Arles. Cathédrale Saint-Trophime

Cathédrale Saint-Trophime, Arles (source des citations : Wikipédia). Albums : façade romane (36 photos), intérieur (15 photos). Chronique liée : le cloître de Saint-Trophime

  • nef et bas-côtés voûtés du milieu du XIIe siècle.
  • portail sculpté vers 1180-1190.
  • ancien clocher remplacé au début du XIIIe siècle par la tour carrée actuelle.
  • chœur et déambulatoire du XVe siècle.
  • dernier étage de la tour refait au XVIIe siècle.

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Porche. Il comprend divers éléments décoratifs : pilastres cannelés, chapiteaux à feuilles d’acanthe, frises de grecques, de feuilles d’acanthe, de palmettes, de rinceaux, bas-reliefs ornés de rinceaux.

Portail sculpté. Il est ajouté à l’église entre 1180 et 1190. Il constitue un des deux plus grands ensembles sculptés de l’art roman en Provence. Son ordonnance est inspirée de l’art antique, notamment de celui des sarcophages paléochrétiens. Il se retrouve dans le style des figures et des motifs végétaux du décor.

Tympan en calcaire oolithique. Il reprend le thème biblique du tétramorphe évoquant la vision d’Ézéchiel ou l’Apocalypse de saint Jean, symbole ensuite des quatre Évangélistes. Il montre un Christ triomphant et justicier, assis, tenant sur ses genoux la bible et bénissant avec ses deux doigts de sa main droite levée. Il est entouré par les symboles classiques des quatre évangélistes : un lion ailé pour saint Marc, un ange (ou un homme ailé) pour saint Mathieu, un aigle pour saint Jean et un taureau ailé pour saint Luc. Les deux évangélistes figurant au bas du tympan Marc et Luc, qui à la différence de Mathieu et Jean n’ont pas connu le Christ, ne regardent pas le fils de Dieu.

Frise de l’entablement. Sont figurés sous le tympan les douze apôtres assis et tenant un livre sur les genoux : ils sont les témoins de la résurrection du Christ.

Au nord, donc à la droite du Christ, on trouve sur le retour de la frise la représentation de la faute originelle avec une sculpture d’Adam et Eve, puis, se dirigeant vers le Christ, le cortège des bienheureux rangés suivant un ordre hiérarchique : des hommes représentés des trois quarts la main posée sur l’épaule de celui qui le précède, deux femmes voilées, des prêtres et des prélats mitrés. En tête du cortège un ange aux ailes déployées présente l’âme des justes représentée sous la forme d’un enfant aux trois patriarches : Abraham, Isaac et Jacob.

Au sud, donc à gauche du Christ, le triomphe de la générosité sur l’avarice, l’archange saint Michel refusant l’entrée aux réprouvés, le cortège des damnés et enfin sur le retour de la frise la barque des damnés.

Frise sous l’entablement. D’une plus faible hauteur, elle est consacrée à l’enfance du Christ. Elle se situe en arrière-plan des colonnes du portail. On découvre les mages devant Hérode, la chevauchée des mages, le massacre des innocents et la fuite en Égypte.

Panneaux verticaux. Sous la frise, de grandes figures en pied séparées par des pilastres ornés de rinceaux représentant les saints majeurs de l’Église et tout particulièrement les deux patrons de l’église d’Arles : saint Étienne et saint Trophime. En partant de la partie centrale on trouve :

  • à gauche : saint Pierre, saint Jean l’évangéliste, saint Trophime en costume épiscopal, saint Jacques le Majeur et saint Barthélemy
  • à droite : saint Paul, saint André, la lapidation de saint Étienne qui fait pendant à la statue de saint Trophime, saint Jacques le Mineur et saint Philippe.

Nef centrale. Elle mesure 40 m de long, 15 m de large et 20 m de haut. Elle est divisée en cinq travées. Elle se caractérise par des appareils sur lesquels sont gravées de nombreuses marques de tâcherons. Elle est couverte d’une voûte en berceau brisé dont l’insertion sur les murs latéraux est décorée d’une imposte ornée de feuilles d’acanthe. Cette voûte repose sur des doubleaux à ressaut dont les piédroits sont décorés de colonnettes cannelées ou torses, terminés par des chapiteaux corinthiens. La nef est éclairée par des fenêtres hautes ouvertes au-dessus des grandes arcades qui la font communiquer avec les bas-côtés.

Déploration ou mise au tombeau. Dans la chapelle du Saint-Sépulcre se trouve un groupe sculpté dans la pierre du XVIe siècle représentant la Mise au tombeau. Il est composé de dix personnages : au premier plan, le cadavre du Christ étendu sur un linceul est entouré par Joseph d’Arimathie et Nicomède ; derrière eux la vierge Marie entourée de Marie Salomé et Marie épouse de Cléophas ; à droite sainte Marie Madeleine porte un vase à parfum et à gauche saint Jean tient la couronne d’épines ; deux anges portant les instruments de la passion encadrent le groupe.

Adoration des mages. L’édifice est orné de nombreux tableaux, dont trois toiles peintes en 1614 par Louis Finson, peintre flamand de passage en Provence au XVIIe siècle: La deuxième se trouve dans le retable de la chapelle des Rois, ainsi appelée car cette peinture représente l’Adoration des Rois Mages. Elle a été commandée par l’archevêque Gaspard du Laurens pour être placée dans cette chapelle qu’il venait de faire construire. L’archevêque prêterait ses traits au roi Gaspard, le plus proche de la Vierge, avec sur sa poitrine les armoiries de sa famille.

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