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Voir le pavot de mai, quel plaisir pour les yeux !
C’est lui qui bien souvent a fleuri ces parages ;
Aux légers papillons il donne du courage
En faisant resplendir la lumière des cieux.
Je m’attends chaque année à le voir en ces lieux ;
Mais sait-on si c’est lui, ou peut-être un mirage,
Un songe du matin, le reflet d’un ombrage,
Un clin d’oeil de Satan, une farce de Dieu ?
Le pavot, de cela, ne se tourmente guère,
Sans recours aux humains il trouve ses repères,
Très heureux d’être ici, comme un prince charmant.
Pour maître je te prends, coquelicot fragile
Ornant de ton éclat l’austère sol d’argile ;
Et dans le plein hiver, je te vois en dormant.