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L’arbre a connu plusieurs de mes ancêtres,
Il a franchi d’innombrable hivers ;
Sur lui, souvent, furent écrits des vers,
Vous en avez lu quelques-uns, peut-être.
Il contempla le papillon du Maître,
Même, il a vu qu’il volait de travers ;
il fut aussi l’ami du lézard vert,
De la tortue et du grillon champêtre.
Il entendit, le soir au fond des bois,
Battre le coeur de la biche aux abois ;
Il n’a rien dit, mais il en tremble encore.
À son avis, la chasse est un méfait,
Ça fait partie des choses qu’on déplore ;
L’arbre sait bien que l’homme est imparfait.