Univers-­bulle

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Illustration Josephine Wall

Nul ne peut le coincer dans les mots d’un sonnet,
Chose que nul n’aurait, d’ailleurs, l’idée de faire,
Mais l’univers, sans doute, est pris dans une sphère,
Comme si le cosmos à des jeux s’adonnait,

Comme si une bulle en l’air se promenait,
Évitant qu’avec elle obstacle n’interfère,
Allant sans intention, sans stress et sans affaire,
Visiteur familier que nul ne reconnaît.

La bulle éclate et meurt aussitôt qu’on la point,
Elle vit dans l’instant, et ne perdure point,
Cette fragilité provient de sa structure.

Il nous faut l’accepter. La bulle n’a qu’un temps,
Et le grand univers, un peu plus résistant,
Doit disparaître aussi, et toute créature.

Cochonfucius

Théophile Gautier voit des statues

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Photographie de Doisneau

Les parcs et les châteaux peuvent ressusciter.
Sitôt que le passant les trouve sympathiques,
On en reconstitue les gazons, les portiques
Et les chemins bordés de beaux portraits sculptés.

Des visiteurs issus d’innombrables cités,
Les gens de l’Outre-Manche et de l’Outre-Atlantique,
Et ceux des bords du Rhin et de l’Adriatique
Viennent en rangs serrés pour voir et visiter.

Une foule joyeuse, à l’ombre de tes arbres
Écoute la chanson des fontaines de marbre ;
Plus d’une belle femme y conduit son amant.

Même si ce pays a d’autres monuments,
Ta gloire et ton renom toujours se perpétuent,
Et nous aimons flâner sous l’oeil de tes statues

Cochonfucius

Paravent

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enkidoublog.com

Elle est derrière un paravent,
Car elle trouve dépravant
D’être vu nue, son embonpoint
Étant plus grand qu’auparavant.

Vincent

Écrit par le peintre à propos de ce paravent :

恋しくば Koishiku ba
尋ね来て見よ tazunekite miyo
和泉なる izumi naru
信太の森の shinoda no mori no
うらみ葛の葉 urami kuzunoha

Si vous m’aimez, chéri, venez me voir.
Vous me trouverez là-bas dans le grand bois
De Shinoda de la province d’Izumi où les feuilles
De kudzu bruissent toujours d’humeur songeuse.

Anachorète forestier

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image de l’auteur

Quatre livres anciens, quelques lettres d’amour,
Ça meuble une cellule autrement presque nue ;
Puis, des mots sur le mur, d’une langue inconnue,
Doucement éclairés par les reflets du jour.

Son profil est banal, son avoir n’est pas lourd,
Aucun admirateur ne l’a porté aux nues ;
Il habita jadis une belle avenue
Qui, droite, traversait la ville aux blanches tours,

Mais son âme en ce lieu se sentit étouffée ;
Il quitta sa maison, comme le fit Orphée,
Pour gagner la forêt par un ombreux parcours.

De son petit domaine il fait parfois le tour,
Sans jamais rencontrer la dryade ou la fée ;
Il peut lui arriver d’entendre un troubadour.

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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