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Le Festival d’Avignon, une plaque tournante du théâtre

Des acteurs jouent devant le Palais des papes à Avignon, en juillet 2001.
Chaque été, le Festival d'Avignon présente des créations contemporaines à un public issu d'horizons différents.PHOTO : Getty Images / AFP / Anne-Christine Poujoulat
Publié le 21 juin 2018

En 1947, le comédien et metteur en scène Jean Vilar a décidé d'organiser une semaine de représentations théâtrales dans le sud de la France. « Aujourd'hui, Avignon est un festival assez avant-gardiste et plutôt intello. Il avait été conçu au départ pour être plus populaire », explique le journaliste culturel Philippe Couture, qui raconte l'histoire du Festival d'Avignon.

La première année du festival, Jean Vilar présente trois créations théâtrales dans trois lieux différents. L’événement, qui deviendra un festival l’année suivante, se déroule alors en septembre plutôt qu’en juillet.

Avec le Festival d’Avignon, Jean Vilar cherche à atteindre un nouveau public en mettant sur pied un pôle de création en province. Il se donne la mission de démocratiser le théâtre et ainsi permettre aux classes populaires d’assister à des représentations avec des billets à bon marché et des horaires convenant aux ouvriers. Il souhaite créer un festival de théâtre exigeant, où l’on discute et où l’on débat de la société.

« Vilar arrive avec l’idée de faire un théâtre populaire en plein air, des grandes formes épiques, avec un enthousiasme de jeunesse et une sobriété de moyens. Il est complètement à contre-courant de la scène parisienne de l’époque. »

— Une citation de  Philippe Couture, journaliste culturel

Du théâtre classique à la contre-culture

Dans les années 1950, le Festival d’Avignon propose beaucoup de théâtre classique. En 1951, on y joue Le Cid, de Corneille, avec Gérard Philipe. Dans la décennie suivante, le festival se réaffirme en tant que lieu d’avant-garde. Il s’étend sur trois semaines et se met au diapason d’une société française en ébullition.

En 1967, le Festival Off d’Avignon voit le jour, en parallèle du festival officiel. Chaque année, on y proposera plus de 1000 spectacles.

La pièce Paradise Now, du Living Theater de New York, suscite la controverse au festival de 1968. Ce spectacle se termine dans la rue avec de la nudité considérée comme obscène. Toujours en 1968, la troupe de Maurice Béjart inaugure la tradition de présenter de la danse contemporaine à Avignon.

Spectateurs dans la cour d'honneur du Palais des papes d'Avignon en 2016, lors d'une représentation de la pièce Les damnés, de Luchino Visconti.

Getty Images / AFP / Boris Horvat

Entre exploration artistique et théâtre accessible

Avec le Festival international d’Édimbourg, le Festival d’Avignon est dorénavant l’un des plus importants festivals de théâtre en Occident. Il s’agit d’un événement incontournable pour quiconque s’intéresse à la vie des arts et au théâtre.

Les pièces présentées au Festival d’Avignon déroutent aujourd’hui certains spectateurs, moins partisans d’un théâtre ancré dans le visuel et dans les corps. Ceux-ci peuvent néanmoins assister à des pièces plus accessibles au Festival Off.

Des affiches de pièces présentées au Festival d'Avignon ornent une terrasse de la ville, en 2013.

Getty Images / AFP / Anne-Christine Poujoulat

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