Gabon: l’ANINF une structure à l’agonie qui nécessite une profonde
restructuration

Gabon: l’ANINF une structure à l’agonie qui nécessite une profonde restructuration

L'Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), agence du gouvernement gabonais, est un instrument qui fait partie de la stratégie nationale en matière de développement du numérique au Gabon. L'ANINF se décline, à travers ses missions régaliennes, par le développement de l'infrastructure numérique sur l'ensemble du territoire national, la gestion harmonieuse du spectre des fréquences, le développement cohérent des applications e-Gouvernement, la gestion et le contrôle des ressources liées aux investissements en matière d'informatique, d'audiovisuel et de télécommunication en République Gabonaise.

Malheureusement au fil du temps, l’ANINF est devenu une coquille extrêmement vide ceci à cause d’un management purement négatif. "La vérité n'a pas de tombe", a-t-on coutume de dire. Cette maxime s'avère être vraie et d'actualité tant les nouvelles autorités de la République (CTRI), à bien regarder comment les choses se passent actuellement, tiennent absolument a résoudre toutes les énigmes qui ont émaillé le Gabon, et des années durant, des scandales financiers. Pour aider la mémoire collective a se les mémorés, la presse fait bien de les exhumer les uns après les autres.

Mais comment peut-on oublier ? Avons-nous même la moindre excuse d'oublier ? On répond par la négative. Dans cette perspective, et dans cette longue série de scandales financiers, nous nous faisons l'obligation de rappeler la situation délicate dans laquelle se trouveraient actuellement l'Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), une agence gérée, au fil du temps, comme une épicerie, notamment par Alex Bernard Bongo Ondimba et son successeur, Christian Daniel Rogombe. Selon nos informations, et de sources bien introduites dans la maison, la gestion de ces deux directeurs généraux se révèlerait être très peu orthodoxe, voire presque mafieuse. Car, non seulement ils auraient ouvert un compte offshore sans l'autorisation du ministère de tutelle, mais en plus, on apprend que cette agence, qui brasse de sérieux milliards, est sans trace de comptabilité. Par conséquent, le Conseil d'Administration devant se tenir dans les tous prochains jours, risque d'être chaud.

Pour une meilleure lecture de la situation, il est nécessaire de remonter aux origines du problème. En effet, tout le monde se souvient des grèves qui ont secoué l'ANINF dans les dernières années de l'ère Alex Bongo.

Cette prestigieuse agence était dans une situation sociale difficile et conflictuelle due à une gestion scabreuse et inhumaine de l'Agence, et ce, en dépit des nombreux milliards injectes par le Trésor public pour la soutenir. Ces milliards, fruit de l'effort du contribuable gabonais, ont toujours pris une autre direction sauf celle de la bonne marche de l'ANINF.

Ces méthodes mafieuses n'ont pas pour autant pris fin avec la nomination de Christian Daniel Rogombe. « Ce Monsieur, qui semble être d'une boulimie financière, pouvait toucher les frais de mission allant jusqu'à 10.000.000 FCFA pour une mission de 3 jours à Lambaréné qu'il aurait laissé une dette de 92.000.000 FCFA de facture de téléphone après un mois de vacances en Europe avec sa dulcinée qu'il aurait également sorti plus de 200. 000. 000 FCFA, un petit matin, juste après la nomination de son successeur et qu'il touchait un salaire de près de 9.000.000 FCFA mois et surtout, qu'il aurait gonflé la masse salariale de l'ANINF à plus de 600.000.000 FCFA contre 400.000.000 FCFA avant lui. Quel gâchis, tout ça ! Le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) devrait aussi se saisir de ces potentiels détournements. » A révélé un des responsables de cette structure.

La liberté que les Gabonais appellent de tous leurs vœux est aux prix de la conquête de la bonne gouvernance. Il nous faut particulièrement nous souvenir que se souvenir est un devoir. Créé par le décret n° 212/PR du 27 janvier 201, l’Agence nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) se meurt, il est donc urgent pour le CTRI de donner se saisir du dossier de cette structure avant qu’il ne soit trop tard.

Max Alain

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