En réponse à « Vieux mandarin »

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Un vieux mandarin chemine
Sous le ciel qui s’enlumine
Des couleurs du crépuscule,
Chargé de mots qu’il rumine.*

Le corps veut des vitamines ?
Cure de théobromine !
Tu crains les dark-molécules ?
Demande à ta dopamine.**

Sa mère a hâte qu’il termine
Sa thèse sur la dopamine,
Dont il fera un opuscule,
Pour le voir porter de l’hermine.***

Quoi! dopamine, dopamine…
Ai-je donc d’une dopamine
La tête? Mais c’est ridicule
Voyons! J’aime mieux la thymine.

Pierrette

*Cochonfucius
**Ada
***Vincent

Alpha Comae Berenices

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Des étoiles du ciel, s’il faut en choisir une,
Je veux celle qui semble être un miroir brisé :
Alpha de Bérénice, astre favorisé
Dont les grands de ce monde espèrent la fortune.

Ce n’est pas un trou noir ni une naine brune ;
C’est un astre superbe, un soleil irisé
Porteur d’une vertu qu’on ne peut déguiser,
J’en pourrais oublier ma planète et sa lune.

Platon, me semble-t-il, à Socrate en parlait,
Disant «Nous partirions là-bas, si tu voulais,
Pour nous y établir et sagement y vivre.»

Socrate a préféré la terrestre beauté
D’un éphèbe élégant qui brûlait de le suivre,
Oubliant le Cosmos et son immensité.

Quand j’avais vingt-deux ans

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Assemblage de Cochonfucius

Quand j’avais vingt-deux ans, je lisais Roland Barthes
En répétant souvent : « Ce n’est pas de la tarte » ;
Je surlignais le texte, aussi, en maint endroit,
Et j’en ornais les murs de mon logis étroit.
Tout ce labeur était exercice d’école ;
Rétrospectivement, je le trouve frivole,
Projet un peu subtil, inutile à la fois,
De l’Université c’est, peut-être, une loi.

(Victor, pardonne-moi, je saute quelques lignes :
Ma plume craint un peu l’abondance des signes).

Conclusion du jury : « Ce n’est pas trop mauvais,
Nous vous accorderons pour cette oeuvre un brevet ;
Vous avez d’un chercheur le talent et la flamme,
Et la patience, aussi, du galérien qui rame ».
C’était un mandarin au jugement très sûr
Qui parlait, m’observant de son regard d’azur.

Quarante ans de carrière à présent je contemple
Dans mon bureau vétuste, orné comme un vieux temple.
Le long de mes trajets, me saluent quelques fleurs ;
Je chante le plaisir, plutôt que le malheur ;
Les copains vont disant : « Tu en as, de la veine,
De pratiquer ainsi l’alexandrin sans peine ! ».

Cochonfucius

Vestale des nuages

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Sous le grand firmament son charme déployé
Pourrait bien émouvoir les astres immuables ;
Dame du mauvais temps, vestale mémorable
Que séduisit jadis un ange dévoyé.

Par l’orage des cieux les vagabonds noyés
Tournent vers le zénith un regard pitoyable,
À la Dame disant « Nous voilà misérables » ;
Vainement ces soupirs lui seront envoyés.

En se remémorant les défuntes années,
Elle revoit tous ceux qui l’ont abandonnée,
Dont le regard absent l’obsède tous les jours.

Est-on sûr qu’elle existe ? Est-on sûr qu’elle vive,
Du Cupidon farceur n’attendant nul secours
Sur le sombre nuage où son âme est captive…

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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