Mon épouse les appelle les « pommettes ». Je trouve cela tellement adorable que je ne la corrige pas.
Quand on a acheté l’appartement, il était dans son jus des années 1950, avec des sols qui, pour certains, dataient de la construction de la maison, il y a un gros siècle. Les tomettes du salon étaient de ceux-là, sur un sol loin d’être plat.
Les tomettes sont artisanales, évidemment, on ne peut en douter quand on voit leur manque de régularité. Elles sont signées dans une cartouche circulaire : « J.B. Saunier, Orange, Vaucluse ».
Le fabricant de tomettes porte le même nom qu’un célèbre ébéniste du XVIIe siècle, dommage que je n’aie pas hérité de quelques meubles de ce dernier, ils valent des millions d’euros.
Une rapide recherche sur mon fabricant de tomettes, habitant dans le Vaucluse, me conduit sur une étude de fouille archéologique menée sur un site d’Orange. Une annexe de cette étude parle des terres cuites contemporaines trouvées sur le site et voici ce que je lis :
La fabrique de l’Arène, créée en 1846 et l’une des plus importantes de la ville utilise l’argile du quartier Mourre-Rouge, produit des tomettes et des carreaux mosaïques. Inondée et partiellement détruite par la crue de novembre 1853, elle est rachetée l’année suivante par le marseillais Jean-Baptiste Saunier, né en 1817. La fabrique cesse son activité en 1906
Anais Roumégou (dir.), Oange Avenue des Thermes, Rapport final d’opération, 2013, p. 124.
Mes tomettes datent donc du XIXe siècle, voire du tout début du XXe siècle. Cela permet peut-être de dater la construction de ma maison, pour le coup. Quand je dis qu’elle a un gros siècle, je ne crois pas si bien dire, elle en a un très gros dans les jambes, et vient probablement du XIXe siècle.
Les avez-vous retirées ? C’est tellement beau un sol en tomettes ! Nous, on n’arrête pas d’en faire : dans l’atelier, dans les couloirs et petits passages extérieurs. C’est une vraie richesse et pas seulement un indice historique. Didier Charles en est devenu un expert !
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Oui c’est depuis toujours mon sol préféré. Je le préfère même aux beaux parquets en bois. Nous en avons sauvé quelques centaines avant de tout porter à la déchèterie. Nous ne savions pas à cette époque que ces tomettes étaient aussi anciennes et personne ne nous avait conseillé de les garder, pour les vendre le cas échéant. D’ailleurs je ne sais pas s’il y a des acheteurs.
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J’en ai vu de très jolies à Murat dans le Cantal, dans la vitrine d’un antiquaire/brocanteur. Certainement assez anciennes, comme dans les régions reculées. Nous les aimons aussi beaucoup et il y en a d’artisanales chez nous. L’entretien est délicat, mais ce n’est pas moi qui m’en charge, j’ai un mari adorable !
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Tomette et
pommette
ont leur portrait sur des gommettes.
(de Hastings ?)
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Bonjour à tous,
Si cela peut intéressés un amoureux du patrimoine, dans le grenier familial j’ai pu effectivement retrouver des centaines de ces pommettes tommettes JB Saunier.
Je ne sais pas quoi en faire.
N’hésitez pas à me contacter.
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Bonjour Raoul. Bien sûr que vos pommettes nous intéressent ! Où se trouve votre grenier familial ?
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Et bien il se trouve en Hérault. Je ne sais pas d’où ils ont pu provenir.
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En Hérault ? Mais c’est à côté de chez nous ! Si vous pouvez les garder au chaud, nous viendrons les récupérer. Si des gens sont plus rapides que nous, eh bien tant pis pour nous.
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Oui avec plaisir Guillaume,
Pouvons nous discuter par mail alors?
Belle soirée
rplumerand@gmail.com
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Avec plaisir. Je vous écrirai bientôt.
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Bonjour Guillaume,
N’hésitez pas à me contacter. Je les garde au chaud pour que vous les voyez.
Beau week-end en cevennes.
Raoul
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Je n’y manquerai pas. Je ne vous ai pas oublié.
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Très bien Guillaume,
A bientôt
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Bonjour Guillaume,
Je reviens vers vous, car les pomettes sont lorgnées par d’autres.
Quand pensez vous venir les voir avant que quelqu’un d’autres les prennent peut-être ?
Belle journée
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Pardon d’être si lent à répondre, et merci de votre patience. Je peux venir mi-mars. Je vous écris en privé.
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