« Tais-toi ou meurs, que la justice romaine suive son cours » (p.155)

Du sang sur Rome, Steven Saylor

Introduction

La République romaine est la transition qui suit la chute de la monarchie royale après Tarquin le Superbe en -509 av. J-C. À Rome, on se dit que désormais, le peuple romain ne sera plus gouverné que par un seul homme, mais qu’il sera gouverné par son peuple. [1]

Steven Saylor, diplômé d’histoire de l’université du Texas, se lance dans l’écriture d’après sa parfaite connaissance de l’Antiquité, ce qui lui a permis de créer en 1991, la série des Mystères de Rome, qui compte actuellement quatorze volumes. L’un des romans se déroule sous la République romaine à l’époque de la dictature de Sylla en 80 av J-C.  S’étant inspiré des oraisons de Cicéron, l’avocat le plus populaire de cette époque, Steven Saylor nous décrit avec précision l’enquête sur le meurtre de Sextus Roscius ainsi que la plaidoirie de Cicéron. En revanche, il a romancé le réquisitoire de son adversaire Gaius Erucius, dont les sources ne nous sont pas parvenues. [2]

Un meurtre a été commis à Rome en 80 av J-C. Sextus Roscius était propriétaire de treize fermes à Ameria. Son fils Sextus Roscius, accusé de parricide, doit se présenter devant la justice romaine. Son défenseur, Marcus Tulius Cicéron tente de défaire Gaius Erucius, le procureur de l’empereur Sylla. Gordianus, le héros, se charge d’enquêter et de dénouer l’affaire pour préparer la plaidoirie de Cicéron.  Dans cette enquête, on simule bientôt la fin de la République romaine, les procès de César et de son assassinat, Cicéron entame des plaidoiries pour dénoncer le désordre des pouvoirs institutionnel, alors que vaut la justice romaine à l’époque de la république impériale ? En quoi la corruption romaine mène-t-elle à l’avènement de l’Empire ? [3]

Cette enquête a permis à Cicéron de grimper en popularité au sein de la cité romaine. Ainsi, le roman illustre le balbutiement des révisions du système de justice qui conduiront jusqu’à Jules César, Pompé et Crassus,  de nobles ambitieux assoiffés de pouvoir. Dans cet article, il sera question du système administratif du Sénat Romain ainsi que des institutions politiques qui ont conduit à la formation de la République. [4]

1.1 Les Romains à la conquête du monde méditerranéen

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Les conquêtes romaines sous la république source: http://martial.berthot.free.fr/newsite/6ehistoire/republiquerome/trace_crite.html

Comme les Romains sont les seuls à conquérir, à dominer et à posséder un immense territoire en Occident, ils sont peu méfiants des invasions extérieures et peuvent donc se concentrer sur le développement de la société, des structures politiques et économiques pour accroître leur puissance partout en Occident ainsi qu’autour de la mer méditerranéenne. Mais l’adaptation face à ces nouveaux territoires conquis est très difficile à gérer, c’est pourquoi les structures mises en place par la cité État de Rome doivent être solidement organisées. Dans nos manuels d’Histoire, nous apprenons que la démocratie est née des Athéniens, mais ce que l’on doit fièrement aux Romains, ce sont les rouages des organisations administratives juridiques. Dans une métropole aussi dense, le nombre d’élus est restreint, un certain nombre d’adhérents a le droit de participer au pouvoir politique. Alors l’idée d’un régime démocratique sous la République est loin d’être acheminée à Rome, on parle plutôt d’un régime oligarchique mené par une faible poignée d’aristocrates romains. C’est dans cette voie que Rome exerce son pouvoir sur toutes les sphères comme la politique, l’économie, la religion et même sur la civilisation elle-même pour standardiser le modèle « romain »[5].

1.2. Cause d’expansion territoriale, vers le pourtour de la Méditerranée

L’une des grandes contestations discriminatoires à Rome à cette époque est la question de la citoyenneté romaine. La majorité de la population sous la République est étrangère, elle ne peut bénéficier des totalités du droit romain. On parle ici, du droit politique et des biens privés que la République offre à ses citoyens qui ne sont pas accordés aux non-Romains. [6]

Lors de l’expansion du territoire romain, de 300 à 60 av. J-C., il faut deux cent cinquante ans à la République pour s’imposer sur l’ensemble du monde méditerranéen. En revanche, Rome passe à la vitesse supérieure après les victoires des guerres puniques (264 à 146 av. J-C.), elle veut exercer son pouvoir sur la Méditerranée le plus efficacement possible. Pour y arriver, l’outil le plus puissant des Romains pour conquérir ses territoires n’est pas uniquement la force militaire, mais l’ouverture d’esprit que les troupes envisagent face aux autres peuples. Les ennemis conquis peuvent dorénavant devenir citoyens romains, à condition qu’ils respectent le système de protectorat. Cela veut dire que les peuples voisins conquis ont le droit au mariage (métissage), au commerce et à l’immigration, mais n’ont pas le droit au vote. En échange, ils doivent donner des biens, agricoles par exemple, et principalement se porter volontaires pour le service militaire. À la fin de ce service, d’une durée de vingt ans, ils peuvent devenir officiellement citoyens. Cependant, l’espérance de vie chez les hommes à cette époque n’est guère élevée. Celle-ci se situe autour de la trentaine pour les soldats, et c’est seulement les plus riches (aristocrates) qui résistent jusqu’à la soixantaine. Alors, plusieurs de ceux qui s’enrôlent pour la République ne peuvent pas devenir citoyens, puisque qu’ils meurent bien avant.

Un changement radical se fait sur les territoires alliés qui ne veulent pas coopérer. Rome devient de plus en plus impérialiste et impitoyable face à ses ennemies. Ce qui se traduit par l’écrasement des résistances des autres peuples, des incendies ravageurs, la vente de population mise en esclavage, les terres sont pillées ou confisquées, et la récolte des biens personnels est rendue à l’État [7].

Organisation de la cité-État romaine

Sous la République, l’organisation de la ville n’est pas dirigée par un poste spécifique, ce sont les magistrats, donc les seniors, qui décident le monde urbain. La ville de Rome s’est construite en éparpillement autour du mont Palatin et du Forum. Puisque le Forum est le cœur même de la cité jusqu’à l’avènement de l’Empire en 27 av. J-C. L’image ci-dessous représente l’organisation de l’espace des institutions politiques dans le Forum. [8]

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Représentation de l’espace urbain du Forum Romain sous la République. Source: http://lewebpedagogique.com/asoulabaille1/niveau-6e/histoire/la-rome-antique/la-republique-romaine/

Au cours de l’histoire de la Rome antique, la capitale se doit de se protéger contre les invasions barbares ainsi que d’imposer des frontières pour délimiter le pomerium,  l’intérieur sacré de la cité, et le limitrophe romain à l’extérieur des fortifications. [9]

Sur l’image ci-dessous, on voit l’organisation de la cité de Rome sous la République et des ajouts apportés sous l’Empire. Le tracé rouge représente le mur Servius, érigé sous Tarquin l’Ancien, vers le VIe s. av J-C, qui reste en vigueur sous la République. La muraille fait onze kilomètres de long sur trois mètres six de hauteur. Elle délimite ainsi le pomerium et renferme les institutions fondamentales. Ensuite, le tracé noir indique l’ajout de l’enceinte de fortification sous Aurélien, en 271-282 ap. J-C., elle fait dix-neuf kilomètres de long sur dix mètres de hauteur, épais de trois mètres et demi sur une superficie de treize kilomètres et sept cents mètres carrés. Avec ces deux enceintes, on ne dénombre pas moins d’une quinzaine de portes à la muraille servienne et plus d’une vingtaine au mur d’Aurélien. Ces portes sont gardées par la garde militaire afin d’écraser toutes révoltes sociales, toutes invasions barbares et toutes allées et venues des transports commerciaux. [10]

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La cité sacrée antique de Rome avec ses fortifications ainsi que ses territoires. source:  https://www.google.ca/search?q=plan+intemporel+de+la+rome+antique

La citoyenneté romaine et le droit romain

Pour devenir un citoyen romain, il faut en premier lieu être né par naturalisation d’un pater familias. Le père détient une autorité totale sur sa famille : politique, juridique, privé, agricole et sur l’ensemble des biens de la famille. [11]

Sous la République, l’expansion de la citoyenneté romaine est un vecteur important pour sa domination, celle-ci offre des droits politiques, militaires, civils, privés et différencie les classes sociales par statut.

Les principaux droits politiques et devoirs politiques du citoyen :

  • droit au vote;
  • droit de s’enrôler dans une légion et de recevoir une part de butin;
  • droit à la propriété privée;
  • droit au mariage.

Les principaux devoirs politiques d’un citoyen :

  • se faire recenser (évaluation de leur fortune);
  • obligation au service militaire et paiement de certaines taxes (militaires, urbains).

Si l’un des devoirs n’est pas respecté, l’État enlève le titre de citoyenneté à l’individu. [12]

Les citoyens sont des patriciens (père de classe supérieure) et des plébéiens (membre de classes inférieures). Les citoyens sont des hommes libres ; ce sont eux qui élisent les comices centuriates et les tributes. Les femmes, les enfants, les étrangers et les esclaves ne font pas partie des citoyens romains. Je rappelle que pour les alliés conquis ayant complété le service militaire auprès des légions, la cité se doit de reconnaître leur citoyenneté.[13]

Les institutions politiques

Depuis la transition de la monarchie romaine à la République, les fonctions politiques changent avec l’arrivée des assemblées. À la fin du IVe siècle av. J-C, l’assemblée devient permanente, alors les magistrats en deviennent la figure d’autorité. C’est alors le passage d’un conseil des anciens à l’organe principal du pouvoir. Le rôle des magistrats est d’être des aides-conseillers. Le Sénat joue un rôle majeur pendant cette période, celle-ci étant dominée par des questions de politique étrangère en lien avec les conquêtes, et d’ordre militaire pour assurer sa domination. La dernière décennie de la République témoigne de nombreux problèmes financiers pour la classe plébéienne. La nouvelle République se dote d’institutions qui permet un équilibre social. Celle-ci se compose de trois organes politiques homogènes :

  • les magistrats;
  • les sénateurs;
  • les assemblées.

Le régime oligarchique a très longtemps dominé la vie politique romaine. L’organigramme ci-dessous montre les fonctions politiques entre le IIIe et le Ie siècle av. J-C. Ce n’est qu’une estimation schématique pour montrer la complexité et la diversité des rôles joués par les élus[14].

Organigramme_république_romaine
organigramme des fonctions politiques du IIIe au Ier siècle av. J-C Source: https://www.google.ca/search?q=organigramme+s%C3%A9nat+romain&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjEsPWwyOPTAhVr5oMKHQY4DZYQ_AUICigB&biw=1366&bih=662#imgrc=O72yfMvzHKdflM:

Le Sénat

L’établissement de la République met fin à l’absolutisme impérial, les Romains se disent que plus jamais ils ne veulent le pouvoir d’un seul homme. On cherche dorénavant à équilibrer les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires.  Le Sénat, qui est l’assemblée du peuple, a pour but de surveiller et de diriger la politique étrangère à Rome. Il agit comme gardien du trésor romain, donc contrôle les impôts et les taxes. En ajout, il gère la religion romaine, les pratiques des rituels, les édifices tels que les temples et s’assure de la conformité des pratiques religieuses à Rome.  Le tableau ci-dessous affiche la carrière des honneurs en ordre hiérarchique.[15]

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Cursus Honorum Source: http://profshistoirelcl.canalblog.com/archives/2012/12/02/25752072.html

Les Assemblées (comices)

Les assemblées sous la République se traduisent par la volonté du peuple romain sous les trois pouvoirs de l’état : législatif, judiciaire et électoraux. Nous pouvons compter quatre groupes principaux : les comices curiates, les comices centuriates , les comices tributes et les conciles plébéiens.[16]

Les comices curiates ont pour attribution de consulter le Sénat sur les prises de décisions des postes d’élections et législatives : les magistrats, les consuls, et les préteurs. Ils confirment les lois votées par le sénat et proposent leur avis sur les actions militaires.[17]

Les comices centuriates sont de nature militaire, ils érigent les légions et contrôlent le tributum , c’est-à-dire une taxe de guerre récoltée des citoyens ou acquise des butins de guerre, ce financement est envoyé à l’armée pour se constituer.[18]

Les comices tributes sont l’assemblée du peuple romain, mais des patriciens, à la différence des comices plébéiens qui inclut seulement le citoyen de la plèbe. Les tributes sont présidés par les magistrats ( un consul, un préteur, un édile ou un questeur). Ceux-ci vont élire ces magistrats et voter leurs lois proposées, et participent également aux jugements des crimes passibles d’amendes mineures. [19]

Les magistrats

Les magistrats font partie de la carrière des honneurs «Cursus Honorum», et peuvent se découper en trois rangs respectifs: magistrats ordinaires, les pro magistrats et magistrats extraordinaires. Chacun des magistrats romains est responsable d’une partie plus ou moins importante du pouvoir, et tous les magistrats ont un rang important de pouvoir. Leur carrière peut débuter par questeur, ils sont nommés pour un an et s’occupent des finances. Par la suite, ils peuvent être édiles, nommés pour un an, ils s’occupent des marchés, des voies et de l’approvisionnement. Après, ils deviennent prêteurs, nommés pour un an, s’occupent de l’armée et conseillent les lois. Le consulat est la dernière étape du Cursus Honorum. Chacun des magistrats républicains détient certains pouvoirs constitutionnels (potestas), qui comprennent l’imperium, le droit de contrainte (coercitio) et du pouvoir religieux (l’auspicia). [20]

Conclusion

La question de la hiérarchie sociale prend tout son sens sous la République. La recherche de la citoyenneté romaine est fortement en demande. Les institutions politiques sont vacillantes et les crises sociales se multiplient faces aux demandes de réformes politiques à l’insu du Sénat. Ces tensions grimpent et la République est critiquée de tous les côtés. La justice n’est pas à niveau, et tous les nouveaux citoyens sont au bord du gouffre. À Rome, on se pose comme question : que faut-il de plus pour faire régner la justice dans la République malgré toutes ces crises sociales ? La réponse se trouve derrière un héros de guerre : on cherche dorénavant un homme qui a su se battre et gagner des victoires pour son peuple. Généralement, un citoyen est un soldat et ce dernier doit obéir à son général, alors dans ce contexte, c’est à lui qu’ils donnent leur loyauté pour les hisser au sommet des rangs. Vers la fin de la République, deux généraux vont s’affronter pour obtenir le pouvoir : Sylla défait Marius et prend le pouvoir. Ce dernier devient un dictateur légalement permis par loi, en cas de dégénérescence sociale, un homme à la tête du pouvoir peut régner seul sur une période limitée. En réalité, ce n’est pas ce qui s’est passé, il a été en poste plus de deux ans au lieu de 6 mois.

Les confits de partage de pouvoir poussent l’élite à transgresser les lois établies du Sénat; Sylla prend le pouvoir par la violence et instaure son régime dictatorial : ceci marque le déclin de la République, les fonctions politiques sont touchées par des réformes qui affaiblissent le régime démocratique en place. À sa mort, en -76 av. J.-C., l’armée prend le contrôle de l’état et peu de temps après, le 1er triumvirat prend place. Jules César devient dictateur au nom de la République, et ce dernier, par sa trop grande soif de pouvoir, se fait assassiner en -44 av. J-C. Son fils héritier Octave Gaius César lui succède et entame un nouveau système politique : l’Empire romain.

Vincent St-Pierre

Expérience sur le terrain

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Lors de mon terrain à Rome, je cherchais à reconnaître les vestiges sous la République et  l’Empire romain d’Occident avant sa chute en 476 après notre ère.

Dès mon arrivée à Rome, j’ai consulté plusieurs cartes de la ville pour croiser les informations, les points de repère et les indications routières afin de localiser les différents lieux choisis à étudier.

Alors, j’y suis allé de façon chronologique des lieux. En commençant par le quartier Rione di Monti. J’ai traversé vers l’ancienne enceinte de la Rome antique pour rejoindre le mur Servius. En revenant, je me suis arrêté dans l’ancien quartier de Subure, pour constater l’architecture, l’atmosphère ainsi que l’étendue de la partie du Rione di Monti. Ensuite, ce quartier prend fin sur une de ses extrémités sur la région du Forum. En fait, c’est une délimitation entre ces deux régions. Et puis, à partir du Forum, j’ai pu établir un visuel sur le mont Palatin et sur les six autres collines de Rome.

Au Forum, je devais chercher les institutions du Sénat républicain qui ont été aménagées au cours de l’Empire. La guide nous a enseigné que le Sénat a grandement été modifié au cours des siècles des empereurs. Par exemple, les comices « assemblées » ont tous été agrandis pour accueillir un plus grand nombre de représentants. Ces aménagements ont été adoptés sous Auguste, le tout premier Empereur. Il voulait continuer les plans d’expansion urbaine de son père adoptif, Jules César. Avec les réformes politiques, économiques et militaires, le Forum ne répondait plus au besoin du peuple, c’est pour ces raisons que ce lieu fut transformé. Au moyen-âge, le Forum a été abandonné pendant près d’un siècle à cause de l’occupation germanique. Ce délaissement a provoqué la destruction des conduites d’aqueducs, des monuments et des palais. Des pillages systématiques des peuples barbares ont vidé les richesses de l’ancien cœur politico-religieux de Rome. C’est lors de la Renaissance que l’on a commencé à s’intéresser au dépouillement du site. Le pape d’Avignon, Urbain V eut de l’intérêt à réaménager le terrain. En fait, il a collecté le marbre restant pour faire fortune, mais aussi il entame le projet d’ouverture des voies piétonnières pour être en mesure de circuler de part en part du forum. Des fouilles archéologiques ont eu lieu du XVIe au XVIIIe siècle pour approfondir les découvertes du site.

Par la suite, le mont Palatin, le lieu du mythe fondateur de Rome, est devenu une colline royale. Dorénavant, les empereurs, les mécènes et les familles de grandes noblesses y logent pour y concentrer les personnages politiques les plus puissants de la capitale.

Ensuite, je me suite déplacé pour retracer le pomerium, le territoire sacré de Rome, par ce limitrophe, l’ancien quartier de Subure « faubourg » ci-joint. La région Rione di Monti recouvre trois collines, le Quirinal, l’Esquilin et le Viminal. À la Rome antique, le quartier de Subure regorgeait de malfaiteurs et d’habitations insalubres, c’était le quartier populaire. Durant la période médiévale, l’Empire s’étant écroulé, le quartier avait du mal à s’approvisionner en eau potable à cause du manque d’entretien des aqueducs. Ainsi les civils ont déménagé vers les champs de Mars, plus au nord-ouest pour se rapprocher d’une part d’une source d’eau potable et de terres cultivables et d’autre part du centre culturel, le Vatican. Ce n’est qu’aux XIXe siècle que ce quartier redevient plus peuplé, et pas seulement pour ses terres agricoles, mais comme lieu de repère vers les centres religieux et les palais autour de ce quartier.

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De passage à Pompéi, j’ai constaté les dégâts laissés par l’éruption volcanique ainsi que des vestiges. Il est intéressant de savoir que lors de la fin de la république, sous Sylla, ce dictateur avait déclenché une guerre sociale. La région de Pompéi, la Campanie était contre Rome et ses alliés pour l’obtention de la totalité de la citoyenneté romaine. Mais la résistance de Pompéi sombre devant la force militaire de Rome et Sylla prend le contrôle de la région de la Campanie en y installant des colonies romaines à ses ordres, les « colonia Cornelia Veneria Pompeianorum ».

Pour conclure mon terrain, Rome a su sauvegarder tout de même les vestiges antiques qui ont été abandonnés ou pillés lors de la période médiévale. Aujourd’hui, on y retrouve les vestiges des monuments et palais qui sont pour la plupart encore sur leur fondation d’origine. Par exemple, le forum romain est minutieusement protégé et contrôlé. Le quartier Rione di Monti est complètement remis à neuf;  il est un coin populaire parsemé de restaurants, de marchés, de comptoirs artisanaux et d’une variété de villas somptueuses. Ce terrain m’a permis de faire des découvertes inattendues et surprenantes.

Annexe

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Carte de Rome

Références

[1] BLOCH, Raymond. « ROME ET EMPIRE ROMAIN – Les origines ». In Universalis éducation [en ligne]. Encyclopædia Universalis, consulté le 27 avril 2017. Disponible sur http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/rome-et-empire-romain-les-origines/

[2] SAYLOR, Steven. Du sang sur Rome, Édition 10/18, 12, avenue d’Italie, Paris XIIIe, 1991, 405p.

[3] SAYLOR, Steven. Du sang sur Rome, Édition 10/18, 12, avenue d’Italie, Paris XIIIe, 1991, 405p.

[4] NICOLET, Alain MICHEL, Claude, « CICÉRON (-106–43) ». In Universalis éducation [en ligne]. Encyclopædia Universalis, consulté le 27 avril 2017. Disponible sur http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/ciceron/

[5]  DUHAIME, Vincent et autres. Histoire de l’Occident. Modulo en ligne. p.61

[6] Ibid., Vincent Duhaime.

[7] PETIT, Paul . « ROME ET EMPIRE ROMAIN – Le Haut-Empire ». In Universalis éducation [en ligne]. Encyclopædia Universalis, consulté le 25 avril 2017. Disponible sur http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/rome-et-empire-romain-le-haut-empire

[8] DENIAUX, Élizabeth. « Rome de la cité État à l’Empire, institutions et vie politique ».  2e édition hachette supérieur, 2001-2013, Paris. 256p.

[9] Ibid., DENIAUX, Élizabeth.

[10] Jean-Pierre ADAM, « CASTRUM ». In Universalis éducation [en ligne]. Encyclopædia Universalis,. Disponible sur http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/castrum/ (consulté le 3 mai 2017)

[11] E.U., « CIVILISATION ROMAINE (notions de base) ». In Universalis éducation [en ligne]. Encyclopædia Universalis,. Disponible sur http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/civilisation-romaine/ (consulté le 3 mai 2017)

[12] Histoire de l’occident., Vincent Duhaime et autres. Modulo en ligne. Chapitre III.

[13] DENIAUX, Élizabeth. Rome de la cité État à l’Empire, institutions et vie politique. 2e édition hachette supérieur, 2001-2013, Paris

[14] Jean-Noël ROBERT, « Rome », Les Belles Lettres des Civilisations, 5e tirage, France, Éditions Les Belles Lettres, 2005

[15] Raymond, BLOCH, « ROME ET EMPIRE ROMAIN – La République ». In Universalis éducation [en ligne]. Encyclopædia Universalis,. Disponible sur http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/rome-et-empire-romain-la-republique (consulté le 27 avril 2017)

[16] Ibid., BLOCH, Raymond

[17]. Rome de la cité État à l’Empire, institutions et vie politique. 2e édition hachette supérieur, 2001-2013, Paris. 256p.

[18] Ibid., Élizabeth DENIAUX

[19] Ibid., Élizabeth DENIAUX

[20] Raymond BLOCH, « ROME ET EMPIRE ROMAIN – La République ». In Universalis éducation [en ligne]. Encyclopædia Universalis. Disponible sur http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/rome-et-empire-romain-la-republique/ consulté le 5 mai 2017

Médiagraphie

Livres :

  • DENIAUX, Élizabeth. Rome de la cité État à l’Empire, institutions et vie politique. 2e édition hachette supérieur, 2001-2013, Paris. 256p.
  • La société romaine : Des origines à la fin du Haut-Empire. Paris : Ellipses, 2002, 190 p.
  • ROMAN, Danièle. Rome : la république impérialiste 267-27 Ave J.-C. Ellipses Edition, Paris, 2000. 188p.
  • -SALVINI, Béatrice André, Le Code de Hammurabi, Paris, Réunion des musées nationaux, coll. « Solo », 2008
  • Sénèque, Lettres à Lucilius, LXX, 5
  • SIDONIUS, Marcus avec Jerry Toner. L’art de gouverner ses esclaves. Édition Puf.1, France, 2015. 252 p.

Articles :

 

Périodique :

  • GUISTO, Traina. « La guerre mondiale des Romains», Histoire, nov. 2014, No 405, p.76-81
  • SALLES, Catherine. « Cicéron et la corruption à Rome : le procès de Verrès». Histoire, mars 1989, No 120, p. 8-16.
  • RIVIÈRE, Yann. « Corruption à la romaine», Histoire, oct. 2014, No 404, p. 36-37.

 

Document audio visuels

Internet :