Quand le chef est atteint : 

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Blason de Saint-Roch

« Covid a des rigueurs à nulle autre pareilles ;
On a beau la prier
La cruelle qu’elle est se bouche les oreilles,
Et nous laisse crier.

Le vieux sur le trottoir,où le carton le couvre,
Est sujet à ses lois ;
Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
N’en défend point nos rois. »

L’Histoire est un éternel recommencement.

Pascal T

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De gueules à la cotice en barre cousue d’azur chargée de cinq fleurs de lys d’or, accompagnée en chef de saint Roch contourné d’argent, mouvant de la cotice, vêtu en pèlerin, le visage de sable dissimulé sous un capuchon et tenant sous son bras droit un pain rond d’or, et en pointe d’un chien assis d’argent ; le tout enfermé dans une bordure cousue aussi d’azur combinée avec la cotice et chargée, en pointe, de la base d’un tronc de chêne arraché, en chef et aux flancs, de trois branches de chêne feuillées de deux pièces et englantées d’une posées en croix et , aux angles, de quatre branches feuillées de trois pièces et englantées de deux posées en sautoir, le tout d’or mouvant du trait de la bordure.

Blason céleste

hérédia

image de Pierrette

J’ai vu parfois, ayant tout l’azur pour émail,
Les nuages d’argent et de pourpre et de cuivre,
A l’Occident où l’oeil s’éblouit à les suivre,
Poindre d’un grand blason le céleste vitrail.

Pour cimier, pour supports, l’héraldique bétail,
Licorne, léopard, alérion ou guivre,
Monstres, géants captifs qu’un coup de vent délivre,
Exhaussent leur stature et cabrent leur poitrail.

Certes, aux champs de l’espace, en ces combats étranges
Que les noirs Séraphins livrèrent aux Archanges,
Cet écu fut gagné par un Baron du ciel;

Comme ceux qui jadis prirent Constantinople,
Il porte, en bon croisé, qu’il soit Georges ou Michel,
Le soleil, besant d’or, sur la mer de sinople.

José-Maria de Hérédia

Madame de Sévigné

 

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Blason de Marie de Rabutin-Chantal, Madame de Sévigné, 
à Paris, au château de Grignan (Drôme).

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La peste à Paris au XVIIème siècle

Dans le genre « historico-littéraire », voilà ce que Madame de Sévigné écrivait à sa fille Pauline de Grignan en des circonstances similaires :

« Surtout, ma chère enfant, ne venez point à Paris !
Plus personne ne sort de peur de voir ce fléau s’abattre sur nous, il se propage comme un feu de bois sec. Le roi et Mazarin nous confinent tous chez nous. Cela m’attriste, je me réjouissais d’aller assister aux prochaines représentations d’une pièce de Corneille dont on dit le plus grand bien.
Nous nous ennuyons un peu et je ne peux plus vous narrer les dernières intrigues à la Cour, ni les dernières tenues à la mode.
Heureusement avec ma chère amie, Marie-Madeleine de Lafayette, nous nous voyons discrètement, et nous nous régalons des Fables de La Fontaine, dont celle, très à propos, « Les animaux malades de la peste » !
« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés » ».

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Écartelé  de sable et d’argent

A un chat

reder

Sonnet de Bertazzi, sur un tableau de Giovanni Reder

Por un bacio dato da una bella e grande signora
Pour un baiser que donna une belle et grande dame

A un gatto
À un chat

Questo scolpito in tela amabil Gatto
Gustó di bella dea bacio amoroso,
E al vivo poscia fattone il ritratto,
Si tien bien custodito, e assai geloso.

Cet aimable chat qu’a dépeint l’artiste
Eut de la déesse un baiser très fou ;
Puis il a posé pour son portraitiste,
Lui le bon gardien, lui l’amant jaloux.

Affinchè possa appien serbarsi intatto
Qual Armellin, che vive timoroso,
El acció preso non sia, sen fugge ratto
À stare in bosco, o in luogo più nascoso.

Et pour que sa vie intacte subsiste,
Nous voyons l’hermine, un animal doux,
Qui va s’éloignant de voies et des pistes,
Cachée dans un bois, ou je ne sais où.

Cosi tu’ ancora, o Gatto avventurato,
Serba intatta la bocca e puro il core,
E à colei pensa sol, che ti ha baciato ;

Et toi, petit chat, toi l’aventureux,
Ton museau, ton coeur bien purs tous les deux,
Pense à celle qui ce baiser te donne ;

E fà che solo a me permetti amore,
Che un bacio scocchi e mi riprendi il dato
Bacio amoroso per temprar l’ardore.

Et fais que je sois ton unique amour,
Pour nous embrasser chacun, tour à tour,
Apaisant l’ardeur où je m’abandonne.

Cochonfucius

Le chat

mitsou

Le chat lutte avec une abeille
autour de sa fourrure ,
je vois l’azur et ses merveilles ,
un arbre, une mâture ,

la mer apporte à mon oreille
le bruit des aventures
que nous vivrons si tu t’éveilles ,
témérité future.

Je me consacre aux vertes îles ,
favorables au sage
qui sait trouver un dieu tranquille

entre palme et rivage.
Le chat s’en va, brillant et beau ,
pour guetter les oiseaux.

HENRI THOMAS

Toussaint

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Blason des Deidia

Ils sont nombreux les bienheureux
Qui n’ont jamais fait parler d’eux
Et qui n’ont pas laissé d’image.
Tous ceux qui ont depuis les âges
Aimé sans cesse et de leur mieux
Autant leurs frères que Dieu.

Ceux dont on ne dit pas un mot,
Ces bienheureux de l’humble classe
Ceux qui n’ont pas fait de miracle.
Ceux qui n’ont jamais eu d’extase
Et qui n’ont jamais laissé d’autre trace
Qu’un coin de terre ou un berceau.

Ils sont nombreux ces gens de rien,
Ces bienheureux du quotidien
Qui n’entreront pas dans l’Histoire ,
Ceux qui ont travaillé sans gloire
Et qui se sont usé les mains
A pétrir, à gagner leur pain.

Ils ont leur nom sur tant de pierres
Et quelquefois dans nos prières.
Mais ils sont dans le coeur de Dieu.
Et quand l’un d’eux quitte la Terre
Pour gagner la maison du père,
Une étoile naît dans les cieux.

Anonyme
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D’azur semé d’étoiles d’or

Le quadrilatère sacré

Troménie-carré

Le calendrier celtique correspond fortement à ce que nous sommes, il est constitué d’une moitié sombre, semestre hivernal :1 novembre à la fin avril et d’une moité claire semestre estival : 1 mai à la fin octobre.

Lors de la Troménie à Locronan qui a lieu tous les 6 ans, alors que les pèlerins mettent leurs pieds dans les pieds de Saint Ronan, on peut dire qu’ils miment la course du soleil et sacralisent le Temps.

Le parcours commence à l’ouest , là où le soleil se couche, les stations 1,2, 3, 4 sont placées dans cette zone, ce sont les calendes d’hiver, avec Samain ou Kala-goañv, le 1er novembre, c’est la fête des récoltes y compris celles des âmes. Puis vient Imbolc ou gouel Berhad, gouel ar goulou, nevez-amzer le 1er février où l’on fête Brigit une divinité féminine. Les pèlerins sont au plus bas du parcours, ils passent les stations 5,6,7, cette dernière symbolise Beltan ou Kala-Hahv, le premier mai, on passe à la calende d’été, dans la période claire, les pèlerins sont alors à l’est, là où le soleil se lève . Ils gravissent la montagne, ils passent les stations 8,9 et la 10 ième station, en haut de la montagne : Plas ar horn, ce lieu symbolise Lugnasad ou gouel aneost ou diskar-amzer, c’est le temps du 1 août, le jour va commencer à diminuer, c’est aussi la fête du dieu Lug, le dieu polytechnicien. Les pèlerins passent ensuite les stations 11, 12, ils arrivent à nouveau vers l’ombre vers le coucher du soleil. Le Quadrilatère sacré est achevé.

Au centre du quadrilatère, le centre astronomique, la terre serait en contact avec le divin. Notre Foi chrétienne vient d’une Foi beaucoup plus ancienne.

Le procès (prologue du film d’Orson Welles, 1962)

L’écran d’épingles d’Alexandre Alexeïeff

 

La parabole de la Loi

Devant la Loi, il y a un gardien. Un homme de la campagne arrive devant ce gardien et le prie de le laisser entrer dans la Loi. Mais le gardien dit qu’il ne peut le laisser entrer maintenant. L’homme réfléchit et lui demande s’il pourra entrer plus tard alors. « C’est possible, dit le gardien, mais pas maintenant ». La porte de la Loi étant ouverte comme toujours, et le gardien s’étant mis sur le côté, l’homme se penche afin de voir l’intérieur de l’autre côté de la porte. Le gardien le remarque et se met à rire, avant de lui dire : « Si cela t’attire tant, essaye donc d’entrer alors que je te l’ai interdit. Mais pense à cela : je suis puissant. Et je ne suis que le gardien tout en bas de l’échelle. Dans chaque salle il y a un gardien, l’un plus puissant que l’autre. Même moi je ne peux pas soutenir le regard du troisième. » L’homme de la campagne ne s’attendait pas à de telles difficultés ; la Loi doit pourtant être accessible à chacun et à chaque instant, pense-t-il, mais maintenant qu’il regarde plus attentivement le gardien dans son manteau de fourrure, son grand nez pointu, sa barbe noire et mince de Tartare, il décide d’attendre quand même qu’on lui permettre d’entrer. Le gardien lui donne un escabeau et le laisse s’asseoir à côté de la porte. Il reste assis là des jours et des années. Il fait plusieurs tentatives pour qu’on le laisse entrer, et il fatigue le gardien avec ses demandes. Le gardien le soumet fréquemment à de petits interrogatoires, lui pose des questions sur son pays et sur beaucoup d’autres choses, mais ce sont des questions sans chaleur, comme les posent de grands seigneurs, et pour finir il lui dit à chaque fois qu’il ne peut pas encore le laisser entrer. L’homme qui pour son voyage s’est équipé de beaucoup de choses, les emploie toutes, même celles qui ont le plus de valeur, afin de corrompre le gardien. Celui-ci accepte chacune d’entre elles, mais en disant : « J’accepte seulement afin que tu ne croies pas que tu as laissé passer quelque chose. » Pendant toutes ces années, l’homme observe le gardien presque sans interruption. Il oublie les autres gardiens et celui-ci lui paraît être le seul obstacle qui l’empêche d’entrer dans la Loi. Il maudit le malheureux hasard, les premières années brutalement et d’une voix forte, puis, plus tard, devenu vieux, il ne fait plus que ronchonner. Il devient puéril, et comme pendant toutes ces années d’études du gardien il a également vu les puces dans son col de fourrure, il finit par prier aussi les puces de l’aider et de faire changer d’avis le gardien. Enfin sa vue baisse, et il ne sait pas si tout autour de lui s’assombrit vraiment, ou si ce sont seulement ses yeux qui le trompent. Mais, dans le noir, il distingue bien à présent une lueur qui surgit de la porte de la Loi et ne s’éteint pas. Il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre. Avant sa mort, toutes les expériences qu’il a faites au long des années se rassemblent en une seule question qu’il n’a jusqu’alors jamais posée au gardien. Il lui fait signe, car il ne peut plus redresser son corps qui se fige. Le gardien doit se pencher beaucoup, la différence de taille entre eux ayant augmenté, à la défaveur de l’homme. « Que veux-tu donc encore savoir ? lui demande le gardien, tu es insatiable. » « Tous les hommes sont attirés par la Loi, dit l’homme, mais comment se fait-il que personne à part moi n’ait demandé la permission d’entrer ? » Le gardien se rend compte que l’homme approche déjà de sa fin, et, afin que l’autre à l’ouïe évanescente l’entende encore, il lui crie : « Personne d’autre que toi ne pouvait obtenir la permission d’entrer ici, car cette entrée n’était destinée qu’à toi. Je m’en vais à présent et je ferme la porte. »

Franz Kafka, Le Procès, chapitre 9, traduction  par Laurent Margantin

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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