Encore un rêve

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image de Pierrette

J’ai rêvé. Je ne sais ce qu’en rêve j’étais,
Peut-être un animal, un végétal, un ange,
Un nuage, un soleil, une machine étrange.
Quelque part dans l’espace, une muse chantait.

J’ai rêvé. L’univers, autour de moi, flottait.
Un peuple de Gaulois buvait dans une grange.
Un Bouddha dignement marchait sur l’eau du Gange,
Et la cigale avec la fourmi complotait.

J’ai rêvé que, sévère, assis à mon bureau,
Je pratiquais l’humour à son degré zéro,
Et que ça résultait d’un long apprentissage.

J’ai rêvé que mon coeur se perdait dans le ciel
Grâce au souffle attiédi d’un vent providentiel,
Puis se laissait tomber, inerte, sur la plage.

Cochonfucius 

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D’or à la silhouette d’homme assis à son bureau de sable accompagné d’un gaulois au naturel, d’une machine étrange, d’un ange Kong Baije, d’un Bouddha de sable aussi, d’un arbre arraché de sinople, d’un nuage d’azur, d’un soleil d’orangé, d’un aquilon d’orangé aussi, d’une cigale de sinople aussi et d’une fourmi de sable aussi qui complotent.

En songe

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image de Pierrette

J’ai rêvé que j’étais, dans le fond d’une grotte,
Posé dans un coin sombre, un gros oeuf de dragon ;
Les gnomes marmonnant en leurs obscurs jargons
Ont mené, dans le noir, un débat polyglotte.

En de nombreux endroits, on trouvait des marmottes,
Tantôt ronflant, tantôt rêvant en patagon,
Tantôt cuisant du riz avec de l’estragon.
Au lointain s’élevait le cri de la hulotte.

Vivre en cette coquille était chose facile,
Le réel à mon coeur se montrait fort docile ;
Je n’avais nul désir d’être au Quartier Latin,

Ni dans le paradis des amours angéliques.
Je dormais dans mon oeuf, dragon fort aboulique,
Ne sachant quand viendrait la lueur du matin.

Cochonfucius

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De sable à l’oeuf de dragon d’argent, surmonté en chef à dextre de deux marmottes affrontées et à sénestre d’une hulotte, le tout d’argent aussi et d’or, accompagné à sénestre de deux gnomes affrontés au naturel.

Heredia voit un barde

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image de Pierrette

J’ai rêvé que j’étais un monstre fier et lourd,
Un étrange animal, peut-être un minotaure,
Ou, dans une forêt, un perplexe centaure
Qui ne sait pour laquelle il se gonfle d’amour,

Ariane ou sa jument. Je suivais un parcours
Semblable au Labyrinthe, et même pire encore,
J’avais soif, à vider les plus vastes amphores,
Mais je n’en avais point. J’avais le souffle court

Et je cherchais en vain à rejoindre ma harde
Qui s’enfuyait au loin, apeurée par un barde
Dont les accents, toujours, dispersaient le bétail.

Soudain, à la sortie du piège inextricable,
Se dresse devant moi le barde-épouvantail :
Tous deux, nous éclatons d’un rire inexplicable.

Cochonfucius

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Coupé mi-parti en chef, d’argent au minotaure lumineux de sable contourné d’azur, de sinople au centaure d’argent aussi, de pourpre au chevalier contourné à l’armure d’argent au sabre d’or  adextré et sénestré de deux lyres d’argent aussi 

Si les bouteilles buvaient

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image de Pierrette

J’ai rêvé que j’errais au fond d’un souterrain,
Et que, l’obscurité n’étant pas la nuit noire,
On pouvait observer, toutes en train de boire,
Des bouteilles auprès des grands tonneaux de vin.

Des bouteilles buvant, quel sujet de chagrin !
Le vin est dangereux, et la chose est notoire.
Il donne à qui l’absorbe une force illusoire
Et fait s’aventurer sur de glissants terrains.

Bouteilles, cessez donc de vous intoxiquer !
La bouteille répond : Non, je vais t’expliquer,
Je ne bois nullement, car, comme tu t’en doutes,

Je n’ai pas de vrai corps, je suis un contenant
Portant un contenu toujours impermanent ;
Laisse-moi te verser un godet pour la route.

Cochonfucius

Minuscule et discret

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image de Pierrette

J’ai rêvé que j’étais, voyageant dans l’espace,
Une étrange entité aux saveurs de néant.
Mille franchissements d’interstices géants
Me faisaient dériver, allant de place en place.

Et je rêvais ainsi, immortel ou fugace,
Ne sachant si j’étais assemblage pesant
Ou simple vibration, murmure évanescent
N’exerçant nulle force et ne laissant de trace.

La chaleur des soleils me tenait en alerte ;
Je traversais aussi des matières inertes,
Et je voyais parfois miroiter des anneaux.

Pourquoi allais-je ainsi de façon subreptice,
Comme sous une porte un insecte se glisse ?
Vous l’aviez deviné, j’étais un neutrino.

Cochonfucius

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De pourpre à la silhouette d’or traversée de neutrinos du champ et de gueules

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Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

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... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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