Lutin d’été

image de l’auteur

Les fruits des vieux jardins ont des goûts de liqueurs,
Je viens les savourer quand les ombres s’allongent ;
Par-delà l’horizon le rouge soleil plonge,
Hypnos dans peu de temps sera notre vainqueur.

Je suis un vieux lutin, jadis un peu moqueur,
Mais guère maintenant, car j’ai jeté l’éponge ;
Mes années révolues me font l’effet d’un songe,
Vous ne me verrez point m’en faire chroniqueur.

Je contemple un fruit mûr que la brise balance,
J’écoute du verger le bienheureux silence ;
Les oiseaux sont partis, l’astre nocturne luit.

Ici venait danser la farfadette brune,
Ensemble nous goûtions la saveur de la nuit ;
Mais elle a disparu, je n’ai plus que la lune.

Cochonfucius

Saint Ambiveau

image de l’auteur

Il se souvient des mots du fils du charpentier,
Il est prédicateur de la Bonne Nouvelle ;
Les archanges du ciel l’éventent de leurs ailes,
Il a des auditeurs venus du monde entier.

Sa mère l’abreuva de l’eau d’un bénitier,
Son père l’instruisit avec le plus grand zèle ;
C’est ainsi qu’il devint un apôtre fidèle,
Digne représentant de ce noble métier.

Il a quelques défauts, mais Dieu les lui pardonne,
À qui sans hésiter son âme s’abandonne ;
C’est un humble pécheur, ce n’est pas un héros.

Il demande un secours aux âmes charitables,
Il sait qu’il peut compter sur des gens équitables ;
Certains même voudront lui offrir l’apéro.

Cochonfucius

Nid de l’oiseau magicien

image de l’auteur

Le vieil ornithologue a rêvé de le voir,
Ce nid dont la structure est si bien agencée ;
De l’oiseau bâtisseur la subtile pensée
S’appuie sur un solide et ancestral savoir.

« Tu peux fort aisément trouver le nid du loir,
Il est fait de jolies brindilles amassées ;
D’autres formes de nid sont partout recensées,
Mais je n’en aime aucun, malgré ton bon vouloir. »

Ainsi se lamentait ce chercheur aux traits mornes ;
Certes, son désespoir nous a paru sans bornes,
Nous n’avons pu traiter sa demande à la noix.

Le voilà qui poursuit son errance éternelle ;
Au lieu d’être avec nous, buvant sous la tonnelle,
Il parcourt les sentiers, au plus profond des bois.

Cochonfucius

L’heure d’écrire

C’est sous la protection d’un ange-batracien
(Un envoyé de dieu arborant un sourire
Comme celui qu’à Reims le monde entier admire)
Que va bientôt œuvrer un polytechnicien.

Dans sa toge chinoise aux motifs fort anciens,
Datant d’avant l’époque où Rome eut un empire,
Sur son ordinateur, ce savant va écrire,
Avec l’habilité d’un académicien.

Encore qu’ils soient rares, ou inexistants même,
Ceux qui savent aussi bien rédiger des poèmes,
Particulièrement en vers traditionnels.

Mais la notoriété n’est pas sa récompense,
Il écrit car les mots, ses plaies intimes, pansent,
Et il les donne à lire étant compassionnel.

Vincent

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

WordPress.com en français

Toutes les nouvelles de la communauté WordPress.com