Saint-Amand-Magnazeix

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Saint-Amand-Magnazeix
Saint-Amand-Magnazeix
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Bellac
Intercommunalité Communauté de communes Gartempe Saint-Pardoux
Maire
Mandat
Patrice Mirguet
2020-2026
Code postal 87290
Code commune 87133
Démographie
Population
municipale
483 hab. (2021 en diminution de 9,38 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 10′ 30″ nord, 1° 21′ 19″ est
Altitude Min. 267 m
Max. 389 m
Superficie 30,71 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Châteauponsac
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Amand-Magnazeix

Saint-Amand-Magnazeix (Sent Amand Manhasés en occitan marchois) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune est limitrophe du département de la Creuse.

Situation de la commune de Saint-Amand-Magnazeix en Haute-Vienne.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 979 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Souterraine à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 031,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Amand-Magnazeix est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,3 %), zones agricoles hétérogènes (38 %), forêts (8,9 %), terres arables (2,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Amand-Magnazeix est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Amand-Magnazeix.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[17]. 24,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 2],[18].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Amand-Magnazeix est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[19].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Durant la Révolution, la commune porte le nom d'Amand-les-Montagnes[20].

En occitan, le nom de la commune est Sent Amand Manhasés.

Histoire[modifier | modifier le code]

Hébergement de 1939 à 1940 des habitants des communes de Memmelshoffen et Keffenach (Bas-Rhin, 67250), lors de l'évacuation de l'Alsace.

Les Templiers et les Hospitaliers[modifier | modifier le code]

Avant les Hospitaliers, la Bussière-Rapit ou la Buxière-Rapi était paroisse de Fromental en 1282, archiprêtré de Rancon et appartenait aux chevaliers du Temple[21]. C'est devenue une ancienne paroisse de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui faisait partie des membres de la commanderie de Morterolles au sein du grand prieuré d'Auvergne.

Le commandeur de Morterolles y nommait la cure et levait la dîme qu'il partageait avec le curé de Saint-Amand, le prêtre d'Arnac et les religieux de Mortemart. La justice relevait du baron de Magnac. Il y avait également un moulin banal appartenant à cette commanderie qui est dit de « Chabranes » sis en la paroisse de Vareilles auquel les habitants de certains villages de cette paroisse et de celles de Arnac et La Souterraine venaient moudre le grain[22].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[23]
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? Jean-Claude Desmoulin PS  
mars 2001 2008 Daniel Réjaud    
mars 2008 2014 Jean-Louis Beige    
mars 2014 2020 Pierre Mondamert    
mars 2014 En cours Patrice Mirguet    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

En 2021, la commune comptait 483 habitants[Note 3], en diminution de 9,38 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0209531 1621 0511 2881 2811 3021 4021 371
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3461 2791 3501 3521 3771 4001 4071 4071 404
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4281 4351 3461 1641 1211 0811 042925833
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
837772705608521442532512547
2015 2020 2021 - - - - - -
533484483------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Lanterne des morts de Saint-Amand-Magnazeix, dans le cimetière, l'une des sept lanternes des morts (monuments funéraires énigmatiques) de la région Limousin ; elle est classée au titre des monuments historiques en 1910[27]. Le cimetière ancien compte plusieurs petits funéraires monuments remarquables, dont celui de la famille Morgat, un ensemble de style néo-gothique (deux stèles avec cloture et rare petite marquise couverte en zinc à deux pentes, en fonte de fer (?) marqué "Alfred Cormeau à Charleville", et probablement du XXème siècle sur la tombe de Pierre Joffres une stèle de style "géométrique" en pierre avec un disque sur posé sur l'un des deux bras d'une sorte d'équerre;
  • La chapelle templière de la Bussière-Rapy, datant du XIIe siècle, est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1986[28].
  • Église Saint-Amand de Saint-Amand-Magnazeix.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sur Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Amand-Magnazeix et La Souterraine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « La Souterraine » (commune de La Souterraine) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « La Souterraine » (commune de La Souterraine) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Amand-Magnazeix », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  18. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  20. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. NADAUD, « Nadaud (J.), « Pouillé Historique du diocèse de limoges », éd. par A. Lecler, », Bulletin de la société archéologique et historique du Limousin, vol. 53, no 1,‎ , p. 418
  22. Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze,‎ , p. 128, lire en ligne sur Gallica.
  23. « Les maires de la commune » (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Lanterne des morts », notice no PA00100435, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « Chapelle templière de la Bussière-Rapy », notice no PA00100434, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.