50 prisonniers d’Amos évacués par mesure préventive
Le centre de détention d'Amos (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Mélanie Picard
Une cinquantaine de détenus du centre de détention d’Amos ont commencé à être transférés par convois vers d'autres prisons du Québec par mesure préventive jeudi après-midi.
Bien que la ville d’Amos ne se trouve pas devant une menace imminente relativement aux feux de forêt, le ministère de la Sécurité publique a décidé de procéder à cette opération dès maintenant pour éviter d’avoir à évacuer d'urgence toute la prison d'un coup si le secteur était menacé par un feu de forêt.
L’Établissement de détention d’Amos a diminué sa population carcérale d’une cinquantaine de détenus, et ce, de façon préventive au cas où une évacuation était ordonnée
, explique par courriel Louise Quintin, porte-parole du ministère de la Sécurité publique.
Le transfert préventif permettra une évacuation plus rapide au moment opportun, le cas échéant.
La bonne décision, selon Ian Lafrenière
Le ministre Ian Lafrenière a commenté cette situation particulière à titre d'ancien policier. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Ian Lafrenière, ministre des Relations avec les Premières Nations, a commenté cette situation particulière à l'émission 24-60, sur les ondes de RDI, à titre d'ancien policier. Il fait remarquer qu'évacuer une prison pour transférer tous ses détenus dans d'autres établissements carcéraux représente tout un défi logistique.
Vous allez comprendre que les enjeux logistiques sont différents [par rapport à la population ordinaire]. Les détenus ne se déplacent pas par eux-mêmes et on comprend que la dernière chose que l'on veut, c'est de leur donner les clés d'un véhicule. On doit organiser un déplacement hautement sécuritaire.
C'était la bonne décision à prendre, de l'organiser à l'avance pour ne pas se retrouver, dans un délai de trois à cinq heures, à devoir déplacer des gens de cette façon-là. Cela pourrait amener de grands enjeux de sécurité
, a ajouté M. Lafrenière.
Un manuel de mesures d'urgence
Louise Quintin signale que les Services correctionnels demeurent en contact avec leurs différents partenaires et suivent de près l’évolution des feux en activité ainsi que des risques d’incendie de forêt à proximité de leurs établissements de détention.
Tous les établissements de détention disposent d’un manuel de mesures d’urgence qui prévoit notamment les procédures à appliquer en cas d’urgence et les actions à prendre dans différentes situations. En outre, le transfert de personnes incarcérées fait partie des opérations régulières des services correctionnels
, indique-t-elle.
Pour l'année 2021-2022, le centre de détention d'Amos comptait en moyenne 180 détenus par jour.
Actuellement, le feu de forêt le plus près d'Amos serait celui de Normétal, à environ 130 km de là.
