L’époque antique en Héraldie

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Lorsque les habitants d’Héraldie sont dans des situations tendues, l’atmosphère générale en subit immédiatement les conséquences or depuis la préhistoire il se passait un phénomène curieux en Héraldie : certaines bêtes se dédoublaient !

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La première bête qui s’était ainsi métamorphosée était l’Aigle bicéphale, ce dédoublement était si ancien qu’il était presque devenu un phénomène commun en Héraldie mais vers l’époque que l’on peut considérer comme l’époque antique en Héraldie, ce processus de dédoublement s’amplifia de façon plus qu’ inquiétante. Il fallait en trouver la cause, c’est pourquoi les plus grands chercheurs d’Héraldie se réunirent.

Voici quelques exemples des dédoublements les plus marquants (âmes sensibles,s’abstenir !)

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Lorsque le Taureau de sable apparut, la panique fut totale en Héraldie : l’Aigle la fameuse Aigle héraldique était devenue à tête de Taureau! Les chercheurs décidèrent de l’enfermer dans un labyrinthe afin de l’étudier.

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L’enfermement de l’Aigle à tête de Taureau ne fut pas une bonne démarche car un autre phénomène plus terrifiant encore se produisit: Les bêtes qui se dédoublaient devenaient irradiantes, il n’était plus temps de tergiverser, la guerre était déclarée, il fallait éliminer la cause de ce phénomène, l’avenir d’Héraldie semblait en dépendre.
Les Goupils d’azur qui avaient sauvé l’Héraldie lorsque le Vorace Hexapode l’avait dévastée, ceci remonte à l’origine des temps ! quittèrent leur état rêveur et d’or ils devinrent de gueules : le moment d’agir était venu, le bestiaire héraldique entier se dédoublait et irradiait, ce n’était pas naturel, les chercheurs cherchaient certes ! mais eux les Goupils ils agiraient !
Les Goupils d’azur se rassemblèrent autour du Buisson magique afin d’établir un plan. Ils partiraient vers l’Océan du Meilleur et du Pire, là où se rassemblaient les bêtes dédoublées et irradiantes, ils les rencontreraient. Le dialogue avec l’ennemi est nécessaire car parfois on trouve une solution et au pire on découvre au moins à qui on a affaire. A l’issue de ce dialogue, ils aviseraient.
Le Buisson magique alors les arrêta: toutes ces réflexions et ces paroles ne servaient à rien, elles ne les conduiraient qu’à la violence. La cause de ce dédoublement irradiant serait sûrement trouvée mais il fallait du temps et surtout avant toute chose libérer l’Aigle-Taureau.
Dès qu’il fut libre, ce dernier s’envola immédiatement, non sans s’être à nouveau dédoublé en Aigle-Taureau-ange et Aigle-Taureau-démon. Voyant les Goupils d’azur très inquiets, les Licornes les rassurèrent en leur disant que finalement il n’y avait rien de nouveau : le bien, le mal, etc… et elles leur conseillèrent de retourner près du Buisson magique. Ne sachant plus que faire, ils suivirent ce conseil. Ce temps de réflexion silencieux dura longtemps à tel point que, vivant autour du Buisson magique les Goupils durent, comme au temps de la préhistoire à l’époque de l’Arbre à fraises, devenir frugivores.
Un matin un des Goupils raconta à ses compagnons qu’il avait rêvé de l’Aigle bicéphale mais dans son rêve elle avait une tête de Bouddha. Ce rêve l’inquiétait car cela lui rappelait le Vorace Hexapode enfermé en inframonde et priant Bouddha de le délivrer, mais en même temps ce rêve le rassurait car cela signifiait que la tête de Taureau de l’Aigle bicéphale n’était pas si dangereuse que cela.
Les Goupils décidèrent donc de quitter le Buisson magique et ils partirent observer les bêtes dédoublées en liberté. Ils rencontrèrent un montre cornu mais cette fois-ci au lieu d’en avoir peur, ils prirent le temps de l’observer.
Là, ils vérifièrent que le monstre cornu n’était pas dangereux du tout même s’il était effrayant. En effet le souci de ce monstre était de ne pas savoir qui il était, s’il restait monstre cornu c’est parce qu’il ne savait pas pas s’il était un cheval paysan, un cheval de course ou un coursier de l’empereur. Vraiment il ne parvenait pas à se décider ! il en était même un peu confus alors il chantait de beaux vers.

Les Goupils comprirent ce jour-là que le dédoublement était la conséquence de l’incertitude de certaines bêtes quant à l’avenir. Ils décidèrent néanmoins de vérifier leur hypothèse sur un autre cas et se dirigèrent vers un lévrier qui passait par là.

Ce dernier était dans le même état que le monstre cornu, il était incertain. Il ne savait pas s’il devait aller chasser ou dormir, du coup il pensait beaucoup et finalement se mettait à chanter des vers.

L’incertitude ! c’était donc l’incertitude qui causait le dédoublement, ouvrant ainsi un espace afin que cette incertitude puisse s’exprimer. Les Goupils partirent alors chez le Lion héraldique afin de lui rendre compte de leur découverte.
« Parfait, répondit le Lion et pourquoi sont-elles irradiantes ?
– Nous l’ignorons Sire, mais le phénomène a disparu depuis que nous avons libéré l’Aigle-Taureau.
– Allons voir mon cousin le Griffon, j’aimerais connaître son avis là-dessus. »
Comme d’habitude les Griffons buvaient le vin d’Héraldie dans leur magnifique château. Le cousin du Lion le reçut néanmoins fort chaleureusement. « Quel bon vent t’amène mon cher cousin, joins-toi donc à nous et offre le gîte et le couvert à tes compagnons les Goupils d’azur, je suis honoré de leur présence ici. Vos prouesses sont connues ici messieurs ! »

Le Lion et les Goupils racontèrent aux Griffons ce qui se passait en Héraldie et lui demandèrent s’il fallait s’inquiéter des bêtes irradiantes. Les Griffons écoutèrent attentivement puis le cousin du Lion héraldique qui était un Griffon d’or, s’avança au milieu de la grande salle du château et tourna autour de lui-même si bien qu’il se dédoubla.

« Je me suis dédoublé parce que je suis incertain, tu sais bien mon cher cousin qu’en tant que Griffon, je suis une Aigle-Lion, je suis donc incertain par nature, sais-tu que cette incertitude me permet de monter très haut dans l’azur, si haut que parfois je deviens irradiant, irradiant de la lumière du soleil. La bête irradiante que tu as vu devait être, elle aussi très proche du soleil. Sois donc sans crainte, la prochaine fois que tu en verras une, parle-lui et tu verras qu’elle te répondra avec tendresse et surtout ne sois pas effrayé si tu vois alors son éclat se restreindre, c’est juste qu’elle est heureuse de parler avec toi de son incertitude, elle libère toujours un peu de lumière lorsqu’elle parle avec quelqu’un. »

Le Lion pensa que son cousin était toujours aussi fou mais cependant il se sentait rassuré.

Depuis ce jour en Héraldie on admet que certaines bêtes se dédoublent en devenant parfois irradiantes. Pourquoi en effet nier le fait qu’au cours d’une vie, il y a des moments où l’incertitude nous habite?

Les Goupils furent remerciés pour leur patience et leur audace et l’on vit désormais en Héraldie des bêtes doubles converser entre elles de leur incertitude.

FIN du Conte : La période antique de l’Héraldie.
Toujours inspiré et illustré par Cochonfucius

 

 

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Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

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