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Il passe sous un arbre où vit sa soeur Hulotte ;
Il fouille le terreau, de son nez retroussé,
L’esprit toujours joyeux (s’il n’est pas courroucé),
Il écrase les glands sous ses fines quenottes.
Il s’endort vers l’aurore, au chant de la linotte
Dont le rythme accompagne un rêve cadencé ;
Le coeur du sanglier, plein d’affects nuancés,
Inspire à son esprit les plus subtiles notes.
Il aimerait sans doute être un petit oiseau
Dissimulant son nid dans l’ombre des roseaux,
Chantant plus ou moins fort, selon ses états d’âme.
Cependant, pour choisir, c’est trop tard, désormais.
Parfois, sa condition le laisse songeur, mais
Au Seigneur Bélénos, il n’adresse aucun blâme.