image de l’auteur
La lourde créature atterrit en douceur,
Du fait que sa portance est sagement dosée ;
C’est l’aigle-thon des monts, le buveur de rosée
Qui point n’est prédateur, mais juste un peu farceur.
Du profond inframonde il connaît la noirceur
Qui parfois en splendeur est métamorphosée ;
Son âme en de tels lieux n’est pas décomposée,
Il y entre et en sort comme un subtil passeur.
Il va dans l’antimonde où les miroirs débouchent ;
Tu ne l’y verras pas faire la fine bouche,
Dès qu’il lit « mangez-moi » il en est bien content.
En hiver le dragon le chauffe de sa flamme,
Ça lui ravit le coeur, ça lui conforte l’âme,
Ça l’emplit d’un bonheur qui peut durer longtemps.