour 20 % des patients atteints de ce cancer, ceux qui ont une forte présence de la protéine PD-L1. Cependant, des recherches plus poussées pourraient éventuellement rendre ce type de traitement efficace pour une plus grande proportion de personnes atteintes.

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