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Journal de l’association
L’absinthe BH 15 Page 3
L’ail des ours BH 17 Page 5
L’armoise commune BH 15 Page 7
Le bouleau verruqueux BH 14 Page 11
L’estragon BH 15 Page 15
La ficaire BH 1 Page 17
Le fragon épineux BH 11 Page 19
Le fumeterre BH 5 Page 21
Le gui BH 9 Page 23
Les hellébores BH 20 Page 25
Le houblon BH 12 Page 29
Houblon et bière BH 13 Page 33
Les mauves BH 7 Page 37
Le millepertuis BH 6 Page 39
L’ortie BH 4 Page 43
La piloselle ou épervière BH 18 Page 47
Le pin sylvestre BH 24 Page 51
Le pissenlit BH 0 Page 55
Les plantains BH 3 Page 57
Les plantes messicoles BH 22 Page 59
La prêle BH 16 Page 63
La salsepareille BH 19 Page 67
La tétragone cornue BH 2 Page 69
La vigne et le raisin BH 23 Page 71
L’absinthe
(Artemisia Absinthium L.)
Famille des Astéracées
Bibliographie
" Guide des Plantes Médicinales. " - Schauenberg - Éditions Delachaux et Niestlé.
" Plantes Sauvages " - Eliska Tomanova - Éditions Grund.
" Phytothérapie " du Docteur Jean VALNET - Édition Le Livre de Poche Pratique
" La Pharmacie du Bon Dieu" - Fabrice Rouleau - Éditions Stock
Cassette audio - Émission de Radio : " Les Lieux de mémoire" consacrée à l'Absinthe.
Au sujet de notre article sur l’absinthe, nous avons reçu l’e-mail suivant :
Généralités
et vivant en colonies(1), principalement
Famille : Amaryllidacées dans les bois(1).
(le genre Allium est parfois
classé dans les Liliacées) Sa tige est unique, dressée, semi-
cylindrique à 2 angles obtus.
Cette famille comprend des plantes
comestibles et des plantes toxiques. Il y a 2 feuilles par plante, toutes
radicales, insérées à la base de la tige,
Sont comestibles : munies d'un long pétiole, à limbe ovale-
lancéolé(2), large de 2 à 5 cm, mou, d'un
Allium polyanthum (Dans certaines no- vert luisant, parcouru de nervures
menclatures, appelé : A. multiflorum), parallèles, rappelant celles du muguet,
communément "poireau des vignes"; mais à odeur d'ail.
Allium ursinum, communément "ail des Ses fleurs sont moyennes, à 6
ours", dont nous allons parler; pétales en étoile d'un blanc(1)
Allium vineale, com- pur, groupées en une
munément "ail des vignes". ombelle(1) lâche au sommet
de la tige. La floraison a lieu
d'avril à juin.
Sont toxiques :
Ses fruits sont des
Galanthus nivalis, commu- capsules à 3 loges arrondies
nément « perce-neige »; contenant 3 graines noires
Leucojum vernum, com- sphériques.
munément "nivéole du Dans sa partie
printemps"; souterraine, elle présente un
Narcissus pseudo-narcissus, petit bulbe oblong, coriace, à
communément "coucou" ou tunique membraneuse blanche.
"jonquille sauvage";
Pancratium maritimun,
communément "pancrace". Confusions possibles :
Convallaria majalis, communément
"muguet", très toxique (Liliacée);
L'ail des ours
(Allium ursinum L. ) Allium victorialis ou Allium nigrum, qui
possèdent aussi 2 feuilles larges de plus
C'est une plante vivace petite à de 2 cm, utilisables comme celles de l'ail
moyenne (15 à 35 cm de hauteur), à forte de l'ours.
odeur d'ail(1), glabre dans toutes ses parties
Composition :
La plante renferment un hétéroside
sulfuré(3), libérant par hydrolyse une huile
essentielle semblable à celle de l'ail.
Elle est riche en vitamine C.
Utilisation alimentaire :
Les larges feuilles de l'ail de l'ours
sont ramassées au printemps pour leur
arôme pénétrant. On les ajoute crues aux
salades, elles sont aussi mangées en
sandwich ou cuites en omelettes, en soupes.
Allium Victorialis
Leurs utilisations sont nombreuses. Malgré
la puissance de leur odeur, leur saveur est
délicate, avec une note sucrée, et
agréablement piquante.
Le bulbe est trop dur pour être utilisé
(celui de l'Allium victorialis, ainsi que ses
feuilles, auraient été consommés autrefois).
Alan LARMET
Lexique :
principaux caractères d'identification.
lancéolé : c'est-à-dire que la partie élargie et plane de la feuille, le limbe, est au moins 3 ou
4 fois plus long que large et atténué aux 2 extrémités.
hétéroside : substance dont une partie hétérogène non glucidique, ou génine, est liée à un
ou plusieurs sucres. La génine et les sucres sont libérés par hydrolyse. On classe les
hétérosides suivant le type de leur génine.
Bibliographie :
Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, François Couplan et Eva Styner,
chez Delachaux et Niestlé, Paris, 1994.
Guide des fleurs sauvages, Richard Fitter, Alastair Fitter et Marjorie Blamey, chez
Delachaux et Niestlé, Lausanne-Paris, 1997 ( 5ème édition).
L’armoise commune
(Artemisia vulgaris.)
Famille des Astéracées
Petit Lexique
Akène (on écrit parfois Achaine ou Achène) : de chaleur (poudre d'Armoise) en vue
Fruit sec Indéhiscent (c'est à dire qui ne de rétablir l'équilibre dans le
s'ouvre pas à maturité). C'est le cas de fonctionnement pertubé d'un organe.
la noisette. Selon l'encyclopédie Larousse : dans
l'antiquité, le moxa était une véritable
Moxa : du portugais "Mecha" (prononcez cautérisation. Il consistait à enfoncer
[méra]), mèche. dans la peau des matières en ignition
Procédé thérapeutique utilisé au Japon, (d'origine végétale), et à les laisser
proche de l'acupuncture chinoise tomber sur place lentement.
consistant à exciter des points précis
du revêtement cutané par des sources
Bibliographie
" Guide des Plantes Médicinales. " - Schauenberg - Éditions Delachaux et Niestlé.
" Plantes Sauvages " - Eliska Tomanova - Éditions Grund.
" Phytothérapie " du Docteur Jean VALNET - Édition Le Livre de Poche Pratique
" La Pharmacie du Bon Dieu" - Fabrice Rouleau - Éditions Stock
Le bouleau verruqueux
(Betula pendula Roth.)
Famille des Betulaceae
Bouleau blanc, Bouleau pleureur, Boulard, Bois à Balais, Bouleauodorant, Biole, Bech, Brel, Boule
boulû, Arbre de la sagesse...
(de couleur vert clair à la belle saison et jaune Un des hôtes du bouleau :
d'or à l'automne), pétioles longs et fins, le
Le phalène du bouleau (Biston
tout donnant un aspect délicat et
betularia), papillon de nuit.
très mobile.
Bourgeons : Alternes spiralés.
Assez petits, ovoïdes, pointus, Utilisation du bouleau
bruns.
verruqueux en France
Fleurs : Le bouleau verruqueux
commence à fleurir à l'âge de Ornementale : Arbre léger, élégant, belle
20 ou 30 ans. Au printemps, sur un même écorce. Ponctue magnifiquement les saisons.
individu, les châtons de fleurs femelles Bois : Presque blanc, de densité moyenne
(verdâtres, plus ou moins (600 à 700 kg/m3), élastique, non durable en
dressés avant plein air mais se travaillant bien; il sert, ou
qu'ils ne se a servi, pour:
penchent avec la
fructification) sont Pâte à papier, panneaux de fibres et
pollinisés à partir des de particules, tournerie, manche
châtons mâles d'outils, jouets, objets ménagers
(pendants, verts puis (cuillers, pinces à linge, bobines pour
bruns clairs). le fil…), saboterie, menuiserie,
ébénisterie (la loupe de bouleau est
Fruits : Au début de recherchée), instruments de dessin,
l'automne, les déroulage: excellents contre-
infrutescences (cônes plaqués minces, emballage,
pendants) libèrent de maquettes, décoration (bois servant à
nombreux petits fruits imiter le noyer et l'acajou car il se
secs ailés dispersés par teinte bien)…
le vent (1 seul
Bon combustible (flamme longue,
kilogramme en contient de
claire, sans fumée), autrefois utilisé
5 à 6 millions).
en boulangerie et verrerie (chaleur
intense et durable).
Amis et
ennemis du bouleau Écorce : Constituée de nombreuses couches
liégeuses très minces, la coloration blanche
Ami :
est due au bétulinol (dit autrefois "camphre
L'amanite muscarine ou amanite de bouleau"). Les composés résineux,
tue-mouche (Amanita muscarina), associés à une huile essentielle et à du tanin,
champignon vivant en symbiose avec la rendent à peu près imputrescible.
l'arbre. L'écorce s'enflamme facilement même par
Ennemis : temps pluvieux.
Le polypore du bouleau (Ungulina La couche extérieure de l'écorce
betulina ou liptoporus betulinus), fournit une huile à la base du célèbre
champignon parasite se développant parfum "Cuir de Russie" et de
sur les troncs. certaines lotions et onguents
Le rhynchite du bouleau (Rhynchites capillaires.
betuleti), petit charançon d'un joli Les couches intérieures de l'écorce
bleu violacé métallique. sont un vrai parchemin végétal et ont
servi à l'écriture.
Bibliographie
" La Botanique Redécouverte "- Aline Raynal Roques - INRA Éditions.
" Flore Forestière Française, Volume 1" - J.C. Rameau, D. Mansion, G. Dumé - I.D.F.
" Arbres et Arbustes aux Quatre Saisons " - Jean Denis Godet - Delachaux et Nieslé.
" Le Bouleau " - Michel Roussillat - Actes Sud.
" La Plante Compagne " - Pierre Lieutaghi - Actes Sud.
L’estragon
(Artemisia Dracunculus L.)
Famille des Astéracées
Bibliographie
" Guide des Plantes Médicinales. " - Schauenberg - Éditions Delachaux et Niestlé.
" Plantes Sauvages " - Eliska Tomanova - Éditions Grund.
" Phytothérapie " du Docteur Jean VALNET - Édition Le Livre de Poche Pratique
" La Pharmacie du Bon Dieu" - Fabrice Rouleau - Éditions Stock
La ficaire
(Ranunculus ficaria)
Famille des Renonculacées
Présentation
Les Fleurs d'un jaune vif brillant,
blanchissent en se fanant, d'un diamètre de
La ficaire est une des premières plantes qui 2 à 3 centimètres avec 8 à 12 pétales étroits.
apparaît au Printemps, le long des chemins, ses Les sépales sont au nombre de 3,
pétales sont brillants comme des boutons d'or,
Les Tiges sont molles et creuses,
mais ils sont beaucoup plus nombreux, allongés
Les Étamines et les Ovaires sont regroupés
et pointus. sur le thalamus (du grec thalamos: couche
Elle pousse généralement en petites nuptiale, caractéristique des renoncules),
colonies qui couvrent bien le sol.
Les Racines sont tubéreuses,
Voilà pour sa description sommaire qui
Elle pousse généralement sur les sols à
vous permettra sans doute déjà de la reconnaître. faible couverture végétale, dans les lieux
humides ou ombragés,
Sa dénomination latine est
RANUNCULUS FICARIA décrite
officiellement par LINNÉ pour la première
fois. (Dans certains guides elle est
dénommée "FICARIA VERNA").
La sous-espèce comporte des bulbilles à
l'aisselle des feuilles. Elle est dénommée
RANUNCULUS FICARIA sous-espèce
bulbilifer.
Elles font partie de la famille des
RENONCULACEES (qui vient du latin
rana: grenouille).
Ses noms locaux sont nombreux:
herbe au pie, petite chélidoine, bouton
d'or, petite éclaire, éclairette, herbe aux
hémorroïdes, mort aux vaches, herbe de
feu, bassinet, couillon de rat...,
en occitan: aurelhèto, tétinas de cat,
je ne lui ai pas trouvé de nom breton
(avis aux bretonnants),
Description son nom vernaculaire est bien sur la
FICAIRE.
Si nous l'observons de plus près, voici les
caractéristiques de l'espèce la plus répandue (il
existe une sous-espèce qui comporte une différence Attention aux noms locaux
morphologique évoquée plus loin) :
Elle ne dépasse pas 20 cm, Elle n'a bien sur absolument rien à voir
avec la chélidoine (chélidonium majus) appelée en
Ouvrages consultés
" La Flore d'Europe Occidentale " - Marjorie BLAMEY; Christopher GREY-WILSON - Édition
ARTHAUD.
" Les Fleurs Sauvages " - Bertran MUNKERY - Édition SOLAR - Collection Guide Vert Poche.
" Dictionnaire de Botanique " - Bernard SOULLARD - Édition ELLIPSES.
" Les Simples entre Nature et Société " - Édition E P I (Etudes Populaires et Initiatives).
" Le Jardin des Plantes " - Revue du Parc National des Cévennes n° 38.39/1988.
" Connaître et Reconnaître les Plantes Médicinales " - Loîc GIRRE - Édition Ouest-France.
" Nos Grand-mères Savaient... " - Jean PALAISEUL - Édition Robert LAFFONT.
Le fragon épineux
(Ruscus aculéatus L.)
Famille des Liliacées
Noms communs: Petit Houx, Houx Frelon, Myrte Sauvage.
Extrait de la revue Plantes & Médecines Associées n°10, mai 1990
Description
Le Fragon Épineux est un sous arbrisseau
buissonnant, toujours vert, d'une hauteur de
70 cm à 1 mètre. Il est caractérisé par des
rameaux aplatis, alternés ressemblant à des
feuilles et terminée par une épine. Ces fausses
feuilles sont nommées cladodes. Les fleurs
blanchâtres très petite se trouvent sous ces
cladodes. Les baies rouges apparaissent dès le
début de l'hiver et persistent jusqu'au printemps.
Historique
Déjà les anciens
vantaient les qualités
diurétiques du petit houx.
Dioscoride mentionne à par le même moyen, si bien qu'il
cet effet la macération des put venir à pied lui exprimer sa
feuilles et des baies dans reconnaissance.
du vin et la décoction On l'utilise contre la strangurie
vineuse des racines. Il et la dysurie (rétention urinaire) mais également
signale également l'emploi culinaire des jeunes contre les douleurs iliaques. "Les poudres de
pousses en guise d'asperges. Pline qui l'appelle: Fragon petit houx, semences d'anis et de fenouil
"Myrte sauvage" n'ajoute rien d'important à ces avec autant de sucre, prises le matin à jeun sont
indications. une excellente médecine. Mais si le malade a de
Au Moyen-Âge les médecins arabes semblent la fièvre, donner avec de l'eau et non avec du
utiliser ces mêmes propriétés. "Contre vin".
l'hydropsie (au début de la maladie), donner à boire
une décoction d'asperge, de fenouil, de persil et « Contre les douleurs et gonflement des
de Fragon petit houx avec du miel en quantité testicules, appliquer un emplâtre de racine de
suffisante. Ce même remède vaut contre la Fragon petit houx bien cuite, à laquelle on peut
dureté de la rate". ajouter de la graisse et de la sauge; lier cet
Au 16ème siècle, Mathiole rapport l'emploi des emplâtre avec une bande ». Puis le Fragon petit
racines pour provoquer la sécrétion des urines. houx est tombé dans un oubli qui semble bien
Cette vertu du Fragon était bien connue du immérité.
peuple des campagnes, puisque Rivière raconte:
"qu'une bonne femme de la campagne guérit un Principes actifs et
mendiant d'une volumineuse ascite (liquide dans le indications thérapeutiques
Péritoine) en lui faisant prendre pendant un mois
une décoction de Fragon petit houx". C'est le rhizome souvent débarrassé de ses
racines qui constitue la drogue. Connu depuis
Plus tard Bauhin, cite le cas d'un tisserand longtemps pour ses propriétés diurétiques le
des environs de Montbéliard, envahit par une Fragon épineux est connu depuis moins
hydropsie des pieds et de l'abdomen, se guérit longtemps comme vaso-constricteur puissant du
système veineux.
Bibliographie
" Connaître et reconnaître les plantes médicinales " - Professeur L. Girre - Éditions Ouest France.
" Le livre des plantes médicinales de France Tome II "- P. Fournier - Éditions Le Chevalier;
" Les plantes à réputation diurétique " - C. Payen Pouillard - Thèse doctorat en Pharmacie juin 1985
Université de Picardie
" Cours A.P.D.P. Ouest 1987 "- 3 Professeur J.F. Verbist
" Le petit houx " - Professeur Delaveau - Actualité pharmaceutiques
" Étude autoradiographique de la distribution du tritium chez des singes macaques traités par un extrait de
Ruscus Tritié " In annales Pharmaceutiques Française 1985 - 43 N°6
Le fumeterre
(Fumaria officinalis L.)
Famille des Fumariacées
Noms communs: Fumée de Terre, Fiel de Son nom lui vient, soit de la teinte grise et
Terre, Pisse Sang, Pied de Géline, Herbe à la confuse de ses feuilles, soit de son goût de
Veuve, Herbe à la Jaunisse, Lait-Battu. fumée et de suie, soit de la tradition populaire
qui prétend que la plante naît non d'une graine,
Noms à l'étranger: mais d'une émanation de la terre. En effet,
Néerlandais : Duivekervel. lorsque sa silhouette floue se révèle aux regards
Anglais : Common fumitory. dans les ruines, à la lisière des champs
Allemand : Echter Erdrauch abandonnés, il est bien certain qu'elle apparaît
Famille des Fumariacées. comme une plante de songe qu'il est nécessaire
de toucher pour croire à sa réalité.
Parties utilisées: Plante entière, sauf la racine.
Le fumeterre pousse volontiers sur des sols
retournés dans les jardins, et plutôt sur des sols
bien drainés. Il peut même pousser sur des sols
fraîchement retournés et pas encore colonisés
par les graminées. Dans les sols humides et
fertiles, le fumeterre devient une grande plante
envahissante.
Les graines peuvent rester dormantes un
certain temps, mais chaque printemps voit
germer une partie du stock. Les graines
oléagineuses sont consommées par les fourmis.
Récolte
Les tiges entières se récoltent au mois de
juin, lorsqu'elle a beaucoup de feuilles, et
quand les fleurs commencent à s'ouvrir. Le
séchage doit être rapide, en couche mince ou en
bouquets, à l'abri du soleil.
Il faut éviter le contact avec du fer.
Description
Le fumeterre est une plante herbacée La famille des
vivace, à odeur âcre dû au suc.
Fumariacées
À noter qu'il existe une vingtaine d'espèces d'urine, les maladies de la peau (dartres, eczéma,
de fumeterre très proche, donc difficile à etc...).
identifier avec certitude. En plante fraîche, on peut en faire des
infusions. Une branche de 10 à 15 cm de
Constituants longueur avec sommité fleurie suffit pour une
Les principaux constituants connus sont: tasse. Étant donné que c'est une plante fragile,
des tanins, des alcaloïdes (protopine, alcaloïde inutile de la mettre à infuser dans l'eau froide.
isoquinoléique, fumarine, fumaricine, fumarofine...), des
Jetez-la dans l'eau frémissante, et couper le feu
hétérosides flavoniques (rutoside), des acides sous la casserole. Laissez infuser 10 à
aliphatiques, de l'acide succinique, de l'acide 15 minutes, et buvez une tasse avant chaque
fumarique, des acides-alcools (acide maltique, repas. C'est une tisane amère, un peu difficile à
citrique, lactique), du potassium, ...
boire, mais il vaut mieux éviter de la sucrer.
Froide ou tiède, l'amertume s'estompe un peu.
Propriétés Attention: le fumeterre est apéritif,
tonique et dépuratif pendant les huit premiers
On ne discute pas les propriétés du jours de traitement; il devient ensuite calmant et
fumeterre, qui sont reconnues depuis des hypnotique, avec tendance à provoquer le
millénaires. Tout le monde s'accorde pour le sommeil et à ralentir la circulation. Il faut donc
déclarer apéritif, tonique, dépuratif, diurétique suivre le traitement pendant huit jours, puis
et cholagogue. Le fumeterre favorise la l'interrompre pendant dix à quinze jours.
production et l'émission de bile. Il sera donc
utile au printemps pour aider le foie dans son Autrefois on faisait, avec le fumeterre, une
rôle "détoxiquant". eau cosmétique pour purifier la peau, et les
jeunes paysannes la mettaient à bouillir dans du
lait pour se laver le visage afin que "parte le
Utilisation hâle de leur joue estivale".
Selon le Docteur Jean VALNET, c'est "une Aujourd'hui, il existe un nébulisât de
des meilleures plantes", et elle "serait favorable fumeterre commercialisé sous le nom
à la longévité". d'ODIBIL.
Le fumeterre est utilisé dans les affections
du foie (jaunisse), l'atonie de l'appareil digestif, Gilbert & Marc
l'artériosclérose, l'arthritisme, les rétentions
Bibliographie
" Nos Grand-Mères Savaient... " - Jean PALAISEUL - Édition Robert LAFFONT.
" Connaître et Reconnaître les Plantes Médicinales " - Loïc GIRRE - Édition Ouest France;
" Phytothérapie " du Docteur Jean VALNET - Édition Le Livre de Poche Pratique
" Secrets et Vertus des Plantes Médicinales " - Sélection du Reader's Digest.
" Ces Herbes qu'on dit Mauvaises " - Jo READMAN - Édition Terre Vivante.
" CD-ROM Fleuris Ente'Nature " - Édition Sylvestre Informatique.
Serveur Internet en Belgique : http://www.agris.be/fr/grcult/adventric.html
Le Gui
(Viscum Album)
Famille des Loranthacées
Présentation
Tous les enfants en âge de lire savent
que le druide Panoramix passait ses journées
dans les arbres à couper du gui, à l'aide d'une
serpe d'or, quand il ne préparait pas des potions
magiques.
De toutes les plantes qui composent
l'environnement naturel de l'homme, le gui est
sans doute le plus populaire. Considéré comme
une plante sacrée, le gui a été honoré dans de
nombreuses civilisations. Comme la verveine
ou la sauge, il était crédité de pouvoirs
magiques.
Le docteur Déoux, auteur de l'ouvrage:
"L'écologie, c'est la santé", présenterait le gui
comme une plante ayant de "bonnes" vibrations.
Sa présence neutraliserait des zones pathogènes.
Ceci pourrait expliquer les croyances
populaires qui depuis l'origine des temps font
du gui une plante sacrée. au gui de se développer en assurant une
décomposition partielle de l'enveloppe de la
Description graine; la germination est ainsi facilitée. La
Le gui est une plante étrange: ni arbre, goutte gluante (de la fiente) peut être plaquée
ni arbuste. La plante n'a pas de racines et ne par le vent sous la branche et reste collée, elle
peut se développer qu'en parasitant une autre germe ainsi la tête en bas.
plante (dont il perce l'écorce): pommier, orme,
tilleul, pin, peuplier et saule. Il échappe aux Usages Médicinaux
règles habituelles du monde végétal, ignore le Depuis l'antiquité grecque, (Dioscoride,
cycle des saisons et possède son rythme propre. Pline, Théophraste) le gui a la réputation de
Défiant toutes les lois naturelles: pouvoir guérir les tumeurs, mêmes malignes.
- il ignore les règles de la pesanteur et Cette affirmation a été reprise par les
peut pousser la tête en bas et dans n'importe théosophes dont le fondateur, Steiner (au tout
quelle direction. début du siècle) a permis la création d'un
- Par ailleurs, il reste toujours vert, remède: l'Iscador. Celui-ci fait partie d'une
même à l'ombre. panoplie de thérapies qui porte le nom de
Ses fleurs, d'un vert jaunâtre, s'ouvrent viscumthérapie.
en mars, avril; elles sont moins connues que ses La médecine traditionnelle reconnaît au gui des
fruits: les petites boules blanches utilisées pour pouvoirs thérapeutiques dans les domaines de
la décoration de nos maisons au moment des l'hypertension ainsi que dans celui de
fêtes de fin d'année (le Brin d'herbe n° 0 l'artériosclérose. Traditionnellement on l'utilise
Rubrique: "Au gui l'an neuf"). encore comme remède des crises nerveuses, des
Les baies du gui sont la nourriture convulsions, de l'épilepsie, des toux quinteuses,
d'hiver des merles et des grives. Ces baies, des spasmes et tous les problèmes concernant la
véhiculées par la fiente des oiseaux permettent circulation et le coeur.
Dans les hôpitaux, on utilise actuellement des préparations pour diminuer les
Ouvrages Consultés
Guide des plantes médicinales. (Schauenberg). Ed. Delachaux et Niestlé.
La Pharmacie du Bon Dieu. (Fabrice Bouleau). Ed. Stock.
Votre santé à la pharmacie du Bon Dieu. (Maria Treben) Ed. Ennsthaler.
Tous les espoirs de guérir. (Jean Palaiseul) Coll. "J'ai lu".
Encyclopédie des Symboles. Coll. "Encyclopédies d'aujourd'hui". France-Loisirs.
Phytothérapie. (Dr Jean Valnet) Livre de Poche Pratique.
Les Hellébores
Le genre Helleborus comprend 25 espèces appartenant à la famille des renonculacées.
Les hellébores sont des plantes vivaces atteignant 30 à 50 cm de haut (à l'exception de celle
de Corse qui peut atteindre 1 m).
Bibliographie.
Le Houblon
(Humulus lupulus)
Famille des Moracées
Le houblon est bien connu pour son utilisation dans la fabrication de la bière. L'importance
des données recueillies sur le sujet nous oblige à traiter cette plante en 2 fois.
Histoire
Le houblon aurait été cultivé en Europe
à partir du 9ème siècle.
Divers auteurs le cite dans leurs écrits,
parmi les plus connus: Ste Hildegarde
de Bingen vers 1175, Matthiole (1501-
1577), Lieutaud en 1766, J.F. Cazin
(1886) et H. Leclerc (1954).
Origine du nom latin En 1406 Jean-sans-Peur duc de
Bourgogne et de Flandre fonda une
Humulus viendrait tout simplement Confrérie du Houblon. Sa devise: "le
du mot humus (c'est une plante poussant houblon nous rend calmes, réfléchis, et
de préférence dans les terrains limoneux et taciturnes".
humides).
Principaux constituants
connus 1: Fruit
La drogue est constituée par les cônes 2: Fleur mâle
séchés. Ils contiennent surtout du lupulin qui 3: Fleur femelle
est une sorte de résine contenant une huile 4: Pied mâle,
essentielle de composition complexe (une Fleurs en Panicules,
centaine de composés). On en extrait deux Panicules Ramifiées
(humulène et myrcène). Ils contiennent
également des principes amers (humulone et
lupulone) et un alcaloïde: la lupuline.
De plus, les cônes sont riches en substances
à action œstrogénique.
Bibliographie
CD-Rom: Plantes médicinales - Éditions "Algo-vision"
CD-Rom: Végétaux Sauvages du Grand-Ouest - Éditions "Sylvestre informatique"
La pharmacie du Bon Dieu - Fabrice Bardeau - Édition Stock - 1974
Secrets d'une Herboriste - Antoinette Mulot - Éditions du Dauphin - 1984
Connaître et reconnaître les plantes médicinales - Professeur Loïc Girre - Éditions Ouest-France - 1980
Phytothérapie du Dr Jean Valnet - Éditions du Livre de Poche - 1983
Nos grand-mères savaient de Jean Palaiseul - Éditions Robert Laffont - 1972
Plantes médicinales au rythme des saisons (tome 2) - Bruno Vonarburg - Éditions Sylva à Zurich - 1985
Des plantes pour tous les jours - Arlette Braine - Edition Presse Pocket - 1993
Les plantes médicinales et leurs propriétés - W. Schaffner - Édition Delachaux et Niestlé à Lausanne -
1993
Dictionnaire de botanique - Bernard Boullard - Éditions Ellipses - 1988
Les simples entre nature et société - Publication de l'Association Études Populaires et Initiatives - 1986
Houblon et bière
Une vieille histoire d'amour et de discorde
Le Tanin :
2 à 5%, il se combine aux protéines et Type de conditionnement
aux matières azotées du moût pendant son du Houblon
ébullition pour assurer la limpidité de la
bière, et lui donner une certaine astringence. Fleurs séchées entières (Cônes) :
Vendues en balles de toile. D'une utilisation
Les Huiles Essentielles : peu facile pour un brasseur débutant et peu
Elles donnent à la Bière sa saveur et son intéressante pour un professionnel. Outre
bouquet. Étant très volatiles, elles l'encombrement, l'oxydation en stock y est
disparaissent, lors du 1er ajout de Houblon, plus élevée, et les principes amers se
pendant l'ébullition. Pour avoir une Bière modifient.
plus ou moins aromatique, il vaut mieux
ajouter vers la fin du brassage, un Houblon Houblon en briquettes : meilleure
aromatique. conservation, c'est le format le plus pratique
et le moins dispendieux.
Pour un brassage, il faut compter en
Bibliographie
L'encyclopédie de la Bière - R. Protz - Éditions de l'Olympe
Comment faire de la bonne Bière chez soi - J.F. Gimard - Éditions du Trécarré
Faites votre Bière - J.A. Chandon - Éditions Brasserie du Caroux
Les mauves
(Malva Sylvestris – Malva Pusilla – Malva - Neglecta)
Famille des Malvacées
Bibliographie
" Revue Plantes & Médecines Associées " - N° 0 Article d'Alain TESSIER - Mai 1989
" Au Cœur des Plantes " - Docteur Yves CANELLE; Alain TESSIER - Éditions Marc Aurèle.
" Phytothérapie " du Docteur Jean VALNET - Édition Le Livre de Poche Pratique - 1983
" Les Simples entre Nature & Société " - Édition de l'Association Études Populaires & Initiatives
(EPI-1986)
" Le Jardin des Plantes "- Revue du Parc National des Cévennes - N° 38-39 - 1988
" Nos Grand-Mères Savaient... " - Jean PALAISEUL - Édition Robert LAFFONT - 1972
" Le Régal Végétal " de François COUPLAN - Édition DEBARD - 1984 - Ouvrage réédité chez un
autre éditeur
" Connaître et Reconnaître les Plantes Médicinales " - Loïc GIRRE - Édition Ouest France - 1980
" Les Plantes Médicinales et leurs Propriétés " - W. SCHAFFNER - Édition DELACHAUX &
NIESTLE - 1983
" Plantes & Jardins du Moyen-Age " - Édition EDIPSO - 1996
" Les Grand Classiques de la Cuisine Sauvage " - Annie-Jeanne et Bernard Bertrand - Auteur
Autoédité - 1997
" CD-ROM Fleuris Ente'Nature " - Édition Sylvestre Informatique - 1996
Le millepertuis
(Hypericum perforatum)
Famille des Hypericacées
Extrait de la revue Plantes & Médecines Associées n°11, juin 1990
Présentation
sur l'observation que la plante est dans
Hypericum perforatum
son éclat à la Saint Jean (24 juin).
Noms communs : Herbe de la Saint Jean,
Herbe à Mille Trous, Herbe Percée, Comme beaucoup d'autres plantes à
Herbe aux Piqûres, Trucheron Jaune. cette époque, le millepertuis a été l'objet
de maintes superstitions, surtout en
Famille des Hypericacées. Europe Centrale. On lui attribuait, entre
Parties utilisées : Les sommités fleuries. autres pouvoirs, celui d'éloigner les
esprits mauvais; d'où les noms de Fuga
Daemonum et de Chasse Diable. Ce
Description n'est qu'au 16ème siècle, que la plante
Le Millepertuis est une plante acquit sa réputation de vulnéraire. De
herbacée pouvant atteindre 80 nombreux érudits s'efforcent de
centimètres de hauteur. La tige est maintenir cette réputation. Malgré leurs
raide et rameuse, légèrement ailée. efforts, le millepertuis tombe dans
l'oubli, sauf dans la médecine populaire,
Les feuilles sont sessiles, ovales,
ponctuées de noir sur les bords; elles où il jouit d'une bonne renommée.
présentent sur toute leur surface de Il faut attendre le 20ème siècle pour
nombreuses petites poches sécrétrices, que le millepertuis soit reconnu comme:
translucides visibles par transparence "antiseptique très utile dans le
comme des perforations. traitement des plaies, des ulcères et des
brûlures".
Les fleurs sont jaune vif, elles s'ouvrent de
juin à septembre. Le millepertuis est commun dans Puis d'autres propriétés furent découvertes:
les endroits incultes et les haies de toute l'Europe. H. Schulz (1929) lui attribue des propriétés
anticongestives; K. Kahnt insiste sur ses
propriétés astringentes. "Depuis plus de dix ans,
Historique écrit H. Leclerc, que j'emploie ce topique dans
Bien qu'une vingtaine d'espèces de le traitement des brûlures, il m'est permis
millepertuis existe en Grèce et en Italie, celui-ci d'avancer que ses avantages se résument ainsi:
ne fut guère utilisé avant le premier siècle de il diminue les symtômes douloureux, par suite
notre ère. Discoride en décrit (quatre espèces d'une action anesthésique locale légère, mais
distinctes) sous les noms de Hyperikon, Askron, constante; il modère les réactions
Androsaimon et Korès. Discoride explique le inflammatoires; il joue vis à vis des tissus lésés
nom d'Androsaimon en disant que la plante, un rôle protecteur sans en compromettre la
écrasée entre les doigts, émet un suc rouge vitalité, sans déterminer de rétention, ni de
comme du sang humain. Dans les textes du suppuration des liquides excrétés; il favorise la
Moyen-Âge, il est peu question de ces plantes. réparation du revêtement épidermique".
Albert le Grand appelle le millepertuis: On l'emploie sous forme d'une huile
"Couronne Royale" et les recueils de recettes de préparée de la façon suivante: macération
l'époque l'indiquent contre la goutte. pendant 3 jours de 500 gr de sommités fleuries
Le nom d'Herbe de Saint Jean n'apparaît que (flores summitatis hyperici) fraîchement
vers le 14ème siècle et repose vraisemblablement cueillies et incisées, dans un mélange de
1000 gr d'huile et de 500 gr de vin blanc;
bouillir au bain-marie jusqu'à consomption du
vin. La liqueur qui résulte de cette opération est dépigmentées deviennent rouge "lie de vin",
d'un beau rouge cramoisi: on en imbibe des très prurigineuses puis sont le siège d'un
compresses de gaze dont on recouvre la partie engorgement volumineux, les paupières et les
malade. narines sont œdématiées. Les frottements des
parties atteintes produisent des excoriations et
W. Bohn préconise l'huile de millepertuis
comme calmant des douleurs consécutives aux des plaies. La peau dure et craquelée se
brûlures et K. Kahnt la recommande en recouvre de croûtes grisâtres".
frictions dans les rhumatismes et la goutte.
Dans l'usage populaire c'est le remède universel
de tous les accidents externes: coupures, plaies,
Indications
contusion, ulcères de jambes, luxations, L'utilisation du millepertuis en usage
sciatique... Enfin pour les homéopathes: interne sera plutôt réservée à la prescription
« hypericum est aux nerfs, ce qu'arnica est aux médicale. Il pourra être utilisé comme:
muscles ».
Antihémorragique : phlobaphène.
Antidépresseur léger : hypericine.
Principes Actifs L'hyperoside agit sur le métabolisme des
tumeurs cérébrales. D'autre part, on a démontré
La composition chimique des sommités récemment l'activité de l'hyperforine sur le
fleuries récoltées à l'époque de la floraison, a staphylocoque et le streptocoque.
été bien étudiée, elle comprend: Hormis ces indications purement médicales,
des Tanins : phlobaphène. le millepertuis est une plante intéressante en
des Flavonoïdes :hyperoside - rutoside. usage externe, où il peut être utilisé:
des Dianthrones : hypericine.
contre les brûlures;
du Phénylphloroglucino l: hyperforine.
contre les coups de soleil;
des Acides Phénols : acides caféiques
comme cicatrisant;
et chlorogénique.
en cosmétologie.
une Essence composée de pinène et de
carbures sesquiterpéniques. C'est surtout l'huile de millepertuis qui est
utilisé en usage externe. Elle a des effets:
Par ces différents principes actifs, le astringent, cicatrisant, adoucissant et favorise la
millepertuis est réputé comme sédatif nerveux réparation du revêtement épidermique, en
et la tradition lui attribue aussi des propriétés diminuant les symptômes douloureux et les
diurétiques et vermifuges... réactions inflammatoires.
Toutefois, bien que ce soit encore une En cosmétologie, on utilisera l'huile de
plante banale, il faut se méfier d'un usage millepertuis sur les peaux à tendances sèches et
inconsidéré, car à forte dose, on note une ridées, ou les irritations de la peau.
atteinte du système nerveux central avec
convulsion et excitation. En homéopathie: hypericum est un remède
d'action limitée portant principalement sur le
D'autre part, l'hypericine, contenue dans système nerveux périphérique et sur les parties
toute la plante, mais surtout dans les fleurs, est du système nerveux central, essentiellement
un pigment rouge responsable des propriétés fibreuses (mœlle-épinière). Ce remède
photosensibilisantes de la plante. Ce pigment correspond souvent à un état d'irritation du
qui n'est pas détruit lors de la dessiccation système nerveux sensitif périphérique et du
provoque, en cas d'ingestion, des accidents système nerveux sensoriel. Ainsi hypericum
photodynamiques. correspondra aux blessures, inflammations,
Si ces accidents sont relativement rares irritations et même infections des nerfs, et
chez les humains du fait de sa très faible surtout des nerfs sensitifs, qui sont
utilisation en usage interne, il est courant chez essentiellement centripètes.
les animaux.
COLLET décrit, chez le cheval, Alain Tessier
l'absorption de millepertuis suivit d'une Fondateur de Terre des Plantes
exposition à la lumière: "les zones Enseignant en Pharmacognosie
Bibliographie
" Le livre des Plantes Médicinales de France Tome III " - P. Fournier - Édition Le Chevalier PARIS.
" Connaître et Reconnaître les Plantes Médicinales " - Prof. L. Girre - Édition Ouest France;
" Plantes Médicinales des Régions Tempérées " - L. Bezanger, Beauquesne, M. Pinkas, M. Torck et
F. Trotin - Édition Maloine.
" Ressources Médicinales de la flore Française " - G. Garnier, L. Bezanger, Beauquesne,
G. Debraux - Éditions Vigot.
" Précis de Phytothérapie " - H. Leclerc - Édition Masson.
" Plantes Médicianles, Thérapeutique, Toxicité " - Christiane Vigneau - Édition Masson.
" Plantes Vénéneuse, Toxicologie " - C. Jean, Blain, M. Grisvard - Édition la Maison Rustique Paris.
" Matière Médicale Homéopathique " - M. Guermonprez, M. Pinkas, M. Torck - Édition Doin.
" Plantes Médicinales en Homéopathie " - Dr Hodiamont - Édition S.P.R.L. Debrus, Tensi Bruxelles.
L’ortie
(Urtica Dioica L. – Urtica Urens L.)
Famille des Urticacées
Dans l'Antiquité, Dioscoride (au de ces dernières, qui viendront ensuite sur
Ier siècle) indique la décoction de graines les fleurs et le légumes manger les pucerons
dans du vin de raisins secs comme avant qu'il ne soient trop nombreux.
aphrodisiaque; mélangée avec du miel,
comme pectoral et expectorant; la décoction
de feuilles comme diurétique et laxative; les Utilisation
cataplasme de feuilles écrasées contre les Par la richesse de ses composants, la
plaies gangréneuses, les ulcères et les Grande Ortie est employée comme
suppurations. diurétique, favorisant l'élimination du
Au Moyen-Âge, on distingue la grande chlore et de l'urée, mais c'est surtout comme
et la petite ortie, auxquelles on assigne des reminéralisant et antiasthénique, qu'elle a
propriétés variées. Sainte Hildegarde gagné ses lettres de noblesse.
indique les graines contre les maux Pour les récoltes, on doit utiliser les
d'estomac; la plante contre l'angine et les parties aériennes fleuries, les jeunes pousses
crachements de sang; en application contre qui seront récoltées ou cueillies dans des
les maux de tête; le suc frais contre les endroits éloignés de toutes pollutions.
douleurs articulaires et les plaies
Les Feuilles d'ortie en infusion
enflammées.
activent les fonctions digestives,
Au XVIème et stimulent la circulation, favorisent la
XVIIème siècle, on utilise montée de lait chez les mères allaitant,
l'ortie contre les hémorragie revitalisent au printemps. On peut
et les hémoptysies. également les consommer en potage, 12
Au XVIIIème siècle, heures après la récolte.
Chomelle considère l'ortie Le Suc d'ortie sur un coton arrête
comme « l'un des plus un saignement du nez.
assurés remèdes pour le
Les Racines en lotion: faire
crachement de sang et pour
bouillir 100 grammes de racines pour
les hémorragies ».
1 litre d'eau pendant 15 minutes; faire
En 1839, Friard des lotions quotidiennes pour le cuir
proposa le suc d'ortie chevelu.
comme antidiabétique.
Les Fibres d'orties, fournissent de
la ficelle (utilisées comme le chanvre),
Au Jardin et une toile verte pratiquement
indestructible après tissage.
L'ortie indique un sol ... Elle consume les superfluités
riche en éléments flegmatiques qu'Hiver La seule toxicité de l'ortie est
a laissées derrière lui. cutanée: c'est l'urticaire. Il se manifeste
nutritifs (notamment en
azote). L'ortie accentue la Nicholas Culpeper, 1653. par contact de l'ortie sur la peau. Les
saveur des plantes aromatiques voisines, et symptômes disparaissent en plus ou moins
stimule la croissance des autres plantes. 6 heures. Le jus d'oseille, ou des feuilles de
L'ortie est utilisée comme activateur du plantains frottées, sont très efficaces pour
compost. Le purin d'ortie sert d'engrais calmer les "brûlures" d'orties.
(riche en fer et en azote) et de répulsif Par ingestion, il ne se produit pas
contre les insectes. L'ortie est une plante d'urticaire, car les composés responsables
hôte pour les chenilles de nombreux sont détruits dans le tractus digestif.
papillons et les premières générations de
pucerons qui serviront de nourriture aux
coccinelles, en favorisant la multiplication
Bibliographie
" Au Cœur des Plantes " - Docteur Yves CANELLE; Alain TESSIER - Éditions Marc Aurèle.
" Les Plantes Médicinales Encyclopédie Pratique " - Sélection du Reader's Digest.
" Secrets et Vertus des Plantes Médicinales " - Sélection du Reader's Digest.
" Ces Herbes qu'on dit Mauvaises " - Jo READMAN - Éditions Terre Vivante.
Magazine " Plantes & Médecines Associées N°4 " Octobre 1989.
" CD-ROM Fleuris Ente'Nature " - Éditions Sylvestre Informatique.
Serveur Internet au Canada : http://jardins.versicolores.ca/trucs/html/trc25-28.htm
ERRATUM
(Paru dans le Brin d’Herbe N° 5 – Printemps 97)
Dans ce bulletin, nous précisions que l’ortie pouvait être consommée 12 heures après la
cueillette. Dans le livre « Secrets et Vertus des Plantes Médicinales » aux éditions du Reader’s
Digest, nous avions trouvé l’information suivante : « il est conseillé de les consommer en
potage, ou cuite 12 heures après la récolte ». Le potage étant une forme de cuisson, cette
phrase est un peu contradictoire. Après consultation d’autres ouvrages, il apparaît que l’ortie
doit être consommée uniquement fraîche.
La piloselle ou épervière
(Hieracium Pilosella.)
Famille des Astéracées
Description
- Plante vivace, fleurissant de mai à
octobre (1).
- Espèce très polymorphe. Pollinisée
par les insectes, dispersion des
graines par le vent.
- Tige sans feuille, pubescente (poils
noirâtres), de 5 à 30 cm.
- Feuilles en rosette ovales, oblongues,
tomenteuses (du latin tomentum,
bourre, duvet), blanchâtres et
pubescentes.
- Stolons allongés, velus, pourvus de
petites feuilles espacées. Flore forestière française / Plaines et collines. Collectif d'auteurs.
- Fleurs jaune soufre, purpurine en dessous. Éditions Institut pour le Développement Forestier
- Capitule solitaire à involucre aux
bractées pubescentes.
Indicatrice d'un terrain au PH neutre à
Habitat - biotope acide, riche en éléments nutritifs et à forte
Plante d'origine eurastique, très activité biologique. Litière peu épaisse.
commune en France comme le pissenlit.
Mais attention, chacun chez soi; elle a une Cycle de vie (5)
préférence pour les stations sèches et Plante vivace, sous forme de rosette de
ensoleillées : feuilles poilues (en hiver). Au printemps
Pelouses, prairies sèches, landes, friches, elle émet des stolons à la base, chacun d'eux
rochers, clairières sèches, chemins... de se terminant par une nouvelle rosette...
l'étage collinéen à alpin (2700 m.). Elle se jusqu'à former un tapis éliminant les
plaît sur les sols sableux, limoneux et graminées.
argileux bien drainés.
Particularité (2)
Cette variété de Piloselle est télétoxique.
C'est une empoisonneuse et une 'associale'
pour les autres plantes.
Elle secrète par ces racines et feuilles des
substances toxiques inhibant le cycle de vie
de ces voisines et stoppant la germination
de leurs graines.
Ce phénomène est appelé AMENSALISME.
Pour le mettre en évidence vous pouvez
réaliser l'expérience ci-dessous (2) :
mettre à germer au préalable des graines
(blé, seigle, lentilles...)
faire une macération de feuilles et
racines de piloselle
arroser les graines germées avec la
préparation
au bout de quelques temps (suivant la
concentration) les graines dépérissent.
Annig Pineau
Bibliographie
(1) " Flore forestière française " - Vol. 1 "Plaines et collines" - Éditions I.D.F.
(2) " Le guide illustré de l'écologie " de B. Fischesser et M.F. Dupuis - Tate - Éditions De la
Martinière
(3) " Au coeur des plantes " de Dr Yves Cannelle et Alain Tessier - Éditions Marc Aurèle
(4) " Phytothérapie analytique " d'Alain Tessier - Éditions Marc Aurèle
(5) "Ces herbes qu'on dit mauvaises" de Jo Readman - Éditions Terre Vivante
Description :
Arbre de 35 à 40 m de haut,
circonférence pouvant atteindre 6 à 8 m. Durée
de vie, 200 ans en montagne, 100 en plaine.
Ecorce brun rougeâtre à saumonée
(partie supérieure du tronc)
Rameaux grisâtres et glabres
Aiguilles groupées par deux, vert grisâtre,
courtes 4 à 7 cm, tordues sur elles-mêmes.
Cônes petits 3 à 5 cm, brun jaune mat.
Maturation en 2 ans.
Houppier léger, vert bleuté laissant filtrer
la lumière (voir dessin page 3)
Floraison de mai à juin, pollinisation et
dispersion par le vent.
Utilisations : elles sont très variées !
Bois en provenance de montagne : menuiserie
fine, placage décoratif, mâts de navire.
Bois en provenance de plaine à texture et
densité forte : poteaux, charpente, menuiserie,
bois de mine (léger et résistant, encore appelé
« bois d’alarme » car il émet des craquements
significatifs avant de se rompre. C’était le
signal pour évacuer la galerie avant qu’elle ne
s’effondre).
Bois de plaine à texture faible : pâte à papier,
panneaux … Monoterpénols : bornéol (autour de 2 %)
Teinture végétale avec les aiguilles et l’écorce : Sesquiterpénols
couleur jaune brun avec mordant d’alun et de Esters terpéniques : acétate de bornyle
tartre, gris brun avec mordant de fer. ( 6) (max. 10 %)
Usages thérapeutiques ( 4) : Propriétés :
cortisone like (axe H.C.S.)
« goudron de pin » ou « de Norvège » obtenu
Hypertensive +++
par la distillation du tronc et des branches. Tonique, stimulante
C’est un produit brun noirâtre à odeur tenace, Anti-infectieuse, anti-fongique et antiseptique.
semi-liquide. Ce goudron végétal a des Indications :
propriétés antiseptiques. Utilisé pour les bronchites ++, sinusites ++, asthmes ++
affections bronchiques (sous forme de Asthénie ++, insuffisance testiculaire.
pastilles) et en usage externe : dermatose, Contre-indications :
eczéma, psoriasis. Son utilisation est hypersensibilité
remplacée par les corticoïdes. En inhalation : inflammation aiguë de
Huile essentielle ( 4, 5) : l’appareil respiratoire
obtenue par la distillation à la vapeur d’eau Utilisation : env. 1 goutte par 10 kg de poids
des aiguilles. per-os (voie cutanée, creux du coude
et/ou poignet)
Principes actifs : en inhalation
monoterpènes : pinène et limonène (en
pourcentage à peu près égal)
Mythologie ( 7) :
Planète : Mars ;
Elément : Air ;
Pouvoirs : fécondité, guérison, bonheur,
chance …
Divinités : Pan et Satyres ;
(L’Arcadie était le centre du culte de Pan,
divinité pastorale et …lubrique. Ses
principaux sanctuaires étaient ceux du Mont
Parthénon et Mégalopolis, puis plus tard une
grotte au nord de l’Acropole.)
BIBLIOGRAPHIE
(1) « La botanique redécouverte » Aline Raynal-Roques - Ed. BELIN -INRA
(2) « Flore forestière française » Vol. 2 « Montagne » - Ed. I.D.F.
(3) « Les arbres de nos forêts » collection « Les hommes et la nature » - Ed. O.N.F.
(4) « Au cœur des plantes » Dr Y. Canelle et A. Tessier - Ed. Marc AURELE
(5) « L’aromathérapie exactement » - Ed. Roger JOLLOIS
(6) « Guide des teintures naturelles » D. Chardon et G. du Chatenet – Ed. DELACHAUX et NIESTLE
(7) « Encyclopédie des herbes magiques » S. Cunningham – Ed. SAND
(8) « Arbres et arbustes » - Ed. GRÜND
Le pissenlit
Le Pissenlit : Taraxacum Officinalis radical, lisse et creux. Toutes les fleurs du
ou Taraxacum Dens-Léonis réceptacle sont ligulées et semblables.
Leurs dimensions diminuent du pourtour
Famille des Astéracées (Ex-Composées)
vers l'intérieur, où elles sont fermées en
Parties utilisées : La Racine, la Feuille, la Fleur. bouton.
Noms régionaux : Dent de lion, Couronne de Le fruit, est un akène gris, ovale, écailleux
moine, Laitue de(s) chien(s), Chicorée, et côtelé. Il est surmonté d'un filament
Flori(o)n d'or, etc... terminé par une aigrette plumeuse. Elle
permet la dissémination des graines par le
vent.
La racine pivotante est un atout pour le
Pissenlit. En effet, cette racine aide le
Pissenlit à survivre dans des conditions
défavorables, car elle contient des réserves
de nourriture, et va chercher l'eau dans le
sol à une grande profondeur. Le Pissenlit
peut se régénérer à partir de morceaux de
racines, même si elle est coupée à 15
centimètres sous la surface du sol.
Un peu d'histoire
Le Pissenlit, pour nous très commun, est
passé dans le temps, sans marquer l'histoire.
Ce n'est qu'au Moyen Âge, au 13ème siècle,
qu'il commence à faire parler de lui. Albert
le Grand voyait dans le Pissenlit le "Flos
Campi" de la Bible.
Dans les mêmes temps, les "Glossaires"
Description
le mentionne sous quatre noms, dont l'un
Le Pissenlit est une plante herbacée vivace Taraxacum est resté dans la nomenclature
pouvant atteindre 50 cm de hauteur. Elle est moderne.
spontanée dans les lieux humides de presque Ce sont sans doute les invasions
toutes les régions du monde, jusqu'à 2000 m. barbares qui ont contribué à le répandre
La Racine de couleur brun-rougeâtre, qui aussi largement. C'est au 15ème siècle que le
peut atteindre une trentaine de centimètre, est Pissenlit prend une importance médicale et
pivotante à rhizome court et épais. Les racines scientifique. A cette époque il est surtout
de certaines espèces de l'Asie Centrale considéré comme un vulnéraire, employé
fournissent un latex dont on tire du caoutchouc. dans la guérison des plaies et blessures.
La Tige est creuse et contient un latex Au 16ème siècle, en 1546, H. BOCK est
blanc. le premier à lui reconnaître les vertus
Les Feuilles très découpées sont diurétiques auxquelles il doit son nom
groupées en rosette basale. populaire français (pisse au lit). II faut
Les Fleurs, solitaires, sont de couleur attendre le I8ème siècle pour que le Pissenlit
jaune d’or (florin d'or) à languettes formant soit utilisé dans les maladies du foie. Puis il
de larges capitules sur un long pédoncule est abandonné par la médecine populaire.
Les plantains
(Plantago Lanceolata – Plantago Media – Plantago Major)
Famille des Plantaginacées
Présentation Description
Sous le nom de "Plantain", cohabitent Les plantains sont des plantes herbacées
plusieurs espèces communes sous nos latitudes, vivaces, à tige non ramifiée et à feuilles en
de la famille des Plantaginacées. Dans notre rosettes basales. Les plantains se différencient
flore, nous comptons plusieurs espèces : par la forme et la taille de leurs feuilles :
Le plantain lancéolé / Plantago Lanceolata / Le plantain lancéolé a des feuilles en forme
connu aussi sous les noms: herbe à cinq de fer de lance; son inflorescence est ovoïde
côtes, ou herbe au cinq coutures. et globuleuse.
Le plantain moyen / Plantago Media / ou Le plantain moyen a des feuilles en forme
langue d'agneau. d'ellipses et couvertes de poils fins et courts;
son inflorescence est en épi cylindrique.
Le grand plantain / Plantago Major / ou
plantain des oiseaux. Le grand plantain a des feuilles de grandes
tailles au limbe ovale et aux nervures
Il existe d'autres plantains, comme le convergentes; son inflorescence est en épi
plantain "corne de cerf" et le plantain maritime, cylindrique.
qui ne sont pas employés en thérapeutique.
Habitat
Le plantain est une plante habituelle des
lieux incultes (bord
des chemins,
terrains secs),
comme des terrains
cultivés (prairies,
pelouses), jusqu'à
2 000 m d'altitude. La multiplication se fait par "graines". Une
seule plante produit jusqu'à 15 000 graines qui
Le plantain est peuvent rester dormantes pendant 40 ans. Une
fréquent sur les fois mouillées, les graines deviennent collantes,
lieux de passages et sont disséminées par les oiseaux.
où le terrain est
foulé, et pousse
réellement mieux, Au jardin
si on lui marche Le plantain indique un sol humide, mal
dessus. Si l'on ne drainé et/ou compacté. Il faut donc, aérer le sol
tond pas la pelouse, en pratiquant le double bêchage, semer des
le plantain, comme engrais verts, ajouter de la matière organique, et
le pissenlit, change drainer.
Et toi, plantain, Mère des herbes, de forme et se
t'épanouis du côté de l'Est, développe rapide- Pour contrôler le plantain, il faut le couper
avec puissance. sous la surface du sol avec un vieux couteau de
ment en hauteur
Le lacnunga, IXe siècle. pour bénéficier de cuisine. Un traitement localisé avec du sel est
la lumière. efficace, mais il faudra ressemer les zones
traitées après que le sel aura été lessivé.
Bibliographie
" Au Cœur des Plantes " - Docteur Yves CANELLE; Alain TESSIER - Éditions Marc Aurèle.
" Les Plantes Médicinales Encyclopédie Pratique " - Sélection du Reader's Digest.
" Secrets et Vertus des Plantes Médicinales " - Sélection du Reader's Digest.
" Ces Herbes qu'on dit Mauvaises " - Jo READMAN - Éditions Terre Vivante.
" CD-ROM Fleuris Ente'Nature " - Éditions Sylvestre Informatique.
Le coquelicot
Il en existe 3 espèces courantes sur le En fait, il existe au moins 8 espèces
territoire métropolitain auxquelles le sauvages plus ou moins répandues suivant
public donne le nom de coquelicot les secteurs géographiques. Par ailleurs ces
espèces s'hybrident parfois compliquant le
Papaver rhoeas Coquelicot commun travail de détermination. Celle-ci s'effectue
Papaver dubium Coquelicot douteux en premier lieu à partir du caractère poilu
Papaver argenome Coquelicot argénome ou non des capsules, viennent ensuite ses
critères de forme et de taille ; les feuilles
sont de formes trop variées pour être prises
en compte de manière fiable.
Tous les coquelicots appartiennent à la
famille des papavéracées.
Un peu d'étymologie
Coquelicot : vient bien sûr de cocorico
(voir illustrations)
Plus de 60 noms usuels lui ont été
donnés, évoquant tantôt le cri du coq,
tantôt l'animal lui-même. Il est aussi
souvent nommé Ponceau : le rouge ponceau
désigne la nuance de rouge propre au
coquelicot.
Papaver : viendrait du celtique papa
qui signifie « bouillie », parce
qu'autrefois on additionnait la bouillie
des enfants de suc de coquelicot pour les
faire dormir.
Rhoeas : de Rhéa la divinité de la
Terre matricielle dans l'Antiquité.
Dubium : littéralement douteux.
Le bleuet
Nom latin Centaurea cyanus
Famille astéracées
Noms régionaux : bluet, barbeau, aubifoin, cornailles, Herbe de St Zacharie, chevalot,
blavélie, casse-lunettes.
Description : Propriétés :
Comme le coquelicot, c'était un habitué des Pectoral
champs de céréales où il prospérait en Diurétique (il existe des plantes beaucoup
abondance. C'est une herbacée annuelle à tige plus efficaces dans ce domaine)
rameuse, à feuille duveteuse ; aux capitules Spécifique des soins oculaires (conjonctivite)
d'un bleu intense, que l'on récolte avant Mode d'emploi :
maturité complète, de mai à août.
infusion : 40 g. par litre d'eau.
Histoire : Laisser infuser 20 minutes. 2 tasses par jour.
Son nom lui vient, d'après la légende, collyre : (c'est sa principale
du Centaure Chiron, fils de Saturne, qui utilisation en herboristerie) seul ou en
enseigna la connaissance des plantes à mélange avec la camomille, l'euphraise et le
Esculape lui-même et qui en découvrit les plantain.
propriétés.
Les apothicaires du XVIIème siècle
préparaient une eau de bleuet en faisant
macérer des fleurs pilées dans de la rosée ou de
la neige fondue, que l'on distillait ensuite au
bain-marie. C'était l'eau de casse-lunettes,
ainsi appelée parce qu'elle éclaircissait la vue
et rendait inutile l'usage des verres.
Constituants :
Pigments anthocyaniques et
flavoniques, mucilage, un principe amer, des
polyines , du manganèse.
La prêle
(Equisetum Arvense L.)
Famille des Equisétacées
Gilbert.
Bibliographie
" Phytothérapie " du Dr Jean VALNET - Éditions Le livre de poche.
" Phytothérapie Analytique " - Alain TESSIER - Éditions Marc Aurèle.
" Au Cœur des Plantes " - Dr CANNELLE et Alain TESSIER - Éditions Marc Aurèle.
" Connaître et Reconnaître les Plantes Médicinales " - Loïc GIRRE - Éditions Ouest-France.
" Nos Grand-mères Savaient... " - Jean PALAISEUL - Éditions Robert Laffont.
" Le Savoir en Herbe " - Alain RENAUX - Éditions Les Presses du Languedoc.
" Botanique Médicale " - Bernard VIAL - Éditions Similia.
" Faunes et Flores des Ères Géologiques " - Pierre MORZADEC - Plaquette Ouest-France.
" Guide des Graminées, Carex, Joncs et Fougères " - R. et A. FITTER et Ann FARRER - Éditions
Delachaux et Niestlé.
" La Botanique Redécouverte " - Aline RAYNAL-ROQUES - Éditions Belin/Inra.
" Les Simples entre Nature et Société " - Éditions EPI.
" Petit Guide des Fougères de Loire-Atlantique et de Vendée " - Édité par le Club de Protection de
la Nature des Sittelles de Saint Sébastien.
La salsepareille
(Smilax Aspera L.)
Famille des Liliacées
Description dépuratif
diurétique (éliminateur de l'urée et de
Plante ligneuse de 1 à 2 m. Tige l'acide urique)
sarmenteuse, anguleuse, portant des sudorifique
aiguillons. Feuilles pétiolées à limbe sagitté,
très employé autrefois comme
munies de vrilles stipulaires. Fleurs blanc-
antisyphilitique, antirhumatismal et
verdâtre en groupes d'ombelles à l'aisselle
maladies cutanées.
des feuilles. Le fruit est une baie rouge
(ressemble un peu au groseillier).
Indications
Habitat - Culture maladies de la peau
Originaire d'Amérique Centrale et du Sud arthrite
(forêts marécageuses). Europe méridionale, rhumatismes
haies, bords des chemins, champs cultivés, grippe
lieux arides, bois. asthme
Mode d'emploi
Usage interne :
décoction (maladie de peau et arthrite) :
60 g. de racine par litre
3 tasses par jour.
infusion (grippe, rhume, rhumatisme) :
50 g. de racine pour un litre d'eau.
Boire par petites tasses
très sudorifique.
Usage externe :
crise d'asthme : fumer la racine séchée
et broyée.
Utilisation magique
« Les petites inflorescences blanc crème entrent dans les charmes d'amour. C'est surtout en
Europe Centrale et en Ukraine que ces " liserons épineux " ont été beaucoup utilisés, jusqu'à
une époque relativement récente, semble-t-il. »...
« Pour attirer l'argent, c'est la racine qui est employée ; on la broie finement, on la mêle à
d'autres poudres (quatre-épices, paprika, cannelle, plus rarement bois de santal) et on répand la
mixture dans la maison, la boutique ou l'échoppe.
Sur les marchés de Transylvanie, juste avant la Seconde Guerre mondiale, les rebouteux-
herboristes vendaient des flacons renfermant trois baies rouges de Salsepareille en suspension
dans un alcoolat de feuilles et de fleurs de la même plante ; ces flacons étaient des talismans
pour les populations locales. »
Extrait de " l'Encyclopédie des Herbes Magiques " de Scott Cunningham - Éditions SAND
Bibliographie
Cours de l'Ecole Lyonnaise de Plantes Médicinales
" Phytothérapie du Dr Jean Valnet " - Editions du Livre de Poche
La tétragone cornue
(Tetragonia tetragonioides)
Famille des Aizoacées
Extrait du livre
" Retrouvez les Légumes Oubliés " -
François COUPLAN - Éditions Flammarion
Brin d'Herbe n° 2 – Eté 96
La vigne et le raisin
Histoire et économie
Si la vigne sauvage, baptisée lambrusque,
pousse spontanément en Europe occidentale,
ce sont les peuples de la mer Noire qui ont eu
l'idée de faire du vin, et il faudra attendre le
1er siècle avant J.C. pour que les premières
vendanges soient pressées en France sous la
houlette des Romains.
Ravagée par les invasions, la vigne gauloise
fût sauvée par les hommes d'église (friands de
bons vins de messe). En effet, ce sont les abbayes
qui, pendant des siècles, n'ont cessé d'échanger
et de sélectionner par hybridation nos plus
nobles cépages.
Description Ce fut vers les années 1870-1880, que les
La vigne vierge et la vigne à vin appartiennent vignobles européens connurent de gros
à la famille des vitacées. (ou ampélidacées) bouleversements. Attaqués par le phylloxéra
(un puceron ravageur des racines), envahis
La vigne vierge (Parthenocissus de mildiou (un champignon), nos cépages ont
quinquefolia) est une plante apparentée aux été greffés sur des plants américains plus
lianes. Elle peut mesurer jusqu’à 30 mètres résistants à ces maladies. Merlot, cabernet,
en rampant ou en grimpant le long des pinot, chardonnay, riesling, folle blanche (pour
arbres ou autre support grâce à des vrilles le gros plant) et melon de Bourgogne (pour le
parfois munies de disques adhésifs. muscadet) furent ainsi sauvés.
Ses feuilles sont palmées et comportent 5 Un pied produit dès sa 2 ème année et jusqu'à
ou 7 folioles. Elles sont utilisées depuis plus de 100 ans. Son apogée se situe entre
l’Antiquité pour teindre en jaune les tissus. 20 et 40 ans, et pour certains grands crus, les
Ses toutes petites fleurs à 5 pétales ceps ne sont arrachés qu'après un demi-siècle
verdâtres s’épanouissent en juin. d'exploitation.
C'est la culture fruitière la plus abondante à Les pépins de raisin contiennent de 10 à 20%
travers le monde, aussi bien pour le raisin de matières grasses, et en application locale,
de table que pour le fût. Sa limite Nord ils combattent efficacement les rides.
semble être le Sud-Ouest... de la Pologne.
Quelques chiffres : La France est en 4 ème La vinification
position mondiale pour la superficie avec 950
milliers d' ha ( soit presque un carré de 100 Elle s'effectue en plusieurs étapes :
kms de côté ) ; en 2 ème position pour la
production avec 60 millions d'hl. Elle est en Pressage direct ou précédé d'un foulage
1 ère position pour la consommation par avec macération afin que la peau des raisins
habitant avec 70 litres par an, consommation teinte le jus.
pourtant divisée par 1,7 en 30 ans
Clarification, puis fermentation qui
s'effectue en 2 temps.
Maladies La fermentation est d'abord alcoolique grâce
à des levures ambiantes de type saccharomyces
Insecte : phylloxéra qui sont présentes dans l'air des caves et à la
Champignons : mildiou, oïdium, pourriture grise surface des baies de raisin. Ces levures
Virus : le court noué, l'arbalette transforment le sucre du moût en éthanol et en
Bactéries : galle du collet sous-produits qui feront les caractéristiques
gustatives du vin.
Elle est ensuite malolactique, ce qui
Propriétés entraînera la stabilisation du vin.
Très riche en sucre, 1kg de raisin fournit 200 g de Le viticulteur, depuis quelques années peut
sucre soit 800 cal. `améliorer' sa production par l'ajout de
Une cure en mono-diète de quelques jours microorganismes industriels, parfois créés
draine efficacement les toxines et accélère le de toutes pièces, afin de faire accomplir plus
transit intestinal. Le raisin fortifie également rapidement à ces levures des tâches bien
les vaisseaux sanguins en minimisant les précises dans les étapes de la vinification.
risques de maladies cardio-vasculaires.
O.G.M.
Des essais de vignes transgéniques ont déjà
eu lieu. La vigne est un très grand
consommateur de produits phytosanitaires (7
ou 8 traitements annuels), et la première
transformation génétique complète d'un
porte-greffe (V Rupertris) a été réalisée par
une équipe des U.S.A. En France, ce porte-
greffe génétiquement modifié a été soumis à
des tests de `comportement' en condition
réelle sur le cépage Chardonnay. Des
résultats de résistance à la pourriture grise
et à certains parasites ont été obtenus. Il est
probable que d'ici une décennie, on verra
apparaître sur nos tables du vin issu d'O.G.M.
Sources
N° 1 Printemps 2000 -Petit journal de La Garenne Lemot : « Les vignes, œuvres de Madeleine
Rollinat et Mémoire du Vignoble nantais ».
Tous les dessins illustrant notre article sont de Madeleine Rollinat (les originaux exposés à la Garenne
Lemot au Printemps 2000 étaient magnifiques).
Pour compléter cette source, vous pouvez consulter le document « Ecologie du vignoble nantais »
de Claude Figureau édité par le S. E. V. E. - Ville de Nantes.