Cher Temps

temps.png

image de l’auteur

J’aimerais que tu tapes du poing une bonne
Fois pour toutes sur la table, pour qu’abandonnent
D’un coup, leurs multiples écrans, toutes les personnes.
Tu mettrais  les pendules à l’heure, qu’elles sonnent

Le glas des rencontres artificielles, bonnes
Tout juste à étouffer le charme du hasard
Qui fait parfois si bien les choses!  Luronne
Ou Nonne, peu lui importe car  le bizarre

N’est pas dans sa logique. Ce qui compte pour
Lui c’est l’espace. Alors cher Temps, laisse les gens
Prendre le temps de retrouver l’intelligent

Chemin de la vie, le seul dans lequel l’amour
Peut cheminer, toujours patient et indulgent.
Paradoxalement, cela me semble urgent.

Pierrette

 

Goudeau voit une ombre

signal-of-anguish.jpg

Toile de Dali

L’homme, pour subsister, a jadis combattu
La faune, utilisant pour armes ses idées.
Même, ses inventions, quelquefois débridées,
Ont pu mettre en danger ce citoyen têtu.

Nu qu’il était jadis, le voilà bien vêtu,
Puis voilà sa raison bien ferme et bien guidée,
Qui rarement se voit par l’ombre intimidée :
Cela fait si longtemps qu’elle en a débattu.

Même, on sait abreuver de mots la galerie,
Car tout ce qui fait peur, il faut que l’on en rie
(Et mieux rira celui qui le dernier rira).

Elle est bien là pourtant, l’angoisse souterraine ;
Mais nous lui opposons la poésie sereine
Qui autant fleurira que la vie durera

Cochonfucius

Rimbaud voit une ombre

tempc3aate.jpg

Toile de William Hamilton

Rimbaud dit cette prose, amoureux d’une Hélène
Qui fait monter en lui la sève de printemps ;
Elle est répétée par la rumeur du torrent
Sous la ruine des bois, comme une cantilène.

Or, l’ombre a frissonné pour cette amour humaine ;
Ainsi qu’une légende au fond du ciel si grand.
Rimbaud s’est égaré dans cet éclat dansant,
Au plaisir du décor qu’abreuve une fontaine.

Cochonfucius

Véronique

francken_frans_saint_veronica_offering_her-veil_to_christ_on_his_route_to_calvary_1622_oil_on_panel-large.jpg

Toile de Frans Francken le jeune

Le fils du charpentier savait parler aux femmes,
Leur montrant le Royaume en termes pas trop durs
(Même si, par endroits, c’était un peu obscur) ;
Ce qu’il disait trouvait un écho dans leur âme.

Il guérissait la crainte ainsi que l’anémie.
Parfois, rien qu’en touchant son habit velouté,
Une malade a pu retrouver la santé,
Ou du moins, de son mal, ressentir l’accalmie.

Au méchant tribunal sa cause a succombé ;
Il a porté le bois trop lourd, il est tombé :
C’est une femme, alors, qui vient et le soulage.

Elle se tient au bord du long chemin de croix ;
Sur un morceau de toile elle applique ses doigts
Pour un peu rafraîchir ce douloureux visage.

Cochonfucius

Barde âne

ane-volant

Carte postale

Lorsque l’âne Anatole
Parle à l’âne qui vole,

Il lui dit : Cher monsieur,
Très pur âniot de Dieu,

(Asinulus Dei,
Comme en latin l’on dit),

Est-ce vous qui portiez
Le fils du charpentier

Quand il quitta la terre,
Aviateur solitaire ?

Non, dit l’âne volant ;
Moi je suis mécréant.

Si je rencontre un ange,
Je lui parais étrange ;

Si je rencontre un diable,
Je lui semble peu fiable ;

Si je vois une ânesse,
J’en fais une déesse !

Anatole applaudit
À ce que l’âne a dit,

Puis il reprend sa route ;
Aux grands chardons qu’il broute

Il répète l’histoire
De l’âne plein de gloire

Qui chemine dans l’ombre
Sans avoir le coeur sombre.

Cochonfucius

De gueules à deux renards d’or

noix renanrd.png

image de l’auteur

Les renards sont des plaisantins,
Et parfois, même, ils mentent :
C’est surtout l’espèce volante,
Experte en baratin.

Ne tombez pas sous leur emprise,
Ne leur accordez foi :
Avec leurs discours à la noix,
Ils vous mettraient en crise.

— Renards, si vous parlez ainsi,
Votre offre est bien tournée,
Mais je n’y perdrai ma journée,
Au revoir et merci.

Cochonfucius

En réponse à « Ermite habillé d’azur »

ivmqpie

image de l’auteur

L’homme vêtu d’un bleu céleste
N’entretient nulle pensée leste,
Ni de sentiments négatifs
Pour les démons qui le molestent.*

Sa femme se nommait Céleste,
Il l’a abandonnée « Déleste-
Moi! lui a-t-il dit, c’est actif
En moi, il faut que je sois leste. »

Pierrette

*Cochonfucius

Arbre d’Orphée

ivs.png

image de l’auteur

Un arbre s’éleva, d’un élan rigoureux,
En entendant ta voix, Orphée, venant de Grèce ;
Tes doigts sur l’instrument dansaient avec adresse
Au rythme régulier de ton chant langoureux.

Une biche attentive, aux grands yeux amoureux,
Oublia le grand cerf dont elle fut maîtresse ;
Les animaux du bois furent pleins d’allégresse
En écoutant ce son qui les rendait heureux.

Toi qui pourrais charmer le soleil, les planètes
Et les démons du ciel, ces lanceurs de comètes,
Tu es de l’univers le meilleur musicien.

Comme elle songe à toi, l’Aphrodite marine
Qui voudrait te serrer sur sa douce poitrine
Et qui depuis longtemps te reconnaît pour sien !

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

WordPress.com en français

Toutes les nouvelles de la communauté WordPress.com