•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Mercure possède bel et bien un noyau solide

La planète Mercure.

La planète Mercure

Photo : NASA

De nouvelles preuves de l'existence d'un noyau interne métallique solide dans les profondeurs de la planète Mercure ont été présentées par des scientifiques de la NASA.

Comme la Terre et Vénus, Mercure possède un noyau interne composé en grande partie de métaux.

Illustration de l'intérieur des planètes Terre, Vénus, et Mercure.

Illustration de l'intérieur des planètes Terre, Vénus, et Mercure.

Photo : NASA

Les données recueillies jusqu'à aujourd'hui avaient permis d’établir que cette planète avait, comme la nôtre, un noyau métallique externe liquide, mais les indices recueillis concernant la solidité de son noyau interne étaient plutôt minces.

Les travaux réalisés par Antonio Genova et ses collègues du centre Goddard de la NASA fournissent les preuves les plus concrètes à ce jour que le noyau interne de Mercure est solide et qu'il a presque la même taille que le noyau interne solide de la Terre.

Mission espace

Consulter le dossier complet

Représentation artistique du système solaire.

Si cette recherche permet de mieux comprendre Mercure, elle offre également des informations sur la formation du système solaire, et sur la façon dont les planètes rocheuses y ont évolué au fil du temps.

L'intérieur de Mercure est toujours actif en raison du noyau en fusion qui alimente son champ magnétique faible comparativement à celui de la Terre.

Une citation de Antonio Genova

« L'intérieur de Mercure s'est refroidi plus rapidement que celui de notre planète, une réalité qui pourrait nous aider à prédire comment le champ magnétique terrestre changera à mesure que le noyau se refroidira », explique Antonio Genova.

Au cœur d’un mystère

Pour arriver à mieux cerner la nature du noyau de Mercure, les chercheurs ont utilisé les données recueillies par la sonde Messenger de la NASA qui a étudié la planète à partir de son orbite pendant quatre ans avant de s’écraser à sa surface en 2015.

Ils ont surtout travaillé avec les informations obtenues lors des orbites finales à basse altitude de la sonde. Ces dernières ont été analysées à l’aide d’un programme informatique sophistiqué qui a permis d'établir les mesures les plus précises de la structure interne de Mercure à ce jour.

Mercure possède donc un noyau interne :

  • large et solide;
  • s’étendant sur environ 2000 kilomètres de largeur;
  • représentant environ la moitié du noyau entier (de 4000 kilomètres de largeur).

Par comparaison, le noyau solide de la Terre mesure environ 2400 kilomètres de diamètre, ce qui représente un peu plus d'un tiers du noyau entier de la planète.

Le saviez-vous?

Jusqu'à l’arrivée de Messenger dans son voisinage en 2008, Mercure n'avait été visitée que par la sonde Mariner 10. Celle-ci avait survolé la planète à trois reprises, en mars et septembre 1974 et en mars 1975. Plus de 3500 photographies avaient alors été prises. C'est grâce à Mariner 10 que l'on y a décelé l'existence d'une mince atmosphère et d'une magnétosphère. La sonde a aussi contribué à préciser sa vitesse de rotation. Pour sa part, Messenger a pris plus de 277 000 photos, dont des images d’une résolution de 250 mètres par pixel.

La planète de fer

La composition étonnamment élevée en fer de Mercure, qui en contient en toute proportion plus que tout autre objet du système solaire, intrigue les astrophysiciens qui tentent de comprendre l’évolution du système solaire. Certains planétologues émettent l’hypothèse que la petite Mercure pourrait n’être que les restes d’une plus grosse planète qui aurait été dérobée de sa croûte et de son manteau à la suite d’un contact avec un autre objet qui n’aurait laissé derrière lui que son noyau ferreux.

Le détail de ces travaux est publié dans les Geophysical Research Letters (Nouvelle fenêtre) (en anglais).

En avril 2018, une équipe américaine avait montré que la croûte de Mercure était épaisse de 26 km, et qu’elle était plus dense que l’aluminium.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.