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LA MUSICIUE
EN LORRAINE
Propriété exclusive de l'auteur pour tous pays.
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M U S QJU E I
LORRAINE EN
É T U 'D E 7^ E T Q{0 S TE C T I VE
D'APRÈS LES ARCHIVES LOCALES
ALBERT JACQUOT
MTMBRE DE LA SOCIETE DARCHLOLOCIF L0RRAI>
OlflCIER D 'académie, MEMBRE CORRESPONDANT DE l'acadEMI
• es sms p dr l A u leii I
TROISIEME EDITION
PARIS
LIBRAIRIE FISCHBACHER
(Société Anonyme)
3 3, RUE DE SEINE , 33
i886
Tous droits réservés.
ML
7
L773
A
CHARLES GOUNOD
pays lorrain.
L'auteur de Gallia, qui a daigné encourager ce premier
Albert Jacquot.
discuté !
artistes.
simple :
publique. »
J. G AL LA Y.
MUSIQUE EN LORRAINE
CHAPITRE PREMIER
struments de musique du
pays lorrain. C'est une belle
mosaïque gallo-romaine de
l'époque des Antonins
{if siècle). Découverte en
1853, elle mesure quatorze
"^Ç"
mètres de longueur sur huit
de largeur, et est formée de petits cubes d'environ im
3 LA MUSIQUE EN LORRAINE.
centimètre, la plupart en marbre et les autres en pierre
ou en pâte vitreuse'.
La décoration consiste en enroulements et en des-
sins géométriques d'un bel effet, sur lesquels ressortent
sept médaillons d'une exécution remarquable, représen-
tant les jeux du cirque.
Fig. 2.
Lorrainej 1854.
CHAPITRE PREMIER. •
fixer à sa cour.
4. Ibid. — C. 7)i8.
5 . Histoire de Nuncy. Lionnois.
CHAPITRE PREMIER. 9
Fig- 3.
^,, '.Jip^-^,,-
Fig- 4-
Fig- S-
Fig. (3.
V'S- 7-
Fig. 8.
'
'
" .^ - .1--
^:ff ^
Fig. 9.
rins d'or, pour ctrc employés par lesdits frères, tant aux
besoins pressants de leur maison, qu'au rachat de rentes
perpétuelles dans la ville, à la charge de célébrer trois
sortes ;
du reste, le plus grand nombre est dans les sculp-
considéré.
La figure n" 9 représente un ange jouant d'un ins-
I. Archives de Meurthe-et-Moselle, B. 8.
23 LA MUSIQUE EX LORRAINE.
Fétis se trouve un nom à peu près semblable ;
voici ce
{René 11^, laquelle il a achetée de luj- six vingt escu:^ d'or. >.
le-Duc.
Dès la fin du xv siècle, les ménétriers de Lorraine
plaintes qui lui aroient esté faides des abus glisse^ dans ses
I . archives. B. 1037.
CHAPITRE PREMIER. 23
xi^ siècle.
employée généralement ;
du reste, les violes italiennes
datent du xvi° siècle.
représenté.
Laxou remonte à une époque éloignée ; son nom
est mentionné dans plusieurs titres du xii' siècle; il
de Laixou '
»
semble lire.
lage d'Ancerville ,
près de Bar-le-Duc ;
il fut maître
es arts au collège de Metz, se rendit plus tard à Paris, où
il fit, en i$oi, un ouvrage sur le plain-chant, la solmi-
sation, les tons de la musique mesurée et le contre-
point.
gneur de Vergj-. »
2. Arcliives, B. looi.
3. Ibid. B. 1004.
CHAPITRE PREMIER. 29
en état.
été anobli.
Des Suisses, paraît-il, étaient surtout choisis pour
exercer cet emploi, et les grands seigneurs imitaient
l'exemple de la cour.
Outre les gratifications en argent, les musiciens
recevaient des dons en nature : ainsi, en 1507, René fit
et quatrièmement î'/o/o7z.
1. Archives j M. 1012.
2. Ibid. —
}. Ibid. 1016.
CHAPITRE II. 33
I . Archives j B. 1037.
34 LA MUSIQUE EX LORRAINE.
« A Jacques le Vel, violleur, pour quatre violles, que
Monseigneur luf a fait apporter de Paris .
' »
manière de le jouer.
I. Archiva:, B. 1041
a. Ihid. J26:).
}. Ibid. B. 1016.
CHAPITRE II.
Lors (i^iS) ;
Pierron, à qui ce prince donna un che-
val, en 1528, et 100 francs dans la même année « pour
aj'der à faire ses nopces » ; Pierre Lecontc ; Louis du
Boys f'i^iôi; Robert Mengin et Jacques de Saint-Lane,
en 1531.
En 1526, 30 écus d'or furent donnés » aux hault^-boj-s
1. Archives. B. 1016,
2. nid. B. 104I.
3. Ibid. B. 6167.
4. Ibid. 1056.
J. Ibid. B. 107J.
CHAPITRE II.
Xr-
présenta au prince.
Une double epinette fut apportée par ordre d'Antoine
à la cour.
En iS-i, " à messi)X' Humbert, preblre, demeurant à
Met^, trente-huit francs pour une espinette double, que Mon-
seigneur a fait prendre de luj- pour mettre en sa chambre ».
I. Anliives. B. 1016.
CHAPITRE IL 39
1. Avchivis^ B. 1021.
2. Ihid. B. 1037.
40 LA MUSIQUE EX LORRAINE.
En 1510, Gaspart était celui de « la Roync de Sicile ».
Monseigneur » ;
singulière coutume, qui devait réveiller le
1. Archives. B. 1020.
2. Ibid. —
CHAPITRE II. 41
1. Archives. B. 1037.
2. Ibid. B. 1012.
boire. »
I. Arc/tivdj B. 1016.
chapelle ;
messires Crestien Friart, Florentin Friart, tous
deux prêtres et chantres; Dydier Audroyn, chanoine et
chantre ; Jehan Pellet, Jehan Pactio, chantres; messiz-e
1. Archives; B. 1019.
2. Ibid. B. 1037.
44 LA MUSIQUE EN LORRAINE.
enfants étaient, au surplus, habillés aux frais des ducs;
leurs costumes étaient de drap '.
1. Arcltives, B. 1053.
2. Charles H.
CHAPITRE II. 45
dict Vaudemoiit.
CHAPITRE II.
47
damoiselles ^
»
I. Archives. B. 6167.
CHAPITRE III.
1. Archives, B. 1126.
2. Ilid. B. 1131.
i.Ibid. B. 1148.
4. IbiÂ. B. 1106.
52 LA MUSIQUE EN LORRAINE.
en 1579, Alan Monreau, Giles Harent, '
morr en 1557,
car sa veuve obtint une pension en cette année ; Thouve-
nin Coulevrine, Claude et Nicolas de Fleurance (1567)5
ces deux derniers étaient des Italiens que Charles 111 fit
3. Ibid. B. II 33.
4. Ibid. B. II 38.
CHAPITRE III. 53
1. Archives. B. 1272.
2. Ibid. B. II 48.
3. Ibid. B. 1143.
54 LA MUSIQUE EX LORRAINE.
En 1568, les noms de « rebecq » et de « rebecque-
resse » étaient encore usités dans le langage pour dé-
signer des joueurs ou joueuses d'un ordre tout à fait in-
1. Archives. B. 1158.
2. Ibtd. B. 1158.
3. Ibid. B. iiSj.
CHAPITRE III. 55
1 , Archives. B. 1188.
2. Ibid. B. 1279.
56 LA MUSIQUE EX LORRAINE.
des souliers pour danser ce ballet, ce qui fut payé cin-
quante-sept francs huit gros à un cordonnier de la cour
nommé Jehan Jacquot. En t6oz, une pareille somme
avait été donnée pour les fournitures d'un semblable
ballet; enfin, en 1606, il y eut un grand ballet costumé
dans lequel un chariot triomphal portait tout un orchestre
de musiciens; ce chariot était traîné par quatre animaux
fabuleux. Les dépenses faites à cette occasion s'élevèrent
à sept mille sept cent dix-huit francs qui furent payés à
Baptiste Guichard, marchand, pour ga\e, tocq, estojfes de
du ballet'.
1. Archives. B. 1292.
3. Ibid. B. 1J92.
CHAPITRE III. 57
cordes.
Le principal harpiste fut « Claude de Dreux », qui
reçut, en 1 578, comme présent de Charles III, ' une harpe
et une somme de cent dix-huit francs neuf gros, pour
faire un » voyage en sa patrie ». Il tint son emploi à la
I. Archives^ B. ii?o.
58 LA MUSIQUE EX LORRAINE.
orgues de la chapelle en 1553 ;
enfin Jean Contesse, or-
I. Archives, B. Ii8).
a. Ibid. B. 1264 et 1274.
CHAPITRE in. 59
I. Archives^ B. 1243.
6o LA MUSIQUE EN LORRAINE.
En même temps que les joueurs de flûte, nous ve-
nons de citer les tabourins; il y avait des « petits tabou-
rins » au nombre de deux, et celui de Charles 111 se nom
mait Didier le Petit.
de luj' faire don, pour dix trompes de chasse qu'il avoit fait
truments ;
les quatorze trompes coûtèrent deux cent
I. Archiva, B. 1318.
CHAPITRE III. 6i
I. Archives^ B. 1509.
62 LA MUSIQUE EN LORRAINE.
Jean Gastinet était un des plus célèbres joueurs de
musette (1581).
La charge de maître des ménétriers acquit une
grande importance ;
partout où elle était donnée, on
l'exerçait avec régularité; nous remarquons, en 1569,
l'amodiation de l'office de maître des ménétriers de
Boulay.
Arrivons enfin aux maîtres de la chapelle et aux
chantres; les premiers furent Mathieu Lasson (1^51); : le
(1572) ;
Fabris (1576) ;
Pierre Mistault (1587^; Balthazar
George, qui reçut, en 1601, une somme /o«r avoir appris
1. Archives^ B. 1249.
2. Ibid. B. II 58.
3. Ibid. B. 119J.
64 LA MUSIQUE EX LORRAIXE.
lui offrit plusieurs livres de musique en 1604; ainsi que
Stéfanias Laninger de Delingue, auteur de plusieurs
œuvres musicales.
Enfin, comme différents artistes musiciens, nous trou-
vons les suivants: Jean Richier (1587); Henry Chauldot,
de Pont-à-Mousson (1587) ; Denis Hubert ( 11590), qui ob-
tint une pension en 1607.
La curieuse coutume de faire des distributions de
petits pâtés aux enfants de chœur de l'église Saint-Georges
existait encore sous le règne de Charles III ; cette lar-
fants de chœur.
L'épinette eut beaucoup de succès à la cour ; un
page, nommé Didier, chantait en s'accompagnant sur cet
instriuTient (1544) ;
le premier joueur d'épinette se nom-
mait Jehan, et Loys Fuzelier fut celui du régent (i))0),
11 convient de remarquer que l'usage de ce piano
primitif se propagea dans toute la Lorraine depuis le
1. Archives j B. 1249.
2. Fétis. Biogr. de; Musiciens.
66 LA MUSIQUE EN LORRAINE.
Les ménétriers accomplissaient une bien triste tâche
en précédant les condamnés à mort jusqu'au lieu de leur
supplice; ainsi, en 1577, il est rendu compte des dé-
penses faites pour le jour de l'exécution d'un individu qui
fut pendu pour ses démérites ; pour le disner des officiers d'Epi-
1. Archives, B. 1 1 12.
2. Idid. B. 5'y47.
CHAPITRE III. 67
difîérence d'acteurs !
I. Àrc/ni'CSf B. 1112.
CHAPITRE IV
se voyaient en Europe
Fig. ic— Pompe funùbre de Charles iir. étaient: le sacre d'un
roi de France, à Reims, le couronnement d'un empereur
70 LA MUSIQUE EX LORRAINE.
d'Allemagne, à Francfort, et l'enterrement d'un duc de
Lorraine, à Nancy.
C'est grâce aux magnifiques planches de Claude
de La Ruelle et de Jean La Hière que nous avons pu
reconstituer et les instruments de musique, disparus
depuis longtemps, et les costumes des différents musi-
ciens.
ments à vent ;
nous y remarquons d'abord le costume de
deuil des musiciens, qui se compose d'une grande robe
noire, avec manches très amples et grand col; presque
tous portent la barbe longue et les cheveux relevés en
arrière. On remarque cinq joueurs de cornet à bouquin,
deux de sacquebiite ou trombone, deux de gros haulti-bois
et vingt chanteurs.
Le trombone ou sacquebute était donc déjà employé
à cette époque, et l'instrument paraît aussi bien fait que
ceux dont on se sert dans nos orchestres modernes.
Cependant il faut remarquer que l'un des exécutants le
A. J.
Fig. 19. A. J.
ressants ;
les luths et les théorbes ont six et sept cordes;
les premiers sont de forme ovale, tandis que les seconds
se rapprochent de la forme de la guitare, tout en ayant
la tête du luth. La basse de viole, à sept cordes, est
appelée viole d'Espagne; elle est jouée comme la contre-
basse et était cependant intermédiaire de grandeur entre
ce dernier instrument et notre violoncelle. Les instru-
78 LA MUSIQUE EN LORRAINE.
mentistes accompagnaient dix chanteurs placés sous la
direction d'un maître de chapelle, qui se nommait Pierre
de Hault.
La dernière tribune est celle qui se trouvait à droite
du chœur (fig. 19); on voit les chanteurs tenant leurs
livres de musique en mains : trois joueurs de cornet à
bouquin, un joueur de sacquebute et un joueur de haut-
bois, instrument dont il vient d'être question.
La chapelle ardente élevée en cette église était toute
différente de celle de la collégiale ;
elle avait la forme
rectangulaire, surmontée d'une pyramide ornée des écus-
sons de la maison de Lorraine. Les quatre angles por-
taient des obélisques décorés de la même manière. Lors-
que les cierges étaient allumés, on eût dit im nouveau
dessin lumineux reproduisant en feu le catafalque.
Le convoi funèbre était composé d'une multitude de
dignitaires, et, comme nous l'avons déjà dit, on y voyait
jusqu'aux plus simples officiers des princes de la famille
maintenir '.
}. Ibid. B. 206;.
CHAPITRE IV. 8i
1. ArctiiveSy B. 2947.
2. Ibid. 5216.
82 LA MUSIQUE EN LORRAINE.
que nous avançons; les principaux connus sous ce règne
furent: Nicolas Hocquel (1617); Nicolas Thouvenel,
prêtre et organiste de l'église Notre-Dame (161 8), Chré-
tien Dognon (1623) qui tint les orgues de la même église
et mourut en 1653.
Les Hocquelz étaient alors les meilleurs facteurs
d'orgues de Lorraine ; ils avaient francisé leur nom
en celui de Hocquel. Celui qui était également orga-
niste répara les orgues de Saint-Epvre, en 1622 et en
1623. Son fils, Nicolas-François, né en 1622, fut aussi
facteur d'orgues.
Les tambourins et les flûtes sont relégués dans les
musiques militaires; on ne les rencontre que dans quel-
ques orchestres, pour l'exécution des ballets; il n'en
existe plus qui soient attitrés au service du duc et de la
1. Archives, B. 1396.
2. lUd. B. 1341.
CHAPITRE IV. 83
1. Archives. B. 1346.
2. Ibid. B. 1353.
3. Ihid. B. 1378.
«4 LA MUSIQUE EN LORRAINE.
montre à danccr à S. A. La même année, les appointe-
ments da maître de danse des pages du duc furent
payés à Nicolas Vernier, titulaire de cet emploi.
En ce qui concerne les corporations de ménétriers,
on remarque, en 1610, V amodiation de V office de mcne'trier
de Boiilay.
mauconrt.
Il est à remarquer que, dans tous ces baptistères, les
XVII' SIÈCLE. —
Jacques Callot et ses musiciens grotesques.
—
Charles IV.— Les joueurs de violon et les cérémonies religieuses.
— GoBBi. — Maîtres de musique. — Luthiers célèbres. —
Instruments divers. — Ballets et maîtres de danse. — Musiciens
ET organistes. — Corporations. — Les Féchenattes. — Musique
de Charles IV et entrée solennelle de ce prince a Nancy.
doués.
Le premier que nous devons citer, quoiqu'il ne soit
Jacques Callot.
Que de talent dans ces traits de plume si fins et, on
88 LA MUSIQUE EN LORRAINE.
peut dire, si spirituels ! Que d'exactitude dans la repré-
sentation des instruments de musique qu'il met entre les
guerre :
I. Archives, H. 2037.
CHAPITRE V. 91
ordinaires.
Le costume de l'exécutant se compose d'un large
manteau effrangé par la misère, d'un panier, contenant
musiques de régiments.
La flûte alternait aussi avec le tambour, auquel on
1. Archives j G. 605.
2. Ibid. D. I 509.
98 LA MUSIQUE EN LORRAINE.
toral ; on s'en servit aussi dans les orchestres, mais sur-
tout dans des passages ayant le style bucolique.
La figure 26 montre un des grotesques de Callot
jouant du flageolet. Le personnage porte im masque,
percé d'un large trou à l'endroit de l'œil. Le vaste cha-
peau qui couvre sa tète et son dos est orné d'une petite
branche d'arbre.
Avant de terminer ce qui concerne Callot, il faut
ajouter qu'il est le premier graveur qui ait eu l'idée d'em-
ployer le vernis dur des luthiers de Venise et de Flo-
rence. Ce vernis lui permettait, grâce à sa dextérité,
d'obtenir des détails très fins; c'est vers 1616 qu'il com-
mença cette innovation.
convient de citer :
3. Ibid. B. 906).
CHAPITRE V. loi
'
Donné à Liméville, le 2 d'avril 1630.
<i Charles. »
« A Son Altesse,
par leurs créanciers qui leur ont fourni les choses néces-
saires pour vivre et notamment pendant la dernière année
de la contagion à Nancy qu'il leur estoit interdit de gagner
un seul denier de leur art et profession. Estant donc con-
traints d'accourir aux bénignes grâces de Vostre Altesse,
luy suppliant très hinnblement leur ordonner quelque
payement sur et en déduction de ce qu'il leur est ainsi
<i Chaules. »
CHAPITRE V. 103
Charles IV.
CHAPITRE V. 109
K
Fig jo.
Otiperittj lT
'
^^'rftr'&!P/;^v
diVfi<j2'uiii/Gl^iI? làî /util!
^tlif <l iamuti Vil. ItUfr pEtseti fut ittoituiO Tjti^ioili- fa1l'<t dicL^trc
mes ar.joiirJ - liuy votre lieu - rcux retour char - ge agréa - ble-
» ^fi T^ , ^ ^ I \ i^
tuL
d'un plus
•
ré esclairé d'un plus beau soleil. Fust il ja - lei'.
Fig. 31.
deux 1 .000
y' Cinq joueurs de luth, basses de viole et tlic'orbe,
Pierre Dehault.
I. Arclinet, B. 1545.
120 LA MUSIQUE EN LORRAINE.
était Michel Pinolet, né, en 1666, à Chaumont en Bas-
signy ;
il entra comme enfant de chœur à la cathédrale
de Langres, alla à Paris en 1700, et fit partie de l'or-
chestre de l'Opéra, en 1707, comme contrebassiste. 11
1. Archives. B. 15^3.
2. I e nom de ce luthier a été indiqué par Lupot; c'est dire que le ren-
seignement est authentique.
CHAPITRE VII. 121
ment.
Avant cette époque, en 1672, on paya une somme
d'argent au loueur de carrosses qui conduisit les violons
du prince Charles-Alexandre de Lorraine à Enghien; et
1. Archives, B. 1563.
2. Ibid. B. 1646.
122 LA MUSIQUE EN LORRAINE.
Un arrêt fut rendu en 1714, sur la requête de Jean
Notre-Dame.
J.-B. Colin, 1706, répara celui de Saint-Sébastien;
I. An/tivcs. H. 2042.
CHAPITRE VII. 123
Renaud, 1710 ;
vers 1704.
Desmarets, né à Paris en 1662, page de la musique
de Louis XIV, puis surintendant de la musique du duc
de Lorraine, vers 1702; il mourut à Lunéville le 7 sep-
1. Archiwsj B. 1681.
2. Fétis. Biog. des musiciens.
j. Ànliives, B. 1617.
CHAPITRE VII. 125
4 février 1748.
Henry Lagrange, symphoniste de S. A., né en 1666,
mort en 1716.
Thomassin, chanteur, 1700.
Guillot, musicien, venu de Lunéville, en 1 705, /o«r la
musique faite an service célèbre' aux Cordeliers pour S. A.
I. Archives, B. 1681.
CHAPITRE VII. 127
de la Conception '
I. Archives, H. 2042.
128 LA MUSIQUE EN LORRAINE.
cavaliers maures, la lance à la main. Des joueurs de haut-
bois, de tambours à la janissaire et d'autres instruments
turcs exécutaient des mélodies entremêlées de chants
arabes. Le dernier représentait la nation turque et était
superbement orné par les plus riches étoffes du Levant,
relevées d'ouvrages en broderies de soie, d'or et d'argent;
huit alezans le traînaient. Les harnois à l'orientale, les
aigrettes de plumes fines, de diverses couleurs, qu'ils
comte de Raigecourt.
La pièce se terminait par un chœur final dont voici
les paroles :
Magny.
S'il faut en croire M. le comte de Foucault, on joua,
sur le magnifique théâtre que Léopold avait fait construire
à Nancy, les chefs-d'œuvre de Corneille, de Racine, de
Molière et de LuUr.
Dès 1707, le duc fit commencer la salle de l'Opéra,
sur les dessins de Bibiena, de Bologne, qui en conduisit
les ouvrages. Cette salle, qui faisait l'admiration des per-
2. Hist. de Léopold.
132 l.A MUSIQUE EX LORRAINE.
sonnes étrangères, avait été peinte par Charles et Proven-
çal. Elle était terminée en 1709, et la duchesse vint
exprès de Liinéville ponr en voir fonctionner les ma-
chines.
En 1709, on joua à Lmijville Antii.iis ..ies Gaules, tra-
princesse Gabrielle.
En 171 1, dans un opéra qiu fut donné à Nancy, on
dessina de véritables jardins sur le théâtre de la Comédie;
la duchesse et la cour en furent émerveillées, et on con-
tinua de reproduire cette innovation dans plusieurs autres
pièces.
L'aimée suivante, on paya au siciu- Foucault,
marchand imprimeur de livres de musique et d'opéras,
diverses sommes pour les livres de musique de l'opéra de
Persée, et pour des cantates envoyées au prince Charles-
Alexandre, à Commercy.
En 171 5 : Dépenses faites pour le jour que l'on a joué
l'Opéra pour l'arrirée de l'électeur de Barière, lorsque l'on a
JosL']:!!
QUATRIÈME INTERMÈDE
POUR LA DANSE :
M. de Mallelof.
M. de Fontenoj'.
Monseigneur.
M"" la marquise de Spada.
M'" la comtesse de Ligneville d'Hautricourt.
.M"' de Sauter.
LA MUSIQUE EX LORRAIXE.
CINQUIEME INTERMEDE
POUR LA DANSE :
M'' le prince.
A/"' de Vidampierre.
M"" de Tastungen.
AI"" de Taxis.
M'' de Liidres.
M"' de Bassompierre
M. le comte de Vohringeu.
Les danses des intermèdes sont de la composition de
M. Magnj'.
à l'avenir, il a été fait et signé entre eux un acte d' association ^ et en consé-
quence ont fait dresser des Statuts et Règlements convenables à ladite Aca-
démie, laquelle ils Nous ont très-humblement fait supplier de vouloir
prendre sous notre protection souveraine, et pour cet effet d'autoriser
leurs Assemblées et approuver lesdits Statuts et Règlements : Persuadés
que cette grâce singulière excitera l'émulation et maintiendra le bon
ordre qui doivent assurer le succès d'un établissement qui ne peut être
qu'utile et agréable à Notre Ville Capitale.
A ces causes et autres à ce Nous mouvant, Nous de notre grâce spé-
ciale, pleine puissance et autorité souveraine, avons permis, approuvé et
Signé : Fr .wçois.
Regisirata : Th 1 1 r r y.
CHAPITRE VIII. 137
STATUTS ET RÈGLEMENTS
DE l'académie de musique
ARTICLE PREMIER.
III.
agréez, leurs noms seront inscrits par ordre de date, sur un Registre par-
le Secrétaire.
IV
jusqu'à la fin de l'année. Les seuls étrangers qui seront dans la ville, pour
trois ou six mois, pourront s'abonner pour cet espace de tems en payant
les quartiers d'avance.
V.
VI.
rative dans les Assemblées. Les Officiers ne pourront être choisis que dans
cette classe.
VIL
Aucun Académicien ne pourra être exclu que pour des causes que
l'Assemblée générale, à la pluralité des deux tiers des voix, aura reconnues
graves et importantes.
VIII.
l'Académie, mais ils ne seront reçus que lorsqu'ils seront reconnus par
les Directeurs, d'une capacité suffisante pour bien exécuter leur partie dans
IX.
égaux de trois mois à autres, entre les mains du Trésorier, qui leur en
délivrera, pour qu'il puisse lui être fait état des diminutions et qu'on soie
certain des bénéfices sur les augmentations, le cas arrivant, lorsqu'il rendra
XI.
XII.
XIII.
signés de lui, dont l'un restera par devers lui, et l'autre sera mis entre
XIV
Tous les ans, Inventaire sera fait par le Bibliothéquaire des Papiers
qu'elles se feront.
XV.
Ces Copistes seront payés de mois à autres par le Trésorier, sur les
XVI.
pour qu'on n'y introduise que ceux qui doivent y entrer; et ils distri-
bueront aux Etrangers, les billets qui seront destinés pour les admettre
XVII.
XVIII.
chaque année.
XIX.
qualité d'écrire toutes les lettres invitatoires pour convoquer les Assem-
blées Générales ou particulières, sur Tordre qui lui en sera donné par les
XX.
XXI.
XXII.
XXIII.
XXIV.
XXV
Tous les ans il se fera une Assemblée Générale, dans laquelle on élira
les Officiers, à la pluralité des voix, pour l'année suivante : et les mêmes
Officiers pourront être continués si l'intérêt de l'Académie le requiert.
XXVI.
Ceux qui auront des comptes à rendre les présenteront, pour les faire
nouveaux Directeurs.
XXVII.
XXVIII.
XXIX.
S'il se trouvoic des sujecs dans la ville, qui par leur voix pussent être
utiles à l'Académie, et qui fussent hors d'état de pouvoir payer des Alaltres,
l'Académie leur en donnera à ses dépens. Elle choisira même dans le nombre
de ses Musiciens ceux qui seront les plus habiles pour les enseigner ; et
ils rendront compte aux Directeurs des talents et du progrès des Ecoliers
qui leur seront confiés. Le choix de ces sujets se fera à l'Assemblée des
Directeurs.
XXX.
XXXL
XXXII.
S. A. R.
CHAPITRE VIII. 145
I. Archives^ B. '714.
146 LA MUSIQUE EX LORRAINE.
surnommé le charpentier de la lutherie, qui fit une quan-
tité considérable de violons, dont la facture est très
médiocre; il a formé cependant quelques bons élèves,
entre autres Saunier, Il vivait encore à Nancy en 1750.
Le luth, à peu près disparu, fait place à la harpe.
Cet instrument est en grande vogue à la cour de Lorraine ;
» Par permission
Police de Nancy. »
lorrains.
RiGiNAiRE de Pologne,
Stanislas fut choisi pour
gouverner la Lorraine, qui
devait revenir à la France
à sa mort.
11 est regrettable que
beaucoup d'artistes se
de Stanislas ,
parmi lesquels il faut citer notamment :
né à Gerbeviller (1741).
1. Archives, B. 246.
a. IHd.j B. 10.974.
CHAPITRE IX. 155
musique de Stanislas ;
il mit en musique un prologue de
Palissot, qui fut chante devant le roi, lors de l'inaugura-
de musique), 1747.
Desmarets resta jusqu'à sa mort (1741) maître de
chapelle de Stanislas.
Didon, symphoniste, 1759-
Laurent (Nicolas), originaire de Remiremont, musi-
cien ordinaire de la musique de S. M. le roi de Pologne,
1753-
'
M"" Favart (Marie-Justine-Benoîte du Ronceray).
épouse de Favart, auteur de beaucoup d'opéras-comi-
ques, naquit à Avignon le 5
juin 1727 et fut élevée à
naire de la Primatiale.
Desormery (Léopold-Bastien), né en 1740 à Bayon,
en Lorraine, fit ses études musicales à la Primatiale de
Nancy; alla à Paris en 1765 ;
exécuta, au concert spiri-
tuel de la capitale, plusieurs motets de sa composition.
Son opéra d'EiitJij-me et Lj-coris fut représenté à l'Aca-
démie royale en 1776 et eut vingt-deux représentations;
2. Ibid.
CHAPITRE IX. 157
théâtre de Nancy.
Le bâtiment construit sous Léopold existait encore ;
1755-
L'organisation théâtrale était parfaite, et les acteurs
les plus connus venaient y jouer : le fameux Lekain donna
cinq représentations, ainsi qu'on peut le voir : Somme
payée, en 176s, à la demoiselle Nicetti, directrice de la Co-
médie, pour indemnité des dépenses qu'elle a faites, en faisant
revenir de Paris M. Lekain, célèbre acteur, qui a joué cinq
jours sur le théâtre deNancy avec beaucoup d'applaudisse-
ments^
Les directeurs de la troupe du théâtre de Nancy
étaient, en 1748, les sieurs Plante, Briaux et Mignard. En
1744, le mariage du prince Charles de Lorraine avec l'ar-
chiduchesse d'Autriche donna lieu à l'audition de deux
compositions de M. Callot, docteiu- en médecine, qui
furent représentées sans doute sur le théâtre de Commercy.
Ce sont : l'Apothéose de la maison de Lorraine, précédée
compositeiu- de musique ;
il fit un opéra-comique intitulé
Stanislas, à Lunéville.
pédales de combinaison.
3° Le rapport officiel de la réception et de l'inaugu-
ration de l'orgue, qui ont eu lieu le 21 novembre 1861.
i62 LA MUSIQUE EX LORRAIXE.
EXPOSE.
13. Quinte . .
3 pieds 18. Basson . . . 16 pied
14. Doublette. 2 — 19. I" Trompette
15. Cornet . .
5 rangs 20. 2' Trompette
16. Plein jeu .
9 — 21. Cromorne. .
56. Sonnette .
4 — 64. Baryton. .
PEDALES DE COMBINAISON.
« Monsieur le Ministre,
les consolider.
ci-après :
29 décembre i
744.
Nicolas Dupont, né à Domnom, habitait Malzéville
l't'poque actuelle, par Ed. Auguin, ingénieur civil des mines. N.mcy, Berger-
Lcvrault, 1882.
CHAPITRE IX. i7î
église, à Nancy.
Jean Geller ou Jeller, directeur de l'orchestre de
Stanislas, 1742.
Seurot, maître de musique (1747), mort en 1757.
Benoît Morel, maître de musique du Concert, en 1747.
Bastien (Léopold) fut enfant de chœur de la Prima-
tiale, devint maître de musique et fit chanter, en 1756,
Et Paquet, en 1768.
Le Concert, qui avait pour local, en 1742, l'hôtel
des Pages, sur la Carrière, fut susjjendu au mois d'avril
REUNION DE LA LORRAINE
A LA FRANCE
lutherie lorraine.
cette ville.
De 1766 à 1800, les musiciens sont fort nombreux en
Lorraine.
Nous relevons ceux de la Primatiale de Nancy :
piano.
Michelot (Jean-Baptiste-Aimé), né à Nancy en 1796;
professeur au Conservatoire de Bruxelles; il fit ensuite
plusieurs mélodrames et un opéra intitulé les Deux Tantes,
mourut.
Roussel, prêtre et maître de musique de la cathédrale
de Toulen 1783.
Savart (Félix), né à Mézières le 30 juin 1791, fit ses
Roch (1785).
Poirel (Christophe), organiste de la cathédrale, né
en 1720, mort en 1786.
Stezle (Mathias), organiste de la paroisse Saint-Roch
(1786J.
Nôtre, organiste de la cathédrale de Toul en 1785,
fut envoyé à Paris aux frais du chapitre de cette cathé-
drale, afin d'y faire son instruction musicale. Lorsqu'il
XVIII* siècles K
« Au commencement du xvi^ siècle, les princes de Lorraine
ville en 1780.
Breton, né à Mirecourt en 1780, mort en 1830.
Calot (ou Callot), né à Mirecourt, travailla en cette ville
en 18151.
1830 à 1836.
Chevrier, né à Mirecourt, s'établit à Bruxelles en 1838.
CoUin (Claude-Nicolas), né à Mirecourt en 1827, mort à
Mirecourt en 1864.
CoUin-Mézin (Charles- Jean-Baptiste), fils du précédent, né
àMirecourt, le 12 novembre 1841, établi à Paris, lo, rue du
5 avril 1622.
Médard (François), né à Nancy, établi à Paris vers le milieu
9 août 1801 ;
fit son apprentissage chez Biaise, à Mirecourt, chez
Lupot et chez Gand, à Paris; s'établit à Lyon en 1829; son frère
le rejoignit en 1831. Pierre mourut en 1859.
Silvestre (Hippolyte), frère du précédent, est né à Saint-
Nicolas-du-Port, près Nancy, le 14 décembre 1808; il travailla
chez Biaise à Mirecourt et chez J.-B. Vuillaume. Il s'associa avec
son frère en 1831 jusqu'en 1848, époque où il quitta la lutherie;
190 LA MUSIQUE EX LORRAINE.
mais en 1861 il vint reprendre la maison de Lyon jusqu'en 1865,
pour la céder à son neveu M. Chrétien-Silvcstre (Hippolyte), et
mourut à Sommerviler, décembre 1879. le 3
mental.
TABLE DES GRAVURES
Armes de Lorraine.
Figures. Pages-
à-Mousson 16
10. Ange à l'orgue portatif. Saint-Martin de Pont-à-Mousson . .
17
11. Sceaii d'une corporation de ménétriers 23
12. Vitrail de Laxou ; Saint-Genest 25
13. Portail de la basilique de Saint-Nicolas du Port 33
14. Portail de la basilique de Saint-Nicolas du Port 35
15. Portail de la basilique de Saint-Nicolas du Port 37
16. Pompe funèbre de Charles III 6^
17. Grande tribune de la pompe funèbre 73
18. Petite tribune de la pompe funèbre y6
19. Tribune de la pompe funèbre yj
20. Joueur de viole (Callot) 90
21. Joueur de mandore (Callot) 92
25
194 TABLE DES GRAVURES.
Figures. Pages
A VAKT-PROPOS
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE II.
CHAPITRE III.
CHAPITRE IV.
ployés 69
CHAPITRE V.
CHAPITRE VI.
CHAPITRE VII.
CHAPITRE VIII.
CHAPITRE IX.
APPENDICE.
FIN DE LA TABLE.
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ML Jacquot, .41bert
271 La musique en Lorraine
.7
L7J3
1886
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