« Quel est mon crime ? » : Sylvain Tesson dénonce une polémique « symptomatique »

Sylvain Tesson a été choisi comme parrain du Printemps des poètes 2024, suscitant une vive polémique au sein du monde culturel et littéraire français.  - Credit:Roses Nicolas / Roses Nicolas/ABACA
Sylvain Tesson a été choisi comme parrain du Printemps des poètes 2024, suscitant une vive polémique au sein du monde culturel et littéraire français. - Credit:Roses Nicolas / Roses Nicolas/ABACA

L'affaire aura fait couler de l'encre. L'annonce du choix de Sylvain Tesson comme parrain du Printemps des poètes 2024 suscite une vive controverse. L'écrivain connu pour son amour du voyage a choisi le 20 heures de France 2, dimanche 28 janvier, pour répondre à ses détracteurs qui, dans une tribune publiée dans les pages de Libération, l'ont qualifié d'« icône réactionnaire » d'extrême droite, rappelant notamment ses liens avec des figures de ce bord politique. Une réponse reprise par le quotidien dimanche.

« Je veux bien avouer que j'aime ce qui demeure plutôt que ce qui s'écroule, je préfère admirer plutôt que me révolter », a reconnu le détenteur du Prix Renaudot 2019, qui préfère se décrire comme « un réfractaire ». Et Sylvain Tesson d'évoquer la tribune aux 2 000 signataires qui dénonce sa nomination comme une « banalisation [et une] normalisation de l'extrême droite » : « Ils [les signataires, NDLR] ont trouvé un mot conformiste et qui clôt le débat : extrême droite », a-t-il déploré face à Laurent Delahousse. Face au journaliste, il s'interroge : « Je me suis posé une question : quel est mon crime et qui sont mes juges ? »

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« Précisément, la poésie et la littérature, c'est ce que je croyais moi, pauvre naïf, être l'endroit où tout est permis, où tout est possible, où tout se contredit, se télescope, c'est la liberté », a poursuivi l'écrivain, soutenu par plusieurs membres du gouvernement, don [...] Lire la suite