Vous êtes sur la page 1sur 208

Université du Québec

INRS-ETE

Étude du potentiel des eaux de surface à Haïti pour répondre aux problèmes de pénurie
d'eau potable

Par

Gonel Joseph

Mémoire présenté
Pour l'obtention
du grade de Maître ès sciences (M.Sc.)
En sciences de l'eau

Jury d'évaluation

Examinateur externe Evens Emmanuel


Université Quisqueya, Haïti

Examinateur interne Alin Carsteanu, professeur invité


INRS-EAU, Terre et Environnement

Examinateur interne Karem Chokmani, associé de recherche


INRS-EAU, Terre et Environnement

Directeur de Recherche Taha B.M.J. Ouarda, professeur


INRS-EAU, Terre et Environnement

Codirecteur de recherche André Saint-Hilaire, professeur


INRS-EAU, Terre et Environnement

Février 2006

© Droits réservés de Gonel Joseph, 2006


RÉSUMÉ
Haïti connaît de sérieux problèmes en matière d'eau potable. Pour certains, ce n'est pas l'eau
qui manque dans ce coin du globe, les ressources sont plutôt mal reparties dans l'espace. On a
toujours considéré l'eau souterraine comme la seule ressource exploitable à des fins de
consommation humaine. Les eaux de surface ne sont exploitées que pour l'irrigation. Malgré
de nombreux rapports parlant de l'abondance de cette composante du bilan hydrique (eau de
surface), elle demeure encore mal connue. Les précipitations, les pertes, l'infiltration, le
ruissellement sont des variables qu'il faut estimer pour apporter une solution durable aux
problèmes de pénurie. Notre travail a visé comme objectif le développement d'une
méthodologie capable d'estimer à l'échelle spatiale et temporelle la ressource en eau de
surface. Spécifiquement, la méthodologie doit permettre: l'estimation des précipitations et
des pertes tant à l'échelle spatiale qu'à l'échelle temporelle, l'estimation de la lame d'eau
annuelle disponible, la quantification des risques d'inondations dans les bassins jaugés. Dans
la méthodologie proposée, nous avons d'abord colligé les informations que nous avons
recueillies de diverses sources et constitué plusieurs banques de données (météorologiques,
hydrologiques et physiographiques) à partir de ces informations. Une méthode de krigeage
ordinaire a été utilisée pour l'interpolation spatiale et temporelle des précipitations et de
l'évapotranspiration potentielle. La disponibilité des eaux de surface a été estimée
spatialement à l'aide de deux méthodes de régionalisation: une régression linéaire établie
entre le débit moyen annuel et la surface du bassin versant et une nouvelle méthode connue
sous le nom de krigeage canonique (krigeage ordinaire dans l'espace physiographique).
Quant aux risques d'inondations, ils ont été quantifiés par une analyse fréquentielle des débits
maximums annuels. Les méthodes appliquées, compte tenu de la consistance des données que
nous avons utilisées, ont conduit à des résultats satisfaisants. Par exemple, il a été possible
d'estimer les précipitations totales annuelles et l'évapotranspiration potentielle (ETP)
annuelle pour l'ensemble du territoire. La valeur de cette dernière a été très importante par
rapport à la valeur précipitée mais il s'agit, comme nous l'avons bien précisé, d'une perte
potentielle. C'est une valeur indicative, elle ne peut servir en aucun cas à faire un bilan
hydrologique. La perte d'eau réelle serait une valeur bien plus faible car l'évapotranspiration
réelle est une fraction de l'évapotranspiration potentielle. Cependant, l'absence d'information
sur les caractéristiques de l'occupation du sol est le principal facteur limitant pour
l'estimation de l'évapotranspiration réelle (ETR) afin d'établir le bilan hydrologique sur tout
ii

le territoire. Toutefois, sans prétendre faire le bilan hydrologique, les précipitations et


l'évapotranspiration potentielle ont contribué largement à identifier les zones et les périodes
pour lesquelles il pourrait y avoir un déficit ou un excédent d'eau sur l'ensemble du territoire.
Ce bilan en eau du territoire se ferait bien évidemment en connaissant toutes ses composantes
(précipitations, évapotranspiration réelle, écoulement et infiltration).
Si les précipitations et l'évapotranspiration réelle ont été estimées à l'aide du krigeage
ordinaire, la lame d'eau disponible, par contre, a été estimée en utilisant une régression
linéaire et le krigeage canonique. Loin d'être parfaites, ces méthodes ont toutefois apporté une
contribution scientifique importante car il serait difficile voire impossible d'établir des points
de mesure hydroclimatiques sur toute l'étendue du territoire. Leur utilisation a permis
toutefois de connaître en tout point du territoire, les précipitations, les pertes potentielles ainsi
que la disponibilité en eau. Cependant, la régression linéaire et particulièrement le krigeage
canonique ont éprouvé certaines difficultés sur des banques de données limitées. La
régression a permis, quelque soit la superficie du bassin de drainage, d'estimer la lame d'eau
disponible mais dans les petits bassins les résultats ne sont pas aussi satisfaisants. La lame
d'eau estimée est trop élevée par rapport à la superficie considérée. C'est la raison pour
laquelle tous les petits bassins, surtout côtiers de moins de 10 km 2 dont leur surface totale
(2762 km2) représente environ 10% de la superficie du pays, ont été écartés des résultats. Le
krigeage canonique, quand à lui, a éprouvé des difficultés par rapport à la consistance des
données. En dehors du domaine considéré par le variogramme (4.08 km, la distance entre
deux sites), le krigeage n'a pas pu estimer la lame d'eau disponible. La surface totale des
points non estimés par cette méthode est de 2274 km 2, soit environ 8% de la superficie totale
du pays.
Se basant sur la connaissance du climat, il est essentiel de signaler la variation spatio-
temporelle des précipitations et des pertes potentielles et aussi la variation spatiale du
ruissellement. Les précipitations varient avec l'altitude et la direction des vents, elles sont
plus importantes dans les régions de montagnes exposées aux vents et les hauts plateaux.
Ainsi, le nord et le sud exposés aux nordés et aux alizés respectivement ainsi que la région du
centre sont les plus humides. Cependant, la grande région de la côte ouest qui est une zone
sous le vent est la moins pluvieuse. Les mois d'hiver sont ceux les plus humides pour le nord
et correspondent à la saison sèche pour le reste du pays. Dans la saison humide, pour la
plupart des régions, il existe un pic au mois de mai et un autre en octobre. Par contre, les
pertes sont presque constantes partout et toute l'année avec un pic au mois de juillet pendant
la période la plus chaude.
iii

Le ruissellement suit le régime pluvial, il est plus important dans les bassins où les
précipitations sont plus abondantes. Ainsi, la lame d'eau annuelle estimée est surtout
importante dans les régions du nord, du sud et du sud-ouest. Cependant, la région du centre
présente une lame d'eau plus faible malgré l'abondance des précipitations dans cette partie du
territoire. La lame d'eau est plus faible du fait que le régime des cours d'eau soit influencé par
un barrage de retenue, située un peu à l'est du territoire proche de la République Dominicaine,
qui joue un rôle de régulateur de crues.
Loin d'être exhaustif, ce travail scientifique ouvre la voie à d'autres activités de recherche du
genre notamment: l'amélioration de l'estimation de l'évapotranspiration potentielle en tenant
compte de l'effet de l'altitude; l'estimation de l'évapotranspiration réelle qui tient compte des
facteurs de l'occupation du sol notamment en exploitant les données de la télédétection; le
développement d'une méthodologie pour estimer à l'échelle spatiale et temporelle
l'infiltration de façon à établir un vrai bilan hydrologique pour tous les bassins versants
délimités. Ce travail servirait également de base à de nombreux projets de développement
dont l'assainissement, l'hydroélectricité, l'irrigation, la construction de réservoirs, etc.
iv

DÉDICACES

A mon épouse GuilnieTelusmond Joseph pour son soutien moral inestimable


A ma fille Guishelle Werley Joseph pour m'avoir toujours donné la joie de vivre.

G. Joseph
v

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, je tiens à exprimer ma plus profonde gratitude à M. Taha B.M.J.


Ouarda, professeur à l'Institut National de la Recherche Scientifique, Eau, Terre et
Environnement (INRS-ETE) et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en estimation
des variables hydrologiques, pour avoir accepté de diriger mon mémoire et pour avoir rendu
possible la réalisation de ce travail. Sans lui, ce mémoire n'aurait pas vu le jour mais grâce à
sa ténacité, sa patience, je présente un travail scientifique original et de haute qualité.

Je tiens à exprimer ma reconnaissance à M. André Saint-Hilaire, professeur à l'Institut


National de la Recherche Scientifique, Eau, Terre et Environnement (INRS-ETE), pour avoir
accepté de co diriger mon mémoire et me donner de nombreux conseils.

Je remercie également M. Karem Chokmani, associé de recherche à l'INRS-ETE, pour


m'avoir assisté tout au long de ce travail et pour y avoir mis toute son énergie. Patient et
chaleureux, il mérite toutes mes sympathie et gratitude.

J'exprime ma plus profonde reconnaissance au Programme Canadien de Bourses de la


Francophonie (PCBF) pour m'avoir donné l'opportunité d'accomplir une étude supérieure au
Canada dans ce domaine combien important pour mon pays. J'aimerais citer nommément ma
conseillère pédagogique, Madame Jovette Chouinard, pour tout son support.
Je tiens également à remercier l'Agence Canadienne de Développement International (ACDI)
pour toute l'aide financière qu'elle a apportée pour l'accomplissement de ce travail.

Enfin, à tous ceux et celles qui, d'une manière ou d'une autre, ont apporté leur contribution à
la réalisation de ce mémoire, je témoigne ma plus profonde reconnaissance.
VI

TABLE DES MATIÈRES

RÉSUMÉ .............................................................................................................................. 1
DÉDICACES ..................................................................................................................... IV
REMERCIEMENTS ........................................................................................................... V
TABLE DES MATIÈRES ................................................................................................. VI
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................. IX
LISTE DES FIGURES ...................................................................................................... XI

CHAPITRE 1........................................................................................................................ 1
INTRODUCTION GÉNÉRALE ......................................................................................... 1
1.1 PROBLEMATIQUE ..................................................................................................... 1
1.2 OBJECTIF GENERAL DE LA RECHERCHE .....................................................•............... 2
1.2.1 Objectifs spécifiques .............................................................................................. 3
1.3 STRUCTURE DU MEMOIRE ............................. , ........................................................... 3

CHAPITRE II ......................................................................................................................4
MÉTHODOLOGIE ............................................................................................................. 4
2.1 REVUE DES DONNEES DISPONIBLES A HAÏTI ................................................................... .4
2.2 ESTIMATION DES RESSOURCES EN EAU ...................................... " ................................... .4
2.2.1 Estimation des précipitations .. ............................................................................... 5
2.2.2 Estimation des pertes par évaporation et évapotranspiration .... ............................. 5
2.2.3 Estimation des débits moyens annuels .................................................................... 6
2.2.4 Estimation des débits maximums annuels ............................................................... 6
CHAPTRE III ......................................................................................................................8
REVUE DE LITTÉRATURE DES MÉTHODES D'ESTIMATION DES
RESSOURCES EN EAU DE SURFACE ............................................................................ 8
3.1 ApPROCHE CARTOGRAPHIQUE ........................................................................................ 9
3.2 APPROCHE BASEE SUR LA TELEDETECTION ET LE SYSTEME D'INFORMATION
GEOGRAPHIQUE .....•.........................................................................••.................................. 9
3.3 ApPROCHE DE MODELISATION HYDROLOGIQUE ............................................................. 10
3.4 ApPROCHE LINEAIRE ET CONCEPTUELLE ....................................................................... 11
3.4.1 Approche linéaire ................................................................................................ 11
3.4.2 Approche conceptuelle par bilan hydrique ........................................................... 12
3.5 METHODES DE REGIONALISATION ................................................................................. 12
3.5.1 La méthode de transposition hydrologique ........................................................... 13
3.5.2 Le modèle hydropluviométrique appliqué au Bénin .............................................. 15
3.5.3 Méthodes d'interpolation et de reconstitution ...................................................... 17
vii

3.5.3.1 Transfert d'information entre deux sites par régression linéaire ....................... 17
3.5.3.2 Interpolation spatiale par la méthode du « krigeage » ....................................... 19
3.5.3.2.1 Analyse variographique ...................................................... ........................... 20
3.5.3.2.2 Mise en œuvre du krigeage ............................................................................. 21
3.5.3.2.3 Types de krigeage .......................................................................................... 23
3.5.3.2.3.1 Krigeage simple .......................................................................................... 23
3.5.3.2.3.2 Krigeage ordinaire ...................................................................................... 25
3.5.3.2.3.3 Krigeage intrinsèque ................................................................................... 26
3.5.3.3 Interpolation spatiale par l' « Analyse en Composantes Principales ................. 27
3.5.4 Estimation régionale des débits ................................................ ............................ 28
3.6 Analyse fréquentielle des débits maximums .. .................................................. ......... 30
CHAPITRE IV ................................................................................................................... 36
LES ETUDES ANTERIEURES ........................................................................................ 36
4.1 GENERALITES .............................................................................................................. 36
4.1.1 Les ressources en eau à l'échelle mondiale ...... .................................................... 36
4.1.2 État de eaux de surface dans le monde ................................................................. 37
4.2 LES RESSOURCES EN EAU DE SURFACE DE LA REPUBLIQUE D'HAÏTI. ............................... 38
4.3 LES USAGES ET BESOINS EN EAU ................................................................................... 39
4.3.1 Les usages de l'eau au niveau mondial ................................................................ 39
4.3.2 Usages de l'eau en Haïti ...................................................................................... 40
4.3.3 Les besoins en eau ............................................................................................... 42
4.3.3.1 Besoins domestiques ......................................................................................... 43
4.3.3.2 Besoins en eau d'irrigation ............................................................................... 43
4.3.3.3 Besoins industriels ............................................................................................ 44
4.4 QUALITE DES EAUX DE SURFACE A HAÏTI ...................................................................... 44
CHAPITRE V..................................................................................................................... 46
BANQUE DE DONNÉES .................................................................................................. 46
5.1 SOURCES D'INFORMATION ........................................................................................... 46
5.2 PROBLEMES RENCONTRES ............................................................... , ............................ 46
5.3 BANQUES DE DONNEES ..... , .................................................................................. , ....... 48
5.3.1 Caractéristiques générales du climat ................................................................... 48
5.3.1 Banque de données pluviométriques..................................................................... 49
5.3.1.1 Inventaire des stations pluviométriques ............................................................. 49
5.3.1.2 Distribution des sites et répartition spatio-temporelle de la pluviométrie .......... 57
5.3.2 Banque de données hydrométriques ..................................................................... 59
5.3.2.1 Historique et distribution du réseau de jaugeage ............................................... 59
5.3.2.2 Qualité et consistance des données ................................................................... 60
5.3.3 Banque de données physiographiques .................................................................. 65
5.3.3.1 Situation géographique ..................................................................................... 65
5.3.3.2 Relief et topographie ......................................................................... ................ 66
5.3.3.5 Le réseau hydrographique................................................................................. 66
5.3.3.3 Aperçu pédologique .......................................................................................... 71
5.3.3.4 Végétation naturelle .......................................................................................... 71
5.3.3.5 Suifaces cultivées ................................................................................ .............. 71
5.3.3.6 Ressourcesforestières ...................................................... ................................. 72
CHAPITRE VI ................................................................................................................... 73
RÉSULTATS DE L'ESTIMATION DE LA RESSOURCE EN EAU ............................. 73
viii

6.1 ESTIMATION DE LA PRECIPITATION ............................................................................... 73


6.1.1 Estimation de la précipitation totale à l'échelle annuelle ... .................................. 74
6.1.2 Estimation saisonnière des précipitations totales ................................................. 81
6.1.3 Estimation mensuelle des précipitations totales .................................................... 84
6.2 PERTES D'EAU PAR EVAPORATION ET EVAPOTRANSPIRATION ......................................... 91
6.3 BILAN HYDROLOGIQUE ................................................................................................ 94
6.4 ESTIMATION DU RUISSELLEMENT ................................................................................. 97
6.4.1 Estimation de la lame d'eau disponible à l'échelle du territoire ........................... 98
6.4.1.1 Régionalisation des débits moyens annuels ..................................................... 101
6.4.1.1.1 Régression linéaire ...................................................... ................................ 102
6.4.1.1.2 Krigeage canonique ..................................................................................... 105
6.4.1.1.3 Variation de la lame d'eau disponible par rapport à la précipitation ........... 109
6.4.2 Étude des débits maximums annuels ................................................................... 111
6.4.2.1 Caractérisation statistique des séries maximums annuelles ............................. 111
6.4.2.2 Vérification des hypothèses de base ................................................................ 113
6.4.2.3 Détermination des quantiles ............................................................................ 116
CHAPITRE 7 ...................•...•••.•..........................•..................•........••........•.•.........•.......••. 120
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ................................................•............. 120
7.1 CONCLUSION ............................................................................................................. 120
7.1.1 Synthèse générale .......................................................................................... .... 120
7.1.2 Contribution scientifique et discussion sur les méthodes utilisées ....................... 121
7.2 RECOMMANDATIONS ................................................................................................. 123
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...........•........•.........................•......................... 126
ANNEXES ..............•..............................................................•.......••..................••..........•.. 130

ANNEXE A : SÉRIES DE DÉBITS DES COURS D'EAU ÉTUDIÉS

ANNEXE B : DONNÉES D'ÉVAPOTRANSPIRATION ESTIMÉES PAR LA MÉTHODE


DE PENMAN-MONTEITH, DONNÉES D'ÉVAPOTRANSPIRA TION
ESTIMÉES PAR LA MÉTHODE DE THORNTHWAITE, DONNÉES DE
TEMPÉRATURE, RÉGRESSION ENTRE LA MÉTHODE DE PENMAN-
MONTEITR ET CELLE DE TORNTRWAITE POUR L'ESTIMATION DE
L'ÉVAPOTRANSPIRATION

ANNEXE C : CARTOGRAPHIE DE L'ÉVAPOTRANSPIRATION SAISONNIÈRE ET

MENSUELLE

ANNEXE D : ANALYSE DE TENDANCE ET SAUT DANS LE TEMPS DES DÉBITS

MOYENS ANNUELS

ANNEXE E : MÉTHODES D'AJUSTEMENT DES DÉBITS MAXIMUMS ANNUELS


ix

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 3.1 : DISTRIBUTION D' AJUSTEMENT ...................................................................................................... 33

TABLEAU 3.2: RÉSUMÉ DES PROCÉDURES À UTILISER POUR LE CALCUL DE L'INTERVALLE DE CONFIANCE ........... 35

TABLEAU 4.1: LES BASSINS DE DRAINAGE MAJEURS D'HAÏTI ............................................................................... 39


3
TABLEAU 4.2: CONSOMMATION D'EAU PAR RÉGION HYDROGÉOGRAPHIQUE(MM fAN) ..................................... 41

TABLEAU 4.3: INSTALLATIONS DES FORCES HyDRAULIQUES ................................................................................ 42

TABLEAU 5.1:LISTEDES STATIONS PLUVIOMETRIQUES D'HAÏTI ........................................................................... 50

TABLEAU 5.1:LISTEDES STATIONS PLUVIOMETRIQUES D'HAÏTI (SUITE) ............................................................... 51

TABLEAU 5.1:LISTE DES STATIONS PLUVIOMETRIQUES D'HAÏTI (SUITE) ............................................................... 52

TABLEAU 5.2: PRECIPITATIONS MOYENNES MENSUELLES ET ANNUELLES EN MM ................................................. 53

TABLEAU 5.2 : PRECIPITATIONS MOYENNES MENSUELLES ET ANNUELLES EN MM (SUITE) .................................... 54

TABLEAU 5.2: PRECIPITATIONS MOYENNES MENSUELLES ET ANNUELLES EN MM (SUITE) ...............•.................... 55

TABLEAU 5.2 : PRECIPITATIONS MOYENNES MENSUELLES ET ANNUELLES EN MM (SUITE) .................................... 56

TABLEAU 5.3 : LES STATIONS HYDROMETRIQUES DE LA REPUBLIQUE D'HAÏTI.. ................................................... 61

TABLEAU 5.3 : LES STATIONS HYDROMETRIQUES DE LA REPUBLIQUE D'HAÏTI (SUITE) ........................................ 62

TABLEAU 5.3 : LES STATIONS HYDROMETRIQUES DE LA REPUBLIQUE D 'HAÏTI (SUITE) ........................................ 63

TABLEAU 5.3: LES STATIONS HYDROMETRIQUES DE LA REPUBLIQUE D'HAÏTI (SUITE) .....................•.................. 64

TABLEAU 5.4 : SUPERFICIE DES BASSINS ET ZONES HYDROLOGIQUES D'HAÏTI.. .................................................... 67

TABLEAU 5.4 : SUPERFICIE DES BASSINS ET ZONES HYDROLOGIQUES D'HAÏTI (SUITE) ......................................... 68

TABLEAU 6.1: RESULTATS DELA VALIDATION CROISEE SUR LES PRECIPITATIONS TOTALES ANNUELLES ............. 76

TABLEAU 6.1 : RESULTATS DE LA VALIDATION CROISEE SUR LES PRECIPITATIONS TOTALES ANNUELLES (SUITE) 77

TABLEAU 6.2: STATISTIQUES SUR LES RESULTATS DE LA VALIDATION CROISEE ................................................... 77

TABLEAU 6.3 : STATISTIQUES SUR LES RESULTATS DE KRIGEAGE DES PRECIPITATIONS TOTALES ANNUELLES ...... 79

TABLEAU 6.4: STATISTIQUES SUR LES RESULTATS DEKRIGEAGE SAISONNIER DES PRECIPITATIONS .................... 82

TABLEAU 6.5 : PRECIPITATIONS TOTALES MENSUELLES ESTIMEES PAR KRIGEAGE SUR HAÏTI ............................... 84

TABLEAU 6.6 : ÉVAPOTRANSPIRA TION TOTALE ANNUELLE, SAISONNIERE ET MENSUELLE ESTIMEES PAR KRIGEAGE

SURHAÏTI. .................................................................................................................................................... 93

TABLEAU 6.7: BILAN DES PRECIPITATIONS ET DES PERTES MOYENNES EN EAU .................................................... 97

TABLEAU 6.8: CARACTERISTIQUES STATISTIQUES DES DEBITS MOYENS ANNUELS ............................................... 99

TABLEAU 6.8: CARACTERISTIQUES STATISTIQUES DES DEBITS MOYENS ANNUELS (SUITE) ................................. 100

TABLEAU 6.9 : RESULTATS DES DIFFERENTES ETAPES DE CALCUL POUR L'ESTIMATION DU DEBIT MOYEN ANNUEL

ET SON ECART TYPE PAR LA METHODE DU KRIGEAGE ................................................................................. 108

TABLEAU 6.10: CARACTERISTIQUES STATISTIQUES DES SERIES MAXIMUMS ANNUELLES .................................... 112

TABLEAU 6.11 : REGROUPEMENT DES STATIONS PAR ZONE HYDROLOGIQUE ...................................................... 1 I3

TABLEAU 6.12 : HYPOTHESE D'INDEPENDANCE (TEST DE W ALD-WOLFOWITZ) ................................................... 114

TABLEAU 6.13: HYPOTHESE DE STATIONNARITE (TEST DE KENDALL) ............................................................... 115

TABLEAU 6.14 : HYPOTHESE D'HOMOGENEITE (TEST DE WILCOXON) ................................................................. 115


x

TABLEAU 6.14 : HYPOTHESE D'HOMOGENEITE (TEST DE WILCOXON) (SUITE) .................................................... 116


TABLEAU 6.15: AJUSTEMENT DES LOIS STATISTIQUES AUX DEBITS MAXIMUMS ANNUELS ................................. 117
3
TABLEAU 6.16 : QUANTILES DE DEBITS DE CRUES. DEBITS MAXIMUMS ANNUELS (M /S) .................................... 118
3
TABLEAU 6.17: STATISTIQUES DES DEBITS DE CRUES (M /S) .............................................................................. 118
2
TABLEAU 6.18 : QUANTILES DE DEBITS SPECIFIQUES DE CRUES. DEBITS MAXIMUMS ANNUELS (US/KM ) •••••••••• 119
2
TABLEAU 6.19 : STATISTIQUE DES DEBITS SPECIFIQUES DE CRUES (US/KM ) ...................................................... 119
xi

LISTE DES FIGURES

FIGURE 5.1 : DISTRIBUTION SPATIALE DES STATIONS PLUVIOMETRIQUES D'HAÏTI ............................................... 57


FIGURE 5.2: REPARTITION SPATIO-TEMPORELLE DE LA PLUVIOMETRIED'APRES L'ATLAS D'HAÏTI (GRETIFAMV,

1991) ............................................................................................................................................................ 58
FIGURE 5.3: DISTRIBUTION SPATIALE DES STATIONS HYDROMETRIQUES D'HAÏTI ................................................ 59
FIGURE 5.4 : SITUATION GEOGRAPHIQUE D'HAÏTI (GRET/FAMV, 1991) ............................................................ 65
FIGURE 5.5 : REGIONS HYGEOGRAPHIQUES D'HAÏTI (MARKLEY ET AL., 1999) ..................................................... 69
FIGURE 5.6 : CARTE DE DELIMITATION DE TOUS LES BASSINS VERSANTS D'HAÏTI ................................................ 69
FIGURE 5.7: CARTE DE DELIMITATION DES BASSINS JAUGES D'HAÏTI.. ................................................................. 70
FIGURE 5.8 : CARTE DE DELIMITATION DES BASSINS NON JAUGES D'HAÏTI ........................................................... 70
FIGURE 6.1: MODELE DE SEMI-VARIOGRAMMEAJUSTE SUR LES PRECIPITATIONS ANNUELLES ............................. 75
FIGURE 6.2 : VALIDATION CROISEE SUR LES PRECIPITATIONS TOTALES ANNUELLES ............................................. 76
FIGURE 6.3 : CARTE DES PRECIPITATIONS TOTALES ANNUELLES PRODUITE PAR KRIGEAGE .................................. 79
FIGURE 6.4 : CARTE DE PRECIPITATION SAISONNIERE (SAISON SECHE) PRODUITE PAR KRIGEAGE ......................... 83
FIGURE 6.5 : CARTE DE PRECIPITATION SAISONNIERE (SAISON HUMIDE) PRODUITE PAR KRIGEAGE ..................... 83
FIGURE 6.6 : CARTE DE PRECIPITATION MENSUELLE (MOIS DE JANVIER) PRODUITE PAR KRIGEAGE ...................... 85
FIGURE 6.7 : CARTE DE PRECIPITATION MENSUELLE (MOIS DE FEVRIER) PRODUITE PAR KRIGEAGE 85
FIGURE 6.8: CARTE DE PRECIPITATION MENSUELLE (MOIS DE MARS) PRODUITE PAR KRIGEAGE .......................... 86
FIGURE 6.9 : CARTE DE PRECIPITATION MENSUELLE (MOIS D'AVRIL) PRODUITE PAR KRIGEAGE ........................... 86
FIGURE 6.10 : CARTE DE PRECIPITATION MENSUELLE (MOIS DE MAI) PRODUITE PAR KRIGEAGE ........................... 87
FIGURE 6.11 : CARTE DE PRECIPITATION MENSUELLE (MOIS DE JUIN) PRODUITE PAR KRIGEAGE .......................... 87
FIGURE 6.12 : CARTE DE PRECIPITATION MENSUELLE (MOIS DE JUILLET) PRODUITE PAR KRIGEAGE ..................... 88
FIGURE 6.13 : CARTE DE PRECIPITATION MENSUELLE (MOIS D'AOUT) PRODUITE PAR KRIGEAGE .......................... 88
FIGURE 6.14 : CARTE DE PRECIPITATION MENSUELLE (MOIS DE SEPTEMBRE) PRODUITE PAR KRIGEAGE ............... 89
FIGURE 6.15 : CARTE DE PRECIPITATION (MOIS D'OCTOBRE) PRODUITE PAR KRIGEAGE ........................................ 89
FIGURE 6.16 : CARTE DE PRECIPITATION MENSUELLE (MOIS DE NOVEMBRE) PRODUITE PAR KRIGEAGE ................ 90
FIGURE 6.17 : CARTE DE PRECIPITATION (MOIS DE DECEMBRE) PRODUITE PAR KRIGEAGE .................................... 90
FIGURE 6.18 : CARTE D'EVAPOTRANSPIRATION POTENTIELLE ANNUELLE PRODUITE PAR KRIGEAGE .................... 93
FIGURE 6.19 : CARTE DE LA LAME D'EAU NETTE (DEFICIT OU EXCEDENT D'EAU) ANNUELLE PRODUITE PAR

KRIGEAGE ..................................................................................................................................................... 96
FIGURE 6.20: VARIATION DE LA PRECIPITATION ET DE L'EVAPOTRANSPIRATION MOYENNES MENSUELLES ......... 96
FIGURE 6.21 : FREQUENCE DU NOMBRE DE STATIONS PAR NOMBRE D'ANNEES DE JAUGEAGE ............................. 101
FIGURE 6.22 : FREQUENCE DE DISTRIBUTION DE BASSINS VERSANTS NON JAUGES EN FONCTION DE LEUR
SUPERFICIE ................................................................................................................................................. 102
2
FIGURE 6.23 : REGRESSION ENTRE LE DEBIT MOYEN ANNUEL ET LA SUPERFICIE DU BV EN KM ......................... 103
FIGURE 6.24: VALIDATION CROISEE (METHODE REGRESSIVE) ............................................................................ 104
FIGURE 6.25 : LAME D'EAU MOYENNE ANNUELLE ESTIMEE PAR REGRESSION LINEAIRE ..................................... 104
xii

FIGURE 6.26: ORGANIGRAMME DE L'ESTIMATION DE LA LAME D'EAU PAR KRIGEAGE CANONIQUE................... 107
FIGURE 6.27: VALIDATION CROISEE (METHODE DE KRIGEAGE ORDINAIRE) ........................................................ 108
FIGURE 6.28 : LAME D'EAU MOYENNE ANNUELLE ESTIMEE PAR KRIGEAGE CANONIQUE.................................... 109
FIGURE 6.29 : VARIATION DE LA LAME D'EAU MOYENNE ANNUELLE PAR RAPPORT A LA PRECIPITATION TOTALE

ANNUELLE. . .•........ ........................................... ..................................................................... ........... ..•........ 110


CHAPITRE 1

INTRODUCTION GÉNÉRALE

1.1 Problématique

Plus d'un milliard d'êtres humains dans le monde seraient actuellement privés d'accès à l'eau
potable selon les estimations présentées à la conférence mondiale des Nations Unies sur
l'environnement (Johannesburg, 2001). Haïti n'est pas épargnée car seulement 20% de sa
population a accès à un système d'approvisionnement en eau potable. Haïti, pays des grandes
Antilles, d'une superficie de 27 750 km2 et peuplé d'environ 8 millions d'habitants, est
confrontée à de sérieux problèmes de pénurie d'eau potable. Haïti figure sur une liste de 46 à
52 pays qui feront face d'ici 2025 à de sérieuses pénuries d'eau si au cours de cet intervalle
aucune mesure préventive n'est envisagée pour corriger la situation (Gadelle, 1995). Une
estimation effectuée en 1997 chiffre les besoins en eau potable à 137 millions de m3 par an et
à l'horizon 2015 ces besoins s'élèveront à 230 millions de m3 par an (MDE, 2001). D'aucuns
estiment que ce n'est pas l'eau qui manque à Haïti, le problème serait lié à l'exploitation des
ressources en eau. Le problème de l'eau à Haïti réside dans sa répartition territoriale et
temporelle inégale et dans l'exploitation irrationnelle des ressources disponibles (OPS/OMS,
1996). L'eau souterraine est depuis longtemps considérée comme la seule ressource
susceptible d'être exploitée pour approvisionner la population haïtienne en eau potable. On
estime qu'elle est moins sujette à la variabilité dans le temps. Elle est en outre mieux répartie
dans l'espace grâce à la présence de formations aquifères généralisées (Emmanuel et
Lindskog, 2000). Profitant de la facilité d'accès à ces ressources et de leur bonne qualité, la
quasi-totalité des systèmes d'approvisionnement en eau potable d'Haïti exploite les eaux
souterraines, soit par des captages de sources, soit par des forages et des puits. Cependant,
l'exploitation des eaux de surface aux fins de consommation domestique n'est jamais
envisagée. Les eaux de surface ne sont exploitées jusqu'ici que pour l'irrigation d'une partie
des terres agricoles. La ressource en eau souterraine, estimée à 56 milliards de m3 par an selon
Emmanuel et Lindskog (2000), sont de loin très supérieures aux ressources en eau de surface
estimées à 14 milliards de m3 par an, mais la répartition des ressources en eau souterraine se
révèle très problématique car des 56 milliards de m3, 48 milliards sont emmagasinés dans les
2

aquifères continus généralement liés aux plaines littorales et alluviales et 8 milliards dans les
aquifères discontinus des faciès calcaires karstifiés toujours selon la même source. De plus,
les ressources en eau souterraine ne sont pas inépuisables et leur mise en valeur n'est pas non
plus exempte de difficultés: l'exploitation des aquifères demande un suivi pour prévenir les
effets non désirables comme la baisse des niveaux piézométriques, l'intrusion d'eau salée,
l'effondrement des constructions en surface et les risques de pollution. Aujourd'hui,
l'accroissement de l'urbanisation fait de plus en plus craindre les risques de pollution car
jusqu'ici, il n'existe aucune station d'épuration d'eaux usées à Haïti. Toutes ces difficultés
s'ajoutent aux risques associés aux changements climatiques qui pourraient entraîner
l'augmentation moyenne du niveau de la mer qui aurait comme conséquence la salinisation
des nappes phréatiques. Aussi, afin de diminuer la pression qui s'exerce sur ces ressources et
réduire les effets irréversibles (intrusion d'eau salée, pollution) sommes-nous dans
l'obligation de viser une solution alternative, celle de l'utilisation des eaux de surface dans la
consommation en eau de la population haïtienne afin de contribuer à trouver une solution
durable au problème chronique de pénurie d'eau potable. Ainsi, l'estimation des eaux de
surface et leurs distributions temporelle et spatiale sont indispensables afin de connaître,
d'une part, les caractéristiques globales disponibles de ces eaux pour tout le territoire haïtien,
et d'autre part, pour évaluer leur disponibilité afin de maximiser leur utilisation et minimiser
les risques et les impacts dévastateurs. L'évaluation du potentiel des eaux de surface pour
rencontrer les besoins grandissants de la population haïtienne constitue l'axe principal et
justifiant ce travail de recherche.

1.2 Objectif général de la recherche

Les eaux de surface ne sont utilisées que pour l'irrigation d'une partie des terres agricoles.
Malgré de nombreux rapports parlant de l'abondance de cette ressource, elle demeure encore
mal connue. L'objectif général de cette étude est de proposer une méthodologie d'estimation
de la ressource en eau de surface. Ce travail de recherche se limitera à l'eau de surface, l'eau
souterraine n'y sera pas considérée.
3

1.2.1 Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques qui découlent de l'objectif général sont les suivants:
• Estimer les précipitations totales du pays à l'échelle annuelle, saisonnière et mensuelle
afin d'évaluer les apports d'eau à l'échelle du territoire;
• Estimer l'évapotranspiration à l'échelle annuelle, saisonnière et mensuelle afin
d'évaluer les pertes d'eau à l'échelle spatiale et temporelle;
• Estimer les débits moyens annuels des cours d'eau afin de connaître la disponibilité
spatiale des eaux de surface pour l'ensemble du pays;
• Estimer les quantiles de crues dans les rivières jaugées du pays afin de quantifier les
risques d'inondations.

1.3 Structure du mémoire

Le présent mémoire comprend huit parties. Le premier chapitre traite de la définition du


problème et des objectifs poursuivis. Afin de permettre aux lecteurs de suivre de façon claire
et nette le cheminement du travail, le second chapitre est consacré au développement de la
méthodologie adoptée pour résoudre le problème et ainsi rencontrer les objectifs poursuivis.
Le troisième chapitre traite de la revue de littérature qui expose les méthodes d'estimation des
eaux de surface rencontrées. Le quatrième chapitre aborde les généralités et passe en revue les
différents travaux antérieurs à cette étude en ce qui concerne les ressources en eau de surface
à Haïti. Le cinquième chapitre fait état des différentes banques de données utilisées pour la
réalisation de ce mémoire. Le sixième chapitre présente les résultats obtenus. Le septième
chapitre présente la conclusion du mémoire et les recommandations découlant de ces travaux.
La dernière partie est consacrée aux références bibliographiques du mémoire.
4

CHAPITRE Il

MÉTHODOLOGIE

2.1 Revue des données disponibles à Haïti

Cette première étape est essentielle. Elle consiste en une recherche bibliographique visant à
évaluer les données disponibles. Elle a trait au rassemblement de toute l'information
disponible concernant les eaux de surface à Haïti. Elle inclut les données météorologiques,
hydrométriques et physiographiques recueillies à travers les différentes sources consultées
comme: le Service National des Ressources en Eau (SNRE) de la République d'Haïti; les
bases de données des stations synoptiques mondiales du Fonds des Nations Unies pour
l'alimentation et l'Agriculture (FAO). D'autres documents et sites Web ont également été
consultés afin de résumer les travaux antérieurs de différents auteurs sur la ressource en eau
de surface à Haïti.
Cette étape nous a également permis de colliger les informations recueillies afin de constituer
les banques de données à savoir, la banque de données de précipitations, la banque de
données de débits et la banque de données physiographiques, présentées en détail au
cinquième chapitre.

2.2 Estimation des ressources en eau

La deuxième étape de la méthodologie est consacrée à l'estimation des ressources en eau. Les
matières premières sont les banques de données constituées à partir des informations
recueillies. Comme mentionné dans les objectifs, pour la mise en œuvre de l'estimation, nous
avons procédé en trois étapes, d'abord à l'estimation des précipitations, puis à l'estimation
des pertes en eau par évapotranspiration et enfin à l'estimation de l'écoulement (l'eau
disponible) dans les rivières. Cette présente étude se concentre sur les eaux de surface, elle ne
vise pas l'estimation de l'infiltration quoique faisant partie du bilan hydrologique. Nous
voulons estimer les précipitations et l' évapotranspiration pour avoir une connaissance des
5

quantités d'eau précipitées et perdues à l'échelle spatiale et temporelle. L'infiltration pourrait


faire l'objet d'une future étude.

2.2.1 Estimation des précipitations

Pour estimer les précipitations sur l'ensemble du pays, nous avons utilisé comme matériels:
la banque de données de précipitations constituée à cette fin et contenant des données
historiques mensuelles et annuelles de 86 postes pluviométriques disponibles pour des durées
variables allant de 5 à 62 ans ainsi que deux logiciels de support: GS+ (Gamma design
Software, version 7.0) pour l'interpolation des données sur tout le territoire et Mapinfo
(Mapinfo corporation, version 6.5) pour la cartographie de l'estimation.
Les précipitations sont estimées à l'échelle annuelle, saisonnière et mensuelle sur l'ensemble
du pays en utilisant le krigeage ordinaire dont les détails mathématiques sont développés dans
la revue de littérature au troisième chapitre. La méthode a été mise en oeuvre à l'aide du
logiciel GS+ en suivant une procédure en trois (3) étapes:
• Une analyse variographique qui permet d'élaborer le modèle de variogramme à partir
des données et informations disponibles;
• Une validation croisée qui consiste à estimer chaque donnée par krigeage puis
comparer les données observées aux données estimées, ce, afin de vérifier
l'adéquation entre les données et le modèle de variogramme utilisé;
• L'interpolation se fait sur une grille prédéfinie en transférant l'information des sites
voisins au site en question (le point où l'estimation doit avoir lieu) à l'aide d'une
combinaison linéaire qui tient compte de la structure de l' autocorrélation spatiale, qui,
elle, a été identifiée et quantifiée par l'analyse variographique;
Les données estimées sont ensuite exportées dans Mapinfo pour la cartographie de
l'estimation.

2.2.2 Estimation des pertes par évaporation et évapotranspiration

Pour savoir la quantité totale nette d'eau disponible pouvant être écoulée et infiltrée, les pertes
par évaporation et évapotranspiration ont interpolées sur l'ensemble du territoire par une
méthode de krigeage ordinaire en suivant la même procédure utilisée pour interpoler les
précipitations. Il faut noter que cette approche n'est pas précise puisqu'elle ne tient pas
6

compte de covariables importantes telles que l'altitude, la couverture du sol et le type de


végétation.

2.2.3 Estimation des débits moyens annuels

Comme indiqué dans les objectifs spécifiques, l'estimation des débits des cours d'eau se fait
dans le but d'évaluer la disponibilité de la ressource en eau de surface d'un point de vue
spatial à l'échelle du territoire de la République d'Haïti. Il s'agit entre autres d'analyser les
séries historiques qui vont permettre de déterminer les valeurs centrales caractérisant
l'abondance ou la pénurie du régime afin de justifier le potentiel des eaux de surface.
Pour y parvenir nous avons commencé par examiner les séries historiques disponibles. Nous
avons pu remarquer que pour certaines stations avec des données disponibles les séries de
débits moyens annuels posent des problèmes de données manquantes. Pour pallier à ces
lacunes, les différents segments formant les séries ont donc été combinés et utilisés dans
certains cas comme s'il s'agissait d'une série continue. Cela signifie que les années
manquantes ont donc été ignorées.
Les séries de débits moyens annuels sont analysées pour estimer les caractéristiques
statistiques (caractéristiques centrales, tendances et sauts dans le temps) pour les rivières
jaugées. Pour quantifier la ressource en eau de surface disponible pour tout le territoire, nous
avons utilisé deux méthodes d'estimation régionale: une méthode statistique qui est une
régression linéaire et le krigeage canonique (krigeage ordinaire dans l'espace physiographique
construit à l'aide de l'analyse canonique des corrélations). Ces deux méthodes sont présentées
au troisième chapitre de ce présent mémoire. Un Modèle Numérique de Terrain (MNT) nous a
permis de délimiter tous les bassins versants jaugés et non jaugés et de déterminer toutes les
caractéristiques géométriques et topographiques de ces bassins dans lesquels la ressource en
eau a été estimée.

2.2.4 Estimation des débits maximums annuels

L'estimation des maximums annuels permet de déterminer pour certaines périodes de retour
les quantiles de crues qui, plutôt, quantifient les impacts dévastateurs des eaux. Afin de
quantifier les risques d'inondations, les débits maximums annuels ont fait l'objet d'une
analyse fréquentielle qui consiste à estimer les quantiles de crue. L'analyse fréquentielle est
7

utilisée pour estimer l'ampleur de l'événement temporel XI auquel est associé une période de
retour T (quanti le de période de retour T ou de probabilité au dépassement p=lI1).
L'estimation xr de la valeur du quanti le s'obtient en ajustant une loi de probabilité F(x;8) à

un échantillon de n observations x={x\, ... ,Xn } où 8 représente le vecteur de paramètres associé


à la distribution de probabilité F. L'analyse fréquentielle comprend les trois étapes suivantes:
• Caractéristiques des échantillons. Pour caractériser les échantillons nous avons
déterminé les caractéristiques statistiques usuelles tels que la moyenne, l'écart type, la
médiane, le coefficient de variation et le coefficient d'asymétrie;
• Vérification des hyp thèses de base pour les séries de données utilisées
(indépendance, homogé éité et stationnarité);
• Détermination des qua ti/es: ajustement de distributions statistiques; estimation des
paramètres de distribut ons; choix de la loi qui s'ajuste le mieux aux échantillons
considérés et l'estima ion des quantiles correspondants aux périodes de retour
choisies.
L'analyse fréquentielle étant ne méthode statistique consistant à étudier les évènements
passés d'un processus donné ( ydrologie ou autre), afin d'en définir la probabilité au non-
dépassement. Cette prédiction repose sur la définition et la mise en œuvre d'un modèle
fréquentiel, qui est une équati n décrivant le comportement statistique d'un processus. Ces
modèles décrivent la probabili é au non-dépassement d'un évènement de valeur donnée. Il
existe de nombreux types de odèles fréquentiels allant de deux à trois paramètres. A l'aide
du logiciel Hyfran (Bobée et al., 1999) qui est un outil d'ajustement de lois statistiques
développé par la Chaire d'hy rologie statistique de l'INRS-ETE, nous avons procédé aux
ajustements de nos échantillon quoique de taille inférieure à celle requise, afin de choisir la
distribution la mieux approprié pour estimer les débits de pointe correspondant à différentes
périodes de retour. Le choix d la distribution appropriée a toujours été fait en tenant compte
de deux critères: le critère d'i formation Baysien (BIC) et le critère d'information d'Akaïke
(AIC) qui permettent de const uire un classement de modèles statistiques tenant compte du
principe de parcimonie (Bobé et al., 1999). Les meilleurs ajustements correspondent aux
valeurs les plus faibles de ces d ux critères.
8

CHAPTREIlI

REVUE DE LITTÉRATURE DES MÉTHODES D'ESTIMATION DES


RESSOURCES EN EAU DE SURFACE

Selon UNESCO/OMM (1997), évaluer la quantité d'eau disponible est indispensable à la


mise en valeur et à la gestion des ressources en eau, qu'il s'agisse d'eau potable pour les
populations, de production agricole, industrielle ou d'énergie. Différentes méthodes
pourraient être utilisées pour analyser le potentiel des ressources en eau d'un bassin, et de
nombreux documents et manuels d'hydrologie expliquent comment on peut, à partir des
relevés et estimations concernant les contraintes et les utilisations existantes et projetées,
déterminer dans quelle mesure et sous quelle forme une exploitation rationnelle des
ressources en eau est possible. Par exemple, on peut utiliser les relevés d'écoulements pour
établir les débits minimum et maximum historiques ainsi que les débits moyens mensuels et
annuels. Selon Cosandey et Robinson (2000), toute étude hydrologique doit se fonder sur une
connaissance des écoulements; cependant, la qualité des données hydrologiques est la
condition sine qua non de la qualité des études. Or, la mesure des débits est difficile, longue,
coûteuse, et toujours insatisfaisante.
Dans ce présent texte, nous nous donnerons la tâche de faire une revue de certaines approches
utilisées pour l'estimation de la ressource en eau de surface mais sans prétendre faire un
inventaire exhaustif de toutes les méthodes utilisées à cette fin. Les techniques les plus
utilisées sont principalement la cartographie, la «modélisation» et des méthodes moins
complexes telle que l'interpolation linéaire (UNESCO/OMM, 1997). Cependant, il existe bien
d'autres approches. Il ne s'agit pas de faire une présentation détaillée de toutes les méthodes
qui seront indiquées dans les paragraphes qui suivent. Le but primordial de cette section, est
de tirer au maximum de ces méthodes les démarches essentielles pouvant permettre d'estimer
la ressource en eau de surface. Il sera question de considérer les objectifs et les principes
relatifs à l'application de ces méthodes.
9

3.1 Approche cartographique

UNESCO/OMM (1997) soulignent que la cartographie est une technique qui permet
d'estimer les ressources en eau de surface. La cartographie des paramètres hydrologiques et
météorologiques effectuée à l'aide de techniques classiques (isolignes) n'exploite que
partiellement les données physiographiques, telles que la topographie et la pédologie, dans la
mesure où celles-ci sont considérées comme des indicateurs de base pour le tracé des
isolignes. Par contre, une cartographie informatisée par la méthode du quadrillage présente
une utilisation objective des données physiographiques.

3.2 Approche basée sur la télédétection et le système d'information


géographique

Les Systèmes d'information géographique (SIG) sont devenus l'outil par excellence pour la
cartographie et l'analyse des données hydrologiques (AISH, 1993).
UNESCO/OMM (1997) ont rapporté que des images satellites ont été utilisées pour une
évaluation préliminaire des ressources en eau en Afrique du Nord et, à mesure que
s'améliorent la qualité de l'image et le savoir-faire des modélisateurs, ces études ne
manqueront pas de gagner en précision. On a également utilisé la photographie aérienne pour
obtenir des données hydrométriques et hydrographiques supplémentaires dans plusieurs pays
du monde. Ces données permettent une meilleure représentation spatiale, toutefois, elles sont
largement tributaires des données de contrôle recueillies sur le terrain utilisées pour calibrer
les données-image et nécessitent un matériel approprié et un personnel qualifié ainsi qu'un
rapport continu d'images et les moyens de les procurer.
Dans certains cas, les informations dont le niveau d'eau du cours d'eau et la hauteur d'eau
précipitée sont collectées en temps réel comme c'est le cas du programme MED-HYCOS
installé dans la région méditerranéenne, lequel contribue à l'évaluation et à la gestion des
ressources en eau en aidant les services Hydrologiques Nationaux de la région à renforcer
leurs capacités (Morell 1998,). Selon UNESCO/OMM (1997), compte tenu de son coût élevé,
la collecte des données en temps réel n'est pas essentielle pour l'évaluation de base des
ressources en eau. Cependant, elle y contribue de diverses façons en augmentant la densité et
la fréquence des données, en procurant en particulier par le moyen de satellites
10

météorologiques des informations de base pour l'interpolation sur le terrain des données
ponctuelles.

3.3 Approche de modélisation hydrologique

Si la mesure est le point de départ incontournable de la connaissance hydrologique, elle n'est


pas une fin en soi; elle demande à être complétée ou améliorée, en quelque sorte, par la
modélisation. Selon Cosandey et Robinson (2000), la modélisation, c'est-à-dire l'estimation
des débits par d'autres approches que des mesures, intervient à tous les niveaux des études
hydrologiques. Selon eux, reconstituer des données manquantes dans une série de débits, c'est
déjà une forme de modélisation. Ils citent que dans l'état actuel des techniques informatiques,
il est souvent plus simple et plus rapide de produire des données hydrologiques à partir de
modèles qu'à partir de mesures. La modélisation en hydrologie représente l'aboutissement
normal, comme la prolongation de toute étude, d'une certaine manière sa forme achevée.
Pourtant, les modèles ne sont pas sans offrir le flanc à la critique. Ce terme recouvre des
réalités assez différentes.
Dans son sens le plus large, c'est simplement une représentation simplifiée de la réalité. Dans
ce sens, l'emploi des modèles est très vaste. On peut en effet considérer comme modèle les
méthodes utilisées pour estimer des valeurs de débits là où il n'y a pas de jaugeages. L'emploi
des méthodes empiriques, la régionalisation des données hydrologiques qui a pour objet
d'estimer des valeurs régionales non jaugées à partir des sites jaugées sont parmi tant d'autres
des formes de modélisation.
Dans son sens plus restreint, le concept de modèle est surtout employé en hydrologie pour
désigner des élaborations plus ou moins complexes fondées sur la relation pluie-débit, qui
font généralement intervenir d'autres variables de nature climatique. De telles approches ont
souvent pour fonction essentielle soit de prolonger des séries après une phase de mesure ayant
permis de caler le modèle, soit encore de permettre d'imaginer des scénarios basés sur une
modification de variables d'entrée du modèle.
L'utilisation des modèles déterministes est recommandée lorsqu'il s'agit d'évaluer ou
d'estimer simultanément par zone les eaux de surface et souterraines (UNESCO/OMM,
1997).
11

3.4 Approche linéaire et conceptuelle

Le traitement statistique des débits représente la phase dynamique de l'analyse du régime


hydrologique (Dubreuil, 1974) car elle permet de constater la distribution saisonnière des
apports. Elle fait l'objet de presque toutes les études d'estimation des ressources en eau,
cependant elle est souvent précédée de certaines considérations particulières comme par
exemple la maximation de l'information par les modèles probabilistes.
Guiscafre et al. (1976) et Chaperon et al. (1985), dans le cadre de la mission de l'ORSTOM
pour estimer les ressources en eau de surface respectivement à la Martinique et à la
Guadeloupe, ont pu remarquer qu'il existe des relations évidentes entre les valeurs des
précipitations journalières, mensuelles ou annuelles sur un bassin (facteur principal de
l'écoulement) et les valeurs correspondantes des débits ou de lames écoulées à l'exutoire de
ce bassin (variable dépendante). Ces relations sont communément appelées relations
hydropluviométriques. C'est l'objet même de l'analyse hydrologique d'établir ces relations et
de les utiliser, soit pour tenter d'expliquer le fonctionnement du cycle hydrologique, soit, plus
généralement, pour compléter les lacunes d'information ou étendre la taille des échantillons
de débits à partir des échantillons de précipitations souvent plus importants. Dans leurs
travaux, ils ont utilisé deux approches: une approche linéaire et une approche conceptuelle.

3.4.1 Approche linéaire

Selon Dubreuil (1974) l'approche linéaire est un procédé visant à maximiser l'information
« débit» avant même tout processus d'analyse statistique. Les modèles linéaires représentent
l'ensemble des méthodes de corrélations linéaires, simples ou multiples. Selon Chaperon et
al. (1985) cette approche linéaire permet d'établir des relations statistiques existant entre les
précipitations et les débits (ou lames écoulées correspondantes) : corrélations simples (à deux
variables) ou multiples (plusieurs variables explicatives). Pour les corrélations multiples, on
utilise soit une régression multiple, soit une méthode graphique des déviations résiduelles. De
nombreux manuels ont décrit mathématiquement ces corrélations mais ce n'est pas notre but
de les présenter dans ces paragraphes.
Soulignons que cette approche pourrait être appliquée à plusieurs pas de temps pour
compléter les lacunes des séries:
• Régression hydropluviométrique au pas de temps journalier (corrélation simple) ;
12

• Régression hydropluviométrique au pas de temps mensuel (régression simple et


multiple) ;
• Corrélation débits-débits au pas de temps mensuel (cas des stations voisines): ils
assimilent ces corrélations à des régressions hydropluviométriques en considérant que
les débits explicatifs (variables principales) correspondent à des indices
pluviométriques;
• Corrélation hydropluviométrique au pas de temps annuel;

3.4.2 Approche conceptuelle par bilan hydrique

L'approche conceptuelle tend à expliquer le fonctionnement du cycle hydrologique sur un


bassin à partir d'un modèle d'écoulement basé sur l'étude du bilan hydrique. Le modèle, une
fois établi, permet alors, par simulation, de produire, à partir d'un échantillon réellement
observé ou tiré au hasard dans une population de précipitations, les écoulements
correspondants à condition d'avoir estimé les autres termes du bilan. :

P=ER+EC+INF (3.1)
Où:
P représente la précipitation moyenne sur le bassin;
ER l'évapotranspiration réelle du bassin, inférieure ou égale à l'évapotranspiration
potentielle ETP, sur le bassin;
EC l'écoulement immédiat en ruissellement de surface et écoulement oblique;
INF l'infiltration.

3.5 Méthodes de régionalisation

La technique de régionalisation est un procédé qui consiste à estimer la valeur d'une variable
quelconque en des points non jaugés à partir des mesures locales. Il existe une grande
diversité de méthodes de régionalisation en hydrologie. Présentement, l'intérêt pour ces
méthodes ne concerne que les aspects qui contribuent à la régionalisation des ressources en
eau de surface. Nous allons présenter quelques-unes dans les paragraphes qui suivent.
13

3.5.1 La méthode de transposition hydrologique

Cette méthode présentée par CADIER (1993) a été expérimentée dans le Nordeste, une région
semi-aride du Brésil. L'un des aspects importants de cette méthode consiste en une estimation
simple des ressources en eau en considérant certains facteurs au niveau du bassin versant
comme le type de sols, la pluviométrie moyenne du bassin versant ainsi que d'autres facteurs
correctifs. Le but est de déterminer au niveau du bassin versant le volume écoulé annuel
moyen Ve dont le calcul nécessite de connaître les informations suivantes:
a) La surface du bassin versant d'alimentation (BV) ;
b) La classification hydrologique ou hydropédologique du bassin;
c) Le total pluviométrique annuel et la zone climatique;
d) La lame d'eau écoulée

A- Surface du bassin d'alimentation (BV)


Elle est considérée dans cette méthode comme une information connue et il n'est pas
nécessaire de faire des détails sur les principes de délimitation du bassin versant et du calcul
de sa surface. Il existe toutefois de nombreux procédés pour délimiter la surface d'un bassin
versant qui ne font pas l'objet de cette étude.

B- Classification hydrologique du bassin


Elle requiert la détermination d'un coefficient L 600 du bassin qui correspond à la lame écoulée
moyenne interannuelle que l'on observerait si le bassin était situé sous l'isohyète 600 mm. Le
calcul de ce coefficient se fait grâce à une classification hydropédologique du bassin utilisant
les cartes de sol qui couvrent tout le bassin versant, puis on estime un certain nombre de
facteurs correctifs qui permettent de corriger la valeur brute de L6oo. La formule de calcul de
ce coefficient est la suivante:

(3.2)

S (TS}), S (TS2 ) étant les surfaces des différentes unités de types de sols dans le bassin; S

correspond à la surface totale du bassin.


La valeur L600brut est corrigée par des facteurs correctifs suivant l'occupation du sol de
chaque unité pédologique. Elle permettra de calculer ultérieurement la lame d'eau écoulée
sur le bassin versant:
14

L600 corrigée = L600brut *CV *CA *CL (3.3)

Où:
• CV est le facteur correctif de végétation;
• CA est le facteur correctif de présence de barrage en amont (le cas échéant) ;
• CL est le facteur correctif de présence de zones de rétention d'eau (sols sableux dans
le lit des rivières et dans les parties basses des versants).

C- Évaluation de la pluviométrie et du facteur climatique


Il s'agit d'estimer la précipitation moyenne annuelle sur le bassin à l'aide d'une carte
d'isohyètes. Pour chaque unité pédologique on estime la précipitation moyenne annuelle.
Le facteur climatique (C) varie progressivement d'une zone climatique à l'autre et prend des
valeurs de 1 jusqu'à 0.5 dans ce cas précis.

D- Calcul de la lame écoulée L(P)


Une fois déterminé la précipitation moyenne annuelle, on procède au calcul de la lame
écoulée correspondante. La lame partielle de chaque unité pédologique peut être calculée à
partir de son L600 corrigé, de la précipitation moyenne pei) et du facteur climatique C. Le
calcul est donné par la relation suivante en utilisant un abaque destiné à cette fin:

L(P(i) ) -- L600 (i)corrigée*C*e A (P(i)-600) (3.4)

pei) est la précipitation moyenne de l'unité pédologique i ;


A est un coefficient qui prend des valeurs selon la grandeur de L600 brut du bassin;
C est le facteur climatique.

La lame écoulée totale est donnée par la formule:

(3.5)

Calcul du volume moyen écoulé (Ve)


Enfin le volume écoulé moyen annuel Ve (en m3) est calculé d'après la formule:
15

v;, =S* L(p} *1000 (3.6)

Où:
S est la surface du bassin versant en km2 ;
L(P) est la lame écoulée moyenne en mm qui est la moyenne pondérée S(i) par la surface des
L(PJ des diverses unités du bassin.

Il est important de noter dans cette méthode que tous les coefficients mentionnés ci-dessus
peuvent prendre une valeur unitaire sauf dans le cas où le bassin présente des caractéristiques
très spéciales.
Cette méthode de transposition peut paraître à l'origine très simple mais présente des
limitations en ce qui a trait à son utilisation. Les limites sont fonction du domaine
géographique et de la taille du bassin.
En voici, quelques exemples de limites d'application:
• C'est une méthode régionale qui consiste à déterminer le volume écoulé en un site
donné sans toutefois permettre d'apprécier la distribution saisonnière des apports;
• La partie hydrologique est conçue pour être utilisée pour des pluviométries inférieures
à 800 mm. Pour des zones de pluviométrie comprises entre 800 et 1000 mm, la
méthode sera utilisée mais avec une précision inférieure;
• Elle est conçue pour estimer les écoulements sur des bassins de taille comprise entre
0.1 et 500 km 2 • Cependant, l'évaluation des ressources en eau des bassins qui ont une
surface comprise entre 10 et 500 km 2 est la plus facile. Cela signifie que la méthode ne
performe pas pour les petites surfaces ;
• Entre 10 ha et 10 km2 il faudra vérifier la proportion et les types de sols existants
réellement sur le bassin;
• L'évaluation des volumes moyens annuels pourrait être utilisée pour des bassins de
taille supérieure à 500 km2 à condition d'effectuer des vérifications complémentaires;

3.5.2 Le modèle hydropluviométrique appliqué au Bénin


Selon le Barbé et al. (1993) le terme « eaux de surface» englobe la pluie, les écoulements et
les eaux stockées dans les lagunes. Leur description comporte deux phases: une analyse des
apports (importance et répartition saisonnière) et des crues.
16

Généralement, les débits des grands fleuves sont bien suivis par des stations hydrométriques.
Mais, il n'y a pas que ces grands fleuves, il y a aussi d'autres rivières qui forment une richesse
potentielle et pour lesquelles on ne dispose pas toujours d'observations directes des
écoulements. Pour estimer les régimes hydrologiques de ces sites non jaugés une étude
régionale s'avère indispensable. L'une des méthodes utilisées pour combler les lacunes des
séries chronologiques des données et pour l'estimation régionale des apports annuels aux sites
non jaugés est un modèle hydropluviométrique (Le barbé et al., 1993). Selon ce modèle, on
admet que l'écoulement annuel à l'exutoire d'un bassin peut être considéré comme résultant
de l'intégration spatiale d'écoulements ponctuels qui peuvent être estimés par l'expression
suivante:

Ea = Ph*exp( -0.75*(a* Nh/ Pht75) (3.7)

Où:
Ea est l'écoulement annuel en mm;
Ph est la somme des pluies des mois d'hivernage en mm;
a est une fonction décroissante de Ph à déterminer pour chaque région homogène, à la
fois du point de vue du « paysage» et de celui de la répartition temporelle des pluies. Pour
chaque bassin délimité par une ou deux stations hydrométriques, on calcule la fonction
moyenne de a; ce qui permet d'identifier les zones homogènes. Et, à l'intérieur de chacune
d'elles, on procède à une optimisation de la fonction a de façon à reconstituer le mieux
possible l'ensemble des modules observés aux diverses stations hydrométriques.
Nh : La somme des nombres d'averses les plus probables. Elle se calcule par la formule.

Nh= Lni (3.8)

ni : Le nombre le plus probable d'averses au cours du mois i sachant la hauteur Pi tombée au

cours du mois. La formule de calcul de ni est la suivante:

ni =1 -0.5+ ~Si.Pi
Hi +.251 (3.9)

Où:
17

Si et Hi : étant respectivement les paramètres de forme et d'échelle d'une loi des

fuites décrivant la pluviométrie du mois i et où Pi est la pluie tombée au cours du mois i;


1 : l'indice d'humidité du sol.

3.5.3 Méthodes d'interpolation et de reconstitution

Pour des raisons économiques et techniques évidentes, il est impossible de mesurer tout et
partout. On choisit dans le cas idéal des emplacements de mesure de telle sorte qu'à partir de
cette information il soit possible d' « estimer}) les valeurs de la variable pluviométrique ou
hydrologique en tout point d'un champ spatial. Selon Miquel (2001), les modèles
d'interpolation et de reconstitution sont des outils permettant de reconstituer tout ou partie de
l'information manquante lorsqu'en un point donné, un dispositif de mesures de débit par
exemple tombe en panne momentanément. Dans tous les cas le principe est le même: il s'agit
de « reconstituer}) au mieux la réalisation d'un processus dont on ne connaît qu'une partie, et
ceci compte tenu des structures de processus que l'on mettra en évidence. Considérons parmi
ces modèles les trois grandes catégories suivantes:
a) transfert d'information entre deux sites par régression linéaire;
b) interpolation spatiale par la méthode du « krigeage }) ;
c) interpolation spatiale par l' « Analyse en Composantes Principales })

3.5.3.1 Transfert d'information entre deux sites par régression linéaire

Considérons deux séries de débits par exemple en deux points d'un même cours d'eau, l'une
X de n observations xli) régulièrement espacées, et l'autre Y de k observations yli)
concomitantes avec une partie des observations de X (autrement dit k<n). Pour reconstituer
les informations manquantes de la série Y, on commence par établir une relation de
régression linéaire simple sur les k observations communes, puis on estime les informations
manquantes à partir de cette régression. Dubreuil (1974) présente une méthode de régression
qui permet d'étendre une série de débits courte à l'origine à l'aide d'une autre série de débits
observée pendant une période beaucoup plus longue sur une même rivière ou à proximité.
18

Les estimations des valeurs annuelles et des paramètres statistiques de la série Y de k années
observées à un poste B, à partir de la série X de n valeurs observées en A, sont fournies par les
formules suivantes (les k années d'observation de Y étant incluses dans les n années de X) :

(3.10)

Dans laquelle on a :
Yx : Moyenne conditionnelle de y en x

Xk et Yk: moyennes interannuelles de x et de y calculées respectivement à partir de k valeurs

de x et de y observées simultanément;

k rxy : Coefficient de corrélation estimé entre x et y à partir des k couples de valeurs

observées simultanément;
kSx et kSy : écart-types de x et y estimés à partir des échantillons de k valeurs.

(3.11)

Dans laquelle on a :

y: Estimation de la moyenne de y (dont l'espérance mathématique y toujours inconnue) à

partir de la première estimation Yk' des autres paramètres statistiques des échantillons de

valeurs observées et du coefficient de corrélation entre x et y ;

xn : Moyenne interannuelle de x calculée à partir des n valeurs observées.

L'équation (3.11) est de même forme que l'équation (3.10); c'est d'ailleurs elle que l'on
utilise si l'on veut une meilleure estimation de la moyenne Y; on utilise seulement (3.10) pour
reconstituer chaque valeur estimée de Y pour les n - k années non observées à l'aide des
valeurs correspondantes de X; si l'on a besoin de ces valeurs par exemple pour une corrélation
ultérieure.

(3.12)
19

Dans laquelle on a :

â-~ : Estimation de la variance de y (dont l'espérance mathématique est a~), à partir de la

première estimation k s~, et des estimations de la variance de x et du coefficient de corrélation

entre xety;

nS; : Variance estimée à partir de l'échantillon de n valeurs.

Le résultat donné par la formule (3.12) est celui que l'on trouverait en appliquant la formule
de définition de la variance

(3.13)

à la série composite des k valeurs Yi observées et des (n-k) valeurs estimées par la formule
(3.10);
A côté des paramètres moyenne et variance de la série étendue Y qui sont calculés par les
équations (3.11) et (3.12), on doit noter que la nature de la régression de Yen X est modifiée
également par cette extension et qu'en conséquence une nouvelle estimation du coefficient de
corrélation doit être recherchée. A cela, répond l'équation (3.14) :

(3.14)

3.5.3.2 Interpolation spatiale par la méthode du « krigeage »

Le krigeage est une technique géostatistique d'estimation locale. Il s'agit d'estimer la valeur
d'une variable régionalisée en un point X non mesuré à partir d'observations faites en K
points Xk. Ceci est particulièrement utile pour tracer des courbes isovaleurs d'une grandeur
répartie spatialement comme par exemple pour la pluie. L'application complète de la méthode
comprend plusieurs étapes.
20

3.5.3.2.1 Analyse variographique

L'interpolation est précédée d'une analyse variographique qui consiste à élaborer un modèle
de covariance ou de variogramme à partir des données et informations disponibles. C'est ce
modèle qui va permettre de construire l'estimation locale, en tenant compte à la fois de la
géométrie des données et des caractéristiques propres de la régionalisation, et de mesurer, de
manière élémentaire, la précision de l'estimation par l'intermédiaire d'une variance. La
covariance et le variogramme sont deux outils équivalents dans un cadre stationnaire. La
covariance mesure la ressemblance entre les valeurs en fonction de leur séparation, le
variogramme, au contraire, mesure la variabilité ou la dissemblance entre les valeurs en
fonction de leur séparation. Dans les applications pratiques on préfère souvent utiliser le
variogramme, qui est un outil plus général que la covariance. Il convient de souligner que la
qualité de l'estimation et l'appréciation de sa précision ne sont pas des propriétés inhérentes
au phénomène, mais reposent entièrement sur le modèle variographique utilisé. Cette étape est
fondamentale avant la mise en oeuvre du processus de krigeage car un mauvais ajustement ne
pourra donner de bonnes estimations. En cas d'isotropie, toutes les directions sont
équivalentes, les lignes d'isovaleurs dessinent des cercles ou des sphères concentriques, on
calculera un variogramme expérimental qui ne dépendra que de la distance, tandis qu'en cas
d'anisotropie, il faut tenir compte de la distance mais aussi de son orientation. Le
variogramme doit être ajusté par une courbe théorique qu'on appelle semi variogramme.
L'équation mathématique du variogramme expérimental s'écrit comme suit.

(3.15)

D'un point de vue stationnaire, nous nous limiterons à la présentation de trois types des
modèles théoriques décrits par (Kitanidis, 1992) en cas d'isotropie:

Modèle gaussien :

(3.16)

r (h) est la fonction de semi-variogramme.


21

Où a 2 >0 et L >0 sont les deux paramètres de ce modèle.

a =7 -% ; La portée a est définie dans la pratique comme la distance à laquelle la

corrélation est 0.05.


Ce modèle est indéfiniment dérivable et décrit un phénomène extrêmement régulier dans

l'espace. On définit une portée pratique égaleL.J3 , pour laquelle le variogramme atteint 95%
de la valeur du palier.

Modèle exponentiel:

(3.17)

Où a 2 >0 et 1>0 ; la portée est a = 31


En toute rigueur, le palier n'est jamais atteint et la portée de ce modèle est infinie. On définit
toutefois comme dans le cas du modèle gaussien une portée pratique égale à 31 pour laquelle
le variogramme atteint 95% de son seuil. C'est un modèle populaire dans les applications
hydrologiques, parce qu'il est variable et a une forme analytique simple.

Modèle sphérique:

3h Ih3)
y(h)= ( -----3
pour 0«;, h «;,a
2a 2a
{ (3.18)
Y(h) = a 2 pour h >a

Où a 2 = variance ou palier et a = portée

3.5.3.2.2 Mise en œuvre du krigeage

La mise en œuvre de la technique de krigeage passe d'abord par:


• Le calcul du variogramme expérimental;
• L'ajustement d'un variogramme théorique;
• La construction du système de krigeage ou la matrice de covariance ;
• Le choix d'un voisinage;
• L'estimation des poids ;
22

• L'estimation des valeurs krigées.

Voisinage du krigeage
C'est le domaine du champ qui contient le site à estimer et les données utilisées dans
l'estimation. Selon Arnaud et Emery (2000), dans la plupart des applications pratiques, il
n'est pas raisonnable de conserver toutes les données, soit parce qu'elles sont trop
nombreuses, soit parce qu'elles sont trop éloignées. On ne retient que les données voisines du
site à estimer: ceci correspond à la notion de voisinage glissant, par opposition à celle du
voisinage unique où toutes les données sont prises en compte.
La taille du voisinage doit être un compromis entre plusieurs facteurs: d'une part, l'hypothèse
de stationnarité retenue et le modèle variographique doivent être acceptables à l'échelle de ce
voisinage; d'autre part, le voisinage doit contenir un nombre suffisant de données (par
exemple environ quinze ou plus) pour conduire à une estimation précise et peu sensible à
l'ajout ou au retrait d'une donnée périphérique. On pourra tester plusieurs tailles de voisinage
par validation croisée, et choisir celle qui donne les meilleurs résultats.

Cependant, l'anisotropie du modèle variographique doit guider le choix de la forme du


voisinage. En effet, en présence d'une anisotropie, une donnée éloignée mais située le long de
la direction de plus grande continuité peut avoir plus d'influence sur le site à estimer qu'une
donnée proche. Idéalement, on devrait choisir un voisinage ayant la forme des courbes
d'isovaleurs de la carte variographique, qui sont des courbes d'iso corrélations en fonction de
leur séparation. En pratique, on se limite souvent à un voisinage en forme d'ellipse ou
d'ellipsoïde.

Construction du système de krigeage


Le but du krigeage est de fournir l'estimation la plus précise possible de la grandeur
recherchée à l'aide d'une combinaison linéaire pondérée des données disponibles à l'intérieur
du voisinage. Le critère de précision est la minimisation de l'erreur quadratique moyenne. Ces
conditions se traduisent en l'écriture de quatre (4) types de contraintes :
• Contrainte de linéarité ;
• Contrainte d'autorisation ;
• Contrainte de non-biais;
• Contrainte d'optimalité.
23

Les équations de krigeage sont obtenues au terme de ces quatre contraintes.

3.5.3.2.3 Types de krigeage

Selon Arnaud et Emery (2000), il existe plusieurs types de krigeage :


• Krigeage simple (moyenne connue) ;
• Krigeage ordinaire (moyenne inconnue et stationnaire) ;
• Krigeage intrinsèque (identique au krigeage ordinaire, c'est pourquoi on l'appelle dans
la littérature krigeage ordinaire) ;
• Krigeage universel (krigeage dans le cadre non stationnaire en présence d'une
dérive) ;
• Krigeage intrinsèque généralisé (une forme généralisée de toutes les formes de
krigeage mentionnées ci haut).
Pour la présentation des équations de la construction du système de krigeage, nous nous
limiterons aux trois premiers types (simple, ordinaire, intrinsèque) dont leur démonstration est
empruntée à Arnaud et Emery, (2000).

3.5.3.2.3.1 Krigeage simple

Lorsqu'on parle de krigeage simple cela sous-entend que la stationnarité s'applique à toute la
zone. La notion de stationnarité signifie que la moyenne est connue et constante partout sur
toute l'étendue du voisinage considéré.
On suppose qu'ici Z est une réalisation d'une fonction aléatoire stationnaire du second ordre
telle que:

VxE V, E [ Z ( x )] =m connue

V x, X+hEV, cov[Z(x+h},Z(x}J=c(h}
Où v désigne le voisinage de krigeage utilisé.
Considérons les contraintes suivantes qui définissent la construction du système de krigeage :
- linéarité: on pose
24

i(xo) = a+ LÂ;z(x;) (3.19)


;=1

- autorisation: la contrainte d'autorisation est inactive parce qu'on se trouve dans un


cadre stationnaire à moyenne connue;
- non-biais: l'espérance de l'erreur d'estimation doit être nulle, soit:

E = [ i ( Xo ) - Z ( Xo ) ] = a + ~ Â;E [ Z ( Xo )] - E [ Z ( Xo )] = a + [ ~ Â; -1] m = 0 (3.20)

Ce qui entraîne :

(3.21)

-optimalité: la variance de l'erreur d'estimation est définie à l'aide de la fonction de


covariance :

var [ i(xo)-Z(xo)] = C(O)+ ffÂ;Âjc(x; -Xj )-2fÂp(x; -Xo) (3.22)


;=1 j=1 ;=1

Le minimum de cette expression est obtenu en annulant les dérivées partielles par rapport aux
poids inconnus Àj • On obtient un système linéaire de n équations à n inconnues, dont la
résolution donnera les pondérateurs recherchés.

LÂjC(x;-xJ=C(x;-xo) V i=l...n (3.23)


j=1

La valeur minimale de la variance de l'erreur d'estimation au point Xo, appelée variance de


krigeage, vaut:

aL (Xo ) = var [ i ( Xo ) - Z ( Xo ) ] = C ( 0 ) - f Âp (x; - Xo )


;=1
(3.24)

L'estimateur s'écrit alors sous la forme :

(3.25)
25

On voit que la moyenne intervient explicitement dans l'estimation et est affectée d'un poids
complémentaire au poids cumulé des données. Le poids de la moyenne va augmenter à
mesure que Xo s'éloigne des sites d'observations: dans les zones peu échantillonnées,
l'estimation par krigeage simple se rapproche de la valeur connue de la moyenne qui
compense en quelque sorte le manque d'information apportée par les données.

3.5.3.2.3.2 Krigeage ordinaire

Il est souvent préférable de considérer cette moyenne comme inconnue; cela permet
d'assouplir l'hypothèse de stationnarité, car la moyenne peut varier d'une zone à l'autre dans
le champ, pourvu qu'elle restera à peu près constante à l'échelle d'un voisinage de krigeage.
C'est le cas du krigeage ordinaire.
Écrivons le système correspondant.
- linéarité: l'estimateur de Zen Xo est défini par :

n
i(xo) = a+ LÂ;Z(X;) (3.26)
;=1

- autorisation : pas de contrainte effective dans le cadre stationnaire ;


- non-biais: l'espérance de l'erreur d'estimation s'écrit:

E[ i(xo)-Z(xo)] = a+ tÂ;E[ Z(x;)-Z(xo)] = a+[tÂ; -1] = 0 (3.27)

Or, m étant inconnue, le seul moyen de garantir le non-biais est de poser:


n

a=O et LÂ j =1 ;
;=1

On retrouve la contrainte rencontrée dans la plupart des méthodes déterministes d'estimation


locale : la somme des poids doit être égale à 1.
- optimalité: la variance de l'erreur d'estimation se développe en:

var[i(xo)-Z(xo)] = C(O)+ ttÂ;ÂjC(x; -Xj )-2tÂ(X; -xo) (3.28)


;=1 j=1 ;=1
26

La minimisation de cette variance sous la contrainte de non-biais (somme des poids égale à 1)
nécessité d'introduire une inconnue supplémentaire v appelée multiplicateur de Lagrange. On
aboutit au système :

LÂjC(Xi -X j )+ Ji = C(Xi -Xo ) \1 i=l.. ..n


i=l
(3.29)

Ce système comporte une inconnue et une équation de plus que celui du krigeage simple. On

peut le réécrire à l'aide du variogramme r (h) = C ( 0 ) - C ( h) :

LÂjr(Xi-Xj)-Ji=r(Xi-XO) \1 i=l...n
i=l
(3.30)

La variance du krigeage au pointxo s'écrit:

n n

0';0 (xo) = C ( 0 ) - L Â;C ( Xi - Xo) - Ji = L Âi r (Xi - Xo) - Ji (3.31)


i=l i=l

3.5.3.2.3.3 Krigeage intrinsèque

Considérons à présent une fonction aléatoire intrinsèque, que l'on désire estimer au point Xo à
partir des observées en Xi, i=I ...N. Les étapes du krigeage s'écrivent:

A n
- linéarité: Z ( Xo ) = L ÂiZ ( Xi); (3.32)
i=l

- autorisation: l'erreur d'estimation doit être une combinaison linéaire de poids total
n

nul, ce qui conduit à: L Âi =1 ;


i=l

- non-biais : cette condition est automatiquement satisfaite ;


27

-optimalité: par rapport au cas stationnaire, la variance de l'erreur d'estimation


s'exprime en remplaçant la covariance par l'opposé du variogramme :

var [ i (xo)- Z (xo) ] =-r(O} - ttÂ;Âjr( X; - xj)+ 2tÂ;r( x; - xo}. (3.33)


~ ;=1 j=1 ;=1

La minimisation sous la contrainte d'autorisation est identique à celle effectuée dans le cadre
stationnaire. Il vient:

LÂjr(x; -Xj)-,u = r(x; -xo} Vi = L.n


j=1
(3.34)

Où ,u est un multiplicateur de Lagrange.


La variance de krigeage a pour expression :

n
Œ;o (xo) =LÂ;r(x; -xo}-v. (3.35)
;=1

Ces équations sont identiques à celles obtenues dans le cadre stationnaire à moyenne
inconnue; c'est pourquoi ce krigeage est également appelé krigeage ordinaire. La contrainte
que la somme des poids soit égale à 1 a cependant une interprétation différente: ce n'est plus
une contrainte de non-biais.

3.5.3.3 Interpolation spatiale par l' « Analyse en Composantes Principales

Il s'agit également de calculer la valeur d'une variable régionalisée Z en un point X non


mesuré, à partir d'observations faites en k points X k mais cette fois en supposant qu'il existe
un processus sous jacent Y. D'un point de vue pratique cela permet de rechercher les 2 ou 3
facteurs explicatifs prépondérants d'un phénomène spatial observé (Miquel, 2001). L'analyse
en composante principale s'apparente au krigeage généralisé au cadre non stationnaire lorsque
l'espérance de la fonction aléatoire Z(x) varie dans l'espace, ce qui traduit une « tendance»
ou « dérive» de la variable régionalisée z(x).
28

Le principe consiste à décomposer la fonction aléatoire Z(x) non stationnaire en une dérive
déterministe m(x), qui va prendre en compte la tendance et un résidu aléatoire Y(x), sur lequel
vont porter les hypothèses de stationnarité :

Z(x) = Y(x)+m(x) (3.36)

Comme dans le cas du krigeage, le système s'obtient en écrivant les quatre étapes classiques.

3.5.4 Estimation régionale des débits

Cette pratique de régionalisation concerne la restitution d'informations locales sous une forme
cartographique (Ouarda et al., 1999). L'objectif est davantage d'appréhender la variabilité
spatiale des écoulements, que d'estimer ceux-ci en tout point. Une méthode classique, pour
l'étude de la ressource en eau, consiste à cartographier le débit moyen annuel ou mensuel sous
forme de lame d'eau écoulée. Ouarda et al. (1999) proposent d'interpoler la caractéristique de
débit dans un espace à trois dimensions: la position géographique (deux dimensions x et y) et
la taille du bassin versant (une dimension S). La cartographie est réalisée avec une technique
de krigeage ordinaire utilisant la distance d qui combine l'information des trois variables
spatiales:

d 2=(X2 _X,)2 +(Y2 - y,)2 +Â.(LogS2 -LogS,)2


(3.37)
avec  = Max [(x j -xJ +(Yj - YifJ;[(LogSj -LogSJ]
Cette technique de cartographie permet par exemple de visualiser le cycle annuel des
écoulements et de mettre en évidence, pour chaque période de l'année, les zones présentant la
plus forte production. Elle évite dans la technique d'interpolation d'accorder le même poids à
deux informations issues de points géographiquement voisins, mais relatifs à deux bassins
versants de taille différente (cas d'une confluence entre un affluent de faible taille et un grand
cours d'eau sur la fin de son parcours).
Chokmani et Ouarda (2004) ont proposé une méthode d'estimation régionale des crues qui
emploie le krigeage canonique dans l'espace physiographique. Mais cette méthode pourrait
être utilisée aussi pour estimer le débit moyen annuel ou la lame d'eau moyenne annuelle. La
méthode est basée sur l'utilisation des coordonnées des bassins dans l'espace physiographique
29

pour interpoler la variable hydrologique d'intérêt dans le domaine physiographique plutôt


que d'utiliser l'espace géographique. Une fois construit l'espace physiographique, ils ont
utilisé une méthode de krigeage ordinaire pour interpoler la variable hydrologique d'intérêt.
Selon Chokmani et Ouarda (2004), il existe divers moyens de construire l'espace
physiographique, mais dans leurs travaux ils ont choisi d'utiliser l'analyse canonique des
corrélations (ACq et l'analyse en composantes principales (ACP).
La méthode d'analyse canonique des corrélations est un outil statistique multivarié lequel
permet de décrire la relation de dépendance existant entre deux séries de variables aléatoires.
Il permet la détermination de paires de combinaisons linéaires de chaque série de variables,
qu'on appelle les variables canoniques. Considérons par exemple, une série de variables
hydrologiques X et une série de variables physiographiques Y caractérisant le bassin d'intérêt.
Pour construire l'espace physiographique, on choisit V pour les vecteurs des variables
physiographiques et W pour les variables hydrologiques. V et W sont définis comme des
combinaisons linéaires de X et Y. Les coefficients des combinaisons linéaires sont estimés par
maximisation de la corrélation entre les variables aléatoires V et W. Connaissant les
coefficients des vecteurs de la combinaison linéaire, on peut précisément localiser chaque
bassin jaugé disponible à l'intérieur de l'un ou de l'autre espace. Pour des détails en ce qui
concerne la description mathématique de l'ACC il est possible de se référer à Ouarda et al.
(2001).
L'analyse en composantes principales (ACP) est plutôt une méthode statistique exploratoire
multivariée pour la simplification des séries de données complexes. L'ACP est utilisée pour
générer une nouvelle série de variables appelées composantes principales. Chaque
composante principale est une combinaison linéaire des variables originales. L' ACP consiste
en une transformation (rotation) de l'axe originale de l'espace physiographique/climatique
multidimensionnel par exemple où les axes sont définies à l'aide de chaque variable
physiographique, en un nouveau système d'axe défini à l'aide des composantes principales
orthogonales qui sont des combinaisons linéaires des variables originales. La variance des
données de chaque axe est alors maximisée.
L'espace physiographique étant construit, il ne reste qu'à utiliser le krigeage ordinaire pour
interpoler la variable hydrologique d'intérêt. Cette méthode testée sur les données des 151
stations de jaugeage de la partie sud de la province de Québec pour estimer les quantiles de
crues correspondant aux périodes de retour 10, 50 et 100 ans, donne des résultats satisfaisants.
30

Les résultats montrent aussi d'après les auteurs que la méthode fonctionne mieux quand
l'espace physiographique est construit en utilisant l'analyse canonique des corrélations.

3.6 Analyse fréquentielle des débits maximums

Comme mentionné précédemment, les écoulements représentent à la fois une ressource qu'il
convient d'évaluer pour la gérer au mieux des besoins et un danger contre lequel il faut se
prémunir. Dans ce cadre-là, leur description pourrait être vue en deux phases: une analyse des
apports et une analyse des crues. La deuxième partie est de notre intérêt dans cette présente
section. Dès que l'on veut construire une station de traitement d'eau potable, un système
d'irrigation, un pont, un barrage, bref un ouvrage fluvial quelconque exposé aux débits
extrêmes (crues), se pose le problème du dimensionnement (Miquel, 2001) : qu'il s'agisse de
l'application d'une norme ou du résultat d'une étude économique, on est forcément amené à
choisir un débit de conception, et donc un risque de dépassement de ce débit. Une erreur sur
le risque associé à ce débit peut avoir des conséquences catastrophiques, d'un point de vue
économique (ruine de l'ouvrage), parfois humaine (rupture de barrage par exemple). Pour
pallier à ces inconvénients majeurs, l'exploitation des données hydrologiques à l'aide d'une
analyse fréquentielle s'avère indispensable.

Dubreuil (1974) souligne que l'ingénieur d'aménagement se pose souvent la question à savoir
quelle valeur prend le débit pour une probabilité au dépassement donnée? Et avec quelle
précision est estimée cette valeur? L'auteur estime que lorsqu'il ne s'agit pas de la valeur
moyenne du débit, le choix de la probabilité dépend des considérations économiques (durée
de vie probable de l'aménagement, coût, risque de destruction, etc); la précision est
indispensable car elle donne son vrai sens à l'estimation statistique et apporte une garantie
supplémentaire au projeteur, puisqu'elle dépend également d'une probabilité de risque à
choisir a priori selon des critères comparables.
La réponse concrète veut qu'on utilise généralement un échantillon de la variable débit
soumise à un traitement statistique complet visant à définir les régimes à travers certaines
valeurs caractéristiques et représentatives qui sont de deux sortes: les valeurs centrales et les
valeurs extrêmes.
31

Les valeurs centrales caractérisent l'abondance des régimes tandis que les valeurs extrêmes
caractérisent les quantiles qui explicitent la valeur que prend le débit pour une certaine
probabilité choisie à l'avance (Dubreuil, 1974). C'est le domaine de l'analyse fréquentielle.
L'analyse fréquentielle est une méthode statistique de l'estimation consistant à étudier les
évènements passés, caractéristiques d'un processus donné (hydrologique ou autre), afin d'en
définir les probabilités de dépassement. Elle fait appel à diverses techniques statistiques et
constitue une procédure complexe qu'il convient de traiter avec beaucoup de rigueur. Les
diverses étapes sont résumées comme suit:
Analyse de l'échantillon pour déterminer ses caractéristiques à partir des indicateurs
statistiques usuels tels que la fréquence de chaque évènement, la moyenne, l'écart type, le
coefficient de variation et le coefficient d'asymétrie;
Il existe diverses formules pour déterminer la fréquence comme par exemple la formule de
cunane (Bobée et al., 1999). Dubreuil (1974) a proposé les formules suivantes pour déterminer
la fréquence:
Une fréquence expérimentale de r réalisations dans un échantillon E pourrait s'exprimer
comme suit:

ou

ou (3.38)

On a dans ces formules :


f est la fréquence
n, après classement par ordre décroissant, représente le rang, à compter de 1, de la réalisation
r,
N, le nombre de réalisations de l'échantillon.
La formule de cunnane est présentée comme suit :

F[x(k)J= k-OA (3.39)


N+O.2
Dans laquelle F représente la fréquence;
32

k: le rang;
N : la taille de l'échantillon.
L'échantillon est souvent caractérisé par certaines variables centrales et de dispersion dont:

- LXi
La moyenne: x=-- (3.40)
N

La variance : S
2=-_-
1 [~( _)2] =-_-
1 [~2
L..,. Xi-X L..,.xi-N'X 2] (3.41)
N 1 i=l N 1 i=l

L'écart-type: s = (3.42)

Vérification des hypothèses de base pour les séries de données utilisées (indépendance,
homogénéité et stationnarité). On peut utiliser:
o Le test de Wald-Wolfowitz pour vérifier l'hypothèse d'indépendance;
o Le test de wilcoxon pour vérifier l'hypothèse d'homogénéité et;
o Le test de kendall pour vérifier l'hypothèse de stationnarité.
Ces trois tests sont largement décrits par (Bobée et al., 1999).
Détermination des quanti/es qui passe par:
a) le choix du type de loi qui s'ajuste le mieux aux échantillons;
b) l'estimation des paramètres de la loi et vérification de son adéquation;
c) l'estimation de la valeur de la variable pour la probabilité P retenue, et calcul de
l'intervalle de confiance au seuil de risque a choisi.

Choix du type de loi


Après avoir déterminé les caractéristiques de l'échantillon, vérifié les hypothèses de base, il
s'agit de trouver une loi de probabilité susceptible de s'ajuster de manière adéquate à cet
échantillon. Les lois les plus fréquemment utilisées en hydrologie sont: la loi normale ou loi
de Gauss, la loi de Gumbel, les lois de Pearson, les lois exponentielles et la loi de Poisson
(Miquel, 2001).
D'autres auteurs estiment qu'il existe plusieurs autres types de lois qui peuvent être
considérées. Elles sont résumées au tableau 3.1. Ces lois sont les distributions de probabilités
33

qui sont utilisées dans le logiciel Hy/ran développé par la Chaire en Hydrologie Statistique de
l'INRS-ETE (Bobée et al., 1999).

Tableau 3.1 : Distribution d'ajustement

Loi Fonction de densité de (Jrobabilité Paramètres


Exponentielle 1 li---;;- a,m
Jtx)=-;;exp x-m}

GEV 1~.
Jtx) =~ l-~x-u) )'>-1 exp{[- l-~x-u)
k l''} a,u, k

Jtx)=~expl- x:u -exp~x:u-)J u, a


Gumbel
p, 0"
Jtx)= 1 exp{_(X-,4J2}
Normal -;;:Ji; 20"2
p, 0"
Jtx) = 1 exp{- (Inx- Jl)2 }
Log-Normal 2 xO".Ji.; 20"2
Log-Normal 3 m,p,
Jtx)= 1 exp Jln(x -m) - Jl F 0"

(x-m) O"..{i; 20"2


a,c
JtX)=;~rl exp[-(~)
Weibull

Gamma a a, À.
J(~) = ~x;l.-le-O'.X
r(,,-)
Pearson <:l
/(.74) =_(.I_m)a-t e-ct.(x-III)
a , À. , m
type 3 , r(l.)
Gamma ~Ia.rh a , À. , S
Généralisée
f(x) = __ x~À.-le- (a.;r)
3

r(J..)
Gamma inverse
f(x) =cl- -
r()J
CJ+
x
1
e"""* a , À.

Log-Pearson l a '
J~~ gnx_l71Jl-ie:4fnrm>
À.
,m
Type 3
xf(~
Halphen (A)
J()4)::: 1 v
2m K,,(l<l)
)4"-loxp[-o{111.:!;.III)]
~
ct, m, U

f~)- 1112'14,(0..)Xh-lexp[-(~r+{=-)]
Halphen (B) a, m, U

2
m ln
Halphen (B- I )
f(,l): 2m"
~(a:)
.-2>-1"""[_(,,,)' «{!'!)]
.1.1
a, m, U

Source: Bobée et al. (1999)


34

Estimation des paramètres de la loi et de son adéquation


Le choix d'une loi de probabilité étant arrêté, il faut estimer les paramètres de cette loi à partir
de l'échantillon. On applique soit la méthode des moments, soit la méthode du maximum de
vraisemblance pondérée. Les méthodes d'estimation sont purement du domaine de la
statistique mais le caractère très particulier des échantillons de l 'hydrologue impose à ce
dernier un travail personnel de recherche des meilleurs estimateurs (Dubreuil, 1974). On
montre que les meilleurs estimateurs des paramètres de la loi normale, par exemple, sont la

moyenne ~ et la variance S2 calculés sur l'échantillon. A titre d'exemple, Dubreuil exprime


le moment centré d'ordre 3 comme suit:

S4 (~-xo r (3.43)
Ji S2 +3(x-xot

(3.44)

En exagérant légèrement, on pourrait dire que sur un échantillon de taille réduite comme c'est
toujours le cas en hydrologie, où les séries dépassent rarement quelques dizaines d'années
une loi de probabilité est ajustable et que la multiplication de la taille par 2, 3 ou plus,
permettrait de vérifier l'adéquation de cet ajustement bien que les propriétés asymptotiques ne
sont pas toujours vérifiées suivant ce procédé. On juge généralement l'adéquation d'une loi à
un échantillon par le test de 1'2, variable aléatoire dont la distribution a été étudiée par
Pearson (Dubreuil, 1974). La statistique du test est calculée d'après la formule suivante
(Lachance, 2000) :

(3.45)

Oj : la fréquence observée
Ej : fréquence attendue

On détermine la valeur critique de X~ avec v=K-p-1 degrés de liberté.


35

k : le nombre de catégories (classes);


p : le nombre de paramètres connus de la distribution

Calcul de l'intervalle de confiance

L'intervalle de confiance permet d'expliciter l'importance des erreurs d'échantillonnage. Son


calcul et son choix découlent de l'étude des distributions d'échantillonnage, c'est-à-dire des
lois auxquelles sont soumises les caractéristiques empiriques déduites des échantillons. Les
niveaux de confiance que l'on retient habituellement sont 95% et 99%. Ce choix est justifié
par le souci d'éviter un type d'erreurs que l'on peut commettre lorsqu'on effectue des tests de
comparaison. Le tableau suivant résume l'ensemble des procédés utilisés dans le calcul des
intervalles de confiance. Notons que dans Hyfran (Bobée et al., 1999), on utilise aussi une
méthode de ré échantillonnage pour le calcul des intervalles de confiance.

Tableau 3.2: Résumé des procédures à utiliser pour le calcul de l'intervalle de confiance

Cas Hypothèse Hypothèse Hypothèse Table Intervalle de


sur la taille Sur la population sur l'écart type confiance
A N~30 Aucune (Y connu Z
x±zaiz 1.JN

B N~30 aucune (Y inconnu Z ~±zaizj.JN

C N<30 normale (Y connu Z


~±zaiz 1.JN

D N<30 normale (Y inconnu t(df=N-1) ~±taizj.JN


Source: Lachance (2000).
36

CHAPITRE IV
LES ETUDES ANTERIEURES

4.1 Généralités

4.1.1 Les ressources en eau à l'échelle mondiale

D'après l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO, 2002),
la planète disposerait d'environ 1 400000 de km 3 d'eau, dont 35 millions de km 3 (2,5%) d'eau
douce. Les grandes quantités d'eau douce contenues dans les calottes glacières et les glaciers
et dans les sols en profondeur ne sont pas accessibles et ne peuvent donc pas être utilisées.
L'eau douce utilisable provient essentiellement des précipitations qui tombent sur le continent
au cours du cycle hydrologique. L'eau est continuellement recyclée du fait de l'évaporation
provoquée par l'énergie solaire.

Les précipitations annuelles au-dessus des terres s'élèvent en moyenne à 119000 km 3 , dont 74
000 km 3 s'évaporent dans l'atmosphère. Les 45 000 km 3 restants s'écoulent dans les lacs,
réservoirs et cours d'eau ou s'infiltrent dans le sol et réapprovisionnent les nappes
souterraines. Ils représentent ainsi ce que l'on appelle communément les «ressources en eau».
En fait ce n'est qu'une partie de ces 45 000 km3 qui est accessible ou utilisable car une partie
de l'eau s'écoule dans des rivières inaccessibles. Il ne resterait donc que 9 000 à 14 000 km 3
d'eau économiquement viables pour la consommation humaine, soit une goutte d'eau dans
l'océan par rapport à la totalité des quantités d'eau dont dispose notre planète.

Les prélèvements annuels en eau pour la consommation humaine s'élèvent à environ 3 600
km 3 . Il faut laisser une partie des eaux de surface suivre son cours naturel pour assurer la
dilution des effluents et la protection des écosystèmes aquatiques. La proportion exacte d'eau
qu'il faut laisser s'écouler dans une rivière varie selon le moment de l'année et un ensemble de
facteurs propres à chaque bassin fluvial. Bien qu'il y ait encore des progrès à faire dans la
compréhension des écosystèmes complexes des rivières, le débit minimum à conserver dans
les cours d'eau a été évalué à 2 350 km 3 par an. En ajoutant ce chiffre à la quantité d'eau
37

prélevée pour la consommation humaine, on parvient à un total de 5 950 km 3 de ressources en


eau douce facilement accessibles.

Les projections démographiques et les prévisions des besoins en eau futurs indiquent que la
situation devient de plus en plus précaire. L'eau et les populations étant inégalement réparties,
certains pays et certaines régions sont déjà en position critique. Le nombre de régions qui,
dans le monde, souffrent d'une pénurie d'eau douce ne cesse d'augmenter et les usagers se
disputent de plus en plus l'accès à l'eau. Margat (1997) estime que plus de 80 pays connaissent
des pénuries, avec des effets néfastes sur l'agriculture et parfois de désastreuses famines.

D'après Moreil (1998) indique que la forte pression exercée sur les ressources en eau
associées aux incertitudes portant sur de probables évolutions climatiques incitent à porter un
effort spécifique à l'évaluation de leur disponibilité et de leur variabilité. Cette connaissance
passe inévitablement par l'acquisition puis l'analyse de données hydrologiques denses,
homogènes et fiables.

4.1.2 État de eaux de surface dans le monde

D'après Neuvy (1991) les eaux continentales de surface (sources, rivières, lacs) sont des
endroits où l'eau est facilement utilisable. Cependant, l'évaluation de la quantité disponible
revient à faire des mesures de débits ou de volumes. Les résultats étant liés à la pluviosité; ils
varient donc au cours des mois et aussi sur une série de plusieurs années; d'où la nécessité de
faire un grand nombre d'observations, à des intervalles de temps réguliers. Les cours d'eau
étant donc les indices témoignant de l'abondance des ressources en eau dans une région.
Selon SPE (1993), l'eau de surface et dans l'atmosphère, essentielle à la vie sur la planète,
n'est que de 139000 km 3 . De cette quantité d'eau relativement faible 125000 km 3, ou 90% se
retrouvent dans les lacs. Des 14000 km 3 restants, seuls 10% se trouvent dans les cours d'eau,
fleuves et rivières, et 90% sont en circulation dans l'atmosphère.

L'eau de surface, contenue dans les lacs et les rivières, représente la principale source
d'approvisionnement durable soutenant les activités humaines. Elle ne correspondrait qu'à
0.26% des réserves d'eaux douce (Neuvy 1991; Sasseville 1997). Le Canada par exemple
38

possède à lui seul 6% du ruissellement terrestre et à l'échelle continentale, le ruissellement est


de l'ordre de 280 mm, soit plus de 35% des précipitations totales (Musy, 2000).

4.2 Les ressources en eau de surface de la république d'Haïti

Selon Trac (1990), Haïti dispose des ressources en eau considérables dont la seule partie
renouvelable est estimée à quelques 12 milliards de m3 par an. En 1990, moins de 10% de ce
potentiel était exploité. Les écoulements superficiels représentent à eux seuls plus de 90% du
total des ressources en eau potentielles. En 1997, grâce à un système d'information
géographique le potentiel des ressources en eau renouvelable contrairement à l'estimation
précédente a été évalué à 14 milliards de m3 par an dont 12,5 milliards correspondent aux
écoulements superficiels (Emmanuel et Lindskog, 2000). Selon eux, la répartition
géographique des ressources en eau et leur mode d'exploitation résultent en une insuffisance
de systèmes adéquats d'approvisionnement en eau potable, une faible couverture en
périmètres irrigués et l'existence d'un système d'assainissement déficient dans les principales
villes du pays. D'après Thys (1997), les ressources en eau sont abondantes mais la plupart des
eaux de surface d'un débit annuel estimé à 9,5 milliards de m3 ne sont ni aménagées ni
utilisées. Selon Emmanuel et Lindskog (2000), hydrologiquement, l'eau ne varie pas. La
variation existe au niveau du ruissellement et de l'infiltration. Cette variation est fonction de
l'occupation de l'espace, de l'activité anthropique, des activités économiques et de
l'incompréhension humaine du cycle hydrologique. De ce fait, il faudrait tenir compte de
l'adaptation de la société face aux conditions hydrologiques du milieu avant toute
confrontation entre les besoins et les disponibilités.
Le débit des principaux cours d'eau du pays oscille entre 10 et 100 m3/s. Cependant, les
ressources sont mal réparties car cinq rivières concentrent à peu près 60% des ressources en
eau du pays (MDE, 1998). Cette même source indique que le fleuve Artibonite, avec son
bassin hydrographique de 9550 km 2 dont le tiers se trouve en République Dominicaine,
représente le plus important cours d'eau du pays. Son potentiel hydroélectrique est exploité
grâce au barrage de Péligre dont la capacité installée s'estime à 47,1 mégawatts. En plus, le
même barrage joue un rôle de régulation des crues et d'approvisionnements des communautés
avoisinantes. Le tableau 4.1 présente les bassins de drainage majeurs.
39

Tableau 4.1 : Les bassins de drainage majeurs d'Haïti

Numéro Surface de Débit Débit Débit moyen


de bassin drainage maximum minimum journalier (m3/s)
Nom de rivière (km 2) journalier journalier
(m 3/s) (m 3/s)

III Les trois rivières 897 1500 0,3 13,3

VI Rivière du Limbé 312 485 0,3 4,29


VIII Grande Rivière 663 390 0,02 7,66
du Nord
X Rivière de 834 95,3 1,85 18,76
L' Estère
XI Rivière de 6862 2500 8,4 101,4
l' Arti bonite
XIII Rivière Grise 290 475 0,31 3,97
XVI Rivière Momance 330 420 0,6 5,88
XVII Grande Rivière 560 800 0,12 4,67
de Jacmel
XXII Rivière de 380 1 035 07 9,42
Cavaillon
XXIV Ravine du Sud 330 350 0,28 4,86
XXVI Rivière 541 850 0,7 26,85
Grand 'An se
Source: Ehrhch (1985).

4.3 Les usages et besoins en eau

4.3.1 Les usages de l'eau au niveau mondial

Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO,1993)


souligne que la surexploitation de l'eau souterraine est devenue un problème aiguë dans de
nombreuses régions du monde, telle la Chine, l'Inde, l'Indonésie, le Mexique, la Thaïlande, le
Proche-Orient, l'Afrique du Nord ou dans l'ouest des États-unis et dans nombre de pays
insulaires où l'eau de mer fait intrusion dans les nappes. Le pompage excessif dans les
couches aquifères provoque non seulement un appauvrissement des nappes qui les rend
impropres à une exploitation fiable, mais provoque aussi l'affaissement des terrains sus-
jacents, ce qui peut provoquer dans les cas extrêmes de lourds dégâts dans les constructions
en surface. Les villes de Bangkok et de Mexico en sont des exemples notoires. Fort de ce
constat, l'exploitation de l'eau de surface est devenue de plus en plus une alternative
importante.
40

Selon Neuvy (1991), on distingue quatre grands secteurs d'utilisation d'eau. Ils concernent la
consommation pour l'homme et le bétail, l'eau pour les cultures, les besoins industriels avec
la production d'énergie électrique, et la navigation fluviale.
Dans le monde actuel, l'agriculture continue d'être la plus forte consommatrice d'eau parmi les
activités humaines (FAO, 1993). Les exigences, tant quantitatives que qualitatives, en ce qui
concerne l'eau, accusent de fortes différences selon le type d'utilisation. A l'échelle mondiale,
environ 70 % de l'eau détournée de son cours naturel sont destinés à l'agriculture irriguée.
L'industrie utilise de grandes quantités d'eau, mais la majeure partie de celle-ci est recyclée
dans le système hydrologique. Le principal problème tient au fait que cette eau retourne à la
nature polluée, car chargée de déchets, de produits chimiques et de métaux lourds. Plus de
85% de l'eau consommée au total par l'industrie retourne à la nature sous forme d'eaux usées.
Un rapport de l'Unesco (2003) souligne que l'industrie consomme 22% des ressources en eau
mondiale en moyenne: 59% dans les pays à revenus élevés, 8% dans les pays à faibles
revenus. Le rapport prévoit que cette moyenne atteindra 24% en 2025, quand l'industrie
utilisera environ 1 170 km 3 par an.
Tandis que l'utilisation en eau pour les usages collectifs (8%) est modérée par rapport aux
usages agricoles et industriels, mais les exigences de qualité sont élevées.

4.3.2 Usages de l'eau en Haïti

En Haïti, l'eau est utilisée de façon irrationnelle et répartie de manière inéquitable entre les
secteurs. Seulement 10% des ressources en eau disponibles est utilisée. L'agriculture en
consomme à elle seule environ 90% et dont les eaux de surface en fournissent à peu près 92%
pour un total de 70.000 hectares de terres effectivement irrigués. En 1996, on estimait à 1 170
millions de m3 la consommation de l'agriculture irriguée (tableau 4.2).
La consommation domestique est surtout assurée par de l'eau de sources et le pompage des
eaux souterraines. Toutefois, une bonne partie de la population fait usage des eaux de surface
avec très peu de traitement. L'approvisionnement en eau de consommation est assuré par
divers organismes (publics et ONGs). Markley et al. (1999) ont souligné dans une étude
d'évaluation des ressources en eau en Haïti que trois organismes autonomes (CAMEP, SNEP,
POCHEP) et plusieurs organisations non gouvernementales assurent l'approvisionnement de
l'eau. Cette gestion multipartite constitue une entrave à l'inventaire et à l'utilisation des
ressources en eau disponible.
41

La région métropolitaine de Port-au-Prince, principal centre urbain du pays, par son


importance en termes de concentration de la population et des services urbains, connaît de
graves problèmes dans les domaines d'approvisionnement en eau et de l'assainissement. En
effet, l'espace urbain de Port-au-Prince, caractérisé par une grande concentration humaine et
une expansion extrêmement rapide, semble sombrer de plus en plus dans une situation de
pénurie d'eau potable. Avec une disponibilité de 23,7 millions de m3 d'eau par an seulement
Il,85 millions de m3/an sont fournis aux 2 millions d'habitants de la région (LGL, 1989). Or,
les besoins minimaux domestiques pour une vie saine est de l'ordre de 100 litres environ par
jour et par personne (soit 36,5 m 3/an). Les statistiques de 1996 estiment à 35% le pourcentage
de la population métropolitaine ayant accès à un système d'approvisionnement en eau
potable. En moyenne pour l'ensemble du pays on estime à environ 20% le taux de la
population haïtienne ayant accès à un système d'approvisionnement en eau potable (Markley
et al., 1999).
L'usage industriel demeure encore le secteur agroalimentaire et dans une certaine mesure la
consommation hydroélectrique. Le secteur agroalimentaire tire principalement son eau dans
les eaux souterraines. Ce secteur utilise à peu près 4 millions de m3 par an. Une statistique de
1996 chiffre à 55 MW, la capacité hydroélectrique installée (tableau 4.3). Cependant, les
autres usages industriels sont mal connus.

3
Tableau 4.2 : Consommation d'eau par région hydrogéographique (Mm lan)

Région Provision d'eau Irrigation Autre Total Total


potable consommé disponible
Centre Nord 8 410,0 - 418 3,800
Centre Sud 80 333,5 4 417,5 1,100
Nord 5 8,4 0,4 13,8 1,000
nord-ouest Il 161 - 172 1,200
sud-est 1,5 69 - 70,5 800
sud-ouest 5,5 187 0,25 192,75 4,700
Total 111 1,168.9 4,65 1,284.55 12,600
Source: OPS/OMS (1996)
42

Tableau 4.3 : Installations des forces hydrauliques

Projet Nom de la rivière Capacité installée (MW)


Péligre Rivière de l'Artibonite 47,1
Drouet Rivière de l'Artibonite 2,5
Saut Mathurine Rivière de Cavaillon 2,4
Grande Rivière du Nord Rivière Caracol 0,9
Montrouis Rivière Déluge 0,9
Jacmel Rivière Gaillard 0,9
Belladère Rivière Onde verte 0,3
Total 55
Source: OPSJOMS (1996).

4.3.3 Les besoins en eau

Chaque organisme vivant est caractérisé par son besoin minimal en eau. Al' origine, la
répartition des ressources en eau dans le sol et en surface a donc délimité nettement les zones
d'habitat sur le globe terrestre. Par son pouvoir créateur, l'homme peut maintenant modifier
localement la répartition de ces ressources; ceci implique qu'il puisse parfaitement définir les
besoins en eau. Or, (Neuvy, 1991) estime que dans les projets, les besoins sont souvent sous-
estimés. Cette réalité provient du fait que la consommation en eau est d'autant plus forte que
les moyens mis en œuvre pour la distribuer sont plus perfectionnés.
Sironneau (1996) décrit l'eau naturelle comme une matière première considérée comme étant
le produit de consommation et le facteur de production dans tous les secteurs économiques.
Pour lui, il s'agit d'une matière première exceptionnelle vitale. Dans cette perspective, il
semblerait que la rareté de l'eau constitue une condition critique ou un handicap au
développement des pays les plus pauvres.
Falkenmark et Widstrand (1992), considèrent qu'une disponibilité en eau par habitant
inférieure à 1700 m3Jan pose des problèmes de développement, qu'une dotation en dessous de
1000 m3Jan est considérée comme une limite importante à la production alimentaire, au
développement économique et à la protection des écosystèmes et entraîne du même coup une
situation de pénurie relative, voire absolue en dessous de 500 m3Jan. Sasseville (1997) cite
43

que 26 pays et 232 millions de personnes tombent dans cette catégorie de région où la rareté
de l'eau devient un problème critique de développement. Ces considérations témoignent
l'hétérogénéité dans la distribution de l'eau douce sur la planète. Notons que dans les
paragraphes qui suivent les informations qui seront mentionnées ne concerneraient que le cas
d'Haïti.

4.3.3.1 Besoins domestiques

En ce qui concerne les besoins domestiques, les informations divergent selon les sources. La
déclaration d'Haïti (2001) à Johannesburg à la conférence des Nations Unies sur
l'environnement mentionnait que seulement 20% de la population a accès à un système
d'approvisionnement en eau potable. 70 à 80% de la population est alimenté par des sources
non aménagées dont le débit diminue continuellement à cause de la déforestation (Neuvy,
1991). D'après Banque Mondiale (2004), en 2002, près la moitié de la population urbaine est
couverte par les services d'eau potable. En 2001, 27% des ménages des villes secondaires et
50% des ménages vivant en milieu rural s'approvisionnaient en eau à boire à partir d'une
source non aménagée ou à une rivière.
Selon MDE (2001), les besoins en eau potable du pays sont élevés. En 1997, les besoins en
eau potable sont évalués à 137 millions de m3, dont 52 millions pour le milieu rural et 85
millions pour le milieu urbain, dont 33.5 millions de m3 pour la seule ville de Port-au-Prince.
A l'horizon 2015, ils devraient s'élever à 230 millions de m3 , dont 65 millions pour le milieu
rural et 165 millions pour le milieu urbain, dont 68 millions de m3 pour la seule ville de Port-
au-Prince.
On constate que selon ces prévisions, qu'entre 1997 et 2015, alors que les besoins du monde
rural auront augmenté de 25%, ceux de Port-au-Prince auront plus que doublé. Les besoins en
eau potable sont en outre inégalement répartis dans l'espace.

4.3.3.2 Besoins en eau d'irrigation

Dans le secteur agricole, Trac (1990) estime que le potentiel des terres irrigables du pays est
de l'ordre de 180000 hectares. Le MDE (2001) a estimé les besoins en eau d'irrigation pour
l'année 1997 et pour l'horizon 2050, date à laquelle le potentiel des 180000 hectares de terres
irrigables serait susceptible d'être mis en valeur. Considérant l'efficience des systèmes
44

d'irrigation se situant entre 25 et 50%, la demande totale en eau en 1997 est de l'ordre de 750
millions à 1.5 milliard de m3 • En se référant au tableau 4.2 on voit que les besoins actuels de
l'agriculture irriguée et même dans un futur proche sont inférieurs à la consommation, cela
sous-entend qu'il y a des pertes énormes d'eau au niveau des systèmes d'irrigation. En
supposant, pour l'avenir une efficience comprise entre 30 et 70%, la demande en 2050 serait
comprise entre 2,3 et 4,3 milliards de m3 . Le sous-secteur de l'irrigation reste le plus grand
consommateur d'eau avec environ 90% de la demande.

4.3.3.3 Besoins industriels

Ces besoins prennent en compte la production hydroélectrique, l'élevage, la pisciculture, le


tourisme et les mines. Saint- Jean (1997) avance que la production électrique à partir des
ressources hydrauliques a débuté en 1971 avec une capacité installée de 47.1 MW. En outre,
un programme de développement de mini centrales totalisant 7.8 MW a été réalisé par la
suite. Jusqu'en 1973, l'énergie hydroélectrique représentait 94% de l'offre en énergie
électrique du pays. Au fil des années la proportion a baissé jusqu'à atteindre de nos jours 40%
de l'offre. Les prévisions pour les prochaines années accusent une tendance à la baisse.
Quant à la satisfaction des besoins en eau d'élevage, de pisciculture, des mines et du tourisme,
etc., le MDE (2001) a estimé qu'ils ont une demande encore très faible.

4.4 Qualité des eaux de surface à Hai't;

En Haïti, la chloration reste le seul mode de traitement appliqué à l'eau brute destinée à la
consommation humaine (Emmanuel et Lindskog, 2000). Théoriquement, la désinfection au
chlore est très économique et très efficace mais il y a des risques qui y sont associés. Le
chlore, réagissant à des substances organiques contenues dans l'eau, formes des
trihalométhanes qui sont susceptibles d'être des produits ayant des effets cancérigènes.
Une étude menée par Markley et al. (1999) indique que la contamination de l'eau de surface
d'origine domestique et industrielle a lieu un peu partout dans le pays surtout près des zones
extrêmement peuplées (Port-au-Prince, 2 millions habitants). L'information spécifique sur la
qualité n'est pas disponible soulignent-ils, mais beaucoup de sources indiquent que la
contamination de l'eau de surface a augmenté significativement ces dernières années. Les
eaux usées domestiques et l'eau de drainage agricole causent la contamination biologique de
45

l'eau de surface à proximité et en aval des rivières des zones peuplées. La contamination
chimique peut être un problème sérieux près des grandes villes et des sites industriels.
46

CHAPITRE V

BANQUE DE DONNÉES

5.1 Sources d'information

Pour mener à bien la recherche et obtenir les données nécessaires à la réalisation du mémoire,
nous avions commencé au début du mois de mars 2004 à échanger des correspondances avec
les responsables du Service National des Ressources en Eau (SNRE) chargé de la gestion des
informations hydrométéorologiques en Haïti. Nous avions eu la garantie de ces responsables
que les données nous allaient transmises au moment opportun. Pourtant nous avions dû
attendre plus de 6 mois avant d'avoir une partie des données dont nous avions besoin. Dans
l'intervalle, nous avions contacté plusieurs institutions internationales (UNESCO, OMM,
FAO) ainsi que divers autres centres de recherche comme GRDC CATALOG
(http://www.grdc.bafg.de), hydronet (http://www.hydronet.sr.unh.edu) répertoriées à travers
l'Internet et parcouru les sites de certaines bibliothèques canadiennes (Centre de
documentation de l'INRS, Université Laval) à la recherche de l'information
hydrométéorologique d'Haïti. Parmi ces institutions internationales seulement la FAO a
archivé dans sa base de données des stations synoptiques mondiales les données
météorologiques d'Haïti qu'elle nous a transmises suite à notre demande. Les données
hydrométriques nous ont cependant été fournies par le SNRE. Les sources d'information de
ce mémoire demeurent le SNRE, la FAO, les rapports des travaux précédents et l'Internet.

5.2 Problèmes rencontrés

Les problèmes rencontrés sont liés aux conditions politiques et socio-économiques même
dans lesquelles évolue Haïti depuis un certain nombre d'années. C'est pourquoi les méthodes
de collecte des données se sont révélées très pénibles. Sur le plan organisationnel, Haïti
régresse davantage. Les difficultés que nous avons eues sont liées à trois types de
phénomènes très chroniques en Haïti :
47

1) Mode de gestion des informations

Jusqu'à ce jour les structures mises en place pour la gestion des données
hydrométéorologiques sont révélées très anciennes. Les banques de données ne sont jusqu'ici
pas informatisées. Ces problèmes justifient tout le temps nécessaire pour avoir les premières
données. Pourtant, dans certains pays comme le Canada, en une journée on pourrait avoir
accès à toutes les données nécessaires. En Haïti, dans la plupart des cas, les informations sont
recueillies principalement pour le développement de certains projets spécifiques. Les projets,
une fois terminés, les gestionnaires ne manifestent aucun intérêt pour la suite. Les
informations sont laissées à la dérive. Markley et al. (1999) ont souligné dans un rapport
qu'une étude de SNRE et ASSODLO (1994) a fait état des problèmes de budget ayant causé
la détérioration du rassemblement des données du réseau de jaugeage d'Haïti. Ils ont cité
également que les deux organismes ont souligné que des 183 jauges hydrométéorologiques
trouvées dans leur recensement, seulement 25% fonctionnaient. Les responsables du SNRE
déclaraient en 1998 que seulement 3 de leurs 45 stations de jaugeage fonctionnaient.

2) Instabilité politique

L'instabilité politique en Haïti représente un grand défi pour le monde scientifique. L'absence
de continuité au niveau de l'administration publique haïtienne est le plus grand obstacle à
surmonter. Généralement, les projets arrivent à terme si le mandat du régime politique est plus
long que leur durée. Durant ces dernières années, le pays a connu trois successions de régimes
politiques (1986, 1991 et 2004) les plus difficiles qu'il ait jamais vécues. Certains projets dont
la reprise des mesures hydrométriques qui a débuté vers la fin des années 80 s'est arrêtée à
cause du manque de volonté et de l'instabilité politique (Markley et al, 1999).

3) Vandalisme

Chaque fin de régime entraîne des actes de vandalisme qui se traduisent toujours par des
scènes de pillage. Qu'elle soit du secteur privé ou public, aucune institution n'est épargnée au
vandalisme. Les plus récents actes de vandalisme ont lieu en février 2004, le service national
des ressources en eau (SNRE) de la République d'Haïti, entité étatique chargée de
l'acquisition et de la gestion des informations hydrométéorologiques, n'a pas été épargné.
48

Une partie des informations disponibles a disparu dans les flammes et dans le pillage. Même
les universités dont celle de l'État ont également été pillées, leurs bases de données ont été
vandalisées. Certaines informations pourraient être reconstituées si les institutions
internationales disposaient des données d'Haïti. Ce qui n'est malheureusement pas le cas.

5.3 Banques de données

Vu l'objectif de ce projet, les données sont principalement des variables météorologiques


(précipitations), hydrologiques (débits journaliers des cours d'eau), et des données des
caractéristiques physiographiques. Les données seront présentées de façon détaillée dans les
paragraphes qui suivent. Avant même la présentation détaillée des différentes banques de
données mentionnées ci-dessus, il est essentiel de faire une brève description des
caractéristiques générales du climat d'Haïti.

5.3.1 Caractéristiques générales du climat

Haïti est un pays tropical aux climats extrêmement variés. La variation du relief explique la
succession surprenante de microclimats très différents à l'intérieur d'un rayon de quelques
kilomètres.
La température moyenne annuelle à la grandeur du pays varie entre 15°C et 35°C (MDE,
2001). En raison de l'altitude et de la continentalité, les températures présentent une grande
variabilité dans l'espace, en plus de variabilité saisonnière. En général, l'année comprend
deux saisons: une saison très chaude, de mars à novembre culminant en juillet et août, et une
saison moins chaude entre décembre et février (Emmanuel et Lindskog, 2000).
L'insolation du pays dépasse 3 000 heures par année. Les valeurs hygrométriques passent par
un minimum de 63%, une moyenne de 75% et un maximum de 80% (Blaise, 1987).
Les vents soufflent avec une vitesse de 7,5 à 10 Km/h tout au long de l'année. Cependant,
sporadiquement des cyclones avec des pointes de 150 Km/h peuvent être enregistrés, surtout
dans la partie méridionale du pays. Exceptionnellement, les vents peuvent atteindre une
vitesse de l'ordre de 250 Km/h (GRETIFAMV, 1991).
Les précipitations, quant à elles, se produisent sous forme liquide. La pluviosité est fonction
de l'altitude, du relief et de l'exposition relative aux facteurs favorables à la précipitation. Si
49

certaines régions sont humides d'autres sont très marquées par la sécheresse, caractère parfois
accentué par l'érosion et le déboisement de vastes zones (GRETIFAMV, 1991).
Les systèmes climatiques de l'Amérique du Nord influencent beaucoup le climat du pays.
Cependant, il y a lieu de relever des variations régionales dues à la topographie et à la
direction des vents. Les vents véhiculent des masses d'air humide souvent à la limite de
l'instabilité. Lorsqu'elles rencontrent un relief suffisamment élevé, ces masses d'air subissent
un refroidissement par élévation, ce qui provoque des précipitations sur le versant au vent. A
l'inverse, la descente de l'air sous le vent entraîne son réchauffement et donc la disparition
rapide de la nébulosité et des précipitations, ce phénomène est connu principalement sous le
nom d' effet de foehn. Les chaînes de montagnes du pays étant perpendiculaires à la direction
des vents et ainsi les empêchent d'atteindre de la même manière toutes les régions: les
versants exposés au vent et les sommets des massifs sont les plus pluvieux; inversement, les
versants sous le vent et les dépressions (vallées et bassins) représentent les zones les plus
sèches.
À Haïti comme dans le monde tropical, les saisons se présentent sous la forme d'une
alternance de périodes sèches et de périodes pluvieuses avec de faibles variations de
température annuelle. Selon les régions, l'influence des alizés, des vents locaux et des fronts
froids est plus ou moins marquée. La répartition des pluies dans l'année y est donc différente.

5.3.1 Banque de données pluviométriques

5.3.1.1 Inventaire des stations pluviométriques

Pour la construction de la banque de données pluviométriques, nous avons effectué un


inventaire le plus exhaustif possible des stations pluviométriques de la République d'Haïti.
Au total, 94 sites ont été recensés, parmi lesquels:
• 4 n'ont aucune donnée disponible;
• 31 ont des observations pendant moins de 20 ans ;
• 18 pendant une période allant de 20 à 30 ans;
• 14 pendant 30 ans et plus;
• 14 entre 40 et 50 ans;
• 10 pendant 50 ans et plus;
• 3 ont des observations sur une soixantaine d'année;
50

Aucune donnée journalière n'a été trouvée. Pour la plupart de ces stations on ignore la date
même de début des observations. Seules des valeurs moyennes mensuelles et annuelles sont
disponibles pour une période variable comme mentionnée précédemment. Toutes les stations
recensées sont présentées au tableau 5.1. Nous donnons dans ce tableau, suivant un ordre
alphabétique, la liste des stations, leurs coordonnées géographiques (longitude et latitude) et
l'altimétrie. Les moyennes mensuelles et annuelles sont présentées au tableau 5.2. Rappelons
que les données de précipitations nous viennent des bases de données des stations synoptiques
mondiales de la F AO. Ces données seront utilisées pour estimer les apports en eau sur
l'ensemble du pays.

Tableau 5.1 :Liste des stations pluviométriques d'Haïti

No Station Longitude Latitude Elévation


(m)
1 Anse-à-Galet -72,85 18,82 75
2 Anse-à-Veau -73,33 18,48 81
3 Aquin -73,38 18,27 5
4 Arcahaie -72,52 18,73 60
5 Bainet -72,73 18,17 81
6 Banane -71,75 18,13 340
7 Baumont -73,95 18,48 650
8 Belladère -71,75 18,83 285
9 Belle-anse -72,05 18,22 2
10 Billiguy -72,2 19,23 260
11 Bombardopolis -73,32 19,68 485
12 Borgne -72,52 19,83 10
13 Cabaret -72,35 18,72 81
14 Campérin -73,87 18,3 300
15 Cap-Haitien -72,18 19,75 3
16 Cavaillon -73,63 18,28 20
17 Cayes -73,67 18,17 22
18 Cerca-Ia-source -71,73 19,15 610
19 Chantal -73,87 18,18 40
20 Chappelle-LA -72,28 18,9 113
21 Chauffard -72,37 18,43 1300
22 Chevallerie-LA -72,08 19,68 30
23 Cornillon -72 18,65 1000
24 Croix-des- -72,22 18,57 50
Bouquets
25 Damiens -72,28 19,28 360
51

Tableau 5.1 :Liste des stations pluviométriques d'Haïti (suite)

No Station Longitude Latitude Elévation


(m)
26 Desdunes -72,63 19,28 30
27 Despuzeau -72,1 18,55 40
28 Dessalines -72,48 19,27 200
29 Duvalierville -72,4 18,72 70
30 Ennery -72,47 19,47 300
31 Fonds-des-Nègres -73,22 18,37 300
32 Fonds parisien -71,97 18,5 30
33 Fonds Verrettes -71,83 18,38 760
34 Forêts des Pins -71,77 18,32 1830
35 Furcy -72,27 18,4 1540
36 Gaillard -72,4 18,25 655
37 Ganthier -72,07 18,52 70
38 Gde Riv, Nord- -72,2 19,6 60
HA
39 Gonaives -72,68 19,45 5
40 Grand Bassin -72 18,68 75
41 Grands-Bois -71,83 18,75 939
42 Grande Rivière -72,17 19,57 70
43 Gros-Morne -72,67 19,65 220
44 Hinche -72 19,15 260
45 Jacmel -72,53 18,23 81
46 Jacmel-R -72,5 18,2 20
47 Jean-Rabel -73,2 19,85 80
48 Jérémie -74,08 18,62 30
49 Juvenat-Haiti -72,3 18,5 300
50 Kenscoff -72,28 18,45 1400
51 La Tortue -72,62 19,95 0
52 Lascahobas -71,92 18,82 210
53 Léogâne -72,62 18,5 15
54 Les-Cayes -73,73 18,18 2
55 Lesson -74,35 18,57 60
56 Limbé -72,4 19,7 20
57 Limonade -72,08 19,72 10
58 Maissade -72,13 19,17 305
59 Marfranc -74,2 18,6 40
60 Marmelade -72,37 19,52 750
61 Mirebalais -72,1 18,83 120
62 Môle Saint- -73,38 19,82 10
Nicolas
63 Mont-Organisé -71,77 19,38 630
64 Ouanaminthe -71,72 19,53 50
65 Pétion-ville -72,28 18,5 399
66 Petit-Gôave -71,47 18,47 15
52

Tableau 5.1: Liste des stations pluviométriques d'Haïti (suite)

No Station Longitude Latitude Elévation


(m)
67 Petite Rivière -72,52 19,1 210
68 Phaeton -71,88 19,65 10
69 Pilate -72,53 19,65 324
70 Plaisance -72,45 19,57 420
71 Pont-Sondé -72,6 19,13 20
72 Port-à-piment -74,08 18,23 5
73 Port-au-Prince - - -
(Damien)
74 P-au-P (aéroport) -72,3 18,57 34
75 Port-de-Paix -72,83 19,93 6
76 Saltrou -72,1 18,2 -
77 San-Juan-de-Ia- -71,2 18,8 415
mag
78 Saut Mathurine -73,82 18,33 200
79 Savanne Zombi -71,8 18,27 1432
80 Seguin -72,23 18,32 1680
81 Sercey -72,57 18,45 70
82 Sources Chaudes -72,9 19,62
83 Saint-Marc -72,68 19,1 0
84 St-Michel -72,42 19,4 429
85 St-Raphael -72,2 19,4 -
Source: FAO (2000)
53

Tableau 5.2 : Précipitations moyennes mensuelles et annuelles en mm

No Station J F M A M J J A S 0 N D Total Nombre


Annuel d'années
1 Anse-à-Galet 20 20 26 50 132 84 86 101 114 138 47 23 841 41
2 Anse-à-Veau 41 37 51 102 170 125 119 130 117 128 86 30 1136 48
3 Aquin 25 23 59 97 139 94 72 90 161 227 73 23 1083 11
4 Arcahaie 19 34 45 45 148 91 82 102 111 95 60 20 852 59
5 Bainet 48 65 102 186 215 126 108 153 168 200 94 53 1518 54
6 Banane 25 20 50 44 151 103 67 93 132 179 118 55 1037 24
7 Baumont 89 71 51 105 322 115 96 143 169 282 331 35 1809 10
8 Belladère 13 31 49 135 231 168 128 156 190 183 77 18 1379 46
9 Belle-anse 25 24 29 47 86 51 29 77 88 87 42 26 611 37
10 Billiguy 14 24 28 165 294 184 108 177 192 138 54 17 1395 7
11 Bombardopolis 16 27 21 34 93 99 92 136 115 143 78 45 899 7
12 Borgne 182 127 123 167 155 95 77 84 115 208 380 196 1909 11
13 Cabaret 20 26 54 76 174 84 85 114 137 100 53 22 945 30
14 Campérin 92 94 104 200 364 200 135 191 245 479 143 83 2330 20
15 Cap-Haitien 191 128 100 125 106 98 34 67 99 140 245 225 1558 20
16 Cavaillon 67 60 97 139 179 153 127 142 168 321 80 77 1610 17
17 Cayes 83 69 87 151 270 174 177 198 223 307 119 66 1924 20
18 Cerca-Ia-source 7 42 33 64 188 239 189 181 280 253 101 38 1615 10
19 Chantal 145 123 140 264 335 250 168 172 355 325 81 106 2464 9
20 Chappelle-LA 12 22 22 84 222 227 194 218 194 184 54 12 1445 46
21 Chauffard 14 39 68 231 363 273 245 359 285 226 89 68 2260 11
22 Chevallerie-LA 48 95 50 83 125 53 21 30 79 114 165 90 953 19
23 Cornillon 29 57 53 163 197 128 174 211 201 138 125 47 1523 6
24 Croix-des-Bouquets 18 31 50 103 176 70 59 123 121 116 50 21 938 37
25 Damiens 30 37 66 107 183 77 66 125 131 134 77 - ~
34 1067 34
- - - - - - - --- - -
54

Tableau 5.2 : Précipitations moyennes mensuelles et annuelles en mm (suite)

No Station J F M A M J J A S 0 N D Total Nombre!


Annuel d'années
26 De sdunes 4 10 6 20 63 91 101 98 89 70 30 5 587 44
27 Despuzeau 11 23 31 79 129 58 49 96 99 156 56 22 809 25
28 Dessalines 6 12 15 31 92 168 158 142 160 100 28 8 920 47
29 Duvalierville 22 32 66 104 184 166 105 138 151 147 80 25 1220 9
30 Ennery 31 25 43 129 213 180 123 152 205 203 95 51 1450 10
31 F onds-des-Nègres 39 44 53 119 182 129 129 181 146 217 95 32 1366 13
32 Fonds parisien - - - - - - - - - - - - - -
33 Fonds Verrettes 41 37 82 185 340 211 156 258 274 254 159 39 2036 43
34 Forêts des Pins 24 29 53 68 225 197 90 179 240 214 54 41 1414 7
35 Furcy 30 49 68 129 310 254 155 200 279 255 126 33 1888 38
36 Gaillard 54 69 119 186 284 151 130 207 217 237 122 59 1835 44
37 Ganthier 11 22 38 101 145 49 35 68 106 125 56 56 812 52
38 Gde Riv, Nord-HA 156 137 103 141 240 208 120 106 202 179 157 179 1928 20
39 Gonaives 8 6 14 10 60 96 83 73 64 52 16 1 483 10
40 Grand Bassin 21 71 53 106 175 139 49 66 89 193 107 56 1125 10
41 Grands-Bois 22 28 59 166 241 125 122 182 187 181 108 30 1451 28
42 Grande Rivière 95 94 85 118 204 158 100 114 169 165 173 127 1602 62
43 Gros-Morne 25 36 35 90 225 200 120 143 172 140 109 50 1345 48
44 Hinche 13 16 34 127 286 209 170 171 207 179 52 15 1479 37
45 Jacmel 41 56 76 128 196 107 80 142 133 136 78 33 1206 20
46 Jacmel-R 49 56 60 132 153 84 94 124 114 169 77 30 1142 10
47 Jean-Rabel 86 56 63 53 109 74 35 40 88 96 139 83 922 28
48 Jérémie 70 59 58 72 102 81 43 54 59 107 113 125 943 20
49 Juvenat-Haiti 31 45 71 199 233 113 85 139 173 181 95 23 1388 20
50 Kenscoff 18 39 53 206 334 184 104 181 252 254 67 46 1738 13
51 La Tortue 145 65 61 132 156 80_ 2~___ 83 96 179 355 252 .. 1639
--------
10
55

Tableau 5.2 : Précipitations moyennes mensuelles et annuelles en mm (suite)

No Station J F M A M J J A S 0 N D Total Nombre


Annuel d'années
52 Lascahobas 30 45 84 175 339 240 176 216 218 249 102 39 1913 33
53 Léogâne 33 44 71 164 207 143 130 171 189 178 92 39 1461 20
54 Les-Cayes 83 69 87 151 270 174 177 198 223 307 119 66 1924 54
55 Lesson 108 70 114 149 323 262 170 193 158 175 134 147 2003 55
56 Limbé 98 140 131 169 120 120 96 107 167 209 328 167 1852 30
57 Limonade 86 80 87 103 184 104 74 78 138 125 258 83 1400 20
58 Maissade 23 23 37 133 310 276 181 181 269 201 56 26 1716 46
59 Marfranc 98 80 28 132 230 164 85 123 170 190 170 215 1685 17
60 Marmelade 74 70 68 129 252 203 132 174 193 209 174 105 1783 42
61 Mirebalais 24 39 72 193 327 262 240 307 316 253 103 36 2172 45
62 Môle Saint-Nicolas 21 40 27 52 63 57 26 38 51 71 100 43 589 -
63 Mont-Organisé 71 92 72 127 305 207 141 179 199 205 156 121 1875 38
64 Ouanaminthe 42 35 44 67 170 153 83 109 137 128 102 53 1123 55
65 Pétion-ville 24 46 86 192 256 125 86 152 187 179 78 30 1441 61
66 Petit-Gôave 24 41 71 149 194 114 123 159 146 137 68 29 1255 54
67 Petite Rivière 10 20 21 73 185 243 221 207 188 142 42 15 1367 10
68 Phaeton 54 51 42 79 139 91 32 44 81 103 117 76 909 10
69 Pilate 64 74 73 137 246 188 140 171 202 199 188 102 1784 51
70 Plaisance 76 69 67 127 246 207 165 185 223 215 216 125 1921 37
71 Pont-Sondé 9 14 17 41 121 170 131 133 144 122 31 8 941 25
72 Port-à-piment 66 58 67 126 155 111 107 145 181 280 132 66 1494 38
73 Port-au-Prince (Da) 33 35 69 155 215 91 83 137 155 176 87 41 1277 -
74 P-au-P (aéroport) 38 33 30 108 117 49 67 91 102 102 100 18 855 30
75 Port-de-Paix 118 79 58 65 93 82 68 85 111 120 200 141 1220 54
76 Saltrou 12 24 30 44 59 56 24 114 92 148 23 10 636 10
77 San-Juan-de-Ia-mag 12 19 22 84 144 90 121 119 124 125 56 64 980 20
56

Tableau 5.2 : Précipitations moyennes mensuelles et annuelles en mm (suite)

78 Saut Mathurine 282 205 172 325 430 349 254 409 533 532 253 251 3995 9
79 Savanne Zombi 31 37 73 106 353 222 173 260 349 388 110 60 2162 28
80 Seguin 35 38 74 125 237 175 166 181 180 391 98 33 1733 15
81 Sercey 41 46 69 172 239 148 141 187 182 180 102 46 1553 28
82 Sources Chaudes - - - - - - - - - - - - - -
83 Saint-Marc 8 10 36 56 141 165 176 172 84 94 21 39 1002 10
84 St-Michel 13 18 34 74 206 199 109 130 178 138 54 19 1172 53
85 St-Raphael 31 29 57 37 156 187 113 61 129 78 33 40 951 10
86 SaintLouis du Nord 156 113 109 113 153 133 95 102 120 193 341 247 1875 44
87 Saint-Louis du Sud 52 78 84 144 253 168 153 213 225 339 131 62 1902 54
88 St-Michel Attalaye 13 17 33 72 207 200 110 127 173 138 54 54 1198 61
89 Terre-Neuve 18 27 30 86 182 228 160 166 197 159 79 27 1359 36
90 Thomazeau 10 20 35 86 143 58 57 94 116 124 55 13 811 51
91 Tiotte 54 58 64 165 286 192 114 228 300 438 132 99 2130 15
92 Trou du Nord 56 44 59 65 206 135 80 94 130 105 199 116 1289 30
93 Vallières 89 78 66 127 305 300 223 237 291 237 210 155 2318 10
94 Verettes 7 22 29 74 203 ,~04 ,1 88 220 184 -
149 37 12 1329 45

Source: FAO (2000)


57

5.3.1.2 Distribution des sites et répartition spatio-temporelle de la pluviométrie

Toutes stations confondues, quelque soit leur durée d'observation, le réseau de mesure
présente une densité moyenne de l'ordre de 0.34 stations par 100 km2 • L'altitude varie entre 0
et 1800 mètres et les stations recensées sont réparties sur l'ensemble du territoire selon la
figure 5.1.

+ Station Pluviométrique

o 50
kilometres

Figure 5.1 : Distribution spatiale des stations pluviométriques d'Haïti

En ce qui a trait à la hauteur d'eau précipitée, on observe un décalage des pluies entre le nord,
le sud et le centre du pays selon l'Atlas d'Haïti (figure 5.2). Les mois les plus humides
(novembre, décembre et janvier) dans le nord correspondent à la saison sèche sur la plus
grande partie du pays. Inversement, l'été qui est la saison sèche dans le Nord correspond aux
mois les plus pluvieux dans la partie centrale. Généralement, la saison sèche s'étend de
novembre à mars et la saison pluvieuse d'avril à octobre.
Du nord au sud il existe une succession de bandes bien arrosées correspondant aux côtes et
aux massifs montagneux exposés aux vents pluvieux, et de bandes sèches constituées par les
58

dépressions et les côtes sous le vent (figure 5.2). Pour l' ensemble des régions les plus sèches,
les précipitations moyennes annuelles sont inférieures à 1000 mm. Environ le quart de la
superficie d' Haïti reçoit moins de 1200 mm. Les zones les plus arrosées reçoivent des
précipitations supérieures à 1500 mm. Ces dernières correspondent aux massifs montagneux
puisque la pluviosité augmente avec l' altitude, et en particulier les versants exposés au vent.
En Haïti, on distingue huit (8) grandes régions climatiques caractérisées par la répartition de
la pluviométrie. Ces régions sont identifiées par les précipitations moyennes mensuelle et
annuelle dans les stations de Jérémie, Môle Saint-Nicolas, Cap-Haïtien, Gonaïves, Les Cayes,
Port-au-Prince, Jacmel et Mirebalais résumées à lajigure 5.2 tirée de (GRETIFAMV, 1900).

Jé...e.-m le : :S.1'aoTtO""
1293 : pluvlomeTr'e.
~""wc.ne­ ~~2 .~O
~..,., ..\1', t..~e Jiyé .., i~-1293 - 3:;r

JUTe 16 : carte d i matlQUG


-laT!, (d'après ,'atlas d'Haïti).

p\V!.v\o"",étnc. ~\I\"t,.1e\\e tnayO\\<\e


_ ... k;)OOO-- c:;] kt500"1000-..
m9 ....2500...:lOoOw"" c:::J <l<.1OOQ .. 15OO ......
~ hlooOtÀZSOO"",,,,,, c:::J -c;;\e\OOOwt-w\

l=Cc;tyes- I 908-S

Rgure 5.2 : répartition spatiale-temporelle de la pluviométrie d'après l'Atlas d'HaTti (GRET/FAMV, 1991)
59

5.3.2 Banque de données hydrométriques

5.3.2.1 Historique et distribution du réseau de jaugeage

Les premières mesures hydrologiques à Haïti remontent à 1919. Des stations permanentes de
mesure de débit furent en opération de 1919 à 1943 et ensuite de 1961 à 1966. Le premier
annuaire hydrologique d'Haïti fut élaboré par la firme d'ingénieurs conseils LGL et publié en
1977 par l'Agence Canadienne de Développement International (ACDI). Il constitue le seul
document hydrologique officiel du pays disponible au Service National des Ressources en
Eau (SNRE) d'Haïti. Durant sa période d'exécution (1976-1977), le projet d'inventaire des
ressources hydrauliques (LGL, 1977) avait fait des mesures de débits sur des cours d'eau déjà
jaugés et aussi sur certains cours d'eau qui n'avaient jamais fait l'objet de mesure. Cependant,
des mesures ont été effectuées sur certains cours d'eau pendant les années 80 par le SNRE.
Les stations de jaugeage sont réparties géographiquement sur l'ensemble du pays d'après la
figure 5.3.

* station hydrométrique

o 50
i
kilometres

Figure 5.3 : Distribution spatiale des stations hydrométriques d'Haïti


60

5.3.2.2 Qualité et consistance des données

Les données hydrologiques obtenues sont de qualité très diverse. Elles sont très anciennes
pour la plupart. L'annuaire contient à 95%, des données recueillies au cours de la première
moitié du 20e siècle (1919-1943). Les mesures ont été interrompues pendant plus d'une
décennie avant d'être reprises durant les années 60 de façon très limitée et irrégulière dans
certains cours d'eau pour une très courte durée (inférieure à 5 ans). La reprise des mesures
dans les années 80 a aussi été marquée par de très fortes irrégularités.
L'annuaire hydrologique contient des données pour 71 stations, 60 sur des rivières et Il sur
des sources. Ces données sont de consistance très variables. Si l'on tient compte de
l'ensemble des stations, 19 sur 71 ont été observées pendant 15 ans et plus et en moyenne de
1922 à 1940. Pour le reste, les observations sont très irrégulières. Notons toutefois que les
données de débits sont des données journalières. Ces chroniques sont complétées par des
mesures qui ont été effectuées à la fin des années 70 et au début des années 80.
Les stations hydrométriques sont présentées au tableau 5.3 et on y indique le nom de la
rivière, la station de jaugeage, l'identificateur, les coordonnées géographiques, l'altitude, la
superficie drainée et la période d'enregistrement. Il est important de souligner que pour
certaines stations les superficies ne sont pas indiquées. Ce sont pour la plupart des sources qui
ne représentent pas l'exutoire du bassin versant. Les données sont présentées à l'annexe A, on
y trouve le débit moyen journalier, le débit maximum journalier et le débit minimum
journalier.
61

Tableau 5.3 : Les stations hydrométriques de la République d'Haïti

No Cours d'eau Station Identificateur Coordonnées Altitude (m) Superficie Période


(Km 2) d'enregistrement
1 Limbé Pont Christophe 010301 7223W1942N 28 252 1922-1930; 1976-1979;
1988-1990
2 Limbé Roche Haleine 010302 7225W1941N 50 117 1922-1940
3 Haut du Cap Pasquier 010402 -- -- 67 1922-1923
4 Gallois Grison Garde 010403 7217W1938N 30 22 1922-1931
5 Gallois Passe Orangers 010404 7218W1935N 115 4,8 1928-1931
6 Source Eau froide -- 010481 7218W1936N 90 -- 1928-1931
7 Source Eglise -- 010482 7218W1936N 105 -- 1928-1931
8 Gde Rivière du Nord Pont parois 010501 7209W1941N 2 600 1923-1940; 1976-1979
9 Trou du Nord Chabert 010601 7200W1939N 15 110 1926-1929 ; 1976-1978
10 Massacre Ouanaminthe 010901 7243W1933N 35 400 1922-1940
11 La Quinte Pont Gaudin 020101 7240W1926N 8 675,5 1965-1966
12 La Quinte Mapou Chevalier 020102 7238W1930N 50 465,7 1965-1966
13 Ennery Passe Joly 020111 7235W1932N 148 121,7 1924-1931/1965-1966
14 Bayonnais Terre Rouge 020121 7235W1928N 80 87,3 1965-1966
15 Bayonnais Caster 020122 7231W1925N 125 17,3 1965-1966
16 Boucan Thomas Odigé 020131 7231W1926N 180 5,5 1965-1966
17 Labranle Barrage 020141 7238W1936N 175 54 1965-1966
18 Moustique Tête Vache 020601 7257W1949N 160 92,8 1966
19 Trois-Rivières Paulin Lacorne 020701 7251W1956N 12 895,2 1965-1966
20 Trois-Rivières Gros-Morne 020702 7240W1939N 198 271 1923-1940/1961-1966 ;
1976-1979
62

Tableau 5.3 : Les stations hydrométriques de la République d'Haïti (suite)

No Cours d'eau Station Identificateur Coordonnées Altitude (m) Superficie Période


(Km 2) d'enreeistrement
21 Trois-Rivières Plaisance 020703 7228W1935N 338 51 1925-1930/1965-1966
22 Montrouis Pont Toussaint 030101 7242WI857N 20 166 1924-1930
23 Artibonite Pont Sondé 030201 7237W1909N 18 8695 1922-1943 ; 1976-1977
24 Artibonite Mirebalais 030202 7206W1850N 95 7463 1922-1940
25 Bois Verrettes 030211 7228W1902N 90 59,9 1924-1940
26 La Thème Passe Fine 030221 7206W1849N 100 299 1923-1931
27 Fer-à-cheval Pont-Pétion 030231 7202W1848N 155 482 1923-1931 ; 1976-1980
28 Onde verte Onde verte 030241 7150W1852N 207 45 1927-1930
29 Guayamunc Hinche 030251 7201W1909N 238 1877 1926-1931 ; 1976-1980
30 Bouyaha St-Raphaël 030252 7212W1926N 372 135 1923-1941
31 Source Saut D'eau -- 030281 7214W1849N 420 -- 1926-1929
32 Source Merlingue -- 030282 7212W1925N 378 -- 1933-1938
33 Estère Pont Benoît 030301 7230W1910N 20 133 1922-1931
34 Estère Pont de l'Estère 030302 7237W1918N 10 630 1965-1966
35 St-Marc Corbay 030404 7239W1906N 72 94 1925-1930
36 Corbay Corbay 030405 7239W1906N 78 16 1925-1930
37 Source Lafortune -- 030481 7238W1905N 125 -- 1927-1931
38 Source Gilbert -- 030482 7238W1905N 140 -- 1927-1930
39 Rouyonne Deslandes 040101 7235W1828N 53 29 1921-1923
40 Sources des Pères -- 040181 7234W1833N Il -- 1922-1929
41 Momance Buissonnière 040201 7233W1828N 70 238 1921-1940
42 Marion Jovin Supplice 040205 7234W1832N 23 11 1921-1923
43 Source Mme Verguier -- 040281 7240W1830N 2 -- 1922-1938
63

Tableau 5.3 : Les stations hydrométriques de la République d'Haïti (suite)

No Cours d'eau Station Identificateur Coordonnées Altitude (m) Superficie Période


(Km 2) d' enre~istrement
44 Bois-de-Chène Port-au-Prince 040401 7220W1832N 30 13 1925-1927
45 Grise Amont du bassin 040501 7211W1830N 220 276 1919-1940; 1976-1981
46 Blanche La Gorge 040601 7207W1829N 240 170 1922-1940; 1976-1979
47 Blanche Petite Source 040602 7207W1830N 260 172 1919-1923
48 Bretelle Sabourin 040701 7224W1845N 80 94 1922-1923
49 Source Despuseau -- 040781 7207W1834N 42 -- 1921-1923/1926-1938
50 Source Palmiste clair -- 040782 7206W1834N 45 -- 1922-1923/1927-1938
51 Torcelle Massaye 040801 7225W1845N 55 79 1922-1941 ; 1976-1978
52 Courjolle Bassin Proby 040901 7230W1849N 90 83 1922-1939; 1976-1979
53 Matheux Arcahaie 041001 7231W1851N 130 68 1922-1936; 1976-1978
54 Source Anse-à-galets -- 041181 7253W1848N 370 -- 1928-1931
55 Jacmel Jacmel 050201 7233W1814N 3 506 1926-1931 ; 1976-1980
56 Trouin Trouin 050211 7241W1822N 300 20 1927
57 Cayes-Jacmel Cayes-jacmel 050301 7224W1814N 10 23 1928-1930
58 Des plantils Marigot 050401 7218W1814N 18 130 1928-1931
59 Des pédemales Anse-à-pitres 050901 7145W1804N 60 -- 1929-1930
60 Torbeck Torbeck 060401 7348W181ON 3 89 1923-1930
61 Ravine du Sud Camp Perrin 060501 7352W1820N 200 65 1923-1935
62 Cavaillon Cavaillon 060601 7340W1818N 20 311 1924-1941 ; 1976-1980
63 Cotes de fer Cotes-de-Fer 060801 7300W1811N 10 305 1928-1930
64 Islet Les Cayes 061001 7345W1813N 10 93 1923-1931
65 Acul du Sud Dubreuil 7351W1807N - 1984-1989
66 Miragôane Pont Olivier 061301 7303W1826N 50 152 1926-1930
64

Tableau 5.3 : Les stations hydrométriques de la République d'Haïti (suite)

No Cours d'eau Station Identificateur Coordonnées Altitude (m) Superficie Période


(Km 2) d'enregistrement
67 Des Roseaux Monferi 070101 7402W1836N 2 283 1929-1930
68 Voldrogue Passe Laraque 070201 7405W1837N 2 203 1928-1930
69 Grande Anse Passe Ranja 070301 7407W1838N 1 550 1925-1931
70 Source Martineau -- 070481 7412W1839N 220 -- 1929
71 Source Débarrasse -- 070482 7412W1839N 220 -- 1929

Source: LGL (1977)


65

5.3.3 Banque de données physiographiques

5.3.3.1 Situation géographique

La République d'Haïti, située entre les latitudes 18° et 20° 6' Nord et les longitudes 71 ° 20' et
74° 30' Ouest, est comprise en totalité dans la zone tropicale. Elle est limitée au Nord par
l'Océan Atlantique, au Sud et à l'Ouest par la mer des Caraïbes, à l'Est par la République
Dominicaine (figure 5.4).
Elle s'étend sur une superficie de 27750 km2 , incluant celle des cours d'eau, des étangs et des
îles de la Gonâve, de la Tortue et de l'île à vache. Le pays a un littoral marin évalué à 1771
kilomètres (Emmanuel et Lindskog, 2000).

ANT!UfS

Figure 5.4 : Situation géographique d'Haïti (GRET/FAMV, 1991)


66

5.3.3.2 Relief et topographie

Le relief du pays est très accidenté et correspond à une topographie caractérisée par des
plissements structuraux et synclinaux. Cinq chaînes de montagne (Massif du Nord, Massif des
Montagnes Noires, Chaîne des Matheux, Massif de la Hotte, Massif de la Selle) couvrent
75% de l'étendue du territoire. Le plus haut sommet (Massif de la Selle) culmine à une
élévation de 2 689 mètres. Le 1/3 restant est constitué de plaines dont les quatre (4) parties
majeures sont celle du Nord entre l'Océan Atlantique et le Massif du Nord, la plaine de
l'Artibonite au nord de la chaîne des Matheux, la plaine du Cul-de-sac entre la chaîne des
Matheux et le Massif de la Selle, et le plateau central à l'Est des montagnes Noires. Elles sont
toutes indiquées à lafigure 5.4. Les pentes varient de zéro à plus de 40% et se distribuent par
rapport à la superficie comme suit :

Classes de pentes Superficie (Km L )


0-10% 8085
10-20% 2166
20-40% 2755
>40% 14744
Source: MDE, 2001

5.3.3.5 Le réseau hydrographique

La République d'Haïti est divisée en 30 zones ou grands bassins hydrologiques (tableau 5.4)
et découpée en six grandes régions hydrogéographiques (figure 5.5). Dans ces zones on
dénombre plus de 100 bassins versants. Les limites et par conséquent, le potentiel
hydrologique et hydrogéologique de la grande majorité de ces bassins sont encore inconnus
(Blaise, 1987). Selon cette source la superficie totale (26 823 km 2) de l'ensemble de ces
grands bassins hydrologiques ne couvre pas toute l'étendue du territoire (27 750 km2) soit une
incertitude d'environ 9.7% dans la méthode ou le système de découpage utilisé. Il se pourrait
que la superficie de certains lacs et étangs n'y soit pas incluse.
Il existe un très grand nombre de bassins et sous-bassins dans ces zones hydrologiques. Des
données numérisées à l'aide des images radar acquises en 1999 sur l'ensemble de l'île (Haïti
et République Dominicaine) nous ont permis après le traitement de délimiter tous les bassins
versants d'Haïti (grands, moyens et petits). On en dénombre plus d'une centaine de bassins
dont leur taille varie de moins d'un kilomètre carré à plus de 8 000 kilomètres carrés. On en
67

dénombre plus d'une centaine. Toutes les caractéristiques géométriques et topographiques de


ces bassins ont ainsi été calculées à l'aide du modèle numérique de terrain d'une résolution de
90 m (Kunzel, 1999). De ce fait, on dispose présentement des données sur tous les bassins
versants d'Haïti en ce qui a trait aux caractéristiques géométriques et topographiques dont la
surface, le périmètre, le coefficient de forme, la longueur du cours d'eau drainant le bassin,
l'altitude et la pente. Certaines superficies ont été délimitées à partir du modèle numérique
d'altitude grâce à la localisation de leurs stations de jaugeage connues en fonction de leurs
coordonnées géographiques. Pour les bassins qui n'ont pas de stations de jaugeage nous avons
considéré l'exutoire comme le point le plus bas drainant la totalité du bassin. Ainsi, chaque
bassin a été identifié et délimité et nous avons déterminé pour chacun toutes les
caractéristiques géométriques et topographiques. Étant trop nombreux, les bassins et leurs
caractéristiques ne sont pas présentés dans ce texte. Tous les bassins délimités sont
représentés cartographiquement à partir des données mentionnées ci-dessus. La figure 5.6 est
celle qui représente la totalité des bassins versants d'Haïti (grands, moyens et petits). Les
figures 5.7 et 5.8 sont respectivement les bassins jaugés et non jaugés.
Les cours d'eau de ces bassins délimités coulent dans toutes les directions et se jettent dans
l'Atlantique et dans la mer des Caraïbes ou dans des marais et des lacs. D'une manière
générale, les cours d'eau ont un régime torrentiel qui reflète assez bien le régime
pluviométrique. Il existe des cours d'eau éphémères ou ravines sèches, des intermittents et des
pérennes, dont le débit varie tout au long de l'année (Blaise, 1987).

Tableau 5.4 : Superficie des bassins et zones hydrologiques d'Haïti

NO Bassins ou Zones hydrologiques Superficie (Km~) Occupation du sol


1 Môle Saint-Nicolas 987 Aride
II Bombardopolis - Gonaïves 1147 Aride
III Trois Rivières 897 Semi boisée
IV Port-de-Paix - Port Margot 543 Boisée, culture
V La Quinte 690 Déboisée
VI Limbé 312 Semi boisée,
culture
VII Cap-Haïtien 312 Semi boisée,
culture
VIII Grande Rivière du Nord 699 Semi boisée,
culture
IX Limonade - Ouanaminthe 1065 Culture
68

Tableau 5.4 : Superficie des bassins et zones hydrologiques d'Haïti (suite)

NO Bassins ou Zones hydrologiques Superficie (Km l ) Occupation du sol


X Estère 834 Semi boisée,
culture
XI Artibonite 6828 Semi boisée
XII Saint Marc- Arcahaie 1090 Semi aride
XIII Cul-de-Sac 1 580 Semi aride
XIV Fonds Verrettes 190 Semi aride
XV Cayes-Jacmel - Anse-à-pitre 1219 Semi boisée,
culture
XVI Léogane -Carrefour 651 Semi boisée,
culture
XVII Grande Rivière de Jacmel 535 Semi boisée
XVIII Côte de Fer 1060 Semi-aride
XIX Petite Rivière de Nippes - Grand 661 Semi boisée,
Gôave culture
XX Saint-Louis du sud - Aquin 706 Semi-aride
XXI Grande Rivière de Nippes 459 Semi boisée,
culture
XXII Cavaillon 380 Semi boisée,
culture
XXIII Corail-Anse à Veau 977 Semi boisée,
culture
XXIV Cayes 634 Culture
XXV Roseaux-Voldrogue 540 Culture
XXVI Grand-Anse 556 Boisée, culture
XXVII Jérémie - Les irois 364 Boisée, culture
XXVIII Tiburon - Saint Jean 660 Boisée, culture
XXIX Ile de la Tortue 179 Semi aride
XXX Ile de la Gonâve 68 Semi aride
Total 26823
Source: Blmse (1987)
69

Océan
Atlantique

RéPUBLIQUE
DOMINICAINE

Mer des Caraïbes


Figure 5.5 : Régions hya-ogéog-aphiques d'HaTti (Martdey et al., 1999)

o 50

kilometres

Figure 5.6 : Carte de délimitation de tous les bassins versants d'HaIti


70

o 50

kilometres

Figure 5.7 : Cate de déimitation des bassins jaugés d'Halli

o 50

kilome1res

Figure 5.8 : Carte de délimitation des bassins non jaugés d'Haïti


71

5.3.3.3 Aperçu pédologique

Les substrats géologiques sur lesquels se développent les sols d'Haïti sont divers et variés
(MDE, 2001). Parmi ceux-ci, les plus répandus sont: les roches ignées (basaltes, granites,
granodiorites, andésites), les roches sédimentaires calcaires (Karst, calcaire cristallin, calcaire
crayeux, calcaire corallin), les roches sédimentaires détritiques. Généralement, en montagne,
les sols se développent sur le basalte et le calcaire. Les plaines, elles, sont constituées de
matériaux alluvionnaires. Les sols d'Haïti présentent une grande diversité dont les plus
fréquents, selon Magny (1991), sont:
• Les lithosols (constitués uniquement de pierres et impropres à la culture) et régosols
sur fortes pentes ;
• Les rendzines (sols peu évolués) sur les versants calcaires;
• Les oxysols profonds et bien drainés;
• Les ultisols rouges jaunâtres, le plus souvent associés aux oxysols ;
• Les vertisols dans les zones de piedmonts et les bas-fonds;
• Les inceptisols et antisols développés sur calcaire dur et sur les dépôts alluvionnaires
dans les plaines et vallées.

5.3.3.4 Végétation naturelle

La végétation d'Haïti n'a cessé de se réduire au cours de ces dernières décennies. Cependant,
on peut encore dire qu'elle est variée. Il existe seize (16) catégories de couverture végétale
dont six (6) intéressent directement ou indirectement le secteur forestier. La végétation se
répartit comme suit sur le territoire national (MDE, 2001): Broussailles (22,7%); mangliers,
forêts de pins et végétation dense (18.25%). De ce total, les forêts de pins et mangroves
occupent respectivement: 0,97% et 0,53%.

5.3.3.5 Surfaces cultivées

Haïti est un pays essentiellement agricole. En effet, 43% de sa superficie est consacré à cette
activité (MDE, 1998) dont la plupart des exploitations agricoles ont une taille inférieure à un
(1) hectare. Les plus pratiquées étaient les cultures industrielles dont le café, le cacao, le sisal.
72

Ces dernières perdent de plus en plus de place au profit des cultures vivrières dont les
principales sont: le maïs, le sorgho, le riz, la banane, le haricot, les tubercules (IHSI, 1996).

5.3.3.6 Ressources forestières

Les principales formations forestières et un certain nombre d'espaces plus ou moins boisés en
Haïti sont réparties comme suit :
• La forêt des pins, réserve forestière de 32 000 hectares située à l'Est du pays;
• Le Pic Macaya, parc national de 2 000 hectares situé au Sud-Ouest du pays;
• Le parc La visite, parc national de 2 000 hectares situé au Sud-Est du pays.
Les espaces plus ou moins boisés peuvent se classer en forêts claires, très claires et dégradées,
les mangroves et les cultures sous couvert arboré (caféier, cacoyer).
L'état des ressources forestières se révèle désastreux. Au début de la dernière décennie, selon
les estimations officielles, la République d'Haïti disposerait d'à peu près 2% de couverture
végétale (MDE, 2001). La déforestation en Haïti constitue un des principaux problèmes
environnementaux les plus spectaculaires. C'est impressionnant même pour ceux qui vivent
quotidiennement avec le problème. Selon MDE (1998), 25 des 30 grands bassins
hydrographiques du pays sont nus. Selon OPS/OMS (1996), la déforestation a comme
conséquences principales, l'érosion des sols (36 millions de tonnes métriques de terres arables
sont perdus chaque année), la sédimentation des plans d'eau et la diminution du débit des
sources. En dépit de toutes ces informations, il n'existe aucune donnée numérisée sur
l'occupation du sol, ce qui limite la banque de données physiographiques.
73

CHAPITRE VI

RÉSULTATS DE L'ESTIMATION DE LA RESSOURCE EN EAU

6.1 Estimation de la précipitation

a) objectifs et principes
Comme indiqué dans la méthodologie, il s'agit d'estimer la précipitation totale annuelle et
mensuelle sur l'ensemble d'un territoire. L'approche utilisée est une méthode
d'interpolation spatiale par krigeage ordinaire dont la description mathématique est
présentée au chapitre 3 de ce présent mémoire. Cette méthode est mise en oeuvre avec
l'aide du logiciel GS+ (Gamma design software, version 7.0). Les coordonnées
géographiques (latitude et longitude) des sites d'observations disponibles pour
l'interpolation sont converties en projection UTM (Universal Transversal Mercator) pour
leur représentation spatiale dans l'espace à deux dimensions de coordonnées X et Y en
mètres. L'interpolation a lieu dans cet espace géographique et nécessite une procédure en
trois (3) étapes: 1) analyse variographique ; 2) validation croisée; et 3) estimation.

1) Analyse variographique
L'analyse variographique permet d'élaborer un modèle de variogramme à partir du
variogramme expérimental calculé avec des données et informations disponibles. C'est ce
modèle qui permettra de construire l'estimation et de mesurer sa précision par
l'intermédiaire d'une variance. La qualité de l'estimation et l'appréciation de sa précision
reposent sur le modèle variographique utilisé.

2) Validation croisée
Elle consiste à estimer chaque donnée par krigeage en ne tenant compte que des autres
données, puis comparer la valeur estimée à la valeur observée. En statistique, cette
méthode est également sous le nom d'estimation par « Jacknife ».Cette comparaison
permet de vérifier l'adéquation du modèle variographique utilisé. A partir de cette étape
on réalise une étude statistique des erreurs commises pour l'ensemble des données
74

utilisées. Le modèle sera satisfaisant si le biais moyen est proche de 0 et la dispersion


(variance) la plus faible possible.

b) Application
Cette procédure en trois (3) étapes a été appliquée aux banques de données de
précipitations d'Haïti présentées au chapitre 5 pour estimer la précipitation totale sur
l'ensemble du territoire tant à l'échelle annuelle qu'à l'échelle saisonnière (saison humide,
saison sèche) ainsi qu'à l'échelle mensuelle.

6.1.1 Estimation de la précipitation totale à l'échelle annuelle

1) analyse variographique
Sur une distance de 75 kilomètres, un intervalle constant de 15 kilomètres entre les sites
d'observations a été considéré. Le modèle de variogramme qui est ajusté le mieux aux
données est un modèle sphérique parce qu'il a atteint rapidement le seuil et pour lequel
nous avons observé un coefficient de détermination de 0,98 (figure 6.1). Au départ, parmi
les 86 sites pluviométriques disponibles pour l'analyse, nous avons pris en compte tous les
sites qui ont été mesurés pendant 15 ans et plus. Au total, 51 ont été retenus, 35 sites sont
éliminés dont 2 n'ayant aucune donnée, 21 mesurés pendant moins de 15 ans, et 12
éliminés pour cause de valeurs douteuses (certains sites ont des valeurs trop élevées par
rapport à leurs voisins immédiats tandis que d'autres ont des valeurs trop faibles). Ainsi, la
méthode a été calibrée en fonction de ces sites d'observations en tenant compte de la
valeur de la régression qui est de 0.979. Chaque point du variogramme expérimental étant
une moyenne de points plus nombreux. Les cinq points d'ajustement du modèle sphérique
(figure 6.1) représentent chacune une moyenne d'une certaine quantité de sites permettant
l'ajustement à la distance correspondante.
75

Isotropie Variogram

134593 ......................... t:i ........................... .

.~ 100945

!;! 67297
.~
(Il
33648

O~-+--+-~--~--~~--r--+--+-~--~~~
0.00 18750.00 37500.00 56250.00 75000.00
Separation Distance

Spherieal model (Co = 21600.0000; Co + C = 126500.0000; Ao = 45100.00; r2 = 0.979;


RSS = 7.866E+07)

Figure 6.1 : modèle de sémi-variogramme ajusté sur les précipitations annuelles

2) validation croisée
Afin de vérifier l'adéquation entre les données et le modèle variographique ajusté, nous
avons procédé à une validation croisée qui nous a permis, entre autre, d'estimer chaque
poste par krigeage en considérant un domaine d'une distance maximale de 50 kilomètres
entre deux postes et un nombre maximum de 12 sites par estimation. Puis, les valeurs
estimées sont donc comparées aux valeurs observées. Les résultats de cette validation ont
donné une pente de 1,050, une régression de 0,55 et une déviation standard de 291,830
(figure 6.2). Les valeurs observées et estimées sont présentées au tableau 6.1.
Pour évaluer la performance de cette méthode utilisée, nous avons considéré un certain
nombre de critères d'évaluation: le coefficient de Nash, l'erreur quadratique moyenne
(REQM) et le biais moyen dont leurs formules sont présentées ci-après. Les statistiques de
la validation croisée sont présentées au tableau 6.2.
Normalement, le modèle serait très satisfaisant si d'abord le Nash était très proche de 1,
puis le biais moyen (BM) nul et l'erreur quadratique moyenne la plus faible possible. A
première vue, le coefficient de Nash de valeur 0,55 est faible, ce qui indique une précision
moyenne, le biais moyen (-12,13) n'est pas trop élevé mais la racine carrée de l'erreur
quadratique moyenne (291,56) est importante. Cependant, si nous analysons en terme
relatif nous trouverons pour la REQMr et le BMR des valeurs de -31,3% et -7,2%
respectivement. A partir de ces valeurs relatives, nous pouvons dire que la méthode a une
précision acceptable compte tenu de la nature du paramètre (précipitation) estimé. De plus,
l'EQM étant égale à la somme de la variance et le carré du biais moyen, par cette relation
nous avons déterminé l'écart type de notre modèle de manière à faire le lien entre le biais
76

moyen et la REQM. Ainsi, l'écart-type d'une valeur 291,830 mm déduit de la différence


entre l'EQM et le carré du biais moyen sera toujours élevé et entraîne un accroissement de
l'EQM même en présence d'un faible biais moyen (tableau 6.2). Notre conclusion de cette
analyse stipule que notre modèle est d'une précision moyenne. C'est un modèle peu biaisé
en terme relatif mais ayant une erreur relative importante du fait de la valeur de l'écart-
type. Les formules des critères de performances considérées pour évaluer le modèle sont
présentées immédiatement après le tableau 6.2.

Validation croisée sur les précipitations totales annuelles

3000

2S00

2000

1S00

1000

SOO

SOO 1000 1500 2000 2500 3000


Z observé

Figure 6.2 : validation croisée sur les précipitations totales annuelles

Tableau 6.1 : Résultats de la validation croisée sur les précipitations totales annuelles

Stations Z Z Stations Z Z
retenues observée estimée retenues observée estimée
1 841 1085.265 41 1602 1515,526
2 1 136 1521,538 42 1 345 1449,495
4 852 1107,625 43 1479 1621,492
5 1 518 1345,87 44 1206 1326,914
6 1037 1175,12 46 922 1730,395
7 1 809 1622,848 48 1 388 1580,141
8 1379 1363,946 50 1461 1446,679
9 611 1333,967 51 1924 2073,812
10 1 395 1395,648 52 2003 1698,664
12 1909 1625,005 53 1 852 1906,311
13 945 1037,301 54 1400 1057,784
14 2330 2050,377 55 1 716 1468,517
77

Tableau 6.1 : Résultats de la validation croisée sur les précipitations totales annuelles (suite)

Stations Z Z Stations Z Z
retenues observée estimée retenues observée estimée
15 1 558 1498,301 56 1 685 1446,749
16 1 610 1820,026 57 1 783 1754,354
17 1 615 1617,027 60 1 875 1352,507
18 2464 2052,699 64 909 1386,773
19 1445 1117,487 65 1 784 1730,744
21 953 1321,882 66 1 921 1751,199
23 938 872,908 67 941 993,719
24 1067 1213,469 68 1494 1911,832
25 587 866,431 69 855 1055,513
26 809 816,132 73 1 733 1537,598
27 920 921,93 74 1 553 1385,128
29 1450 1385,987 75 1002 948,73
30 1 366 1383,266 76 1172 1278,947
32 2036 1317,258 77 951 1453,514
33 1 414 1687,384 78 1 875 1548,563
34 1 888 1540,828 79 1902 1656,244
36 812 937,147 80 1 198 1015,554
37 1928 1509,707 81 1 359 1150,03
38 483 1156,861 82 811 968,078
39 1 125 1110,672 84 1289 1680,784
40 1 451 1372,7 86 1329 1133,783

Tableau 6.2 : Statistiques sur les résultats de la validation croisée

CRITERES D'EVALUATION VALEURS


, Coefficient de Nash (1) 0,55
REQM (2) 291,56
REQMr (3) 31,3%
BM(4) -12,13
BMR(5) -7,2%
Ecart Maximum 587
Ecart Moyen 224,98
Ecart Minimum 7,11
78

(1) (2)

(3) REQMr = .!. f(z; _z;)2 (4)


n ;=1 z;

(5) BMr = .!. f (z; - z; )


n ;=1 z;

n: nombre de valeurs
z; : valeurs observées
z; : valeurs estimées

3) L'estimation proprement dite


L'estimation est effectuée par krigeage ordinaire comme mentionné précédemment. Pour
l'interpolation nous avons considéré une grille uniforme de 94 colonnes et de 75 lignes.
Chaque cellule ayant chacune une taille de 4x4 kilomètres est estimée dans un domaine de
50 kilomètres de rayon en allant chercher un maximum de 10 stations. Le nombre de
stations ayant utilisées par estimation varie de 1 à 8. La meilleure estimation est obtenue
lorsqu'il existe le maximum de stations dans le domaine. Une fois terminé, les données
estimées sont exportées 1ans Mapinfo (Mapinfo corporation version 6.5) pour la
cartographie de l'interpolation. La figure 6.3 représente la carte de krigeage des
précipitations totales annuelles et de l'écart-type de krigeage associé. Ce sont les
précipitations estimées qui apparaissent dans le fond de la carte et le coefficient de
variation apparaît sur les isolignes. Ce coefficient de variation est représenté sur la carte
par les contours. Plus le coefficient de variation est faible plus l'écart-type est faible et
plus l'estimation est bonne.
Selon les statistiques effectuées sur l'interpolation, la valeur moyenne annuelle des
précipitations totales estimée pour l'ensemble du territoire est de 1 452 millimètres et
l'écart-type correspondant est de 329 millimètres, soit une variation de 22,6% (tableau
6.3). C'est la quantité moyenne d'eau qui arrive sur le pays par précipitations et qu'on
pourrait espérer selon la méthode d'interpolation utilisée.
79

Tableau 6.3 : Statistiques Sll" les résultats de krigeage des précipitations totales annuelles

Caractéristiques Précipitation estimée Ecart-type sur


(mm) l'estimation
(mm)
Minimum 721 224
Maximum 2344 403
Médiane 1456 329
Moyenne 1452 329
Coefficient de variation
22,60%

'--- CoeIIitient de van'"


2000

1750

1500

1250

1000

750
m

o 50
i
kilometres

Figure 6.3 : Carte de précipitations totales annuelles pro<iJite par krigeage

4) Discussion

L'observation de la cartographie (figure 6.3) montre un certain contraste dans les apports
totaux de précipitations sur le pays car les valeurs précipitées observées sur l'échelle
varient de 750 à plus de 2 000 mm. Plus on se rapproche du rouge en observant les
couleurs de la carte, plus la valeur estimée est élevée (>2000 mm). Comparée à la figure
80

5.2, lafigure 6.3 montre à peu près les mêmes contrastes. Les côtes Nord, Sud, Sud-Est et
Sud-Ouest sont les régions qui reçoivent de plus grande quantité de précipitations au cours
de l'année. Ce constat reflète assez bien la formation des précipitations dans les zones
tropicales. La côte Nord étant soumise aux vents des Nordés en provenance de
l'Atlantique Nord, les masses d'air humides s'abattent sur les sommets des montagnes du
nord et provoquent la formation des précipitations constatées. Ce sont donc des pluies
orographiques qui se produisent par effet de foehn. Les côtes Sud et Sud-Est étant
soumises, elles, aux vents alizés en provenance de la mer des caraïbes, les masses d'air
humides rencontrent les sommets des massifs du Sud et entraînent de fortes précipitations
sur ces régions. Par contre plus on se rapproche du bleu plus la valeur précipitée est faible.
Le long de la côte Ouest représente une grande zone qui reçoit la plus faible quantité de
précipitations au cours de l'année. C'est une grande zone sous le vent qui subit r effet de
l'assèchement de l'air qui, après avoir traversé les sommets, perd son humidité, devient
plus sec et dense et du même coup entraîne la diminution des hauteurs de pluie ce qui
explique le caractère aride de cette vaste zone sur la carte.
On remarque aussi que l'écart sur les valeurs estimées est plus important dans la partie du
territoire qui reçoit la plus faible quantité de précipitation. On ne voit pas la valeur de
l'écart type sur la carte mais le coefficient de variation déterminé entre l'écart-type et
l'estimation a témoigné de son existence. Plus le coefficient de variation est faible, plus
l'écart-type est faible et plus l'estimation est bonne. On a pu remarquer que les écart-types
sont plus faibles là où les valeurs estimées sont plus élevées. Cela signifie que ,plus les
valeurs estimées sont bonnes et élevées moins il y a de variations. Les coefficients de
variation pour l'ensemble de la cartographie varient de 10 à 40% avec une moyenne
autour de 23% (tableau 6. 3). Par contre, ce qui est important à signaler, compte tenu des
statistiques que nous avons obtenues, dans les zones tropicales, la précipitation représente
un phénomène localisé et qu'il est souvent difficile à l'interpoler du fait que c'est un
paramètre très dépendant des conditions orographiques, de l'altitude et de la direction des
vents. Normalement, pour un meilleur résultat le coefficient de variation ne devrait pas
dépasser les 10% mais tous ces phénomènes que nous venons de mentionner expliquent sa
valeur de 22,6%, ce qui est quand même acceptable, vu la nature de la variable interpolée.
81

6.1.2 Estimation saisonnière des précipitations totales

La définition des saisons dans cette présente section est basée sur l'abondance ou non de
la précipitation au cours de l'année. Bien qu'il existe de grandes variations liées à
l'existence de divers microclimats à Haïti, dans ce cadre-là nous ne retenons que deux
grandes saisons concernant les précipitations à savoir la saison sèche qui va de novembre
à mars et la saison humide d'avril à octobre. Signalons toutefois que la saison humide au
nord du pays (novembre à mars) correspond à la saison sèche dans le reste du pays.
Les procédures pour estimer les précipitations saisonnières étant les mêmes que celles
utilisées pour estimer les précipitations annuelles à savoir une analyse variographique, une
validation croisée et une interpolation. Dans cette section, nous ne reprenons pas toutes les
démarches pour arriver à l'estimation proprement dite. Nous nous contentons de présenter
les cartographies et les statistiques associées en utilisant les mêmes démarches.
L'estimation saisonnière a lieu afin d'observer la répartition temporelle des précipitations
sur les saisons. En observant les statistiques au tableau 6.4 on peut remarquer que durant
la saison sèche, le pays ne reçoit en moyenne que 307 mm, soit 21,14% de la précipitation
annuelle totale tandis que toutes les eaux annuelles sont pratiquement précipitées pendant
la période d'avril à octobre, soit une valeur de 1 093 mm ce qui représente plus de 75% de
la valeur annuelle totale. Ces valeurs saisonnières représentent les précipitations moyennes
qu'on peut espérer durant les deux plus grandes saisons sur l'ensemble du territoire. Les
écarts types associés à ces valeurs sont de 90 et 254 mm respectivement pour la saison
sèche et la saison humide. Il est à remarquer aussi, dans les statistiques, qu'il y a
beaucoup plus de dispersion pendant la saison sèche, car les valeurs estimées sont plus
faibles. Les cartographies nous montrent une distribution spatiale qui reflète pratiquement
l'allure de la répartition annuelle totale de la précipitation. On observe les mêmes zones de
faibles précipitations (figure 6.4) et les mêmes zones de fortes précipitations (figure 6.5).
La côte Ouest est la région la moins pluvieuse du pays tandis que les côtes Sud et Sud-Est
et le centre du pays demeurent les régions qui reçoivent de plus grandes quantités de
précipitations. Bien que déjà signalée précédemment, la grande différence entre les deux
saisons, c'est la variation des écarts types entre les valeurs estimées. Durant la saison
sèche (figure 6.4), les coefficients de variations atteignent même les 80% tandis que
durant la saison humide ce coefficient n'atteint même pas 40%. Il faut également
souligner que dans les deux cas les variations sont plus importantes là où les sites
pluviométriques sont dispersés. Donc, la distribution spatiale des sites pluviométriques
82

tout comme au niveau annuel influence la qualité du modèle d'interpolation ce qui se


traduit par un écart-type élevé.

Tableau 6.4 : Statistiques sur les résultats de krigeage saisonnier des précipitations

Caractéristiq ues Saison sèche Saison humide


Précipitation Ecart type Précipitation Ecart type sur
estimée sur estimée l'estimation
(mm) l'estimation (mm) (mm)
(mm)
Minimum 79 72 562 66
Maximum 564 123 1 746 309
Moyenne 307 90 1093 254
Médiane 288 90 1 103 265
Coefficient de 29,32 % 23,24%
variation
83

...

""

'10

o 50
kilometres

FiglXe 6.4 : Carte de précipitation saisonnière (saison sèche) produite de krigeage

+ _sm""",--"

-
-

a 50
kilometres

FiglXe 6.5 : Carte de précipitation saisonnière (saison humide) produite par krigeage
84

6.1.3 Estimation mensuelle des précipitations totales

Les démarches pour estimer les précipitations totales à l'échelle mensuelle sur l'ensemble
du territoire de la République d'Haïti sont les mêmes que celles utilisées pour estimer les
précipitations annuelles et saisonnières. Dans ce cas, les détails ne seront pas présentés
comme dans le cas des précipitations totales annuelles. Dans cette section, nous ne
présentons que les cartographies et les statistiques. Rappelons que l'objectif de cette
estimation mensuelle est d'observer la répartition temporelle des précipitations sur les
douze mois de l'année. Ainsi, les statistiques des précipitations totales mensuelles
estimées sur l'ensemble du pays se résument au tableau 6.5. Les figures 6.6 à 6.17
représentent les cartographies des estimations montrant la distribution temporelle et
spatiale des précipitations mensuelles. Les parties hachurées du tableau 6.5 sont les mois
de la saison humide. Le mois de mai est celui le plus humide tandis que le mois de février
est celui le plus sec. Le mois de Novembre est celui considéré comme étant le début de la
saison sèche mais statistiquement sa valeur estimée indique le contraire, elle représente
presque le double de la valeur de n'importe quelle valeur des autres mois de la saison
sèche. La variation la plus importante (69%) est celle du mois de décembre qui fait partie
de la période sèche de la majeure partie du pays. Rappelons que les valeurs du CV indiqué
au tableau 6.5 est celui obtenu en faisant les statistiques du krigeage, celui des points de
grille est indiqué sur les isolignes dans les cartographies.

Tableau 6.5 : précipitations totales mensuelles estimées par krigeage sur Haïti

Mois Précipitation estimée Écart-type sur l'estimation CV


(mm) (mm) (%)
Min Max Moy Md Min Max Moy Md
Janvier 9 93 42 38 17 22 20 20 47
Février 16 78 46 46 14 20 18 18 39
MaIS 13 107 58 59 15 27 22 21 37
AVilI 74 tll lS 32 3(J î4

.. *
121 J21 30

~
'11_
62
39
a$6 ~18
"

'Ii
2:14
Iii
tto
U
9
'1

5J1
~
Go
a
41
64-
SI
43
27
~9
3l
AôOt 41 260 145 t~ n 4~ .~9
0,

~te
q 90
74
~'9
46Q
112
192
,167
177
8
'1
13
62
'11
$4
63
"
$9
68,
3.1
32
Novembre 31 296 106 95 34 64 50 49 46
Décembre 13 151 56 48 34 43 39 38 69
85

o 50
kilometres

Rgll"e 6.6 : Carte de précipitation mensuelle (mois de janvier) produite par krigeage

60

20

o 50
kilometres

Rgll"e 6.7 : Carte de précipitation mensuelle (mois de février) produite par krigeage
86

100

80

60

40

o 50
kilometres

RglJ'"e 6.8: Carte de précipitation mensuelle (mois de mars) prodlite par krigeage

Pr6cfp. Avri

160

140

120

100

80

o 50
i
kilometres

RglJ'"e 6.9 : Carte de précipitation mensuelle (mois davril) produite par krigeage
87

Prkip. -
350

.50

o 50
kilometres

Fig ....e 6.10 : Carte de pr~itation mensuelle (mois de mai) prodLite par Ioigeage

. .JuIn

200

.50

100

o 50
kilometres

Fig ....e 6.11 : Carte de pr~itation mensuelle (mois de juin) produite par krigeage
88

prtclp. Ju_

200

150

100

o 50
i
kilometres

Figure 6.12 : Carte de précipitation mensuelle (mois de juillet) produite par krigeage

• Aout

200

'50

100

o 50
kilometres

Figure 6.13 : Carte de prlq>itation mensuelle (mois d'Août) produite pa- krigeage
89

250

200

160

100

o 50
i
kilometres

Figure 6.14 : Carte de précipitation mensuelle (mois de septembre) produite par krigeage

--
~. a- .....

3110

200

-
o 50
kilometres

Figure 6.15 : Carte de précipitation mensuelle (mois d'octobre) produite par krigeage
90

Pr6c1p. Nov_

200

' 50

'00

50

mm

o 50

kilometres

Rgll'"e 6.16 : Carte de précipitation mensuelle (mois de novembre) produite par krigeage

Pr6cIp. 06cembn

1«1

120

100

80

110

«J

20

o 50
kilometres

Rgll'"e 6.17 : Carte de précipitation mensuelle (mois de décembre) produite par krigeage
91

6.2 Pertes d'eau par évaporation et évapotranspiration

Pour faire un bilan hydrologique sur une surface donnée, il est indispensable de connaître
les entrées et les sorties d'eau sur cette surface. Après avoir estimé les précipitations, il est
plus qu'évident de savoir la quantité perdue par évaporation et évapotranspiration. Il existe
diverses méthodes permettant d'estimer les pertes d'eau dues à l'évaporation et à
l'évapotranspiration. Entre autres, des méthodes de mesures directes comme les bacs
évaporatoires et d'autres indirectes basées sur la mesure d'un certain nombre de
paramètres comme: la température, la pression atmosphérique, le rayonnement solaire, le
vent, l'humidité de l'air, les caractéristiques de la végétation, etc. Parmi les méthodes
utilisant ces paramètres selon (Roche, 1963) on retrouve la loi de Dalton, la méthode de
Penman-Monteith, le bilan énergétique, la méthode de Turc et dans une moindre mesure la
méthode de Thomthwaite qui, elle, ne tient compte que de la température mesurée à une
hauteur standard de 2 mètres au dessus du sol. Le problème avec ces méthodes, pour les
utiliser, constitue au fait que la connaissance des paramètres cités plus haut est
indispensable, ce qui n'est jamais facile à l'échelle d'un pays et encore moins dans le cas
de Haïti. Par conséquent, on a souvent tendance à utiliser les méthodes incluant le moins
de paramètres possibles, on cite le cas de la méthode de Thomthwaite bien que les valeurs
estimées ne reflètent pas toujours la réalité observée. A Hai'ti particulièrement, il est
difficile d'estimer les pertes d'eau par les méthodes à plusieurs paramètres (Penman-
Monteith par exemple) sur toute la grandeur du pays parce que dans la grande majorité des
régions, ces paramètres ne sont pas connus. Ainsi, dans le cadre de cette recherche nous
disposons des données qui ont été estimées par la méthode de Penman-Monteith
seulement pour 17 stations. Afin d'estimer l'évapotranspiration moyenne sur l'ensemble
du territoire nous avons, d'une part, estimé la perte d'eau par la méthode de Thomthwaite
en utilisant les données de température mesurée dans ces mêmes stations citées plus haut,
et, d'autre part, établi une régression entre les valeurs estimées par les deux méthodes
(Thomthwaite et Penman-Monteith). Étant donné la bonne corrélation observée dans ce
cas précis entre les valeurs estimées à l'aide de ces deux méthodes, malgré l'existence
d'un biais entre les deux, sans toutefois déterminer laquelle est biaisée, nous avons choisi
de compléter les 17 séries de données disponibles en utilisant la méthode de Thomthwaite
afin de générer une plus grande série de données qui permettent d'interpoler les pertes
d'eau enregistrées sur l'ensemble du territoire sans toutefois ignorer les limitations de
cette méthode qui ne tient compte que de la température comme variable. Les données
92

estimées par la méthode de Penman-Monteith, celles estimées par la méthode de


Thomthwaite, les données de température ainsi que les détails relatifs à la régression entre
les méthodes de Thomthwaite et de Penman-Monteith sont présentés à l'annexe B. La
bonne corrélation entre les deux méthodes justifie l'utilisation formelle de la méthode de
Thomthwaite pour compléter les séries disponibles.
L'approche pour estimer les pertes en eau à l'échelle du territoire de Haïti est une méthode
de krigeage ordinaire, la même procédure que celle utilisée pour interpoler les
précipitations totales annuelles, saisonnières et mensuelles. Les détails du krigeage ne
seront pas présentés dans cette section. Nous donnerons à titre d'exemple les statistiques
au tableau 6.6 et la cartographie annuelle à la figure 6.18. Les cartographies saisonnières
et mensuelles figureront à l'annexe C.
Selon les statistiques présentées au tableau 6.6 le coefficient de variation (CV) indiquant
le rapport entre l'écart-type et la moyenne montre que les variations des valeurs estimées
dans le cas de l' évapotranspiration sont très faibles par rapport à celles des précipitations.
La plus grande variation observée est de 15% tandis que dans le cas des précipitations, le
CV dépasse même les 60% pour les valeurs mensuelles (tableau 6.5).
A première vue, nous pouvons dire par exemple que l' évapotranspiration moyenne
annuelle (1 391 mm) est très importante par rapport aux précipitations (1 452 mm). La
figure 6.18 montre que l' évapotranspiration est élevée partout sur le territoire sauf pour
certaines régions de montagnes humides où elle est moins élevée. Mais, ce n'est pas en
réalité une valeur aussi élevée par rapport aux précipitations puisqu'il s'agit d'une perte
potentielle. L'évapotranspiration réelle serait plus faible puisqu'elle représente une
fraction de l'évapotranspiration potentielle.
Il est important de souligner que les méthodes mentionnées plus haut n'estiment pas
l'évapotranspiration réelle mais l'évapotranspiration potentielle qui est la quantité
maximale d'eau susceptible d'être évaporée sous un climat donné par un couvert végétal
continu bien alimenté en eau. Ceci dit, les valeurs obtenues à partir de ces méthodes ne
peuvent être incluses dans un bilan hydrologique puisqu'elles ne reflètent pas les quantités
totales d'eau qui s'évaporent du sol et des plantes lorsque le sol est à son taux d'humidité
naturelle, ce qu'on appelle l'évapotranspiration réelle. Connaissant l'évapotranspiration
potentielle et les paramètres de l'occupation du sol, il deviendrait alors facile d'évaluer les
pertes d'eau réelles. Voilà la limite de notre méthodologie pour estimer les pertes d'eau
réelles.
93

Tableau 6.6 : Évapotralspiration totale annuelle, saisonnière et mensuelle estimées par krigeage sur Haïti.

Période ETPestimée Ecart-type sur l'estimation CV


(mm) (mm) (%)
min Max Moy Md Min Max Moy Md
Annuelle 618 1995 1391 1439 5 265 161 165 11
Saison sèche 355 772 590 597 8 98 77 76 13
Saison Humide 367 1102 793 808 0 153 97 103 12
Janvier 40 116 85 87 0 15 10 11 11
Février 47 115 90 93 2 16 13 13 14
Mars 49 137 99 101 2 18 15 15 15
Avril 64 133 109 111 9 17 12 12 11
Mai 66 145 120 123 9 19 13 12 10
Juin 69 164 130 134 10 24 16 16 12
Juillet 72 172 134 138 9 24 16 15 11,9
Août 57 226 138 142 0.8 30 18 18 13
Septembre 69 160 134 138 8 23 16 16 12
Octobre 55 214 127 130 1 25 16 17 12,5
Novembre 50 167 111 112 1 19 13 14 11,7
Décembre 43 143 93 95 0 17 10 11 10,7

1750

1500

1250

1000

750

-
o 50
kilometres

Figure 6.18 : C~e d'évapotranspiration potentielle ~nuelle produite par krigeage


94

6.3 Bilan hydrologique

Le bilan hydrologique est une équation qui permet d'établir la différence entre les entrées
et les sorties d'eau quel que soit l'intervalle de temps considéré mais ayant une
signification hydrologique (année hydrologique). Il se situe à l'échelle d'un bassin versant
(quelle que soit sa taille) qui est donc considéré comme un système fermé. Dans l'équation
du bilan hydrologique:
P = ER+ EC+ INF
P : est la précipitation qui représente les entrées du système;
ER: est la perte d'eau (évapotranspiration réelle);
EC : est l'écoulement à l'exutoire ou la lame d'eau disponible (ruissellement) et;
INF : l'infiltration.

Généralement, la précipitation et l'écoulement à l'exutoire sont connus parce qu'ils sont


mesurés. Le plus complexe à déterminer est le terme INF qui représente la partie de la
précipitation qui pourrait s'infiltrer dans le sol.
L'évapotranspiration réelle pourrait être estimée en connaissant l'évapotranspiration
potentielle et les caractéristiques de l'occupation du sol. Comme nous venons de le faire,
l'évapotranspiration potentielle (ETP) est estimée à partir de certains paramètres
climatiques qui, eux, sont mesurés. Dans le cadre de cette étude, il est difficile d'établir un
bilan hydrologique en tant que tel puisque tous les termes du bilan ne sont pas connus.
Mais, ceci n'empêche qu'on est en mesure d'identifier les zones et les périodes pour
lesquelles il pourrait avoir un déficit ou un excédent d'eau. Dans ce cas, la valeur qui
ressort de la différence entre les précipitations et l'évapotranspiration potentielle entre
autre ({ la lame d'eau nette)} prendra en compte àla fois le ruissellement et l'infiltration.
La figure 6.19, résultant de la différence entre la précipitation totale annuelle et
l'évapotranspiration potentielle annuelle, indique les zones potentiellement déficitaires et
excédentaires, là où les précipitations sont inférieures ou supérieures à
l'évapotranspiration potentielle. La lame d'eau nette est plus importante dans les régions
où les précipitations sont plus importantes. Les zones déficitaires sont celles dont les
précipitations sont faibles et où l'évapotranspiration potentielle est plus importante.
Par contre, lafigure 6.20 montre la variation des précipitations et des pertes à l'échelle
temporelle. Dans cette figure, les valeurs estimées des précipitations et des pertes d'eau
95

sont réparties sur toute l'année. Pour les précipitations, on observe deux pics dont le plus
important se situe au mois de mai tandis que les pertes varient très peu au cours de
l'année. Ce qui est important à souligner dans cette figure aussi, c'est que les pertes sont
plus importantes quand les précipitations sont plus faibles.
Au tableau 6. 7, les valeurs nous montrent un excédent d'eau relativement important
pendant la saison humide. Par contre, pour la saison sèche on observe un déficit énorme
qu'il faut combler. Au niveau mensuel, le nombre de mois déficitaires et celui pour
lesquels il y a un excédent d'eau se partage à moitié mais la somme des excédents d'eau
mensuels (252 mm) dépasse l'accumulation des déficits mensuels (141 mm). Ce qui fait
que la différence annuelle en considérant les 12 mois est de l'ordre de III mm. Pourtant,
les données annuelles donnent un excédent seulement de 61 mm. Si on examine le tableau
6.7 on peut facilement observer les périodes pour lesquelles il pourrait avoir de quantités
d'eau relativement importantes dans les rivières si à l'échelle du temps considéré on faisait
l'hypothèse que le terme INF soit négligeable dans le bilan hydrologique. La disponibilité
de l'eau dans les cours d'eau n'est pas simplement fonction des précipitations mais aussi
des pertes. Plus il y a des pertes, moins il y a de l'eau disponible à s'écouler. L'analyse des
précipitations n'est donc pas suffisante par exemple dans le cadre d'un projet de retenues
d'eau, il faut prendre en compte les pertes surtout celles dues à l'évapotranspiration.
Puisqu'il ne peut dissocier l'infiltration du ruissellement, ce bilan est loin d'être suffisant
pour estimer la disponibilité de l'eau à la surface, un des objectifs de ce présent travail. La
prochaine section sera consacrée à la présentation de deux méthodes utilisées afin
d'estimer la lame d'eau de surface disponible (ruissellement) à l'échelle du territoire de
Haïti.
%

PluIe nette

750

500

250

-250

mm

o 50
kilometres

Figure 6 _19 : Carte de la lame d'eau nette (déficit ou excédent d'eau) annuelle produite par krigeage

Précipitation et Évapotranspiration mensuelles

..
E
250
200
i. 150 -+- Évap_
f
~

~
.. 100
50
- Précip

0
L-
CD
L-
CD I!! "E tij c: l) -S f L-CD f f
-> 1:: cu
~ ~
-5
-...... -5 0 .0
c:
.,cu
>
-CD
LL
~ ., « .0
E 0
.0

CD -0
E
CD
.0
E
CD
Ci. 0
CD
~ ,~
en Z 0

Mois

Figure 6.20 : Variation de la précipitation et de l'évapotranspiration moyennes mensuelles.


97

Tableau 6.7 : Bilan des précipitations et des pertes moyennes en eau

Période Précipitation Evapotranspiration Excédent


Totale Potentielle ou déficit
(mm) (mm)
Année 1452 1391 61
Saison sèche 307 590 -283
Saison Humide 1093 793 300
Janvier 42 85 -43
Février 46 90 -44
Mars 58 99 -41
Avril 121 109 12
Mai 218 120 98
Juin 162 130 32
Juillet 122 134 -12
Août 145 138 7
Septembre 172 134 38
Octobre 192 127 65
Novembre 106 111 -5
Décembre 56 93 -37

6.4 Estimation du ruissellement

Après avoir estimé les précipitations annuelles, saisonnières et mensuelles ainsi que
l'évapotranspiration potentielle. Il existe soit un déficit dans la plupart des cas, soit un
excédent d'eau disponible à être infiltré pour alimenter les nappes et à être écoulé dans les
cours d'eau. L'estimation globale des précipitations et de l' évapotranspiration potentielle
ne permet pas, cependant, de séparer l'infiltration de l'écoulement à l'exutoire dans le
bilan. Les écoulements à l'exutoire étant connus pour certains bassins, ils feront
directement l'objet d'études statistiques à travers les séries mesurées. A rappeler que
l'estimation des débits des cours d'eau comme indiquée dans les objectifs spécifiques a
pour but de quantifier la ressource en eau de surface disponible à l'échelle spatiale. Cette
estimation comprend deux niveaux: 1) une étude des débits moyens annuels afin
d'estimer la ressource pour la gérer au mieux des besoins; 2) une étude des débits
maximums annuels afin de quantifier les risques d'inondation contre lesquels il faut se
prémunir.
98

6.4.1 Estimation de la lame d'eau disponible à l'échelle du territoire

Pour estimer la lame d'eau annuelle disponible nous avons considéré les débits moyens
annuels. L'étude des débits moyens annuels consiste à déterminer les caractéristiques
statistiques (temporelle et spatiale) à travers des indicateurs usuels tels que la moyenne, la
médiane, l'écart-type et le coefficient de variation afin d'observer la disponibilité de l'eau
à la surface. L'étude de stationnarité des séries permettront de détecter l'existence de
tendance et saut dans le temps. Chaque station pour laquelle nous déterminons les
caractéristiques statistiques représente une zone hydrologique ou un bassin versant
identifié à travers la figure 6.21. Sur les 71 stations de jaugeage répertoriées à travers
l'annuaire hydrologique d'Haïti seulement 30 d'entre elles ont pu faire l'objet d'étude
statistique. La longueur des séries de ces stations retenues varie de 6 à 28 ans. Les stations
négligées ont été mesurées pendant 6 ans et moins ou ont beaucoup de données
manquantes difficiles voire même impossibles à remplacer. Les séries des stations
retenues ont été analysées afin de connaître leurs caractéristiques statistiques, leur
tendance, puis régionalisées afin d'estimer la lame disponible à l'échelle du territoire.

A- caractéristiques statistiques des séries retenues


Pour caractériser les échantillons retenus nous avons déterminé une valeur moyenne, une
valeur médiane, un écart-type et un coefficient de variation.
Les valeurs moyennes de toutes les séries confondues varient de 1,12 à 108 m 3/s, les
médianes de 0,43 m3/s à 104 m 3/s. Ces caractéristiques moyennes sont des indices qui
permettent d'apprécier l'abondance ou la pénurie du régime d'un bassin à l'autre.
Seulement trois (3) bassins, ceux qui sont hachurés au tableau 6.8 se détachent des autres.
Compte tenu de leur superficie, ils présentent des valeurs de débits plus élevées que les
autres. Cependant, les petits bassins ont un débit spécifique plus important étant donné
qu'il varie de manière inversement proportionnelle à la surface sur laquelle il est calculé.
Les écart-types variant de 0,32 à 25,75 m 3/s montrent qu'il n'y a pas trop de dispersion
des valeurs observées autour des valeurs moyennes calculées. Le CV étant une
caractéristique de dispersion relative, il mesure entre autres le degré d'homogénéité des
éléments des séries. Plus ce coefficient est grand, plus il y a de l'irrégularité d'une année à
l'autre dans les séries. Il varie dans ce cas de 0,09 à 2,8. Les valeurs de CV dépassant les
100% pourraient être considérées comme étant exceptionnelles ou singulières puisqu'elles
ont toutes été observées pour des stations n'atteignant pas 10 ans d'observation.
99

B- Caractéristiques de tendance et saut dans le temps


La construction d'un graphique présentant la chronologie des évènements hydrologiques
annuels a été effectué afin de détecter l'existence de tendance et saut dans les séries
étudiées. Il y a des variations d'une année à l'autre dans les séries mais vu leurs courtes
longueurs, même s'il y a un changement brusque il est difficile de l'attribuer à un saut,
cela pourrait être une valeur aberrante ou singulière. Mais, l'application du test de
« Grubbs and Beck» (Bobée et al., 1991) pour détecter l'existence de valeurs singulières
dans les séries a rejeté cette dernière hypothèse. Toutes les valeurs soupçonnées d'être des
valeurs singulières dans les séries se sont retrouvées dans l'intervalle défini par le test.
Pour certaines stations nous avons même tenté de séparer les séries en deux parties afin
d'observer si la liaison des segments n'ont pas eu d'influence sur les caractéristiques
recherchées. Un saut a été détecté pour la station 040601 identifiée au tableau 6.8. Le saut
a débuté à la fin du premier segment de la série. Étant donné l'existence d'un grand
intervalle séparant les deux segments et vu la courte longueur (4 valeurs) du deuxième
segment, nous sommes dans l'impossibilité de le considérer comme une série, nous avons
choisi d'éliminer le deuxième segment et considérer seulement le premier segment pour la
suite. Les graphiques de l'étude des tendances et saut des 30 séries analysées sont
présentés à l'annexe D.

Tableau 6.8 : Caractéristiques statistiques des débits moyens annuels

~~2) ~gS) ~~rm2)


No Rivière et Année Md Écart type CV
Station situation (m 3/s) (m3/s)
- AcuI du sud à 6 - 3.48 - 3,59 0,328 0,09
Dubreuil
030202 Artibonite à 17 7463 Il,87 85,9 22,6 0,26
Mirebalais
030201 Artibonite à Pont 22 8695 1,24 104 25,9 0,24
Sondé
040601 Blanche à La 22 170 1,86 10,94 1,78 0,514 0,28
gorge
~0211 Bois à V CHene:; 12 59,9 2,32 3~,73 1,95 1,14 0,5
030252 Bouyaha à St- 19 135 3,59 26,59 3,74 1,77 0,49
Ranhaël
060601 Cavaillon à 22 311 8,31 26,72 7,61 3,46 0,42
Cavaillon
040901 Courjolle à Bassin 21 83 1,22 14,69 1,16 0,501 0,41
Proby
020111 Ennery à Passe 9 121,7 6,03 49,54 0,66 15,7 2,61
Joly
100

Tableau 6.8 : Caractéristiques statistiques des débits moyens annuels (suite)

Station Rivière et Année BV Moy Md CV


~~~s)
Écart type
situation (km2 ) (l/sikm 2 ) (m 3/s) (m 3/s)
030301 Éstère à Pont 10 133 3,69 27,74 3,09 2,54 0,69
Benoit
030231 Fer-à-cheval à 14 482 9,99 20,72 8,3 5,1 0,51
Pont Pétion
010403 Gallois à Grison 9 22,4 6,61 297,74 0,43 18,5 2,8
garde
010501 Grande rivière du 21 600 8,28 13,8 8,09 4,12 0,5
Nord à Pont parois
070301 Grande Anse à 7 550 56 25,5 Il,3 0,37
Passe Ranja
040501 Grise à Amont du 28 276 4,17 15,11 3,87 1,34 0,32
Barrage
010901 Massacre à 18 400 5,35 13,37 4,46 2,43 0,46
Ouanaminthe
041001 Matheux à 18 68 1,46 21,47 1,17 0,893 0,61
Arcahaie
040201 Momance à 20 238 5,96 25,04 5,53 1,87 0,31
Buissonnière
030101 Montrouis à Pont 7 166 1,89 11,38 1,34 1,16 0,61
Toussaint
060501 Ravine du Sud à 12 65 4,89 75,23 4,86 1,38 0,28
r: L'

060401 Torbeck à 8 89 2,56 28,76 2,5 1,14 0,45


Torbeck
040801 Torcelle à 22 79 1,12 14,17 1,1 0,313 0,28
Massaye
020702 Trois rivières à 27 271 7,03 25,94 6,43 2,58 0,37
Gros morne
010601 Trou du Nord à 7 110 9,96 90,54 4,03 12,6 1,27
Chabert
101

Nombre de stations par nombre d'années de


jaugeage

5
c
~ 4
.m
CI)
3
"C
e2
.c
E
o
c
o
6 7 8 9 10 11 12 14 15 16 17 18 19 20 21 22 27 28
Année de jaugeage

Figure 6.21 : fréquence du nombre de stations par nombre d'années d'observation

6.4.1.1 Régionalisation des débits moyens annuels

A Haïti, il existe un réseau hydrographique assez dense mais la plupart des cours d'eau ne
sont pas jaugés. Il est très difficile d'estimer la lame d'eau de surface disponible
uniquement à partir des statistiques des stations de jaugeage locales. La régionalisation est
l'une des méthodes utilisées pour transférer les données d'une zone à l'autre dans un
espace homogène lorsque ces problèmes se présentent. Certains éléments ou indicateurs
de base sont aussi nécessaires à l'application des méthodes de régionalisation comme par
exemple les caractéristiques physiographiques des bassins versants: la superficie, le
périmètre, le coefficient de forme, la longueur du cours d'eau principal, l'altitude et la
pente. Dans cette étude, toutes ces caractéristiques ont été calculées grâce à l'utilisation
d'un modèle numérique de Terrain d'une résolution spatiale de 90 m. Les bassins de
drainage des stations jaugées ont d'abord été localisés puis délimités. Également, les
bassins non jaugés ont été délimités en considérant l'exutoire comme le point le plus bas
drainant le bassin. Ainsi, les 30 bassins jaugés ont été localisés (figure 5. 7) et un nombre
important (> 100) de bassins non jaugés a aussi été délimité (figure 5.8). Les superficies
des bassins non jaugés varient de moins d'un kilomètre carré à plus de mille kilomètres
carrés. Lafigure 6.22 présentée ci-dessous donne la distribution des bassins en fonction de
leur superficie.
102

Tous les bassins versants Gaugés et non jaugés) ont été délimités, leurs caractéristiques
géométriques et topographiques déterminées. Il reste à appliquer la ou les méthodes de
régionalisation pour estimer la lame d'eau moyenne annuelle disponible sur tout le
territoire. Deux approches ont été considérées: une régression linéaire établie entre le
débit moyen annuel et la superficie du bassin versant et une méthode de krigeage
canonique (krigeage ordinaire dans l'espace physiographique). Pour la calibration et la
validation de ces deux méthodes, les données des 30 stations de jaugeage mentionnées
précédemment ont été considérées. Parmi ces stations seulement 21 d'entre elles ont pu
être utilisées. Celles qui sont mesurées pendant moins de 10 ans n'ont pas été considérées.

FREQUENCE

100

90

80
73
70

.
".
ïii 60

.t:I

"
."
!
50
.t:I
E 40
0
z
29
30

20 IR .7

Il 9
10

1i 11
o 4
1!~11!1 o
0
o
1 1 1 1 0000 1 o 0 0 0
-
1

~~~~~~~~~~~~#$$~&#$##~~###$~~~~~
2
SUPERFICIE (KM )

Figure 6.22 : fréquence de distribution de bassins versants non jaugés en fonction de leur superficie

6.4.1. 1. 1 Régression linéaire

C'est une régression simple établie entre le débit moyen annuel et de la superficie du
bassin de drainage. Cette méthode a été calibrée et validée avec les données de 21 des 30
stations de jaugeage répertoriées dans le réseau de jaugeage d'Haïti. Il existe une très
bonne corrélation entre le débit et la superficie. L'écart-type sur le débit annuel moyen a
aussi une très bonne corrélation avec la superficie. Quand la superficie augmente on
103

constante un accroissement du débit dans le même sens (figure 6.23). Lorsque toutes les
stations sont prises en compte, on trouve un coefficient de détermination entre le débit
moyen annuel et la superficie de 0,96 tandis que pour les stations de 10 ans d'observation
et plus soit un nombre de 21 la régression s'améliore soit une valeur de 0,99. Pour l'écart
type du débit moyen annuel et la superficie en considérant les 21 stations la régression est
de 0,97. Pour tester de la performance du modèle nous avons procédé à une validation
croisée (figure 6.24) qui donne une erreur quadratique moyenne relative (REQMr) de
8,2% et un biais moyen relatif (BMR) de -20%. Cette méthode, quelque soit la superficie
du bassin versant, permet de déterminer le débit moyen annuel. Ainsi, nous avons estimé
le débit moyen annuel puis nous l'avons transformé en lame d'eau pour tous les bassins
versants d'Haïti sauf pour certains ayant moins de 10 km2 dont leur surface totale (2 762
km2) représente près de 10% de la surface totale du territoire. Cette superficie n'a pas été
considérée puisque dans les bassins de moins de 10 km2 la lame d'eau estimée est erronée,
elle ne correspond pas à la réalité hydrologique. Une carte de ruissellement (figure 6.25) a
donc été produite. Pour n'importe quelle zone du territoire continental on peut identifier la
lame d'eau de surface disponible avec une moyenne d'environ 924 mm. Les îles
adjacentes n'ont pas été considérées dans cette démarche puisque nous n'avons aucune
donnée disponible et exploitable dans ces parties du territoire. Pour cette raison elles
apparaissent sur la carte comme des zones blanches.

Stations de 10 ans et plus (21)

120
y=O,0122x+ 1,8228
W=O,9968
REQMr= 8,2'lf.
100

ao
....S
1 60

f
(J
40

20

o~--~----~----~----~-- ____ --~----~----~---- __ --~


o 1000 2000 3000 7000 aooo 9000 10000

2
Figure 6.23 : régression entre le débit moyen anruel et la superficie du SV en Km •
104

Validation croisée (méthode régressive)

1~ r-------------------------------------------------------------------------~

~=O, 9962
REQMr=8,2%
100 ~__=
B~M~
R~=~-20
~ ~________________________________________________~~~________~
%

...
"i
.&
~ ~------------------------------------------------~~--------------------~

!: ro ~--------------------------~~----------------------------~
.
li
~
~ ~ +-----------------------~~----------------------------------------------~

~ +---------~~--------------------------------------------------------~

O ~~---------r----------~------------~-----------r----------~----------~
o ro 100
Q moy annuel ob..rvé (m 3111)

Figure 6.24 : Validation croisée (méthode régressive)

'--.r-u ....... ~ .................


2000
1750
1500
1250
1000
750

-500

o 50 100
kiometres

FIgUre 6.25 : Lame deau moyenne annuelle estimée par régression linéaire
105

6.4.1.1.2 Krigeage canonique

Cette méthode a été développée par Chokmani et Ouarda (2004). Elle permet entre autre
d'interpoler une variable hydrologique d'intérêt dans un espace physiographique en
utilisant les coordonnées des bassins versants. Des détails relatifs à la description de la
méthode ont été donnés au chapitre 3 du présent document. Pour interpoler la variable
hydrologique d'intérêt (débit moyen annuel dans ce cas précis) diverses étapes nécessaires
à cette démarche ont été considérées (figure 6.26) entre autre: 1) la définition des
variables (hydrologiques et physiographiques) à prendre en compte; 2) la transformation
de ces variables pour rendre les distributions symétriques; 3) la standardisation pour
éliminer l'effet d'échelle; 4) la création du jeu de données standardisées; 5) la définition
des vecteurs canoniques physiographiques (wl et w2) et hydrologiques (vlet v2) ; 6) le
passage dans GS+ avec les coordonnées définies pour l'analyse variographique et la
validation croisée. A noter que pour le choix des variables, nous avons effectué un test de
corrélation entre les différentes variables disponibles de façon à choisir celles ayant une
plus forte corrélation (statistique du test plus élevée et P-value la plus faible). Comme
l'indique la figure 6.26, pour les variables hydrologiques, nous avons retenu, le débit
moyen annuel et l'écart-type et parmi les variables physiographiques, nous avons retenu,
la superficie (A), le périmètre (P), le coefficient de forme (Kc), la longueur du cours d'eau
(L), l'altitude médiane (Amed) et la pente médiane (Smed). Certaines de ces variables ont
subi des transformations afin de normaliser leur distribution symétrique avant leur
utilisation. Les variables (débit, écart-type, altitude médiane) ont subi une transformation
logarithmique; la superficie, une transformation racine réciproque (l/X1I2) ; le périmètre et
la longueur, une transformation (l/X). Pour la suite des autres étapes (standardisation,
définition des ACC, définition des vecteurs canoniques, etc), il est conseillé de consulter
Chokmani et Ouarda (2004). La méthode a été calibrée avec les données des 21 stations
de jaugeage mentionnées précédemment en considérant la valeur de la régression. Puis, la
méthode a été validée avec les données de 21 des 30 stations de jaugeage mentionnées ci-
dessus dont les résultats sont présentés au tableau 6.9. Nous avons obtenu un coefficient
de détermination de 0,81 pour le débit moyen annuel (figure 6.27) et 0,79 pour l'écart-
type. Pour tester de la performance de la méthode, trois critères essentiels ont été définis
dont le coefficient de Nash de valeur 0,78, une erreur quadratique moyenne relative de
29,6% et un biais moyen relatif de -13%. Si l'on tient compte de la valeur de ces trois
106

critères de performance, nous pouvons dire à prime abord que la méthode performe assez
bien compte tenu de la quantité et de la qualité des données utilisées pour la valider.
Pour les sites non jaugés la même procédure a été reprise sauf que nous ne pouvons pas
définir de variables hydrologiques car c'est la variable d'intérêt à régionaliser en tenant
compte des données locales. L'espace physiographique étant donc construit, il ne reste
qu'à « kriger}) dans cet espace pour régionaliser la valeur du débit moyen annuel par la
méthode validée ci-dessus.
Le débit moyen annuel a été interpolé dans un rayon de 4.08 défini par le variogramme
avec un nombre maximum de 20 sites par estimation. Tous les sites se trouvant en dehors
de ce domaine n'ont pas pu être estimés à partir de ce modèle. Les bassins de moins de 10
2
km n'ont pas été pris en compte, quelques autres de plus de 10 km2 en dehors du domaine
n'ont pas pu être pris en compte également. La surface totale de bassins non estimés est de
2274 km 2, ce qui représente environ 8,2% de la surface totale du territoire. Par cette
méthode, la valeur du débit moyen annuel a été régionalisée. Ainsi, nous avons déterminé
la lame d'eau moyenne annuelle disponible pour tout le territoire haïtien avec une
moyenne d'environ 1 056 mm un petit plus que la valeur (924 mm) obtenue par la
régression linéaire. Toutefois, seule la surface continentale a été considérée puisque
aucune donnée exploitable n'est disponible pour les îles adjacentes. Une carte de
ruissellement (figure 6.28) indiquant la lame d'eau de surface disponible pour toutes les
régions du territoire a été produite. Les îles adjacentes apparaissent blanches sur cette carte
puisqu'elles n'ont pas été prises en compte.
107

Étapes pour l'estimation


par krigeage canonique

Physiographiques :
Hydrologiques: Définition des 2
- superficie (km )
débit moy annuel variables 1 ~ - périmètre (km)
(m 3/s) ; - coef de forme (kc)
écart type (m 3/s) - longueur (km)
- altitude (km)
- pente (degré)

Transformation des variables pour


rendre les distributions symétriques

Standardisation des données transformées


pour éliminer l'effet d'échelle

Création du jeu de données après


standardisatio n
Définition des ACC

Définition des vecteurs canoniques


Hydrologiques: vI et v2
Physiographiques : wlet w2

Importation de données:
Analyse variographique;
Validation croisée;
interpo lation

Figure 6.26 : Organigramme de l'estimation de la lame d'eau par krigeage canonique.


108

Tableau 6.9 : Résultats des différentes étapes de calcul pour l'estimation du débit moyen annuel et son écart
type par la méthode du krigeage.

ID w1 w2 Q ET Qt ETt Qts ET Q Q ET ET
obs ts tsestK estK tsestK estK
1 1,52 -0,021 88,6 22,6 4,5 3,1 2,3 2,1 1,6 41,1 1,7 14,7
2 2,88 -1,394 108 25,9 4,7 3,3 2,4 2,2 2,7 141,4 1,8 17,1
3 -0,45 -0,973 1,86 0,514 0,6 -0,7 -1,0 -1,3 -0,6 2,9 -0,7 1,0
4 -1,3 0,326 2,32 1,14 0,8 0,1 -0,8 -0,6 -1,0 1,8 -0,7 1,0
5 -0,3 -0,238 3,59 1,77 1,3 0,6 -0,4 -0,2 -0,3 3,8 -0,4 1,5
6 0,46 1,217 8,31 3,46 2,1 1,2 0,3 0,4 0,3 8,0 0,4 3,5
7 -1,01 -1,34 1,22 0,501 0,2 -0,7 -1,3 -1,4 -0,7 2,6 -1,2 0,6
8 -0,1 2,554 3,69 2,54 1,3 0,9 -0,4 0,1 -0,4 3,8 -0,1 2,1
9 0,53 -0,819 9,99 5,1 2,3 1,6 0,5 0,7 0,5 10,1 0,3 3,2
10 0,63 0,498 8,28 4,12 2,1 1,4 0,3 0,5 0,8 15,4 0,8 5,8
Il -0,21 -0,526 4,17 1,34 1,4 0,3 -0,3 -0,5 -0,3 3,9 -0,4 1,5
12 0,88 0,626 24,9 8,6 3,2 2,2 1,2 1,2 0,9 17,8 0,9 6,1
13 0,28 0,181 4,99 2,18 1,6 0,8 -0,1 0,0 0,4 9,2 0,5 4,0
14 -0,28 0,057 5,71 2,95 1,7 1,1 0,0 0,2 -0,4 3,7 -0,3 1,6
15 -0,47 -0,124 4,38 1,68 1,5 0,5 -0.2 -0,3 -0,5 3,1 -0,5 1,3
16 0,3 1,928 5,35 2,43 1,7 0,9 -0,1 0,1 -0,1 5,3 0,2 2,8
17 -1,27 0,072 1,46 0,893 0,4 -0,1 -1,2 -0,8 -0,8 2,3 -0,8 0,9
18 0,19 -0,971 5,96 1,87 1,8 0,6 0,0 -0,2 -0,1 5,4 -0,1 2,1
19 -1,13 -0,811 4,89 1,38 1,6 0,3 -0,1 -0,4 -1,3 1,2 -1,5 0,4
20 -1,14 -0,401 1,12 0,313 0,1 -1,2 -1,4 -1,8 -0,7 2,4 -0,7 1,0
21 -0,01 0,159 7,03 2,58 2,0 0,9 0,2 0,1 -0,1 5,2 0,1 2,4

Validation croisée (méthode de krigeage)

160

=
.
2
R 0,8128
140
Nash 0,78=
REQMr 29,6%=
BMR -13% =
120

~.!!
.§. 100
.,-
~
~
Qi
~
80 /
/
c
c
~
c
[ 60
a
40
/
20 /•
o 1/
o 20 40 60 80 100 120 140 160
3
Q MOy annuel observé (m /s)

Figure 6.27: validation croisée (méthode de krigeage ordinaire)


109

2000
1750
1500
1250
1000
750
500
mm

o 50
kilometres

Rglre 6.28 : Lame d'eau moyeme annuelle estimée par krigeage canonique.

6.4.1. 1.3 Variation de la lame d'eau disponible par rapport à la précipitation

La lame d' eau moyenne annuelle vient d' être estimée selon deux méthodes de
régionalisation. Comme pour la précipitation elle a été interpolée sur toute l'étendue du
territoire. TI est important de savoir comment varie cette quantité d' eau ruisselée à la
surface du sol par rapport à celle des précipitations. Le rapport entre la lame d' eau
ruisselée et les précipitations défini le coefficient de ruissellement (Cr) qui est un des
éléments caractérisant le bilan hydrologique d' un bassin Ce coefficient varie en général
entre 0 et 100%. Mais, dans certains cas il peut prendre des valeurs supérieures à 100%
lorsqu' il y a échanges entre les bassins via le système géologique en présence de milieu
karstique. Dans ce travail, en dehors de toute interprétation de bilan hydrologique, nous
essayons d'expliquer la réaction ou l'état de la surface du sol en établissant un rapport
entre la lame d' eau annuelle estimée et la précipitation moyenne annuelle (figure 6.29).
Dans la figure, le fond représente la précipitation totale annuelle estimée, et, les isolignes,
le rapport entre la lame d' eau moyenne et la précipitation. Ce rapport est le coefficient de
ruissellement dont les valeurs sont exprimées en pourcentage. Dans certaines parties de la
110

carte ce coefficient atteint les 75%. Le Cr apparaît plus faible dans la partie Est, sa valeur
varie dans cette zone de 15 à 25%. C' est une zone où l' écoulement est contrôlé car c' est
dans cette partie du territoire que se situe le plus grand barrage hydroélectrique d'Haïti.
Donc, la retenue influence l' écoulement. Par sa valeur, le Cr met en évidence l' état de la
surface du sol, la capacité du sol à retenir l' eau, l'existence ou absence de végétation
Même si les informations relatives à l' occupation du sol ne sont pas disponibles cela
pourrait supposer que lorsque le Cr est faible, il y a moins d' eau qui ruisselle, la végétation
est relativement abondante, une bonne partie de l'eau s' infiltre. Lorsqu' il est élevé, on
observe le contraire. En gros, le Cr est un indice important, sa connaissance pourrait
contribuer à mieux gérer la ressource en eau de surface disponible, à relever les faiblesses
et identifier les zones d' intervention prioritaire de façon à limiter les impacts dévastateurs
causés le plus souvent par les pluies diluviennes .

......-.-

2000

1750

1500

1000

75C

o 50
i
kilometres

Figtre 6.29 : Variation de la lame d'eau moyenne annuelle par rapport à la précipitation totale annuelle.
111

6.4.2 Étude des débits maximums annuels

L'étude des débits maximums annuels consiste à déterminer les quantiles de crue afin de
quantifier les risques d'inondations probables pour des bassins versants jaugés du pays.
Connaissant la superficie des bassins jaugés, il est possible de déterminer les débits
spécifiques de crue (débit par unité de surface). La notion de débit spécifique est très
utilisée dans la pratique car, elle permet de comparer le régime hydrologique de plusieurs
bassins versants. Habituellement les débits spécifiques varient de façon inversement
proportionnelle à la surface sur laquelle ils sont calculés. Quand la taille des bassins
augmente les débits spécifiques diminuent. Dans le cadre de cette présente recherche, le
débit spécifique calculé pour les bassins jaugés donnera une idée des débits de crue pour
les bassins non jaugés.
Comme indiqué dans la méthodologie, la détermination des quantiles nécessite un
ensemble de procédés, de la détermination des caractéristiques statistiques en passant par
la vérification des hypothèses de base jusqu'au calcul des quantiles.

6.4.2.1 Caractérisation statistique des séries maximums annuelles

Des 71 stations hydrométriques recensées à travers l'annuaire hydrologique seulement 25


d'entre elles ont été prises en compte dans le cadre de cette analyse fréquentielle. Les
stations retenues ont été mesurées pendant 10 ans et plus avec exception faite pour quatre
(4) d'entre elles qui ont moins de 10 ans de données (tableau 6. 10). Elles ont été retenues
afin de considérer le maximum de zones hydrologiques possibles. Les stations retenues
sont également regroupées par zones hydrologiques parmi lesquelles figurent les Il plus
grands des 30 bassins et zones hydrologiques du pays (tableau 6.11). Les zones
hydrologiques sont numérotées en chiffres romains afin de considérer un caractère
semblable au tableau 4.1.
Les maximums annuels que nous avons étudiés, toutes séries confondues, varient entre
1,02 m3/s et 1 500 m 3/s. Deux critères importants ont été considérés afin d'apprécier la
qualité des séries retenues: le coefficient de variation (CV) et le coefficient d'asymétrie
(CS).
Le coefficient de variation (CV) étant une mesure de dispersion relative, il permet de voir
l'évolution des débits de crue d'une année à l'autre. Il mesure entre autre le degré
d'homogénéité des éléments de la série. Plus ce coefficient est grand plus l'irrégularité
d'une année à l'autre est importante, plus le groupe est hétérogène. Dans ce groupe, quatre
112

(4) stations montrent particulièrement une grande irrégularité parce qu'elles se démarquent
nettement des autres stations par leur CV élevé. Ce que nous constatons, lorsque les
valeurs minimales et maximales sont loin de la moyenne, l'écart type prend une valeur
élevée et fait augmenter le cv.
Le coefficient d'asymétrie (CS) mesure l'étalement des valeurs par rapport à la moyenne.
Elle permet de constater si les données sont étalées à gauche ou à droite de la moyenne
selon qu'il est négatif ou positif. Les coefficients calculés montrent que les données des
maximums annuels des 25 séries considérées sont d'une asymétrie positive à l'exception
d'une seule station.

Tableau 6.10 : caractéristiques statistiques des séries maximums annuelles

Station Cours d'eau Année BV Min Max Md Ec CV CS


113

Tableau 6.11 : Regroupement des stations par zone hydrologique

Station Cours d'eau Zone


hydrologique
020702 Trois rivières III *
020111 Ennery V
010302 Limbé VI*
010403 Gallois VII
010501 Grande Rivière du Nord VIII *
010901 Massacre IX*
030211/030301 Bois/Estère X*
030201/030202 Artibonite XI*

030252/030231/030251 Bouyaha/Fer-à- XI*


cheval/Guayamunc
040801/040901/041001 Torcelle/ CourjollelMatheux XII
040501/040601 Grise/Blanche XIII *
040201 Momance XVI*
050201 Jacmel XVII *
060601 Cavaillon XXII *
060501/061001 Ravine du Sud/ Islet XXIV *
070301 Grande Anse XXVI *
* : BassIn et zone hydrologlque majeurs

6.4.2.2 Vérification des hypothèses de base

Dans une analyse fréquentielle, la vérification des hypothèses de base est une étape
prépondérante permettant de vérifier l'indépendance, la stationnarité et l'homogénéité des
séries. Celle-ci est importante du fait que dans la pratique, certaines stations
hydrométriques pourraient être déplacées, certains instruments de mesure pourraient avoir
été remplacés. Dans ces circonstances, les conditions de mesure étant modifiées, il est
essentiel de vérifier s'il n'y a pas d'auto-corrélation entre les observations (propriété
d'indépendance). En général, le débit maximum annuel est une variable indépendante. Si
les caractéristiques statistiques (moyenne, variance) des données ne se varient pas dans le
temps, l'échantillon observé est dit stationnaire et enfin si les données proviennent de la
même distribution, l'échantillon est dit homogène. Cette dernière hypothèse est vérifiée en
comparant les moyennes de deux sous échantillons. Ces trois conditions essentielles
doivent être vérifiées pour permettre une bonne analyse fréquentielle. Dans le cadre de
cette présente recherche nous avons utilisé à travers le logiciel Hyfran les tests de Wald-
Wolfowitz, de Kendall et de Wilcoxon pour vérifier respectivement les trois hypothèses
précitées. Les résultats contiennent généralement la valeur de la statique du test et le p-
value associé. Les équations mathématiques qui caractérisent ces tests ne sont pas
114

développées dans ce texte, elles figurent dans des manuels statistiques spécialisés et
particulièrement dans le guide du logiciel utilisé que les lecteurs pourront consulter
(Bobée et al., 1999).
Les résultats des tests effectués sont présentés aux tableaux 6.12, 6.13 et 6.14.
L'hypothèse d'indépendance a été rejetée par le test de Wald-wolfowitz à une fois à un
niveau de signification de 5% et une fois à 1%. Tandis que l'hypothèse de stationnarité a
été rejetée par le test de Kendall 7 fois à un niveau de signification de 5% et une fois à 1%.
L'hypothèse d'homogénéité quand à elle a été rejetée par le test de Wilcoxon à 3 reprises à
un niveau de signification de 5% et à deux reprises à niveau de 1%. En dépit de ces rejets
compte tenu de la quantité de stations que nous avons pour l'analyse fréquentielle, les
stations rejetées, bien qu'elles ne respectent pas les hypothèses de base, ont été conservées
pour faire l'objet d'ajustement statistique à titre indicatif. Cependant, la station (040801) a
été enlevée puisqu'elle a été rejetée à trois reprises à un niveau de signification de 1%.

Tableau 6.12 : hypothèse d'indépendance (test de Wald-wolfowitz)

Station Rivière et situation Statistique p-value Rejetée Acceptée


030202 Artibonite à Mirebalais 0,97 0,332 5%
030201 Artibonite à Pont Sondé 0,529 0,597 5%
040601 Blanche à La gorge 1,21 0,225 5%
030211 Bois à Verrettes 0,0227 0,982 5%
030252 Bouyaha à St-Raphaël 0,127 0,899 5%
060601 Cavaillon à Cavaillon 1,02 0,31 5%
040901 Courjolle à Bassin Proby 0,147 0,883 5%
020111 Ennery à Passe Joly 0,516 0,592 5%
030301 Estère à Pont Benoit 0,286 0,775 5%
030231 Fer-à-cheval à Pont Pétion 1,01 0,312 5%
010403 Gallois à Grison garde 0,429 0,668 5%
010501 Grande rivière à Pont 0,991 0,322 5%
parois
070301 Grande Anse à Passe 0,181 0,857 5%
Rani a
040501 Grise à Amont du Barrage 1,93 0,053 5%
030251 Guayamunc à Hinche 0,087 0,93 5%
061001 Islet à Les Cayes 0,358 0,721 5%
050201 Jacmel à Jacmel 2,45 0,014 5% 1%
010302 Limbé à Roche à L'Inde 0,894 0,371 5%
010901 Massacre à Ouanaminthe 0,086 0,931 5%
041001 Matheux à Arcahaie 1,87 0,061 5%
040201 Momance à Buissonnière 0,276 0,783 5%
060501 Ravine du Sud à 1,04 0,299 5%
Campérin
040801 Torcelle à Massaye 3,12 0,001 1%
020702 Trois rivières à Gros 0,174 0,862 5%
morne
115

Tableau 6.13 : Hypothèse de stationnarité (test de Kendall)

Station Rivière et situation Statistique p-value Rejetée Acceptée


030202 Artibonite à Mirebalais 0,761 0,446 5%
030201 Artibonite à Pont Sondé 0,659 0,51 5%
040601 Blanche à La gorge 1,07 0,284 5%
030211 Bois à Verrettes 1,44 0,15 5%
030252 Bouyaha à St-Raphaël 0 1 5%
060601 Cavaillon à Cavaillon 2,48 0,013 5% 1%
040901 Courjolle à Bassin Proby 2,42 0,015 5% 1%
020111 Ennery à Passe Joly 0,313 0,754 5%
030301 Estère à Pont Benoit 1,25 0,21 5%
030231 Fer-à-cheval à Pont Pétion 1,53 0,125 5%
010403 Gallois à Grison garde 1,15 0,251 5%
010501 Grande rivière à Pont 1,24 0,216 5%
parois
070301 Grande Anse à Passe 0 1 5%
Ranja
040501 Grise à Amont du Barrage 1,74 0,082 5%
030251 Guayamunc à Hinche 1,87 0,062 5%
061001 Islet à Les Cayes 1,77 0,076 5%
050201 Jacmel à Jacmel 2,15 0,032 5% 1%
010302 Limbé à Roche à L'Inde 2,38 0,017 5% 1%
010901 Massacre à Ouanaminthe 1,44 0,15 5%
041001 Matheux à Arcahaie 1,78 0,075 5% 1%
040201 Momance à Buissonnière 2,17 0,029 5% 1%
060501 Ravine du Sud à 0,343 0,732 5%
Campérin
040801 Torcelle à Massaye 3,89 0,0001 1%
020702 Trois rivières à Gros 2,29 0,022 5% 1%
morne

Tableau 6.14 : Hypothèse d'homogénéité (test de Wilcoxon)

Station Statistique p-value Rejetée Acceptée


Station Rivière et situation
030202 Artibonite à Mirebalais 0,033 0,973 5%
030201 Artibonite à Pont Sondé 0,433 0,665 5%
040601 Blanche à La gorge 0,553 0,58 5%
030211 Bois à Verrettes 1,14 0,256 5%
030252 Bouyaha à St-Raphaël 0,286 0,775 5%
060601 Cavaillon à Cavaillon 3,06 0,002 1%
040901 Courjolle à Bassin Proby 2,33 0,019 5% 1%
020111 Ennery à Passe Joly 0,732 0,464 5%
030301 Estère à Pont Benoît 0,418 0,676 5%
030231 Fer-à-cheval à Pont Pétion 1,73 0,083 5%
010403 Gallois à Grison garde 0,857 0,391 5%
010501 Grande rivière à Pont 0,672 0,502 5%
parois
070301 Grande Anse à Passe 0,177 0,86 5%
Ranja
116

Tableau 6.14 : Hypothèse d'homogénéité (test de Wilcoxon) (suite)

Station Statistique p-value Rejetée Acceptée


040501 Grise à Amont du Barrage 1,99 0,046 5%
030251 Guayamunc à Binche 2,65 0,008 1%
061001 Islet à Les Cayes 1,59 0,111 5%
050201 Jacmel à Jacmel 2,09 0,036 5% 1%
010302 Limbé à Roche à L'Inde 1,84 0,066 5%
010901 Massacre à Ouanaminthe 0,971 0,331 5%
041001 Matheux à Arcahaie 2,37 0,001 5% 1%
040201 Momance à Buissonnière 1,78 0,075 5%
060501 Ravine du Sud à 0,721 0,471 5%
Campérin
040801 Torcelle à Massaye 2,68 0,007 1%
020702 Trois rivières à Gros 1,67 0,094 5%
morne

6.4.2.3 Détermination des quantiles

La conception d'un ouvrage hydraulique comme indiqué dans la littérature au chapitre 3


repose sur la détermination d'un débit de projet. Ce débit correspond à une probabilité au
dépassement P dont l'inverse est la période de retour ou l'intervalle de récurrence que l'on
note généralement T. La période de retour est le nombre d'années qui sépare en moyenne
deux évènements du même genre. La probabilité au dépassement et la période de retour
sont liées par la relation T=I/P. Pour les détails de formulation mathématique nous
invitons le lecteur à consulter les ouvrages d'hydraulique et d'hydrologie spécialisés ou
encore le guide du logiciel Hyfran 1.0 (Bobée et al. 1999).
Quand on veut déterminer un quantile de crue il revient d'abord à choisir à priori la
probabilité P et déterminer la période de retour correspondante. Diverses lois de
distributions sont applicables mais elles ne donnent pas toutes dans tous les cas de
meilleurs résultats. Dans ce cas, la sélection de la distribution appropriée se fait en
respectant un certain nombre de critères. Dans le cadre de cette présente recherche, les
périodes de retour choisies sont: 2, 10, 20, 50, 100, et 1000 ans. Le choix de la
distribution qui s'ajuste le mieux aux séries que nous avons analysées a été fait en
considérant un critère d'information Baysien (BIC) et un critère d'information Akaïke
(AIC), tous deux définis dans le logiciel Hyfran 1.0 utilisé pour estimer les quantiles. Ces
deux critères permettent de construire un classement de modèles statistiques tenant compte
du principe de parcimonie. Les meilleurs ajustements correspondent aux valeurs les plus
faibles de ces deux critères. Nous avons considéré un ensemble de modèle qui sont
117

présentés au chapitre 3, ceux qui s'ajustent le mieux aux séries retenues pour lesquelles la
vérification des hypothèses a été effectuée sont présentés au tableau 6.15. Les lois
exponentielles à deux paramètres et Log-Normale sont celles les plus retenues,
respectivement 10 et 4 fois, puis vient la loi Weibull, 5 fois), et le reste, une fois chacune.
Les graphiques montrant la forme de ces distributions sont présentés à l'annexe E.
Les quantiles de crues estimés sont présentés au tableau 6.16 et les quantiles de débit
spécifique de crues au tableau 6.18. Rappelons que l'estimation des quantiles est faite
dans l'objectif de quantifier les risques d'inondation. Les bassins n'étant pas tous jaugés,
l'estimation des quantiles de débits par unité de surface (débit spécifique) laisse présager
ce qui pourrait avoir lieu dans les bassins non jaugés dont leur taille est similaire. Nous
avons pu remarquer que les quantiles de débits spécifiques de crue sont plus importants
quand la superficie du bassin est plus faible. Le débit spécifique est une quantité inverse
de la superficie du bassin versant. Ceci dit, un petit bassin versant soumis aux mêmes
conditions qu'un autre de taille plus grande aura un débit spécifique de crue supérieur et
entraîne des crues plus intenses et plus rapides en dépit du temps de concentration plus
faible que met la goutte d'eau quelque soit son origine pour atteindre l'exutoire.

Tableau 6.15 : Ajustement des lois statistiques aux débits maximums annuels

Station Rivière et situation Lois de probabilités ajustées


030202 Artibonite à Mirebalais Gumbel à 2 paramètres
030201 Artibonite à Pont Sondé Wei bull à 2 paramètres
040601 Blanche à La gorge Exponentielle à 2 paramètres
030211 Bois à Verrettes Weibull à 2 paramètres
030252 Bouyaha à St-Raphaël Weibull à 2 paramètres
060601 Cavaillon à Cavaillon Exponentielle à 2 paramètres
040901 Courjolle à Bassin Proby Exponentielle à 2 paramètres
020111 Ennery à Passe Joly Exponentielle à 2 paramètres
030301 Estère à Pont Benoit Normale à 2 paramètres
030231 Fer-à-cheval à Pont Pétion Wei bull à 2 paramètres
010403 Gallois à Grison garde Log-Normale à 2 paramètres
010501 Grande rivière à Pont parois Loi des fuites à 2 paramètres
070301 Grande Anse à Passe Ranja Wei bull à 2 paramètres
040501 Grise à Amont du Barrage Exponentielle à 2 paramètres
030251 Guayamunc à Hinche Exponentielle à 2 paramètres
061001 Islet à Les Cayes Gamma
050201 Jacmel à Jacmel Exponentielle à 2 paramètres
010302 Limbé à Roche à L'Inde Exponentielle à 2 paramètres
010901 Massacre à Ouanaminthe Log-Normale à 2 paramètres
041001 Matheux à Arcahaie Exponentielle à 2 paramètres
040201 Momance à Buissonnière Exponentielle à 2 paramètres
060501 Ravine du Sud à Campérin Log-Normale à 2 paramètres
020702 Trois rivières à Gros morne Log-Normale à 2 paramètres
118

Tableau 6.16 : Quantiles de débits de crues. Débits maximums annuels (m%)

Station BV Période de retour (années)


(Km2) 1000 100 50 20 10 2
030202 7463 1620 1250 1 140 989 875 575
030201 8695 621 581 566 541 518 426
040601 170 25,8 18,0 15,7 12,6 10,3 4,81
030211 59,9 36 29,1 26,8 23,3 20,3 10,9
030252 135 228 180 164 141 121 60,6
060601 311 1 710 1 140 971 744 573 174
040901 83 35,5 24,3 21 16,5 13,2 5,33
020111 121,7 32,2 21,9 18,8 14,7 11,6 4,35
030301 133 62,7 53,7 50,5 45,7 41,5 26,4
030231 482 660 439 373 286 219 65,9
010403 22,4 25,3 16 13,6 10,6 8,55 3,96
010501 600 474 366 330 281 240 121
070301 550 1 160 961 890 786 695 397
040501 276 66,9 46,5 40,4 32,3 26,1 11,9
030251 1 877 966 654 560 436 342 125
061001 93 552 357 298 222 166 41,2
050201 506 125 85,6 73,7 58 46,1 18,4
010302 117 428 290 248 193 152 55,5
010901 400 422 266 225 176 141 64,9
041001 68 253 177 155 128 108 59,1
040201 238 278 189 162 127 100 37,9
060501 65 370 266 237 199 170 97,9
020702 271 1 310 697 557 398 295 102

3
Tableau 6.17 : Statistiques des débits de crues (m /s)

Statistique Période de retour (années)


1000 100 50 20 10 2
Max 4890 4410 1 820 989 875 575
Min 25,3 16 13,6 10,6 8,55 3,96
Ecart type 1007 885,06 436,83 274,81 231,1 147,19
Médiane 422 266 237 193 152 55,5
Moyenne 681,5 515,72 370,18 266,27 211,94 100,9
119

2
Tableau 6.18 : Quantiles de débits spécifiques de crues. Débits maximums annuels (1Islkm )

Station BV Période de retour (années)


2
(Km ) 1000 100 50 20 10 2
030202 7463 217,07 167,49 152,75 132,52 117,24 77,04
030201 8695 71,42 66,82 65,09 62,21 59,57 48,99
040601 170 151,76 105,88 92,35 74,11 60,58 28,29
030211 59,9 601 485,8 447,42 388,98 338,9 181,9
030252 135 1688,88 1333,33 1214,8 1044,44 896,29 448,88
060601 311 5498,39 3665,59 3122,18 2392,28 1842,44 559,48
040901 83 427,71 292,77 253,01 198,79 159,03 64,22
020111 121,7 264,58 179,95 154,47 120,78 95,32 35,74
030301 133 471,42 403,75 379,7 343,6 312,03 198,49
030231 482 1369,29 910,78 773,85 593,36 454,35 136,72
010403 22,4 1129,46 714,28 607,14 473,22 381,69 176,78
010501 600 790 610 550 468,33 400 201,66
070301 550 2109,09 1747,27 1618,18 1429,09 1263,36 721,82
040501 276 242,39 168,47 146,37 117,02 94,56 43,11
030251 1 877 514,65 348,42 298,34 232,28 182,2 66,59
061001 93 5935,48 3838,7 3204,3 2387,09 1784,94 443,01
050201 506 247,03 169,16 145,65 114,62 91,11 36,36
010301 252 19404,7 1 7500 7222,22 2337,3 1043,65 139,68
010302 117 3658,12 2478,63 2119,65 1649,57 1299,14 474,35
010901 400 1055 665 562,5 440 352,5 162,25
041001 68 3720 2603 2279 1882,35 1588,23 869,11
040201 238 1168,06 794,11 680,67 533,61 420,16 159,24
060501 65 5692,3 4092,3 3646,15 3061,53 2615,38 1506,15
020702 271 4833,94 2571,95 2055,35 1468,63 1088,56 376,38

2
Tableau 6.19 : Statistique des débits spécifiques de crues (lIs/km )

Statistique Période de retour (années)


1000 100 50 20 10 2
Max 19405 1 7500 7222,22 3061,53 2615,38 1506,15
Min 71,42 66,82 65,09 62,21 59,57 35,74
Ecart type 3970,6 3479,4 1615,14 871,5 663,42 318,41
Médiane 1129,5 714,28 576,47 468,33 381,69 159,24
Moyenne 2474,3 1827,1 1256,54 857,14 654,29 262,08
120

CHAPITRE 7

CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

7.1 Conclusion

7.1.1 Synthèse générale

La pénurie d'eau potable en Haïti est un problème épineux. D'aucuns estiment que ce
n'est pas l'eau qui manque car les ressources sont abondantes. Cependant, la quantité
disponible et exploitable reste nébuleuse. Notre travail de recherche qui considère
l'exploitation de l'eau de surface comme une solution alternative devant pallier à ce
problème de pénurie d'eau s'est donné pour objectif d'évaluer promptement cette
ressource. L'estimation des précipitations totales et toute l'eau de surface disponible sur
tout le territoire a été le principal objectif de cette recherche. Haïti, pourtant, ne dispose
pas d'une banque de données assez enrichies pour permettre l'estimation plus précise de la
ressource mentionnée. Les multiples crises politiques ont de graves conséquences sur la
gestion des informations. Au prime abord, avec les informations récoltées, nous avons
constitué des banques de données puis développé une méthodologie susceptible de les
exploiter pour rencontrer les objectifs fixés. Il s'agissait d'estimer les précipitations totales
et les pertes par évapotranspiration par une méthode de krigeage ordinaire et aussi l'eau de
surface disponible par une méthode régressive et une méthode de krigeage canonique
(krigeage dans l'espace physiographique). La méthodologie développée a permis
d'estimer les précipitations totales pour tout le territoire avec une moyenne annuelle de
1452 mm, puis l'évapotranspiration potentielle d'une moyenne de 1391 mm et une
disponibilité de surface pour tout le territoire continental avec une moyenne de 924 mm
par la méthode régressive et 1056 mm par la méthode de krigeage canonique. Les résultats
obtenus sont tributaires de la qualité des données utilisées. Par cette méthodologie et les
résultats obtenus, l'état de la ressource en eau de surface à Haïti pour l'ensemble du
territoire n'est plus un élément inconnu. Les précipitations totales tant à l'échelle spatiale
qu'à l'échelle temporelle sont connues avec une précision acceptable.
L'évapotranspiration potentielle est connue également à la grandeur du territoire.
Cependant, le paramètre qui intéresse le bilan hydrologique, entre autre
l'évapotranspiration réelle, n'a pas pu être estimée faute des données sur les
caractéristiques de l'occupation du sol. Le plus important parmi les paramètres estimés
dans cette étude reste et demeure la quantité disponible exploitable pour rencontrer les
121

objectifs afin de répondre aux besoins grandissants de la population haïtienne. A partir de


ces résultats, nous pouvons identifier le potentiel en eau de chacune des zones du pays, les
endroits de fort potentiel et les zones de pénurie. Voilà, le point culminant de cette étude.
Ce que nous constatons en observant les cartes de ruissellement que ce soit celle établie à
partir de la méthode régressive ou la méthode du krigeage canonique, les zones de fort
potentiel sont dispersées. Par contre les zones à faible potentiel sont sectorielles et
constituent de vastes zones.

7.1.2 Contribution scientifique et discussion sur les méthodes utilisées

Estimation des précipitations et de l'évapotranspiration.


Il serait difficile voire même impossible d'installer des postes climatiques en chaque point
du territoire. Quoiqu'il en soit, il faut estimer en tous les points du territoire si on veut
connaître l'état de la ressource en eau de surface. Le krigeage ordinaire est l'approche qui
a été utilisée pour estimer les précipitations totales et les pertes par évapotranspiration
potentielle. Quoique le modèle accuse une erreur quadratique moyenne relative d'environ
31,3% et un biais moyen relatif de -7,2% sur les précipitations totales annuelles, la
méthode du krigeage apporte une contribution importante dans cette étude car la
précipitation, surtout en milieu tropical, est un phénomène souvent localisé, un paramètre
très dépendant des conditions du milieu (orographie, altitude, vents locaux, etc). Donc, il
est souvent difficile à interpoler. L'examen des erreurs montre que l'application de la
méthode du krigeage ordinaire n'est pas parfaite mais acceptable lorsqu'on tient compte
de la nature du paramètre estimé. Cependant, pour l'interpolation de l'évapotranspiration
potentielle estimée par les méthodes de Penman-Monteith et de Thomthwaite, il
semblerait que le krigeage ne soit pas la méthode d'interpolation idéale. La méthode de
Penman-Monteith est une méthode qui nécessite une panoplie d'informations, connaissant
le contexte haïtien, il nous parait invraisemblable qu'on soit en mesure d'estimer tous ces
paramètres. Il se pourrait que certains d'entre eux aient été régionalisés. L'hypothèse n'a
pas été documentée mais il nous parait être la solution la plus plausible. La méthode de
Thomthwaite, elle, ne tient compte que de la température. Or, la température est un
paramètre climatique qui varie en fonction de l'altitude (soit une perte de 0,65 degré pour
chaque 100 mètres en hauteur). Souvent, les instruments de mesure sont installés dans les
plaines et dans les vallées encaissées, du moins dans les endroits accessibles. Cela signifie
que la variation de l'altitude n'entre pas souvent en jeu. Haïti est un pays à relief
122

accidenté, par conséquent l'évapotranspiration ne pourrait être estimée adéquatement sur


l'ensemble du territoire sans tenir compte de la variation de l'altitude.

Estimation de la lame d'eau ruisselée


La lame d'eau annuelle disponible a été estimée en considérant deux approches: une
régression linéaire établie entre le débit moyen annuel et la superficie du bassin versant;
et un krigeage canonique (krigeage ordinaire dans l'espace physiographique).

La régression linéaire est une méthode simple qui a été établie en utilisant une relation
entre le débit moyen annuel et la superficie du bassin versant drainé. L'estimation
effectuée en utilisant cette méthode donne un coefficient de détermination de 0,99, une
erreur quadratique moyenne relative de 8,2% et un biais relatif moyen de -20%.
Mathématiquement, elle permet d'avoir des résultats très rapides mais qui ne sont pas
toujours réalistes physiquement. Elle permet d'estimer la lame d'eau, quelque soit la
superficie du bassin versant. Cependant, dans les petits bassins versants de moins de 10
km 2 nous constatons que les résultats ne correspondent pas toujours à la réalité, les valeurs
obtenues sont trop élevées pour de telles superficies. C'est pourquoi, dans cette étude, tous
les bassins de moins de 10 km 2 ont été écartés des résultats. De plus, l'une des limites de
cette méthode est qu'elle estime des valeurs sans pouvoir estimer l'écart type sur ces
valeurs estimées.

Le krigeage canonique est une méthode reposée sur des bases scientifiques justifiables qui
permet de régionaliser une valeur locale. Pourtant, selon les résultats obtenus (erreur
quadratique moyenne relative de 29,6% et biais relatif moyen de -13%), nous constatons
que la méthode éprouve notamment des difficultés à pouvoir être utilisée sur des bases de
données peu enrichies et de moins bonne qualité. Si on tient compte des résultats de
l'article publié avec l'application de cette méthode sur les données des 151 stations de
jaugeage dans l'Est de la province de Québec, on voit à première vue qu'elle utilise des
bases de données consistantes. Il semble que ce soit une méthode très sensible aux
banques de données limitées. Dans cette présente recherche nous l'utilisons sur une
banque de données de 21 stations de jaugeage. Pour chaque valeur estimée la distance
maximale entre les stations est de 4,08 Km pour un nombre maximum de 20 stations par
estimation. Au-delà de cette distance aucune valeur ne pourrait être estimée. C'est
pourquoi que cette méthode n'arrive pas à estimer la lame d'eau disponible pour une
123

surface totalisant 2 274 km 2 qui représente environ 8% de la superficie totale du pays.


C'est une méthode de régionalisation très bien élaborée mais pas trop robuste du fait de
ses limitations aux banques de données enrichies. L'estimation n'est possible que lorsque
les sites sont assez nombreux.

7.2 Recommandations

Les recommandations de cette présente recherche s'appuient sur quatre grands axes : les
banques de données, les résultats obtenus, les méthodes utilisées et les objectifs fixés au
départ.

Recommandations par rapport aux banques de données

Les banques de données utilisées dans cette recherche ont été constituées à partir des
informations recueillies de diverses sources. Cette démarche a permis de colliger les
informations disponibles mais n'améliore pas la quantité ni la qualité. Ces trois banques
de données constituées sont: précipitations, débits et données physiographiques. Les
données étant faibles par rapport à la taille du pays (seulement 94 postes pluviométriques
ont été recensées dont 86 sont fonctionnels à des périodes de durée variable, 71 stations
hydrométriques ont été recensées dans l'annuaire hydrologique dont seulement 30 ont pu
servir à l'analyse statistique et à la régionalisation). Des données de telle consistance n'ont
pas sans conséquence sur les résultats obtenus. Pour cela, nous recommandons qu'un
dispositif de jaugeage soit mis en place pour compléter les banques de données
constituées:
1) Le réseau de mesure des paramètres climatiques doit être redistribué dans l'espace
tout en tenant compte du relief et de l'altitude;
2) Le réseau de jaugeage des cours d'eau doit être recalibré en tenant compte de la
délimitation et la taille des bassins versants et les sous bassins. Les données du
réseau actuel sont trop peu nombreuses pour obtenir des résultats satisfaisants. Il
faudrait mettre en place un nombre adéquat de stations de jaugeage et distribué de
façon à couvrir dans l'espace une surface significative du territoire;
3) Des mesures régulières doivent être effectuées dans ces stations afin de compléter
les banques de données déjà constituées.
124

Recommandations par rapport aux résultats obtenus

Les résultats obtenus sont tributaires des données utilisées. C'est un travail académique
qui pourrait être amélioré en utilisant des banques de données plus consistantes et de
meilleures qualités. Toutefois, ce travail s'annonce prometteur et ses résultats pourraient
servir de base dans l'éventualité à d'autres travaux futurs de recherche et à de divers
projets de développement comme l'assainissement, l'hydroélectricité, l'irrigation, la
construction de réservoirs, etc. Cependant, toute application de ces résultats lors d'une
quelconque étude postérieure doit tenir compte des données qui ont été utilisées.

Recommandations par rapport aux méthodes utilisées

Les méthodes utilisées (krigeage ordinaire pour estimer les précipitation totales et les
pertes par évapotranspiration, krigeage canonique, méthode régressive pour estimer l'eau
de surface disponible) dans cette présente recherche sont des outils scientifiques ayant
déjà servi dans certains cas à des travaux de recherche antérieurs donnant des résultats
satisfaisants. Par contre, la satisfaction dépend des banques de données utilisées. Dans la
perspective d'autres travaux du même genre, elles sont fortement recommandées et en
fonction des résultats obtenus nous conseillons de:
1) utiliser le krigeage ordinaire pour estimer les précipitations totales tant à l'échelle
spatiale qu'à l'échelle temporelle;
2) améliorer l'estimation de l'évapotranspiration en tenant compte de l'altitude. Le
cokrigeage sera dans ce cas la méthode d'interpolation la mieux appropriée;
3) utiliser le krigeage canonique pour estimer l'eau de surface disponible en ayant
des banques de données enrichies car la robustesse de cette méthode est liée à la
consistance et à la qualité des données. Dans cette recherche, la méthode régressive
établie entre le débit moyen annuel et la superficie du bassin versant performe
mieux que le krigeage canonique si on tient compte des critères de performances
qui ont été utilisés. La méthode régressive se montre plus robuste que le krigeage
par rapport à ces données, elle pourrait être utilisée dans des cas similaires mais
lorsque les banques de données sont enrichies, si on tient compte de son
application antérieure, le krigeage canonique pourrait être bien meilleure.
125

Recommandations par rapport aux objectifs de recherche

On dit dans les travaux qui précèdent cette recherche que la ressource en eau de surface à
Haïti est abondante sans toutefois préciser la quantité tant à l'échelle spatiale qu'à
l'échelle temporelle. Notre travail de recherche a visé comme objectif d'estimer cette
ressource. Les résultats obtenus, loin d'être parfaitement satisfaisants, compte tenu de la
limitation des banques de données utilisées, sont donc l'empreinte de nos objectifs fixés
au départ. Les précipitations sont connues à l'échelle spatiale ainsi qu'à l'échelle
temporelle, l'eau de surface disponible est connue à l'échelle spatiale sur toute l'étendue
du territoire. Loin d'être exhaustif, ce travail ouvre la voie à d'autres travaux de recherche
du genre de façon à établir un bilan hydrologique complet pour tous les bassins versants
du territoire continental. Dans notre travail, nous avons développé une méthodologie pour
estimer les précipitations totales. L'évapotranspiration potentielle a aussi été estimée par
cette même méthode. Mais celle-ci pourrait être améliorée avec d'autres paramètres
notamment en faisant un cokrigeage avec l'altitude. Compte tenu du temps imparti, ce
travail n'a pas pu tout cerner. Afin de le compléter, nous recommandons fortement de:
1) exploiter les données de la télédétection pour construire une banque de données
numérisées sur l'occupation du sol;
2) utiliser un cokrigeage en tenant compte de l'altitude et des données numérisées
sur l'occupation du sol pour estimer l'évapotranspiration réelle qui est un élément
essentiel pour établir le bilan hydrologique;
3) exploiter au mieux ces travaux pour bien gérer la ressource en eau de surface
disponible de façon à répondre aux besoins grandissants de la population haïtienne en eau
potable;
4) développer une méthodologie pour estimer l'infiltration. Cette démarche
ouvrira la voie ultérieurement à une étude sur l'estimation des ressources en eau
souterraine ;
5) identifier à partir de ces travaux les zones d'intervention prioritaire de façon à
limiter les impacts dévastateurs des inondations.
126

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

AISH (1993). Application of Geographic Information Systems in Hydrology and Water


Resources Management. Proceedings of the HydroGIS 93 Conference, Vienne, avril 1993,
AISH Pub!., N° 211.
Arnaud, M., Emery, X. (2000). Estimation et interpolation spatiale. Méthodes
déterministes et méthodes géostatistiques. Hermes Sciences Publications 8, quai du
Marché-Neuf 75004 Paris, 221 p.
Banque Mondiale, Banque Inter-Américaine de Développement, Nations Unies,
Commission Européenne (2004). Cadre de coopération intérimaire 2004-2006. Rapport de
synthèse, République d'Haïti.
Blaise, J.-F. A. (1987). Elaboration de données de débits moyens pour les cours d'eau
pérennes à partir de formules empiriques. Mémoire de sortie. Faculté d'Agronomie et de
Médecine Vétérinaire, Damien, Haïti, 52 pages.
Bobée, B., V., Fortin, L., Perrault et H., Perron (1999). Hyfran 1.0 (logiciel
hydrologique: Chaire en hydrologie statistique, CRNSG Hydro-Québec), INRS-ETE,
Université du Québec, Québec.
Bobée, B. and Fahim A. (1991). The gamma family and deriver distributions applied en
hydrology. Water resources publications. P.O. Box 2841 Littelton, Colorado 80161-2841
U.S.A., 203 : 8-9
Cadier, E. (1993). Hydrologie des petits bassins du Nordeste brésilien semi-aride.
Transposition à des bassins non étudiés. Collections études et thèses. Éditions ORS TOM,
414 p: 339-357.
Chaperon, P., L'Hote, Y., Vuillaume, G. (1985). Les ressources en eau de surface de la
Guadeloupe. Tome 1- texte. Editions de l'ORSTOM. Collections monographies
hydrologiques N° 7, Paris. 449 : 93-98 ; 257-296.
Chokmani, K. et Ouarda, T.B.M.J. (2004). Physiographical space-based kriging for
regional flood frequency estimation at ungauged sites. Institut National de la Recherche
Scientifique - Eau, Terre et Environnement, Université du Québec, Québec, Canada.
Cosandey, C., Robinson, M. (2000). Hydrologie Continentale. Édition Armand Colin,
Paris.
127

Déclaration d'Haïti (2001). Conférence mondiale des Nations Unies sur l'environnement,
Johannesburg, Afrique du Sud, 2001.
Dubreuil, P. (1974). Initiation à l'analyse hydrologique. Editeurs: Masson et Cie, 120
Boulevard Saint-Germain, Paris 6e . Dépôt légal: 3e trimestre 1974.
Ehrlich, M. (1985). Haiti-Country Environmental Profile-A Field Study. Contract
No.521-0122-C-00-4090-00, Washington, DC: U.S. Agency for International
development.
Emmanuel, E., Lindskog, P. (2000). Regards sur la situation des ressources en eau de la
République d'Haïti, 25 p.
Falkenmark, M., Widstrand, C. (1992). Population and water resources: a delicate
balance. Population bulletin, population reference bureau, 1992; 47p.
FAO (2002). Les ressources mondiales en eau et agriculture,
http://www.fao.org/documents. Rome, Italie.
FAO (2000). World-wide agroclimatic database. SDRN-Working Paper NO.5. FAO
Agrometeorology Group, Rome.
FAO (1993). Situation de l'alimentation et l'agriculture. Collection FAO : Agriculture N°
26, Rome, Italie, 193 p.
Gadelle, F. (1995). Le monde manquera-t-il bientôt d'eau? N° 1, vol. 6, France, mars,
1995.
GRET/FAMV (1991). Manuel d'agronomie tropicale appliquée à l'agriculture haïtienne.
Éditions Tardy Quercy (S.A.) 46001 Cahors, France, 490 pages: 27-39.
Guiscafre, J., Klein, J.-C., Moniod, F. (1976). Les ressources en eau de surface de la
Martinique. Editions de l'ORSTOM. Collections monographies hydrologiques, Paris, 211
p., annexes et cartes.
IHSI (1996). Haiti en chiffres. Institut haitien de statistiques et d'informatique.
Statistiques de 1996.
Kitanidis, P. K (1992). Geostatistics. Department of civil Engineering Stanford,
California. Hand Book of hydrology. David R. Maidment Editor in chiy. MC Graw-Hill,
Inc, manuals, etc, New York, San Francisco, Washington De.
Kunzel, W. (1999). www.gdin.org/haitiDEMapr04.html. Modèle Numérique de Terrain
d'Haiti et République Dominicaine.
Lachance, M. (2000). Statistiques de base. Notes de cours EAUI03. Institut National de
la Recherche Scientifique, INRS-Eau, Québec, CANADA, 140 P : 20.
128

Le Barbé, L., Alé G., Millet B., Texier, H., Borel, Y., Gualde, R. (1993). Les
ressources en eaux superficielles de la République du Bénin. Editions ORSTOM.
Collections monographies hydrologiques N° Il, Paris, 540 : 133-146; 339-443 ; 479-499.
LGL (1989). Schéma directeur d'assainissement pour la région métropolitaine de Port-au-
Prince. MTPTC, Banque mondiale, AID, Haïti, Livre 0, p 1-23.
LGL (1977). Agence Canadienne de Développement international (ACDI). Projet
d'inventaire des ressources hydrauliques. Annuaire hydrologique, République d'Haïti, 620
pages.
Magny, E. (1991). Haïti: Ressources naturelles et environnement. Une nouvelle
approche. Editions de l'imprimerie Henri Deschamps, Port-au-Prince, Haïti, 252 pages.
Margat, J. (1997). L'eau dans le monde: ressources et problèmes. Symposium sur la
gestion de l'eau au Québec, Montréal, 10-12 décembre, 10 pages, annexes et cartes.
Markley, B., knowles, R. B., Buckalew, J. O., Waite, L. (1999). Évaluation des
ressources en eau de la république d'Haiti. Corps d'Ingénieurs. District de Mobile et
Centre d'Ingénieurs Topographiques (http://www.sam.usace.army.millen/wra/haiti). Etats-
Unis, 43 pages.
MDE (1998). Programme de formulation de la politique de l'au. Commission
interministérielle sur l'environnement, Secrétariat du plan d'action pour l'environnement
(PAE), Haiti, 29 p.
MDE (2001). Première communication nationale sur les changements climatiques.
Coopération technique GEF/UNEP No GF/2200-97-16/97-49. Port-au-Prince, 90 p.
Miquel, J. (2001). Hydrologie statistique. Introduction à l'étude des processus
hydrométéorologiques. Application à la prédétermination des débits de crues,
http://www.enpc.fr , 70 p.
Moreil, M. (1998). Le système méditerranéen du cycle hydrologique MEDHYCOS. Des
données, des outils et des compétences partagés, http://www.medhycos.com .• 6 p.
Musy, A. (2000). Hydrologie générale. Les précipitations et les régimes hydrologiques
(http://www.dgr.epfl.ch).
Neuvy, G. (1991). L'Homme et l'eau dans le monde tropical. Éditions Masson, Paris,
milan, Barcelone, Bonn, 228 p.
OPS/OMS (1996). Analyse du Secteur Eau potable et Assainissement. Comité National
Interministériel, Haïti, p.88.
Ouarda, T.B.M.J., C. Girard, G.S. Cavadias, and B. Bernard (2001). Regional flood
frequency estimation with canonical correlation analysis, J. Hydrol., 254, 157-173.
129

Ouarda, T.B.M.J, Lang, M. Bobée, B., Bernier, J. et Bois, P. (1999). Synthèse de


modèles régionaux d'estimation de crue utilisés en France et au Québec. Révue des
Sciences de l'Eau, Rev. Sei. Eau 12/1 (1999) 155-182.
Roche, M. (1963). Hydrologie de surface. Gauthier-villars paris, 431 : 45-49.
Saint Jean, W. (1997). Énergie, pollution et environnement. Rapport de synthèse du
premier congrès national de l'association haïtienne du Génie Sanitaire et des sciences de
l'Environnement (ADISH), Haïti.
Sasseville, J.-L. (1997). Les eaux de surface. Exportation des eaux de surface:
incertitudes et potentialités. Symposium sur la gestion de l'eau au Québec, Montréal, 10-
12 décembre, 49 p : 140-189.
Sironneau, J. (1996). L'eau, nouvel enjeu stratégique mondial. Economica, Paris, France.
SPE (1993). L'eau, Aujourd'hui, planète bleue, planète grise. Publication de la Société
Suisse pour la protection de l'environnement (SPE). Éditeur Georg, Berne, 6, rue saint
ours Ch-1205 Genève. 39-40 : 136 p.
Thys, A. (1997). Eau et assainissement. Examen des dépenses publiques d'Haiti, Note no.
6, Banque Mondiale, Haïti.
Trac, N'G. Q. (1990). Proposition de schéma directeur de développement et gestion des
ressources en eau. Fondement pour une nouvelle politique de l'eau. PNUD-Projet
HAI/86/03.
UNESCO/OMM (1997). Évaluation des ressources en eau. Manuel pour un examen des
capacités nationales.
UNESCO (2003). Évaluation des ressources mondiales en eau. http://www.notre-
planete.info/actualites/actu 167.php), 6 p.
130

ANNEXES
131

Annexe A: Série de débits des cours d'eau


132

Rivière: Limbé à Pont Christophe


Année Qmovi Qmax.i Qmin.i
1923 5, Il 76 0,15
1924 6,86 104 0,53
1925 4,46 49,7 0,17
1926 7,08 122 0,77
1927 12,68 1500 0,26
1928 Il,53 238 0,85
1929 3,37 59 0,46
1930 3,68 61 0,3
1976 4,04 9,77 0,85
1977 4,67 9,39 0,58
1978 6,72 24,01 0,28
1979 5,44 10,76 0,1
1988 4,58 18,24 0,41
1989 3,09 16,6 0,24
1990 2,28 11,48 0,24

Rivière: Limbé à Roche Haleine


Année Qmoyj Qmax.i Qmin.i
1922 3,86 70 0,5
1923 4,41 163 0,58
1924 3,24 25 0,48
1925 4,67 48,8 0,38
1926 4,76 233 0,3
1927 6,43 150 0,8
1928 2,76 40,2 0,84
1930 8,79 90,5 1,64
1931 3,75 40,8 0,88
1932 4,52 42,2 0,6
1933 5,86 120 1,41
1935 5,22 57 0,94
1936 4,45 29,8 0,81
1937 2,33 17,7 0,52
1938 2,32 34,2 0,49
1939 2,76 20 0,77

Rivière:Gallois à Grison Garde


Année Qmoyj Qmaxi Qmini
1922
1923 0,28 1,5 0,02
1924 0,45 4,05 0,11
1925 0,37 3,5 0,03
1926 56 4,75 0,1
1927 0,43 10,9 0,08
1928 0,36 2,35 0,08
133

Rivière:Gallois à Grison Garde (suite)


Année Qmoyj Qmax.i Qminj
1929 0,32 2,7 0,09
1930 0,47 4,55 0,12
1931 0,85 7,6 0,18

Rivière:Gallois à Passe oran~ ers


Année Qmoyj Qmaxj Qminj
1929 0,18 2,34 0,03
1930 0,24 1,34 0,05
1931 0,35 2 0,06

Source: Eau Froide


Année Qmoy.i Qmax.i Qmin.i
1929 0,07 0,28 0,02
1930 0,04 0,18 0,01
1931 0,05 0,19 0,02

Source: Eglise
Année Qmoyj Qmaxj Qminj
1928 0,09 57 0,02
1929 0,05 0,2 0,02
1930 0,07 0,23 0,02
1931 0,1 0,32 0,06

Rivière: Grande Rivière du Nord à Pont Parois


Année Qmoyj Qmaxj Qminj
1924 5,45 112 0,31
1925 5,79 118 0,26
1926 9,41 206 0,4
1927 6,3 260 0,33
1928 11,69 332 0,93
1929 4,46 35,5 0,42
1930 3,4 166 0,15
1931 19,59 130 0,16
1932 15,73 250 1
1933 8,05 57 1,3
1934 9,57 91 1
1935 6,85 136 0,8
1936 Il,13 168 1,25
1937 8,09 162 0,61
1938 2,39 16,6 0,52
1939 3,37 38,6 0,02
1940 5,38 111 1,32
1976 8,1 33,5 0,19
134

Rivière: Grande Rivière du Nord à Pont Parois (suite)


Année Qmoyj Qmax.i Qmin.i
1977 9,14 115 0,5
1978 10,53 140 1,35
1979 9,48 123 0,6

Rivière: Trou du Nord à Chabert


Année Qmoy.i Qmax.i Qmin.i
1926
1927 0,25 12,4 0
1928 1,58 34,5 0
1929 0,5 3,9 0
1976 0,81 4,16 0,1
1977 0,9 3,22 0,2
1978 0,92 1,59 0

Rivière: Massacre à Ouanaminthe


Année Qmoyj Qmaxj Qminj
1923 3,23 70 0,17
1924 8,28 320 0,05
1925 4,61 48,5 1,04
1926 4,31 66,1 1,22
1927 4,18 97 0,46
1928 6,35 136 1,22
1929 3,1 32,2 0,39
1930 1,99 31 0,61
1931 Il,86 79 0,95
1932 7,66 115,5 1,75
1933 6,79 47,4 2,78
1934 6,29 78,5 2,42
1935 3,79 47,2 1,24
1936 5,91 57 0,81
1937 4,13 41 0,57
1938 2,47 23,9 0,31
1939 4,31 64,5 0,34
1940 7,07 76,5 1,4

Rivière :EnneI1 à Passe Joly


Année QmoY.i Qmax.i Qminj
1924
1925 0,87 4,05 0,17
1926 0,99 4,68 0,18
1927 0,66 3,15 0,08
1928 0,58 5,6 0,17
1929 48 1,74 0,12
135

Rivière :Ennery à Passe Joly (suite)


Année Qmoyj Qmax.i Qminj
1930 0,52 9,4 0,07
1931 1,48 16,4 0,12
1965 0,54 2,16
1966 0,6 4,32 °°

Rivière: Trois Rivières à Gros-Morne


Année QmoY.i Qmax.i Qmin.i
1923 6,6 123 0,75
1924 8,28 150 0,5
1925 6,43 350 0,64
1926 6,38 101 1,3
1927 6,12 585 0,1
1928 6,69 162 0,46
1929 3,39 72 0,98
1930 4,76 81 0,72
1931 11,92 266 1,48
1932 5,95 45,6 0,25
1933 7,66 172 1,59
1934 9,62 216 1,96
1935 4,73 77,5 0,72
1936 4,05 36 0,6
1937 5,71 164 1,07
1938 4,46 100,5 0,44
1939 5,12 290 0,86
1940 4,16 18,2 0,62
1962 5,44 23,83 1,37
1963 13,59 198 4
1964 Il,38 96,11 6,51
1965 11,39 118,1 5,9
1966 7,18 104,35 1,61
1976 6,42 80 1,2
1977 7,1 74 0,68
1978 8,13 42,46 0,8
1979 7,03 34,7 0,5

Rivière: Trois rivières à Plaisance


Année Qmoy.i Qmax.i Qmin.i
1925
1926 0,79 6,15 0,14
1927 0,61 13,6 0,02
1928 1,5 40 0,1
1929 1,01 22,5 0,07
1930 0,38 8,4 0,01
136

Rivière: Trois rivières à Plaisance(suite)


Année Qmov.i Qmax.i Qmin.i
1965 1,72 16,07 0,14
1966 0,98 17,63 0,08

Rivière: montrouis à Pont toussaint


Année Qmoy.i Qmaxi Qmini
1924 3,52 53 0,09
1925 3,56 37 0,06
1926 1,25 9 0,18
1927 1,04 7,8 0,19
1928 1,34 12,2 0,13
1929 1,65 25,5 0,15
1930 0,84 4,2 0,15

Rivière: Artibonite à Pont Sondé


Année Qmov.i Qmax.i Qmin.i
1922
1923 70,49 327 12,2
1924 102,82 496 13,7
1925 127,28 516 19
1926 100,61 453 18,2
1927 100,29 423 19
1928 94,58 420 18
1929 71,7 330 19,4
1930 71,79 380 16
1931 143,45 480 11,4
1933 134,16 420 0,5
1934 143,6 410 21,4
1935 105,35 375 14,4
1936 120,02 475 16,9
1937 108,54 450 19
1938 77,6 410 13,9
1939 99,6 382 12,5
1940 138,32 550 22
1941 123,46 355 22
1942 142,17 530 23,4
1943 139,56 530 34,5
1976 84,98 258,25 23,18
1977 74,25 247,23 18,25
137

Rivière: Artibonite à Mirebalais


Année Qmoy.i Qmax,i Qmin,i
1923 60,67 512 12,7
1924 83,74 456 12,7
1925 107,36 848 15
1926 88,78 591 19,1
1927 95,44 560 12,5
1928 92,44 755 15,5
1929 69,35 550 14,3
1930 62,07 422 8,4
1931 152,84 1150 15,3
1932 110,04 545 15,8
1933 97,8 820 15,8
1934 99,3 625 18,4
1936 85,5 585 13,8
1937 85,9 545 13,3
1938 60,84 430 12,3
1939 71,85 286 10,3
1940 83,13 620 16,3

Rivière: Bois à Verrettes


Année Qmoyj Qmaxj Qminj
1924
1925 5,07 20,3 1,01
1926 2,58 13,2 0,1
1927 2,23 9,9 0,24
1928 1,37 Il 0,75
1929 1,49 3,65 0,63
1930 2,05 18,8 0,93
1931 4,11 19 0,6
1936 1,84 18,4 0,97
1937 1,85 6 0,85
1938 1,41 3,8 0,72
1939 2,24 13,4 0,72
1940 1,6 2,55 1,05

Rivière: La Thème à Passe fine


Année Qmoyj Qmaxj Qminj
1924 4,99 44 1,32
1925 4,16 33,5 0,67
1926 4,07 55,5 1,02
1927 5,71 74 0,8
1928 5,59 88 1,21
1929 4,18 100 0,44
138

Rivière: La Thème à Passe fine suite)


Année Qmoy.i Qmax.i Qminj
1930 3,57 85 0,69
1931 6,52 82 0,62

Rivière: Fer-à-cheval à Pont Pétion


Année Qmoyj Qmax.i Qmin.i
1923 6,79 22,8 2,12
1924 19,22 110 1,5
1925 19,01 150 1,6
1926 13,22 152 2,37
1927 15,67 345 2
1928 7,26 42,8 1,72
1929 7,28 144 1,6
1930 4,56 162 0,73
1931 2,48 4,6 1,7
1976 8,68 120 1,32
1977 7,93 20,31 1,3
1978 Il,14 26,09 0,4
1979 6,77 15,17 0,49
1980 9,84 18,03 0,29

Rivière:Onde verte à Onde verte


Année Qmoy.i Qmaxj Qminj
1927 3,38 6,7 2,42
1928 4,03 11,4 2,24
1929 3,87 16,5 2,06
1930 3,15 4,35 2,42

Rivière: Guayamounc à Hinche


Année Qmoy.i Qmax.i Qmin.i
1926 26,09 203 4,2
1927 25,74 166 0,9
1928 24,07 165 1, Il
1929 19,96 210 2,52
1930 15,44 146 2,28
1931 49,07 665 2,76
1976 21,23 44,21 0,11
1977 20,54 46,62 0,51
1978 22,55 43,02 0,55
1979 24,27 84 1,78
1980 24,51 53,75 0,2
139

Rivière: Bouyaha à St-Raphael


Année Qmoyj Qmax.i Qminj
1923 3,5 94 0,35
1924 4,27 86 0,32
1925 1,61 21,2 0,55
1926 3,99 108 0,61
1927 2,64 120 0,35
1928 4,05 75 0,66
1929 2,01 12,25 0,6
1930 1,85 12,6 0,14
1931 8,52 80 0,79
1932 4,84 46 0,29
1933 2,26 22,6 0,26
1934 3,75 34,6 0,08
1935 3,74 107 0,26
1936 5,02 71,5 0,48
1937 4,47 123 0,2
1938 1,09 19 0,14
1939 1,97 54 0,15
1940 5,91 129 0,52
1941 2.81 52 0,17

Source Saut d'Eau


Année Qmoy.i Qmax.i Qmin.i
1926 0,36 0,44 0,26
1927 0,33 0,4 0,27
1928 0,34 0,39 0,31
1929 0,34 0,41 0,31

Source : Merlin2ue
Année Qmoy.i Qmax.i Qmin.i
1933 0,11 0,2 0,06
1934 0,1 0,14 0,06
1935 0,09 0,19 0,07
1936 0,12 0,19 0,08
1937 0,08 0,13 0,05
1938 0,07 0,13 0,04
140

Rivière: Estère à Pont Benoit


Année Qmoyj Qmaxj Qmin.i
1922 2,09 16,6 0,17
1923 2,79 23,1
°
1924
1925
2,74
4,04
31,2
29,9 °
0,06
1926 2,88 24,1 0,01
1927 0,78 5,1
°
1928 4,43 24
°
1929 3,51 30,5
°
1930 3,31 29
°
1931 10,3 51
°
Rivière: Saint Marc à Corbay 1
Année Qmoyj Qmaxj Qminj
1926 0,46 1,8 0,26
1927 0,39 0,64 0,26
1928 0,31 0,44 0,2
1929 0,37 0,89 0,19
1930 0,41 0,73 0,25

Rivière: Corbay à Corbay II


Année Qmoyj Qmaxj Qminj
1926 0,26 0,47 0,18
1927 0,21 0,26 0,16
1928 0,18 0,25 0,11
1929 0,21 0,42 0,15
1930 0,19 0,24 0,12

Source: Lafortune
Année Qmoyj Qmaxj Qminj
1928 0,2 0,58 0,12
1929 0,26 0,66 0,12
1930 0,24 0,34 0,14
1931 0,25 0,46 0,1

Source: Gilbert
Année Qmoyj Qmaxj Qminj
1928 0,1 0,2 0,06
1929 0,13 0,15 0,12
1930 0,1 0,15 0,09
141

Rivière: Rouyonne à Deslandes


Année Qmoy.i Qmax.i Qmin.i
1921 1,36 3,28 0,27
1922 0,26 2,3 0,02
1923 0,22 3,4 0,04

Source: Des Pères


Année Qmoyj Qmax.i Qminj
1922 0,22 0,3 0,16
1923 0,15 0,28 0,11
1924 0,19 0,31 0,12
1925 0,21 0,3 0,11
1926 0,22 0,36 0,11
1927 0,22 0,27 0,16
1928 0,15 0,17 0,14
1929 0,22 0,22 0,22

Rivière: Momance à Buissonnière


Année Qmoy.i Qmax.i Qmin.i
1921 Il,66 50 1,42
1922 5,42 48,1 1,17
1923 3,67 125 1,05
1924 5,6 72,4 0,12
1925 6,36 49,3 1,3
1926 5,22 34 0,97
1927 6,79 38 0,97
1928 8,42 125 1,18
1929 4,64 18,8 1,23
1930 3 18,8 1,18
1931 7,63 21,8 1
1932 5,7 16,5 1,35
1933 6,19 26,8 1,19
1934 6,88 25,6 1,78
1935 5,46 190 1,5
1936 5,45 42 1,13
1937 5,08 13 1,66
1938 4,52 20,3 1,06
1939 7,03 41,8 1,33
1940 4,54 17,8 0,66
142

Source: Madame Verguier


Année Qmoy.i Qmax.i Qminj
1922 0,19 0,5 0,12
1923 0,16 0,64 0,08
1924 0,2 0,51 0,1
1925 0,2 0,48 0,11
1926 0,16 0,35 0,09
1927 0,16 0,35 0,05
1931 0,17 0,49 0,06
1933 0,13 0,17 0,1
1934 0,11 0,13 0,1
1935 0,11 0,54 0,06
1936 0,13 0,2 0,1
1937 0,12 0,24 0,04
1938 0,14 0,17 0,12

Rivière: Grise en Amont du Barrage


Année Qmoy.i Qmax.i Qmin.i
1919 3,87 6,14 2
1920 2,43 9,45 1,08
1921 4,13 17,9 1,21
1922 3,03 12,9 1
1923 3,47 140 0,19
1924 4,9 168 0,31
1925 3,65 19,6 0,87
1926 3,43 14,8 0,91
1927 5,21 20,3 1,08
1928 5,63 150 1,27
1929 3,21 13,2 1,31
1930 2,63 29,4 1
1931 5,69 36 1,02
1932 4,87 14 0,82
1933 4,08 16 1,19
1934 3,7 9,4 1,73
1935 3,12 6,8 1,31
1936 4,57 16,4 1,17
1937 5,27 27,8 1,19
1938 2,78 9,9 1,35
1939 9,21 9,9 0,96
1940 3,11 10,1 1,04
1976 3,72 9,12 0,45
1977 3,59 7,55 0,47
1978 4,28 7,61 0,12
1979 3,86 8,7 0,31
1980 5,34 19,88 0,4
1981 3,92 12,82 0,5
143

Rivière: Blanche à La Goq e


Année QmoY.i Qmax.i Qmin.i
1923 1,3 10 0,69
1924 1,71 5,69 0,78
1925 1,57 3,58 1,11
1926 1,38 3,34 0,98
1927 2,13 10,6 0,83
1928 2,01 9,2 0,75
1929 2,23 7,72 1,3
1930 1,52 2,64 1
1931 2,45 11 0,82
1932 2,92 6,4 1,43
1933 2,64 5,12 1,3
1934 2,67 8,75 1,42
1935 1,84 4,6 1,25
1936 1,9 3 0,9
1937 2,07 3,8 1,32
1938 2,29 206 0,96
1939 1,45 3,32 0,9
1940 1,72 4,08 1,19
1976 1,34 4,36 0,63
1977 1,21 3,64 0,12
1978 1,28 6,2 0,31
1979 1,26 4,38 0,21

Source Despuzeau
Année QmoY.i Qmax.i Qmin.i
1922 0,38 0,89 0,26
1923 0,37 1,1 0,21
1926 0,56 0,8 0,43
1927 0,39 0,56 0,09
1928 0,62 2,2 0,3
1929 0,72 0,84 0,6
1930 0,69 0,9 0,48
1931 0,6 1,02 0,34
1932 0,82 1,26 0,57
1933 0,9 1,44 0,63
1934 0,82 1,38 0,6
1935 0,7 0,9 0,54
1936 0,66 0,9 0,4
1937 0,83 0,96 0,72
1938 0,77 1,02 0,69
144

Source Palmiste Clair


Année Qmoyj Qmaxj Qmin.i
1922 0,08 0,2 0,01
1923 0,07 0,5 0,04
1927 0,05 0,11 0,03
1928 0,07 0,14 0,06
1929 0,1 0,14 0,08
1930 0,1 0,18 0,05
1931 0,1 0,17
1932 0,12 0,25 °
0,08
1933 0,15 0,28 0,1
1934 0,13 0,2 0,1
1935 0,12 0,17 0,08
1936 0,11 0,16 0,08
1937 0,11 0,17 0,04
1938 0,09 0,14 0,06

Rivière: Torcelle à Massaye


Année Qmoy.i Qmaxj Qminj
1923 0,53 2,9 0,16
1924 1,45 23,2 0,08
1925 1,73 15,1 0,25
1926 1,09 15,1 0,17
1927 1,24 19 0,18
1928 0,92 18 0,08
1929 0,89 10,1 0,03
1930 0,8 8,5 0,03
1931 1,84 10,5 0,24
1932 1,42 6,1 0,22
1933 1,1 5,65 0,38
1934 1,05 4,45 0,19
1935 1,02 3,8 0,26
1936 1,13 9,55 0,22
1937 1,03 3,4 0,29
1938 1,27 5,25 0,24
1939 1,32 4,45 0,37
1940 1,35 6,05 0,24
1941 0,81 4,65 0,02
1976 1,12 1,93 0,43
1977 0,82 1,47 0,01
1978 0,82 1,79 0,08
145

Rivière: couriolle à Bassin Probv


Année Qmovi Qmax.i Qmini
1923 0,7 4 0,3
1924 1,39 7,72 0,26
1925 1,72 13 0,42
1926 1,06 9,95 0,29
1927 0,94 7,6 0,32
1928 1,1 10,3 0,12
1929 1,23 18,6 0,27
1930 0,52 2,38 0,35
1931 3,03 20,6 0,3
1932 0,99 2,2 0,36
1933 1,16 5,2 0,27
1934 1,23 4,55 0,42
1935 1,15 5,2 0,1
1936 1,17 4,55 0,32
1937 1,62 5,95 0,38
1938 1,25 7 0,25
1939 1,27 4,25 0,54
1976 1,14 2,82 0,26
1977 1,00 2,6 0,22
1978 1,23 2,38 0,04
1979 0,67 2,47 0,09

Rivière: Matheux à Arcahaie


Année Qmoy.i Qmaxj Qmin.i
1922 0,96 6,04 0,57
1923 0,83 4,8 0,44
1924 1,39 10,2 0,41
1925 1,8 12,2 0,64
1926 1,1 5,28 0,52
1927 0,81 3,06 0,39
1928 1,13 13,6 0,44
1929 0,97 4,55 0,4
1930 0,69 1,7 0,48
1931 3,1 17,8 1,12
1932 4,23 70 0,65
1933 1,7 6,4 0,61
1934 1,65 6,4 0,76
1935 1,48 4,22 0,52
1936 1,21 4,5 0,66
1976 1,48 2,69 0,23
1977 0,82 1,55 0,01
1978 0,86 1,89 0,09
146

Source Anse-à-Galet
Année Qmoyj Qmaxj Qmin.Î
1928 0,02 0,03 0,01
1929 0,02 0,02 0,01
1930 0,32 0,52 0,04
1931 0,02 0,02 0,02

Rivière: Jacmel à Jacmel


Année Qmoyj Qmaxj Qminj
1927 4,38 36 0,15
1928 9,47 800 0,33
1929 4,62 75 0,69
1930 2,1 17,6 0,14
1931 1,63 18,8 0,12
1976 5,10 13,16 0,64
1977 5,03 8,45 0, Il
1978 5,79 20,08 0,81
1979 6,35 Il,98 0,23
1980 5,42 12,32 0,63

Rivière: Cayes Jacmel à Cayes Jacmel


Année Qmoyj Qmaxj Qmin.Î
1929 0,29 0,96 0,05
1930 0,35 2,08 0,03

Rivière: Des plantils à Mari !!ot


Année Qmoyj Qmaxj Qminj
1929 1,93 8,3 0,07
1930 2,18 13,6 0,35
1931 3,58 16,4 0,33

Rivière: Des pedernales à Anse-à-pitres


Année Qmoy.Î Qmax.Î Qmin.Î
1929 0,51 0,81 0,38
1930 0,32 0,52 0,04
147

Rivière: Torbeck à Torbeck


Année Qmoyj Qmax.i Qminj
1923 3,5 3,95 2,05
1924 4,42 114 0,57
1925 2,45 5,26 1,16
1926 1,25 3,8 0,39
1927 0,9 5,4 0,35
1928 2,34 63,2 0,61
1929 3,07 27,5 1,05
1930 2,55 5,25 1,3

Rivière: Ravine du sud à Camp Perrin


Année Qmoy.i Qmax.i Qmin.i
1924 5,45 170 0,96
1925 4,99 209 0,47
1926 3,56 47,6 0,53
1927 2,82 51,5 0,28
1928 4,54 103 0,96
1929 4,73 71,5 1,03
1930 3,95 114,5 1,3
1931 7,27 79 1,1
1932 5,92 112,5 0,92
1933 6,84 105 0,91
1934 5,39 97,5 1,68
1935 3,23 116 1

Rivière: Cavaillon à Cavaillon


Année Qmoy.i Qmax.i Qminj
1925 5,79 213 2,22
1926 4,21 19,2 1,44
1927 5,49 200 0,14
1928 10,58 630 1,28
1929 8,94 436 2,9
1930 5,97 89,5 1,73
1931 14,93 472 2,9
1932 10,76 394 1,43
1933 15,8 448 1,68
1934 10,98 289 2,9
1935 8,06 645 2,07
1936 2,23 102 1,09
1937 13,6 540 0,75
1938 6,12 77 1,42
1939 9,1 398 0,7
1940 9,82 358 1,12
148

Rivière: Cavaillon à Cavaillon suite)


Année Qmoyj Qmaxj Qminj
1941 5,56 71 1,2
1976 9,34 41,1 0,43
1977 5,97 20,55 1,81
1978 7,15 27,09 1,76
1979 6,14 13,61 1,21
1980 6,34 17,24 0,28

Rivière: Cotes de Fer à Cotes de Fer


Année Qmoyj Qmaxj Qminj
1929 0,33 4,6 0,03
1930 0,08 29,2
°
Rivière: Islet aux Cayes
Année Qmoyj Qmaxj Qminj

1923 53,5 1,02 -


1924 4,01 137 1,1
1925 2,66 18 1,35
1926 1,28 3,95 0,67
1927 1,1 22,8 0,55
1928 1,59 83 0,86
1929 3,3 150 1,06
1930 3,84 95 2,06
1931 4,04 95,52 1,38

Rivière: Acul du sud à Dubreuil


Année QmoY.i Qmaxj Qminj
1984 3,48 62,47 0,45
1985 3,76 72,3 0,49
1986 3,71 10,92 0,31
1987 3,76 10,43 0,09
1988 2,98 14,42 0,12
1989 3,20 10,58 0,38

Rivière: Miragôane à Pont Olivier


Année Qmoy.i Qmax.i Qminj
1926 0,37 0,68 0,06
1927 0,14 1,05
1928
1929
0,95
1,63
2,48
1,9
°
0,1
1
1930 0,6 1 0,08
149

Rivière: Des Roseaux à Monferi


Année Qmoyj Qmaxj Qmin.Î
1929 2,86 17,4 0
1930 4,96 75 0

Rivière: voldrogue à Passe Laraque


Année Qmoyj Qmaxj Qminj
1928 4,45 13,2 1,2
1929 9,1 59 1,22
1930 6,1 45 0,59

Rivière: Grande Anse à Passe Ran.ia


Année Qmoyj Qmaxj Qmin.i
1925 37,73 791 4,5
1926 23,1 180 4
1927 46,7 380 6,2
1928 25,48 340 2,42
1929 15,87 150 1,06
1930 24,93 540 0,7
1931 41,92 530 4,35
151

AnnexeB:
Données d'évapotranspiration : méthodes de Penman-monteith et
Thomthwaite
Régression entre la méthode de Penman-monteith et celle de Thomthwaite
Pour l'estimation de l'évapotranspiration
152

Données d'évapotranspiration estimées par la méthode de Penman-Monteith

Station J F M A M J J A S 0 N D
Baumont 83 91 117 127 126 134 139 141 123 111 88 80
Cap-Haitien 102 120 154 172 182 177 206 187 159 138 116 107
Fonds-des- 87 95 119 128 128 132 134 138 123 109 88 80
Nègres
Gde Riv, Nord- 95 101 130 137 153 149 154 154 132 120 96 87
HA
Gonaives 100 113 143 160 154 152 164 167 159 130 109 93
Hinche 97 112 160 138 147 139 151 161 125 121 107 92
Jean-Rabel 90 102 135 147 160 160 178 169 139 125 97 88
Jérémie 107 108 135 146 149 151 151 153 137 125 101 91
Kenscoff 84 83 105 113 119 122 129 132 116 101 77 78
Les-Cayes 131 127 153 154 159 160 175 170 149 137 119 119
Limbé 97 100 124 136 142 145 153 150 134 123 93 83
Limonade 86 86 121 135 147 149 154 155 140 123 91 75
Marmelade 76 80 109 114 126 121 128 125 111 99 80 73
Mirebalais 100 110 137 145 144 143 143 146 130 119 100 93
Port-de-paix 94 97 113 121 134 148 155 156 164 151 118 103
Seguin 49 49 50 47 52 61 66 67 68 56 56 41
Saint-Raphaël 74 105 115 104 108 108 119 162 133 119 109 83
Trou du Nord 89 99 110 127 137 149 154 155 152 144 123 104
Vallières 89 103 112 120 122 124 127 128 115 118 104 92
Source: FAO (2000)

Données d'évapotranspiration estimées par la méthode de Thornthwaite

Station J F M A M J J A S 0 N D
Anse-à-Galet 97 101 112 124 139 154 156 161 154 146 124 104
Anse-à-Veau 95 100 110 124 136 152 156 158 154 146 124 104
Aquin 97 101 112 124 139 154 156 161 154 16 124 104
Arcahaie 95 100 110 124 136 152 156 158 154 146 124 104
Bainet 95 99 110 123 136 151 155 157 153 145 123 104
Banane 78 83 91 98 108 119 122 124 121 114 98 85
Belladère 78 83 91 98 108 119 122 124 121 114 98 85
Belle-anse 97 101 112 124 139 154 156 161 154 146 124 104
Billiguy 81 86 95 102 113 125 128 130 127 119 104 88
Bombardopolis 72 75 82 89 97 107 109 112 109 102 90 78
Borgne 80 80 87 101 116 130 138 120 136 128 106 87
Cabaret 106 116 125 136 144 159 172 165 150 142 127 104
Campérin 83 88 97 105 116 128 132 133 130 122 106 90
Cap-Haitien 81 86 90 103 119 133 138 141 143 128 103 91
Cavaillon 95 100 110 122 136 152 154 158 152 144 122 103
Cerca-Ia-source 77 81 89 96 106 116 119 120 118 111 96 83
Chantal 93 97 108 121 133 148 152 154 150 142 121 102
Chappelle-LA 90 94 104 114 127 141 143 146 141 134 114 96
Chauffard 52 55 60 62 67 74 75 77 75 70 63 57
Chevallerie-LA 122 132 154 167 158 141 152 143 134 132 119 115
Cornillon 70 72 83 90 96 105 112 111 111 98 87 78
Croix-des-Bouquets 92 96 107 119 131 146 150 152 148 141 119 101
Damiens 87 94 105 115 113 110 116 112 104 104 94 85
153

Données d'évapotranspiration estimées par la méthode de Thornthwaite (suite)

Station J F M A M J J A S 0 N 0
Desdunes 95 100 110 124 136 152 156 158 154 146 124 104
Despuzeau 93 97 108 121 133 148 152 154 150 142 121 102
Dessalines 95 100 110 122 136 152 154 158 152 144 122 103
Duvalierville 106 113 139 137 152 168 172 175 163 152 128 115
Ennery 78 83 91 98 109 120 123 125 121 114 99 85
Fonds-des-Nègres 77 80 90 96 98 109 113 114 114 104 93 80
Fonds parisien 92 90 122 125 140 143 153 161 155 109 99 105
Fonds Verrettes 64 67 73 77 84 93 94 96 94 88 78 69
Forêts des Pins 42 46 55 56 56 60 65 65 60 58 55 50
Furcy 49 51 56 57 62 68 69 70 70 64 58 53
Gaillard 85 88 97 107 119 131 134 136 133 125 108 92
Ganthier 108 121 136 149 156 167 177 174 165 156 136 110
Gde Riv, Nord-HA 84 100 94 126 131 139 139 149 147 138 113 85
Gonaives 111 113 123 161 161 188 194 221 212 218 191 142
Grand Bassin 91 96 106 118 130 145 148 150 146 139 118 100
Grands-Bois 61 66 76 83 84 87 90 90 88 85 75 64
Grande Rivière 94 98 108 120 133 148 150 154 148 141 120 101
Gros-Morne 84 87 96 106 116 129 131 134 131 123 106 91
Hinche 77 103 121 112 120 116 129 179 144 135 124 83
Jacmel 109 111 113 119 121 140 150 164 162 150 144 118
Jean-Rabel 77 83 93 104 121 135 142 140 134 127 98 83
Jérémie 122 108 117 124 138 164 175 166 171 164 148 124
Kenscoff 55 51 55 60 65 69 71 69 72 68 64 57
Léogâne 83 100 110 124 136 152 156 158 154 146 124 104
Lesson 117 126 146 156 148 131 141 133 122 121 112 111
Limbé 86 103 97 130 136 145 145 154 153 143 114 88
Limonade 80 79 86 106 116 128 131 139 138 128 105 84
Maissade 81 86 95 102 113 125 128 130 127 119 104 88
Marfranc 90 95 98 110 123 132 141 139 131 126 110 90
Marmelade 65 68 74 79 86 95 97 99 96 90 79 70
Mirebalais 84 104 121 111 119 116 129 178 143 134 124 82
Môle Saint-Nicolas 98 96 110 130 154 166 131 133 89 168 133 111
Mont-Organisé 68 72 78 84 91 101 103 105 102 96 84 74
Ouanaminthe 94 98 108 120 133 148 150 154 148 141 120 101
Pétion-ville 85 89 97 106 115 124 133 133 125 113 100 88
Petite Rivière 99 107 121 131 129 124 132 126 116 115 104 96
Phaeton 97 101 112 124 139 154 156 161 154 146 124 104
Pilate 78 83 91 98 109 120 123 125 121 114 99 85
Plaisance 75 79 86 93 101 113 114 117 114 108 93 81
Pont-Sondé 95 100 110 122 136 152 154 158 152 144 122 103
Port-à-piment 97 101 112 124 139 154 156 161 154 146 124 104
P-au-P (aéroport) 111 116 129 141 148 168 180 175 161 145 133 118
Port-de-Paix 94 97 108 121 139 148 150 156 156 150 122 103
Saut Mathurine 166 86 96 105 118 131 134 136 132 124 107 90
Savanne Zombi 51 52 54 60 64 67 69 69 69 64 58 52
Seguin 40 45 45 48 51 59 62 64 61 56 52 43
Sercey 91 97 107 118 130 145 149 152 147 139 118 100
Saint-Marc 113 113 135 162 175 167 194 202 183 170 170 133
St-Michel 84 90 102 109 104 96 102 97 90 90 83 80
154

Données d'évapotranspiration estimées par la méthode de Thornthwaite (suite)

Station J F M A M J J A S 0 N 0
St-Raphael 72 96 113 104 111 108 120 164 136 125 115 80
SaintLouis du Nord 97 101 112 124 139 154 156 161 154 146 124 104
Saint-Louis du Sud 96 101 112 123 138 154 156 160 154 146 123 104
St-Michel ATT, 75 79 86 93 101 113 114 117 114 108 93 81
Terre-Neuve 77 82 92 98 93 84 89 84 79 79 74 73
Thomazeau 92 96 107 119 131 146 150 152 148 141 119 101
Tiotte 60 63 68 72 79 87 87 89 87 82 73 65
Trou du Nord 94 99 109 123 135 150 154 156 152 145 123 103
Vallières 90 100 112 125 126 123 125 126 118 118 104 92
Verettes 92 96 107 119 131 146 150 152 148 141 119 101

Données de Température

Station J F M A M J J A S 0 N 0
Anse-à-Galet 24,3 24,6 25,3 26 26,8 27,6 27,7 27,9 27,6 27,2 26 24,8
Anse-à-Veau 24,2 24,5 25,2 26 26,7 27,5 27,7 27,8 27,6 27,2 26 24,8
Aquin 24,3 24,6 25,3 26 26,8 27,6 27,7 27,9 27,6 27,2 26 24,8
Arcahaie 24,2 24,5 25,2 26 26,7 27,5 27,7 27,8 27,6 27,2 26 24,8
Bainet 24,1 24,4 25,1 25,9 26,6 27,4 27,6 27,7 27,5 27,1 25,9 24,7
Banane 22,1 22,5 23,2 23,8 24,6 25,4 25,6 25,7 25,5 25 23,8 22,7
Belladère 22,1 22,5 23,2 23,8 24,6 25,4 25,6 25,7 25,5 25 23,8 22,7
Belle-anse 24,3 24,6 25,3 26 26,8 27,6 27,7 27,9 27,6 27,2 26 24,8
Billiguy 22,6 23 23,7 24,3 25,1 25,9 26,1 26,2 26 25,5 24,4 23,2
Bombardopolis 21,2 21,5 22,2 22,8 23,6 24,4 24,6 24,8 24,6 24 22,9 21,8
Borgne 22,5 22,5 23,1 24,2 25,3 26,2 26,7 25,6 26,6 26,1 24,6 23,1
Cabaret 25 25,6 26,1 26,7 27,1 27,8 28,4 28,1 27,4 27 26,2 24,9
Campérin 22,8 23,2 23,9 24,5 25,3 26,1 26,3 26,4 26,2 25,7 24,6 23,4
Cap-Haïtien 22,7 23,1 23,4 24,4 25,5 26,4 26,7 26,9 27 26,1 24,4 23,5
Cavaillon 24,2 24,5 25,2 25,9 26,7 27,5 27,6 27,8 27,5 27,1 25,9 24,7
Cayes 24,4 24,4 24,9 25,2 25,9 26,7 26,8 26,9 27 26,3 26,1 25,2
Cerca-Ia-source 21,9 22,3 23 23,6 24,4 25,2 25,4 25,5 25,3 24,8 23,6 22,5
Chantal 24 24,3 25 25,8 26,5 27,3 27,5 27,6 27,4 27 25,8 24,6
Chappelle-LA 23,6 23,9 24,6 25,3 26,1 26,9 27 27,2 26,9 26,5 25,3 24,1
Chauffard 15,9 16,4 17,1 17,5 18,2 19,2 19,4 19,6 19,4 18,6 17,6 16,7
Chevallerie-LA 26 26,5 27,6 28,2 27,8 27 27,5 27,1 26,6 26,5 25,8 25,6
Cornillon 20,9 21,1 22,2 22,9 23,4 24,2 24,8 24,7 24,7 23,6 22,6 21,7
Croix-des- 23,9 24,2 24,9 25,7 26,4 27,2 27,4 27,5 27,3 26,9 25,7 24,5
Bouquets
Damiens 22,9 23,5 24,4 25,1 25 24,8 25,2 24,9 24,3 24,3 23,5 22,8
Desdunes 24,2 24,5 25,2 26 26,7 27,5 27,7 27,8 27,6 27,2 26 24,8
Despuzeau 24 24,3 25 25,8 26,5 27,3 27,5 27,6 27,4 27 25,8 24,6
Dessalines 24,2 24,5 25,2 25,9 26,7 27,5 27,6 27,8 27,5 27,1 25,9 24,7
Duvalierville 25,1 25,5 26,9 26,8 27,5 28,2 28,4 28,5 28 27,5 26,3 25,6
Ennery 22,2 22,6 23,3 23,9 24,7 25,5 25,7 25,9 25,6 25,1 24 22,8
Fonds-des-Nègres 21,8 22,1 23 23,5 23,7 24,6 24,9 25 25 24,2 23,3 22,1
Fonds parisien 23,8 23,7 25,8 26 26,8 27 27,5 27,9 27,6 25 24,3 24,7
Fonds Verrettes 19,4 19,8 20,5 21 21,8 22,7 22,8 23 22,8 22,2 21,1 20,1
Forêts des Pins 11,7 12,5 14 14,2 14,2 15 15,8 15,9 14,9 14,7 14 13,2
155

Données de Température (suite)

Station J F M A M J J A S 0 N 0
Furcy 14,4 14,9 15,6 15,9 16,6 17,6 17,8 18 17,9 17 16 15,1
Gaillard 23 23,3 24 24,7 25,5 26,3 26,5 26,6 26,4 25,9 24,8 23,6
Ganthier 25,3 26 26,8 27,4 27,7 28,2 28,6 28,5 28,1 27,7 26,8 25,4
Gde Riv, Nord-HA 23,1 24,3 23,9 26 26,3 26,8 26,8 27,3 27,2 26,7 25,2 23,2
Gonaives 25,7 25,8 26,3 28 28 29 29,2 30,1 29,8 30 29,1 27,2
Grand Bassin 23,8 24,1 24,8 25,6 26,3 27,1 27,3 27,4 27,2 26,8 25,6 24,4
Grands-Bois 18,9 19,6 20,7 21,5 21,7 22 22,3 22,3 22,1 21,8 20,6 19,3
Grande Rivière 24 24,3 25 25,7 26,5 27,3 27,4 27,6 27,3 26,9 25,7 24,5
Gros-Morne 22,9 23,2 23,9 24,6 25,3 26,2 26,3 26,5 26,3 25,8 24,6 23,5
Hinche 22,5 24,5 25,7 25,1 25,6 25,4 26,2 28,8 27 26,5 25,9 23
Jacmel 25,2 25,3 25,4 25,8 25,9 26,9 27,4 28,1 28 27,4 27,1 25,7
Jean-Rabel 22,2 22,8 23,6 24,4 25,6 26,5 26,9 26,8 26,4 26 24 22,8
Jérémie 26 25,2 25,7 26,1 26,8 28 28,5 28,1 28,3 28 27,3 26,1
Kenscoff 15,9 15,2 16 16,7 17,5 18,2 18,4 18,2 18,6 18 17,4 16,2
La Tortue 26,5 27 28,1 28,7 28,3 27,3 27,8 27,3 26,8 26,8 26,2 26
Lascahobas 22,9 23,3 24 24,7 25,4 26,2 26,4 26,6 26,3 25,9 24,7 23,5
Léogâne 24,2 24,5 25,2 26 26,7 27,5 27,7 27,8 27,6 27,2 26 24,8
Lesson 25,6 26,1 27,2 27,7 27,3 26,4 26,9 26,5 25,9 25,8 25,3 25,2
Limbé 23,4 24,6 24,2 26,3 26,6 27,1 27,1 27,6 27,5 27 25,3 23,5
Limonade 22,5 22,4 23 24,6 25,3 26,1 26,3 26,8 26,7 26,1 24,5 22,9
Maissade 22,6 23 23,7 24,3 25,1 25,9 26,1 26,2 26 25,5 24,4 23,2
Marfranc 23,5 23,9 24,1 25 25,8 26,4 26,9 26,8 26,3 26 25 23,5
Marmelade 19,7 20,1 20,8 21,4 22,1 23 23,2 23,4 23,1 22,5 21,4 20,4
Mirebalais 23,1 24,6 25,7 25,1 25,6 25,4 26,2 28,8 27 26,5 25,9 23
Môle Saint-Nicolas 24,3 24,2 25,1 26,3 27,6 28,2 26,4 26,5 23,7 28,3 26,5 25,2
Mont-Organisé 20,4 20,8 21,5 22,1 22,8 23,7 23,9 24,1 23,8 23,3 22,1 21,1
Ouanaminthe 24 24,3 25 25,7 26,5 27,3 27,4 27,6 27,3 26,9 25,7 24,5
Pétion-ville 22,9 23,3 23,9 24,6 25,2 25,8 26,4 26,4 25,9 25,1 24,1 23,2
Petit-Gôave 25,6 26,2 27,1 28,2 28,3 28,6 28,8 29,2 29,2 28,2 27,4 26,1
Petite Rivière 24,2 24,8 25,7 26,3 26,2 25,9 26,4 26 25,4 25,3 24,6 24
Phaeton 24,3 24,6 25,3 26 26,8 27,6 27,7 27,9 27,6 27,2 26 24,8
Pilate 22,2 22,6 23,3 23,9 24,7 25,5 25,7 25,9 25,6 25,1 24 22,8
Plaisance 21,6 22 22,7 23,3 24 24,9 25 25,2 25 24,5 23,3 22,2
Pont-Sondé 24,2 24,5 25,2 25,9 26,7 27,5 27,6 27,8 27,5 27,1 25,9 24,7
Port-à-piment 24,3 24,6 25,3 26 26,8 27,6 27,7 27,9 27,6 27,2 26 24,8
P-au-P (aéroport) 25,4 25,7 26,4 27 27,3 28,2 28,7 28,5 27,9 27,2 26,6 25,8
Port-de-Paix 24,1 24,3 25 25,8 26,8 27,3 27,4 27,7 27,7 27,4 25,9 24,7
Saut Mathurine 28,2 23,3 24 24,7 25,5 26,3 26,5 26,6 26,4 25,9 24,8 23,6
Savanne Zombi 14,9 15 15,4 16,3 17 17,5 17,8 17,8 17,8 16,9 16 15
Seguin 10,2 11,2 11,2 11,7 12,3 13,8 14,4 14,8 14,2 13,3 12,6 10,7
Sercey 23,8 24,2 24,9 25,6 26,3 27,1 27,3 27,5 27,2 26,8 25,6 24,4
Sources Chaudes 23,7 24 24,7 25,4 26,1 27 27,1 27,3 27 26,6 25,4 24,2
Saint-Marc 25,7 25,7 26,8 28 28,5 28,2 29,2 29,5 28,8 28,3 28,3 26,7
St-Michel 22,4 23 24 24,6 24,2 23,5 24 23,6 23 23 22,3 22
St-Raphael 21,9 23,9 25,1 24,5 25 24,8 25,6 28,2 26,6 25,9 25,3 22,6
SaintLouis du Nord 24,3 24,6 25,3 26 26,8 27,6 27,7 27,9 27,6 27,2 26 24,8
Saint-Louis du Sud 24,3 24,6 25,3 26 26,8 27,6 27,7 27,9 27,6 27,2 26 24,8
St-Michel ATT, 21,6 22 22,7 23,3 24 24,9 25 25,2 25 24,5 23,3 22,2
Terre-Neuve 21,2 21,8 22,8 23,4 22,9 22 22,5 22 21,4 21,4 20,9 20,8
156

Données de Température (suite)

Station J F M A M J J A S 0 N 0
Thomazeau 23,9 24,2 24,9 25,7 26,4 27,2 27,4 27,5 27,3 26,9 25,7 24,5
Tiotte 18,5 18,9 19,6 20,1 20,9 21,8 21,9 22,1 21,9 21,3 20,2 19,2
Trou du Nord 24,1 24,4 25,1 25,9 26,6 27,4 27,6 27,7 27,5 27,1 25,9 24,7
Vallières 23,5 24,2 25,1 25,9 26 25,8 25,9 26 25,5 25,5 24,5 23,6
Verettes 23,9 24,2 24,9 25,7 26,4 27,2 27,4 27,5 27,3 26,9 25,7 24,5

Source: FAO (2000)


157

Station: Cap-Haïtien

corrélation entre Penman-M_Thornthwaite


Pen man =13.836 + .90306' Thomthwaite
Correlation: r =.99131
155

145

135
.:;;
:t::
~ 125
c:
0
~
c:
III 115
E
c:
&. 105

95

"'0.. Regression
80 90 100 110 120 130 140 150 95% confid.

Thornthwaite

BM=2.85 BMr= 0.028

Station: Fonds-des-Nègres

corrélation entre Penman-Monteith et Thornthwaile


Penman =13.044 + .89716· Thorntwaite
Correlation: r = .83401

145

135

125
..c
.t:
~ 115
c:
0
::!E
t!: 105
<Il
E
c:
QI
c.. 95

"'0.. Regression
80 90 100 110 120 95% confid.

Thomthwaite

BM=2.99 ; BMr= 0.026


158

Station: Grande Rivière du Nord

Penman-M_thornthwaite
Penman =7.9245 + .94986 • Thornthwaite
Correlation: r = .99320

150

140

130
c
~ 120
~ 110

100

90

"'0.. Regression
80 90 100 110 120 130 140 150 160 95% confid.

Thornthwaite

BM = 1.86 BMr= 0.016

Station: Gonaïves

Penman·M_Thornthwai!e
Pen man =1.0330 + .98548 • Thornthwaite
Correlation: r = .99790
240

220

200

180
c
tU
E
c(J)
160
Il.

140

120

100 "'0.. Regression


100 120 140 160 180 200 220 240 95%confid.

Thornthwaite

BM =-1.43; BMr=-.008
159

Station: Hinche

Penman_Thornthwaite
Penamn =3.2471 + .98314 • Thornthwaite
Correlation: r =.98760
200 ~----~----~-----r---- __ ----~------~~~

180

160

140

100

80

"'a.. Regression
80 100 120 140 160 180 200 95% confid.

Thornthwaite

BM=1.21 BMr=O.009

Station: Jean-Rabel

Pen man_Thornthwaite
Penman =-2.221 + 1.0285 • Thornthwaite
Correlation: r =.98510
160 r--.....---....."..---.~-...----.-----.--...--- .....
150

140
130

c: 120
~
5i 110
c..
100
90

80
'0.. Regression
80 90 100 110 120 130 140 150 95% confid.

Thornthwaite

BM=O.98; BMr=O.006
160

Station: Jérémie

Penman_thornthwaite
penman = 6.1071 + .94436 * Thornthwaite
Correlation: r =.98921
180

170

160

150
c
as 140
E
cQ)
a. 130

120

110

100 "'0.. Regression


100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 95% confid.

Thornthwaite

BM=-1.90; BMr= -0.01

Station : Kenscoff

Pen man_Thornthwaite
Penman = -6.548 + 1.1321 *Thornthwaite
Correlation: r = .95900
82r-----~----r_----r_----r-----r_----r_--~

78

74

70
c
~ 66
c
Q)
a. 62

58

54

""0... Regression
52 56 60 64 68 72 76 95% confid.

Thornthwaite

BM=1.84 ; BMr=0.025
161

Station : Limbé

Penman_Thornthwaite
Penman = 2.3751 + .97901 * Thornthwaite
Correlation: r =.99112

150

140

130

ai
E 120
c:
Q)
Q.. 110

100

90

'0... Regression
90 100 110 120 130 140 150 160 95% confid.

Thornthwaite

BM=-O.24 ; BMr=-O.002

Station: Limonade
PenmafLThornthwaite
Penman =14.062 + .87562' Thornthwaite
Correlation: r =.98206

140

130

120
c:
Ct!
E
~ 110

100

90

'0... Regression
80 90 100 110 120 130 140 150 95% confid.

Thornthwaite

BM=O.31 ; BMr=O.006
162

Station: Marmelade

Penman_Thornthwaile
Penman = -1.141 + 1.0278 * Thornthwaite
Correlation: r =.99073

100

95

90

c: 85
al
E
5ï 80
Cl..
75

70

65
'0.. Regression
65 70 75 80 85 90 95 100 105 95% confid.

Thornthwaite

BM=1.18; BMr=O.OI

Station: Mirebalais

Penman_Thomthwaile
Penamn =1.6529 + .98965 • Thomthwaite
Correlation: r =.99162

ffi
E
Iii
a.

"'D.. Regression
90 110 130 150 170 190 95% confid.

Thomthwaite

BM=OAO ; BMr=O.002
163

Station :Port-de-Paix

Pen man_Thornthwaite
Pen man ;:: -4.058 + 1.0335' Thornthwaite
=
Correlation: r .98969

160

150

140

c: 130
III
E
!B 120
c..
110

100

90
'0. Regression
100 110 120 130 140 150 160 170 95% confid.

Thornthwaite

BM=O.26 ; BMr=O.0005

Station: Seguin
Penman_Thornthwaite
Pen man = 6.3362 + .91861 • Thornthwaite
Correlation: r =.93538
70~------~------~------~------~--~--~

66

62

58
c:
~ 54
c:
Q)
c.. 50

46

42

'0. Regression
44 50 56 62 68 95% confid.

Thornthwaîte

BM=2.06 ; BMr=O.03
164

Station: St-Raphael

Penman_Thornthwaile
Penman =4.3184 + .94441 * Thornthwaite
Correlation: r =.99463
180~----~----~------~----~------------~

160

140

c:
~ 120
c:
G)
c...
100

80

"'0.. Regression
80 100 120 140 160 180 95% confid.

Thornthwaite

BM=-1.94 ; BMr=-O.OI

Station: Trou du Nord

Penman_Thornthwaite
Pen man = -1.456 + 1.0064· Thornlhwaite
Correlation: r =.99523
160~--~----~----T--- ______- r____~__~~__~

150

140

130
c:
~ 120
c:
~ 110

100

90

'0... Regression
100 110 120 130 140 150 160 170 95% confid.

Thornthwaite

BM=-O.63 ; BMr=-O.006
165

Station : Vallières

Penman_Thornlhwaile
Penman = 4.2205 + .95424 • Thornthwaite
Correlation: r = .98185

125

115
c:
III
E
c:
cf 105

95

85 ~--,=-_--"_ _":"-_"";"'_--"_ _":"-_"";"'_'-:'_---J '0.... Regression


85 90 95 100 105 110 115 120 125 130 95% confid.

Thornlhwaite

BM=-O.98 ; BMr=-O.008
167

Annexee:
Cartographie de l'évapotranspiration saisonnière et mensuelle
168

t:vap.Stche
750

500

o 50
kilometres

Carte d 'évapotranspiration potentielle produite par krigeage : saison sèche


169

1000

750

500

o 50
i
kilometres

Carte d 'évapotranspiration potentielle produite par krigeage : Saison humide

..
.

-.
o 50

kilometres

Carte d 'évapotranspiration potentielle produite par krigeage : mois de janvier


170

ev....Février

,...

'"

o 50
i
kilometres

Carte d 'évapotranspiration potentielle produite JXlr krigeage .- mois de février

120

100

80

60

mm

o 50
i
kilometres

Carte d 'évapotranspiration potentielle produite JXl' krigeage : mois de mars


171

É"",. Avril

120

100

eo

mm

o 50
kilometres

Carte d 'évapotranspiration potentielle produite par krigeage : mois d 'avril

év• . MoI
,..,

,'"

'00

.
••

o 50
kilometres

Carte d 'évapotranspiration potentielle produite par krigeage : mois de mai


172

o 50
kilometres

Carte d 'évapotranspiration potentielle produite par krigeage : mois de juin

év... _

,.
,..

le,.

'''''

..
-
o 50
i
kilometres

Carte d 'évapotranspiration potentielle produite par krigeage : mois de juillet


173

,sn

o 50

kilometres

Carte d 'évapotranspiration potentielle produite JXlr krigeage : mois d 'août

Évap.~

140

120

100

80

o 50

kilometres

Carte d 'évapotranspiration potentielle produite JXlr krigeage : mois de septembre


174

180

160

140

120

100

80

60
mm

o 50
i
kilometres

Carte d 'évapotranspiration potentielle produite par krigeage : mois d 'octobre

,m

,..
''''

'III

III

-
o 50

kilometres

Carte d 'évapotranspiration potentielle produite par krigeage : mois de novembre


175

év.p. D6c:emln
140

120

100

80

60

mm

o 50
i
kilometres

Carte d 'évapotranspiration potentielle produite par krigeage : mois de décembre


177

Annexe D:
Analyse de tendance et saut dans le temps des modules annuels
178

Analyse de tendance et saut dans le temps de la rivière Acul du Sud

'in' 3.7

~3.6
---
1
---:
Observ.tionst
Courbe-:
[, " -
,
:
: :
,
"---'3\ :
.---------~--------. -----------"------------,------------
:
,

:
,

j------------,------------j-- ---------r------------,------------
:1

.,
~ 3.5

..
lii 3.4
"* 3.3
."

E 3.2
'" 31
~
o
3
2.9

Année GHYFRAN

160 r--!..;A"-'n=al~yiSe~de~te~n:=d~an~c~e~e~t~s:!:a~ut~d~a~n~s:,.::le~t!!e;!!mZ;Pis~à~l~a~s~ta~ti~o.:.!n~d~e~O~3~02~O~2;_...,

::::j::::j::::t::::~:::i::::i::::~:::j::l:-~:!::::j::::j::::t::::j::::j::::i::::t:::j::::
150
~ 140
ï 130
'" 120
~
li" 110
::t:trj::!rj:·i:iJ!!::r:::!::::::
~ 100
Èi' 90
E
'" 80
::Ej~?NIJ!r::;+f1Jm!Ei:r:r:E
----:---/::t::-+-+--+---:-----:{--+--+---:---+--+---:----~ ---1----:--- -,----
~ 70 ----1- (~\----f----f---~----\--- :---j ---\----f----l----\----f----l----\-- -\--- :---~----
sa ---f-i--+--+--+--;--+-- :----;--+---I----i--+--+--+--; --+-+--
50~~~~--+_-r_+--~+-~_+--r_+-_r~--r_~-+~r_4

~ ~ ~ ~ ~ ~ @~ ~ m m~ ~ ~ ~ ~ ~ m~ ~
Année @HYFRAN

Année @HYFRAN
179

~2.8
~2.6 ----l----i----t----r---i----i----r----j----i- --t----:---:~---t----r----1----1----r----r---
__ _.:____ ____ ! ____ ___ ____ ____ ____ l ____ ! ___ _ ___ ___ ! ____ __ _.:. __ _ ____ ___ _ __ _
"*c: 2.4
~ ~ ~ ~ ~----: ~ ~ ~ ~ ~ ~

:::J

fij
00

~
2.2
2
••••:•••• ••• ~ +. .~ . .~. .+. :- -.:. .-~----:----~---~---
----:----~----:----~--- ___ ---~
~ . . +. . ~ . . ~. +··+··H··+···~···
1 :----~- -:----~-\7-~----~---
---:--

! ····i····Li::::(/·i·i···.j.··+· ·i· ··j····l··+··i····;····r····i···.j.· .~ ... L..


a

1.8

~ ::: :::t!~:::.i~.::J::::j::::t:::.:.:::j::::l::::t:::j::::l::::t:::t:::j:::.~: ..:t:::


-f : : : : : : : : : : : : : : : : :
1.2+-~--r-~~--T-~--r-;--T--T--r~--T--T--r--r-;--T--;

Année OHYFRAN

Année ®HVFRAN

Analyse de tendance et saut dans le temps à la station 030252

........ K··········
9
, , • l , , 1 l " l , , • , , , 1
, , 1 l , , , . 1 1
__ _ "'. ___ .. ___ -1 _ _ _ .1. __ . " _ _ _ _ 1. ___ . . . ___ L . _ _ _ __ L. ___ ___ .ol __ __ , ___ _•, ____ •1 ____ ••
l ,
___ ... ,
__ .... _ __ 1
L __ _
8
~ ~

l , , , , , 1 • l , l , l , • l , , ,

~ : : : : : : : : ': : : : : : : : : : :

: :I:I: I: I.y/\[]
:I: I:..J: :I:.:I..I·:.\~......
·I·.R·f·: iJ\: !..:.:i;.:lKi\:. :
.§.. 7
<JI
ai 6
~
c: 5
(II

'c:"
QI
>.
0
E 3 .. ++
.j/ \ .
·~t~··; ~. + ..:.. +... ~ .. :;+.+.+.+ ··:····:I··~···*-···
:::j:::: t::1:::t:::~::::t: : '~ ... :~:::j::::::::t::: j::::!::: :i::::!:: YT:: j::::t:::
~
i'i
'Q)
2
0
,
,
,
,
,
,
,
,
,,
,
,
,

,,
,
,
,
,
,
,
,

,
l
,
,
,
l
,
,
,
l
,
,
,
,

0
N
N
~
Année <IIHVFRAN
180

Anal se de tendance et saut dans le tem s à la station 030251

:0:
g 4843 ::::: :::::::t::::::::::::t::::::::::: t:::::: :::: j::::::::: ::: j:::::::: ::1::::::::::::
"*" 38
c:
: 33
c:
~28
E
223
:il
~ 18

13
~
Année @HYFRAN

25 r----,-A"-n",a",,lys
='e...::d:.:e:...:t""e:...:.nd=a:::n..:.:c;..:e:....:e:.:tc.::s",a:=u.:..td=a=::n..:.:s'-'l:.::e~te~m""=Pis-=à'-"la=st=a:::ti:.::o:...:.n-:=0"'3=02=:5"-1=------,

i2~~ ::::::::::::::I:::::::::::::i::::::::::::::i::::::::#i:::::::::::::

!~::::m::::I::
20+--------r'--------'r-------,'--------~'--------+'------~

Année ®HYFRAN

17r-~A~n~a~l~s~e:...:d~e~t:.::e:...:.nd~a==n~c~e...::e~t~sa==u~t~d~a~n~s~le:....:t:.::e~m~s~à~l~a~st=a~ti~o:...:.n~O~60~6;..:O:...:1~-.

-i---i--+++iN;AL+--+i-+T+-+--
I+:+:-:--r::ili:_::itIi}--l--~-r:
en
Qi
11
"c:c:

::::::::::::::f::i1-r ::::::: r:rr-::::-:~::::::S:


.,'"c: 9
ru
>0
c 7
E
III
:Ë 5
'ru
0
3 ----[----[----:----[----[----[----[----[----;----1----r--- ----r----:----;----r----+----

Année @HYFRAN
181

Anal se de tendance et saut dans le tem s à la station 040901


3.35 ----r---T----r----·----T---r---r---1---- 1----r----l----r----r----r---T---T----:----
• 1 1 l , 1 1 1 l , 1 1 1 l , 1 1

:i? 1
, .
____ .. ____
• 1 1 l
"
, 1
, .
1 1 l
____ .. ____ I _____ I ____ ... ____ ... ____ .. ____ .. ____ • ___
"
-+----
,
l ,
,
,
• 1


t
.., --- ...l ----0---.-0-----,-----.----
]. 2.85

~
1 • , 1 1 l , 1 1 • , l , 1 1 1 •

., 1

1
1
1

1
1 1
1

1
1

1
l
1
1
"
,
1
l ,
l

l ,
"
"
"
, l
"

, ,
'

1
"
1
1
1 1

gj 2.35 ____ 1. __ _ .1- __ _ .1- _ _ _ _ 1. ___ .1. ___ ..1. ___ ..1. ___ ... ____ .. ____ ____ ... __ _ .1. ____ L ___ .1.. _ _ _ .1.. __ _ .1. __ _ ••• __ _

~
1 • 1 1 1 1 1 1 1 l , l , 1 l , 1
c: • " • 1 1 1 1 1 • l , l , 1
c: • " 1 l , 1 1 • 1 • • 1 1

'"~ 1.85 • " " l " ' " 1 1 t

.,>. ----i----i-;\--i-----i-----i----i----j----j----i----l----1----i----i-----1-----i-----i----
o

:vt:t:~:j:::r:':::;::.::::.:: . :IJ4:::
E 1.35
en
..,....
~ 0.85
l , • , 1 " 1 t , . 1 1 •
0.35 +--t---t--t----t--t----t---t--t----t---t---t---t---t--t----t----1r-----t----1
~
Année <!>HYFRAN

Anal se de tendance et saut dans le tem s à la station 020111


" ,, -- - - - - - - _. - - _._-
~- _. _. _. _ ••• _ ••• -,." •• - --- - - - - - - -- - _.r' - _. _ •• -_. -_ •• - -- -,-- - - - - - - -- - -- - - - - "'-
,,
1 l

,,,
, 1

,
l , , ,
-----_.- - _.----,.-----------------,.._.--------------,------------------,_._._--------._-.
.,
, , , 1

" , ,,
.. ----------------- ,.. -----------------,---------.--------,-----------------
,
Qi
~ 0.8 ----------------- 1 l , ,
c , l , ,

'"
1 1 1 1
, "
________________ ,...
" _. ______________ .. ____ .. ___ ... _____ ,____________ ------1--------------_·-
,
,.,~ 07 ,, , ,,,
" ,
E0.6
:::::::::::::-:~:::::::::::::::::t::::::::::::::::::::::::::::::::::~F~!.:::::
Ul
]
~ 0.5 , ,

0.4.j-------t-----+-----;-------1r--------!

Année <!>HYFRAN

11
Analyse de tendance et saut dans le temps à la station 030301
"W 10
;;; 9
E-
<Il 8
Qi
en " 7
c
Q)

E
6
'"c 5
~ 4
0
E
3
'"
~ 2
'Q)
0
1
0
N
~
Année ®HYFRAN
182

20
Anal se de tendance et saut dans le tem s à la station 030231
, , . . , . , . .
~18
g 16 :::::::F:::/t::::::S:::::r:::::::I:::::::l:::::::E::::::1::::::::;::::::::
-*l 14 'l'
l ,

'~"'"
• • , 1 l , 1

::u::v::t::J::t::t:~::::JS:J:::t::
.

ê 10
12

.,,.,
0 8
E
6
'"
.te
~
: : : : : : :"'-.j.. :
::::::::~::::::::r::::::::r::::::::r::::::::;::::::::;::::::::;::::::::i:~~S1::::::::
4
0
2
0
N

'"~
Année CIIHYFRAN

Analvse de tendance et saut dans le temps à la station 010403

f0.75
'"
0.85

TI::::T!.':::::LA:
• •:• I:··m;[J·::::··I·~·l··i• • :
a;


c:
0.65

~ 0.55
>0

E
., 0.45
ii
~ 0.35
-------V----i-------T------:--------:--------j~:-----i--------i--------
0.25

Année "'HYFRAN

21r-~~a~n~a=l~s~e~d~e~te~n~d~a=n~c~e~e~t~d~a~n~s~le~te~m~s~à~la~st~a=ti~o~n~0~1~0~5~0~1--~_.

~ ~~ ::::;::::t::::t:):)::::t::::t:~-:-f-:-:l::::[::::!::::!::::I::::I::::I::::I::::I::::
i 15 ----r----r----r----r----r----r----r-- -r----;\;:-I----I----I----I----I----I----I----I----
ê 13 ---+---1----1---+---1----1----1-- -1----1:-\1---+---1----1----1---+--+---1----

1'~::~:Jttr{:{:::::r:rr:
3 : : : : : : : : : : : : :: ::

Année "'HYFRAN
183

p !s-=à:...:.la=st:;:a=ti:.=o",nc..::O",7..::;O-=3.::.01-,---,
e-"te::..:mc:..;l .e..::.
49 r-----,Ac..::n:..:;a::;II.....=.YIse::...=d.::.e..::te:;.:n.:..:d::.::a::.n:..:c:.::e....:;e;..:.t-=s.=au=.t:..;d:o;a:;:n.;.:s,-,lc:.

::::F::::EA\TJ::::::E::~I::::::
., 44

].39
"'
a;

.......... i~.. f\;f··········!·····t·····f ..........


êlU" 34
"'~29
o
E

::T<:::::::::::tsv+::::r::::
en 24
:ii
.'"
019

'4+-----~-----+----~------+-----~-----+----~------4

Année @lHYFRAN

10
Anal se de tendance et saut dans le tem s à la station 040501
• , l I t , , , , , 1 l , , 1 l , , " •
_ _ .1.. __ .1.. __ .1. __ -' ___ -'. __ '" _ __ ... ___ ... ___ L _ _ .'- __ .'- __ .1. __ •.• __ -'. __ ,j _ _ _ L ___ L _ _ .1.. _ _ _ _ .'. __
9 ~ _ _ _ ... _ _ _

~
, • , 1 •• l " " " " 1 l , 1
l , , , • 1 1 ," l , , 1 • 1 1 1 l ,
l , , • • • 1 1 l , , , , , • , 1 1 • l , ,

.s., 8 ---:----:-. --:--- -:-- -~--- i---t---t---: ---~ ---:----:----:-- --i- --i- --~- --t-- -~---~ ---r- -: -- -l- --
1 1 1 1 1 1 1 l , 1 1 1 1 l , 1
1 • 1 1 1 l , , 1 • , 1 1 1 1 l , , l , , ,
a; 7 - - - .. - - - .. - - -,- - - .. - - - .... - _ .. - - - + - - _. - - -
,1 ,l ,
,
,
,
,
,
~

,,
- - - .. - - - .. - -
,l ,,
-1- ___ • ___ ... ___ .. ___ .. ___ + ___ ~

,
,
,
1 l
, ,
, ,
, , ,
, ,
___ .. _ __ .. _
,
,
,
,
_1_ _ _1 __ _

:J
c:

:::::: __
:/':::::': :1'
l , , 1 l , , , , , , l , , , , 1 l , l , 1
c:
lU 6 ---~-- -~---:- -- ~-- -~---~---t--- t---~A- L. - --
--~---:---t\-'- ~- --~---~---t- --~- -- ~---~ - -:- - -:---
:j0"~'
"'c:w 5 ---~---~--LJ:::J:J\;---;-- ---~ +--:--T:--,*--~---~--+-+ - ---~ --:-- -:---

ff:lf:f::Ir:t+l[·~tEt#f+.E{·
".,
0
E 4
.'"-"'"
·W
3
0
2 , 1 • l , , , l , , 1 1 1 1 1 1 •• 1 1 1 1
, l " " " 1 1 1 1 1 1 1 l ,
, 1 " " 1 1 l , l , " • l ,

Année @HYFRAN

Année 0HYFRAN
184

Analy:se de ten~ance et s~ut dans le: temps à I~ station 0 0201


10
7

l;: : : :jr: : : : : :I: : : : : :j: :· : : : ·i: : : :~: : : : .:


~ : :::::::::::1t::::::::::J;~f;~~~+~'~:':::::f:::::::::::r:::::::::::
2 -----------~--"':-~------------~------------:------------~------------:------------
1 : : : : : :

Année ~HYFRAN

Analvse de tendance et saut dans le temDs à la station 030221


6.4
~
.s 5.9
'"
0;
~ 5.4
.,
~ 4.9

.,E 44
.
:ii
'Q)
03.9
, , , l " ,

3.4+-----r'----~'r---~'----~'----_r'-----r'-----r----,'----~

~ ~ ~ -ffi '"~
Année 0HYFRAN

14 ,----,a",n.:..:a:;:",1,-,s:..::e:...:d::..::e:...:t;=:,e,-,n=da",n.:..:c:..:;~:...:e:..::t-=s=au=:;t:...;~::..::a::..n:.=s,-,-Ie=-=;:t~:.:.:mc:=s:...:à=-I:.;:~:...::S:.:;ta::::t:..::io,,-n:,..:,0:...:1c::0.::.30=-1.:.....-,--,
13 - - -- -- - -- -:- -- -- - - -- -: -- -- - -- -- -~ - -- -- --- - ~- - -- -- - -- - ~ -- -- - -- -- -:- - -- -- - -- - ~ -- - -- -- -- +----
"' 12 -- -- ------:- -- ----' -:----- -- ---~- -- ------~--- ---- -- -:----- -- ---:-- --- -----~- ------ -- -~----
~11
"*ê 10
9
~ 8
~ 7
;;- 6
E 5
~ 4
~ 3
2 , , , , , , , ,
1~----~'----~'----~'~--~'----~'-----+'-----+'----~'~
c:>
§ ~ ~
Année ®HYFRAN
185

anal se de tendance et saut dans le tem s à la station 010302


10 l , , l , , , l , , , l , , l , • 1
, , , l , , , , , , , , l , , , l ,
, , l , , , , l , , , l , , 1 1 • ,
_ . - _1. ___ . . . . __ .. ___ .0,. _ _ _ " ' . _ _ _ _ _ _ .0,. _ _ _ .... _ _ _ _ _ _ _ .. _ _ _ _ 0.. ___ .... ___ ... ____ .. ___ . ' . ___ .. ____ .. ____ 0,. __ _

9
~ ~

~
l , , , , , " " ' " 1 1 l ,
, , , , , , " 1 l , , , , 1 l ,
, l , l , , , l , , , l , , l , l ,
• , , , , , , l , , , , , , , , l ,
B
..s.
w 7
II> ~~ ~ l ~ ~ ~ I~ ~ ~ l~ ~ ~ I ~~ ~ I~ ~ ~] ~~ ~ ~l ~~ ~ l -~ _] _
-~ ~ [~~ ~ I~ ~ ~ l ~ ~ ~l~ ~ ~ ~l ~ ~ ~ l ~ ~ ~] ~ ~ ~ ~l~ ~ ~ I~ ~ ~
: ::::)::: :::: :::: :
.,"" 6
.,"
,.,"

::·.:·N··I:::,::··,IBi:··
QI 5
0
E 4
]"' 3
."0
2 ----,----,----,.-.-.. --- .. ----,--.-,.----,----'----T----.----,---·,----,.---..,----'----r----,.---
, , , , 1 1 1 l , , , , , 1 • • , 1
, 1 1 1 l , , l , 1 1 1 1 l , l , •
l , , 1 1 l , , 1 l , l , , 1 1 1 •

Année @HYfRAN

Analyse de tendance et saut dans le temps à la station 010901


12 ----:----'----t----t----:-----:----t----t-::K-,----l----,----:----,----l----t----:-----:----
en 11
~,1D
'" 9
w
::IIJ:idli: i)H'id:tItIt
;-~--A~--.----.-t--'---:J::ist---'--l:\-.----.----.A---
"" B
"'" 7
'"
Iii.... 6

:Vli:ttll i LEI:'!:E:N2:1::
0
E 5
<II
4
~
0 3
2 ----,----.,----r----r----'----.,----r---
,, ,, ,, ,, ,, ,, ,, ,, ----,----.,----T----r----'----'----T----r----'----,----
,, ,, ,, ,, ,, ,, ,, ,, ,, ,,

Année GlHYFRAN

4.5.-----;.~-"n.:.:a::;.ll,y'-'ls:..:ec..;~::.:eo..;t:::;~,:..:n-=d=an;.-=-,c=.;e'-e:;..:,t:...::s'-=a:;:~"'-t.:::.da::;:,nc:.:s:..cI:..;~-=te"'mc:.;~=Pls..::;à'-"la=-=.st~,a=ti.=.o~~-=O--,-4~~0=.;Oo..;1:..,.,-----,
, , , , , , , , " ""

i3:
(f)

~ 3
:" 2.5
""~ 2
E
1l 1.5
~ 1

0.5 +----t--.j.----t--.j.----t--.j.----t--.j.----t--.j.----t--.j.----t--.j.----t-----j

Année GlHYFRAN
186

anal se de tendance et saut dans le tem s à la station 040201


12.5
1 l i t 1 l , , , , l , l , l , , l ,
~ 11.5 -- - - - -.,- - - .,. - - - .. - --
, , 1
~
1
- - - .. -- -,- - - .,. - - - r -- -
1 l , ,
T - - - .. - - - . , - - - - .. - - - r
, , 1 l ,
- -- T- - - . , - - - -,- - - -,. - - - r
, , , 1 l
- - -., - --
,

"' 105
~ __ Mt
l

,
,
,

,
,
l

1
,
,

1
l
,

l
,
,

,
l
1
,
l
,
,
,
,
,
,
,
,
--,----,----l'''---r---'---,----'----r---f---'---.,----I'''---r---t---,----,----,..---r---'---
,
1
,


l
1

1
,
l

l
,
,

,
,
,

,
,
1

1
l
l

l
,
,

,
l , , , l , , , , 1 1 l , l ,

"' 9.5
0; ---r---r--T---r---r---1---T--T---r---r---1---T---r---r---r---:---T---r---r---1---
l , 1 1 l , , t , , , , 1 l , , , , l ,

:J
8.5

• l.;·mm• ~• !•
c:"co
7.5
.,'"c:
".,
0
6.5
E
5.5
;g'" 4.5 ;t:• • • • •
0
3.5
2.5
0

'"~
Année @HVFRAN

3.7,---!A-"n-"a:o;I.L:S"'e"--"'.d:<.e-"te~n!.!d"'a"-n'""c""e~~""t-"'s"'au~t~d",a~.n!.!s'-'l_"'e-"te"'m-'-:.=s-"à'-"la=st:;::.a"'ti'""o"-'nC.!O"'3o:;~:..!1-"'0-'-1--,

~3.2
.s.
~ 2.7
:J

"c:
: 2.2
.,...."

li
EU
CI> :
:
:
: \: :
:
:
~:"
. .--., :
:
~ 1.2
·········-1-·········:·········· :. _-<.<+.~c···i·········-1 .. ··:~t·········
0.7 + - - - - ; - - - - i - - - - + - - - - + - - - - - i - - - - t - - - - j - - - - - 1

Année flHYFRAN

7.5
Anal se de tendance et saut dans le tem s à la station 060501
7
g~ 6.5
(/) 6
0;
~ 5.5
"co
(/) 5
c:
g!, 4.5
0
E 4
.,
~ 35
0
3
2.5
'"'"~
Année ~YFRAN
187

Anal se de tendance et saut dans le tem s à la station 060401


________ . J __
.
, , , , 1
.

• _____ L __________ , __________ , __________ , __________ , __________ , _________ _
,

'Ol 4.2 l , , , 1 l ,

;;, /.
, ,

:
,

:
,

: :
1 l

:
,

:
.s., 3.7 ····/·r······· ~·········T·········r········T·········l·········T···· .........
, , , • , 1 •

~ 3.2
c:
c:
C1I
If)
c:
2.7 :::::::::~::::::::::;·::·:::::r::::::::l:::::::::r::::::::::~~::::
, , 1 1 1 1 1
::::
~22 . .. ..
, , , • , 1 1
---------.,----------r------ ---,----------,----------,---- -----,----------,---------- ----
l , , l , , •

E , ,
"
11 1.7
:0
----------j----------r----------l- --------!----------: ---------r----------r--------- ----
~ 1.2
_________ J __________ L _________ .'. _ _ _ _ _ _ l _________ , __________ 1 __________ '. ____________ _
l , l , , 1 1
, " ,
O.7~--~r_--~----_r----;_----r_--~----_T----_r~
III "1 III III "1 "1 III "1 ,...
cri
N N
<ri
N
ŒJ
N
en
N
0
fT!
""~ ~ en bl en
~ ~ ~ ~
Année @HYFRAN

Analyse de tendance et saut dans le temps à la station 040801


l , , , , , l , , l , , • , , 1 l , ,

'Ol1.B
!TI
.s 1.6 :,DiT::Ti:NLL,;:,T,T,
..,-{-,\c., "q'\:"""':'m'
ln

~ 1.4
c
:12
• ·j·l:t.·.I:.mJJ:·.:• • :.fffff:I.··:.··N·.
c
QI

~ 1
E
~ DB
~ 06

0.4
···Î-·t···;····r···;··+··;····r···;····r···;····:····;·...:....;....:..
, , 1 l , , 1 1

+--t--t---t-_r_T--t~r_t---t---t--t--t-_r-t---t---t~r_t--;---l
1 1 l , 1 1 l
+. ;. . [. .
, 1 1

Année @HYFRAN

12.5
Analyse de tendance et saut dans le temps à la station 020702

:B!llm~\r'irr:1
115
ID

~ 10.5
.
ëii
9.5
"c
c
8.5
co

7""7.,.\tJ""~+A+:i+
:!! 7.5
,..,
Q)

0
6.5
..
E
5.5

::::~:::j::::f::::~:::j::::t::~4:::f:::j::::l::::f:::tt::f::t:l:~:::
:ii
-<Il 4.5
0
3.5
2.5
N

'"~
Année @HYFRAN
188

;: ~~-~~-~~ ~-~t~~~~-~~r~-r~r~-~~~1~~-r:j-~-~~~~-r~t:r-r~-r-~-r~T~
i : . . :;"r:::ILiLt:f::rtt:::t::::T
~ 10 ---T- -r---r----r --r---r----r---r---r---r---r--T---r---r--T---r---r---r---

1~Tllj'#tm:I~:
5+--+--~~-+--+-~~--~-+~r-~-+--~~-+--+--+~~

Année ®HYFRAN

Ana se de tendance et saut dans le tem s à la station 010601


35 -- ------- --~ ------ --- ---~ ------- ----.:. ---------- - ~- ---------- - ~ ---- ------ - -~ ------- -----
,, ,,

ê
g!, 15
o
E
11 10
::]':1::1::]:::::::::::
-:- - - - -- - --- - - -:- - - - - ------ --:- - ----- - - - - - -:-- - - - -- - - - - -~ --- -_. - - - - -- ~ -- - -- - - - ----
'<Il
o 5 -----------r' ~
II ------------,l------------.:------ ----------------- l !
-1- ---- --F ---1- ---- -------
: : :
O~----4------+------~----+-----~----~----~
: : \. :
Année OOYFRAN
189

Annexe E:
Méthodes d'ajustement des débits maximums annuels
190

Ajustement des max annuels de la rivière Artibonite à la station 030202 selon la loi Ajustement des max annuels de la rivière Artibonrte à 1. station 030201 selon la loi
Gumbel (Maximum de vraisemblance) Weibull (Maximum de vraisemblance)
~OOG=======~~_~-
___~__~__ ;_+,__-__-__-__ ,_~_-__-__-___i_;_-__~__ -___;_:~__~___~__~__~_;~___~__~__~__ ~
__ _ Boo~====~==~~-;---;---;~-;----;---~

2400 Obse~~~è~~ j---------~------ -- -: ---------i---------:----------~---------- - 700


ObseIVationS+
Modèle-
2200 Int. Conf. 95%- ~--------_ .. ---------~---------:---------!----------~-- ----- ---- Int. Conf. 95%-
2000 600 ;".__ "":"__...... :--------1---------:----·----:--------·
l , l , 1
L
- ------

, ,

~~:~ -------------,.----------("--------,---------,-----
1 l , ,
-
, 1
, , l , 1

~140D
.:li., 1200 , ,
01000 -- - --- ------
1

1
1

-'-
l
l

--- - --- --'-


,
,

--- -- - --'-l -------- -- --- -- -- ---- --


,

~
,

BOO
.,
1
,
l
1 l
"", ,

200 ----- -:------- --1---------~---------~---------r---- ----·-t-------------


,,
600 t~=~~~;;~~~e:~~~::+'~--:------;----------;------------ ,
" ,,
400 , -----i-_·----·-i------- --~-- --------~------------ 100 -- .,--- - ---- ---,. -- ------,- ---- --- - .,-- - - -----.,- -- --- - --,. - --- -- - - -- _.-. -.- - - -. --
1 l , 1 l , ,

200
o
-+-------- ---------;---------: ----------; ------------
-- ~- -- --- -
,,""
-~
1 l , l ,
,
,
~

,
1

o~----_r----~--~~--~--~r_--~----~----~

§co ~
o Cl
~
CJ
§ci Cl ci CJ
ffi
rn
ci
~
o o Cl CJ Cl Cl Cl d
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane) @HYFRAN
Probabilités au non-dépas5ement (papier normal 1 Cunn.ne) @HYFRAN

Ajustement des max annuels de la rivière Blanche à la station 040601 selon la loi Ajustement des max annuels de la rivière Bois à la station 030211 selon la loi
Exponentielle (Maximum de vraisemblance) Weibull (Maximum de vraisemblance)
50r-~==~==~--~----~--~~~--~----~ 70~====~==~~-;---;---;~--;---;---~
45 ObselVations-l- ---- ---- -~- --- --- -- ~ ----- --- -; -- --- --- -;--- --- -- --; ----- -- ---- ObselVationS+ "
. . ----------.. ---------I--------- . -_·_------.. -- ________ _
1 1
60 ~--------

co~O~:~: ---------~---------~---------~-------+--------+-----------
Modèle-
40 Int. Int. Conf. 95%-, ,
35 -- -- --- --- ---:--- -- ----- -,--- ---- --:--- ---- ---, ---- -----, -- --- ----:- ----- --- --, -- -- --- -----
50 ......... 1

_~---:--------:----------:----------:---------:----- -----:---
l , ,

1 1 1 l , ," ,,
1
1
1
1
1
1
1
l ,
-------------l'''----------r---------,.---------r---------r---------,.----------r -------- 1
1
1
-- :f
C'l
,,
1

,,
l ,

,,
,
40 -------------,-----------,..--------"')----------,----------,---------,-------
l ,

l
,
1 "
1
"
1 "
,
1
_____________ ... __________ ... _________ ... _________ ... _________ ... _________ "". _ _ _ _ _ _ _ _ t- _ _ _ _ _ _ • __ • __ 5
, , , , , , 1 ln 30
"
, l ,
1
,
------------_ ... ----------'---------_ ... _--------'----------'---------_ ... _-
l
,
,
1
,
:B
,
, ,
, l
, , 1
è!!l 20
15 --- ---- ---- --:-- --- --- --- ,- -- --- -- -:-- --- -- ---, -- --- --- -,------ , , ,
l
1
,
1
l
l
,
,
,
, 10 --:---------,-----------:-------------
, , ,
, , ,

5 --- -- -- ------.- --- --- --- .--- ---- --.- --- 0 ~~~~---~-----~----------:----------:---------i----------~-------------
,, ,,
, ,
O+-------~----;_----+_----~----r_--~------r_----~ -10
Ci
§ B ê ~ ~ ~ ~
l.Cl
cr>
cr>
m
cr>
cr>
a
a
l.Cl
a
co
o
~
0
~
0
~
0
~
0
~
a d 0 0 0 0 ci d d d ci a a co a ci
Probabilités au non-dépassement (papier normal f Cunnane) ®HYFRAN
Probabilités au non-dépassement (papier normal J Cunnane) ®HYFRAN
191

Ajustement des max annuels de la rivière Bouyaha à la station 030252 selon la loi
Ajustement des max annuels de la rivière Cavaillon à la station 060601 selon la loi
Wei bull (Maximum de vraisemblance)
Exponentielle (Maximum de vraisemblance)
500: 1
450 ObselVationst -:--------- --------- --------- --------~-----------:------------- 3300 ..
1
--------- 1 --------- • .. ---------""--------
• • ,
-------.-- .. ----.----.--
,,, ,,, ,,,
L:
l ,
ObselVationst
400 Modèle- -:--------- --------- --------- --------,-----------,-------------
350 -- Int.Conf
300
. 95%- -:---------
:

------------~-----------~--------
œ i l
(;j 250
--------- ---------
: :
--------- --------- --------~-----------:---------
--------~-----------~--
---
--------
2800

..,- 2300
....
_--~,
Modèle-
ln! Conf 95%-
--- :
---------~---------:.----------:--------- ----------

:
-------------:---------- ---------;----------:----------:--------- -----._--- ---'"'--------
-------- .....---

E
~ 200 ï2 1Boo
;g 150
_____ ::::r:::::::::l:::::::::;:::::::::;:::------f---~-: ;go
::::::::::::::::::::::: :::::::::t:::::::T::::::::i::::~:--------
o 1300
100

l--"~
800
" ,

-100
o

Ci
±
: 1

,
,
--,---------:---------:---------~--------~-----------:-------------
-50------------~-----~-----~-----------:-------------
. .
1

'

,
,
1

,
l

,
, ±
,

±
,

, 1m
_:::J
UUUU

: 1 il 111 ~ ± ± l
El
ID
DI.,()
Cl
Cl
0
CI
0001.,()
('\1 1,[)
Cl
(Il m
Cl
en
CI
m
iD
m
m
8o ::g
DON
@ :3 8L[)
8aJ @
en
ci ci ci 0 c::i 0 ci 0 ci ci cl ci 0 0 cl ci d
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane) ~HYFRAN
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane) ®HYFRAN

Ajustement des max annuels de la rivière Courjalle à la station 040901 selon la loi
Ajustement des max annuels de la rivière Ennery à la station 020111 selon la loi
70 Exponentielle (Maximum de vraisemblance) Exponentielle (MaXimum de vraisemblance)

~LII Obcse~fa~9~a5~f :::::E:::+::::r::::L:::~::::A


, " j
65 ObselVatianst ---------~--------- --------- ---------~----------~------------
60 Madèle- ---------~--------- --------- ---------~----------~::::::/-

~~:'~:cI~;::--::]----::--:-- ::::1:-:-:17::;
nt. on. '0 , , , ,
55
~50 - ---- - --- - - --~-- - -- -- --- - --- --- --~ -- -- - - - --~ - --. --- --~ -- -- --- --~ --- - --- --- -- - .--. ----

~ 45
1 " 1 1
, . , 1 •
-------------1"'---------- ---------,.---------r---------r---------r---------- -
l , 1 1

';;," 35 .5.40
.~ 35
~ 30
025 ~ 3D
25
~:::::::::::::t::::::::::t:::::::::t:::::::::t:::::::::t:2
20
15 20

10
5 t---m--m-~----ml--fl---I--+W4~r:=:=r=---lm-m--t--mmmi ::I-----'---"~j
~ ------------~---------i-I-------:r_~-~--- ~:
0
Ci cr;
0
0
ci
(ij
0
0
ci ci
Ci
LC1
0
ci
Ci
0
('1
ci
Ci
0
I,l)
ci
m
ci
Ci
0
ID m
ci
Ci
LC1
(ij
m m
m
ci
§
o
8ci §
o 0 0 0 0
en
8l
ci
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane) ~HYFRAN
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane) ~HYFRAN
192

Ajustement des max annuels de la rivière Estère à la station 030301 selon la loi Ajustement des max annuels de la rivière Fer-à-cheval à la station 030231 selon la loi
Normale (Maximum de vraisemblance) Weibull (Maximum de vraisemblance)
100 Ir====::!:::==~-'---:---;---:-'------:-------;--i 1000 r;::==~==::::;:-:--"---:---:----:-'-------:---------:---I
90 Observations+ ~ ----- --- ~ --------- ~- -- ------ ~- ------- - ~ ----------: ----------- 900 Observationst ~1 ~ ~ ~ ~-~ -. -:-- ---- --_.:- ---- _. -- -:- -- ~- --- ~+- -------~-~ ---- ------ ~-
1 l , , ,

Modèe- : :: Modèle-
BD Int. Conf. 95%- ~--------~---------~---------~---------~----------~--- -
1 :

---.-.- 800
Int. Conf 95%-
' - -........"""""": :: :' 700
70 -------------:------ -----~-----
, ,
---i---------,-- -------,---------f -------- -1-- ------ ----
,
, , l , , 1
_.o. _. ______ ... ______ .. _ _ _ ______ _

~
- __ - - - - - ..1_- __ ____ .. ___ ___ __ L.. _____ • • • L. ____ • _ .
l " ' "
600
~~ ~_ ~ ~ ~ ~_

l , , l , • 1
l , , 1 1 •
1 ___ _____ 1 _ • • __ • • __ 1 _ . __ • ____ 1 1 1 __
.§. 500 ___ ~ ___ ~ ___ _ .. ____ ~ ____ ~-t ~ ~ ~ 1· _ . __ • __ ~. _ ______ ~ ~ __ ___ ~ __ _

" ,, ,, "
' ,,
"
.t<
..0
400 - ~-
,,
- - - - - - - - -.,- - - - ~-

,,
- - _ ... - - - - _ . - - -f" - - - . - _. _.,. - - - - - - - _.,_. _. - - - -T _ • • - -
,,
- - - -,. - - - - - - - - - - - -

."0 300
30 200
20 100 ------------~--------·-1-·---·-·-:----·--- ï -

10 0 +--~'~~'a'~_~~~---------:---------;----------;------------ _____ 1
1
l
1
,
1
1
1

or-----~~~~~_r----r_--_r--~r---~~--~ -100
§
o
s
o
~
0
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane)
R
0
§ci ~
ci
~
d
ffi
ci
al
al
al
ci
Ci
0
0
ci
~
o
d
o~ ...
do
~. DLlJD.

0
8CD
ci
@
m
do
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane)
~
~
III
al
ci
0HYFRAN 0HYFRAN

Ajustement des max annuels de la rivière Gallois à la station 010403 selon la loi Ajustement des max annuels de la Grande rivière du Nord à la station 010501
Lognormale (Maximum de vraisemblance) Loi des Fuites (Maximum de vraisemblance)
40 900 ir====:::!:::==::::;:-:-----'';-----:------;--'--:-------;--i
• • , 1 1 1
35 ObservationS+ ~ -
1
~ - ~ - - ~ - .. ~ ~ ~ ~ ~ -

~ - ~ -I~ -
1
~ - - - - - - -1- - -
1
- - - - - - -t - - - - - - - - - - -0- - -
1 1
~ - ~ ~ - ~ - ~-
800 Observations+ -:- -- -- ----: - ---- --- -: -- ---- ---: ---- ---- <- - - - - - - - - - -:- - - - - - - - - - - --
Modèle-, " 1 1
, 1 1 • •
Modèle-: : :: :
3D Int. Conf. 950/.- ~- -- -- --- ~- -- ---- --~------- ---:- ---- ---- ~-- -- ---- -- ~- -- -- ---- --- 700 Int. Conf 95%- -:- --------: ---------: ---------: -------- ~- ----------:- -------- --
~--~--~' : , ~-"""!""'-~: :: ::
25 -------------!-----------:----------!----------!----------:---------1-----------:----- -------
1 1 1 1
500 --- ------ --- -:- - -- ~ - -----:- ~ ~ - --- --+- _. --- - ~ - T- - - _. ~ _. - ~ -. - - _. - - .:. - - _. -- - - - -:- - - -
1 l , 1 1 1
- _. - - - --

~ ~
1 . , • , 1 l , 1 1
, , , , 1 • •
20 -------------,-----------r---------"'\----------,-------- --,---------,----------, ----------- 500
.s
III 15
1
,
,
-------------I-----------~--------
.
"
l
,

.'
. ----------I--------
,
__ . . _____ _
1
1
1
1
1
E
';;;' 400
, "
o~ 300
.li., 10
1
l

- - - - - - - - - - - - .,• • • • • • • • • •
1
~L. ~. ~. ~ _. ~..I~
"
1
_ ~ _ ~ ~ ~
1
_ • •' • • • • _ . _ . _ .
1
1

• _ . __ _

,, ,
,,
, , • 1
0
5 ~~~~~~ --- -- - -:-, - - _. --- - - -:~, ~ ------- -: - - - - - 2DD ------------~-----------:---------1---------1---
: 1 : . . . . . .'T'"~~

1o~ t-~--~--~-~--~--~--~~-~--~--~--~-~--~-:-~::~::~::~::~:_~_~__~__~__J_:[--~--~--~-~--[~--------~----------+--- ________ _


1 1 • 1 •
0 ~ ~ - ~ ~ ~ r
,
~ ~ - - - - - - "\_. - -
1
~ ---- ~,~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~,~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

l
,-------- ~ - "\- -
,
~ ~ ------ ~ --
, 1 1 1
• _ . _ . _ _ _ _ _ _ _ .1 • • _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1 _ _ _ _ _ _ ..1 _ _ 1 . . _ . __ • _ . _. _ _ _ _ _ _ _ _ _ -t ___ • _ . ____ ..• __ - ___
____ _ . . __ - _
-5
~. ~ ~ ~ ~ ~ ~

1 1 1 l , 1 1
, 1 l , , l , 1 1 • 1 •
1 l , 1 1 1 1
-100 ' , , , ,
-1o~----~~--~~--~----I_--~~--~----~------~
§ ~ ~ 8l
al
8o §cl ~ ~ ~ ~ ~ m
cj cl 0 0 d ci cj cj cl cl do ci cl
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane) OHYFRAN
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane) 0HYFRAN
193

Ajustement des max annuels de la rivière Grande Anse à la station 070301 selon la loi Ajustement des max annuels de la rivière Grise à la station 040501 selon la loi
Weibull (Maximum de vraisemblance) Exponentielle (Maximum de vraisemblance)
2000 lr=====;:;-----!.-~~----:---~-----:------:---I 130
1BOO Observations+ -1---------t---------j----------l---------t----------r---p. 120 Observations+ >--------- .. --------- ... --------- ... ---------p----------.-------------
1 l

.. _-------,,---------"'---------"'--------_
, l , ,
", ,

.. _--------_ .., _-----------


1600 Modèle- . ~ - - - - - - - - -~ - - - - - - - - -:- - - - - - - - - -:- - - - - - - - - t - - - - - - - - - - ~ - - - - - - -- - -- 110 Modèle- ,,
,l
,
,
, ,
, • ,

Int. Conf. 95%- , " , 100 Int. Conf. 95%- :- - - - - - - - -.; - - - - - - - - - -:-- -- - - - - - -:- - - - - - - - - ~ - - - - - --- - - t - - - - -- - - - --
~_....-~"""'.....dI_~---------~---------~---------:---------t---- --. --~------------
1400 l , • , , •
90 ___.._~__m_-_-__-_-__-:---------------..-_~--------~---- -----~---------~---------~----------i----- ______ _
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ..11 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ..1 _________ 1.. _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1.. _ _ _ _ _ _ _ _ _ l• _ _ _ _ _ _ _ _ _ oL.
, _______ 1 L______ ___ _ , 1 1 l , , 1

:ê' 1200 . ~
1 • , 1 • , ,

(Tl ,1 ,1
,. 1 1 1 l , ,
BD - - - - - - - - - - - - -t- _____ - - - - - .. - - - - - - - - .. - - - - - - - - - ... - - - - - _ - - - ... - - _ - - __ - - ~ - - - - - - - . - - . -
, 1 1 1 • , 1
- - - - - - - --

51000 ------------ ..o---------- .. -------- .... --------- .. ---------.------ --.-------- L_________ ______ ____ _
r I , , 1 • •
_____________ , ___________ I.. ________ J _________ J _________ .I _________
l , , ,

5 70
,.
1 . , • , • l , 1
, "
2 800
.ii., .~.,"' 60
50
Cl 600 0
40
400 _____________ , ___________ I.. ________ J _________ J. ________ .J __
"l ",
30 ,
,
,
,
, ,

200 -:----------:---------t----------:------------ 20 -------------:-----------r -------- ---------.. ---- -"",.....r


, , ,
~
1
=.;.-
0 .j.c.;;;;;;;;;.,=:F~:::=---_i_c:-~-
-----~ ---------~ ---------:-, --------t----------~, ---- --------
o~~~~td==J
10
, ,
-200
Ci
Cl
Cl 53 ~ ffi §l § ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ §l
ci D CJ CI CJ ci 0 d ci ci CI CI Cl Cl CI d Cl ci
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane) IiIHYFRAN
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane)
I!IHYFRAN

Ajustement des max annuels de la rivière Guayamunc à la station 030251 selon la loi
Ajustement des max annuels de la rivière Islet à la station 061001 selon la loi
Exponentielle (Maximum de vraisemblance)
2200~====~====~----~----~---;~~-;-----;----~ Gamma (Maximum de vraisemblance)
900~~==~====~--~;----;----;-~-;-----;----~
2000 ,, --- --- -:-,, --- --- ---:-,, - ---- --- t---- ---- - -f, --- -- -- - ----
1BOO
ObservationS+
Modèe­
- i, --- --- ---:---
, ,, ,
- ~, - - - - - - - - -!-, - - - - - - - - -:--, - - - - - - - - -:-, - - - - - - - - t, - - - - - - - - - - ,~ - - - - - - -- - --
800 Obs8rvationS+ ~- -- ---- -~ -- ---- -- --~--- -+ ------- -1------- -- -----t- -------- ----
Int. Conf. 95%- , . , , , , 700
Modèle-.
Int. Conf. 95%-
. , , .
~--------;---------;---------.:---------~--------
.
-:----------- -
1600 -1---------i---------i---------r--------r----------r-- ---- ----- ......;.;.;...;;.,;..;;..;,,;..;_..11' , , , l ,

:ê' 1400 ------------"'----------,,--------_ ... _-------_ ... _--------,--------_ ... _--------_ ..


' " ,
_- -------- ",600 ---~-- -------:-----------l--------L--------J.--------J.--------l.---- ----1. ------ -----
(Tl , , ," , ,
------------ ...,,---------- .. .. ---------,,,---------.---------- , ----------
51200
en , . ,,
---------~---------

, , , , . '.[ 500
~ 1000
.'"
------------.,----------.,--------- ... ---------,.---------,---------T------ --- .. ------ .----
"
" , ,
,
,
,
,, , ,, , 1l 400
~
0 800 ------------ ....,----------.,---------~--------- ... ---------,---------T-- -------
, , , , , ,, ,, , 300
600 -------------:----------;---------:----------:----------:-------
200
400 ------------ -:- - - - - - - - - - ~ -------- -:- - - - - - - - -:- - - - - - - - - -' - - ---
l " ,

-
, , l ,
, , l ,

200 -------------:----------1---------:--------- 100


0
Ci
O~--~--~~~~~~~~==~~--~
Cl
q ~ §d ~ ~ ~ § 8 § ~
Cl CI Cl Cl C) CI Cl ci ci CJ c:i CI cl d ci
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane) IiIHYFRAN
Probabilités au non-dépassement (papier normal! Cunnane)
IiIHYFRAN
194

'"'fi
260 . --.
240 --
Ajustement des max annuels de la rivière Jacmel à la station 050201 selon la loi

Observations-!-
Modèle-'
,,,.~.~".".-'~.,,m"m1·~;·~m~"~_,,) -, m

~--- - - - - _J _________ .! ______ ----!-- ---- ___ ~ _______ -_-i ___ -__ _____ ..t
• . . • .
n n - - , -- n --A 900
800
Ajustement des max annuels de la rivière limbé à la station 010302

.
ObservattcnS+
Modèe-
:
Exponentielle (Maximum de vraisemblance)
i .. i
~-------- - - -- - -- ---:-- ------- -:-- -- - ----~----- --- --
: : :
220 Int. Conf 95%- 700 Int. Conf 95%-' ---------i---------i---------t----------
200 _ 600 -- -----------i-----------~-------- ---------.;------ --- .;---------~- --- ------
:li!' 1BO

1:~~ :::::::::: :::i:::::::::::~:::::::: :::::::::j:::::: ::: ;:::::::::I:::::--:::i------------


%. 160
'" 140
~ 120
Cl 100 300 -------------i-----------~-------- -- _______ ~---------~---------l
BD
Cl
. ..
60 200 -------------i---------+------- --------+------+- -----;
40
100
..
-------------i-----------i--------- ----------:-
..+.
2~ t-------------:-----------~I------ii--====t:'?+-l---=r_---------;------------1
~ ± ± ± D~--~·--~·~~~~~~--J_--~--~
§ 8
CD
en
en ~ § a
CI
Ln
CI
Cl
N
8
Ln
ci CJ c::::J c:::J ci ci CI ci ci cl 0 cl ci C) Cl 0
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane) 8HYFRAN
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane) @HYFRAN

Ajustement des max annuels de la rivière massacre à la station 010901 selon la loi Ajustement des max annuels de la rivière Matheux à la station 041001 selon la loi
600 Lognormale (Maximum de vraisemblance) Lognarmale (Maximum de vraisemblance)
. . • . • . 1 80 1 ~:::
550 Observations+- ~-------+-- ------~--- ---- --~------ ---~-------- --i------------ ObselVationst _________ ~ ___________________________ ~ _____________________ _
500
450 - -
Modèle-
Int Conf 95%-·
~--------;---------~---------~---------~---------g-:---------- --
:- - -- - - -- - ~•- - - -- -- -- ~-• -- -- - - -- ~-• - -- -- -- - •~- - -- -- - - - -f• - - - - - - - - - - --
70

60
Madèle-'
Int. Conf. 9 5 % - ·
......
_-~---~~_.-.----~---------
:
:
---------:---------- ---------~--

i~ ~~:~ ~ ~ ~ ~~---I ~ ~ ~: ~: ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~~~j~~~~ ~ ~ :~I~: ::_:~:J:: ~ ~ ~ ~ ~!~::~ ~~:::::::- -: : 2 1: :::::::::'::::I::::J::::::C]/J~···


Cl
200
• • • •
-- - - - - - -- - - --:---- - - - - - - -~ - - - - - -- - i ---------~-- --- ---- ~- --- -----f-

·XZ------------- -., 3D -------------~----------: : : :
150
100
- - - - - - - -- - - --:- - - - - - - - - - -:- - -- - - -- -~ - - - - - - - - - ~- - - -- - - -- -:- - - --
. .
-------------i-----------~-------+--------~---~0.------
. . ~.,.....-.
- -------------
o 20
10
-------------:-----------r---------:----------i------- --vy-----t
50 -------------:-----------~------ . -----~---------r---------- -------------
o . . 0
§ ~
o
~
0
B
N
8
LO
8
CD
~
Cf)
iJj
cr>
cr>
Ci
ln
cr>
Ci
0
Cl
(jj
0
0
ffi
o
B
N
BIJ")
8
(D
~
0')
~
0') ffi
ci d ci d 0 cl d ci ci ci ci d ci d ci d 0 ci
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane) @HYFRAN
Probabilrtés au nan-dépassement (papier normal 1 Cunnane)
0HYFRAN
195

Ajustement des max annuels de la rivière Momance à la station 040201 selon la loi Ajustement des max annuels de la Ravine du sud à la station 060501 selon la loi
Exponentielle (Maximum de vraisemblance) 700 Lognormale (Maximum de vraisemblance)
600 • • . . . • • • • • , • 1
550 ObselVation~ ~ --- - -- --~- -- -- --- - ~-- --- - - - -~-- - --- ---f ---- ------ f--- ----- ----- 650 ObselVations+ ~ - --- - ---~- - - ---- -- ~- ------- - ~--- --- - - - f- ----- ---- :-- --- -- ------
500 Madèle- ~--------;---------J---------L--------~----------:--~-------- - 600 Modèle- ~ - --- - ---~- - ------- ~- ------ - - ~------ - - - ~ -- --- - - ---:- --- - -- - -----
Int Conf 95%-: : : : : : 550 Int. Conf 95%- ~--------~---------~---------~---------:----------;---
450 -- ~- -- - -- --~ - -- -- -- -- ~----- - -- -~-- ---- ---~ ---- - -- --. t --- - -- - - - --- 500 _____________:___________ ________ _________
~ ~ ______
~--- _____ : __________ ;-
~----

~ ~~~ :::::::::::: j:::::::::::t::::::::t::::::: j::::::::: j:::::::::t::::::::::;::-:: -::::: -- ~ 400


,
.. ,
..
, , , ,
.,450 -------------,-----------,.---_._--,--._------,--------- -,--------- .. ----------.ç.----------

';;;'300 : : : : : : •
';;;'350
~
::::::::::::~:::::::::::~::::::::i:::::::::~:::::::::~:::77i-------------
250 :il 300
o
200
~ 250

150
100

5~ tmmuu±---m-.ululmlm~tlm~-l--muml-uu--umj
200

100
1SO
5~
·
;mu
tuumm ,u : --u----:mmm-:mmm:mumurmummj
___ i m~. u_:_mm~u-:--umm--:

§ Ln
Cl
8
'"
§ ~
ci c::::i c:::i 0 Cl 0 ci Cl ci Cl Cl 0
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane) @HYFRAN
Probabilités au non-dépassement (papier normal 1 Cunnane) @HYFRAN

Ajustement des max annuels des Trois rivières à la station 020702 selon la loi
Lognormale (Maximum de vraisemblance)
2400 -.-------.-.--------- ----------,----------,---------,---------t----------
, , , ,
2200 - ------- - - .. - - - - - - - - - .. - - - - - - - - ... - - - - - - - -. - - - - - - - - - - ----
,

,
l

,
,

,
,

,
,

~
1

2000
t - - - -- -
----------~--------+--------+--------i-----!----f----------
'. _________ ~ _________ :.. ________ _! _________ __________ _ ________ _
~ ~

1800 , " " 1

-[-:J _ • :::::::7j:
",1600
11 1400
~ 1200
:lil 1000
-:_:-:1___ :____ I ____ ,__
Cl
800
:::: :::: ::::J:::::: :::: ::: :::: ::t:::::::::t :::::::: r::::::: t!._
l " "

600
400 ------------~----------
. ---------~---------~---------!--_./
..
200
,
------------..,---------- .,
---------,.---------,..---
0
8
Cl B § ~ § ~ ~ m IR
ci d ci c::J d ci d ci ci
Probabilités au nan-dépassement (papier normal 1 Cunnane) @HYFRAN

Vous aimerez peut-être aussi