Convolvulus floridus

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Convolvulus floridus
Description de cette image, également commentée ci-après
Inflorescences de Convolvulus floridus.
Classification Tropicos
Règne Plantae
Classe Equisetopsida
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Asteranae
Ordre Solanales
Famille Convolvulaceae
Genre Convolvulus

Espèce

Convolvulus floridus
L.f., 1782[1]

Synonymes

  • Convolvulus floridus var. angustifolius (Pit.) G.Kunkel[2]
  • Convolvulus floridus var. densiflorus Christ[2]
  • Rhodorhiza florida var. angustifolia Pit.[2]
  • Rhodorhiza florida var. densiflora (Christ.) Pit.[2]
  • Rhodorhiza florida var. genuina Pit.[2]
  • Rhodorhiza florida (L.f.) Webb[2]
  • Rhodoxylon floridum (L.f.) Raf.[2]

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Convolvulus floridus est une espèce de plantes de la famille des Convolvulaceae, endémique des îles Canaries.

Description[modifier | modifier le code]

Convolvulus floridus a été décrit en 1782 par Carl von Linné le Jeune[3].

C’est un arbuste ramifié atteignant jusqu’à 4 mètres de hauteur, les parties végétatives sont rapidement épaissies, pubescentes, quelque peu glabres sur les parties plus anciennes. Les feuilles sont sessiles, mesurant 2 à 14 × 0,5 à 2,6 cm, étroitement à largement oblongues, vert foncé, aiguë à obtuse, entières, avec une base atténuée. Les branches florifères à l’aisselle des feuilles supérieures forment une inflorescence terminale, en forme de panicule, de cymes ramifiées avec des branches primaires atteignant 7 cm de long, les axes étant densément pubescents. Les bractéoles mesurent 1 × 0,5 mm, et sont en forme d'écailles, caduques. Les pédicelles mesurent 2 à 15 mm. Les sépales externes mesurent 4 × 2 mm, et sont largement lancéolés, apiculés, à marge ciliolée ; tandis que les sépales internes mesurent 4 × 4 mm, et sont mucronés, elliptiques ou suborbiculaires, membraneux. La corolle mesure de 1,1 à 1,5 cm de long, elle est blanche, non lobée, avec des bandes médiopétalaires pileuses. Les anthères sont exsertes. L’ovaire est pileux. Le style est pileux, divisé à environ 3 mm au-dessus de la base. Les stigmates mesurent environ 3 mm. La capsule est aiguë, pileuse, et contient une seule graine. Les graines sont minutieusement hirsutes[4].

Taxinomie[modifier | modifier le code]

Convolvulus floridus a pour synonymes[5] :

  • synonymes homotypiques :
    • Rhodoxylon floridum (L.f.) Raf., Fl. Tellur. 4: 80 (1838).
    • Rhodorhiza florida (L.f.) Webb, Edwards's Bot. Reg. 27(Misc.): 70 (1841).
  • synonymes hétérotypiques :
    • Convolvulus floridus var. densiflorus Christ, Bot. Jahrb. Syst. 9: 125 (1887).
    • Rhodorhiza florida var. angustifolia Pit. in J.-C.M.Pitard & L.Proust, Iles Canaries: 281 (1909).
    • Rhodorhiza floridus var. densiflora (Christ) Pit. in J.-C.M.Pitard & L.Proust, Iles Canaries: 282 (1909).
    • Convolvulus floridus var. angustifolius (Pit.) G.Kunkel, Cuad. Bot. Canaria 28: 59 (1976 publ. 1977).

Convolvulus floridus var. virgatus (Webb & Berthel.) Mend.-Heuer, Cuad. Bot. Canaria 12: 24 (1971) est un synonyme de l’hybride Convolvulus ×despreauxii[5].

Habitat et écologie[modifier | modifier le code]

Convolvulus floridus se trouve dans les broussailles côtières et les forêts thermophiles, participant aux communautés de transition entre ces écosystèmes. On le trouve également sur les falaises et les pentes ensoleillées, avec les communautés à Euphorbia spp.[6].

Répartition[modifier | modifier le code]

Image satellite légendée des îles Canaries.

L’espèce est endémique des îles Canaries[7], où on la trouve sur toutes les îles, mais elle est cependant rare sur les îles de Lanzarote et El Hierro[6].

La zone d'occurrence (EOO, extend of occurrence) des populations sauvages a été estimée à environ 47 318 km2 et la zone d'occupation (AOO, area of occupancy) à 837 km2. Sa présence a été signalée de 50 à 900 m d'altitude[6].

Conservation[modifier | modifier le code]

Elle est classée en « espèce de préoccupation mineure » par l’Union internationale pour la conservation de la nature[6].

Les populations sont présentes sur toutes les îles Canaries, mais les populations d’El Hierro, de Lanzarote et de Fuerteventura sont restreintes. À Fuerteventura, la taille de la population a été estimée en 2006 à 50 individus poussant sur des pentes abruptes, et elle serait légèrement inférieure en 2017[6].

Bien qu’il n’y ait pas d’informations détaillées sur les populations des autres îles, la taille de ces populations serait stable, après certaines tendances à la hausse ces derniers temps en raison de l’abandon d’activités anciennes liées à l’élevage[6].

La plus grande menace à laquelle sont confrontées les populations de cette espèce est la conversion des forêts thermophylles en terres cultivées, ce qui a entraîné la perte de superficie et de biodiversité de cet écosystème, qui ne couvre plus que 17,3% de sa superficie potentielle. En raison de l’huile aromatique qui peut être obtenue à partir de ses branches et de ses racines, cette espèce a été fortement exploitée au XIXe siècle pour le commerce international, ce qui a entraîné le déclin rapide de ses populations sauvages[6].

La surpopulation caprine (Capra hircus) et le pâturage ont été identifiés comme des menaces pour les populations de Lanzarote. À Fuerteventura, le pâturage a conduit à restreindre la distribution de l'espèce dans des endroits non accessibles. Dans les autres îles, parce que la taille de la population est plus grande et la présence d'espèces agréables au goût est plus large, la pression de pâturage n'est actuellement pas aussi importante que dans les îles orientales de l’archipel[6].

Utilisation[modifier | modifier le code]

Détail des fleurs.

Cette espèce est souvent plantée dans les jardins des îles Canaries. Une huile parfumée connue sous le nom d’huile de rhodium ou de bois de rose (en) peut être obtenue à partir de ses branches et de ses racines. L’espèce a été utilisée comme composante de programmes de restauration de l’environnement[6].

Hybridation[modifier | modifier le code]

Convolvulus floridus peut s’hybrider avec Convolvulus scoparius, une autre espèce endémique des îles Canaries, pour donner l’hybride Convolvulus ×despreauxii[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 21 mai 2020
  2. a b c d e f et g BioLib, consulté le 21 mai 2020
  3. (la) Carl von Linné, Supplementum plantarum Systematis vegetabilium editionis decimae tertiae, Generum plantarum editionis sextae, et Specierum plantarum editionis secunda, Impensis Orphanotrophei,, , 468 p. (DOI 10.5962/bhl.title.555, présentation en ligne, lire en ligne), p. 136
  4. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 21 mai 2020
  5. a et b WCSP. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet ; http://wcsp.science.kew.org/, consulté le 21 mai 2020
  6. a b c d e f g h et i UICN, consulté le 21 mai 2020
  7. WCSP. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet ; http://wcsp.science.kew.org/, consulté le 19 mai 2020
  8. Nelly Bouilhac, La collection nationale des Convolvulacées : Arboretum du Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups : Passion d’une culture, culture d’une passion, Nanterre, Conseil départemental des Hauts-de-Seine, Pôle Aménagement et développement du territoire, Direction des Parcs, des Paysages et de l'Environnement, Service Études, Paysages, Patrimoine et Environnement, , 175 p. (ISBN 978-2-9550563-1-8, EAN 9782955056318), p. 71

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

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