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Motifs et scènes de la vie rurale ou urbaine africaine, de la nature, ainsi que les innombrables
idéogrammes et formes géométriques : voici ce qui permet de décorer tissus et objets. Les couleurs tout
autant que le noir et le blanc se conjuguent ensemble ou séparément, proposant d’innombrables
solutions de création.
Plan
1 - Rencontrer des pièces de tissus
2 - Imaginer des motifs
3 - Créer une toile de papier
4 - Créer un totem
5 - Se documenter
Deux types de tissu sont répertoriés en Afrique : le bogolan ou toile de Korhogo et le batik.
Les bogolans sont des tissus en coton assez lourds teintés à l'aide de boues et de macérations végétales.
Tissus traditionnels de mariage tissés en coton et laine de chameau.
Les toiles de Korhogo sont des tissus traditionnels de Côte d'Ivoire ornementés de motifs dont la
symbolique est importante aux yeux des Sénoufo.
Le batik est une technique d'impression des étoffes nécessitant patience et minutie.
Pas de couleur, juste s’imprégner de la forme et du geste, une forme suffisamment facile à reproduire
pour qu’elle puisse être redessinée plusieurs fois.
Une couleur (monochromie) ou plusieurs couleurs (polychromie). (Cf , doc sur les masques, couleurs en
Afrique).
Possibilité d’introduire des contraintes : un motif obligatoire récurrent imposé. Il est donc visible et se
mélange aux propositions de l’élève mais crée un lien entre les carrés. Idem pour la couleur.
La même démarche à rapprocher du bas-relief peut être entreprise en travaillant sur des morceaux de
carton.
Des rythmes formant des séquences, des constantes, des variables, des boucles rappellent les algorithmes
mathématiques et l’écriture musicale faite de continuités et de ruptures, de sons et de silences, de
signes et de valeur (noir et blanc), d’intensité.
Totem (mot qui recouvre plusieurs réalités, nous n’en garderons que deux) :
Animal ou plante considéré comme l'ancêtre d'un clan à l'intérieur d'une tribu. Sa représentation,
son emblème, le totem (mot des natifs Ojibwé de l'Amérique du Nord) est un être mythique
(généralement d'espèce animale, parfois végétale) considéré dans les sociétés traditionnelles ou
dites primitives comme l'ancêtre éponyme d'un clan, selon un système appelé totémisme ;
Le nom Totem désigne aussi la représentation de cet animal choisi pour totem, parfois sous
forme de sculpture verticale.
C’est une autre manière de mettre en valeur les motifs, en réfléchissant à la symbolique de la
représentation et les impressions générées (c’est le totem du dieu de la forêt, …), afin de donner du
sens.
On utilise de gros cartons ou des grands morceaux de carton pouvant être assemblés.
Il faudra s’interroger sur les passages (liens graphiques d’une face à une autre) afin de conserver une
cohérence de lecture et une unité du totem.
Exemples de réalisations (avec Mr Cantaloup, biennale de Gonesse, juin 2010, thème : « Afrique »)
Le totem peut être musical, avec des trous pour souffler, des tuyaux, des papiers à froisser, des parties
métalliques à frotter, heurter … en tenant compte des instruments et des couleurs de l’Afrique.
On pourrait encore investir ces motifs pour créer des costumes extravagants, organiser un défilé,
prendre des photos, … savoir dire quelques mots basiques en africain, les écrire, s’en servir ?
On pourrait toujours s’intéresser aux drapeaux des pays de l’Afrique de l’ouest et s’approprier les
couleurs pour composer à l’infini …
Sur la tapisserie en général (Dame à la licorne, Aubusson, Jean Lurçat) et quelques créations de grands
couturiers français (Christian Lacroix, JP Gaultier …)
Voir un film : « Rabi » de Gaston Kaboré
Info et pistes de travail sur le site de l’IA, rubrique « école et cinéma »
http://www.ia95.ac-versailles.fr/1degre/IMG/pdf/Rabi_cycle_3.pdf
La première étape consiste à choisir le tissu adéquat : un tissu 100% coton, de préférence blanc.
L'artiste va tout d'abord dessiner sur le tissu le motif choisi, au crayon de papier ou au stylo bille.
L'artiste trace ensuite les motifs ici Youssoufa dessine des personnages.
Une fois le dessin terminé, l'artiste va travailler les contours du dessin au "petit pinceau" : à l'aide d'un
réchaud et de la cire, il récupère la cire chaude pour l'appliquer sur les contours du dessin. Cette
opération permettra de les préserver lors de la première teinture de la toile. De la même façon, le
travail de "la surface" consiste à doubler les contours du dessin en cire ainsi que certaines zones de la
toile afin de donner des effets de surface à certains fonds : "les cracks". On obtiendra alors après
teinture et lavage des sortes de craquelures dans les zones ainsi travaillées. Ce travail s'effectue avec
de la cire recyclée d'une ancienne toile, après lavage à l'eau chaude.
A l'aide d'un pinceau fin il repasse avec de la cire sur les dessins au stylo.
Les parties que l'on désire conserver en blanc sont alors recouvertes de deux couches de cire sur les
deux faces afin de na pas être imprégnées par le bain de teinture.
Certaines teintes peuvent être appliquées directement au pinceau, sans passer par la phase de
trempage. Il s'agit de colorier de petites parties du batik, les herbes les feuillages. Cette coloration peut
se faire pour les teintes verte et violette.
Les parties teintées à la main sont recouvertes de cire deux fois afin de les préserver lors de la phase
de trempage dans les bains de couleurs.
A l'issue de ces premières opérations, une première teinture est réalisée. Dans une bassine d'eau
chaude, à l'aide de poudres chimiques (en provenance de Guinée pour la plupart) mélangées à de la
Le soleil petit à petit change la couleur qui au départ était très sombre.
Après séchage, on obtient une toile avec une couleur uniforme qui s'est déposée aux endroits non
protégés par la cire. Les premières couleurs choisies sont toujours les plus claires, pour permettre aux
couleurs suivantes de "rentrer dans la toile". La technique du Batik impose de ne pas utiliser trop de
couleurs radicalement différentes. Elle joue plutôt sur des différences d'intensité. Avant la seconde
teinture, pour donner des effets au fond de la toile, on peut casser la cire à certains endroits.
Certaines opérations peuvent être réalisées avec des tampons en bois afin de
réaliser des motifs identiques.
Suivant la complexité recherchée, on peut faire jusqu'à trois trempages dans des couleurs différentes.
Chaque étape de trempage dans la couleur est précédée d'une étape durant laquelle ont recouvre de
cire les parties nouvellement teintées afin de protéger la couleur obtenue du trempage suivant.
Pour enlever la cire, la toile est plongée dans une grande barrique d'eau chaude.
La barrique pleine d'eau est chauffée au Les batiks sont plongés dans l'eau
feu de bois. bouillante qui va faire fondre les
différentes couches de cire.
Les batiks sont ensuite lavés et rincés à l'eau froide, afin de vérifier que la cire a
bien disparu.
Préparation du fer à repasser à charbon. Dernière étape les batiks sont repassés et
pliés.