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L'imagerie par résonance magnétique revue et améliorée

IRM cérébrale montrant un glioblastome chez un enfant de 15 ans.

IRM cérébrale montrant un glioblastome chez un enfant de 15 ans.

Photo : Wikipédia

Radio-Canada

Une nouvelle technique développée par des scientifiques suisses permet de réduire les risques et les coûts de l'une des techniques médicales les plus répandues dans le monde, l'imagerie par résonance magnétique (IRM). Mieux encore : la définition des images s'en trouve améliorée.

IRM cérébrale montrant un glioblastome chez un enfant de 15 ans.

IRM cérébrale montrant un glioblastome chez un enfant de 15 ans.

Photo : Wikipédia

Bien que très utile, l'IRM présente toutefois une sensibilité générale plutôt faible, qui ne pouvait être optimisée qu'en injectant aux patients des agents potentiellement toxiques.

Les travaux du Dr Arnaud Comment et ses collègues de l'École polytechnique de Lausanne permettent aujourd'hui d'en améliorer la résolution en ne recourant qu'à une substance naturellement présente dans l'organisme.

L'équipe helvétique a découvert qu'une IRM de contraste à haute résolution pouvait être effectuée à l'acide pyruvique, une substance organique que l'on trouve naturellement dans le corps suite à la dégradation du glucose.

IRM 101

  • Cet examen implique une manipulation de l'alignement des atomes d'hydrogène du corps, qui sont sensibles aux champs magnétiques.
  • Normalement, ceux-ci tournent sur eux-mêmes au hasard sans direction.
  • Toutefois, pendant l'IRM, un puissant aimant est utilisé pour générer un champ magnétique jusqu'à 40 000 fois plus puissant que celui de la Terre.
  • Résultat : Environ la moitié des atomes s'alignent en direction de la tête de la personne et l'autre en direction de ses pieds.
  • Dans cette disposition, les atomes deviennent invisibles aux yeux de l'IRM.
  • Toutefois, une partie des atomes s'aligne dans l'une ou l'autre direction sans homologue qui l'annule. C'est en lisant les niveaux d'énergie de ces particules-là qu'un ordinateur génère les images détaillées utiles au diagnostic médical.
  • L'IRM souffre d'une faible sensibilité, qui peut être palliée grâce à des techniques d'hyperpolarisation, qui impliquent l'injection de substrats contenant un isotope stable de carbone qui s'aligne presque parfaitement avec l'aimant de la machine.
  • La préparation de ces agents de contraste nécessite toutefois d'utiliser des produits chimiques réactifs appelés radicaux persistants, qui peuvent se révéler toxiques pour les patients.

Des tests concluants

Les scientifiques ont exposé un échantillon congelé pur de la substance à des ultraviolets afin de produire des radicaux non persistants hautement concentrés. Ceux-ci se sont automatiquement recombinés pour générer une solution ne contenant que des composés naturellement présents dans le corps, mais à de faibles concentrations.

Ensuite, cette préparation a été utilisée pour pratiquer une IRM haute résolution d'un cerveau de souris. Les images obtenues étaient d'une définition spatiale et temporelle si détaillée qu'elles permettaient même de suivre le métabolisme de l'acide pyruvique dans le cerveau du rongeur, affirment les chercheurs.

Selon eux, cette technique devrait intégrer rapidement le milieu médical. Elle représente, à leurs yeux, un « pas décisif vers une radiologie clinique sans effet secondaire » améliorant de plus la qualité des images et des diagnostics.

Le détail de cette recherche est publié dans la revue PNAS.

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