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La vraie nature de Catherine de Médicis, reine de la réconciliation

Gravure de Catherine de Médicis vers 1550.
Catherine de Médicis (1519-1589)PHOTO : Getty Images / Hulton Archive
Publié le 4 février 2021

Sujet d'une tenace « légende noire » voulant qu'elle ait été empoisonneuse, manipulatrice ainsi qu'ultime responsable du massacre de la Saint-Barthélemy, cette femme qui a été reine, puis reine mère de trois rois de France est de plus en plus reconnue comme ayant été une cheffe d'État rigoureuse et modérée. Emmanuelle Friant, conférencière, raconte comment Catherine de Médicis s'est préoccupée de l'unité de son royaume dans le difficile contexte des guerres de religion.

Gravure sur laquelle Catherine de Médicis ordonne à son fils Charles IX de déclencher le massacre de la Saint-Barthélemy.

Catherine de Médicis ordonnant à son fils Charles IX de déclencher le massacre de la Saint-Barthélemy

Getty Images / Hulton Archive

Catherine de Médicis naît en 1519 à Florence. Dernière héritière légitime de la branche aînée d’une dynastie qui dirige Florence depuis le 15e siècle, elle épouse Henri II, fils de François 1er, à la suite de tractations du pape Clément VII, lui-même un Médicis et grand-oncle de Catherine.

Bien qu’Henri II ne soit pas appelé à régner, tout change lorsque le dauphin de François 1er meurt. Catherine passe près d’être répudiée en raison d’un mariage stérile, mais elle donne finalement 10 enfants à Henri II, qui devient roi en 1547.

Diriger en coulisses

À la mort d’Henri II, en 1559, Catherine apprivoise le rôle de reine mère sous le règne de son fils François II. C’est toutefois à titre de régente de son autre fils, Charles IX, qui monte sur le trône l’année suivante à seulement 10 ans, qu’elle consolide son pouvoir.

« Elle a une vision très pragmatique de la politique. Pour elle, la raison d’État doit passer avant tout. Elle est toujours partisane de la négociation. »

— Une citation de  Emmanuelle Friant
Gravure du 19e siècle illustrant massacre de la Saint-Barthélemy, en 1572.

Le massacre de la Saint-Barthélemy en 1572

iStock

Ses talents de négociatrice s’avèrent utiles à l’occasion des guerres de religion qui secouent la France à partir de 1562. Ils ne suffisent toutefois pas à éviter le massacre de la Saint-Barthélemy, qui donne lieu à des meurtres de protestants pendant plusieurs semaines à Paris et en périphérie.

Alors qu’une version des faits veut que Catherine de Médicis ait commandité l’attentat qui a déclenché le massacre, et fait en sorte que les protestants se rassemblent à Paris afin qu’ils soient pris pour cible, une autre laisse entendre qu’elle et Charles IX n’y auraient été mêlés qu’involontairement.

Au cours de cette émission, Emmanuelle Friant parle également de l’important rôle de mécène des arts de Catherine de Médicis.

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