Perplexité

minotaurus-picasso

Dessin de Picasso

J’ai parfois l’impression d’être un double élément :
Humain et animal comme le Minotaure
Qui reste au labyrinthe en son égarement,
Ou comme en promenade un perplexe centaure

Ne sait s’il aime Ariane ou alors sa jument.
Je sais que le désir jamais ne doit enclore
Le coeur pensant d’un homme en un vouloir qui ment ;
Mais mon coeur au désir se laisse prendre encore,

Puisqu’une voix lointaine a sur moi tel pouvoir…
Comment en ce vieux monde ai-­je pu me mouvoir
Jusqu’au déclin de l’âge en restant immature ?

Agir avec raison, même au temps de l’amour,
Mais rêver follement tout au long du parcours :
Telle est la double loi de l’humaine nature.

Cochonfucius

L’univers du cochon

la-chapelle-devant-bruyeres

Composition de l’auteur

Le cochon parcourait le ciel d’or en rêvant,
Écoutant des bestiaux la fraîche symphonie,
Admirant le centaure à crinière jaunie
Qui de futurs exploits s’en allait poursuivant.

D’une lyre archaïque, il était le servant,
Y faisant retentir des rimes infinies ;
Cet ensemble formait la sage litanie
Qui donnait sa substance au délire fervent.

Pour qu’un jardin produise une rose divine,
Il faut un jardinier sans crainte des épines ;
Il faut un jardinier qui ne soit jamais las.

Le cochon qui vieillit renonce à toute lutte,
Il aime simplement le son d’un air de flûte
Venant accompagner la chanson que voilà.

Cochonfucius

Quatre figures

30-5-15-a-2

Composition de l’auteur

La licorne parcourt les plaines désolées ;
Le printemps est trop beau pour se mettre à bosser,
Aux auberges des dieux, les buffets sont dressés :
Je sens la bonne odeur des pommes rissolées.

Le bouddha du ciel d’or a pris son envolée,
Vers notre humble village il ne va s’abaisser
Avant que le tumulte, au marché, n’ait cessé ;
Je vois sa face au loin, de gloire auréolée.

Je vois le blanc centaure, un habile tireur,
Qui met tout son honneur à servir l’Empereur ;
Gardez-vous, mes amis, de sa flèche fatale.

Mais c’est au sorcier-coq d’être mieux admiré :
De ces quatre totems, le mieux considéré,
Étale au ciel d’argent sa chair monumentale.

Cochonfucius

Le centaure et le prince

ducs-d-athenes

Composition de l’auteur

Un centaure arpente la friche,
En vain recherchant la fraîcheur ;
Survient un prince, un doux seigneur,
Assez noble, mais pas très riche.

Centaure, allons jusqu’à la ville,
Faisons-nous servir au comptoir
De ce bon vin qu’on boit le soir,
Loin de la multitude vile.

— Prince, autrefois vivait mon père
Qui me donna cette leçon :
« Laisse les puissants où ils sont,
Les seigneurs ne sont pas nos frères. »

Cochonfucius

Lion-centaure

26-4-15-a

Composition de l’auteur

Surgit le lion-centaure, et chacun s’émerveille.
Ses crins d’or et d’argent, tels de divins cheveux,
Habillent sobrement son joli corps nerveux ;
Un dieu vient lui parler, chaque jour, à l’oreille.

Lui, son arc à la main, sur toute chose, il veille ;
Galopant par la plaine, il rêve, il est heureux,
Comme rit de plaisir un tout jeune amoureux.
Tout au fond de son coeur, des triomphes sommeillent.

Certains jours, toutefois, nous le trouvons distrait,
Comme l’est un soldat que tourmente un secret,
Comme l’est un joueur que la chance abandonne.

— Centaure, où vois-tu donc ce péril incertain ?
Quelle est cette pensée qui fait trembler ta main ?
— Une chanson d’humains, dans ma tête, fredonne.

Cochonfucius

Le blason-sonnet de Gaspard D. de la 5e2.

Gaspard

image de l’auteur

C’est l’histoire d’un centaure nommé Totor,
Il voulait voir bien au-delà de son blason
Mais il n’arrivait pas à en franchir les bords,
Il fallait imaginer une solution.

Peut-être bien qu’il fallait qu’il se décolore ?
Mais pour cela il faudrait  mouiller son blason !
Totor irait-il jusqu’à faire ternir l’or ?
Lui qui n’est qu’une peinture sur le blason.

Totor avait-il raison ou avait-il tort ?
L’eau ne risquait-elle pas de causer sa mort ?
Il changea d’avis et chercha la solution.

Comment embellir encore plus son blason ?
De son épée il gratta l’azur couvrant l’or.
En chacun de nous, enfoui, sommeille un trésor.

Gaspard

_______

D’azur à la croix d’or, chargée d’un centaure de gueules armé d’une épée du même, contourné, regardant, passant.

En réponse à « Oiseau sans scrupules »

of1kpie

image de l’auteur

Je l’ai trouvé dans un bestiaire
De créatures forestières ;
Quand cet oiseau se met en chasse,
Sa dignité reste au vestiaire.*

Dès qu’il aperçoit la postière,
Il se cache dans la costière,
Fonce sur elle et la pourchasse
Ainsi jusqu’à la ballastière.

Pierrette

*Cochonfucius

Mélancolie du roi

ofiv

image de l’auteur

Guère ne sort le roi de son palais antique,
Il contemple son parc envahi de corbeaux ;
Il médite le soir aux lueurs des flambeaux,
Il compose parfois des phrases poétiques.

Il sait que les bourgeois rêvent de république,
Mais il ne pense pas que ça les rendra beaux ;
Sa place est déjà prête en un sombre tombeau,
Les prêtres sont pressés d’exhiber ses reliques.

Jadis la favorite en sa douce candeur
Savait lui procurer des rêves de grandeur ;
Elle a depuis longtemps quitté ce paysage.

On ne le verra plus trôner en majesté,
Car l’hiver de sa vie ne va pas vers l’été ;
Son horizon n’est point porteur de bons présages.

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

WordPress.com en français

Toutes les nouvelles de la communauté WordPress.com