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Grève à Yellowknife : la Cour suprême territoriale ordonne de restreindre des actions

Cinq personnes dehors en hiver devant un chantier de construction à Yellowknife.

Les grévistes devant le site de construction du centre aquatique de Yellowknife, le 14 février 2023.

Photo : Radio-Canada / Walter Strong

Radio-Canada

La Cour suprême des Territoires du Nord-Ouest a ordonné, mercredi, aux grévistes de restreindre leurs actions de débrayage auprès des employés contractuels et non syndiqués qui doivent traverser la ligne de piquetage pendant les 10 prochains jours.

L’ordonnance cible les sites de la piscine municipale, du club de curling, du dépotoir, du centre sportif, du multiplex et de la mairie.

Dans des documents déposés en cour mardi, la Ville alléguait que des grévistes avaient bloqué l’accès au dépotoir à des véhicules commerciaux pendant près d’une heure.

Les grévistes auraient aussi retardé l’entrée et la sortie de véhicules se rendant sur le site de construction du nouveau centre aquatique d’environ 15 minutes dans les deux sens. La voie d’accès au site aurait aussi été obstruée par des voitures stationnées, pour limiter le passage à un seul véhicule à la fois.

Une escalade des tactiques, selon la Ville

Selon l’une des déclarations sous serment déposées avec la demande d’injonction, la directrice du développement économique, Kerry Thistle, disait qu’il semble y avoir une escalade de tactiques visant à bloquer les voies d’accès par les grévistes. Au début, les véhicules étaient retardés d’environ cinq minutes. Le 12 février, ils l’étaient d’au moins 45 minutes.

La Ville a obtenu de la cour que les grévistes se limitent à retarder le passage des véhicules de 10 minutes au maximum. La Ville obtient également du juge Andrew Mahar qu’un nombre maximum de six grévistes soient postés à chaque entrée de sites municipaux.

La Ville a, entre autres, présenté à la cour un courriel provenant d’un sous-traitant qui travaille sur le site de construction du centre aquatique. Ce dernier décrivait son expérience au moment de traverser la ligne de piquetage pour se rendre au travail, lundi.

Pour éviter la confrontation, ce sous-traitant a stationné son véhicule plus loin et s’est rendu sur le site à pied. Quelqu’un a filmé l’interaction, ils m’ont clairement dit que de traverser la ligne de piquetage allait nuire aux futurs contrats avec la Ville, écrit le travailleur. Ils m’ont aussi menacé et ont insinué que j'aurais pu me retrouver aux nouvelles au volant du camion de la compagnie en essayant de traverser la ligne [de piquetage].

Deux personnes dehors en hiver, avec des affiches qui disent, en anglais, honk for support, le 8 février 2023, à Yellowknife.

Les employés de la Ville de Yellowknife, représentés par le Syndicat des travailleurs et des travailleuses du Nord, sont en grève depuis le 8 février. La Ville a aussi décrété un lockout.

Photo : Radio-Canada / Hilary Bird

L’entrepreneur responsable du site de construction du centre aquatique a mentionné à la Ville que tout retard était noté et sera facturé.

Dans une autre déclaration, le directeur des Travaux publics, Chris Greencorn, a déclaré qu’il avait parlé avec le chef de grève à la décharge municipale, Bassel Sleem, au sujet du retard d'environ 40 minutes des camions entrant et sortant de la décharge.

J’ai indiqué qu’un délai de 10 ou de 15 minutes était raisonnable et je lui ai demandé de laisser passer les véhicules après ce délai, écrit M. Greencorn. Il a répondu qu’il pouvait retenir les camions pendant une heure s’il le souhaitait.

Chris Greencorn estime qu’un retard de 15 minutes dans les deux sens pour les camions à ordures se traduirait par une réduction d’environ 25 % du ramassage des déchets résidentiels.

Des moyens de pression pacifiques et légaux, selon le syndicat

Selon la vice-présidente régionale pour le Nord de l’Alliance de la fonction publique du Canada, Lorraine Rousseau, cette demande d’injonction équivaut à une tentative d'atteinte aux droits des travailleurs d'être sur le piquet de grève.

Lorraine Rousseau dit que l’approche autoritaire de la Ville vise à intimider injustement les employés syndiqués en grève, qui ne font qu’exercer leur droit de se réunir.

Mme Rousseau n’a pas nié les allégations décrites dans les documents de la cour, mais dit que les tactiques du syndicat sont nécessaires et légales. On veut se faire entendre. On ne fait rien d’illégal. On est pacifique. On est dans notre droit de manifester pacifiquement.

La dernière ronde de négociations, qui a eu lieu lundi en présence d’un médiateur, a été rompue.

Avec les informations de Richard Gleeson

Avec les informations de La Presse canadienne

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